Rapport annuel sur la fraude alimentaire de 2022 à 2023

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Sommaire

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) est la principale autorité canadienne en matière de surveillance de la fraude alimentaire. Ce rapport explique en détail comment les actions de l'ACIA ont permis d'empêcher la vente au Canada de près de 140 000 kg d'aliments faussement représentés.

Au cours de la période comprise entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2023, l'ACIA a mené un certain nombre d'activités pour prévenir, détecter et décourager la fraude alimentaire, y compris les suivantes :

  • assurer la surveillance et l'analyse des risques et planifier des activités d'atténuation des risques
  • promouvoir la sensibilisation
  • travailler avec des homologues internationaux
  • faire progresser la recherche et l'élaboration de méthodes
  • effectuer de la surveillance ciblée et prendre des mesures d'application de la loi le cas échéant

Au cours de cette période, la surveillance a consisté notamment à inspecter, à échantillonner et à tester du poisson, du miel, de la viande, de l'huile d'olive, d'autres huiles à prix élevés, des épices, du fromage à pâte dure râpé et des jus de fruits pour en vérifier l'authenticité et pour détecter la représentation trompeuse. Nous avons réalisé une surveillance ciblée de ces produits dans différents types d'entreprises alimentaires, notamment des importateurs, des transformateurs nationaux et des détaillants.

777 échantillons ciblés ont été prélevés pour détecter des types précis de représentations trompeuses. Parmi ceux-ci, 767 échantillons ont été évalués et les pourcentages suivants ont été jugés satisfaisants :

  • poisson 88 %
  • miel 84 %
  • viande 98 %
  • huile d'olive 83 %
  • autres huiles à prix élevés 62 %
  • épices 86 %
  • fromage à pâte dure râpé 68 %
  • jus de fruits 90 %

Nouveau cette année, l'ACIA a effectué des vérifications d'étiquettes ciblées des produits suivants. Le pourcentage indique les résultats de vérification d'étiquette conformes, en notant que certains résultats de vérification d'étiquette étaient liés à de fausses déclarations, tandis que d'autres ne l'étaient pas:

  • quantité nette de poissons et fruits de mer: 85 %
  • vérification de l'étiquette de base d'huile d'olive: 69 %
  • vérification de l'étiquette de base d'autres huiles à prix élevé 50 %
  • vérification de l'étiquette de base d'épices: 86 %
  • allégations biologique de fruits et légumes frais ou congelés: 100 %

Il est important de noter qu'il serait inexact de tirer des conclusions sur l'augmentation ou le déclin de la fraude alimentaire au Canada en se basant uniquement sur la comparaison de ces résultats avec ceux des années précédentes. La situation de la fraude alimentaire au Canada est plus complexe que cela.

Par exemple, nous concevons notre surveillance de manière à cibler les produits à risques élevés, en nous appuyant sur des résultats antérieurs ainsi que sur d'autres sources de renseignements, afin d'augmenter la probabilité de détecter la fausse représentation des aliments. Étant donné que nous affinons constamment nos activités et que nous ciblons les secteurs à risques élevés, la capacité de l'ACIA à détecter les fausses représentations des aliments et à atténuer les risques qui y sont associés s'améliore continuellement. Ces résultats ne sont donc pas représentatifs des taux de conformité du marché canadien.

Lorsque des cas de non-conformité ont été constatés, nous avons pris des mesures de contrôle et d'application de la loi si la situation le justifiait conformément à la réglementation applicable et au Processus d'intervention réglementaire normalisé de l'ACIA. Selon les résultats de cette surveillance, l'ACIA a pris des mesures pour empêcher la vente au Canada d'aliments représentés de manière trompeuse. Il s'agit notamment d'aliments de moindre valeur étiquetés comme des produits de plus grande valeur ou dont le coût a été gonflé en raison d'une quantité nette déclarée de manière inexacte. Ces actions ont permis de protéger directement les consommateurs contre des pratiques déloyales. Les mesures de contrôle et d'application de la loi ont consisté à retirer des produits du Canada et à retenir, détruire ou réétiqueter des produits.

Introduction

La lutte contre la fraude alimentaire constitue une priorité en vertu de la Politique alimentaire pour le Canada. Dans le cadre de cette initiative, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) lutte contre la représentation trompeuse des aliments qui relève de son mandat grâce à des stratégies visant à prévenir, à détecter et à décourager les pratiques fausses, trompeuses ou mensongères liées à la fabrication, au conditionnement, à l'étiquetage, à la vente, à l'importation ou à la publicité des aliments. Santé Canada collabore avec l'ACIA dans le cadre de cette initiative. Dans le cadre de ce rapport, les travaux de l'ACIA sur la représentation trompeuse des aliments sont désignés « fraude alimentaire ».

La fraude alimentaire peut survenir lorsque la nourriture est faussement représentée et s'agit d'un problème émergent à travers le monde. Au Canada, il est interdit de vendre des aliments de manière fausse, trompeuse ou mensongère, mais la représentation trompeuse est toujours possible. L'industrie est responsable de la représentation et de l'étiquetage corrects des produits alimentaires, et la législation alimentaire canadienne rend illégale toute représentation trompeuse d'un aliment. Les activités de surveillance ciblées décrites dans le présent rapport sont conçues pour détecter cette représentation trompeuse.

L'ACIA prend la fraude alimentaire au sérieux et ses activités de surveillance s'articulent autour de 3 thèmes : prévenir, détecter et décourager. Le présent rapport résume le travail effectué sous chacun de ces thèmes et couvre l'exercice financier 2022 à 2023 du gouvernement du Canada, soit du 1er avril 2022 au 31 mars 2023. Toutes les actions décrites dans le présent rapport datent de cette période, sauf indication contraire.

Prévenir

Aux fins du présent rapport, la prévention signifie que l'ACIA prend des mesures proactives pour éviter la représentation trompeuse des aliments vendus au Canada ou exportés du Canada.

Lois et règlements

Le Canada reste un chef de file dans le domaine des aliments sûrs et de bonne réputation, et son cadre réglementaire est très apprécié au niveau international. Nous menons des activités d'inspection, d'échantillonnage, d'analyse et d'application de la loi en vertu des autorités réglementaires suivantes :

Les entreprises alimentaires sont tenues de se conformer aux exigences réglementaires, et l'ACIA mène des activités d'inspection pour vérifier s'ils respectent leurs obligations en vertu des lois et des règlements en vigueur.

Renseignements sur les risques, analyse et conception de programme

Comme par les années précédentes, nous continuons d'analyser les résultats et les renseignements concernant les risques de représentation trompeuse des aliments au Canada et d'identifier les activités appropriées pour atténuer ces risques. Ce travail de conception du programme est effectué en continu. Les principales activités comprennent l'élaboration de rapports fournissant des connaissances sur la situation et des renseignements sur les secteurs de la viande, les produits laitiers et les édulcorants à base de plantes.

Santé Canada soutient l'ACIA en identifiant les risques pour la santé et la sécurité résultant des représentations trompeuses des aliments, et en fournissant des évaluations des risques pour la santé et des conseils scientifiques. Santé Canada procède également à une analyse de l'environnement afin de recueillir des données sur les risques potentiels pour la santé existants et émergents liés à la fraude alimentaire, et les partage avec nous afin d'éclairer nos approches en matière de gestion des risques.

