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Influenza aviaire hautement pathogène chez les bovins : directives à l'intention des vétérinaires de pratique privée

La directive suivante sert de référence aux vétérinaires de pratique privée pour recueillir et soumettre des échantillons d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les bovins laitiers, tant pour les animaux suspects que non cliniques. Elle comprend également des renseignements sur les exigences de déclaration pour les cas suspects d'IAHP chez les bovins.

L'IAHP est une maladie à déclaration obligatoire pour toutes les espèces. Si vous soupçonnez la présence d'IAHP chez des bovins, signalez-le au bureau de district local de l'ACIA.

L'IAHP doit également être déclarée dans certaines provinces et territoires. Consultez les exigences provinciales/territoriales en matière de déclaration et les coordonnées des personnes-ressources à l'annexe.

Sur cette page

Liste de contrôle pour l'échantillonnage et les tests de l'IAHP chez les bovins avec et sans signes cliniques

Signes cliniques de l'influenza aviaire hautement pathogène chez les bovins

Selon les récentes détections aux États-Unis, les bovins laitiers touchés sont le plus souvent à leur deuxième lactation ou à un rang de vêlage plus avancé, et à plus de 150 jours de lactation. Aucun cas d'IAHP n'a été signalé pour le moment chez les bovins de boucherie. Les signes cliniques de l'IAHP qui ont été signalés chez les bovins laitiers aux États-Unis sont les suivants :

Les vétérinaires doivent communiquer avec leur bureau de district local de l'ACIA et, au besoin, avec la ou le vétérinaire en chef de la province ou territoire, si l'IAHP est soupçonnée chez un bovin. Les critères qui contribuent à un soupçon sont les suivants :

Admissibilité aux tests

Pour l'échantillonnage des animaux non cliniques : seuls les bovins laitiers en lactation sont admissibles aux tests. Les veaux laitiers, les génisses et les vaches taries ne sont pas admissibles aux tests pour le moment.

Pour les cas suspects d'IAHP : des échantillons peuvent être soumis pour des vaches laitières en lactation ainsi que pour des bovins laitiers non en lactation (veaux laitiers, génisses et vaches taries).

Prélèvement et envoi d'échantillons

Les vétérinaires de pratique privée sont responsables de prélever des échantillons pour les cas suspects et chez les bovins sans signes cliniques. Ces vétérinaires peuvent envoyer des échantillons à un laboratoire du Réseau canadien de surveillance zoosanitaire (RCSZ) qui est autorisé à analyser des échantillons d'animaux domestiques. Il s'agit des mêmes laboratoires qui ont analysé des échantillons de volaille pendant l'éclosion actuelle d'IAHP par le H5N1. Pour en savoir plus sur les laboratoires approuvés du RCSZ, communiquez avec votre bureau de district local de l'ACIA.

Directives en matière d'échantillonnage

Lorsqu'il y a un cas suspect

Pour les troupeaux où l'IAHP est soupçonnée, échantillonner jusqu'à 10 animaux atteints cliniquement dans un troupeau. Pour les animaux en lactation, seul un échantillon de lait est requis : recueillir un échantillon des 4 quarts de façon aseptique d'un volume total allant jusqu'à 10 ml dans un récipient en plastique stérile avec un couvercle sécurisé (par exemple vissé).

Si le lait n'est pas disponible (animal non en lactation) mais que l'on soupçonne l'IAHP, soumettre un écouvillon nasal : un seul coton-tige stérile (coton-tige en fibres synthétiques seulement) peut être utilisé pour prélever les deux narines. S'assurer que la muqueuse dans le passage nasal est brossée fermement avec l'écouvillon. Une fois les deux voies nasales échantillonnées, l'écouvillon est doucement agité dans un milieu de transport universel (UTM). Ne pas laisser l'écouvillon dans l'UTM, mais plutôt faire tourner l'écouvillon dans le tube UTM et en faire sortir soigneusement le fluide contre le côté du tube puis jeter l'écouvillon.

