Règlement sur la santé des animaux partie XII : modification au règlement sur le transport des animaux
Document d'orientation à l'intention des parties réglementées

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Partie I : Introduction

Le présent document d'orientation est conçu afin d'aider les intervenants à interpréter et à mettre en œuvre la partie XII modifiée du Règlement sur la santé des animaux (RSA).

Les modifications apportées à la partie XII du RSA (transport des animaux) ont fait l'objet d'une publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada (GCI) en décembre 2016 et ont été publiées dans la Gazette du Canada (GCII) le 20 février 2019. La partie XII modifiée du RSA est entrée en vigueur le 20 février 2020.

On trouve dans le site Web Transport sans cruauté et bien-être des animaux de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) un lien menant à la version la plus récente de ce document. En cas de divergence entre le présent document et la partie XII du RSA, la partie XII a préséance.

La formulation de ce document d'orientation a été choisie pour en simplifier la lecture; veuillez toujours consulter le document juridique publié pour obtenir la formulation exacte.

Les personnes figurant sur la liste d'avis par courriel de l'ACIA seront informées des changements au fur et à mesure que ceux-ci sont apportés.

Ce document pourrait faire l'objet de révisions de temps à autre, à la lumière des progrès réalisés en sciences et en technologie, suite à la revue des données et de commentaires reçus des parties réglementées, du public, du personnel de l'ACIA et des partenaires commerciaux.

Des questions?

Veuillez acheminer toute question par courriel à l'adresse suivante : animaltransportanimaux@inspection.gc.ca

1.0 Généralités

Tout processus de transport est stressant pour les animaux. Pendant ce processus, ils doivent composer, entre autres, avec un environnement, des bruits, des vibrations et des mouvements qui leur sont nouveaux, avec la proximité de personnes et d'animaux étrangers, avec la manipulation, l'embarquementet et le débarquement, l'exposition à des conditions défavorables et un accès limité aux aliments et à l'eau.

Chaque animal a une aptitude différente à endurer le transport. L'état de santé des animaux peut évoluer au fil du temps. Un animal apte au transport au moment de l'embarquement au début du processus de transport peut devenir fragilisé ou inapte au cours du voyage.

La situation peut elle aussi évoluer pendant le processus de transport (conditions météorologiques et routières, bon fonctionnement de l'équipement de transport ou horaire).

Afin de répondre à tous ces changements, des mesures doivent être prises afin d'éviter que les animaux ne souffrent inutilement.

Les animaux transportés doivent :

  • être apte au processus de transport prévu avant le début du transport;
  • faire l'objet d'une surveillance régulière;
  • faire l'objet d'une surveillance menée à une fréquence qui permet de s'assurer que l'animal est toujours apte en cours de transport et qu'il reçoit des soins appropriés dans les plus brefs délais, le cas échéant.

Toutes les situations de transport sont différentes. La décision appropriée concernant le bien-être de chaque animal dépend du contexte et de la situation. Il n'est pas possible de créer une règle unique pouvant s'appliquer à tous les scénarios. Consultez la section 1.8 pour connaître des ressources offrant une orientation spécifique à certaines espèces.

La partie XII du RSA présente une combinaison d'exigences axées sur les résultats et d'exigences prescriptives qui doivent être rencontrées.

Les modifications apportées au RSA visent à établir une base solide sur laquelle s'appuyer dans la foulée de l'amélioration continue de la manipulation des animaux qui sous-tend l'élevage au Canada. Le Canada possède un ensemble de connaissances de plus en plus vaste, des pratiques recommandées établies par l'industrie, des données scientifiques ainsi que des programmes d'évaluation et de formation en soins des animaux. Le Canada s'engage à assurer le bien-être des animaux, y compris pendant leur transport.

Les modifications apportées à la partie XII du RSA correspondent étroitement à l'ensemble actuel de connaissances et de recommandations pour obtenir de meilleurs résultats au chapitre du bien-être des animaux au Canada.

En vertu du Règlement modifié, tous ceux qui participent au transport des animaux ont l'occasion de montrer et de documenter le fait qu'ils sont bien informés, responsables, et qu'ils prennent des mesures proactives pour assurer le bien-être des animaux pendant leur transport.

La partie XII du RSA vise à réduire le plus possible, lors du transport, la souffrance des animaux attribuable à l'ignorance, à la négligence, au manque de planification, ainsi qu'à une mauvaise utilisation de l'équipement et à la manipulation inadéquate des animaux.

1.1 Autorité réglementaire

Les lois suivantes et les règlements connexes visent à régir le transport sans cruauté des animaux en provenance, à destination et dans les limites du Canada.

  • L'alinéa 64 (1)i) de la Loi sur la santé des animaux confère le pouvoir d'adopter un règlement pour le traitement sans cruauté des animaux, notamment le transport des animaux dans les limites du Canada et à destination, ou en provenance du Canada
  • Le Règlement sur la santé des animaux, partie XII (Transport des animaux)
  • La Loi sur la salubrité des animaux au Canada (LSAC)
  • Le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC) régit le traitement sans cruauté des animaux destinés à la consommation dans les établissements de titulaires de licence :
    • Le RSAC est mis en application par l'ACIA dans les établissements d'abattage sous licence du gouvernement fédéral
    • Le bien-être des animaux dans les abattoirs provinciaux est assuré par la province
  • Lois provinciales : chaque province réglemente le traitement sans cruauté des animaux à la ferme, dans les marchés de vente aux enchères, les marchés agricoles, les parcs de groupage et les établissements d'abattage provinciaux. Chaque province est dotée d'un système d'application de la loi qui lui est propre :
    • Certaines provinces ont adopté d'autres lois pour régir le transport des animaux. Les parties réglementées devraient consulter les lois des provinces dans lesquelles elles exercent leurs activités
  • Des inspecteurs provinciaux, des policiers ou des agents de la GRC mènent également des enquêtes à la suite de plaintes en vertu du Code criminel du Canada, qui interdit de causer de la douleur, des blessures et de négliger des animaux volontairement et sans raison légitime (dispositions 444-447)

1.2 Parties réglementées assujetties à la partie XII du RSA

Toute personne qui participe au transport d'animaux est responsable en vertu de la loi, y compris celles qui effectuent les activités suivantes :

  • planification du transport;
  • préparation des animaux pour le voyage (y compris le retrait de l'accès aux aliments et à l'eau);
  • le regroupement les animaux;
  • l'attrapage des animaux;
  • l'embarquement des animaux;
  • le confinement des animaux dans une caisse ou un véhicule;
  • le déplacement des animaux d'un point d'origine à leur destination;
  • le débarquement des animaux du véhicule ou de la caisse à leur destination finale.

Le transport sans cruauté est une responsabilité partagée

La partie XII du RSA s'applique aux personnes participant directement ou indirectement au transport d'animaux vivants. Ceci comprend, sans s'y limiter :

  • les propriétaires d'animaux;
  • les producteurs;
  • les acheteurs;
  • les transporteurs commerciaux;
  • les exportateurs;
  • les importateurs;
  • les transporteurs;
  • les préposés aux soins des animaux;
  • les transformateurs;
  • les centres de rassemblement (marchés aux enchères, parcs de groupage, installations d'attente indépendantes associées à un établissement d'abattage);
  • les endroits ou stations destinés à fournir aux animaux des aliments, de l'eau salubre et du repos (AER).

Les personnes qui participent au transport d'animaux doivent :

  • connaître et respecter le règlement sur le transport sans cruauté des animaux, y compris :
    • les dispositions de la partie XII liées au transport des animaux;
    • les règlements provinciaux sur le bien-être animal et les règlements sur le transport.
  • avoir la formation et les compétences requises pour travailler avec les espèces transportées, ce qui comprend de faire ce qui suit :
    • prendre des mesures adaptées à l'espèce, aux facteurs de risque, au type de transport et aux conditions;
    • être en mesure de cerner et de corriger rapidement des problèmes éventuels;
    • obtenir, au besoin, de l'aide d'experts, de groupes de l'industrie, de médecins vétérinaires praticiens ou d'autres sources pour acquérir les connaissances et la formation requises, et savoir comment procéder à l'évaluation des risques ainsi qu'à la surveillance des procédures.
  • se conformer à la LSA et à la partie XII du RSA, par exemple :
    • présenter tout animal ou toute chose aux fins d'inspection de la manière et selon les conditions jugées nécessaires à l'inspection par l'inspecteur (par exemple, les personnes peuvent avoir à débarquer les animaux et les embarquer de nouveau);
    • conserver les registres requis en vertu de la partie XII du RSA pendant deux ans (article 91.3 du RSA) et présenter une copie des registres ou des documents à la demande d'un inspecteur de l'ACIA s'il a des motifs raisonnables de croire qu'ils contiennent de l'information pertinente à l'administration de la LSA et de son règlement d'application;
    • donner à l'inspecteur toute l'aide raisonnable requise pour lui permettre d'exercer ses fonctions en vertu de la LSA ou du RSA;
    • ne pas entraver le travail de l'inspecteur de l'ACIA ou faire des déclarations fausses ou trompeuses à un inspecteur exerçant ses tâches et fonctions en vertu de la LSA ou du RSA.

1.3 Activités réglementées (modes de transport réglementés)

La partie XII du RSA s'applique à tous les aspects du processus de transport des animaux et aux mesures de confinement qui s'y rattachent, notamment le transport par aéronef, voiture, véhicule à moteur, remorque, wagon de chemin de fer, navire, caisse, conteneur de fret, cage, module et tout autre véhicule ou caisse utilisé pour déplacer des animaux.

1.4 Aspects du processus de transport visés par l'autorité réglementaire de la partie XII du RSA

La partie XII du RSA s'applique à tous les aspects du processus de transport des animaux et aux mesures de confinement qui s'y rattachent, notamment :

  • le retrait des aliments, de l'eau salubre et du repos en préparation au transport;
  • la sélection des animaux qui sont aptes pour le transport et le confinement prévus;
  • la manipulation des animaux aux fins de l'embarquement;
  • l'embarquement des animaux dans des véhicules, incluant dans des cageots ou des caisses;
  • le transport et le confinement connexe des animaux;
  • l'accès à des aliments, à de l'eau salubre et à du repos après le transport, tel que prescrit (ou l'animal est abattu avant l'atteinte du temps maximal);
  • le débarquement des animaux :
    • les animaux (qui se trouvent dans des caisses) demeurent en situation de transport jusqu'à leur débarquement de la caisse ou jusqu'à l'entrée de la caisse dans une salle d'étourdissement aux fins d'abattage.

Une partie réglementée doit se conformer à toutes les exigences légales. Il peut arriver que plus d'une loi et ses règlements s'appliquent à une même situation.

Bien que ce document fournisse des directives spécifiques au transport des animaux (partie XII du HAR), il est également important de souligner qu'il y a un chevauchement entre les exigences du RSA et celles du RSAC dans les abattoirs fédéraux. En fait, ces 2 règlements s'appliquent au transfert de la responsabilité des animaux du camionneur vers le destinataire, à la surveillance des animaux dans l'aire d'attente et au respect des exigences ayant trait aux aliment, eau et repos (AER).

Dans un établissement sous licence fédérale, le titulaire de licence est tenu de se conformer à la fois au RSA et au RSAC.

Quand les exigences d'un règlement sont plus strictes que celles de l'autre règlement, le titulaire de licence doit se conformer à celles qui sont le plus strictes.

Des exemples où il y a chevauchement des 2 règlements incluent, sans s'y limiter :

  • lorsque la volaille arrive à un établissement, la remorque est décrochée du camion et laissée dans l'aire d'attente (RSA 153 / SSAC 130) – les oiseaux devront être surveillés et manipulés correctement dans l'aire d'attente (RSA 138.3, 144 / RSAC 128, 130), et ce, qu'ils soient dans leurs cagots dans la remorque ou dans les cagots empilés au sol, jusqu'à ce qu'ils soient abattus;
  • lorsque des espèces à viande rouge (par exemple les porcs, bœufs, bisons, cervidés, chevaux) arrivent à un établissement et qu'il y a des retards pour leur débarquement, ces animaux doivent être surveillés à une fréquence adéquate en fonction des facteurs de risque évalués (RSA 138.3 / RSAC 130), manipulés correctement (RSA 144 / RSAC 128, 129, 135), avoir une ventilation adéquate et être protégés des intempéries (RSA 146 / RSAC 134) et doivent également recevoir des AER ou être abattus avant la fin de l'intervalle maximal sans AER (RSA 152.2) ou selon les exigences du RSAC (RSAC 136), selon le délai qui sera écoulé en premier.

Des retards de débarquement peuvent survenir pour différentes raisons (panne de l'équipement de la chaîne d'abattage, manque d'espace dans les enclos pour le débarquement, etc.) cependant, les établissements sous licence fédérale sont tenus d'avoir un horaire, des procédures de manipulation des animaux et des politiques appropriées en place (ainsi que de la nourriture et de l'eau si nécessaire) afin de répondre aux exigences du RSA et du RSAC.

1.5 Inspections : à quoi s'attendre

Bien que l'ACIA ait l'autorité nécessaire pour procéder à une inspection du transport des animaux à tout endroit où se trouvent des animaux et à tout endroit vers lequel des animaux pourraient être transportés, l'approche de l'ACIA en matière d'inspection est axée sur les risques. Les inspecteurs de l'ACIA effectuent également des inspections de routine afin de vérifier la conformité aux exigences légales aux endroits suivants :

  • les points d'entrée au Canada (aux frontières, ainsi que dans des ports et des aéroports);
  • des établissements d'abattage sous licence du gouvernement fédéral ou provincial;
  • les centres de rassemblement (marchés aux enchères, marchés de vente ou autres endroits où des animaux sont rassemblés);
  • des inspections routières aléatoires;
  • des inspections non-annoncées (par exemple, à la suite d'une plainte ou d'une préoccupation signalée par un citoyen ou un employé ou en raison d'une recommandation d'un ministère ou d'un organisme de l'administration fédérale, provinciale, territoriale ou municipale);
  • sur la route, los de situations d'urgence, comme dans certains cas de renversement de camion ou d'accidents.

Les inspecteurs de l'ACIA respectent les principes de valeurs et d'éthique énoncés dans le document intitulé L'Agence canadienne d'inspection des aliments et ses parties réglementées, intervenants et partenaires : Une relation fondée sur l'éthique et dans l'Énoncé des droits et des services à l'intention des producteurs, des consommateurs et autres intervenants.

Lorsqu'ils se trouvent sur votre propriété ou dans votre établissement commercial ou lorsqu'ils arrêtent votre véhicule, les inspecteurs de l'ACIA :

  • se présentent;
  • vous traitent de façon respectueuse et impartiale;
  • demandent de parler à la personne responsable ou à la personne-ressource préalablement désignée;
  • expliqueront le but de l'inspection et indiqueront tout élément particulièrement préoccupant.

Sur place, l'inspecteur recueillera des renseignements en vue de vérifier la conformité aux exigences légales et prendra des notes afin de consigner les détails de l'inspection. Il pourrait, par exemple :

  • demander de parler aux personnes impliquées, comme les conducteurs, les destinataires et les expéditeurs;
  • prélever des échantillons;
  • prendre des photos;
  • faire des vidéos;
  • faire des copies de documents;
  • procéder à des examens post mortem
  • examiner des dossiers (par exemple, des registres sur la surveillance et des dossiers de santé justifiant la décision d'embarquer un animal, les itinéraires et les horaires);
  • dans le cas de l'inspection d'un transporteur commercial, ces documents comprennent notamment :
    • le registre de transport des animaux (article 154.1);
    • le plan d'intervention (article 138.2);
    • les documents de transfert de garde et de responsabilité (article 153);
    • une preuve de formation des employés (article 138.1).

Vous avez l'obligation légale de fournir l'information à un inspecteur et de l'aider.

Assurez-vous d'informer l'inspecteur de toute préoccupation ou procédure relative aux mesures de biosécurité pendant qu'il se trouve sur votre propriété de façon à ce qu'il puisse être en sécurité et adhérer aux procédures de biosécurité en place.

La durée d'une inspection du transport peut varier. Lorsque les animaux sont visibles, que les registres sont bien tenus et que l'inspecteur constate que le chargement est entièrement conforme, l'inspection est de courte durée. Dans d'autres cas, une inspection plus approfondie peut s'avérer nécessaire.

1.6 Ce document d'orientation aidera les parties réglementées à comprendre le Règlement

Le présent document offre une interprétation et donne des exemples afin d'aider les intervenants à prendre des décisions adéquates concernant le transport des animaux. Il vise à :

  • expliquer les résultats qui doivent être atteints pour chaque règlement;
  • mettre en contexte l'intention du Règlement;
  • donner une orientation sur la façon de démontrer que les résultats exigés ont été atteints.

Les personnes participant au transport des animaux doivent :

  • être formées et avoir les compétences requises pour s'acquitter de leurs responsabilités;
  • disposer de l'information dont ils ont besoin sur les animaux en question.

La partie XII du RSA comporte à la fois des exigences prescriptives et des exigences axées sur les résultats.

Les exigences réglementaires axées sur les résultats permettent à la partie réglementée de démontrer qu'elle a pris les mesures appropriées pour prévenir et atténuer les résultats négatifs. Les mesures que vous prenez, ou ne prenez pas, pour contribuer à, ou limiter les résultats négatifs sont prises en considération sous une réglementation axée sur les résultats.

Vous devez rencontrer l'ensemble des exigences (les prescriptives ainsi que celles axées sur les résultats) du Règlement qui s'appliquent dans une situation donnée. Par exemple :

  • L'article 150 :
    • énumère les critères s'appliquant à une caisse destinée au transport d'animaux (exigences prescriptives);
    • décrit le résultat qui doit être atteint : prévenir les souffrances, les blessures ou la mort de l'animal (le résultat exigé).

La conformité est rencontrée lorsque les caisses respectent à la fois les exigences prescriptives et celles axées sur les résultats.

  • L'article 145 :
    • définit les inclinaisons maximales pour les rampes de débarquement (extérieures) spécifiques à certaines espèces (exigences prescriptives);
    • décrit également le résultat à atteindre : prévenir les souffrances, les blessures ou la mort de l'animal (résultat exigé).

