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Norme nationale de biosécurité pour le transport du bétail, de la volaille et des carcasses d'animaux
2.0 Transport du bétail et de la volaille

Cette section visera les pratiques exemplaires en matière de biosécurité lors du transport d'animaux vivants. Toutes les personnes impliquées dans le transport d'animaux ou responsables d'organiser leur déplacement sont responsables d'assurer le bien-être et la sécurité des animaux du début jusqu'à la fin du trajet.

2.1 Mesures de biosécurité courantes

Les mesures de biosécurité qui sont adéquates pour un événement de transport particulier devraient refléter:

  • les risques de maladie associés au transport des animaux à partir ou vers des établissements ou des zones particulières;
  • le rôle des transporteurs au cours des phases de transport;
  • la logistique, y compris la disponibilité de l'infrastructure de biosécurité.

Le niveau de biosécurité de base mis en œuvre pour tous les événements de transport, même en l'absence d'exigences de mesures de biosécurité demandées par un client, est connu sous le nom de mesures de biosécurité ‘courantes'. Les mesures de biosécurité courantes sont fondées sur les principes de biosécurité de base. Des exemples de pratiques de biosécurité de base comprennent :

  • le chargement d'animaux dans des remorques propres à l'aide d'équipement propre;
  • minimiser la contamination croisée entre les remorques et les sites de déchargement et vice versa;
  • minimiser la contamination croisée par les vêtements et les chaussures.

En raison des différences à l'intérieur du pays et entre les divers types de production, il est peu pratique de faire une liste de toutes les mesures de biosécurité courantes qui seraient applicables pour tous les types de production au Canada. Il est donc recommandé que les transporteurs d'animaux vivants consultent les pratiques exemplaires en matière de biosécurité se trouvant dans ce document et en collaboration avec les associations de l'industrie, les représentants provinciaux et les médecins vétérinaires, établissent des mesures de biosécurité courantes, qui sont adaptées à leurs risques et à leurs enjeux spécifiques.

Après que les mesures de biosécurité courantes auront été élaborées, les transporteurs d'animaux vivants sont encouragés à faire part à leurs clients et à collaborer avec eux pour s'assurer que leurs exigences en matière de biosécurité soient respectées. Pour plus de renseignements concernant l'identification des exigences en matière de biosécurité des clients, veuillez consulter la section 2.4.1.

2.2 Mesures de biosécurité rehaussées

Dans les situations où un cas de maladie est suspecté ou a été relevé et que les risques sont plus élevés, des mesures de biosécurité rehaussées sont alors nécessaires pour prévenir la propagation de la maladie et possiblement éradiquer la maladie d'une région particulière. Encore une fois, les transporteurs d'animaux vivants sont encouragés à consulter les pratiques exemplaires en matière de biosécurité rapportées dans ce document et à collaborer avec les associations de l'industrie, les gouvernements provinciaux et les médecins vétérinaires afin d'élaborer des mesures de biosécurité rehaussées qui traiteront des risques de transmission des maladies.

Des exemples de mesures de biosécurité rehaussées peuvent comprendre :

  • dédier des unités de transport ainsi que de l'équipement et des établissements de lavage requis pour le transport des animaux malades;
  • dédier des routes pour éviter les régions agricoles denses et/ou les populations animales sensibles;
  • mettre en œuvre des protocoles particuliers de nettoyage et de désinfection;
  • effectuer une gestion du fumier et de la litière :
    • désigner des emplacements de récurage pour les véhicules qui ont servi au transport d'animaux malades; peut être limité à des emplacements particuliers ayant des systèmes de gestion du fumier en place;
    • mettre en place des restrictions concernant l'usage de litière contaminée à d'autres fins agricoles, notamment l'épandage comme engrais dans les champs.

Dans le cas d'une maladie à déclaration obligatoire ou d'importance économique, l'industrie, le gouvernement fédéral ou les gouvernements provinciaux fourniront des mesures de biosécurité particulières aux conducteurs. Les mesures de biosécurité pourraient comprendre des restrictions de déplacements et l'émission de permis de transport.

2.3 Phases du cycle de transport et activités connexes

Le transport de bétail et de volailles est un continuum d'activités qui débute par la fin d'un transport puis la planification et la préparation du prochain événement de transport. Pour les besoins du présent document, ce continuum d'activités a été décrit en quatre phases distinctes (voir la figure 3).

  • la phase entre les chargements
  • la phase de chargement
  • la phase sur la route
  • la phase de déchargement
La relation entre les quatre phases de transport. La description suit.
Description de la Figure 3

Figure 3: La relation entre les quatre phases de transport : entre les chargements, chargement, sur la route et déchargement. Un événement de transport peut comprendre plusieurs phases de chargement, sur la route et de déchargement.

Une case au centre du diagramme avec le texte, « Sites de chargement et de déchargement multiples » possède quatre flèches pointant vers quatre cases (au-dessus, à droite, au-dessous et à gauche). Chacune des cases représente une phase du transport. Des flèches pointent chacune de ces quatre cases dans un sens horaire.

En partant du haut et en se déplaçant en sens horaire, chaque case contient le texte suivant :

  • La phase entre les chargements comprend les activités après le déchargement des animaux et avant que les animaux soient chargés pour le prochain événement de transport, tel que :
    • le récurage;
    • le nettoyage et la désinfection de l'unité de transport et de l'équipement;
    • la planification du prochain événement de transport.
  • La phase de chargement comprend les activités associées au chargement des animaux dans le véhicule de transport, généralement sur les lieux d'une ferme ou à un lieu intermédiaire, tel que :
    • l'accès au site;
    • entrer et sortir de la cabine de l'unité motrice;
    • entrer dans la remorque;
    • appliquer de la litière et aider au chargement;
    • sortir de la remorque et entrer de nouveau dans la cabine de l'unité motrice après avoir manipulé des animaux.
  • La phase sur la route comprend toutes les activités entre le point de chargement et de déchargement, tel que :
    • la sélection d'un itinéraire;
    • les arrêts;
    • les aires de repos.
  • La phase de déchargement comprend les activités associées à la sortie des animaux de l'unité de transport lorsque rendu à destination, tel que :
    • l'accès au site;
    • entrer et sortir de la cabine de l'unité motrice;
    • entrer dans la remorque;
    • sortir de la remorque et entrer de nouveau dans la cabine de l'unité motrice après avoir déchargé des animaux;
    • un récurage effectué à destination.

