Sélection de la langue

Recherche

Intervention en présence de signes neurologiques chez le cheval là où le virus du Nil occidental est endémique

Cette page fait partie du répertoire des documents d'orientation (RDO).

Vous cherchez des documents connexes?
Recherche de documents connexes dans le répertoire des documents d'orientation.

Chez le cheval, les signes cliniques d'infection au VNO peuvent être les mêmes que ceux de la rage. Par conséquent, il faut signaler à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), à des fins d'enquête, tout cheval présentant des symptômes neurologiques pouvant être associés à la rage, ou cliniquement impossibles à distinguer de ceux de la rage.

Voici un résumé de l'épidémiologie et de la pathogénie du VNO chez le cheval, servant à déterminer les mesures que prendra l'ACIA pour protéger la santé humaine et animale conformément à son mandat.

Épidémiologie et pathogénie du virus du Nil occidental chez le cheval

Des infections naturelles au VNO ont été signalées chez le cheval en Europe, en Afrique, au Proche-Orient et récemment en Amérique du Nord et du Sud. Il semble que le VNO s'attaque à des chevaux quel que soit l'âge, la race ou le sexe. Son occurrence en Amérique du Nord est saisonnière : elle coïncide avec la présence des moustiques vecteurs de la maladie. La plupart des cas de VNO chez le cheval sont signalés de la mi-août à la fin d'octobre. On estime que là où le VNO est endémique, il touche entre 10 % et 40 % des chevaux desquels seulement 8 % présenteront les signes cliniques de maladie. La période d'incubation du VNO est habituellement de 5 à 15 jours avec faible virémie transitoire < 102,5 (fourchette de 101,0 à 103,0) apparaissant on à deux jours après l'infection. De quatre à huit jours après l'infection, le VNO n'est plus détectable dans le sang des chevaux. Les signes neurologiques peuvent devenir apparents entre 5 et 22 jours après l'infection, et chez la plupart des chevaux, on n'observe pas de virémie à ce stade. Les signes cliniques du VNO sont les suivants par fréquence décroissante : ataxie, faiblesse des membres, décubitus, fasciculation musculaire, fièvre, lèvres paralysées ou tombantes, tremblements de la tête, grincement de dents, cécité et lésions traumatiques des membres antérieurs et de la tête dues à des mouvements compulsifs. Chez le cheval, le VNO ne provoque pas de lésions pathologiques macroscopiques, et le virus ne peut être isolé que dans le cerveau et la moelle épinière des chevaux cliniquement atteints. Environ 60 % à 70 % des chevaux présentant des signes cliniques se rétablissent complètement.

Compte tenu de l'occurrence sporadique des maladies liées au VNO chez le cheval, de la virémie faible et de courte durée ainsi que de la quantité limitée d'antigènes détectés dans les tissus du SNC, le cheval est considéré comme hôte accidentel et final du VNO. Par conséquent, cet animal ne joue pas un rôle important dans l'épidémiologie du VNO et ne pose pas de risque de transmission à l'homme. L'abattage de chevaux cliniquement sains dans des conditions normales est donc sans danger pour la santé des inspecteurs ou des employés des abattoirs.

Enquête sur le terrain

Tous les chevaux présentant des signes neurologiques commun à la rage doivent être signalés à l'ACIA. Un vétérinaire de l'ACIA mènera une enquête sur ces cas pour éliminer le diagnostic de rage, conformément aux procédures internes.. Une fois la rage écartée (chez les chevaux survivant sept jours à l'apparition des signes neurologiques), la quarantaine sera levée et il appartiendra au propriétaire et à son vétérinaire d'établir un diagnostic d'encéphalite équine de l'Est ou de l'Ouest (EEE/EEO) ou de VNO, s'ils le souhaitent. Une fois les signes cliniques du VNO disparus, les chevaux peuvent être envoyés à l'abattoir sans autre restriction.

Enquête dans les établissements agréés

Lors de l'inspection ante mortem, tous les chevaux présentant des signes neurologiques du SNC seront placés dans l'enclos prévu pour eux et traités conformément aux procédures internes. Aussi, si l'on soupçonne la présence d'une maladie à déclaration obligatoire, le vétérinaire responsable suivra les directives interne sur les autres maladies à déclaration obligatoire dans les abattoirs enregistrés.

Comme dans les enquêtes sur le terrain, un vétérinaire de district de l'ACIA enquêtera sur ces cas afin d'éliminer le diagnostic de rage. Si, pour des motifs humanitaires, l'animal doit être abattu immédiatement, on peut prélever du sang aux fins de détection de l'EEE/EEO et du VNO avant l'euthanasie. On prélèvera également du tissu cérébral pour le diagnostic de la rage. Les tissus peuvent être prélevés à titre gracieux et conservés avec les échantillons de sang par le vétérinaire de district au cas où le propriétaire voudrait obtenir un diagnostic d'EEE/EEO ou de VNO.

Nota : Le VNO est une maladie À notification immédiate en vertu du Règlement sur la santé des animaux. Tout les personnes impliqués dans la manipulation d'animaux et de volailles dans les abattoirs, devraient respecter les normes d'hygiène et de sécurité au travail, tel qu'il est recommandé dans le document intitulé Virus du Nil occidental - Protégez-vous! de l'Agence de santé publique du Canada.

Date de modification :