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Voici Rositsa Dimitrova, évaluatrice des risques phytosanitaires de l'ACIA

Voici Rositsa Dimitrova

Saviez-vous que l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) s'emploie à préserver la santé des plantes du Canada?

Apprenez-en davantage grâce à notre évaluatrice des risques phytosanitaires, Rositsa Dimitrova, qui explique comment sa passion pour la nature et l'étude des insectes l'a amenée à travailler à l'ACIA.

Devenir entomologiste

La nature a toujours été ma passion. Enfant, j'étais fascinée par les livres de naturalistes, j'observais la faune et la flore et je ramenais souvent des insectes et des escargots à la maison pour les examiner.

Lorsque l'heure de l'université a sonné, j'étais partagée entre les études de médecine et un diplôme de biologie. Mes parents étaient enthousiastes à l'idée que leur fille devienne médecin, mais j'hésitais. Je savais que la médecine serait très difficile pour moi sur le plan émotionnel, et c'est alors que j'ai décidé que je voulais devenir biologiste.

Ma passion pour l'entomologie, l'étude des insectes, est réapparue au cours de ma troisième année d'université. Après un cours pratique de zoologie des invertébrés cet été-là, j'ai décidé de me spécialiser en entomologie et j'ai obtenu une maîtrise en taxonomie des insectes. À l'époque, j'envisageais sérieusement d'immigrer de la Bulgarie au Canada. Le Canada m'intriguait beaucoup et j'avais envie d'y aller et de découvrir un mode de vie différent dans ce pays immense et lointain.

J'ai décidé que je serais mieux équipée si je faisais plus d'études et j'ai obtenu un doctorat en entomologie. J'ai donc plongé dans un tout nouveau domaine : la radiobiologie des parasites agricoles, qui étudie la façon dont les rayonnements affectent les organismes et peuvent être utilisés pour créer des programmes de contrôle, de suppression et d'éradication des parasites. J'ai travaillé sur divers projets, dont un pour l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et j'ai finalement commencé à travailler comme évaluatrice des risques liés aux parasites à la nouvelle Bulgarian Food Safety Agency (BFSA), une organisation similaire à l'ACIA. Au cours des deux mois passés en tant que scientifique invitée au Plant Epidemiology and Risk Analysis Laboratory de Raleigh, en Caroline du Nord, j'ai étudié la manière de préparer et de réaliser des analyses du risque phytosanitaire.

Venir au Canada

Peu de temps après cette expérience en Caroline du Nord, mon rêve de m'installer au Canada a refait surface. Avec mon mari qui était de la partie, nous avons fait une demande de résidence permanente au Canada. Deux ans plus tard, mon mari, mon fils et moi avons débarqué à Montréal en novembre 2013, avec nos vies emballées dans quatre valises. Ce nouveau chapitre est devenu le défi le plus difficile pour ma famille. Nous avons tout recommencé, à 7 000 km de distance, sans système de soutien, mais nous avions nos connaissances, notre expérience et notre espoir pour l'avenir.

Après des années d'adaptation à ma nouvelle vie au Canada, j'ai eu mon deuxième fils tout en travaillant dans le secteur privé. Peu après mon congé de maternité, j'ai reçu une invitation à poser ma candidature à un poste d'évaluatrice de risques entomologiques à l'ACIA. Lorsque l'ACIA m'a répondu, j'étais très enthousiaste à l'idée de poursuivre la carrière que j'avais commencée en Bulgarie.

Travailler à l'ACIA

J'aime mon travail actuel. Il correspond à tout ce pour quoi j'ai étudié et travaillé au fil des ans.

L'unité d'évaluation des risques phytosanitaires où je travaille analyse les risques des phytoravageurs, évalue les permis d'importation, crée des fiches d'information sur les ravageurs et fournit des conseils scientifiques qui aident à protéger la santé des plantes du Canada. Nous faisons collectivement de notre mieux pour empêcher les phytoravageurs d'entrer dans le pays et, lorsqu'ils le font, nous prenons des mesures pour limiter leur impact autant que possible.

Les phytoravageurs sont toujours en mouvement, et nous continuons à apprendre autant que possible, aussi vite que possible, pour trouver des moyens de les arrêter.

Actuellement, nous nous efforçons d'empêcher l'entrée du fulgore tacheté (Lycorma delicatula) aux États-Unis. Cet insecte coloré se nourrit de plus de 70 espèces d'arbres et de plantes. Il s'agit d'un parasite grave qui pourrait avoir un impact important sur les industries viticole et fruitière, et constituer une nuisance dans les zones résidentielles et publiques.

Des gens de partout au Canada nous aident aussi dans nos efforts. Le mois d'août était le mois de l'inspection des arbres, une période au cours de laquelle nous encourageons tout le monde à sortir et à porter une attention encore plus grande aux arbres de leur communauté afin de déceler des décolorations, des fissures dans l'écorce et d'autres signes de ravageurs envahissants. Nous demandons à chacun de continuer à signaler toute observation suspecte, ce qui permet aux scientifiques de l'ACIA d'examiner ces rapports beaucoup plus rapidement afin que nous puissions minimiser les dommages causés par les ravageurs.

Présentement, notre unité d'évaluation des risques phytosanitaires travaille également sur des documents destinés à appuyer les nouvelles demandes d'accès au marché afin d'ouvrir ou de poursuivre les échanges avec les partenaires commerciaux mondiaux. C'est une partie très importante de notre travail : soutenir l'économie d'exportation canadienne.

Au fil de mes années d'expérience, je peux constater qu'en travaillant dur et avec détermination, je peux faire une différence en gardant les plantes et les arbres du Canada à l'abri des parasites et des maladies.

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