2.4 Phase entre les chargements

La phase de transport entre les chargements englobe les activités suivantes :

  • déterminer les exigences de biosécurité du client;
  • le nettoyage et la désinfection, ce qui comprend :
    • l'élimination de matières organiques;
    • l'inactivation des agents pathogènes.
  • la planification et la préparation du transport.

2.4.1 Exigences de biosécurité du client

Les clients peuvent avoir des exigences de biosécurité propres à leur niveau de tolérance des risques, leur type d'animaux d'élevage et à leur modèle d'affaires. Ces exigences s'ajoutent souvent aux mesures de biosécurité courantes du transporteur d'animaux. Les exigences de biosécurité de clients peuvent comprendre, mais ne se limitent pas à ce qui suit :

  • utiliser une unité de transport conçue pour le transport d'un certain type d'animaux ayant un état de santé particulier;
  • une période d'inutilisation (fréquemment appelée temps d'arrêt) après le nettoyage et la désinfection de la remorque;
  • l'identification de stations spécifiques pour le lavage des camions;
  • l'utilisation de protocoles de nettoyage et de désinfection particuliers, y compris :
    • la validation du nettoyage et de la désinfection par un tiers,
    • la soumission d'un rapport de nettoyage concernant l'unité de transport (consulter l'Annexe 1 : Rapport de nettoyage de l'unité de transport);
  • préciser la participation des conducteurs lors du chargement et du déchargement;
  • déterminer l'emplacement de stationnement sur les lieux et l'itinéraire à suivre, y compris les arrêts à effectuer et les relais routiers;
  • les emplacements pour le récurage.

Une fiche de renseignements d'itinéraire est un outil couramment utilisé par les entreprises de transport pour communiquer les exigences de biosécurité d'un client au conducteur. Un gabarit ainsi qu'un exemple des exigences supplémentaires d'un client en matière de biosécurité ont été fournis respectivement à l'Annexe 2a : Fiche de renseignements d'itinéraire et à l'Annexe 2b : Exemple de fiche de renseignements d'itinéraire.

L'identification précoce des exigences en matière de biosécurité d'un client permet aux conducteurs de s'assurer qu'ils possèdent le matériel, les documents et l'équipement nécessaire afin de respecter les mesures de biosécurité au cours de l'événement de transport.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Mettre en œuvre des mesures de biosécurité en tout temps.
  • Déterminer les attentes de biosécurité du client dès le début de la phase de planification.

Encouragez l'adoption et la mise en œuvre de mesures de biosécurité au sein de l'industrie en pratiquant des mesures de biosécurité courantes en tout temps, même dans des situations pour lesquelles le client n'a déterminé aucune exigence en matière de biosécurité. Pour vous aider, veuillez consulter les sections suivantes de ce document : Pourquoi la biosécurité est-elle importante pour votre client et pour la communauté agricole ? (section 1.2) et L'importance du transport (section 1.3).

2.4.2 Nettoyage et désinfection

Cette section décrit :

  • les principes de biosécurité en matière de nettoyage et de désinfection
  • les considérations en matière de biosécurité lors de la sélection d'une station de lavage
  • l'entreposage des unités de transport après le nettoyage et la désinfection
  • la tenue des registres de nettoyage et de désinfection

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Effectuer les étapes de nettoyage et de désinfection nécessaires pour optimiser la réduction ou l'inactivation des agents pathogènes afin d'en réduire les risques à un niveau acceptable.

Les protocoles et les pratiques exemplaires pourraient ne pas être directement transférables à tous les événements de transport des différentes classes d'animaux ou au sein d'exploitations transportant plusieurs espèces de bétail et de volailles. Il est recommandé que les conducteurs et les entreprises de transport consultent des spécialistesNote de bas de page 5 pour l'élaboration de protocoles de nettoyage et de désinfection qui sont particuliers à l'unité de transport et à l'espèce animale transportée.

Cette section sera axée sur les principes généraux de biosécurité pour le nettoyage et la désinfection. Des pratiques exemplaires en matière de biosécurité pour le nettoyage et la désinfection ainsi que des exemples de protocoles de désinfection ont été fournis en annexe. Veuillez donc consulter :

  • Annexe 3 : Pratiques exemplaires en matière de biosécurité relatives au nettoyage et à la désinfection
  • Annexe 4a : Exemple d'un protocole d'aire de lavage pour les unités de transport du bétail
  • Annexe 4b : Exemple d'une procédure opérationnelle normalisée de nettoyage et de désinfection de camions et de cageots dans un abattoir
  • Annexe 4c : Exemple d'un protocole de nettoyage et de désinfection de remorques pour chevaux à une station de lavage

2.4.2.1 Principes de biosécurité en matière de nettoyage et de désinfection

Il est possible que les protocoles de biosécurité ne comprennent pas toutes les étapes de nettoyage et de désinfection indiquées ci-dessous; la combinaison des étapes et la fréquence sera déterminée en fonction du niveau de risque associé à l'agent pathogène. Le niveau de risque varie considérablement selon certains facteurs, tel que le type et la nature des agents pathogènes, l'espèce animale transportée et le statut zoosanitaire du troupeau ou du lot. Afin d'illustrer l'efficacité progressive de la combinaison des étapes du processus, un pourcentage de la réduction des agents pathogènes pour chacune des étapes est fourni. Le pourcentage est fondé sur l'extrapolation de données provenant de documents de référence existantsNote de bas de page 6.