Lorsqu'il n'y a pas de signes cliniques

À ce stade, lorsqu'il n'y a pas de signes cliniques, seuls les animaux en lactation sont éligibles aux tests. Soumettre un échantillon de lait : Recueillir un échantillon des 4 quarts de façon aseptique d'un volume total allant jusqu'à 10 ml dans un récipient en plastique stérile avec un couvercle sécurisé (par exemple vissé). Les vaches excrètent la plus grande quantité de virus dans leur lait, ce qui en fait l'échantillon idéal à tester. Certaines vaches qui obtiennent un résultat positif à un échantillon de lait, obtiennent un résultat négatif avec l'écouvillon nasal, de sorte que les deux échantillons ne sont pas requis.

Les échantillons doivent être réfrigérés jusqu'à ce qu'ils soient envoyés au laboratoire et étiquetés individuellement avec le numéro d'identification de l'animal.

Réponse de l'ACIA à une déclaration de cas soupçonné

L'ACIA recueillera des renseignements de base, notamment sur le lieu des installations, l'espèce, le signalement et les antécédents des animaux chez qui l'on soupçonne la maladie, la présence d'autres espèces de bétail sur les lieux et la raison pour laquelle on soupçonne la maladie. L'ACIA pourrait communiquer ces renseignements à la vétérinaire en chef ou au vétérinaire en chef de votre province ou territoire.

Le personnel de l'ACIA fournira des conseils sur l'échantillonnage et des renseignements sur l'endroit où envoyer les échantillons aux fins d'analyse.

Pour obtenir les renseignements les plus récents sur l'IAHP, consultez L'influenza aviaire hautement pathogène chez le bétail.

Résultats

Les résultats sont communiqués au vétérinaire par le laboratoire du RCSZ. Les échantillons renvoyant des résultats non négatifs sont envoyés au Centre national des maladies animales exotiques de l'ACIA aux fins d'analyses de confirmation.

Comprendre les résultats négatifs

Le test de dépistage de l'IAHP est une PCR (réaction en chaîne de la polymérase). Un test négatif indique aucune détection du virus de l'Influenza A dans l'échantillon. Un test négatif chez une vache sans signes cliniques signifie généralement qu'il n'y a pas d'infection à IAHP.

Rarement, un résultat faussement négatif se produit lorsque la vache est infectée, mais l'IAHP n'est pas détectée par le test. Les causes possibles peuvent inclure une mauvaise technique d'échantillonnage, ou si la vache n'excrète pas encore des niveaux élevés de virus de l'IAHP, par exemple si elle a été infectée très récemment.

Intervention de l'ACIA suivant un résultat positif

La réponse de l'ACIA aux détections d'IAHP chez les bovins diffère du rôle de premier plan que joue l'ACIA pour les détections d'IAHP chez les oiseaux domestiques. À l'heure actuelle, le rôle de l'ACIA en ce qui concerne l'IAHP chez les bovins demeure un rôle de conseiller scientifique, soutien diagnostique et de production de rapports à l'échelle internationale. L'ACIA collabore avec les provinces, les territoires et l'industrie pour promouvoir l'uniformité en appui à la gestion de cette maladie.

De concert avec les provinces, les territoires et l'industrie, l'ACIA s'efforce de réduire le risque de transmission de l'IAHP d'une ferme touchée à d'autres établissements en recommandant :

Pour en savoir plus sur la réponse dans votre province ou territoire, lisez les exigences provinciales et territoriales en matière de déclaration et coordonnées.

L'ACIA continuera de réévaluer sa position à mesure que de nouveaux renseignements seront disponibles.

Informations supplémentaires

Transmission

L'analyse épidémiologique et génomique suggère un seul événement de débordement des oiseaux sauvages avec transmission ultérieure de vache à vache. Les données indiquent que la transmission de vache à vache peut se produire par le lait via des vecteurs mécaniques, cependant d'autres moyens de transmission sont envisagés. Les animaux non cliniques peuvent également excréter le virus dans leur lait, ce qui indique que le dépistage des animaux en lactation avant le déplacement est utile pour réduire le risque de transmission de la maladie entre les fermes. De nombreux troupeaux infectés par l'IAHP ont des antécédents d'introduction de nouveaux animaux en provenance d'une région ou d'un troupeau touché.

Le Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) signale la transmission latérale à partir de troupeaux laitiers touchés à des troupeaux de volaille avoisinants, selon une analyse épidémiologique et génomique. On soupçonne que la transmission se fasse par des vecteurs mécaniques (humains et/ou équipement).