Cette année, l'ACIA et Santé Canada ont combiné leurs travaux portant sur l'analyse de l'environnement et la connaissance de la situation, ce qui nous a permis de tirer parti de l'expertise et des sources de données des deux organisations. L'information que nous avons recueillie nous a aidé à identifier les domaines prioritaires pour la surveillance et l'application de la loi. Cela nous permet de nous attaquer aux domaines qui présentent le plus de risques pour les consommateurs canadiens.

Vous trouverez de plus amples renseignements sur les contributions d'autres services gouvernementaux, tels que Santé Canada ou l'Agence des services frontaliers du Canada, dans la section consacrée au gouvernement fédéral du précédent Rapport annuel sur la fraude alimentaire.

Favoriser la sensibilisation

Cette année, nous avons mis l'accent sur la sensibilisation et la meilleure compréhension des consommateurs et de l'industrie dans les domaines suivants :

  • ce qu'est au juste la fraude alimentaire
  • quels sont leurs rôles dans sa détection et sa prévention
  • comment signaler une préoccupation

Médias sociaux

Nous avons publié des messages sur Facebook, X (anciennement Twitter), Instagram et LinkedIn pour partager de l'information et sensibiliser à la fraude alimentaire. Nous avons publié 80 messages sur la fraude alimentaire sur nos canaux de médias sociaux. Les publications ont reçu 478 377 impressions (les impressions désignent le nombre de fois où la publication a été affichée aux utilisateurs) et 16 253 engagements (tels que les « J'aime », les partages, les commentaires et les clics).

Vidéos et balados

Cette année, nous avons diffusé la 3e vidéo de notre série sur la fraude alimentaire, L'ADN des poissons à l'épreuve. On y met en lumière notre travail de détection des substitutions d'espèces de poissons et des erreurs d'étiquetage à l'aide de tests d'ADN. La version Web a été consultée plus de 700 fois et la version de la vidéo sur les réseaux sociaux a été visionnée plus de 4 000 fois. Nous avons également publié une courte vidéo sur les médias sociaux expliquant comment nous luttons contre la fraude alimentaire. Elle a été visionnée plus de 11 000 fois.

Nous avons également organisé et participé à des balados sur la falsification du miel. On invitait, dans le balado Les premiers 16 % le chimiste de l'ACIA, Jonathan Haché, à discuter de la fraude alimentaire et des tests de vérification de l'authenticité du miel. Ce balado a été écouté par plus de 600 personnes. Notre balado en anglais « Inspecter et Protégé » portait sur la falsification du miel avec Jake Berg, un apiculteur de la Saskatchewan, et Carmen Leung, une responsable des politiques et des programmes à l'ACIA. Le balado français mettait en vedette Scott Plante, un apiculteur québécois et Alia'a Ghiba, une gestionnaire des politiques à l'ACIA. Ces balados ont été écoutés par plus de 900 personnes.

Campagne de publicité

Du 10 janvier au 6 février, une campagne publicitaire a été diffusée sur les écrans des centres commerciaux, des épiceries, des dépanneurs et des aires de restauration dans différents endroits du Canada. L'objectif était de sensibiliser le public à la fraude alimentaire et à la manière de la signaler. La publicité a reçu plus de 51,5 millions d'impressions (c'est-à-dire le nombre de fois où les gens ont eu l'occasion de voir la publicité).

Améliorations et rendement Web

Cette année, nous avons mis à jour notre site Web afin de rendre le contenu relatif à la fraude alimentaire plus facile à trouver et à utiliser. Nous avons notamment créé une nouvelle page thématique et rendu la fraude alimentaire plus visible sur notre site Web. Pendant l'année financière, cette nouvelle page Web sur la fraude alimentaire a fait l'objet de 8 317 visites. Le contenu du site Web de l'ACIA portant sur la fraude alimentaire a reçu plus de 43 000 visites au cours de cet exercice, soit une augmentation d'environ 18 000 visites par rapport à l'année précédente.

Sensibilisation des médias

Au mois de février, nous avons lancé une campagne médiatique visant à informer les consommateurs canadiens de l'impact de la fraude alimentaire et de ce qu'ils peuvent faire s'ils soupçonnent que leurs aliments sont mal présentés. Ces spots radio ont été repris par 53 médias et ont atteint environ 1,89 million de personnes.

Surveillance des médias

Dans le cadre de nos recherches et analyses, nous effectuons régulièrement une veille médiatique sur la fraude alimentaire afin de vérifier l'exactitude de l'information diffusée par les organes de presse. Ces recherches nous permettent de mieux comprendre les besoins et les préoccupations des consommateurs et de l'industrie afin d'améliorer nos programmes et nos services.

Promotion de la conformité

Nous favorisons la conformité aux exigences réglementaires en matière d'alimentation en nous engageant activement auprès des intervenants du secteur, des associations, des parties réglementées, des milieux universitaires et des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux. Cette année, nous avons mené ou soutenu 30 séances d'engagement externe avec diverses parties concernant ce que nous faisons pour prévenir, détecter et décourager la fraude alimentaire. Nous avons également discuté du rôle des autres acteurs et des domaines potentiels de collaboration.

Nous avons publié un avis à l'industrie (miel) mis à jour pour clarifier les techniques utilisées à l'ACIA pour détecter la falsification du miel par des sucres étrangers.

Collaboration internationale

Afin de promouvoir la transparence et la collaboration avec nos homologues étrangers, nous avons renforcé notre engagement auprès des autorités compétentes étrangères pour partager de l'information et assurer le suivi des cas de non-conformité et de fraude alimentaire potentielle liés aux produits importés. Avant la publication du rapport annuel de l'année dernière, nous sommes entrés en communication avec 6 pays différents pour partager plus de détails sur 37 cas de non-conformité. Cela nous a permis de les informer à l'avance des conclusions du rapport et nous a donné l'occasion d'en faire le suivi. Nous avons déployé des efforts semblables lors de la préparation du présent rapport.

Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec des autorités compétentes étrangères aux idées semblables et nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises pour discuter de la fraude alimentaire, des régimes biologiques et de la traçabilité. Nous avons échangé de l'information sur les résultats, les projets et les priorités.

Des spécialistes ont organisé 5 sessions de formations techniques à l'intention de partenaires commerciaux étrangers de la région indo-pacifique et des Amériques sur le Régime Bio-Canada et l'approche de l'ACIA en matière de prévention et de contrôle de la fraude alimentaire. Ces activités de sensibilisation favorisent la collaboration internationale dans la lutte contre la fraude alimentaire et encouragent la conformité des aliments importés avec les exigences canadiennes en matière de composition et d'étiquetage.

Nous continuons à participer activement au groupe de travail électronique sur la fraude alimentaire du Comité du Codex sur les systèmes d'inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires. Ce groupe de travail élabore de nouvelles lignes directrices internationales pour prévenir et contrôler la fraude alimentaire.

Nous avons présenté à la United States Pharmacopeia (USP) l'initiative de l'ACIA en matière de fraude alimentaire. Santé Canada et l'ACIA ont également eu des discussions productives concernant une collaboration potentielle avec les groupes d'experts de l'USP, tels que le groupe d'experts sur le miel et le groupe d'experts sur l'authenticité et la qualité de l'huile d'olive.

Détecter

Pour les fins du présent rapport, la détection signifie la détermination active de l'existence d'une fraude alimentaire.

L'ACIA détecte des cas de fraude alimentaire grâce à des activités telles que celles-ci :

  • inspection
  • examen de la documentation et de registres
  • vérifications d'étiquettes
  • vérification de la quantité nette
  • échantillonnage d'aliments
  • analyses

Recherche et développement de la méthodologie

L'ACIA et Santé Canada poursuivent leurs travaux en vue de mettre au point de nouvelles méthodes analytiques pour détecter les cas de fraude alimentaire et les représentations trompeuses des produits. Nous améliorons également les méthodes actuelles.