Élimination de matières organiques

  1. Nettoyage : comprend une phase sèche afin d'éliminer les matières organiques (principalement la litière et le fumier) communément appelée « récurage » et une phase mouillée comportant un volume élevé d'eau propre pour éliminer les matières organiques résiduelles après le récurage. Le lavage à haute pression n'est pas recommandé pour éliminer les matières organiques lors de la phase de nettoyage puisque ce processus a tendance à éparpiller les matières organiques à l'intérieur de l'unité de transport plutôt que de les rincer. Portez une attention adéquate au nettoyage à sec facilitera grandement l'étape du lavage. L'effort combiné du nettoyage à sec et à l'eau peut entraîner une réduction de la présence de l'agent pathogène de soixante-quinze pour cent (75 %).
  2. Lavage : comprend l'application d'une solution d'eau propre et d'un produit dégraissant ou d'un détergent à des pressions faibles pour rompre les biofilms et déloger le matériel organique se trouvant sur les surfaces. Une fois le matériel organique entièrement saturé, poursuivez le lavage à l'aide d'un jet d'eau de pression faible à moyenne afin de rompre ou de déloger les biofilms et les matières organiques; il pourrait aussi être nécessaire de frotter ou de récurer mécaniquement les surfaces à l'aide de brosses, de balais ou de racleurs. Les effluents (les détergents et les biofilms) sont ensuite éliminés de l'unité à l'aide d'eau propre.

    Le lavage n'est pas terminé tant que toutes les matières organiques n'aient été complètement éliminées de toutes les surfaces. Il peut être nécessaire de laver l'unité de transport plusieurs fois afin d'éliminer toutes les matières organiques. L'élimination du matériel organique et des résidus de détergents est importante afin d'assurer que les désinfectants chimiques ne soient pas désactivés au cours de l'étape de désinfection. L'élimination complète des matières organiques et l'utilisation de détergent pour le lavage de l'unité de transport ont démontré une réduction des agents pathogènes de 80 %.

  3. Une inspection visuelle de toutes les surfaces est effectuée après le lavage afin de s'assurer que toutes les matières organiques ont été éliminées pendant le lavage. Ceci s'effectue mieux lorsque l'eau de rinçage est évacuée. Veuillez consulter l'Annexe 5a : Liste de vérification d'inspection visuelle, ainsi que l'Annexe 5b : Exemple d'un formulaire d'inspection visuelle utilisé pour des unités de transport de porcs.

Inactivation des agents pathogènes

La désinfection, le séchage (naturel ou assisté par des moyens thermiques) et le traitement à haute chaleur sont des étapes qui peuvent inactiver les agents pathogènes.

  1. Désinfection : dans la majorité des cas, ceci comprend l'application d'un produit chimique à une concentration précise pour un temps défini. Le type de désinfectant varie selon les agents pathogènes concernés. La concentration varie selon l'objectif de cette étape. Certains désinfectants peuvent être utilisés à faibles concentrations pour le nettoyage, tandis que des concentrations plus élevées sont nécessaires afin de réaliser la désinfection. Les surfaces doivent être visiblement propres, sans accumulation d'eau et sèches (si possible) avant d'appliquer le désinfectant. Celui-ci doit demeurer humide et sa surface complètement recouvert pour une durée de temps spécifique afin d'atteindre l'inactivation ou la réduction souhaitée de l'agent pathogène. Lorsque les températures descendent sous 10 °C, de nombreux désinfectants chimiques nécessitent un temps de contact et une concentration plus élevées pour atteindre une désinfection efficace. Lorsque les températures sont près de 0 °C, le nettoyage et la désinfection devraient être effectués à l'intérieur d'un bâtiment chauffé ou en utilisant un agent antigel. Veuillez consulter les étiquettes des désinfectants, suivre les indications du fabricant et communiquer avec celui-ci si plus d'informations sont nécessaires. Les désinfectants peuvent être appliqués par différentes techniques (p. ex., en vaporisateur ou en mousseur). Lorsqu'ils sont utilisés adéquatement, l'utilisation de désinfectants a démontré une réduction des agents pathogènes de plus de 99 %.
  2. Le séchage implique le séchage naturel ou l'utilisation de procédés thermiques de manière à ce que toute l'humidité soit évaporée de l'unité de transport. Cette étape supplémentaire fait en sorte que les agents pathogènes qui ont pu échapper au contact avec le désinfectant et qui sont sensibles à la dessiccation soient inactivés.
  3. Le traitement à haute chaleur est un processus thermique utilisé pour inactiver les agents pathogènes, il peut être recommandé pour certains agents pathogènes qui échappent au contact avec le désinfectant et qui doivent être exposés à des températures élevées pour être inactivés. Il est reconnu qu'il n'existe que peu d'installations possédant cette capacité au Canada.

Les protocoles de nettoyage et de désinfection peuvent être composés d'une combinaison d'étapes de désinfection, de séchage ou de traitement à haute chaleur afin de réaliser l'inactivation des agents pathogènes. La nature de l'agent pathogène, l'état de l'unité de transport, les exigences en matière de biosécurité du client et le manque de preuve scientifique ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles d'autres étapes d'inactivation, en plus de la désinfection, pourraient être nécessaires. Par exemple, d'autres méthodes d'inactivation, comme le séchage assisté thermiquement ou le traitement à haute chaleur, sont recommandées lorsque :

  • le dommage à l'équipement (p. ex., tapis en caoutchouc ou pare-chocs de mise à quai endommagés ou effilochés) ou le design de la remorque ou du compartiment (p. ex., tubes ouverts ou fentes) empêchent les surfaces d'entrer en contact avec le désinfectant;
  • des conditions ne permettent pas l'application d'un désinfectant selon les directives du fabricant.