Si un type d'animal n'est pas visé par une exigence prescriptive précise (par exemple, aucune exigence prescriptive n'est prévue pour les angles de rampe utilisées pour les lamas), la conformité est atteinte lorsque l'exigence axée sur le résultat est rencontrée (on prévient les souffrances, les blessures et le décès des lamas).

1.7 Ce qui n'est pas abordé dans le présent document

Le présent document d'interprétation ne vise pas à :

  • fournir des renseignements exhaustifs au sujet de tous les aspects de l'embarquement, du transport et du débarquement des animaux;
  • décrire de façon détaillée tous les symptômes des conditions présentées pour chaque espèce.

Par exemple, les signes d'engorgement mammaire chez une vache laitière sont très différents des signes présentées par une chienne. La partie réglementée doit donc connaître les caractéristiques et l'apparence de cette condition chez l'espèce qui est transportée.

1.8 Références supplémentaires recommandées

On encourage également les parties réglementées à consulter les lignes directrices de l'industrie ou à obtenir l'opinion d'un médecin vétérinaire pour assurer les meilleures pratiques en matière de bien-être animal et ce, à toutes les étapes du transport.

Les sources suivantes contiennent des renseignements pertinents et utiles :

Partie II : Orientations concernant chacune des sections réglementaires et renseignements connexes

Les articles de la partie XII du RSA sont abordés un à la fois dans la présente partie afin de préciser :

  • le résultat à obtenir pour chaque disposition réglementaire;
  • le contexte justifiant le bien-fondé de chaque disposition;
  • des orientations sur la façon d'obtenir le résultat exigé.

Plusieurs dispositions réglementaires peuvent s'appliquer dans une situation donnée; il faut donc prendre leur sens combiné en considération.

Chacun des articles de la loi doit être interprété en fonction du contexte, en ayant à l'esprit l'intention du règlement plutôt que les exigences prises individuellement.

Remarque

L'intention du RSA est de prévenir, lors du transport, les souffrances inutiles (et évitables) des animaux attribuables à l'ignorance, à la négligence, au manque de planification, ainsi qu'à l'utilisation inadéquate de l'équipement et à la manipulation incorrecte des animaux.

2.0 Interprétation – Paragraphes 136(1) à (3) du RSA

2.1 Résultats exigés

Les parties réglementées doivent avoir une compréhension claire des termes et du langage utilisés dans le Règlement afin de faciliter l'interprétation et le respect de la partie XII du RSA.

La présente section fournit des précisions sur certains des termes généraux utilisés dans le Règlement.

2.2 Termes définis dans le contexte de la partie XII du RSA

Cette section du Règlement clarifie la signification de termes précis utilisés aux fins de la partie XII du RSA. Elle inclut ce qui suit :

  • caisse;
  • centre de rassemblement;
  • confinement;
  • déficit nutritionnel;
  • eau salubre;
  • fragilisé :
    • comprend une liste de 12 conditions (se reporter à la section 8 du présent document).
  • inapte :
    • comprend une liste de 23 conditions (se reporter à la section 7 du présent document).
  • transporteur commercial;
  • tuer sans cruauté;
  • la définition du début et de la fin du transport d'un animal.

Par souci de convivialité, les définitions juridiques pour cette section sont incluses à l'annexe 1, qui fournit également les définitions d'autres termes communément utilisés. Les termes énumérés et définis explicitement à l'article 136 du RSA sont identifiés par un astérisque (*) dans l'annexe.

3.0 Application – Article 137 du RSA

3.1 Résultats exigés

Toutes les personnes participant à l'une ou à l'ensemble des étapes du transport des animaux dans les limites du Canada et à destination, ou en provenance du Canada doivent être informées des exigences de ce règlement et transporter les animaux en s'y conformant.

Remarque

Le Règlement s'applique à tous les animaux.

3.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Le Règlement s'applique :

  • lorsque des animaux sont importés au Canada;
  • pendant que les animaux sont transportés dans les limites du Canada;
  • lorsque des animaux sont exportés vers l'étranger :
    • Les itinéraires et les horaires peuvent être demandés quand les animaux sont encore en sol canadien afin de veiller à ce que la réglementation canadienne soit respectée dans le cas des animaux exportés;
    • Une fois que les animaux exportés ont quitté le Canada, c'est le pays importateur qui en assure la surveillance en vertu de ses propres lois régissant le bien-être animal.

    Exemples

    Les exportateurs d'animaux pourraient devoir démontrer qu'ils respectent les dispositions canadiennes relatives à l'alimentation, à l'abreuvement et au repos (AER) pendant tout le voyage prévu.

    Les importateurs d'animaux doivent être en mesure de démontrer qu'ils respectent la partie XII du RSA, y compris les intervalles maximaux permis sans accès aux AER et qu'ils atteignent les résultats exigés (de sorte que les animaux ne risquent pas de souffrir de déficit nutritionnel, de déshydratation ou d'épuisement).

    On peut demander aux importateurs d'indiquer :

    • le moment où ils ont retiré l'accès aux aliments, à l'eau salubre et au repos avant l'embarquement dans l'autre territoire de compétence;
    • le moment où l'animal a eu pour la dernière fois accès à des aliments, de l'eau salubre et du repos pendant le processus de transport.

4.0 Connaissances et compétences – Article 138 du RSA

4.1 Résultats exigés – connaissances et compétences

Les personnes qui participent au transport des animaux (soit la planification, l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement) doivent :

  • avoir les connaissances nécessaires sur la manipulation et le transport des animaux;
  • avoir les compétences nécessaires et exécuter leurs tâches conséquemment.

Ceci vise à prévenir les souffrances, les blessures ou la mort de l'animal pendant toutes les étapes du processus du transport.

4.2 Orientations à l'intention des parties réglementées – connaissances et compétences

En vertu du Règlement, la partie réglementée doit savoir ce qu'il faut faire et posséder les compétences requises pour atteindre le résultat exigé.

Il s'agit d'une exigence axée sur les résultats. La partie réglementée a le pouvoir de déterminer les connaissances requises pour atteindre les résultats exigés, soit de veiller au bien être des animaux qui lui ont été confiés et à sa propre sécurité.

L'information nécessaire peut être obtenue dans le cadre d'un mentorat, d'une formation officielle ou les deux.

Les besoins des animaux varient selon l'espèce, la taille, le sexe, l'âge, l'état de santé, le statut reproducteur, la physiologie et le degré de leur socialisation. Les connaissances que vous avez et les mesures que vous prenez doivent être adaptées à l'espèce et au type d'animal avec lequel vous travaillez.

Les bons éleveurs et transporteurs d'animaux procédant sans cruauté connaissent notamment les éléments qui suivent :

  • le comportement des espèces transportées (normal et anormal), leur champ de vision, leur perception de la profondeur, leur perception des couleurs et leur réponse aux stimuli visuels et sonores;
  • les indicateurs de stress en raison de la douleur, de la chaleur ou du froid et de la peur;
  • les signes de maladies ou de fragilisation particuliers à l'espèce (par exemple, l'engorgement mammaire chez une vache laitière ne se manifeste pas de la même façon que chez une chienne);
  • les instincts de troupeau et de bandes;
  • la réaction probable aux stimuli, les réactions d'effarouchement (par exemple, sont-elles susceptibles de paniquer, de courir, de se battre?);
  • le comportement de dominance, notamment les comportements possibles lorsque l'on mêle des lots ou des parcs;
  • leur réaction à l'isolement social;
  • leur compatibilité avec tout autre animal;
  • les défis communs rencontrés par ces animaux pendant leur transport (Ont-ils tendance à avoir trop chaud? Leur débarquement est-il reconnu comme étant difficile?);
  • les principes de contention et de manipulation, notamment :
    • les pratiques exemplaires pour la manipulation des animaux;
    • les zones de fuite, les points d'équilibre;
    • les effets observés lors de contention et de manipulation précédentes.
  • l'espace requis pour le type d'animal;
  • les signes et les conditions utilisées pour évaluer si un animal est apte pour le transport;
  • les facteurs associés à un risque accru qu'un résultat négatif ne survienne au cours du transport :
    • le transport sur une longue distance;
    • des conditions météorologiques défavorables;
    • des facteurs liés aux animaux (par exemple, femelle gestante, animal très jeune ou très vieux, souffrant de problème métabolique, manquant de protection corporelle, animaux de réforme).

Il vous incombe de démontrer que vous possédez les connaissances et les compétences requises. Cela peut être fait des façons suivantes :

  • montrer que vous faites usage de bonnes pratiques d'élevage et que vous manipulez les animaux qui vous ont été confiés d'une manière occasionnant peu de stress;
  • présenter des preuves que les mesures que vous prenez sont conformes aux pratiques exemplaires reconnues et qu'elles sont fondées sur des données scientifiques;
  • présenter des dossiers de toute formation vous ayant été dispensée.

4.3 Résultats exigés – formation (transporteurs commerciaux), paragraphes 138.1(1) et (2) du RSA

Tout transporteur commercial doit dispenser une formation à tous les employés qui participent directement ou indirectement à l'embarquement, au confinement, au transport ou au débarquement des animaux.

Chaque transporteur commercial s'assure que tous les employés qui participent au transport d'animaux connaissent leur rôle spécifique pour veiller à ce que les animaux transportés le soient de manière les protégeant contre les blessures, les souffrances ou la mort.

Le Règlement comprend une liste des sujets qui doivent être couverts dans la formation :

  • renseignements sur le comportement des animaux;
  • évaluation de la capacité de l'animal à être transporté (capacité de l'animal à endurer l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement);
  • manipulation des animaux, contention, espace requis et méthodes relatives à l'embarquement, au confinement, au transport et au débarquement des animaux (y compris l'utilisation d'aiguillons et d'autres dispositifs semblables);
  • plan d'intervention;
  • surveillance efficace des animaux pendant l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement (comment, quoi et à quelle fréquence les vérifications doivent être faites);
  • les facteurs de risques indiqués au paragraphe 138.3(1) (comme les transports longue distance, les intempéries et les facteurs liés à l'animal [par exemple, femelles gestantes, animaux très jeunes, très vieux ou manquant de protection corporelle]).

Consultez la section 1.8 pour une orientation spécifique à certaines espèces. Consultez la section 6 du présent document pour obtenir de plus amples renseignements sur l'évaluation des facteurs de risque.

4.4 Orientations à l'intention des parties réglementées – Formation

Si l'activité principale de votre entreprise est le transport d'animaux, alors vous êtes un transporteur commercial.

Consultez l'Annexe 1 pour obtenir des précisions quant à la définition du terme « transporteur commercial ».

  • Vous devez vous assurer que tout employé qui participe à tout aspect du transport des animaux est formé pour bien comprendre les tâches qui lui sont attribuées et pour les exécuter.

Par exemple, un répartiteur doit comprendre les périodes maximales sans AER pour l'espèce et le type d'animal transporté afin de planifier un voyage. Il n'a toutefois pas besoin de connaître les angles maximaux permis pour la rampe de débarquement pour une espèce donnée (cependant, la personne ou les personnes qui participent à l'embarquement et au débarquement des animaux doivent connaître les inclinaisons maximales permises).

L'exigence sur la formation est axée sur les résultats. Le Règlement :

  • exige que les transporteurs commerciaux forment leurs employés ou veillent à ce que ceux-ci soient formés;
  • définit les sujets à couvrir;
  • mais ne prescrit pas le contenu précis ou la forme de cette formation :
    • elle peut comprendre un programme d'étude formel et/ou un mentorat approprié;
    • elle peut être fondée sur les programmes de formation actuels de l'industrie.

Il incombe aux transporteurs commerciaux de démontrer comment ils atteignent les résultats exigés. Afin de montrer que vous respectez cet article, vous pouvez utiliser un ou plusieurs des documents suivants :

  • des registres sur la formation;
  • le contenu de la formation suivie;
  • une évaluation de la formation et la fréquence à laquelle elle doit être examinée;
  • des références pour valider que la formation repose sur la science ou des pratiques exemplaires;
  • une démonstration de votre plan d'intervention;
  • une démonstration ou un registre des facteurs de risques évalués avant l'embarquement et de la surveillance que vous avez effectuée en cours de transport.

5.0 Plans d'intervention – Article 138.2 du RSA

5.1 Résultats exigés

Chaque transporteur commercial et personne transportant des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives doit avoir un plan d'intervention.

Le plan établira les mesures à prendre pour réduire ou atténuer toute souffrance évitable :

  • s'il y a des retards ou des circonstances imprévus qui pourraient causer à l'animal des souffrances, des blessures ou une mort évitable;
  • si un animal devient fragilisé ou inapte pendant l'embarquement, le confinement, le transport ou le débarquement.

Toute personne tenue d'avoir un plan d'intervention doit en informer ses employés et mandataires qui embarquent, confinent, transportent ou débarquent des animaux ou qui prennent part à la prise des décisions, ou qui conseillent le conducteur du véhicule, quant à l'embarquement, au confinement, au transport ou au débarquement des animaux.

5.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Le transport sans cruauté des animaux est un processus complexe et dynamique. Les choses peuvent mal tourner. Il faut posséder les connaissances et les compétences requises et effectuer une planification préalable pour être en mesure d'intervenir de façon appropriée dans une situation en constante évolution.

Un plan d'intervention est un ensemble de mesures à prendre afin de gérer des événements inhabituels ou imprévus qui pourraient se produire pendant le transport.

Lorsque les parties réglementées respectent l'article 138.2 du RSA, elles sont en mesure de décrire comment elles préviennent les souffrances, les blessures ou la mort des animaux en cas d'imprévus raisonnablement prévisibles. Le défaut de se doter d'un plan d'intervention contrevient à l'article 138.2 de la partie XII du RSA.

Afin d'évaluer la conformité, on déterminera si le plan d'intervention était disponible et si celui-ci a été mis en œuvre; son format ne sera pas évalué.

Lorsqu'il s'agit d'établir un plan d'intervention, il est crucial de prévoir les événements qui pourraient se produire et de déterminer de façon proactive les mesures à prendre pour gérer la situation, le cas échéant.

Pour qu'un plan d'intervention soit efficace, il est important que :

  • tous comprennent l'objectif (c'est-à-dire de prévenir les souffrances, les blessures ou la mort de l'animal pendant son transport);
  • la partie réglementée évalue de façon précise chaque situation et elle détermine les mesures à prendre et les tâches à exécuter;
  • le plan soit pratique et réaliste;
  • le plan de communication en place soit clair (et qu'il inclut des numéros de rechange si les personnes-ressources ne sont pas joignables);
  • le plan soit revu, mis à jour et mis à l'essai régulièrement.

Contenu d'un plan d'intervention :

  • la réglementation ne précise pas les situations qui doivent être couvertes par un plan d'intervention;
  • aucun format n'est prescrit pour le plan d'intervention (il peut être écrit ou verbal);
  • les parties réglementées doivent pouvoir montrer qu'elles savent ce qu'il faut faire dans un éventail de situations de transport problématiques prévisibles et possibles;
  • si un plan d'intervention comprend des coordonnées, elles doivent être à jour;
  • un modèle est fourni à titre d'exemple à l'Annexe 2 du présent document.

Voici des exemples d'événements imprévus pouvant survenir pendant le transport d'animaux à prendre en considération dans l'élaboration de votre plan d'intervention :

  • un détour majeur, la fermeture d'une route ou des travaux de construction inattendus entraînant des retards :
    • indiquer d'autres routes à emprunter afin d'éviter les longs arrêts en cas d'accident, de fermeture de route ou de retard prolongé;
    • d'autres endroits où les animaux pourraient être débarqués au besoin, tels que des centres de rassemblement (par exemple, les marchés de vente aux enchères ou autres établissements d'abattage) au cas où il y aurait un changement de destination prévue (par exemple, en cas de fermeture d'une usine); il faut indiquer une deuxième option.
  • dans le cas où on vous demanderait d'embarquer des animaux sans vous informer du moment où l'éleveur les a nourris pour la dernière fois :
    • il incombe aux éleveurs de vous fournir cette information;
    • ne supposez pas qu'ils ont envoyé ces renseignements à quelqu'un d'autre au préalable;
    • si vous transportez des animaux sans avoir cette information, vous vous trouvez par le fait même en non-conformité;
    • appelez le répartiteur pour obtenir des consignes supplémentaires (et le documenter);
    • si vous arrivez sans avoir les dossiers requis, vous pourriez être tenu responsable (si les mesures que vous avez prises ne sont pas documentées, il n'en existe aucune preuve).
  • dans le cas où on vous demanderait d'embarquer un animal que vous jugez inapte au transport :
    • il vous incombe d'évaluer l'animal ou les animaux avant le transport;
    • si l'on remet en cause votre évaluation, ne doutez pas de vous-même;
    • documentez l'interaction;
    • appelez le répartiteur pour obtenir des consignes supplémentaires (documentez également cet échange);
    • si l'on trouve un animal inapte dans votre chargement, vous pourriez être tenu responsable (si les mesures que vous avez prises ne sont pas documentées, il n'en existe aucune preuve).
  • un long temps d'attente ou un retard au lieu du débarquement :
    • les mesures permettant d'assurer le confort et la ventilation des animaux;
    • un itinéraire prévu pour garder le véhicule en mouvement;
    • des régions ombragées où vous stationner;
    • un accès à de l'eau vous permettant d'arroser les animaux afin de les garder au frais.
  • un accident ou un renversement impliquant les animaux :
    • les personnes à contacter;
    • comment manipuler, débarquer, embarquer de nouveau ou transférer les animaux d'un véhicule à un autre, notamment des directives concernant les animaux pour lesquels des conditions particulières de manipulation et de transport sont requises;
    • un plan pour redresser le camion et la remorque et charger les animaux de nouveau le plus rapidement possible (si cela n'entraîne aucune souffrance supplémentaire).
  • une panne de véhicule ou de l'équipement qui ne fonctionne pas :
    • la personne à contacter, les endroits où appeler pour obtenir des services de réparations et d'autres options de transporteur;
    • les mesures à prendre pour assurer le confort et la ventilation des animaux.
  • des intempéries :
    • les mesures à prendre pour protéger les animaux en cas d'intempéries rencontrées en cours de route (par exemple, tempête de neige ou verglas, tornade, inondation et autres catastrophes naturelles);
    • les mesures à prendre pour assurer le confort et la ventilation des animaux.
  • une maladie soudaine du conducteur :
    • la personne à contacter et d'autres options de transporteur.
  • une grève;
  • un animal qui devient fragilisé ou inapte pendant le transport;
  • un animal qui devient craintif ou agressif pendant le processus de transport;
  • un animal devant être euthanasié :
    • quiconque abat un animal sans cruauté (à bord d'un moyen de transport où hors de celui-ci) doit :
      • être formé et prendre en considération la sécurité humaine;
      • utiliser de l'équipement d'étourdissement en bon état de marche (comme un pistolet d'abattage);
      • les personnes qui euthanasient les animaux doivent savoir s'assurer que l'euthanasie a été bien faite et prévoir des plans de rechange adéquats dans l'éventualité où l'animal ne serait pas mort.