Cette année, les recherches se sont poursuivies dans les domaines suivants :

  • spéciation de la viande : amélioration de la capacité à identifier et à quantifier la falsification/substitution d'espèces de viande dans les produits cuits et non cuits à l'aide d'un protocole analytique axé sur l'ADN
  • spéciation du thon : mise au point d'une méthode et validation du codage à barres de l'ADN pour les espèces de thon
  • authenticité de la vanille : mise à jour et validation des méthodes de chromatographie liquide et d'analyse du rapport d'isotopes stables pour différencier les extraits de vanille synthétiques et naturels, y compris la falsification de l'extrait de vanille naturel avec l'extrait artificiel.

Chaque année, l'ACIA identifie les lacunes dans les techniques disponibles pour détecter les fraudes alimentaires, souvent liées à des questions émergentes, et définit les besoins et les priorités en matière de recherche. Cette année, les recherches ont commencé sur ce qui suit :

  • huiles de grande valeur : Nous avons renforcé notre capacité à tester et à évaluer l'authenticité et l'origine d'autres huiles de grande valeur.

Comme il a été mentionné pour la première fois dans le Rapport annuel sur la fraude alimentaire 2021 à 2022, Santé Canada continue de diriger 2 projets de recherche pluriannuels visant à développer des méthodes utilisant la protéomique en combinaison avec la bio-informatique et l'analyse des petites molécules en combinaison avec la chimiométrie pour l'authenticité des aliments.

  • un projet de protéomique axé initialement sur les épices moulues
  • un projet de chimiométrie des petites molécules pour l'authentification des boissons

Le projet de protéomique sur les épices moulues a progressé et des marqueurs peptidiques spécifiques pour le safran et des adultérants typiques ont été déterminés. Ce travail a donné lieu à une méthode d'analyse pour le safran. La validation de cette méthode est terminée. Les travaux sur les méthodes non ciblées se poursuivent également et les bibliothèques spectrales pour un type de safran et des adultérants connus sont complètes. Les travaux se poursuivront afin d'accroître la robustesse des méthodes non ciblées.

Le projet de chimiométrie des petites molécules a également progressé et le développement d'une méthode pour déterminer l'authenticité du jus de grenade se poursuit. Des marqueurs spécifiques pour les jus de raisin, de pomme et de poire ont été déterminés et sont utilisés pour développer une méthode ciblée pour l'authenticité du jus de grenade.

Santé Canada a également commencé à travailler sur des outils protéomiques pour tester l'authenticité, en se concentrant sur les sources de protéines végétales.

Vérifier les produits biologiques

Quiconque soupçonne une violation du Régime Bio-Canada (RBC), telle que des allégations biologiques ou des activités frauduleuses, peut communiquer avec l'ACIA pour déposer une plainte.

Cette année, l'équipe du RBC de l'ACIA a reçu 26 plaintes :

  • 24 contre des exploitants titulaires d'une licence relevant du champ d'application du RBC
  • 1 contre un organisme de certification accrédité par l'ACIA
  • 1 contre un ancien titulaire de licence de produit biologique

Sur les 26 plaintes reçues, nous en avons résolu 16 avec succès et nous continuons d'évaluer les 10 plaintes restantes.

Comme on l'indiquait dans le Rapport annuel sur la fraude alimentaire 2021 à 2022, nous continuons à mettre à jour le Système automatisé de référence à l'importation (SARI) afin de recueillir davantage d'information sur la manière dont les produits biologiques entrent au Canada. Cela permettra également une validation plus efficace des certificats biologiques au moment de l'importation. Nous informerons les importateurs lorsque toutes les exigences en matière d'importation auront été intégrées au SARI. Par la suite, les importateurs de produits alimentaires biologiques devront soumettre une copie numérique du certificat de produit biologique lorsqu'ils déclareront des produits biologiques en ligne, à l'aide du système de la Déclaration d'importation intégrée. Pour obtenir des mises à jour continues sur ce travail, veuillez consulter les Exigences d'importation du Régime Bio-Canada.

L'ACIA a effectué 19 vérifications d'étiquettes portant sur des allégations relatives à la production biologique de fruits et légumes frais ou congelés. Les résultats indiquent un taux de conformité de 100 %.

  • 10 produits biologiques d'origine canadienne ont été inspectés, notamment des aubergines, des poivrons, des tomates, des pois verts, des choux-fleurs, du maïs, des fèves edamame et des champignons enoki.
  • 9 produits biologiques importés ont été inspectés, notamment des mûres, des pommes de terre jaunes, des raisins rouges, des bleuets, des mangues congelées, des poivrons et des patates douces.

Les organismes de certification accrédités par l'ACIA ont mené des activités supplémentaires, y compris la certification et d'autres formes de surveillance dans le cadre du Régime Bio-Canada. Ces activités comprenaient l'examen des étiquettes et de la documentation, de même que des inspections sur place et non annoncées.

Surveillance : inspection, échantillonnage, analyses et résultats

Les résultats des analyses résumés dans ce rapport concernent un échantillonnage ciblé dans les zones à plus haut risque. Cela signifie qu'ils ne sont pas représentatifs des taux de conformité globaux du marché canadien.

Les facteurs de risque pris en compte par l'ACIA comprennent les antécédents de non-conformité, les échanges commerciaux inhabituels et les lacunes dans les contrôles préventifs.

Nous avons exercé une surveillance afin de détecter les cas de représentation trompeuse des aliments pour les produits suivants :

  • espèces de poisson substituées (lorsque des espèces de grande valeur sont remplacées par des espèces moins coûteuses) et le poids insuffisant (lorsque le poids du produit est inférieur au poids déclaré)
  • miel falsifié avec des sucres ajoutés
  • espèces de viande substituées par d'autres espèces non déclarées, généralement de moindre valeur
  • huile d'olive falsifiée avec des huiles de moindre valeur
  • huiles à prix élevé substituées ou diluées par des huiles de moindre valeur
  • épices moulues à ingrédient unique falsifiées ou diluées par l'ajout d'agents de remplissage, de colorants ou de teintures et d'autres ingrédients non autorisés
  • fromage à pâte dure râpé falsifié par l'ajout d'agents antiagglomérants à des niveaux supérieurs à ceux autorisés
  • jus de fruits substitués ou dilués par des jus de moindre valeur, de l'eau ou l'ajout de sucres ou d'acides étrangers

Nous concevons notre surveillance de la fraude alimentaire de manière à cibler les produits à haut risque, en utilisant les résultats antérieurs pour augmenter la probabilité de détecter les cas de représentation trompeuse d'aliments. Par exemple, le rapport actuel sur la fraude alimentaire a révélé que 88 % des poissons testés étaient satisfaisants et n'indiquaient pas de substitution d'espèces, contre 92,7 % l'année précédente. Cela ne signifie pas nécessairement qu'il y a davantage de représentation trompeuse des espèces de poisson au Canada. Cela peut indiquer que nous savons mieux les repérer. Les résultats reflètent un échantillonnage ciblé, par opposition à une surveillance plus générale, et ne sont donc pas représentatifs de la conformité globale dans le marché canadien.