2.4.2.2 Considérations en matière de biosécurité lors de la sélection d'une station de lavage

Il est reconnu que l'infrastructure en matière de biosécurité, la capacité des installations pour effectuer le lavage ainsi que les protocoles de nettoyage et de désinfection varient selon les stations de lavage. Lorsque possible, il est recommandé d'incorporer des critères de biosécurité lors de la sélection d'une station de lavage afin de vous assurer que celle-ci :

  • peut atteindre le niveau de propreté et de désinfection exigé pour l'unité de transport et l'équipement associé;
  • a identifié des voies d'accès pour le site qui respectent la ségrégation des unités de transport propres et des unités contaminées se trouvant dans des zones sales;
  • possède des protocoles en place qui réduisent le plus possible les risques de contamination croisée entre les unités de transport.

Pour de l'orientation plus détaillée, veuillez consulter l'Annexe 6 : Orientations en matière de biosécurité lors de la sélection d'une station de lavage.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Incorporer des critères de biosécurité dans la sélection d'une station de lavage.
  • Sélectionner une station de lavage qui possède l'infrastructure et la capacité nécessaire pour atteindre le niveau de propreté et de désinfection exigé.
  • Sélectionner une station de lavage qui est conçue, organisée et entretenue de telle façon qu'il n'existe aucun risque de contamination croisée.

La mise en œuvre de pratiques exemplaires en matière de biosécurité aux stations de lavage contribue à :

  • l'augmentation de la capacité des conducteurs à respecter les exigences de biosécurité de leurs clients;
  • la réduction du risque qu'une station de lavage devienne la source de contamination d'une unité de transport ou puisse y contribuer;
  • la capacité de l'industrie et des gouvernements provinciaux et fédéraux d'atténuer le risque d'introduction et de propagation des maladies, ce qui aide dans la lutte contre les maladies et leur éradication.

2.4.2.3 Entreposage des unités de transport après le nettoyage et la désinfection

Une fois qu'une unité de transport a été nettoyée et désinfectée, il est important de la garder propre avant son chargement. Les unités de transport devraient être entreposées dans un endroit qui est :

  • physiquement et fonctionnellement séparé des unités de transport qui n'ont pas été nettoyées ou désinfectées;
  • éloigné des animaux domestiques, des animaux d'élevage et de la faune;
  • éloigné des gens, de l'équipement contaminé, des produits alimentaires destinés au bétail et de la litière;
  • éloigné des ventilateurs d'extraction et des zones poussiéreuses.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Garder les unités de transport propres avant leur chargement.

2.4.2.4 Tenue des registres de nettoyage et de désinfection

Les conducteurs, les entreprises de transport et les stations de lavage devraient tenir des registres à jour concernant le nettoyage et la désinfection de l'unité de transport. La tenue adéquate des registres et des protocoles écrits fournie la capacité d'évaluer, de vérifier et de modifier les programmes de biosécurité pour les événements de transport au fil du temps. Veuillez consulter l'Annexe 1 pour un exemple de rapport de nettoyage d'une unité de transport.

2.4.3 Planification et préparation de l'événement de transport

Les facteurs qui influenceront la préparation requise liée au transport comprennent :

  • le nombre de sites de chargement et de déchargement;
  • la participation du conducteur dans le chargement et le déchargement des animaux;
  • l'emplacement du récurage;
  • l'itinéraire;
  • les arrêts du conducteur, lesquels peuvent comprendre :
    • les postes de pesées;
    • les stations-service;
    • les restaurants;
    • les postes frontaliers.

2.4.3.1 Sites de chargement multiples

Du point de vue de la biosécurité, un ‘événement de transport idéal' comprend un seul site de chargement et de déchargement, puisque le risque de contamination et de propagation de maladies augmente considérablement à chaque évènement de chargement et de déchargement. Il est reconnu que ceci n'est pas toujours possible d'un point de vue pratique et économique. Néanmoins, les conducteurs et les clients devraient tous deux être informés des risques et des pratiques exemplaires en matière de biosécurité qui atténuent les risques liés aux sites de chargement et de déchargement multiples.

La séparation physique des animaux à l'intérieur de l'unité de transport n'atténue pas d'une manière adéquate le risque de propagation de maladies infectieuses entre les animaux dans la remorque. Pour ces raisons, le statut de la contamination de l'unité de transport est à l'image du statut zoosanitaire le plus faible parmi les animaux à l'intérieur de la remorque. En ce qui concerne les sites multiples de chargement et de déchargement, la pratique exemplaire en matière de biosécurité permet uniquement le chargement d'animaux de statut zoosanitaire équivalent.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Charger uniquement des animaux possédant un statut zoosanitaire équivalent.
  • Toujours voyager en commençant par les sites possédant un statut zoosanitaire élevé vers les sites en possédant un plus faible.

De plus, le risque que le conducteur et l'unité de transport puissent devenir contaminés augmente à chaque événement de chargement et de déchargement. Ceci, en retour, augmente le risque que le transporteur d'animaux vivants puisse propager la maladie aux sites de chargement et de déchargement. Toujours voyager en commençant par les sites possédant un statut zoosanitaire élevé vers ceux en possédant un plus faible. Remarquez que la présente pratique exemplaire en matière de biosécurité en elle seule apporte une protection limitée. Les animaux malades ne montrent pas toujours des signes de maladie et les clients ne peuvent pas toujours connaître ou communiquer le statut des maladies de leurs animaux aux conducteurs.

La vigilance du conducteur en employant des pratiques exemplaires en matière de biosécurité tout au long du transport est primordiale pour aider à prévenir la propagation de maladies. Avec la complexité croissante des aspects logistiques, une augmentation similaire de la complexité des mesures de biosécurité est requise.

2.4.3.2 Obtenir l'équipement et le matériel de biosécurité

Le nombre et le type d'équipement de biosécurité requis pour un transport particulier dépendent des aspects suivants :

  • le nombre de sites de chargement et de déchargement;
  • la quantité d'interaction que le conducteur aura avec les animaux, l'équipement et le personnel aux sites de chargement et de déchargement.