Si l'on vous demande de montrer que vous respectez les exigences liées au plan d'intervention, vous pouvez le faire en vous servant de (tous les éléments qui suivent, ou certains d'entre eux) :

  • une copie de votre plan d'intervention, s'il s'agit d'un plan écrit (vous trouverez un modèle de plan d'intervention à titre d'exemple à l'Annexe 1 du présent document);
  • une démonstration qui prouve que vous savez ce qu'il faut faire en cas d'urgence (par exemple, où se trouvent les numéros des personnes-ressources à contacter dans votre téléphone); ou
  • les dossiers de formation du conducteur qui démontrent la conformité à l'article 138.1 :
    • Des registres démontrant que vous avez fait preuve de diligence raisonnable (ce qui a été fait, les personnes qui ont été mises au courant et le moment où elles l'ont été);
    • le registre officiel des conducteurs.

6.0 Évaluation et surveillance des facteurs de risque relatifs au transport – article 138.3 du RSA

6.1 Résultats exigés

Toute personne participant au transport des animaux doit évaluer :

  • la capacité de l'animal à endurer le processus de transport;
  • tout facteur de risque qui peut raisonnablement être considéré comme étant susceptible d'entraîner des blessures, des souffrances ou la mort pendant le processus de transport;
  • les risques avant de procéder à l'embarquement, au confinement, au transport ou au débarquement de l'animal.

Quiconque participe au transport d'animaux doit évaluer :

  • d'une manière et à une fréquence qui sont appropriées, la capacité de l'animal à endurer le confinement et le transport :
    • Ceci requière un bon jugement, de l'expérience et variera en fonction de chaque scénario (consultez la section 1.8).

L'article 138.3 présente une liste précise de facteurs de risque qui peuvent raisonnablement être considérés comme ayant une incidence sur la capacité de l'animal à endurer le processus de transport, notamment :

  • l'état actuel de l'animal;
  • une infirmité, une maladie, une blessure ou un état préexistant de l'animal;
  • l'espace requis pour l'animal;
  • la compatibilité de l'animal avec les autres animaux;
  • la manipulation de l'animal et les méthodes de contention;
  • l'estimation de la durée de la privation d'aliments, d'eau salubre et de repos;
  • l'estimation de la durée du transport et du confinement de l'animal dans le véhicule ou la caisse;
  • les retards prévisibles durant le transport et à destination;
  • les conditions météorologiques prévisibles durant le transport;
  • les situations prévisibles, pouvant survenir durant le transport, qui pourraient occasionner des inclinaisons ou des déclinaisons prononcées, la vibration ou le déplacement de la caisse ou le balancement du véhicule;
  • le type et l'état du véhicule, de la caisse et de l'équipement.

6.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Le transport sans cruauté des animaux est complexe et exige des connaissances, une planification et une prise de décision éclairée. Il est important de procéder à l'évaluation et d'assurer une surveillance des animaux car ils n'ont pas tous la même capacité à endurer le processus de transport. L'Annexe 3 présente des éléments à vérifier pendant l'évaluation et la surveillance en guise de point de départ.

  • Les conditions changement au fil du temps
  • La capacité d'un animal à endurer le processus de transport peut changer au fil du temps

Cet article vise à garantir que les animaux sont :

  • aptes pour le processus de transport avant que celui-ci ne commence;
  • surveillés continuellement tout au long du processus à une fréquence qui permet de :
    • s'assurer que les animaux demeurent aptes au transport tout le long du voyage;
    • leur fournir des soins rapidement en cas d'imprévu.
  • surveillés par une partie réglementée qui a les connaissances et les compétences (article 138) concernant les espèces sous leur garde pour prévenir les souffrances évitables.

    Consultez la section 1.8 pour des ressources additionnelles spécifiques aux espèces et la section 4.0 pour des informations supplémentaires concernant les connaissances et compétences.

    Exemple

    On peut s'attendre à ce que l'état d'un animal présentant une boiterie légèrement au début du processus de transport se détériore au fil du temps en raison du processus de tri, de l'embarquement, des bousculades, du transfert de poids entre ses membres dans ses tentatives de conserver son équilibre en mouvement. Cet animal :

    • a une condition préexistante qui peut avoir une incidence sur son expérience de transport;
    • pourrait avoir besoin de plus d'espace;
    • pourrait être moins compatible avec des animaux plus agiles;
    • pourrait devoir être manipulé avec une attention particulière (plus de temps pour l'embarquement);
    • pourrait se fatiguer rapidement et avoir besoin de repos plus souvent qu'un « animal apte »;
    • devrait possiblement faire l'objet d'un voyage court;
    • pourrait souffrir pendant les retards de transport, ce qui pourrait faire en sorte qu'il soit plus fatigué une fois arrivé à sa destination;
    • pourrait éprouver plus de difficulté à s'éloigner des courants d'air ou des sources de chaleur;
    • éprouvera de la difficulté à garder son équilibre lors de montée ou descente de pentes très abruptes, en raison des vibrations et des déplacements de la caisse, le cas échéant, ou du balancement du véhicule pendant le transport.

    En raison des facteurs de risque accrus susmentionnés, cet animal devra être surveillé plus souvent qu'un animal apte qui est en bonne santé. Par définition, l'animal susmentionné est considéré comme étant fragilisé et devra être manipulé et transporté en conséquence.

L'information sur les facteurs de risque liés au transport devant faire l'objet d'une évaluation comprend :

  • l'état actuel de l'animal, comme ses caractéristiques physiologiques, sa catégorie et son âge, s'il souffre d'hyperthermie ou d'hypothermie, s'il s'agit d'une femelle gestante, s'il est humide ou sec, ou s'il est en lactation, entre autres :
    • vous devez posséder les connaissances et les compétences requises pour identifier les conditions faisant en sorte qu'un animal est considéré « inapte » ou « fragilisé »;
    • par exemple, la planification du transport pour les porcs par temps chaud et humide doit tenir compte du fait que ces animaux n'ont pas de glandes sudoripares :
      • Les porcs se rafraîchissent en se vautrant dans la boue et en haletant;
      • Une densité de chargement réduite, le transport durant la nuit, la brumisation et une litière humide peuvent s'avérer nécessaires.
  • la présence de toute infirmité, maladie ou blessure préexistante – il s'agit de facteurs qui rendent l'animal « à risque élevé » pour le transport (ceux qui sont réformés et envoyés en raison de leur âge ou de leur état de santé seront plus vulnérables) :
    • Si des animaux blessés doivent être transportés, le règlement exige qu'ils le soient sous recommandation d'un médecin vétérinaire (praticien);
    • Il est nécessaire de tenir bien compte de l'état d'un animal et de le transporter d'une façon qui évitera d'autres blessures ou souffrances.
  • la présence d'un état préexistant de l'animal :
    • Les poils/le plumage
      • Les moutons avec de la laine peuvent être transportés en toute sécurité dans des températures plus froides que les moutons qui viennent d'être tondus.
      • Les animaux adaptés à des climats chauds auront froid rapidement pendant l'hiver canadiens (par exemple, les vaches laitières à poils ras qui sortent des étables, la volaille qui provient de poulaillers dans lesquels la température est contrôlée, les animaux issus de climats chauds).
    • Le tempérament de l'animal et ses expériences antérieures auront une incidence sur sa manipulation (doit être fondé sur des rapports ou des observations de l'animal en question).
  • L'espace requit pour l'animal :
    • L'espace requis et l'espace suffisant pour bouger la tête;
    • La position naturelle de l'animal pendant le transport;
    • Les animaux très jeunes et très âgés se fatiguent plus rapidement et ont tendance à se coucher davantage.
  • La compatibilité de l'animal avec les autres animaux peut avoir une incidence sur la façon dont il compose avec le transport et influencer la manière dont il devrait être embarqué :
    • Les animaux de tailles très différentes, de différentes espèces et de sexe différent ne doivent pas être embarqués ensemble afin d'éviter le piétinement, les combats et les comportements d'accouplement pendant le transport (la seule exception à cette règle est le paragraphe 140(3))
      • Les mères et leurs petits, bien qu'ils soient de tailles différentes, peuvent être chargés ensemble sous certaines conditions
    • Le rang/statut social : il est recommandé de mettre les animaux ensemble avant l'embarquement pour leur permettre d'établir une nouvelle hiérarchie sociale
  • La manipulation de l'animal et les méthodes de contention;
  • L'estimation de la durée de la privation d'aliments, d'eau salubre et de repos;
  • L'estimation de la durée du transport et du confinement de l'animal dans le véhicule ou la caisse;
  • Les retards prévisibles pouvant survenir en cours de transport et une fois arrivé à destination;
    • Voir les plans d'intervention à l'article 138.2
  • Les conditions météorologiques prévisibles en cours de transport
    • Les parties réglementées sont chargées de vérifier les prévisions météorologiques s'appliquant à leur itinéraire et à prendre des mesures d'adaptation, quitte à annuler le transport si nécessaire
    • Pour obtenir de plus amples renseignements, voir la section sur la ventilation et l'environnement
  • Les situations prévisibles, pouvant survenir durant le transport, qui pourraient occasionner des inclinaisons ou des déclinaisons prononcées, la vibration ou le déplacement de caisse ou le balancement du véhicule
    • Voir également la section sur la ventilation et l'environnement, l'exposition à des éléments toxiques
  • Le type et l'état du véhicule, de la caisse (article 150) et de l'équipement (voir les rampes et les passerelles dans l'article 145).

Vous devez évaluer les animaux et déterminer les risques posés à leur bien-être avant le transport et les surveiller pendant le transport (voir l'Annexe 3). Pour valider la conformité aux exigences relatives à l'évaluation des risques, on peut utiliser les dossiers et l'information suivants :

  • les registres de transport des animaux dans lesquels les observations et les décisions sont clairement consignées (Annexe 4);
  • les références et les sources qui peuvent valider que les mesures prises sont conformes aux pratiques exemplaires et qu'elles s'appuient sur la science;
  • les registres sur la formation.

7.0 Transport des animaux inaptes – articles 139, 139.1 et 139.2 du RSA

7.1 Résultats exigés

La décision concernant l'aptitude d'un animal au transport variera d'un cas à l'autre.

Les animaux définis comme étant inaptes risquent de souffrir pendant le processus de transport. Ils ne peuvent être embarqués ni transportés (à moins que ce ne soit pour recevoir des soins vétérinaires). Les animaux présentant une ou plusieurs des conditions suivantes sont considérés comme étant inaptes au transport :

  • non ambulatoire;
  • fracture gênant la mobilité de l'animal;
  • boiterie d'au moins un membre à tel point qu'il manifeste des signes de douleur ou de souffrance, et qu'il a des mouvements saccadés ou qu'il hésite à marcher;
  • état de choc ou animal mourant;
  • prolapsus grave (utérin, rectal ou vaginal);
  • manifestation de signes d'un trouble généralisé du système nerveux;
  • porc stressé (se dit d'un porc qui tremble, qui éprouve de la difficulté à respirer et dont la peau est décolorée);
  • difficulté à respirer;
  • plaies ouvertes graves;
  • entravé pour aider au traitement d'une blessure;
  • signes de déshydratation;
  • signes d'hyperthermie ou d'hypothermie;
  • signes de fièvre;
  • hernie importante;
  • dernier dix pour cent de la période de gestation ou animal qui a donné naissance au cours des quarante-huit dernières heures;
  • nombril non guéri infecté;
  • pis gangréneux;
  • cancer de l'œil grave (carcinome spinocellulaire de l'œil);
  • ballonnement important accompagné de signes d'inconfort et de faiblesse;
  • signes d'épuisement;
  • maigreur extrême ou tout autre signe d'une infirmité, d'une maladie ou d'un état indiquant qu'il ne peut être transporté sans souffrance.

On trouve à l'Annexe 1 une description plus détaillée de ces états et des exemples.

Remarque

Les animaux inaptes ne peuvent être embarqués, sauf dans les 2 exceptions ci-dessous :

  • un vétérinaire recommande son transport pour que l'animal reçoive des soins vétérinaires et seulement si des mesures adéquates sont prises pour prévenir toute souffrance additionnelle inutile conformément au paragraphe 139(2); ou
  • lors de la saisie d'animaux après une mesure d'application de la loi et seulement si des mesures adéquates sont prises pour prévenir toute souffrance additionnelle inutile conformément au paragraphe 139(2).

Exemple

Un éleveur/propriétaire pourrait vouloir qu'une de ses vaches laitières de valeur qui souffre de boiterie fasse un test de boiterie à des fins de diagnostique afin de déterminer la cause de sa boiterie aigue. Dans une telle situation, un vétérinaire devra être consulté. Il est important que l'animal inapte ne soit embarqué que s'il peut être embarqué et transporté conformément aux instructions du vétérinaire et selon certaines dispositions (voir le paragraphe 139 (2)). L'animal doit :

  1. être embarqué et débarqué individuellement et aucune rampe ne doit être utilisée à l'intérieur du véhicule;
  2. être isolé des autres animaux;
  3. bénéficier de mesures prises pour prévenir toute souffrance inutile; et
  4. être transporté seulement sur une courte distance et directement à la destination où il pourra obtenir des soins vétérinaires.

Les inspecteurs peuvent rendre une ordonnance afin d'exiger que des mesures soient prises pour protéger le bien-être de l'animal en cas de non-respect de l'interdiction de transporter des animaux inaptes. Le règlement exige que les parties qui reçoivent une telle ordonnance s'y conforment.

Animaux dont l'état change en cours de transport

Si un animal jugé apte au moment de son embarquement devient « inapte » en cours de transport, des mesures raisonnables doivent être prises le plus tôt possible afin d'éviter des souffrances, des blessures ou une mort inutiles; voir le paragraphe 139(4), qui indique ce qui suit :

  • que l'animal soit transporté directement au lieu le plus proche où il peut recevoir des soins ou être tué sans cruauté;
  • que l'animal soit tué sans cruauté dans le véhicule.

Débarquement d'animaux inaptes

Un animal qui devient inapte en cours de transport et qui est non ambulatoire peut uniquement être débarqué s'il est inconscient :

  • si l'animal est non-ambulatoire :
    • l'animal doit être étourdi ou tué sans cruauté avant son débarquement.

Un animal qui devient inapte en cours de transport et qui est ambulatoire peut être débarqué avec une attention particulière si :

  • on le débarque seul de manière qui ne risque pas de lui causer des souffrances, des blessures ou une mort inutiles;
  • on l'étourdi avant de procéder à son débarquement;
  • il est tué sans cruauté avant de procéder à son débarquement.

Les animaux inaptes dans des caisses peuvent être retirés manuellement de la caisse avant d'être étourdis ou tués sans cruauté (d'une manière qui soit peu susceptible de causer à l'animal des souffrances, des blessures ou une mort inutiles) conformément au paragraphe 139.1(2).

Remarque

Évaluez chaque situation et prenez en considération la sécurité humaine et animale. Quel type de débarquement réduit le plus possible les souffrances de l'animal?

Si l'animal est incapable de se lever et de marcher seul, il doit être mis dans un état d'inconscience ou tué sans cruauté où il se trouve (il ne doit pas être traîné, poussé, roulé ou stimulé avec un aiguillon).

Un animal inapte et non ambulatoire transporté en vue de recevoir des soins vétérinaires peut être débarqué alors qu'il est conscient à condition de suivre les conseils d'un vétérinaire.

Un petit animal non ambulatoire (par exemple, un oiseau ou un lapin) peut être manuellement retiré de la caisse tout en étant conscient seulement si cela ne lui cause pas de souffrances, de blessures ou une mort inutiles.

Si un animal inapte est découvert dans votre chargement, on pourrait vous demander de prouver qu'il était apte au transport avant son embarquement. Le fait de maintenir des registres complets sur le transport des animaux (voir l'Annexe 4) peut vous aider à démontrer que vous avez pris toutes les mesures appropriées.

7.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Un animal jugé inapte avant son embarquement (paragraphe 139 (1))

Toutes les parties impliquées de façon directe (les préposés à la manipulation des animaux, les producteurs, les transporteurs) ou indirecte (les transformateurs) dans le processus de transport doivent prendre les mesures appropriées afin d'assurer que l'aptitude des animaux à être transportés soit évaluée avant de procéder à leur embarquement. Ils s'appliquent à :

  • toutes les personnes qui embarquent, confinent ou transportent un animal, ou font embarquer, confiner, transporter un animal;
  • tout véhicule ou toute caisse (des règles distinctes s'appliquent au transport des animaux à bord de navires).

Chaque situation est différente. Il faut avoir les connaissances requises et faire preuve de jugement pour déterminer si un animal est considéré comme inapte.

Les situations évoluent; les animaux aptes peuvent devenir inaptes à tout moment pendant le continuum de transport. Il est possible qu'un animal semble apte au transport avant le chargement puis qu'il se blesse ou éprouve d'autres souffrances pendant le transport.

La décision appropriée au sujet d'un animal dépendra du contexte et de la situation.

  • La partie XII du RSA vise à réduire autant que possible les souffrances des animaux pendant le processus de transport.
  • Il faut prendre en considération la sécurité humaine, l'aspect pratique et le bien-être des autres animaux faisant partie du chargement.
  • Il est inacceptable de continuer de transporter un animal devenu inapte dépassé l'endroit le plus près où il peut recevoir des soins.