Sécurité personnelle

Des virus de l'influenza aviaire, comme la souche hautement pathogène A (H5N1) qui circule actuellement chez les oiseaux sauvages au Canada, peuvent, en de rares occasions, causer une maladie chez l'humain. Le Canada n'a jamais déclaré de cas de transmission locale d'IAHP A (H5N1) chez une personne, et le risque de transmission de l'influenza aviaire aux humains demeure faible.

Les personnes qui sont en contact avec des animaux, y compris des bovins et des produits d'origine animale, associés à une influenza aviaire soupçonnée ou confirmée, ou exposés à un milieu hautement contaminé, devraient prendre des précautions supplémentaires pour se protéger en portant un équipement de protection individuelle (EPI), notamment un masque, des lunettes de protection non ventilées, des gants, des combinaisons et des bottes. Les bottes, les combinaisons et les autres EPI réutilisables doivent être entièrement nettoyés et désinfectés entre les fermes. Les gants jetables et les masques faciaux doivent être jetés à la ferme dans un sac scellé.

Les personnes en contact avec des animaux potentiellement infectés ou exposés à un milieu fortement contaminé peuvent consulter la page Web de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), Recommandations en matière de prévention des infections à l'intention des personnes impliquées dans des situations d'éclosions animales, pour obtenir plus de renseignements.

De plus, l'ASPC a établi un partenariat avec le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail pour obtenir des conseils sur la façon de se protéger contre l'influenza aviaire au travail. Pour plus de détails, consultez la page Comment se protéger contre la grippe aviaire A (H5N1) au travail.

Des renseignements supplémentaires sur la grippe aviaire A (H5N1) chez les humains sont disponibles auprès de l'Agence de la santé publique du Canada.

Biosécurité

Pour prévenir l'exposition et la propagation de l'IAHP chez les bovins, les producteurs et les vétérinaires devraient continuer de suivre de bonnes mesures de biosécurité, comme celles décrites dans les Normes nationales de biosécurité (biosécurité animale). Les producteurs laitiers sont tenus de respecter les plans de biosécurité décrits dans le programme proAction des Producteurs laitiers du Canada.

En plus de souligner la valeur des bonnes pratiques courantes de biosécurité auprès de leurs clients, les vétérinaires sont invités à souligner ce qui suit :

Pour en savoir plus sur les pratiques de biosécurité pour maintenir le bétail en sécurité, communiquez avec la ou le vétérinaire en chef de votre province/territoire.

Annexe – Exigences provinciales et territoriales en matière de déclaration et coordonnées

Provinces et territoires où l'IAHP chez les bovins est une exigence de déclaration

Colombie-Britannique
Vétérinaire en chef de la C. B.
(604) 556-3003
Chief.Veterinarian@gov.bc.ca
Ontario
Dr Greg Worley
(519) 826-3577
Greg.Worley@ontario.ca
Saskatchewan
Dre Wendy Wilkins
(306) 798-0253
wendy.wilkins@gov.sk.ca
Québec
1 844-ANIMAUX (1 844 264-6289)
animaux@mapaq.gouv.qc.ca
Manitoba
Vétérinaire en chef du Manitoba
(431) 323-5638
cvo-eoc@gov.mb.ca
Terre-Neuve-et-Labrador
Dre Beverly Dawe D.M.V.
(709) 637-2042
beverlydawe@gov.nl.ca
Yukon
Dre M. Vanderkop
(867) 456-5582
mary.vanderkop@yukon.ca

Provinces et territoires où l'IAHP chez les bovins n'est pas une exigence de déclaration

Alberta
Vétérinaire en chef de l'Alberta
(780) 427-3448
Chief.Prov.Vet@gov.ab.ca
Île-du-Prince-Édouard
Dre Jill Wood
(902) 370-4923
jswood@gov.pe.ca
Nouveau-Brunswick
Dre Nicole Wanamaker
(506) 433-0493
nicole.wanamaker@gnb.ca
Territoires du Nord-Ouest
Dre Naima Jutha
(867) 767-9237, poste 53232
Naima_Jutha@gov.nt.ca
Nouvelle-Écosse
Dre Wilma Schenkels
(902) 890-2941
Dr.Wilma.Schenkels@novascotia.ca
Nunavut
S. O.

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