Dans tous les cas, il est recommandé que l'équipement de biosécurité contienne le matériel requis pour nettoyer et désinfecter les chaussures entre les sites ou inclue au moins une paire de chaussures (ou des couvre-bottes jetables – en tant que facteurs à considérer en matière de sécurité personnelle) ainsi que des gants pour chaque site de chargement et de déchargement. Dans les cas où le conducteur participera au chargement et au déchargement des animaux, il est recommandé que la trousse de biosécurité comprenne (voir la Figure 4) :

  • des chaussures propres désignées à être portées dans la cabine de l'unité motrice;
  • des bottes de caoutchouc qui peuvent être nettoyées et désinfectées;
  • une combinaison de protection neuve, fraîchement lavée ou jetable;
  • des gants;
  • un chapeau;
  • de grands sacs à ordures jetables afin de mettre les vêtements sales utilisés et autres articles réutilisables qui auront besoin d'être lavés et nettoyés;
  • un assainisseur et du désinfectant pour les mains;
  • des essuie-tout;
  • de l'eau et un sceau de lavage.
Trousse de biosécurité.
Figure 4: Un conducteur assemble une trousse de biosécurité en vue d'un événement de transport. Lors de l'assemblage de la trousse de biosécurité, assurez-vous que des bottes de caoutchouc ont été nettoyées et désinfectées (a) et que des couvre-bottes fraîchement lavés ainsi que des gants propres ont été placés dans un sac (b). Les bottes ont été placées à l'intérieur de la combinaison avant de les placer dans la trousse de biosécurité afin de les enfiler plus facilement (c).

Assurez-vous que l'équipement requis pour le transport soit neuf ou nettoyé puis désinfecté. Des mesures supplémentaires de biosécurité peuvent comprendre :

  • de l'équipement pour la manipulation d'animaux comme des clôtures et des filets à volailles, des palettes à bille, des agitateurs et des planches de poursuite;
  • une pelle pour le récurage de la remorque après un événement de transport;
  • l'équipement nécessaire pour sécuriser le chargement.

Prévenir la contamination de votre équipement en entreposant l'équipement propre dans un emplacement propre de votre unité de transport (p. ex., un bac ou un sac en plastique qui peut être refermé et gardé séparément de l'équipement sale).

2.4.3.3 Documentation relative à la biosécurité pour un événement de transport

Les exigences en matière de documentation pour un événement de transport donné varieront en fonction du type de déplacement et des exigences du client. Du point de vue de la biosécurité, il est préférable d'échanger des documents électroniques plutôt que de fournir aux clients des copies papier. Lorsque des copies papier de documents sont exigées, celles-ci devraient être gardées dans un emplacement propre.

Les événements de transport d'exportations, d'importations et interprovinciaux peuvent exiger de la documentation particulière et la documentation doit, dans certaines situations, accompagner le chargement. Des exemples de documents requis pour ces types de déplacements comprennent : permis d'importation, permis de transport ou de déplacement, documents de transfert des animaux, registres de santé des animaux et/ou certificats d'exportation. Assurez-vous que les documents requis ont été obtenus avant le départ.

Le conducteur (transporteur) devrait avoir à sa disposition tous les documents pertinents aux cours de l'événement de transport. Ceux-ci peuvent comprendre :

  • le rapport de nettoyage de l'unité de transport (veuillez consulter l'exemple fourni à l'Annexe 1 : Rapport de nettoyage de l'unité de transport);
  • la fiche de renseignement d'itinéraire (veuillez consulter l'Annexe 2a : Fiche de renseignements d'itinéraire et l'Annexe 2b : Exemple de fiche de renseignements d'itinéraire);
  • la vérification et la validation du protocole de lavage;
  • l'inspection visuelle après le nettoyage (veuillez consulter l'Annexe 5a : Liste de vérification d'inspection visuelle générale ainsi que l'Annexe 5b : Exemple d'un formulaire d'inspection visuelle utilisé pour des unités de transport de porcs).

Les documents supplémentaires que le conducteur pourrait devoir fournir comprennent :

  • la certification vétérinaire;
  • l'identification des animaux (p. ex., une étiquette, un tatouage ou une puce) permettant de retracer l'animal du lieu de départ et si possible, du lieu d'origine;
  • les détails sur la condition de tout animal pouvant constituer un risque (p. ex., l'historique de maladie, le stade de la gestation);
  • la documentation concernant la période de séjour, la période de repos, l'accès à de l'eau et à de la nourriture sur la route ainsi que la déclaration de l'historique de transport. Des modèles de documentation sont disponibles aux annexes suivantes :
    • Annexe 7a : Déclaration de l'historique de transport
    • Annexe 7b : Historique des déplacements de l'unité de transport

2.4.3.4 Approvisionnement de la litière et des aliments

Il est possible de se procurer de la litière avant le départ du transport ou au site de chargement. La litière et les aliments peuvent transporter des ravageurs tels que le criocère des céréales. Avant de charger la litière ou les aliments dans l'unité de transport, assurez-vous que la litière est propre, qu'elle ne contient aucun contaminant et qu'il n'y a pas de risque d'introduction de phytoravageurs dans d'autres zones ou régions. Il est recommandé que la litière et les aliments proviennent d'un fournisseur commercial digne de confiance.

Obtenir la confirmation de la part du fournisseur que la litière et les aliments sont secs, exempts d'excréments d'animaux sauvages et de plumes et ont été entreposés dans un emplacement appliquant des mesures antiparasitaires adéquates.

Deux chevaux dans des compartiments séparés d'une unité de transport de chevaux avec de la nourriture et de l'eau.
Figure 5: La litière et les aliments pour animaux sont transportés avec le bétail et peuvent contenir et propager des agents pathogènes ou des phytoravageurs.

Criocère des céréales

Le risque de propagation du criocère des céréales vers l'ouest du Canada au cours des efforts pour fournir des aliments pour animaux provenant de l'est du Canada lors de la sécheresse de 2004 était considérable. Le potentiel d'introduction du criocère des céréales dans l'ouest du Canada menaçait les échanges commerciaux de cultures céréalières avec les États-Unis qui totalisent une valeur estimée de 500 millions de dollars par année.