Remarque

Si vous concluez, à la suite de l'évaluation d'un animal, qu'il présente deux conditions, l'une apparaissant sur la liste des conditions qui rendent l'animal « inapte » et l'autre, sur la liste des conditions qui rendent l'animal « fragilisé », alors l'état le plus grave l'emporte et l'animal doit être considéré comme étant inapte.

Tous ceux qui sont impliqués dans la continuation du transport d'un animal qui devient inapte pendant son confinement ou son transport doivent prendre des mesures afin de prévenir les souffrances inutiles de cet animal. Ainsi :

  • le transporteur doit rendre l'animal aussi confortable que possible pendant que celui-ci se trouve à bord du véhicule en route vers l'endroit le plus près où il pourra recevoir des soins ou être tué sans cruauté :
    • isoler l'animal afin d'empêcher qu'il ne soit piétiné;
    • lui offrir plus de litière, et/ou ou de l'eau.
  • le bien-être des autres animaux du chargement doit être pris en considération :
    • une communication en amont et en aval pourrait être requise. Par exemple, il faut informer le répartiteur de la situation et l'abattoir afin de garantir que les animaux soient pris en charge sans délai additionnel.
  • par la suite, 3 options s'offrent :
    1. Communiquer avec un vétérinaire pour obtenir des conseils sur comment lui prodiguer les soins nécessaires pour mettre fin à sa souffrance.
    2. Transporter directement l'animal à l'endroit le plus près où il pourra être tué sans cruauté pour mettre fin à ses souffrances (ce qui comprend un abattage sans cruauté) ou pour recevoir des soins vétérinaires. Cet endroit peut être :
      • une installation vétérinaire située à proximité où l'animal pourra recevoir des soins;
      • un centre de rassemblement approprié;
      • un établissement d'abattage;
      • une ferme convenable.
    3. Demander à une personne qualifiée de tuer l'animal sans cruauté à bord du véhicule sans le déplacer.

Dans ce genre de situation, il est important d'avoir élaboré un plan au préalable (consultez la section sur le Plan d'intervention du présent document d'orientation).

8.0 Transport d'animaux fragilisés – Article 140 du RSA

8.1 Résultats exigés

La décision concernant l'aptitude d'un animal au transport variera d'un cas à l'autre.

Les animaux jugés fragilisés avant leur embarquement peuvent seulement être transportés directement au lieu approprié le plus proche, autre qu'un centre de rassemblement, où ils pourront recevoir des soins ou être tués sans cruauté. Les animaux qui présentent l'une des conditions suivantes sont considérés comme étant fragilisés :

Évaluer les animaux fragilisés et savoir déterminer si leur état les exposera à un risque de détresse inutile ou supplémentaire s'ils sont transportés requiert de l'expérience, un bon jugement et une connaissance du contexte propre à chaque situation.

Le résultat, ainsi que le potentiel de souffrir (ou de souffrance supplémentaire) qui pourraient être causés par le transport de l'animal doivent être pris en considération.

Les parties réglementées sont encouragées à documenter leurs décisions et les mesures qu'elles prennent pour éviter que les animaux fragilisés ne souffrent pas davantage ou inutilement en raison de leur transport, ce qui peut inclure :

  • les détails de leur évaluation des facteurs de risque pour les animaux qui sont fragilisés;
  • les conseils ou instructions donnés par des experts ou des supérieurs (nom, date, résumé);
  • les mesures prises pour protéger les animaux des souffrances supplémentaires attribuables à leur transport.

Une description plus détaillée des conditions faisant en sorte qu'un animal soit considéré « fragilisé » ainsi que des exemples sont fournis à l'Annexe 1.

Les animaux identifiés comme étant fragilisés avant le chargement doivent tous être :

  • embarqués et transportés en prenant des mesures adéquates pour minimiser leurs souffrances, ils doivent donc :
    • être isolés ou accompagné d'un seul autre animal qui lui est familier si cela n'est pas susceptible de leur causer des souffrances, des blessures ou la mort;
    • être embarqués individuellement sans qu'ils n'aient à utiliser de rampes à l'intérieur du véhicule;
    • faire l'objet de mesures supplémentaires (par exemple, ils bénéficient d'une protection environnementale supplémentaire pour atténuer la douleur, de litière additionnelle, ils ont reçu un traitement pour soulager leur douleur, le cas échéant).
  • transportés directement à l'endroit approprié le plus proche, excepté un centre de rassemblement, où ils pourront recevoir des soins, un traitement ou être tués sans cruauté;
  • alimentés, abreuvés et se reposer au moins toutes les 12 heures.

Dans le rare cas où un animal devient fragilisé au cours de son transport :

  • des dispositions spéciales doivent être prises afin d'éviter qu'ils ne subissent plus de tort attribuable au transport;
  • les animaux peuvent être transportés afin d'obtenir des soins ou afin d'être tués sans cruauté, pour prévenir les souffrances et les blessures supplémentaires ou la mort;
  • ils sont transportés à l'endroit approprié le plus près où ils peuvent recevoir des soins ou être tués sans cruauté.
    • Il peut s'agir d'un centre de rassemblement.

Si vous n'êtes pas certain qu'un animal soit en mesure d'endurer les défis posés par le fait d'être transporté au même titre qu'un animal apte et en bonne santé, tenez pour acquis que cet animal est fragilisé (et prenez des dispositions spéciales pour le transporter).

Remarque

La période maximale pendant laquelle un animal fragilisé peut être privé d'aliments, d'eau salubre et de repos est de 12 heures. Se reporter au paragraphe 152.2 (1) du RSA.

8.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Un animal identifié comme étant fragilisé avant son embarquement (paragraphe 140(1))

Toutes les parties directement ou indirectement impliquées et responsables du transport des animaux doivent s'assurer que chaque animal est évalué avant de procéder à son embarquement afin de déterminer si chaque animal est apte au transport. Cela permettra d'éviter les souffrances des animaux, d'éventuels cas de non-conformité, des pertes économiques et des retards imprévus. Les animaux fragilisés tels que décrits au paragraphe 136 (1) doivent être transportés directement, avec les mesures requises pour éviter les souffrances, blessures ou mort inutiles, au lieu approprié le plus proche (il peut par exemple s'agir d'une clinique vétérinaire ou d'un établissement d'abattage) qui possède les installations, l'équipement, le matériel et le personnel possédant les connaissances et l'expérience nécessaires pour soigner ou abattre l'animal sans cruauté.

La durée maximale permise sans accès à l'AER est de 12 heures pour un animal fragilisé (se reporter à l'article 152.2). Cette durée s'étend du moment où l'animal n'a plus accès à l' AER jusqu'au moment où l' AER sont de nouveau fournis en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l'animal et aux exigences réglementaires.

Notez que 12 heures sans accès à l' AER doivent être considérées comme une période maximale. S'il s'avère qu'une partie réglementée est passée devant le lieu approprié le plus proche sans s'occuper de l'animal fragilisé, même si l'animal n'a pas été privé d' AER pendant plus de 12 heures, un inspecteur peut demander qu'une justification acceptable soit fournie et la partie réglementée peut faire l'objet de mesures d'application de la loi.

Le transport peut être stressant pour les animaux. L'état de ceux qui sont fragilisés avant le chargement peut se détériorer et les animaux peuvent même devenir inaptes au sens du paragraphe 136(1); ils sont donc soumis à des exigences plus strictes pour ces conditions. Par exemple, un animal qui boite légèrement avant le chargement peut devenir extrêmement boiteux ou même non ambulatoire après avoir franchi les rampes lors du chargement et s'être efforcé de maintenir son espace et son équilibre dans le véhicule. L'état d'un animal peut également se détériorer après avoir été exposé aux stress étrangers du transport, tels que les restrictions d' AER, les espaces clos, le grand nombre d'animaux inconnus, les bruits, les mouvements et la nécessité de devoir se protéger contre les blessures. L'exigence d'embarquer ces animaux individuellement et l'interdiction de les obliger à monter et à descendre des rampes d'accès à l'intérieur du véhicule ont par conséquent été ajoutées comme dispositions de base.

Un animal qui est fragilisé avant l'embarquement ne doit pas être transporté vers un centre de rassemblement. La raison de cette interdiction consiste à protéger les animaux des souffrances inutiles causées par des embarquements et des débarquements répétés et de les exposer au stress que présente un nouvel environnement et des manipulations excessives. De plus, cette interdiction protège les centres de rassemblement contre le risque de devenir un dépôt d'animaux malades, blessés ou autrement fragilisés.

Tout animal jugé fragilisé avant l'embarquement conformément au paragraphe 136 (1) peut être transporté. Toutefois, il faut prendre certaines mesures pour éviter les souffrances, blessures ou mort inutiles. Ces mesures comprennent, sans toutefois s'y limiter, les suivantes :

  • l'animal est isolé des autres animaux (exception : un animal familier est autorisé à accompagner l'animal fragilisé s'il n'est pas susceptible de causer des blessures à l'animal fragilisé ou à l'autre animal) et est embarqué individuellement sans avoir à franchir des rampes à l'intérieur du véhicule;
  • l'animal est transporté avec les mesures de transport jugées nécessaires pour éviter les souffrances, blessures ou mort inutiles (il peut s'agir de litière supplémentaire, d'un accès fréquent à la nourriture et à l'eau, d'espace pour se coucher, de médication contre la douleur ou d'autres médication applicable, etc.);
  • l'animal est déplacé sur la distance la plus courte possible et reçoit des soins ou est tué sans cruauté au lieu approprié le plus proche;
  • il n'est pas transporté à destination d'un centre de rassemblement afin d'être vendu;
  • l'animal doit avoir accès à de l' AER à des intervalles d'au plus 12 heures [se reporter à l'alinéa 152.2(1)a) de la partie XII du RSA].

Un animal qui est susceptible de devenir fragilisé ou dont la détérioration n'est pas inattendue pendant le confinement et le transport

Même si un animal semble apte au transport avant le chargement, il se peut que certains indices à la ferme indiquent que l'état de l'animal risque de se détériorer pendant le transport. Par exemple, les animaux qui ont fait preuve d'une tendance à boiter ou d'un manque d'appétit de temps à autre en raison d'une maladie intermittente peuvent risquer d'être fragilisés lorsqu'ils sont exposés aux divers facteurs de stress liés au transport. Le transporteur devrait être informé de ces constatations afin de préparer adéquatement l'animal pour le transport prévu et de le surveiller pendant le transport. Il est inacceptable de cacher ces renseignements importants au transporteur.

Il est plus facile de planifier et de se préparer à la manipulation d'un animal fragilisé avant le chargement que d'avoir à ajuster les plans de transport si un animal devient fragilisé pendant le transport.

Un animal qui devient fragilisé en cours de transport [paragraphe 140 (5) et (6)]

Malgré une sélection minutieuse et les meilleures préparations et dispositions, certains animaux peuvent devenir fragilisés pendant le confinement et le transport. Dans le cas d'un animal qui semble en bonne santé avant le chargement, mais qui devient fragilisé pendant le voyage, le transporteur peut être tenu de faire des ajustements pour accommoder l'animal fragilisé pendant le transport vers la destination prévue. Par exemple, un voyage planifié vers un établissement d'abattage peut nécessiter un ajustement de l'horaire pour permettre à l'animal transporté d'être isolé des autres animaux du chargement afin de le protéger, d'ajouter de la litière, de lui fournir de l'eau, etc. La partie réglementée est tenue de disposer de coordonnées exactes, à jour et facilement accessibles en cas d'événement imprévu pouvant avoir une incidence sur le bien-être animal. Cela devrait inclure des renseignements tels que tous les endroits appropriés le long du parcours dans leur plan d'intervention (se reporter à l'article 138.2) afin de faciliter et d'accélérer l'obtention d'un résultat positif à tout événement de ce genre.

Il est extrêmement important de connaître l'état des animaux qui se trouvent dans le véhicule au moment de l'embarquement et pendant toute la durée du confinement et du transport (des évaluations fréquentes des animaux du chargement sont essentielles; (se reporter à l'Annexe 3). Les chargements devraient être surveillés aussi souvent que nécessaire, compte tenu des divers facteurs de risque, notamment l'état des animaux (se reporter à l'article 138.3 concernant les facteurs de risque et la surveillance) pour veiller à ce que les animaux ne soient ni affaiblis ni blessés, et qu'aucun animal ne souffre ou ne meurt.

Les chargements comportant des animaux fragilisés nécessiteront une surveillance plus fréquente que les chargements d'animaux en bonne santé qui restent ou qui resteront probablement en bonne santé tout le long du voyage. Les parties réglementées qui transportent des animaux qui sont fragilisés sans les avoir surveillés adéquatement ou sans avoir pris des mesures raisonnables pour leur éviter des blessures, des souffrances ou la mort inutiles peuvent faire l'objet de mesures d'application de la loi.

S'il advient une situation où il n'est pas sécuritaire pour le conducteur d'entrer dans le véhicule pour prendre soin d'un animal nouvellement découvert comme étant fragilisé, des mesures raisonnables doivent être prises pour éviter les souffrances, les blessures ou une mort inutiles d'une manière qui ne met pas en péril la sécurité du conducteur. Il peut s'agir d'ajustements environnementaux et d'autres dispositions qui peuvent améliorer les conditions à l'intérieur du véhicule sans mettre en danger le conducteur ou les animaux qui se trouvent à l'intérieur du véhicule. L'animal doit ensuite être transporté directement au lieu approprié le plus proche où il peut recevoir des soins ou être abattu sans cruauté, conformément au plan d'intervention. On peut demander à la partie réglementée de justifier pourquoi elle juge qu'il n'est pas sécuritaire de fournir les mesures raisonnables et de fournir la preuve que l'animal n'était pas fragilisé avant l'embarquement.

Renseignements supplémentaires concernant les animaux fragilisés et inaptes

Volaille et lapins fragilisés dans des caisses

Tous les résultats énumérés ci-dessus s'appliquent à la volaille et aux lapins dans des caisses, avec les modifications suivantes :

  • Les volailles et les lapins fragilisés qui sont dans des caisses peuvent être transportés sans être isolés des animaux en bonne santé dans une même caisse (cependant, la densité à l'intérieur de la caisse peut devoir être augmentée ou réduite afin de ne pas risquer d'entraîner des souffrances, des blessures ou une mort inutiles).

Lieu le plus proche

Dans le contexte du règlement, « le lieu le plus proche » est l'établissement approprié le plus proche où un animal peut être transporté afin de recevoir des soins adéquats ou d'être tué sans cruauté. Selon chaque situation spécifique, ce lieu peut être un établissement vétérinaire, une ferme, un abattoir, un centre de rassemblement (uniquement pour les animaux qui deviennent fragilisés ou inaptes en cours de transport) ou tout autre lieu approprié, à condition que l'animal soit en mesure d'y recevoir les soins ou le traitement requis, ou d'y être tué sans cruauté. Il peut arriver que l'endroit approprié le plus proche ne soit pas nécessairement le plus proche sur une carte routière.

Dans certains cas, il peut ne pas être possible pour l'établissement le plus proche géographiquement de recevoir l'animal fragilisé (exemple : un abattoir qui ne procède pas à des abattages cette journée-là ou qui n'abat pas cette espèce, un établissement qui n'est pas en mesure de procéder à l'abattage d'animaux présentant certaines conditions spécifiques, un animal provenant d'une ferme qui n'est pas sous contrat avec l'établissement le plus proche, une clinique vétérinaire pour petits animaux ne traitant pas les animaux d'élevage, en raison de considérations liées à la biosécurité ou de toute autre raison justifiable considérée comme acceptable par l'ACIA). Lors de la prise de décision quant au lieu approprié le plus proche où transporter un animal fragilisé, son bien-être doit être pris en compte ainsi que celui de tous les autres animaux du même chargement. Ainsi, dans certaines situations où un animal serait devenu fragilisé ou inapte en cours de route, il est possible que la meilleure issue pour l'animal soit de le tuer sans cruauté à bord plutôt que de le transporter davantage. Le plan d'intervention devrait inclure les différentes procédures à suivre possibles ainsi qu'une liste des lieux appropriés les plus proches le long de la route.

Lorsqu'un animal est jugé fragilisé suite à l'évaluation des facteurs de risque préalable au transport, il peut être acceptable que le lieu approprié le plus proche vers lequel il sera transporté soit plus éloigné que le lieu situé géographiquement le plus proche où il pourrait recevoir des soins ou être tué sans cruauté, à condition que :

  • l'évaluation des facteurs de risque liés au transport, y compris l'état de l'animal et le voyage prévu, permet de déterminer que la durée du confinement supplémentaire ne risque pas d'entraîner des conséquences négatives;
  • toutes les dispositions applicables aux animaux fragilisés sont respectées (isolé, embarqué et débarqué individuellement, pas de rampes à négocier à l'intérieur du véhicule, des mesures adéquates sont prises pour éviter toute souffrance, blessure ou la mort);
  • la fréquence de surveillance des facteurs de risque en cours de route est adaptée (au besoin, compte tenu de l'état de l'animal);
  • le plan d'intervention inclus les procédures à mettre en œuvre et les lieux les plus proches où l'animal peut être emmené si son état se détériore avant d'avoir atteint la destination prévue;
  • le temps total écoulé sans accès aux AER ou avant d'être tué sans cruauté ne dépassera pas 12 heures.

Il est recommandé de :

  • Documenter, dans le registre de transport, la justification expliquant la décision de transporter l'animal au-delà de l'établissement le plus proche géographiquement et décrire l'état de l'animal lors de l'embarquement, l'évaluation des facteurs de risque liés au transport, la surveillance effectuée en cours de route et les mesures spéciales prises pour assurer le confort et le bien-être de l'animal tout au long du processus de transport.
  • Conserver les informations susmentionnées dans vos dossiers pendant au moins 2 ans.

Le résultat final (c'est-à-dire l'état de l'animal à son arrivée à destination) sera considéré par l'ACIA; si ce résultat n'est pas satisfaisant, des mesures d'application de la loi pourraient être prises.