Nous suivons, surveillons et analysons les données et les résultats de notre travail sur la représentation trompeuse des aliments d'une année à l'autre. Selon les résultats de cette année et des années précédentes, de même que d'autres sources de renseignements, nous continuons à affiner nos activités de lutte contre la fraude alimentaire afin d'atténuer efficacement ces risques.

Résumé des résultats infographique. Description ci-dessus.
Résumé graphique – description des résultats

Au total 767 échantillons ciblés ont été évalués pour leur authenticité parmi les 8 aliments suivants :

  • Poisson : 88 % satisfaisant
  • Miel : 84 % satisfaisant
  • Viande : 98 % satisfaisant
  • Huile d'olive : 83 % satisfaisant
  • Autres huiles à prix élevé : 62 % satisfaisant
  • Épices : 86 % satisfaisant
  • Fromages durs râpés : 68 % satisfaisant
  • Jus de fruits : 90 % satisfaisant

L'ACIA a pris des mesures appropriées en cas de non-conformité.

Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Grâce à cette surveillance, l'ACIA a empêché la vente au Canada de plus de 140 000 kg d'aliments faussement représentés. Il s'agit notamment d'aliments de moindre valeur étiquetés comme des produits de plus grande valeur ou dont le coût a été gonflé en raison d'une quantité d'aliments dans l'emballage inférieur à celle déclarée dans la quantité nette, par exemple. Les activités décrites ci-dessous ont permis de protéger directement les consommateurs contre les pratiques déloyales.

Ces échantillons ont été sélectionnés comme sujet d'intérêt pour le présent rapport, mais ne représentent pas la totalité des activités d'analyse de l'ACIA. Chaque année, outre l'échantillonnage et les analyses de détection des fraudes alimentaires, l'ACIA effectue des dizaines de milliers d'analyses dans le cadre de divers programmes de surveillance visant à détecter les allergènes, les dangers chimiques et les dangers microbiologiques. Des rapports détaillant les résultats des activités de surveillance de la salubrité des aliments au Canada sont également publiés.

La surveillance que nous avons effectué les années précédentes est résumée dans les rapports suivants :

Résultats par produits

Poisson

Analyse de substitution d'espèces de poisson

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance pour détecter la substitution d'espèces de poissons (c'est-à-dire lorsque des espèces de grande valeur sont remplacées par des espèces moins coûteuses).

Méthodologie : Codage à barres de l'ADN pour identifier les espèces de poissons et les comparer à l'espèce associée au nom usuel déclaré, selon la liste des poissons de l'ACIA

Type d'échantillon : Filets de poisson préemballés frais, congelés, séchés ou salés. Espèces les plus susceptibles d'être substituées : morue, flétan, thazard, maquereau, goberge, bar commun, vivaneau (rouge et autre), sole, thon et limande à queue jaune. D'autres types de poissons soupçonnés d'être substitués ou mal étiquetés ont également été échantillonnés.

Lieu de l'échantillonnage : Transformateurs, importateurs et détaillants au Canada

Figure 1 : Résultats de l'échantillonnage visant à détecter des cas de substitution d'espèces de poisson
Résultats visant à détecter des cas de substitution d'espèces

88 % des échantillons étaient satisfaisants (43 sur 49) et 12 % étaient insatisfaisants (6 sur 49). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

6 échantillons supplémentaires ont été prélevés, mais n'ont pas fait l'objet d'une décision. Ces échantillons n'ont pas pu être évalués parce qu'un code-barres de l'ADN n'a pas pu être généré pour diverses raisons (par exemple en raison de la dégradation de l'ADN ou de la contamination croisée des poissons).

Figure 2 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par nom usuel d'espèce de poisson indiqué sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par nom usuel d'espèce de poisson
  • Vivaneau : Le seul échantillon prélevé était insatisfaisant.
  • Poisson rose : Le seul échantillon prélevé était insatisfaisant.
  • Morue : 1 échantillon sur les 12 prélevés était insatisfaisant.
  • Morue du Pacifique : 1 échantillon sur les 3 prélevés était insatisfaisant.
  • Bar commun : Les 2 échantillons prélevés étaient insatisfaisants.

Les 30 échantillons restants étaient conformes et comprenaient 17 autres espèces de poissons tels que le thon germon blanc, la morue de l'Atlantique, le flétan, le flétan du Pacifique et la sole.

Figure 3 : Nombre d'échantillons insatisfaisants de poisson par emplacement où l'échantillon a été prélevé
D'échantillons insatisfaisants de poisson par emplacement
  • Transformateurs nationaux : Aucun des 5 échantillons prélevés était insatisfaisant.
  • Importateurs : 1 échantillon sur les 15 prélevés était insatisfaisant.
  • Détaillants : 5 échantillons sur les 29 prélevés étaient insatisfaisants.

Of the 6 fish samples that were unsatisfactory for fish species common name declared on the label, these were the declared origin or foreign state of origin:

Sur les 6 échantillons de poisson dont le nom usuel de l'espèce indiquée sur l'étiquette n'était pas satisfaisant, l'origine déclarée ou l'État étranger d'origine étaient les suivants :

  • Canada (1 vivaneau et 1 morue du Pacifique)
  • Chine (1 morue)
  • Chili (1 bar commun)
  • Grèce (1 bar commun)
  • origine non déclarée (1 poisson rose)

Il est obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette de poisson préemballé importé. Les pratiques conduisant à la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple, au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

L'échantillonnage au niveau du commerce de détail a été réalisé sur des poissons préparés, emballés et étiquetés par les détaillants.

Vérification des étiquettes – Quantité nette

Nous avons également réalisé 54 vérifications de la quantité nette de poissons et de fruits de mer chez des importateurs, des transformateurs nationaux et des détaillants pour déterminer l'exactitude du poids net indiqué sur l'étiquette.

Les poissons et les fruits de mer sont particulièrement vulnérables aux infractions relatives à la quantité nette en raison de leur valeur élevée et de la possibilité d'une utilisation excessive de glace ou d'eau, ce qui peut entraîner une augmentation du poids net déclaré. Toutefois, le poids net des poissons et des fruits de la mer doit être déclaré sans inclure le poids de la glace ou de l'eau. S'il est inclus, l'impact financier peut être important, car l'entreprise facture la valeur du poisson, mais fournit de l'eau à la place. Pour ces raisons, et sur la base d'autres renseignements fournis par l'analyse de l'environnement, nous avons donné la priorité aux poissons et fruits de mer pour la vérification de la quantité nette cette année.

Figure 4 : Résultats de la vérification de la quantité nette des poissons et des fruits de mer
Résultats de la quantité nette des poissons et des fruits de mer

85 % des échantillons étaient conformes (46 sur 54) et 15 % étaient non conformes (8 sur 54). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Des 8 échantillons de poissons et fruits de mer dont la quantité nette était incorrectement déclarée :

  • 2 étaient des produits importés préemballés dans un État étranger (1 filet de pangasius, 1 saumon fumé)
  • 3 étaient des produits importés emballés et étiquetés au détail (2 crevettes, 1 pétoncle)
  • 1 était un produit en vrac importé qui a été trouvé au détail (1 section de crabe)
  • 2 provenaient de transformateurs nationaux (1 homard, 1 saumon de l'Atlantique fumé)

Les pratiques à l'origine de la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple lors de l'emballage/du remballage ou de l'étiquetage), de sorte qu'un résultat non conforme n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou le lieu d'échantillonnage.