En plus, une fois reçue du fournisseur, la litière devrait être entreposée dans un endroit propre et sécurisé où elle n'entre pas en contact avec les animaux (animaux sauvages, rats, oiseaux ou animaux d'élevage) ni avec l'équipement contaminé ou le personnel.

2.4.3.5 Préparations relatives au conducteur

Les conducteurs peuvent représenter une source de contamination, particulièrement s'ils entrent en contact avec des animaux domestiques, des animaux d'élevage et de la faune ou avec de l'équipement contaminé. Avant le départ pour un événement de transport, il est recommandé aux conducteurs de :

  • se laver et de porter des vêtements fraîchement lavés;
  • porter des chaussures propres;
  • d'éviter le contact avec tout animal (y compris les animaux domestiques) ou la faune.

Ne pas voyager avec votre animal familier dans la cabine de l'unité motrice. Les animaux familiers ne sont pas entraînés à respecter les exigences de biosécurité; les pattes ou le pelage contaminés présentent le même risque que les chaussures, les mains et les vêtements contaminés.

2.5 Phase de chargement

Les différents types de système de confinement pour les animaux (remorque par opposition aux caisses ou aux compartiments), de même que les différences quant à la participation du conducteur dans le chargement, suscitent des difficultés dans la prestation de directives en matière de biosécurité qui s'appliqueront à tous les types d'événements de transport. Il est important d'examiner le document d'orientation fourni et de faire preuve de jugement et de bon sens afin de déterminer si celui-ci est applicable dans le cas d'un événement de transport particulier.

La phase de chargement comprend les activités suivantes :

  • l'accès au site;
  • entrée et sortie de la cabine de l'unité motrice;
  • la préparation de la remorque pour le chargement;
  • l'application de la litière et le chargement des animaux.

2.5.1 Accès au site

Lors de l'accès au site, assurez-vous de toujours suivre les protocoles de biosécurité des lieux. Portez une attention aux instructions fournies par le client (veuillez consulter la Figure 6) concernant la façon d'accéder au site, l'endroit où ramasser la litière (s'il y a lieu), le stationnement et les registres de visiteurs (s'il y a lieu).

Affiche pour mesures de biosécurité. La description suit.
Description de la Figure 6

Figure 6: Deux exemples d'affiches indiquant que des mesures de biosécurité sont en vigueur et doivent être respectées.

Deux photographies une à côté de l'autre. La photographie de gauche est une affiche de forme hexagonale et possède le texte « Aucune circulation de piétons ou de véhicules non autorisés. Arrêt. Zone d'accès contrôlé. Mesures de biosécurité en vigueur ». La photographie de droite est une affiche où l'on peut lire « Visiteurs. Veuillez respecter les consignes de biosécurité de l'exploitation. Veuillez contacter le gérant de l'exploitation avant d'entrer. Téléphone: espace. Ne pas entrer sur les lieux sans approbation préalable. Veuillez rester sur les voies et les allées. »

Le client peut exiger des mesures de biosécurité supplémentaires avant d'accéder au site de chargement. Ces mesures peuvent comprendre :

  • le nettoyage et la désinfection de la partie arrière de l'unité de transport avant de pénétrer sur le site de chargement;
  • le nettoyage et la désinfection des roues et les cages de roues.

Encouragez les clients à entretenir les voies d'accès afin d'assurer que celles-ci demeurent libres de fumier, de boue ou de neige. Les matières organiques, qui pourraient être contaminées par des agents pathogènes, peuvent s'accumuler sur les roues, dans les cages de roues et sur le châssis si les voies d'accès ne sont pas bien entretenues ou si elles sont contaminées. Dans le cas où il n'y a pas de protocole de biosécurité sur le site, il faudrait au moins :

  • éviter les voies ou les allées contaminées par le fumier ou les matières organiques;
  • rouler lentement afin de réduire au minimum la poussière ou la boue qui pourraient contaminer l'unité de transport;
  • se stationner dans une zone désignée pour le chargement;
    • éviter de stationner près des ventilateurs d'extraction et des entrées d'air (si possible).

Attention

Toujours respecter les protocoles en matière de biosécurité du site lorsque vous vous trouvez sur le site.

2.5.2 Entrée et sortie de la cabine de l'unité motrice

Lorsque vous entrez et sortez de la cabine de l'unité motrice, évitez d'en contaminer l'intérieur en mettant en œuvre des pratiques de biosécurité. Portez une attention particulière à la contamination par les mains, les vêtements et les chaussures. Une méthode pour prévenir la contamination de l'intérieur de la cabine de l'unité motrice consiste à porter des vêtements propres, avoir des chaussures réservées pour la cabine de l'unité motrice (chaussures de conduite) et utiliser des chaussures différentes pour l'extérieur. Toujours se laver les mains avant d'entrer dans la cabine de l'unité motrice ou utiliser un agent désinfectant pour les mains avant de toucher quoi que ce soit à l'intérieur de la cabine de l'unité motrice. Un exemple de protocoles d'entrée et de sortie de la cabine de l'unité motrice est disponible à l'Annexe 8.

2.5.3 Préparation de la remorque pour le chargement

Lors de la préparation de la remorque aux fins de chargement, il est important de minimiser le risque de contamination à l'intérieur de la remorque ou des caisses. Considérez les gens, l'équipement et le matériel nécessaires pour le chargement et mettez en place des mesures de biosécurité pour prévenir la contamination de la remorque ou des caisses. Par exemple :

  • placer les caisses dans un endroit propre;
  • interdire au personnel de l'établissement ou des lieux potentiellement contaminés d'entrer dans la remorque;
  • ne pas entrer en contact avec des animaux qui ne font pas partie de l'événement de transport.