Les centres de rassemblement et les animaux fragilisés/inaptes

Les animaux qui sont fragilisés ou inaptes en cours de route peuvent être transportés vers des centres de rassemblement alors que ceux qui sont fragilisés avant le chargement ne peuvent l'être (les animaux qui sont jugés inaptes avant le chargement ne peuvent pas être embarqués). Explication/justification : un animal qui est fragilisé avant l'embarquement ne doit pas être transporté vers un centre de rassemblement. La raison de cette interdiction consiste à protéger les animaux des souffrances causées par des embarquements et des débarquements répétés et par l'exposition aux stress que présentent un nouvel environnement et des manipulations excessives. En outre, cette interdiction protège également les centres de rassemblement contre le risque de devenir un dépôt d'animaux malades et blessés.

Un animal qui devient fragilisé ou inapte pendant le transport doit être transporté directement au lieu approprié le plus proche qui convient pour minimiser les souffrances; des mesures raisonnables doivent être prises pour éviter les souffrances, les blessures ou la mort inutiles de l'animal. Dans certains cas, il peut s'agir d'un centre de rassemblement, mais uniquement aux fins de soin ou d'abattage sans cruauté. Aucune autre activité telle que le transport dans le but d'en faire le commerce ou le groupage n'est acceptable.

Remarque

Si vous n'être pas certain si un animal doit être considéré comme étant fragilisé ou inapte, il est recommandé de manipuler l'animal comme s'il était inapte et d'obtenir l'avis d'un médecin vétérinaire.

9.0 Transport d'animaux de ferme, de camélidés ou de cervidés d'au plus 8 jours et transport de jeunes ruminants de plus de 8 jours – articles 141 et 143 du RSA

9.1 Résultats exigés

Article 141 – Animaux de ferme, camélidés et cervidés de 8 jours ou moins

Les très jeunes animaux de ferme, les camélidés et les cervidés (d'au plus 8 jours) doivent être transportés de manière à réduire autant que possible l'impact des facteurs de risque sur eux. Il y a 6 exigences :

  1. ils doivent être embarqués individuellement sans qu'ils n'aient à utiliser de rampes à l'intérieur du véhicule;
  2. ils disposent de suffisamment d'espace pour pouvoir se coucher sans être les uns sur les autres;
  3. les mesures nécessaires sont prises pour leur éviter des souffrances, des blessures ou la mort pendant le transport (par exemple, litière, ventilation adéquate, protection contre le froid et protection contre la déshydratation);
  4. ils ne seront transportés qu'une fois au cours des huit premiers jours et il s'écoulera au plus douze heures entre le commencement de leur embarquement et la fin de leur débarquement :
    • il s'agit d'une durée maximale, qui pourrait s'avérer devoir être plus courte afin d'atteindre les résultats exigés;
    • il faut leur fournir des aliments, de l'eau salubre et du repos dans les douze heures qui suivent le moment où ils ont été alimentés, abreuvés ou mis au repos pour la dernière fois (paragraphe 153.2(3)).
  5. seuls des arrêts pour embarquer d'autres animaux sont effectués et ils sont transportés à une destination qui n'est pas un centre de rassemblement;
  6. les animaux sont ségrégués des animaux de taille et d'âge différents :
    • l'animal peut être accompagné de sa mère si ce n'est pas susceptible de causer des souffrances, des blessures ou la mort d'un des animaux.

Article 143 – Jeunes ruminants (par exemple, âgés entre 9 jours et 8 à 12 semaines)

Il est interdit de transporter des ruminants de leur naissance jusqu'à ce qu'ils soient assez vieux sur le plan physiologique pour être nourris exclusivement de foin et de céréales à moins que :

  • la durée maximale en transit (de l'embarquement au débarquement) n'excède pas 12 heures;
  • on leur fournit des aliments, de l'eau salubre et du repos dans les 12 heures qui suivent le moment où ils ont été alimentés, abreuvés et mis au repos pour la dernière fois (paragraphe 152.2(3)).

9.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Orientations pour l'article 141

Les « animaux de ferme » sont définis à l'article 2 du RSA comme étant ceux des espèces bovine, caprine, équine, ovine et porcine.

L'article 141 s'appliquera le plus souvent au transport de veaux laitiers mâles qui sont déplacés, au cours de leur première semaine de vie, vers une ferme d'élevage spécialisée dans la production de veaux aux fins de production de viande (veau).

La durée maximale du voyage est de douze heures; il faudra peut-être écourter le temps de transport afin de répondre aux résultats exigés. Si l'animal risque de souffrir de déshydratation, de déficit nutritionnel ou d'épuisement dans cette période de douze heures, les transporteurs doivent répondre à ses besoins le plus tôt possible.

Pourquoi? Ces jeunes animaux (âgés d'au plus huit jours) ont une capacité réduite d'endurer le processus de transport (ils sont un type « d'animal fragilisé »). Pour certains de ces facteurs de risque, il faut tenir compte des faits suivants :

  • ces jeunes animaux se trouvent à une étape de leur développement où le lait constitue leur unique source d'alimentation;
  • ces animaux comptent un grand ratio surface/volume corporel et sont susceptibles d'être victimes de déshydratation, d'hypothermie, d'hypoglycémie et de blessures :
    • ils ont avantage à avoir des installations chauffées;
    • il faut les nourrir de lait au biberon ou dans un seau afin de prévenir la déshydratation et les déficits nutritionnels.
  • ils ont tendance à être faibles et leurs mouvements ne sont pas coordonnés, donc :
    • ils ne doivent pas avoir à utiliser de rampes à l'intérieur du véhicule;
    • ils doivent disposer d'un espace suffisant pour pouvoir se coucher;
    • ils doivent être protégés afin de ne pas être écrasés ou piétinés;
    • ils ne peuvent pas endurer des embarquements et débarquements répétés.
  • Il est probable que ces animaux soient plus susceptibles aux maladies étant donné qu'ils sont naïfs sur le plan immunologique et qu'ils ont souvent un apport réduit en colostrum.

Le règlement vise à éviter que de très jeunes veaux soient embarqués, transportés et débarqués plusieurs fois pendant de longues périodes et qu'ils ne soient inutilement en contact avec d'autres animaux/pathogènes (par exemple, dans des marchés de vente aux enchères). Ces facteurs de risque peuvent entraîner une détérioration de l'état de l'animal au fil du temps.

Les animaux très jeunes peuvent être embarqués à bord d'un seul véhicule à partir de plusieurs sources. Des arrêts courts peuvent être effectués pour embarquer des animaux supplémentaires (de 8 jours ou moins) sans débarquer les animaux déjà à bord du véhicule. Les animaux déjà à bord doivent rester à bord du véhicule (c'est-à-dire aucun d'entre eux n'est débarqué avant d'atteindre la destination finale).

Le transport de ces jeunes animaux ne peut avoir lieu qu'une seule fois lorsque l'animal est âgé de 8 jours ou moins.

Déterminer si un animal est âgé d'au plus 8 jours

Les éleveurs doivent être en mesure d'identifier de jeunes animaux et avoir les registres de leur naissance.

Les inspecteurs valideront la conformité en fonction des éléments suivants :

  • le stade de guérison du nombril. Selon la recherche, le nombril de100% des veaux en santé est sec lorsqu'ils auront atteint l'âge de 8 jours. Un nombril non guéri indique aux inspecteurs que ce veau doit être transporté selon les dispositions prévues à l'article 141. Les nombrils infectés ne guérissent pas normalement. Les veaux dont le nombril est infecté sont considérés comme étant « inaptes » et ne peuvent pas être embarqués;
  • Le résultat du transport : l'animal semble-t-il en santé et robuste, son nombril est-il sec;
  • Des registres de l'éleveur, y compris la vérification de l'identité de l'animal, les marques et/ou les étiquettes.

Orientations pour l'article 143

La présente section porte sur les ruminants de 9 jours et plus, mais qui sont encore trop jeunes pour être nourris exclusivement de foin et de céréales.

La durée maximale pendant laquelle les animaux peuvent être confinés dans un véhicule (de l'embarquement au débarquement) est de 12 heures. Ils peuvent transiter par un centre de rassemblement (y compris un marché de vente aux enchères/encan).

La période maximale sans AER est de 12 heures :

  • La durée maximale est de 12 heures; toutefois, il faudra peut-être écourter cet intervalle afin d'atteindre les résultats exigés.
  • Si les animaux risquent de souffrir de déshydratation, de déficit nutritionnel ou d'épuisement pendant cette période de 12 heures, les transporteurs doivent répondre à leurs besoins le plus tôt possible.

On ne vise pas ici à empêcher le veau d'être transporté de nouveau lorsqu'il se trouve dans cette catégorie d'âge mais plutôt à prévenir la détérioration de son état suite à des activités de transport répétées et à s'assurer que les jeunes veaux puissent se reposer, s'hydrater et s'alimenter convenablement selon leurs besoins afin d'être robustes et prêts à effectuer un deuxième voyage (d'au plus 12 heures) le cas échéant.

Aux fins de cet article :

  • par aliment, on entend du lait ou un substitut de lait;
  • les sources d'hydratation peuvent comprendre l'eau et les solutions d'électrolytes;
  • la période de repos minimale, dans la plupart des scénarios, devrait être d'au moins 8 heures (la même période de repos requise que celle pour les ruminants moins vulnérables) mais pourrait s'avérer plus longue si requis.

Remarque

Pour les ruminants considérés comme étant suffisamment vieux pour être nourris exclusivement de foin et de céréales :

  • ce moment peut se présenter à un éventail d'âges dépendant de la race, du type d'alimentation et de la régie des animaux;
  • cet âge peut varier de neuf jours à aussi peu que six semaines, jusqu'à plus de douze semaines;
  • Les producteurs et les transporteurs doivent prendre ces facteurs en considération ainsi que le conditionnement de l'animal afin de déterminer s'il est en mesure de digérer et de consommer du foin et des céréales comme source d'alimentation exclusive.

10.0 Transport d'animaux en lactation – Article 142 du RSA

10.1 Résultats exigés

Les mammifères en lactation sont transportés de manière à réduire le risque de souffrances évitables causées par un engorgement mammaire. Les animaux en lactation sont embarqués, confinés et transportés soit :

  • avec les petits qu'ils nourrissent;
  • l'animal est trait à une fréquence qui permet d'éviter tout risque d'engorgement mammaire.

10.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Les transporteurs doivent connaître les signes d'engorgement mammaire chez les animaux qui sont sous leur garde.

Remarque

Les signes d'engorgement mammaire varient selon les espèces et au sein de ces dernières.

En règle générale :

  • les animaux touchés sembleront inconfortables et se montreront réticents à se coucher;
  • les glandes mammaires seront fermes ou dures et douloureuses;
  • le tissu mammaire sera tiède ou chaud au toucher;
  • le tissu mammaire sera rose foncé ou rouge.

Pour soulager l'engorgement, les mesures suivantes sont applicables :

  • transporter les animaux avec les petits qu'ils nourrissent (si le petit est capable d'une succion suffisante pour prévenir l'engorgement de sa mère);
  • traire les animaux d'une manière et à une fréquence qui prévient l'engorgement.

Par exemple, une vache de grande valeur en période de forte lactation et soumise à des traites régulières est déplacée ou vendue à une autre ferme aux fins de production. Cette situation ne pose aucun problème.

À titre d'exemple, des vaches de réforme (destinées à l'abattoir) qui sont toujours en lactation et qui sont transportées, parfois pendant plusieurs jours, sans être soumises à la traite peuvent avoir les glandes mammaires engorgées et douloureuses. Cette situation est problématique puisqu'il s'agit de souffrances évitables.

Il s'agit d'une exigence axée sur un résultat (c'est-à-dire, empêcher l'engorgement mammaire). Chaque situation sera évaluée en fonction du contexte et de son bien-fondé.

Remarque

Les animaux en période de forte lactation sont désignés comme étant fragilisés (voir le paragraphe 140(1) du Règlement). Cela est dû au risque accru d'engorgement mammaire en raison de leur production de lait élevée. Cette période de forte lactation peut s'avérer difficile à reconnaître chez un animal qui est trait à des intervalles suffisants pour empêcher l'engorgement mammaire, alors considérez l'intention qui est de limiter les déplacements d'animaux qui produisent des quantités importantes de lait d'un marché aux enchères à l'autre (où le transport s'effectue souvent par étapes répétitives), et par conséquent, de réduire le risque qu'ils ne souffrent. On vise à prévenir l'engorgement mammaire, ainsi que l'inconfort et le risque de complications qui en découlent. Les animaux en période de forte lactation qui sont soumis à une traite régulière permettant de prévenir l'engorgement ne seront pas considérés comme étant fragilisés. En d'autres termes, l'animal est considéré comme fragilisé et doit être transporté en tant que tel si il est en lactation et qu'il ne sera pas trait (ou si l'on ne sait pas s'il le sera) de manière à éviter tout engorgement mammaire pendant l'ensemble du processus de transport. Une fois engorgé, l'animal sera considéré comme fragilisé, voir inapte au transport et ce, en fonction du niveau d'inconfort / de souffrance.

11.0 Manipulation des animaux de l'embarquement au débarquement – Articles 144 et 145

11.1 Résultats exigés

La présente section porte sur ce qui suit :

  • la manipulation en général;
  • l'utilisation d'aiguillons et d'autres outils de manipulation;
  • la manipulation des caisses;
  • les rampes;
  • les angles de rampe.

Pendant l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement, les animaux doivent être manipulés d'une manière qui n'entraîne pas de souffrances, de blessures ou la mort. Les personnes qui transportent des animaux ne doivent pas :

  • battre, fouetter un animal ou lui donner un coup de pied, notamment :
    • frapper en utilisant la partie supérieure de l'aiguillon;
    • aiguillonner les animaux sous le coup de frustrations ou de la colère;
    • aiguillonner de manière répétée un animal qui ne veut ou ne peut pas réagir.
  • Utiliser un aiguillon, un fouet ou tout autre dispositif d'une manière qui est susceptible de causer des souffrances ou des blessures ou d'entraîner la mort de l'animal;
  • Utiliser un aiguillon sur des animaux qui ne peuvent bouger en raison :
    • d'une condition qui gêne leur mobilité;
    • d'obstacles physiques qui empêchent l'animal de bouger (parcs ou chutes surpeuplés, autres animaux qui bloquent le passage);
    • une blessure ou une condition qui empêchent l'animal de bouger;
    • une crainte d'une distraction visuelle qui empêche l'animal de bouger.
  • il est interdit d'utiliser de tels dispositifs pour inciter des animaux qui se déplacent à avancer plus rapidement;
  • utiliser un aiguillon sur des parties du corps autres que l'arrière-train charnu des gros bovins ou des porcs âgés de plus de trois mois :
    • cela signifie qu'il est interdit d'appliquer l'aiguillon dans des régions sensibles comme les yeux, la bouche, les oreilles, la région anale ou génitale, ou le ventre;
    • il est interdit d'utiliser un aiguillon sur des moutons, des chèvres, des chiens, des chevaux, des veaux et des porcelets sevrés qui peuvent être déplacés manuellement.

Et, lorsqu'un animal est dans une caisse, les personnes participant au processus de transport ne doivent pas :

  • laisser tomber ou lancer la caisse ou lui donner un coup de pied;
  • manipuler la caisse d'une manière qui est susceptible de causer des souffrances ou des blessures à l'animal ou d'entraîner sa mort.

Tout animal est manipulé pendant l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement d'une manière qui ne cause pas ou qui n'est pas susceptible de causer des souffrances, des blessures ou la mort.

L'embarquement et le débarquement des animaux doivent se faire au moyen d'équipement conçu, construit, fabriqué et entretenu de manière à éviter les souffrances, les blessures ou la mort susceptibles de survenir.

Les rampes et les passerelles extérieures doivent être :

  • utilisées si requises;
  • conçues et fabriquées pour favoriser le traitement sans cruauté des animaux;
  • conçues pour l'activité et les espèces visées;
  • bien entretenues;
  • capables de supporter le poids auquel elles sont soumises sans s'effondrer, se tordre, se briser ou se plier, conformément à l'alinéa 145(2)a);
  • munies de garde-fous latéraux suffisamment hauts et solides pour empêcher l'animal d'en tomber, conformément à l'alinéa 145(2)b) :
    • les garde-fous latéraux ne sont pas nécessaires si un animal est embarqué ou débarqué individuellement d'une manière qui n'est pas susceptible de lui causer des souffrances ou des blessures ou d'entraîner sa mort, conformément au paragraphe 145(3).
  • munies d'une surface qui empêche l'animal de trébucher, de glisser et de tomber, conformément à l'alinéa 145(2)c);
  • disposées de manière à éviter qu'il y ait un espace non protégé par lequel l'animal pourrait trébucher, glisser ou s'enfuir, conformément à l'alinéa 145(2)d);
  • l'inclinaison par rapport à l'horizontal pour les rampes, dispositifs d'embarquement, passerelles ou chutes ne doit pas dépasser :
    • 20° dans le cas d'un porcin (y compris les porcs, les truies, les verrats, etc.);
    • 25° dans le cas d'un bovin (y compris les bovins de boucherie, les bovins laitiers, les bisons, les buffles d'eau, etc.);
    • 30° dans le cas d'un équin (y compris les chevaux, les ânes, etc.);
    • 35° dans le cas d'un cervidé (y compris les cerfs et les wapitis, etc.), d'un caprin (chèvre) ou d'un ovin (mouton).

11.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Comprendre le comportement des animaux est une compétence clé pour le transport sans cruauté. Les animaux doivent être manipulés avec calme, patience, efficacité, sécurité et de façon peu stressante; en utilisant le moins possible, voire pas du tout, de fouets, d'aiguillons, de bâtons électriques ou de dispositifs similaires :

  • les animaux ne doivent pas être pressés pendant l'embarquement ou le débarquement;
  • il faut laisser aux animaux le temps de se rendre vers, ou de quitter l'aire d'attente par des chutes et des rampes d'accès au véhicule;
  • il faut utiliser des aides appropriées pour guider les animaux, sans leur faire de mal et sans les effrayer (par exemple, panneaux, pagaies, hochets, drapeaux, etc.);
  • la conception et l'entretien de l'installation sont importants (utilisée pour l'espèce pour laquelle elle a été spécialement conçue).