Application de la loi

À la suite de l'analyse de surveillance de la substitution d'espèces de poisson et de la vérification des quantités nettes, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons retenu 1 785 caisses de poisson, qui ont été renvoyées dans le pays d'origine.
  • Nous avons autorisé le réétiquetage de 4 532 kg de homard avec la quantité nette exacte.
  • Nous avons demandé des mesures correctives et nous continuons à suivre les cas de non-conformité au besoin.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour le poisson.

Miel

Analyse de falsification du miel

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance afin de détecter les représentations trompeuses de miel falsifié avec des sucres étrangers (tels que ceux dérivés de la canne à sucre, des sirops de maïs ou des sirops de riz) dans les miels canadiens et les miels importés vendus au Canada.

Méthodologie

  • Détection des sucres C4 et C3 par analyse de résonance magnétique nucléaire (RMN)
  • Détection des sucres C4 par analyse du rapport isotopique stable (ARIS)

Type d'échantillon : Miel ou mélange de miel préemballé ou en vrac provenant de sources multiples

Lieu de l'échantillonnage : Transformateurs et importateurs au Canada

Figure 5 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter des cas de falsification de miel par des sucres étrangers
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter des cas de falsification

84 % des résultats étaient satisfaisants (69 sur 82) et 16 % étaient insatisfaisants (13 sur 82). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Figure 6 : Nombre d'échantillons de miel insatisfaisants par emplacement où l'échantillon a été prélevé
Nombre d'échantillons de miel insatisfaisants par emplacement
  • Transformateurs nationaux : Aucun des 20 échantillons prélevés était insatisfaisant.
  • Importateurs : 13 échantillons sur les 62 prélevés étaient insatisfaisants.

Pour les 13 échantillons de miel qui étaient insatisfaisants pour la présence de sucres étrangers, l'origine ou l'État étranger d'origine déclarée étaient les suivants :

  • Grèce (1)
  • Inde (7)
  • République islamique d'Iran (2)
  • Royaume d'Arabie saoudite (1)
  • Tanzanie (1)
  • République de Türkiye (1)

Il est obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette du miel. Les pratiques à l'origine de la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème au niveau du lieu d'origine ou du lieu d'échantillonnage.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons retenu 89 774 kg de miel. Sur ce total, 1 528 kg ont été volontairement détruits et 4 440 kg ont été retirés du Canada. Nous continuons à assurer le suivi de la quantité de miel encore retenue.
  • Nous avons émis 4 lettres de non-conformité.
  • Nous avons également émis des rapports d'inspection, y compris des demandes de mesures correctives, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour le miel.

Viande

Analyse de substitution des viandes

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance afin de détecter la substitution d'espèces de viande (généralement par des espèces de moindre valeur que celles déclarées) dans les viandes crues ou traitées thermiquement, du Canada et importées, vendues au Canada.

Méthodologie : Essai de dosage d'immunoabsorption enzymatique (ELISA) qui détecte les anticorps spécifiques à une espèce

Type d'échantillon : Produits de viande crus ou traités thermiquement, hachés ou coupés (fragmentés) à un point tel que l'espèce ne puisse être déterminée à l'œil nu

Lieu de l'échantillonnage : Transformateurs, importateurs et détaillants au Canada

Figure 7 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les substitutions d'espèces de viande
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les substitutions d'espèces de viande

98 % des résultats étaient satisfaisants (133 sur 136) et 2 % étaient insatisfaisants (3 sur 136). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

4 autres échantillons de viande ont été prélevés, mais n'ont pas fait l'objet d'une décision. Ces échantillons n'ont pas pu être évalués parce que la méthode de transformation du produit semblait nuire aux analyses, parce que l'information requise n'avait pas été fournie ou l'échantillon avait été envoyé au mauvais laboratoire pour analyse.

Figure 8 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par nom usuel d'espèce de viande déclaré sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par nom usuel d'espèce de viande déclaré sur l'étiquette
  • Bœuf haché : 1 échantillon sur les 25 prélevés était insatisfaisant.
  • Porc haché : 2 échantillon sur les 9 prélevés étaient insatisfaisants.

Les 101 échantillons restants étaient conformes et comprenaient différents produits carnés crus ou traités thermiquement, tels que de la charcuterie, des galettes de hamburger, des cannellonis à la viande et des saucisses.

Figure 9 : Nombre d'échantillons de viande insatisfaisants par emplacement où l'échantillon a été prélevé
Nombre d'échantillons de viande insatisfaisants par emplacement où l'échantillon a été prélevé
  • Transformateurs nationaux : Aucun des 74 échantillons prélevés était insatisfaisant.
  • Importateurs : Aucun des 34 échantillons prélevés était insatisfaisant.
  • Détaillants : 3 échantillons sur les 28 prélevés étaient insatisfaisants.

Les 3 échantillons de viande qui étaient insatisfaisants en ce qui concerne le nom usuel de l'espèce déclaré sur l'étiquette ont été fabriqués ou conditionnés au Canada. Il est obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette des produits de viande importés, sauf si la viande est fabriquée ou conditionnée au Canada. Les pratiques conduisant à la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

L'échantillonnage au niveau du commerce de détail a été réalisé sur des produits carnés conditionnés, emballés et étiquetés dans des établissements de vente au détail.

Enforcement actions
Application de la loi

L'analyse des causes profondes a permis de déterminer que les résultats insatisfaisants semblent être attribuables à une contamination croisée non intentionnelle. Nous avons assuré le suivi des mesures correctives prises par les détaillants et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour la viande.

Huile d'olive

Analyse de falsification d'huile d'olive

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance afin de détecter les cas de représentation trompeuse de l'huile d'olive falsifiée avec des huiles de moindre valeur, incluant la représentation trompeuse des allégations telles que « extra vierge », « vierge », « pressée à froid » ou « non raffinée ».

Méthodologie : Chromatographie en phase gazeuse pour évaluer le profil des stérols et des acides gras, ainsi que la teneur en stigmastadiène

Type d'échantillon :

  • Huile d'olive extra vierge
  • Huile d'olive vierge
  • Huile d'olive composée d'huiles d'olive raffinées/extra vierges

Lieu de l'échantillonnage : Importateurs, mélangeurs, emballeurs ou embouteilleurs au Canada et distributeurs d'huile en vrac

Figure 10 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification de l'huile d'olive
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification de l'huile d'olive

83 % des résultats étaient satisfaisants (55 sur 66) et 17 % étaient insatisfaisants (11 sur 66). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Figure 11 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par type d'huile d'olive déclaré sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par type d'huile d'olive déclaré sur l'étiquette
  • Huile d'olive : Aucun échantillon sur les 4 prélevés était insatisfaisant.
  • Huile d'olive vierge : 2 échantillons sur les 4 prélevés étaient insatisfaisants.
  • Huile d'olive extra-vierge : 9 échantillons sur les 58 prélevés étaient insatisfaisants.