2.5.4 Entrée dans la remorque

Suivre les pratiques exemplaires en matière de biosécurité lors de la sortie de la cabine de l'unité motrice et de l'entrée dans la remorque afin de prévenir la contamination de l'intérieur de cette dernière. Il est recommandé de porter un survêtement propre, un chapeau, des bottes et des gants qui sont réservés aux tâches à effectuer dans la remorque. Entreposez les survêtements, les chapeaux, les bottes et les gants dans un endroit propre (comme un réservoir portatif ou un sac) afin d'assurer qu'ils ne deviennent pas contaminés avant de les utiliser.

Nettoyez et désinfectez vos mains avant l'entrée dans la remorque et avant la manutention des animaux lors du chargement, de même qu'avant la rentrée dans la cabine de l'unité motrice. Veuillez consulter l'Annexe 8 pour un exemple de protocole d'entrée et de sortie de la cabine de l'unité motrice et de la remorque.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Lorsque vous effectuez des tâches dans la remorque, porter un survêtement, un chapeau, des chaussures ainsi que des gants propres et utilisez du matériel de chargement dédié à la remorque.

2.5.5 Application de la litière et chargement des animaux

Une fois dans la remorque, installer de la litière propre aux endroits où les animaux seront chargés. Si de la litière est fournie au site de chargement, assurez-vous que celle-ci soit sèche et propre (p. ex., exempte de contaminants, de ravageurs, d'excréments et de poussière).

Pendant le chargement :

  • suivre les protocoles de biosécurité en place, ce qui comprend de se conformer à un accès restreint à l'entrée, telle que des lignes de démarcation aux zones de chargement.
  • empêcher le bétail de reculer et la litière ou le fumier de sortir à l'extérieur de l'unité de transport lors du chargement.
  • éviter les contacts avec des animaux qui ne sont pas associés à l'événement de transport.

2.5.5.1 Animaux fragilisés

Les transporteurs d'animaux vivants ont le droit de refuser d'embarquer tout animal qu'ils jugent fragilisé ou inapte au transport. Une liste de conditions spécifiques est disponible sur la page Transport d'animaux inaptes ou fragilisés.

Les animaux fragilisés peuvent uniquement être transportés directement au lieu approprié le plus proche où ils peuvent recevoir des soins ou être tués sans cruauté (excluant les centres de rassemblement) et des conditions de transport particulières doivent être appliquées.

S'il y a des inquiétudes concernant le chargement d'un animal fragilisé ou inapte, consultez le règlement fédéral sur le transport sans cruauté (partie XII du Règlement sur la Santé des Animaux), le Document d'orientation à l'intention des parties réglementées et les codes de pratiques propres à chaque espèce (voir les Codes de pratiques pour les soins et la manipulation des animaux d'élevage).

2.5.6 Sortie de la remorque et entrée de nouveau dans la cabine de l'unité motrice après avoir manipulé des animaux

Vos survêtements, vos mains (exposées ou gantées), votre chapeau et vos chaussures (bottes désignées ou couvre-bottes) seront contaminés après la manipulation des animaux lors du chargement. Sans ces mesures de biosécurité, la cabine de l'unité motrice devient un site contaminé avec un mélange de bactéries, de virus et de champignons auxquels vous avez été exposés soit par la manipulation des animaux ou en entrant en contact avec l'environnement des animaux transportés.

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Après avoir manipulé des animaux lors du chargement, retirer votre survêtement, votre chapeau, vos chaussures et vos gants et utiliser un agent désinfectant sur vos mains avant d'entrer de nouveau dans la cabine de l'unité motrice.

Les pratiques de biosécurité idéales avant d'entrer de nouveau dans la cabine de l'unité motrice suite au chargement et après avoir manipulé des animaux sont de retirer son survêtement, ses chaussures et ses gants. Dans le cas d'articles jetables, vérifiez auprès du client et éliminez les articles sur place si possible. Autrement, placez les articles dans un contenant refermable comme un sac-poubelle ou un contenant portatif, avant de les mettre dans un compartiment de l'unité de transport. Désinfectez vos mains avant d'entrer dans la cabine de l'unité motrice et désinfectez tous les points de contact à l'intérieur de celle-ci une fois entré. Veuillez consulter l'Annexe 8 pour un exemple de protocole d'entrée et de sortie de la cabine de l'unité motrice et de la remorque.

2.6 Phase sur la route

Sur la route, il existe un risque d'introduction et de propagation de maladies si vous vous stationnez à proximité d'autres animaux qui sont porteurs de maladies ou si des maladies ont été détectées dans les lieux à proximité de la route que vous empruntez. Il est important de tenir un registre afin de documenter l'itinéraire, les arrêts effectués et les aires de repos pour les animaux. La biosécurité peut jouer un rôle important en atténuant le risque de maladies lors :

  • de la sélection d'un itinéraire;
  • des arrêts;
  • des sites de regroupement des animaux.

2.6.1 Sélection d'un itinéraire

La séquence de ramassage et de livraison devrait se faire en tenant compte du risque de transmission de maladies (p. ex., les animaux de statut zoosanitaire élevé devraient être transportés les premiers afin de ne pas arriver en ces lieux avec une unité de transport contaminée). Le fait de charger des animaux ayant un faible statut zoosanitaire lors du transport avec des animaux ayant un statut zoosanitaire plus élevé réduira le statut zoosanitaire des animaux les plus en santé et peut également mettre ces animaux à risque de maladies. Le chargement de jeunes animaux avec des animaux plus âgés peut également engendrer un risque de propagation de maladies chez les jeunes animaux puisque ceux-ci pourraient être moins immunocompétents (c.-à-d., ils sont plus susceptibles de devenir malade s'ils sont exposés à des agents pathogènes).

Pratiques exemplaires en matière de biosécurité

  • Éviter les zones agricoles denses et éviter les zones où une maladie a été détectée.

Lorsque cela est possible, éviter les zones agricoles denses et éviter les zones où une maladie a été détectée, particulièrement si la maladie a été détectée chez des animaux de la même espèce que ceux que vous transportez. Divers outils ont été conçus par les associations de l'industrie et les gouvernements provinciaux pour sensibiliser les communautés agricoles en ce qui concerne les zones à risque élevé dans l'éventualité de l'éclosion d'une maladie transmissible.