Une mauvaise manipulation attribuable à la frustration (par exemple, battre, soulever ou traîner, etc.) entraîne des souffrances inutiles et est interdite en vertu de la partie XII du RSA.

Il est inacceptable de blesser sciemment un animal à n'importe quelle étape du processus de transport.

Il est crucial de prévoir les problèmes éventuels et de les prévenir. Il n'est pas nécessaire que l'animal ait subi une blessure pour qu'une mesure d'application de la loi soit prise puisque la manipulation des animaux de toute manière susceptible de lui causer des souffrances ou des blessures ou d'entraîner sa mort constitue un cas de non-conformité.

Manipulation des caisses et du véhicule

La partie réglementée doit manipuler chaque caisse, chaque conteneur et le véhicule d'une manière qui :

  • ne cause pas de blessures, de souffrances ou la mort d'un animal qui s'y trouve;
  • ne risque pas de causer des blessures, des souffrances ou la mort d'un animal qui s'y trouve (par exemple, ne pas lancer, ne pas laisser tomber ou frapper une caisse, et ne pas conduire d'une manière qui peut causer des blessures).

Dispositifs de guidage et aiguillons

Utilisation d'aiguillons (y compris des dispositifs ayant un effet similaire) pour diriger des animaux

Tous les outils visant à diriger les animaux, notamment l'aiguillon électrique, doivent être utilisés par des employés qui comprennent les principes des comportements des animaux et comment utiliser ces dispositifs correctement afin d'éviter les blessures et les souffrances.

Les exigences relatives à l'utilisation d'aiguillons sont prescriptives et claires (article 144).

Les aiguillons sont utilisés seulement sur les bovins et les porcins et ne sont autorisés que sur certaines sections de l'arrière-train de grands bovins ou de porcins âgés d'au moins trois mois (il est donc interdit d'utiliser des aiguillons sur les moutons, les chèvres, les chiens, les chevaux, les camélidés, les veaux et les porcelets sevrés).

Un aiguillon est considéré être « utilisé » (aux fins d'inspection) chaque fois qu'un préposé à la manipulation des animaux touche un animal avec l'aiguillon (qu'il ait appuyé sur le bouton de mise en marche ou pas).

Les dispositifs ayant des effets similaires, aux fins du Règlement, comprennent la technologie novatrice dotée d'un interrupteur marche-arrêt, d'une source d'alimentation et qui entraîne une réaction d'aversion chez l'animal.

Ces outils peuvent uniquement être utilisés :

  • sur l'arrière-train (pas sur les régions anale, génitale ou faciale ni sur le pis);
  • sur des cochons et des bovins âgés d'au moins 3 mois (qui peuvent se déplacer sans assistance et sans éprouver de douleur ou de souffrance);
  • si la voie est libre et qu'aucun autre animal ou aucun obstacle ne se trouve devant lui.

Il n'est en aucun cas acceptable que le même animal soit soumis à des chocs répétés.

Aiguillons vibrant ou à air comprimé

Des aiguillons vibrant ou à air comprimé constituent une récente innovation dans le domaine des outils qui aident à diriger les animaux de ferme ou les porcs sans avoir à recourir à un courant électrique.

  • Ce sont des outils graveurs à air comprimé qui doivent être branchés à une source d'air comprimé pour fonctionner
  • Ils sont fabriqués de façon artisanale (il n'existe aucune version « standard » de l'outil);
  • Ces outils ne sont pas tous pareils
  • Les sifflements et le soufflage d'air peuvent faire peur aux animaux (les animaux étant sensibles au bruit)
  • Il faut ajuster la pression d'air et les bruits engendrés en ayant à l'esprit le bien-être de l'animal

Utilisation acceptable d'un aiguillon vibrant (identique à un aiguillon électrique)

  • Pour encourager l'animal à bouger
  • Appliqué en douceur sur la partie charnue de la croupe de bovins et de porcs âgés de plus de trois mois.

Utilisation inacceptable d'un aiguillon vibrant

  • Utilisation pour souffler de l'air sur le visage de l'animal (ce qui nuira à ses déplacements et le prédisposera à des blessures)
  • Utilisation sur des régions sensibles du corps

Dispositifs de guidage, panneaux, nouilles de piscine et hochets

Les dispositifs de guidage ne doivent être utilisés que pour guider les animaux le long d'un chemin et pour les dissuader de s'écarter excessivement du trajet prévu. Ces dispositifs :

  • sont utilisés pour encourager les animaux à se déplacer;
  • n'ont pas à entrer en contact avec l'animal pour produire leur effet.

Même si ces dispositifs sont apparemment inoffensifs, ils sont susceptibles de causer des souffrances aux animaux s'ils sont utilisés de façon inappropriée. Par exemple, si :

  • ces dispositifs sont utilisés de façon répétée sur un même animal;
  • ils sont utilisés pour provoquer la douleur et la peur;
  • ils sont utilisés pour fouetter, battre ou donner des coups à un animal;
  • ils sont agités avec force d'une manière qui peut causer la panique.

Torsion de la queue des animaux de ferme

  • Il ne devrait pas s'agir de la technique courante et habituelle de manipulation des animaux (il existe d'autres options moins douloureuses).
  • Elle ne doit pas causer de traumatisme cutané ou de fracture et ne doit pas être utilisée sur des animaux qui ne veulent pas se lever ou qui sont incapables de le faire ou sur des animaux pouvant être soulevés et déplacés manuellement.
  • Les codes de pratiques du CNSAE pour les soins et la manipulation des animaux d'élevage : Les codes s'appliquant aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers recommandent que les personnes qui manipulent les animaux « évitent de tordre les queues, particulièrement chez les veaux » et « utilisent les accessoires suggérés pour faire avancer les animaux, comme [...] les drapeaux, les rames (palettes) en plastique [...] et les crécelles (hochets) ».
  • Si elle est utilisée correctement sur des animaux adultes, la technique de la torsion de la queue peut être un renforcement négatif acceptable et sans cruauté; cependant, si elle est utilisée incorrectement, il s'agit d'une pratique douloureuse, qui cause des souffrances.

Rampes, dispositif de débarquement, passerelles (article 145)

Tous les moyens de transport, caisses, rampes, marches, passerelles, chutes, boîtes ou autres dispositifs utilisés pour l'embarquement et le débarquement des animaux doivent être conçus, fabriqués, utilisés et entretenus pour veiller à ce qu'ils ne causent, ni ne risquent de causer, des blessures, souffrances ou la mort des animaux pendant leur embarquement ou leur débarquement. Les rampes et les marches doivent être suffisamment solides et hautes de façon à empêcher que les animaux ne trébuchent, glissent, tombent ou ne se blessent.

Les transporteurs sont tenus d'utiliser une rampe ou un dispositif similaire si nécessaire afin de réduire le risque de blessure, de souffrance ou de mort pendant l'embarquement ou le débarquement.

Remarque

Pour déterminer si une rampe (ou un autre appareil) est nécessaire, il faut évaluer le risque pour l'animal de souffrir, de se blesser ou de mourir s'il met pied directement au sol lorsqu'il débarque du véhicule ou s'il met pied directement dans le véhicule, à partir du sol, lors de son embarquement.

Cet article (l'article 145) du Règlement s'applique aux rampes et aux passerelles situées à l'extérieur des véhicules de transport (pas à celles qui se trouvent à l'intérieur d'une remorque ou d'un véhicule). On encourage les parties réglementées à s'assurer que toutes les rampes que l'espèce transportée utilise sont conformes aux recommandations et à viser éventuellement le respect des inclinaisons maximales prévues par la loi pour toutes les rampes (intérieures et extérieures).

Les rampes sont régies par des exigences prescriptives (angles des rampes) et axées sur les résultats. Les résultats exigés sont les suivants : l'embarquement des animaux dans le véhicule et leur débarquement doivent être effectués d'une manière qui :

  • est appropriée à l'espèce;
  • ne cause pas de souffrances, de blessures ou la mort.

Pour les espèces qui ne figurent pas à la liste des exigences prescriptives sur les inclinaisons maximales de rampe, l'atteinte du résultat exigé sera évaluée.

À titre d'exemple, le Règlement ne prévoit aucun angle de rampe maximal pour les lamas; il prévoit toutefois le résultat, qui est de prévenir les souffrances, les blessures ou la mort chez le lama. Les lamas doivent être embarqués au moyen de l'équipement approprié et de façon calme afin de les empêcher de glisser et de tomber.

Remarque

D'autres articles de la partie XII modifiée du RSA s'appliquent aussi à la manipulation des animaux sur les rampes. Par exemple, en vertu du paragraphe 150(1), il est interdit d'embarquer, de confiner ou de transporter un animal sauf si le véhicule est conçu, fabriqué, équipé, entretenu et utilisé pour lui éviter des souffrances, des blessures ou la mort. Ainsi, si l'utilisation d'une rampe inadéquate à l'intérieur d'un véhicule cause des blessures à un animal, il est possible de prendre une mesure d'application de la loi.

Les dispositions liées aux rampes du Règlement prévoient les exigences relatives à la conception et à la construction, en prenant en considération :

  • l'amélioration du bien-être des animaux grâce à une conception adéquate des installations;
  • les animaux tendent à être plus calmes sur une rampe munie de garde-fous solides;
  • l'importance d'avoir un plancher antidérapant;
  • une réduction de l'agitation, du refus d'avancer et de faire marche arrière en réponse à l'activité ou aux déplacements de personnes grâce à l'utilisation de côtés solides.

Le même équipement ne convient pas à toutes les espèces :

  • L'équipement conçu pour l'utilisation avec une espèce pourrait ne pas convenir à d'autres espèces ou s'avérer dangereux pour ces dernières
  • Les rampes doivent être utilisées d'une manière qui n'est pas susceptible de causer des souffrances, des blessures ou la mort des animaux en question

Les Codes de pratiques pour les soins et la manipulation des animaux d'élevage du CNSAE prévoient des lignes directrices précises sur les rampes, les marches et l'équipement pour chaque espèce.

12.0 Protection contre la ventilation inadéquate et les intempéries – Article 146 du RSA

12.1 Résultats exigés

Les animaux sont protégés contre les risques de souffrances, de blessures ou la mort pouvant être causées par une ventilation inadéquate ou une exposition aux conditions météorologiques ou environnementales.

La présente section porte sur ce qui suit :

  • toutes les personnes qui embarquent, confinent, transportent et débarquent les animaux;
  • les personnes qui font embarquer, confiner ou transporter des animaux dans des véhicules ou des caisses ou qui les font débarquer;
  • les situations où les animaux souffrent et celles où les animaux risquent de souffrir.

12.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Les conditions environnementales ont une incidence sur le transport sans cruauté des animaux. Le Règlement vise à faire en sorte qu'un animal transporté ne subisse pas ou ne soit pas raisonnablement susceptible de subir des souffrances, des blessures ou la mort en étant exposé à des intempéries ou des conditions environnementales, notamment une ventilation inadéquate.

Cet article du Règlement est axé sur les résultats. Les parties réglementées doivent s'assurer que chaque animal du chargement dispose d'une protection contre les intempéries et d'une ventilation adéquates pour maintenir sa température corporelle dans une plage acceptable en tout temps pendant toutes les phases du transport. Chaque situation doit être évaluée en fonction du contexte et de son bien-fondé :

  • des critères d'évaluation axés sur les résultats ont été retenus afin de permettre l'application d'un seul règlement à l'ensemble des espèces et des catégories d'animaux :
    • des animaux différents sont confortables à des températures différentes et avec des niveaux de ventilation différents;
    • à titre d'exemple, les poules pondeuses de réforme sont plus sensibles aux températures extrêmement froides que les bovins qui sont gras et robustes; la même température peut causer des souffrances à une poule et être relativement confortable pour un bovin.
  • Les lignes directrices pour l'industrie et les Codes du CNSAE fournissent des renseignements spécifiques pour chaque espèce. Ces normes pourraient servir de norme en fonction de laquelle on évalue les mesures prises par les transporteurs.

Ventilation

Le résultat exigé est atteint lorsque les parties réglementées ont pris des mesures pour assurer ce qui suit :

  • la ventilation est suffisante pour éviter les souffrances, les blessures ou la mort;
  • le système de ventilation est conçu pour éliminer;
    • la chaleur et le froid :
      • la ventilation est ajustée en fonction de la température ambiante et de l'humidité afin d'éviter que les animaux aient trop chaud (hyperthermie), qu'ils soient sujets à l'hypothermie ou qu'ils subissent des blessures.
    • l'humidité générée par les animaux;
    • les polluants atmosphériques (poussière excessive gênant la respiration, les gaz).
  • à la destination (par exemple, aux établissements d'abattage), les conditions opérationnelles évitent de faire souffrir les animaux en attente de leur débarquement grâce à une utilisation judicieuse de la ventilation, de l'ombre, d'un abri et d'un toit pour préserver une ventilation et un niveau d'humidité appropriés pour les animaux.

Conditions météorologiques

Il faut protéger les animaux des combinaisons extrêmes de chaleur et d'humidité, ou de températures glaciales, d'averses et/ou d'indices élevés de refroidissement éolien. Un animal qui est exposé aux effets des conditions climatiques peut souffrir pour plusieurs motifs, dont notamment les suivants : la panique, l'épuisement causé par la chaleur, l'asphyxie, la déshydratation, l'hypoglycémie, les engelures et l'hypothermie.

Les décès des animaux liés au transport augmentent considérablement lorsqu'il y a :

  • des canicules à l'été;
  • des vagues de froid à l'hiver;
  • un taux d'humidité accru;
  • un refroidissement éolien.

Les températures élevées combinées à un taux d'humidité élevé et à une mauvaise ventilation peuvent causer un épuisement grave causé par la chaleur chez les animaux transportés. Les animaux transportés dans les caisses et les porcs sont particulièrement vulnérables.

Quand doit-on remettre à plus tard le déplacement d'animaux en raison de conditions météorologiques inadéquates

Dans des conditions météorologiques extrêmes, la partie réglementée peut avoir besoin de reporter le transport. Les parties réglementées doivent tenir compte des températures et des conditions extérieures ainsi que des mesures de protection envisageables et les caractéristiques du chargement à transporter. Le refroidissement éolien, la condensation, le mode de chargement et les caractéristiques de la circulation de l'air, la ventilation, les contrôles environnementaux, les modalités de surveillance, la durée du voyage, ainsi que l'espèce, la catégorie et la santé des animaux devraient tous contribuer à la décision d'entreprendre ou de reporter le voyage prévu.

Circulation de l'air

L'air circule de l'arrière de la remorque vers l'avant en s'échappant par les côtés lorsque la remorque avance. Il y a des zones sur une remorque plus chaudes que d'autres, par exemple, pour certaines véhicules, la zone où l'air circule le moins se trouve au niveau de la section avant, tout juste derrière le tracteur du camion, au-dessus des roues de l'essieu avant de la remorque. On désigne parfois cet endroit comme la zone meurtrière.

Par temps froid, les endroits d'une remorque en mouvement qui sont les plus exposés, entre autres, au refroidissement éolien, aux averses, à la pluie verglaçante, etc. sont l'arrière et les côtés de la remorque. En raison du refroidissement éolien sur un camion en mouvement, les animaux risquent l'hypothermie et des engelures, et ce, même quand les températures sont supérieures au point de congélation. Par conséquent, au cours de l'hiver, les animaux situés près des côtés des remorques mal protégés peuvent geler, alors que les animaux au centre peuvent mourir d'une exposition à la chaleur. Cela se produit plus fréquemment lors du transport d'animaux qui sont incapables de s'éloigner des côtés des véhicules en raison des positions du chargement.

Il incombe à la partie réglementée de connaître et de comprendre les risques inhérents à toutes les conditions météorologiques ainsi que les zones thermo neutres propres à chaque espèce (plage de températures à l'intérieur de laquelle l'animal est en mesure de réguler sa température corporelle), le comportement des animaux et les signes de souffrance des animaux transportés pour agir adéquatement lorsque des écarts à la normale sont identifiés.

Remorques et véhicules stationnaires

Dans les véhicules conventionnels, la circulation de l'air dépend du mouvement du véhicule qui déplace passivement l'air au-dessus des animaux dans la remorque. Lorsqu'un véhicule ne se déplace pas, il y a un manque de circulation d'air à bord de celui-ci (à moins que le véhicule ne soit de maintenir leur position préférée à la section 19.0 du présent document).

La partie réglementée doit en tenir compte lorsque le véhicule s'arrête ou ralentit en raison de la circulation ou pour toute autre raison, surtout pendant les journées chaudes. Le stationnement des véhicules de transport d'animaux, en particulier par temps chaud, peut entraîner une accumulation excessive de chaleur et de CO2 à l'intérieur du véhicule, ce qui peut entraîner la souffrance et la mort des animaux par hyperthermie (chaleur extrême) ou suffocation.

Une ventilation réduite peut également entraîner de la condensation à l'intérieur du véhicule si le gradient de température à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule est important et peut engendrer l'humidité au sein du chargement (animaux mouillés). Lorsque le transport se remet en marche ou que les animaux sont exposés au froid, ceux qui sont mouillés peuvent devenir hypothermiques (température corporelle extrêmement basse), ce qui peut entraîner des souffrances, voire la mort.

Les véhicules doivent avoir :

  • la capacité d'évacuer la chaleur influencée par des facteurs environnementaux (par exemple, l'humidité a une incidence sur le contrôle de la température);
  • une méthode de ventilation adéquate pour toute la durée du voyage :
    • il est possible qu'un véhicule traverse différentes zones climatiques comme les cols en haute montagne, les chaudes vallées intérieures et les zones côtières humides en un seul voyage.
  • un système de ventilation réglable, que les parties réglementées doivent réévaluer si la situation change, comme dans les cas suivants :
    • de récentes précipitations de pluie;
    • une température ambiante minimale et maximale élevée;
    • une humidité relative élevée;
    • l'absence de couverture nuageuse avec un indice de rayons ultraviolets élevé;
    • une circulation d'air minimale sur une période prolongée (jours);
    • un changement soudain à des conditions météorologiques défavorables.