Sur les 11 échantillons d'huile d'olive qui étaient insatisfaisants, indiquant une falsification, voici quels étaient l'origine ou le principal lieu d'affaires déclarés :

  • République algérienne démocratique et populaire (1 huile d'olive vierge)
  • Canada (1 huile d'olive extra vierge)
  • Grèce (3 huiles d'olive extra vierge)
  • Italie (3 huiles d'olive extra vierge)
  • Japon (1 huile d'olive extra vierge)
  • Maroc (1 huile d'olive extra vierge)
  • République arabe syrienne (1 huile d'olive vierge)

Il n'est pas obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette de l'huile d'olive. Toutefois, une entreprise peut choisir de déclarer volontairement le pays d'origine sur l'étiquette, à condition que cette déclaration soit véridique et non trompeuse. Lorsque le pays d'origine n'a pas été déclaré et que la documentation à l'appui du pays d'origine n'a pas été fournie au cours de l'inspection, le principal lieu d'affaires indiqué sur l'étiquette a été utilisé dans le présent rapport. Les pratiques à l'origine de la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

Vérification de l'étiquetage de base

Nous avons également réalisé 13 vérifications d'étiquette d'huiles d'olive chez les importateurs et les emballeurs et étiqueteurs au Canada afin de déterminer la conformité aux exigences législatives, notamment en ce qui concerne la composition, les allégations et le pays d'origine déclaré sur l'étiquette. Les résultats démontrent que 9 (69 %) vérifications d'étiquettes étaient conformes, et 4 (31 %) était non conforme. Une non-conformité était directement liée à une allégation du nom usuel entraînant une représentation trompeuse du produit. Nous avons également constaté 3 autres cas de non-conformité en matière d'étiquetage qui n'était pas directement lié à des représentations trompeuses, tels que de l'information obligatoire qui n'apparaissait pas dans les deux langues officielles et des infractions dans le tableau de la valeur nutritive.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance et de la vérification d'étiquettes, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons retenu 728,5 litres d'huile d'olive. De ce total, 203,5 litres ont été volontairement détruits et nous continuons à suivre les quantités encore retenues.
  • Nous avons émis 2 lettres de non-conformité.
  • Nous avons également émis des rapports d'inspection, y compris des demandes des mesures correctives, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour les huiles.

Autres huiles à prix élevé

Analyse de falsification d'huile d'olive

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance afin de détecter la substitution ou la dilution d'huiles à prix élevé falsifiées par des huiles de moindre valeur, incluant la représentation trompeuse des allégations telles que « extra vierge », « vierge », « pressée à froid » ou « non raffinée ».

Méthodologie : Chromatographie en phase gazeuse pour évaluer le profil des stérols et des acides gras, ainsi que la teneur en stigmastadiène

Type d'échantillon :

  • Huile d'amande
  • Huile d'avocat
  • Huile de noix de coco
  • Huile de lin
  • Huile de pépins de raisin
  • Huile de noisette
  • Huile de sésame
  • Huile de tournesol
  • Huile de noix

Lieu de l'échantillonnage : Importateurs, mélangeurs, emballeurs ou embouteilleurs au Canada et distributeurs d'huile en vrac

Figure 12 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification des huiles à prix élevé
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification

62 % des résultats étaient satisfaisants (50 sur 81) et 38 % étaient insatisfaisants (31 sur 81). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Figure 13 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par source d'huile déclarée sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par source d'huile déclarée sur l'étiquette
  • Huile d'amande : 1 échantillon sur les 6 prélevés était insatisfaisant.
  • Huile d'avocat : 3 échantillons sur les 8 prélevés étaient insatisfaisants.
  • Huile de noix de coco : 13 échantillons sur les 21 prélevés étaient insatisfaisants.
  • Huile de lin : 3 échantillons sur les 7 prélevés étaient insatisfaisants.
  • Huile de pépins de raisin : 6 échantillons sur les 9 prélevés étaient insatisfaisants.
  • Huile de noisette : 1 échantillon sur les 3 prélevés était insatisfaisant.
  • Huile de sésame : 4 échantillons sur les 22 prélevés étaient insatisfaisants.

Les 5 échantillons restants étaient conformes et comprenaient les types d'huile suivants : tournesol et noix.

Sur les 31 échantillons d'huile à prix élevé qui étaient insatisfaisants, indiquant une falsification, l'origine ou le principal lieu d'affaires déclarés étaient les suivants :

  • Canada (3 huiles de lin, 1 huile de noix de coco)
  • République dominicaine (1 huile de noix de coco)
  • France (1 huile de pépins de raisin, 1 huile de noisette et 1 huile de sésame)
  • Inde (2 huiles de noix de coco)
  • Italie (2 huiles de pépins de raisin)
  • Mexique (1 huile d'avocat, 1 huile de noix de coco et 2 huiles de sésame)
  • Pakistan (1 huile d'amande et 1 huile de sésame)
  • Philippines (6 huiles de noix de coco)
  • Espagne (2 huiles d'avocat, 3 huiles de pépins de raisin)
  • Sri Lanka (2 huiles de noix de coco)

Il n'est pas obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette des huiles à prix élevé. Toutefois, une entreprise peut choisir de déclarer volontairement le pays d'origine sur l'étiquette, à condition que cette déclaration soit véridique et non trompeuse. Lorsque le pays d'origine n'a pas été déclaré et que la documentation à l'appui du pays d'origine n'a pas été fournie au cours de l'inspection, le principal lieu d'affaires indiqué sur l'étiquette a été utilisé dans le présent rapport. Les pratiques conduisant à la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

Vérification de l'étiquetage de base

Nous avons également réalisé 8 vérifications d'étiquette d'huiles à prix élevé chez les importateurs, les transformateurs, les emballeurs et les étiqueteurs au Canada afin de déterminer la conformité aux exigences législatives, notamment en ce qui concerne la composition, les allégations et le pays d'origine déclaré sur l'étiquette. Les résultats démontrent que 4 (50 %) des vérifications d'étiquette étaient conformes, alors que 4 (50 %) étaient non conformes. Deux non-conformités étaient directement reliées à la fausse représentation : 1 impliquant la fausse déclaration du nom déclaré et l'autre une allégation fausse sur l'étiquette. Les 2 autres cas de non-conformité en matière d'étiquetage n'étaient pas directement liés à des représentations trompeuses, tels que de l'information obligatoire qui n'apparaissait pas dans les deux langues officielles et des infractions dans le tableau de la valeur nutritive.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance et de la vérification d'étiquettes, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons retenu 28 315 litres d'huiles à prix élevé. Sur ce total, 27 649 litres ont été retirés du Canada et 666,2 litres ont été détruits. Nous continuons à assurer le suivi des quantités encore retenues.
  • Nous avons également saisi 257 caisses d'une autre huile à prix élevé.
  • 31 caisses et 41,5 litres de produits non conformes ont également été volontairement détruits.
  • Nous avons émis 4 lettres de non-conformité.
  • Nous avons également émis des rapports d'inspection, y compris des demandes de mesures correctives, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour les huiles.

Épices

Analyse de falsification d'épices

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance pour détecter la falsification ou la dilution d'épices moulues à ingrédient unique par l'ajout d'agents de remplissage, de colorants et d'autres ingrédients non autorisés (par exemple : allergènes non déclarés, produits chimiques non autorisés, colorants ou teintures non autorisées).

Méthodologie : Selon l'épice, nous avons utilisé :

  • la détermination des colorants solubles dans l'eau par chromatographie liquide à haute performance (HPLC)
  • la étermination du plomb et du chromate par spectrométrie de masse à plasma inductif (ICP-MS)
  • l'analyses pour les allergènes

Type d'échantillon : Cannelle, coriandre, cumin, paprika, poivre noir, poivre blanc, curcuma (épices moulues à ingrédient unique)

Lieu de l'échantillonnage : Importateurs et parties réglementées au Canada

Figure 14 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification d'épices
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification d'épices
  • 86 pourcent des échantillons étaient satisfaisants (254 sur 294)
  • 9 pourcent des échantillons étaient insatisfaisants (25 sur 294)
  • 5 pourcent des échantillons étaient pour investigation (15 sur 294)

Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Les échantillons d'épices ont été évalués comme étant pour investigation lorsque des protéines d'arachide ou de gluten ont été détectées et que l'emballage comportait une mise en garde, ou lorsque la présence de colorants a été détectée à des niveaux susceptibles d'indiquer une falsification. Dans ces cas, une inspection plus approfondie des contrôles préventifs de la partie réglementée peut avoir été nécessaire.