2.6.2 Arrêts

Les arrêts peuvent comprendre les postes frontaliers, les restaurants, les stations-service et les postes de pesée. Les arrêts peuvent être une source de contamination pour le conducteur et l'unité de transport. De plus, si vous vous arrêtez à proximité d'autres animaux, cela pourrait causer le transfert direct des agents pathogènes aux animaux que vous transportez. Certains secteurs de productions animales ont créé des protocoles particuliers pour les différents types d'arrêts, par exemple, pour les postes frontaliers (veuillez consulter l'Annexe 9 : Exemple de protocole de transport à suivre concernant les bottes lors de l'entrée et la sortie de la cabine de l'unité motrice aux arrêts à risque élevé). Les pratiques exemplaires en matière de biosécurité suivantes sont recommandées pour tous les endroits où un conducteur pourrait s'arrêter :

  • se stationner aussi loin que possible des autres unités de transport d'animaux;
  • suivre les pratiques exemplaires en matière de biosécurité lors de l'entrée et de la sortie de la cabine de l'unité motrice (veuillez consulter la section 2.5.2 : Entrée et sortie de la cabine de l'unité motrice);
  • dissuader les gens de toucher ou de manipuler les animaux que vous transportez.

2.6.3 Aires de repos

Dans certaines situations, le bétail sera déchargé afin qu'il puisse se reposer à certains moments au cours de l'événement de transport. Les aires de repos peuvent présenter un risque en matière de biosécurité puisque ces lieux peuvent être fréquentés par des animaux de statut zoosanitaire inconnu. Par ailleurs, certaines aires de repos ont une capacité et une infrastructure limitées pour supporter la mise en œuvre de mesures de biosécurité de base (p. ex.,  pas d'eau courante, efficacité limitée de nettoyage et de désinfection des aires de rétention d'animaux, telles que les stalles et les enclos).

Cinq chevaux se tenant sous un arbre à côté du véhicule de transport dans un parc équestre.
Figure 7: Les sites de regroupement, tels que les parcs équestres, peuvent devenir des lieux de contamination.

Planifiez votre visite et tenez compte de la capacité du site afin d'atténuer les risques de biosécurité lors du choix des aires de repos. Autant que possible, trouvez des aires de repos qui ont des exigences en matière de statut zoosanitaire et exigez des renseignements sur les risques potentiels tels que : les occupants précédents, les préoccupations liées aux maladies et les protocoles de biosécurité mis en œuvre entre les occupants, y compris le protocole de nettoyage et de désinfection utilisé dans les zones où les animaux seront gardés. Assurez-vous que l'aire de repos possède un site de récurage disponible.

Aux sites de regroupement, tenez compte de la biosécurité des autres véhicules, des voies d'accès, du type de sol, de l'équipement, des autres animaux et des autres personnes. Aux aires de repos, veuillez suivre des pratiques en matière de biosécurité additionnelles à celles recommandées pour les arrêts (veuillez consulter la section 2.6.2).

  • évitez de partager votre équipement ou d'utiliser de l'équipement commun (tels que les pelles, les seaux d'eau et de nourriture, les fourches, les cordes) qui est disponible sur place ou les nettoyer et les désinfecter avant de les utiliser.
  • gardez les animaux séparés des animaux ayant un statut zoosanitaire inconnu ou inférieur.
  • déchargez et gardez vos animaux dans une zone qui a été nettoyée et désinfectée.

2.7 Phase de déchargement

Le conducteur est responsable des animaux jusqu'au déchargement de ceux-ci à destination. Les pratiques exemplaires suivantes en matière de biosécurité ont précédemment été mentionnées dans la section du chargement, mais s'appliquent également au déchargement (veuillez consulter la section 2.5) :

  • l'accès au site;
  • entrée et sortie de la cabine de l'unité motrice;
  • entrée dans la remorque;
  • sortie de la remorque et entrée de nouveau dans la cabine de l'unité motrice après avoir déchargé des animaux.

Lors du déchargement :

  • suivre les protocoles de biosécurité du site (se référer aux exigences de biosécurité en matière de déchargement décrites à l'annexe 2a : Fiche de renseignements d'itinéraire), ce qui comprend de se conformer à l'accès limité à l'entrée, telle que des lignes de démarcation aux zones de déchargement;
  • empêcher le bétail de reculer et la litière ou le fumier de sortir à l'extérieur de l'unité de transport lors du déchargement.

En ce qui concerne le bétail, le conducteur peut devoir décharger des animaux blessés, malades ou morts à destination. Si de l'équipement spécialisé est nécessaire pour retirer ces animaux, tentez de les nettoyer et de les désinfecter avant de les utiliser dans votre véhicule.

La perception que les exigences en matière de biosécurité ne sont pas nécessaires pour les animaux transportés à leur destination finale, (p. ex., un abattoir) constitue un manque de vision à long terme. Les risques de transmission d'agents pathogènes liés à ce type de transport sont équivalents ou même plus élevés que les risques associés aux transports aux autres sites de regroupement. Les établissements d'abattage et leurs équipements ont le potentiel d'être une source de contamination pour les unités de transport, les conducteurs et l'équipement qui a servi à déplacer les animaux sains.

2.7.1 Récurage à destination

Du point de vue de la biosécurité, le récurage fait partie des pratiques exemplaires en matière de biosécurité à effectuer au site de déchargement pour les raisons suivantes :

  • permet d'enlever la litière et le fumier après le déchargement;
  • élimine la nécessité pour le conducteur de se rendre à un autre emplacement seulement pour le récurage.

L'étape du nettoyage et de la désinfection après le récurage est hautement recommandée puisque les emplacements de récurage peuvent être des endroits de contamination importants.

Pour les pratiques exemplaires au cours du récurage, veuillez consulter l'Annexe 3.1 : Récurage.

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