Encéphalopathie spongiforme bovine

L'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), également connue sous le nom de maladie de la vache folle, est une maladie à prions qui affecte les bovins. Cette maladie s'aggrave avec le temps et finit par provoquer la mort, en affectant le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) des bovins. Apprenez-en plus sur la maladie, comment protéger les bovins et ce que nous faisons pour assurer la sécurité des Canadiens.

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Formes de la maladie

L'ESB peut prendre 2 formes : classique et atypique.

  • L'ESB classique a pour cause l'alimentation du bétail avec des produits protéiques d'animaux qui sont infectés par les prions de l'ESB sans qu'on le sache
    Cette pratique est interdite au Canada depuis 1997 afin d'enrayer la propagation de la maladie
  • L'ESB atypique est plus rare et se produit par hasard chez les bovins âgés.
    On ne pense pas que la maladie se transmette entre les animaux.

Infographie – comparaison entre l'ESB atypique et classique

La maladie au Canada

  • On a détecté le premier cas d'ESB au Canada en 1993, chez une vache de boucherie importée du Royaume-Uni en 1987.
  • Le premier cas chez une vache née au Canada a été détecté en mai 2003.
  • Le cas le plus récent d'ESB classique au Canada remonte à 2015, chez un bovin né en 2009.
  • On a détecté le dernier cas d'ESB atypique en 2021.
  • À la fin des années 1970 et au début des années 1980, l'ESB classique s'est propagée chez les bovins parce que leur alimentation contenait des produits à base de protéines bovines provenant d'animaux qui, sans le savoir, étaient infectés par les prions de l'ESB.

Cas confirmés et enquêtes réalisées

Situation actuelle

Le 27 mai 2021, l'Assemblée mondiale des délégués de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, anciennement connue comme OIE) a reconnu le Canada comme un pays présentant un risque négligeable à l'égard de l'ESB. Cette reconnaissance n'a pas entraîné de changements immédiats dans les programmes ou les exigences du Canada en matière de contrôle de l'ESB, car un examen approfondi doit d'abord être effectué pour s'assurer que tout changement apporté aux programmes n'aura pas d'incidence sur le statut de risque négligeable à l'égard de l'ESB du Canada ou sur l'accès aux marchés internationaux.

Détection et déclaration de l'ESB

Depuis 1990, l'ESB est une maladie à déclaration obligatoire au niveau fédéral en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Nous avons un programme national de surveillance pour l'ESB.

Transmission

Chez les bovins atteints d'ESB, la protéine du prion associée à la maladie s'accumule dans certains tissus. Dans les premières phases de la maladie, la protéine du prion se trouve dans les tissus liés à l'intestin grêle et les ganglions lymphatiques proches. À mesure que la maladie s'aggrave, les prions s'accumulent dans le cerveau, les yeux et la moelle épinière. Ces tissus sont connus sous le nom de matières à risque spécifiées (MRS).

Les prions ne peuvent pas être facilement détruits par des procédures d'inactivation telles que les traitements thermiques. Cela signifie qu'ils pourraient survivre au processus d'équarrissage et rester actifs dans les matières équarries, utilisées dans les aliments du bétail.

Limiter la propagation

Nous avons des mesures pour limiter la propagation de l'ESB et protéger la santé publique et la santé des animaux.

  • En 1997, le Canada a interdit la plupart des protéines de mammifère, y compris les MRS, dans l'alimentation de bovins et d'autres ruminants
  • Depuis 2003, les MRS sont enlevés de tous les bovins qui sont abattus pour la consommation humaine
  • Depuis 2007, il est interdit de donner des MRS à manger aux animaux au Canada (y compris les animaux de compagnie) et d'en faire usage dans les engrais
  • Il existe des règles strictes pour prévenir la contamination croisée des produits de bœuf comestibles, des aliments pour animaux et des ingrédients d'engrais

Transmission aux humains

On a trouvé des preuves que l'ESB classique peut être liée à la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une variante de la maladie humaine qui peut se développer après la consommation de viande bovine contaminée par des prions de l'ESB.

Diagnostic

Bien que les animaux atteints d'ESB puissent présenter des signes cliniques neurologiques, la maladie ne peut être confirmée que par une analyse des tissus cérébraux d'un animal infecté après sa mort.

Traitement

Aucun traitement ni vaccin n'existe pour l'ESB.