Il est fortement recommandé de surveiller les animaux et les températures dans plusieurs zones, en particulier dans les zones à risque élevé. Ceci est particulièrement important lors de conditions météorologiques extrêmes et de transports prolongés.

Les stratégies que peuvent utiliser les parties réglementées pour éviter les souffrances en raison de la chaleur excessive et de l'humidité peuvent comprendre les suivantes :

  • l'embarquement la nuit, le transport pendant les périodes plus fraîches du jour ou pendant la nuit;
  • poursuivre la conduite pour offrir une ventilation passive aux animaux, dans l'attente de leur débarquement;
  • stationner les véhicules dans des angles qui permettent au vent de circuler entre les animaux pendant les périodes de chaleur;
  • ouvrir et fermer les ouvertures de ventilation;
  • installer des ventilateurs pour offrir une ventilation active aux animaux;
  • offrir de l'eau salubre à boire aux animaux;
  • cesser les mouvements des animaux, à la manipulation ou à d'autres pratiques qui pourraient faire augmenter leur niveau de stress;
  • utiliser des brumisateurs (si le taux d'humidité est faible);
  • retirer les amas de fumier.

La conformité à l'article 146 du RSA est évaluée en observant les animaux dans un véhicule et en déterminant si des problématiques sont susceptibles de se produire en raison de problèmes de ventilation, dont les suivants :

  • des animaux qui halètent;
  • des animaux qui s'empilent les uns sur les autres;
  • des animaux impatients ou agités;
  • des animaux en détresse;
  • des animaux blessés;
  • des animaux qui frissonnent.

13.0 Exposition à des choses toxiques ou nocives – Article 146.1 du RSA

13.1 Résultats exigés

Les animaux sont protégés contre les risques de souffrances, de blessures ou la mort en n'étant pas exposés à des choses toxiques ou nocives, notamment le gaz d'échappement d'un véhicule.

La présente section porte sur ce qui suit :

  • Les personnes qui embarquent, confinent, transportent et débarquent les animaux
  • Les personnes qui font embarquer, confiner ou transporter des animaux dans des véhicules ou des caisses ou qui les font débarquer
  • Les situations où les animaux souffrent ou sont susceptibles de souffrir

13.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Les animaux transportés doivent être protégés des choses suivantes :

  • Les matières toxiques et autres éléments qu'un animal peut ingérer (appâts pour rongeurs, médicaments, aliments avariés, etc.)
  • Des matières volatiles qu'un animal peut inspirer :
    • émanations du véhicule, solvants, poussière et débris en suspension dans l'air pendant le transport, y compris des niveaux nocifs d'urée pouvant s'accumuler, du CO2 (dioxyde de carbone) résultant d'une mauvaise ventilation et du CO (monoxyde de carbone) résultant d'une accumulation de gaz d'échappement dans un espace mal ventilé.

Les parties réglementées doivent prendre des mesures pour s'assurer que la ventilation pendant le processus de transport est suffisante pour prévenir les souffrances animales inutiles et la mort.

  • Les véhicules devraient faire l'objet d'une vérification avant l'embarquement et pendant le transport afin de veiller à ce que tous les éléments toxiques ou nocifs possibles ne posent pas de risque

La conformité au présent article du RSA sera évaluée en observant les animaux dans un véhicule et en déterminant si des problèmes sont susceptibles de se produire en raison de l'exposition à des choses toxiques ou nocives. On peut déceler des signes d'exposition en remarquant ce qui suit :

  • des animaux qui halètent;
  • des animaux impatients ou agités;
  • des animaux en détresse;
  • des animaux blessés;
  • des animaux qui frissonnent ou suent.

14.0 Espace requis – Article 147 du RSA

14.1 Résultats exigés

Les animaux ne risquent pas de subir inutilement des souffrances ou la mort en raison de l'entassement des animaux.

Trois (3) catégories d'animaux sont précisées dans cette section. Ces catégories d'animaux comportent des exigences différentes en matière d'espace et d'espace libre requis pour bouger la tête pendant le transport :
Catégorie Espace requis selon 147(1)
a

animaux de ferme

cervidés

camélidés

ratites

(comprend les chevaux)

capables de se tenir debout en tout temps les pieds sur le plancher, la tête relevée

avec suffisamment d'espace pour la bouger librement dans toutes les directions

et sans qu'aucune partie de leur corps n'entre en contact avec un pont, le toit ou le dessus du véhicule ou le couvercle de la caisse

b volaille en caisse
(à l'exclusion des ratites)

capable de se maintenir en position accroupie ou assise

avec suffisamment d'espace pour bouger librement la tête dans toutes les directions sans toucher au couvercle de la caisse

c Tous les autres animaux (et la volaille qui n'est pas en caisse) capables de se maintenir dans leur position préférée avec suffisamment d'espace pour bouger librement la tête dans toutes les directions

En outre, les chevaux doivent être chargés dans des véhicules à un seul étage (147(2)).

14.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Un espace adéquat pour bouger la tête est important pour éviter le stress physique et comportemental de l'animal et pour assurer une ventilation appropriée (référence : Organisation mondiale de la santé animale [OMSA], Code sanitaire pour les animaux terrestres, alinéa 7.3.5(6)e)) Un espace insuffisant pour la tête peut entraîner la peur et éventuellement la panique, des écorchures et d'autres blessures, une perte d'équilibre et l'épuisement.

« L'espace requis pour bouger la tête » est une exigence axée sur les résultats dans le Règlement.

L'espace approprié requis pour bouger la tête dépend de l'anatomie et du comportement de l'animal en question. Le résultat exigé est atteint si :

  • les animaux sont transportés avec suffisamment d'espace pour leur permettre de maintenir leur position préférée quand ils sont calmes mais alertes, et d'ajuster leur posture corporelle afin de se protéger contre les blessures ou toute autre forme de préjudice
    • la définition de « calme mais alerte » exclut les comportements sporadiques liés à l'excitation, à la nervosité ou à l'agitation lorsqu'ils entrent en contact avec la lumière, par exemple pendant la période d'acclimatation à un nouvel environnement ou en réaction à un stimulus soudain.
  • les besoins de l'animal le plus grand ou le plus gros du véhicule ou de la caisse sont satisfaits afin de garantir la conformité.

Les exigences varieront d'une espèce à l'autre, par exemple :

  • les chevaux doivent être en mesure de se tenir debout les pieds sur le plancher et la tête relevée sans qu'aucune partie de sa tête, y compris ses oreilles, entre en contact avec un pont ou le toit;
  • chez les bisons et les porcs, l'exigence s'appliquerait à la hauteur au garrot ainsi qu'à la hauteur de la tête en raison de l'anatomie de ces derniers;
  • les volailles s'accroupissent généralement pendant le transport, il n'est donc pas nécessaire qu'elles aient suffisamment d'espace pour se tenir debout dans la caisse. Toutefois, elles doivent avoir suffisamment d'espace (hauteur libre) lorsqu'elles sont accroupies pour permettre un mouvement complet de la tête dans toutes les directions et aussi pour permettre un mouvement des ailes afin de pouvoir se thermo réguler;
  • les lamas se couchent habituellement pendant le transport, mais ils doivent avoir un espace suffisant pour pouvoir bouger leur tête et leur cou pour se relever et débarquer du véhicule de transport;
  • les animaux à cornes ou à bois ont besoin de plus d'espace.

Les équidés ne doivent pas être transportés dans des véhicules à plusieurs ponts, car il s'est avéré que ceux-ci ne laissent pas suffisamment de hauteur libre pour cette espèce en général.

15.0 Entassement – Article 148 du RSA

15.1 Résultats exigés

Aucun animal n'est transporté en situation d'entassement.

Selon le Règlement, l'entassement se produit lorsque, en raison du nombre d'animaux :

  • l'animal ne peut rester dans sa position préférée ni ajuster la position de son corps pour se protéger de blessures ou éviter d'être écrasé ou piétiné;
  • l'animal est susceptible de présenter un état pathologique, par exemple l'hyperthermie, l'hypothermie ou des engelures;
  • l'animal est susceptible de souffrir, de subir une blessure ou de mourir.

Les animaux transportés par voie aérienne doivent être dans des caisses qui respectent les normes de densité de conteneurisation prévues dans la 44e édition de la Réglementation du transport des animaux vivants, publiée par et disponible aux fins d'achat auprès de l'Association du Transport Aérien International, avec ses modifications successives.

15.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

La présente section porte sur les animaux transportés dans des véhicules et des caisses (à l'exception de ceux utilisés pour le transport aérien);

Espace

En effectuant une planification appropriée et en communiquant efficacement au sujet des densités de chargement, les parties réglementées doivent s'assurer de ne pas entasser les animaux.

Il faut éviter de surcharger les véhicules afin d'éviter que la panique ne s'installe et qu'il n'y ait empilement en raison du manque d'espace.

Il s'agit d'une exigence fondée sur le résultat.

La conformité à l'article 148 du RSA sera évaluée en observant les animaux dans un véhicule et en déterminant si des problèmes se sont produits ou sont susceptibles de se produire en raison de l'entassement, comme le contact entre animaux qui peut se traduire par :

  • du halètement;
  • de la difficulté à prendre pied et une perte d'équilibre;
  • des animaux forcés de monter les uns sur les autres;
  • de la nervosité ou de l'agitation;
  • de la détresse;
  • de la panique ou des blessures infligées entre animaux qui sautent les uns par-dessus les autres;
  • des blessures;
  • des morts.

Les densités de chargement recommandées et les diagrammes connexes sont fournis dans les Codes de pratique du CNSAE pour certaines espèces. Il ne faut pas oublier que les tableaux de densité de chargement standard s'appliquent aux situations « idéales » où des animaux aptes et en bonne santé sont transportés dans de bonnes conditions; ils doivent être utilisés en tant que ligne directrice. Chaque situation doit être évaluée au cas par cas parce que de nombreux facteurs peuvent entrer en jeu.

Les densités de chargement doivent être ajustées pour ce qui suit :

  • La température et les conditions environnementales (lors de l'embarquement et attendus à tous les points du voyage) :
    • temps chaud. La densité devrait être réduite par temps chaud pour permettre à la chaleur de se dissiper;
    • temps froid. Par temps froid, les animaux ont besoin de plus d'espace pour s'éloigner des zones froides de sorte à ne pas être exposés à l'air froid, aux engelures ou au gel. Soulignons que l'accumulation de chaleur et de condensation peut également s'avérer un problème en hiver alors que l'on isole les remorques à l'aide de panneaux ou de bâches pour protéger les animaux du froid;
    • physiologie des animaux. La planification du transport des animaux pendant les chaleurs doit reposer sur des connaissances de la physiologie des animaux; par exemple, les porcs n'ont pas de glandes sudoripares (ils se rafraîchissent en se vautrant dans la boue et doivent être chargés de manière moins dense dans des conditions humides).
  • L'état corporel et le statut des animaux :
    • les animaux ont-ils une protection complète;
    • les animaux sont-ils visés par un stress métabolique (par exemple, des animaux de réforme par rapport à de jeunes animaux en santé);
    • les animaux ont-ils des cornes et doivent-ils avoir plus d'espace;
    • les animaux sont-ils très jeunes ou très vieux? Ceux-ci sont plus disposés à se coucher et ont donc besoin de plus d'espace et de litière.
  • L'état de santé des animaux :
    • les animaux qui sont fragilisés en raison de blessures, de maladie, de fatigue ou d'hypoglycémie ont besoin de soins spéciaux.
  • La durée du confinement :
    • par exemple, plus le voyage est long, plus il faudra d'espace.
  • La niveau de socialisation :
    • il faut donner le temps aux animaux d'établir un ordre social;
    • les animaux non familiers doivent être mêlés les uns aux autres avant l'embarquement afin de donner le temps à ce processus de survenir dans les nouveaux groupes. Par exemple, les chevaux qui ne se connaissent pas auront besoin de plus d'espace.

Les calculs relatifs à la densité de chargement doivent tenir compte de l'espace disponible pour les animaux. Les parties du plancher qui sont parsemées d'obstacles physiques ne doivent pas être incluses dans « l'espace disponible ». Elles peuvent comprendre notamment :

  • les accumulations de neige;
  • les passages de roues surélevés;
  • les flaques ou les conditions mouillées du compartiment qui empêchent l'utilisation de l'espace;
  • les animaux morts occupant l'espace.

Remarque

Le nombre approprié d'animaux dans le chargement dépend du type et de la taille de l'animal en question, de son état, du type de véhicule de transport, de la température, de l'humidité, des autres animaux dans le chargement et de plusieurs autres facteurs.

16.0 Isolement – Article 149 du RSA

16.1 Résultats exigés

Les animaux incompatibles sont isolés les uns des autres pour éviter la souffrance, les blessures ou la mort.

16.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

L'isolement doit être interprété comme la séparation physique d'animaux incompatibles les uns des autres afin de réduire au minimum le risque de blessure, de souffrance ou de mort d'un animal en raison d'une agression, d'un traumatisme, d'une domination sociale ou d'autres formes de préjudice physique ou psychologique entre animaux incompatibles. Malgré le fait qu'une séparation physique soit requise, il peut être préférable, pour les espèces sociales, de permettre un contact visuel entre les animaux incompatibles et leur cohorte.

Cette disposition met l'accent sur la séparation d'animaux, ou de groupes d'animaux, des autres (par exemple, des animaux de différentes espèces, tailles, poids, âges, etc.) pour leur sécurité. Il peut s'agir d'un seul animal ou de groupes d'animaux qui sont séparés les uns des autres.

Un animal est jugé incompatible avec un autre animal s'il est susceptible de lui causer des blessures, des souffrances ou la mort.

Le comportement général des animaux peut généralement être raisonnablement prédit sur la base de facteurs tels que l'état, l'espèce, le sexe, l'âge, la race, la catégorie, le statut reproducteur et la présence de jeunes animaux, mais d'autres facteurs peuvent être impliqués. Les préposés à la manipulation doivent être conscients de l'incompatibilité potentielle entre les animaux et, en cas de doute, doivent isoler ceux-ci.

Les exemples comprennent notamment, mais sans s'y limiter :

  • les mâles matures intacts de la même espèce;
  • les animaux qui ont déjà manifesté un comportement agressif;
  • les groupes d'animaux d'espèces différentes, en particulier les prédateurs et les proies;
  • les animaux dominants et les animaux soumis;
  • les groupes d'animaux ou un animal de provenances diverses ou qui ne sont pas familiers les uns avec les autres;
  • les femelles allaitantes avec des petits d'autres femelles;
  • les groupes d'animaux ou un animal de tailles et de poids significativement différents.

Des variables comme l'expérience antérieure et le tempérament ne peuvent être prédites selon l'espèce. Les parties réglementées doivent également décider d'isoler certains animaux en fonction de rapports ou d'observations de ces animaux, comme :

  • les animaux agressifs ou cruels de toute espèce doivent être isolés pendant le transport;
  • les taureaux sont normalement séparés pour éviter qu'ils ne blessent les autres bovins en raison de leur nature agressive; cependant, les taureaux qui ont été socialisés avec un groupe d'autres taureaux à la ferme ou au site d'origine peuvent être transportés ensemble (c'est le résultat qui compte).

La plupart des animaux, lorsqu'ils sont regroupés, ont besoin de temps pour établir un ordre social, souvent désigné comme un « ordre hiérarchique ». Par conséquent, les animaux non familiers devraient être mêlés les uns aux autres avant l'embarquement pour leur donner suffisamment de temps d'établir un ordre social au sein du nouveau groupe.

Consulter les codes de pratiques du CNSAE propres aux espèces pour obtenir de plus amples renseignements sur l'isolement.

17.0 Véhicule et caisses – Article 150 du RSA

17.1 Résultats exigés

Les véhicules et les caisses sont conçus, construits, équipés, entretenus et utilisés de manière à éviter les souffrances, les blessures et la mort des animaux. De plus, le véhicule ou la caisse, si l'animal se trouve dans l'un ou l'autre, doit :

  • convenir à l'espèce;
  • empêcher l'animal de s'échapper;
  • fournir une ventilation adéquate pour chaque animal;
  • être muni d'un plancher sécuritaire qui empêche les animaux de trébucher, de glisser et de tomber;
  • être exempt de têtes de boulons, d'angles ou d'autres saillies exposées;
  • être muni d'attaches bien assurées;
  • ne pas contenir d'objets non fixés;
  • contenir du matériau de litière suffisant pour absorber l'eau, l'urine et le fumier liquide et en empêcher l'accumulation ou la fuite (les matériaux de litière comprennent du sable, de la paille, des copeaux de bois ou autre);
  • peuvent être nettoyés (à moins que le véhicule ou la caisse ne soit conçu pour une utilisation unique) afin d'assurer une biosécurité adéquate et de prévenir les maladies;
  • ne pas être susceptible de s'effondrer ou de basculer.

Si une caisse est utilisée dans un véhicule, la caisse doit être arrimée au véhicule de manière à éviter qu'elle ne bouge pendant le transport.

De plus, les animaux doivent être visibles de l'extérieur de la caisse ou il doit y avoir des affiches facilement visibles signalant :

  • la présence d'animaux vivants à l'intérieur;
  • la position debout de la caisse.

Le transport aérien des animaux doit être effectué dans une caisse qui répond aux exigences liées à la conception et à la construction énoncées dans le Règlement du transport des animaux vivants (en anglais seulement) de l'Association du transport aérien international. Utilisez l'édition la plus récente.

17.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Exigences relatives aux caisses

Les exigences s'appliquent au transport terrestre et à bord de navires. Certaines sont prescrites, d'autres sont fondées sur les résultats. Par exemple, l'article 150 exige qu'une caisse satisfasse à l'ensemble des exigences indiquées dans la liste de contrôle et il décrit le résultat à atteindre : les caisses utilisées doivent éviter des souffrances, des blessures ou la mort. Si une situation n'est pas couverte par une liste d'exigences prescrites précises, seule l'exigence axée sur le résultat sera évaluée.