Figure 15 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par épice déclarée sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par épice déclarée sur l'étiquette
  • Poivre noir : 2 échantillons sur les 48 prélevés étaient insatisfaisants, 1 était pour investigation.
  • Coriandre : 5 échantillons sur les 34 prélevés étaient insatisfaisants, 11 étaient pour investigation.
  • Cumin : 15 échantillons sur les 53 prélevés étaient insatisfaisants, 2 étaient pour investigation.
  • Curcuma : 2 échantillons sur les 56 prélevés étaient insatisfaisants, 1 était pour investigation.
  • Poivre blanc : 1 échantillons sur les 19 prélevés était insatisfaisant.

Les 84 échantillons restants étaient conformes et comprenaient les épices suivantes : cannelle et paprika.

Sur les 25 échantillons d'épices insatisfaisants, indiquant une substitution ou une falsification, l'origine ou le principal lieu d'affaires déclarés étaient les suivants :

  • Bangladesh (1 cumin)
  • Canada (2 coriandre)
  • Chine (3 cumin)
  • Inde (3 coriandre et 9 cumin)
  • République islamique d'Iran (1 poivre noir et 1 curcuma)
  • Pays-Bas (1 cumin)
  • États-Unis (1 cumin et 1 curcuma)
  • Viet Nam (1 poivre noir et 1 poivre blanc)

Il n'est pas obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette d'épices. Toutefois, une entreprise peut choisir de déclarer volontairement le pays d'origine sur l'étiquette, à condition que cette déclaration soit véridique et non trompeuse. Lorsque le pays d'origine n'a pas été déclaré et que la documentation à l'appui du pays d'origine n'a pas été fournie au cours de l'inspection, le principal lieu d'affaires indiqué sur l'étiquette a été utilisé dans le présent rapport. Les pratiques conduisant à la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

Vérification de l'étiquetage de base

Nous avons également réalisé 64 vérifications d'étiquette d'épices chez les importateurs, les transformateurs, les emballeurs et les étiqueteurs au Canada afin de déterminer la conformité aux exigences législatives, notamment en ce qui concerne la composition, les allégations et le pays d'origine déclaré sur l'étiquette. Selon les résultats, 55 (86 %) vérifications d'étiquetage étaient conformes, tandis que 9 (14 %) n'étaient pas conformes. Sur les 9 résultats non conformes, 2 étaient liés à des résultats de laboratoire insatisfaisants concernant la présence d'allergènes (gluten ou arachides) sans mise en garde sur l'étiquette. Les 7 autres cas de non-conformité étaient reliés à d'autres informations manquantes tels que de l'information obligatoire qui n'apparaissait pas dans les 2 langues officielles et d'autres informations obligatoires manquantes (par exemple la quantité nette, le code de lot ou le nom et l'adresse du vendeur).

En cas de non-conformité liée à la présence d'allergènes ou de colorants, nous avons évalué et atténué les risques potentiels pour la santé, le cas échéant.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance et de la vérification d'étiquettes, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • 1 197 kg d'épices ont été volontairement détruits.
  • Nous avons émis 5 lettres de non-conformité.
  • L'analyse des causes profondes a permis de déterminer que 22 des 25 résultats insatisfaisants de l'analyse de surveillance semblent être liés à une contamination croisée involontaire au champ ou dans l'établissement de transformation, plutôt qu'à l'ajout intentionnel d'un agent de remplissage. Après confirmation de la cause profonde de la non-conformité, certains des produits ont été autorisés à être réétiquetés dans le cadre du plan d'actions correctives de la partie réglementée (par exemple l'ajout d'une mise en garde ou la suppression d'une allégation « sans gluten »).
  • Nous avons également émis des rapports d'inspection, y compris des demandes de mesures correctives, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité au besoin.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour les épices.

Fromage à pâte dure râpé

Analyse de falsification de fromage à pâte dure râpé

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance des fromages à pâte dure râpés afin de détecter l'utilisation excessive d'agents antiagglomérants (par exemple la cellulose, qui est un additif alimentaire). Lorsqu'ils sont présents au-delà des niveaux autorisés par la législation, ces agents antiagglomérants peuvent être présents comme agents de remplissage et peuvent alors être considérés comme des adultérants. Cette pratique peut avoir des conséquences financières : une perte pour les consommateurs qui finissent par payer le prix du fromage pour l'excès d'agents antiagglomérants, et un gain pour les entreprises qui se livrent à cette pratique.

Méthodologie : Détermination des fibres alimentaires totales par la méthode de gravimétrie enzymatique rapide

Type d'échantillon :

  • Parmesan
  • Romano
  • Asiago
  • Grana Padano
  • Manchego
  • Mélanges des variétés ci-dessus

Lieu de l'échantillonnage : Transformateurs et importateurs au Canada

Figure 16 : Résultats de l'échantillonnage pour détecter les cas de falsification du fromage à pâte dure râpé
Résultats de l'échantillonnage pour détecter les cas de falsification du fromage à pâte dure râpé

68 % des résultats étaient satisfaisants (13 sur 19) et 32 % étaient insatisfaisants (6 sur 19). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Tous les échantillons de fromage à pâte dure râpé insatisfaisants ont été déclarés sur l'étiquette comme étant du parmesan. Les échantillons satisfaisants comprenaient les types de fromage suivants : Asiago, Grana Padano, Parmesan et Romano.

Santé Canada n'a pas identifié de problème de salubrité alimentaire concernant les niveaux de cellulose dans le fromage à pâte dure râpé trouvé dans les échantillons insatisfaisants.

Sur les 6 échantillons de fromage à pâte dure râpé insatisfaisants, indiquant une utilisation excessive d'agents antiagglomérants, l'origine déclarée était le Canada. Il est obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette des produits laitiers préemballés importés. Les pratiques conduisant à la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons publié des rapports d'inspection et pris les mesures appropriées, y compris l'émission de lettres de non-conformité et la demande de mesures correctives.
  • Nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour le fromage à pâte dure râpé.

Jus de fruits

Analyse de falsification de jus de fruits

Nous avons procédé à un échantillonnage de surveillance pour détecter la falsification des jus de fruits. La falsification des jus de fruits peut se produire lorsque des sucres ou des acides étrangers sont ajoutés, que le jus est dilué avec de l'eau ou qu'une partie du jus est remplacée par un ou des jus de prix moins élevé.

Méthodologie : Caractérisation chimique des jus de fruits par détermination de :

  • solides solubles par réfractométrie
  • minéraux par spectrométrie à plasma à couplage inductif (ICP)
  • acides organiques et agents de conservation par HPLC
  • sucres par chromatographie liquide ultra-performance (UPLC)
  • delta 13C par spectroscopie à cavité optique (CRDS)
  • acide d-malique par dosage enzymatique (pour les jus de pomme et de grenade)

Type d'échantillon : Jus de fruits, à l'exclusion des mélanges de jus ou des mélanges de « cocktails » ou « boissons » additionnés de sucre, d'eau ou d'arômes

Lieu de l'échantillonnage : Transformateurs et importateurs au Canada

Figure 17 : Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification des jus de fruits
Résultats de l'échantillonnage réalisé pour détecter les cas de falsification des jus de fruits

90 % des résultats étaient satisfaisants (36 sur 40) et 10 % étaient insatisfaisants (4 sur 40). Les résultats sont arrondis au nombre entier le plus près.