Protéger le bétail canadien contre l'ESB

Nous avons mis en place des mesures pour empêcher l'introduction et la propagation de l'ESB au Canada.

Mesures de protection du Canada contre l'ESB

Veuillez lire le survol des mesures de protection du Canada contre l'ESB, qui comprend :

Des mesures de protection complémentaires pour limiter les risques liés à l'ESB
Mesure de protection Comment elle limite les risques liés à l'ESB
Restrictions à l'importation Empêcher l'ESB classique d'entrer au Canada en réglementant l'importation de bovins et de leurs produits dérivés en provenance d'autres pays.
Interdictions frappant les aliments du bétail Empêcher les bovins d'être nourris avec des produits fabriqués à partir d'autres bovins.
Enlèvement des tissus à risque plus élevé des bovins morts Veiller à ce que les MRS des bovins morts soient enlevés et à éviter leur transformation en produits susceptibles de contaminer les aliments du bétail.

Comment les éleveurs de bovins peuvent aider à garder les Canadiens en sécurité

Assurer la salubrité des aliments

Nous avons des mesures strictes pour assurer la salubrité des aliments, garantissant ainsi que le Canada respecte les normes internationales et maintient le risque d'ESB dans les produits du bœuf à un niveau très faible. Ces mesures comprennent l'élimination hygiénique des MRS pendant l'abattage, l'interdiction de certaines techniques d'étourdissement pour éviter la contamination et le fait de veiller à ce que les MRS n'entrent pas dans la chaîne alimentaire humaine.

Traçabilité

Tous les bovins canadiens qui quittent leur ferme d'origine sont étiquetés à l'aide d'un dispositif d'identification par radiofréquence. Ce dispositif nous permet d'assurer un suivi si un problème de salubrité des aliments se produit.

Traçage des produits à base de viande

En vertu du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada, les entreprises soumises à l'inspection fédérale doivent disposer d'un système de traçabilité de tous les produits de viande comestibles en cas de rappel.

Examen des animaux

Les exploitants d'abattoirs soumis à un régime d'inspection fédérale sont tenus par la loi d'évaluer chaque bovin à son arrivée afin de déceler tout signe de comportement anormal. Un inspecteur de l'ACIA inspecte également tous les bovins pour s'assurer que ceux qui présentent des signes potentiels d'ESB sont identifiés et tenus à l'écart jusqu'à ce qu'un vétérinaire de l'ACIA puisse les examiner. Il s'agit d'une étape importante, car l'ESB n'est pas visible dans une carcasse une fois que l'animal a été abattu.

Si le bovin présente des signes neurologiques, il ne sera pas admis dans l'atelier d'abattage ou dans d'autres zones où se transforment des produits comestibles. Un bovin sera considéré comme un candidat à la surveillance de l'ESB s'il :

  • est âgé d'au moins 30 mois;
  • n'a pas été importé au Canada;
  • était le seul animal du groupe à présenter des signes.

Les candidats seront isolés, euthanasiés sans cruauté et soumis à un test de dépistage de l'ESB.

Autres mesures visant à contrôler les risques d'ESB liés à la salubrité des aliments

Pour réduire le risque de contamination croisée par les prions de l'ESB dans les aliments des bovins, le Canada exige que les MRS soient retirées des produits de viande comestibles. Des mesures strictes sont mises en place pour éviter tout contact entre les MRS et les produits à base de viande. Les mesures particulières visant à éviter la contamination croisée avec les MRS comprennent :

  • l'identification des carcasses;
  • les outils dédiés;
  • les mesures de ségrégation.

Nous avons un Guide pour les matières à risque spécifiées qui décrit les exigences fédérales en matière d'inspection pour l'enlèvement des MRS dans les abattoirs. Il existe également des lignes directrices détaillant l'Inspection des mesures de contrôle des matières à risque spécifiées (MRS) dans les abattoirs non agréés par le gouvernement fédéral (dans les abattoirs relevant de la compétence des provinces et des territoires).

De bonnes pratiques de fabrication et des mesures d'hygiène sont régulièrement appliquées pour prévenir et minimiser les risques de contamination croisée entre les produits et l'environnement d'abattage. Il s'agit notamment :

  • du nettoyage quotidien des installations;
  • du nettoyage régulier des outils et du matériel;
  • d'un flux de produits contrôlé;
  • de procédures claires d'identification et de séparation des produits.

Renseignements supplémentaires