Figure 18 : Nombre d'échantillons insatisfaisants par jus de fruits déclaré sur l'étiquette
Nombre d'échantillons insatisfaisants par jus de fruits déclaré sur l'étiquette
  • Jus de canneberge : 1 échantillon sur les 3 prélevés était insatisfaisant.
  • Jus de citron : 1 échantillon sur les 10 prélevés était insatisfaisant.
  • Jus de lime : 1 échantillon sur les 5 prélevés était insatisfaisant.
  • Jus de raisin : 1 échantillon sur les 3 prélevés était insatisfaisant.

Les 19 échantillons restants étaient conformes et comprenaient les types de jus suivants : clémentine, pamplemousse, ananas et raisin blanc.

Figure 19 : Nombre d'échantillons de jus de fruits insatisfaisants par emplacement où l'échantillon a été prélevé
Nombre d'échantillons de jus de fruits insatisfaisants par emplacement
  • Transformateurs nationaux : 1 échantillons sur les 10 prélevés était insatisfaisant.
  • Importateurs : 3 échantillons sur les 30 prélevés étaient insatisfaisants.

Sur les 4 échantillons de jus de fruits qui étaient insatisfaisants, indiquant une falsification, l'origine ou l'État étranger d'origine déclarée était le suivant :

  • Canada (1 jus de canneberge)
  • Inde (1 jus de citron)
  • République islamique d'Iran (1 jus de lime)
  • États-Unis (1 jus de raisin)

Il est obligatoire de déclarer le pays d'origine sur l'étiquette des jus de fruits préemballés importés. Les pratiques à l'origine de la non-conformité peuvent avoir eu lieu à différents points de la chaîne d'approvisionnement (par exemple au cours de la transformation, de l'emballage/du remballage), de sorte qu'un résultat insatisfaisant n'est pas forcément indicateur d'un problème dans le lieu d'origine ou dans le lieu d'échantillonnage.

Application de la loi

À la suite de cette analyse de surveillance, l'ACIA a pris les mesures suivantes :

  • Nous avons retenu 13 923 litres de jus de fruits.
  • Nous avons émis 1 lettre de non-conformité.
  • Nous avons également émis des rapports d'inspection, y compris des demandes de mesures correctives, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Voir les résultats sur le Portail du gouvernement ouvert pour les jus de fruits.

Décourager

Aux fins du présent rapport, décourager signifie atténuer un cas de non-conformité détecté en prenant des mesures d'application de la loi. Il s'agit également de dissuader les futurs cas de non-conformité, par des actions telles que la publication des résultats des activités d'application de la loi.

Application de la loi

Nous rappelons aux parties réglementées leur obligation de se conformer aux exigences réglementaires. En cas de situations de non-conformité, les mesures d'application de la loi sont régies par le Processus d'intervention réglementaire normalisé et sont déterminées au cas par cas. L'ACIA tient compte du préjudice causé par la non-conformité, les antécédents de la partie réglementée en matière de conformité et l'intention d'enfreindre les exigences fédérales ou la négligence.

L'ACIA publie les résultats d'un certain nombre d'activités relatives à la conformité et à l'application de la loi, notamment celles qui sont liées à la représentation trompeuse. Nous le faisons dans le cadre de notre engagement d'ouverture et de transparence, de même que pour décourager la non-conformité.

Au cours de l'exercice 2022 à 2023, l'ACIA a empêché la vente au Canada de 2 042 caisses, 89 774 kg et 42 966,5 litres d'aliments représentés de manière trompeuse. Ces rétentions ont permis de retirer des produits du Canada ou de les détruire volontairement. Nous avons également émis 17 lettres de non-conformité pour des infractions, qui sont résumées dans le présent rapport.

Nous avons assuré le suivi des échantillons non conformes afin de déterminer où la représentation trompeuse s'est produite dans la chaîne d'approvisionnement, et nous continuons à assurer le suivi des cas de non-conformité, le cas échéant.

Pour obtenir de l'information plus détaillée sur la conformité et l'application de la loi pour chaque produit, veuillez consulter Surveillance : inspection, échantillonnage, analyses et résultats.

Nous publions aussi des rapports au sujet des sanctions administratives pécuniaires (SAP) sur le site Web de l'ACIA. Entre 2022 et 2023, nous avons émis 47 SAP d'une valeur de 330 000 $ pour des infractions à la Loi sur la salubrité des aliments au Canada ou à son règlement connexe. Certaines d'entre elles étaient liées à des représentations trompeuses. Il est important de noter que certaines mesures d'application de la loi (telles que les SAP et les poursuites) s'étendent souvent sur plusieurs années avant de parvenir à une résolution finale.

En juillet 2020, l'ACIA a émis un procès-verbal de violation à l'encontre d'une entreprise pour avoir enfreint le paragraphe 6(1) de la Loi sur la salubrité des aliments au Canada (LSAC). Ce paragraphe interdit à toute personne de fabriquer, de conditionner, d'emballer, d'étiqueter, de vendre ou d'importer un produit alimentaire, ou d'en faire la publicité, d'une manière fausse, trompeuse ou mensongère ou susceptible de créer une fausse impression quant à sa nature, sa qualité, sa valeur, sa quantité, sa composition, ses avantages, sa salubrité, son origine ou son mode de fabrication ou de conditionnement.

Des bouteilles étiquetées comme étant de l'huile d'olive extra vierge avaient été importées et vendues et, lors d'analyses ultérieures effectuées par l'ACIA, il s'est avéré qu'elles contenaient de l'huile végétale raffinée. Le contrevenant présumé a contesté la véracité et l'exactitude des analyses effectuées par l'ACIA pour confirmer la composition de l'huile et a nié avoir commis l'infraction.

Le contrevenant présumé a exercé son droit de demander que le procès-verbal soit examiné par la Commission de révision agricole du Canada, un organisme indépendant. Au mois de mars 2023, le tribunal a confirmé la violation et a ordonné à l'entreprise de verser une amende de 8 000 $. C'était la première fois qu'une violation à la LSAC faisait l'objet d'un appel et a été maintenue par la Commission.

Poursuites : accusations et condamnations

Au mois de juillet 2022, l'ACIA a porté des accusations contre une entreprise pour des infractions à la Loi sur les aliments et drogues, y compris une accusation liée à une représentation trompeuse d'aliments :

Nous avons aussi publié une condamnation liée à la représentation trompeuse d'aliments :

Étapes suivantes

Nous utiliserons les résultats de l'échantillonnage et des analyses décrits dans le présent rapport pour orienter les travaux futurs visant à prévenir, à détecter et à décourager la fraude alimentaire. Ces travaux comprendront l'amélioration de la conception de programmes fondée sur le risque, des activités de surveillance, la promotion de la conformité et le renforcement de l'application de la loi.

Les représentations trompeuses peuvent se présenter sous diverses formes dans un large éventail d'aliments. La lutte contre la fraude alimentaire au Canada est une responsabilité partagée du gouvernement, de l'industrie et des consommateurs. Nous décrivons, dans le Plan ministériel 2023 à 2024, notre plan de lutte contre la fraude alimentaire pour l'an prochain. Nous continuerons aussi de surveiller et de nous adapter à l'information émergente.