Il faut prendre en considération des facteurs comme la taille, le sexe, le caractère, les modèles de comportement, l'infirmité et les besoins physiques et physiologiques des animaux au moment de choisir une caisse.

Voici des exemples de pratiques qui ne respectent pas le Règlement et qui sont inappropriées :

  • Enfermer des animaux dans le coffre d'une voiture ne répond pas aux exigences relatives à :
    • la ventilation;
    • la superficie de plancher;
    • les saillies exposées;
    • la biosécurité – ne peut être nettoyé.
  • L'utilisation de sacs pour transporter des oiseaux ou des animaux plus petits n'est pas acceptable parce que les sacs :
    • ne conviennent pas pour la plupart des espèces;
    • ne protègent pas les animaux contre les blessures;
    • ne fournissent pas une ventilation adéquate;
    • sont susceptibles de s'effondrer ou de basculer;
    • n'empêchent pas les fuites.
  • Les animaux transportés librement à l'arrière de camionnettes ne satisfont pas aux exigences pour les raisons suivantes :
    • les animaux pourraient s'échapper;
    • ils peuvent être exposés à des angles ou à d'autres projections;
    • ils ne sont pas placés en sécurité dans une caisse convenable.
  • Les chargements de porcelets transportés librement dans une voiture :
    • ne conviennent pas à l'espèce;
    • ne protègent pas les animaux contre les blessures;
    • il est probable que les porcs basculent;
    • la biosécurité – ne peut être nettoyée facilement.

Matériau absorbant pour la litière

En vertu de 150(3) du RSA, le plancher du véhicule ou de la caisse doit, dans le cas du transport des animaux de ferme, des cervidés, des camélidés ou des ratites, être recouvert de suffisamment de matériau de litière pour absorber et empêcher l'accumulation et la fuite d'eau, d'urine et de fumier liquide. Cette exigence est à la fois prescriptive (présence de litière) et axée sur les résultats (qualité et quantité de litière).

Il est nécessaire de prévoir un matériau absorbant pour la litière pendant le transport des animaux, notamment pour les raisons suivantes :

  • une meilleure prise de pied et une plus grande sécurité;
  • une protection contre les éléments (des animaux mouillés sont plus susceptibles d'être victimes d'hypothermie);
  • une biosécurité accrue et un meilleur contrôle des maladies.

18.0 Navires – Articles 151, 151.1 et 151.2 du RSA

Remarque

Ces sections du RSA s'appliquent aux transporteurs maritimes, c'est-à-dire à tout propriétaire d'un navire qui exploite, à des fins lucratives, une entreprise de transport d'animaux par voie maritime (navire bétailler). Le temps passé par des animaux dans des enclos aménagés à bord d'un navire équipé pour le transport du bétail ne compte pas dans le calcul de l'intervalle maximal sans repos.

Lorsque le voyage comprend le transport d'un véhicule routier sur un traversier et que les animaux ne sont pas déchargés, l'intendance des animaux incombe au conducteur du véhicule moteur dans lequel les animaux sont confinés et le temps passé à bord du navire compte dans l'intervalle total sans AER. Si l'intervalle maximal sans AER est atteint pendant la traversée, les animaux doivent être débarqués, reposés, nourris et abreuvés pendant au moins 8 heures au port de débarquement ou à proximité avant que le voyage ne puisse se poursuivre. Ce temps de repos ne peut être pris à bord du véhicule que si toutes les exigences de l'article 152.3 du RSA sont respectées .

18.1 Résultats exigés

Les navires doivent :

  • être munis de passages qui permettent de soigner les animaux;
  • avoir à bord un nombre approprié de personnes formées permettant de fournir les soins aux animaux;
  • être munis d'un espace clos ou d'un enclos pouvant loger tout animal d'élevage qui est blessé ou qui devient malade, fragilisé ou inapte pendant le transport;
  • être dotés d'équipement d'éclairage (et de l'éclairage de secours) pour permettre de soigner et d'examiner les animaux;
  • avoir des dispositifs d'abattage sans cruauté en bon état de marche et appropriés aux espèces, au sexe, à l'âge et au poids des animaux à bord;
  • avoir une personne à bord formée pour utiliser les dispositifs d'abattage sans cruauté;
  • être munis de fournitures suffisantes et appropriées, notamment de médicaments pour traiter les animaux de ferme et la volaille à bord, en tenant compte de la durée du transport;
  • être munis de systèmes d'alimentation et d'eau salubre;
  • avoir suffisamment d'aliments et d'eau salubre pour tous les animaux transportés. Les aliments et l'eau salubre doivent :
    • être entreposés dans un lieu et de manière à empêcher qu'ils deviennent impropres à la consommation;
    • faire l'objet d'un approvisionnement avant le départ;
    • être disponibles en quantité suffisante pour la durée prévue du transport;
    • comprendre des ingrédients qui éviteront des déficits nutritionnels et la déshydratation.

Dans le cas où il est prévu que le transport dure plus de 6 heures, le transporteur maritime ou le capitaine du navire sont tenus, au moins 24 heures avant le départ, de fournir les renseignements ci-après au à l'inspecteur vétérinaire :

  • les dates et heures prévues de départ et d'arrivée à destination;
  • le nom de la personne qui sera chargée des soins aux animaux;
  • les arrangements de communication pour obtenir des conseils vétérinaires durant le transport.

Il est interdit de transporter à bord d'un navire un animal de ferme ou une volaille assez près de l'enveloppe du moteur ou d'une chaufferie si c'est susceptible de lui causer des souffrances ou des blessures ou d'entraîner sa mort, sauf si l'enveloppe est recouverte et isolée de façon à les éviter.

18.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Les transporteurs maritimes sont considérés comme des transporteurs commerciaux et, à ce titre, sont assujettis à bon nombre des exigences générales énoncées à la partie XII du RSA et aux autres articles qui tiennent compte des problèmes différents que pose le transport maritime sans cruauté des animaux par rapport au transport terrestre. Toutes les personnes directement concernées ou responsables du confinement et du transport des animaux par mer ont une responsabilité partagée.

Les animaux doivent être préparés pour le voyage et soignés au cours d'un voyage maritime.

Le navire doit être conçu, utilisé et entretenu de manière à ce que :

  • des mécanismes de régulation et/ou de protection des conditions ambiantes assurent une température et une humidité adéquate pour protéger le bien-être des animaux du début à la fin du voyage;
  • des passages permettent un accès facile aux animaux confinés et transportés;
  • le volume et la qualité de l'air sont suffisants pour répondre aux besoins des animaux en tout temps au cours du voyage (ventilation adéquate);
  • chaque animal puisse être nourri, abreuvé et soigné adéquatement;
  • une quantité suffisante d'aliments et d'eau salubre permette de répondre aux besoins des animaux pour la durée prévue du voyage à laquelle s'ajoute un autre 25 % au minimum de cette même quantité :
    • une ration supplémentaire pour un jour pour chaque tranche de 4 jours de voyage ou moins (voir l'exemple de calcul ci-dessous).
  • un endroit convenable où entreposer les aliments pour en maintenir la qualité et l'eau salubre soit disponible;
  • un éclairage suffisant sur le navire permette aux préposés de nourrir, d'abreuver et de soigner les animaux à bord;
  • un éclairage de secours suffisant permette l'alimentation, l'abreuvement et les soins des animaux en cas de défaillance du système d'éclairage principal;
  • de l'espace suffisant dans les enclos permette aux animaux de se reposer confortablement (qu'ils puissent se coucher tous en même temps sans se retrouver les uns sur les autres);
  • un espace clos ou un enclos sur le navire puisse servir à loger et soigner un animal souffrant, blessé, fragilisé ou malade;
  • un éclairage adéquat permette l'examen attentif d'un animal selon les besoins;
  • des fournitures suffisantes pour répondre aux besoins médicaux et de soins courants des animaux soient disponibles, y compris :
    • des dispositifs de mise à mort sans cruauté acceptables et bien entretenus;
    • une personne à bord formée et compétente pouvant s'en servir.
  • un mécanisme de protection de la zone des équipements mécaniques (par exemple, moteur ou chaufferie) empêche les blessures, les souffrances ou la mort de l'animal à cause de la chaleur, des vibrations et de l'excès de bruit.

Le transport en mer peut se prolonger pendant des semaines durant lesquelles il est impossible de débarquer les animaux, ou d'avoir accès à une aide d'appoint, à des aliments, à de l'eau ou à des instruments médicaux ou à des fournitures. Pour se préparer aux défis à relever au cours du voyage, il faut effectuer une planification méticuleuse et prendre des précautions supplémentaires. De petits oublis peuvent avoir de graves conséquences sur le bien-être des animaux.

Les animaux ont besoin de mesures supplémentaires de protection contre ce qui suit :

  • l'arrosage;
  • les gaz d'échappement, le bruit, la chaleur ou les vibrations de la machinerie susceptibles de causer des blessures, des souffrances ou la mort, ce qui peut être fait en isolant les animaux de ces éléments ou en les logeant à distance de ces éléments;
  • le mouvement, le balancement et le basculement excessifs pendant de longues périodes;
  • un approvisionnement inadéquat en aliments et en eau, même dans le cas de retards non prévus en raison d'une mer agitée, de barrières au commerce international, des restrictions imposées à la circulation, etc. :
    • les transporteurs maritimes doivent tenir compte de la possibilité de tels retards et calculer les besoins en alimentation et en abreuvement et devraient avoir un jour supplémentaire d'alimentation et d'abreuvement pour chaque tranche de 4 jours prévue pour le voyage.
  • des souffrances prolongées des suites d'une blessure. Afin d'atténuer les souffrances prolongées, les mesures suivantes doivent être prises en considération :
    • avoir rapidement accès à un vétérinaire aux fins de consultation, ainsi qu'à une personne formée qui est en mesure de fournir des soins sur l'avis du vétérinaire;
    • le nombre de responsables, de préposés et de personnes formés à fournir des soins aux animaux;
    • du matériel médical en quantité suffisante et s'il est impossible d'atténuer les souffrances :
      • des dispositifs et des munitions pour tuer sans cruauté l'animal rapidement accessibles et appropriés à son espèce, à son sexe, à son âge et à son poids. L'entretien des dispositifs d'abattage sans cruauté se fait en suivant les consignes du fabricant et, au besoin, des dispositifs de rechange sont rapidement accessibles;
      • le personnel est formé à l'utilisation du dispositif si un animal est blessé ou malade sur le navire et ne peut pas être soigné, ou si le capitaine ou un vétérinaire a de sérieux motifs de croire que l'animal en question souffrira du transport, le transporteur maritime est en mesure de tuer sans cruauté l'animal en appliquant des méthodes généralement reconnues sur le navire sans délais inutiles.

Préparation des animaux

Afin de diminuer le stress et la souffrance des animaux, on recommande que les transporteurs maritimes fassent ce qui suit :

  • soumettre les animaux à transporter à un bilan clinique au cours des 48 heures précédant le chargement afin de vérifier leur bon état corporel et de santé;
  • s'assurer que les jeunes animaux sont sevrés depuis au moins 14 jours avant le chargement ou qu'ils voyageront avec leur mère;
  • conditionner les animaux au préalable afin de leur permettre de se familiariser avec :
    • leur nouvel entourage et leur nouvel environnement;
    • le système d'alimentation et d'abreuvement;
    • les autres animaux susceptibles de les accompagner.
  • surveiller les animaux pour s'assurer qu'ils s'adaptent bien;
  • les animaux qui ne s'adaptent pas ne devraient pas être embarqués.

Préposés

Les animaux d'élevage ou la volaille sont soignés par un nombre adéquat de préposés ou de responsables pour les animaux à bord. Il devrait y avoir un nombre suffisant de préposés pour s'assurer que chaque animal reçoit les soins dont il a besoin pour son bien-être tout au long du voyage. Le calcul se fait en fonction de la formation et du niveau de compétence des préposés, du type d'alimentation et d'abreuvement et du système d'élimination des déchets (que celui-ci soit automatisé ou non), du nombre et des espèces d'animaux transportés et de la durée du voyage.

Avant de quitter le port : Informez l'inspecteur vétérinaire du transport en mer prévu

Dans le cas de trajets en mer de 6 heures et plus (cela comprend le transport terrestre des convois qui seront transportés sur des traversiers pendant 6 heures et plus), les données suivantes au sujet du trajet en mer (c'est-à-dire en plus des dispositions du paragraphe 154 (1)) doivent être remises à l'inspecteur vétérinaire au moins 24 heures avant le départ :

  • la date et l'heure prévues du départ et de l'arrivée;
  • le nom de la personne responsable des soins aux animaux d'élevage ou à la volaille (dans le cas d'une cargaison transportée par traversier pendant six heures et plus, il s'agirait probablement du transporteur);
  • les arrangements de communication entre le transporteur maritime et un vétérinaire permettant au responsable des animaux d'élevage ou à la personne responsable des soins d'obtenir les conseils d'un vétérinaire à tout moment au cours du voyage.
Comment calculer la quantité d'aliments requise :
Nombre de jours de voyage intervalles de 4 jours Quantité d'aliments devant se trouver à bord
1 à 4 1 Nombre de jours de voyage plus 1
5 à 8 2 Nombre de jours de voyage plus 2
9 à 12 3 Nombre de jours de voyage plus 3
13 à 16 4 Nombre de jours de voyage plus 4
16 à 20 5 Nombre de jours de voyage plus 5

19.0 Aliments, eau salubre et repos – Articles 152, 152.1, 152.2, 152.3 et 152.4 du RSA

19.1 Résultats exigés

La date, l'heure et le lieu où l'animal a été alimenté, abreuvé et mis au repos pour la dernière fois seront établis au moment de l'embarquement par à la fois les transporteurs commerciaux et les personnes qui les transportent dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives.

Les animaux recevront des aliments :

  • appropriés à leur espèce, à leur âge et à leur état;
  • en quantités suffisantes pour prévenir les déficits nutritionnels.

Les animaux recevront de l'eau salubre en quantité suffisante pour prévenir leur déshydratation.

Les animaux seront mis au repos selon leurs besoins, en fonction de leur espèce, de leur âge et de leur état afin d'éviter qu'ils ne souffrent d'épuisement, et à des intervalles qui ne dépassent pas les périodes suivantes :

Tableau 1. AER : Intervalles maximaux permis sans aliments, eau et repos (paragraphe 152.2(1))
Espèces et catégories Intervalles maximaux permis (en heures) sans aliments, eau t repos
Animal fragilisé, peu importe son espèce, sa taille, son âge, son sexe ou sa race 12

Animaux de ferme, cervidés et camélidés âgés de huit (8) jours et moins

Ruminants trop jeunes pour s'alimenter exclusivement de foin et de céréales

12 (période unique non répétée)

12

Poulets à griller, poules pondeuses de réforme et lapins

24 pour l'eau salubre

28 pour les aliments

Porcs 28
Équidés 28
Bovins et autres ruminants pouvant s'alimenter exclusivement de foin et de céréales 36
Tous les autres animaux 36
Poussins de un jour (à compter de l'éclosion) 72 (période unique non répétée)

Un intervalle commence :

  • en ce qui concerne l'alimentation, au moment où l'animal s'est alimenté pour la dernière fois;
  • en ce qui concerne l'eau salubre, au moment où l'animal a reçu de l'eau salubre pour la dernière fois;
  • en ce qui concerne le repos, au moment où l'animal s'est reposé pour la dernière fois pendant au moins huit heures consécutives.

Le paragraphe 152.2 (4) décompose la définition de ce qui constitue des intervalles d'AER. Un intervalle d'AER commence lorsque l'animal a eu accès en dernier à un des éléments. Donc, dès qu'un élément (c'est-à-dire A, E ou R) n'est plus disponible pour l'animal, l'intervalle débute et cet élément doit être fourni au cours de l'intervalle maximal permis. Dans la plupart des cas, les 3 éléments (AER) seront fournis à ce même moment afin d'éviter d'avoir à effectuer plusieurs arrêts.

Dans la plupart des cas, à des fins pratiques, dès qu'un élément (AER) n'est plus disponible, l'intervalle de temps maximum débute et indique quand l'AER devra être fourni de nouveau. Bien qu'il soit théoriquement possible de chronométrer chaque élément séparément, cela ne sera pas possible dans la plupart des cas. Fournir un des éléments ne « redémarre pas le chronomètre pour tous les éléments » (uniquement pour l'élément fourni).

Exemple 1 :

Pour des porcs, si l'aliment est retiré 4 heures avant l'embarquement, mais que l'eau est disponible jusqu'au moment de l'embarquement, en théorie, un transporteur devrait s'arrêter après 24 heures :

28 heures (temps de retrait maximum pour cette espèce) - 4 heures (retrait des aliments avant le transport) = 24 heures (temps de transport autorisé avant de devoir s'arrêter pour nourrir les porcs).

En théorie, même si les porcs doivent être nourris après 24 heures de transport, il reste encore 4 heures avant que les porcs n'aient besoin de recevoir de l'eau car ils ont eu accès à l'eau jusqu'au moment de l'embarquement. Il serait possible de fournir seulement des aliments après 24 heures de transport tout en restant conforme à la réglementation (à condition que les exigences axées sur les résultats pour l'AER soient également rencontrées). Vous resteriez conforme pendant les 4 prochaines heures, soit jusqu'à ce que le délai maximum de retrait de l'eau soit également atteint. C'est-à-dire que vous pourriez (en théorie) vous arrêter et fournir un élément de l'AER à la fois, mais l'impact des arrêts multiples sur le bien-être des animaux doit être pris en compte ainsi que le temps de route du transporteur. Pour des raisons pratiques, la durée maximale pendant laquelle un animal peut être privé d'AER sera dictée par le ou les éléments pour lesquels l'animal « manquera de temps » en premier. À ce stade, de façon générale, les AER seront tous fournis au même moment.

Exemple 2 :

Un lot de lapins conserve à la fois des aliments et de l'eau jusqu'au moment de l'embarquement. Ils arrivent à l'abattoir 20 heures plus tard. S'ils ne peuvent pas être abattus, les lapins doivent recevoir une source d'eau dans les 4 heures suivantes :

24 heures (temps maximum de privation d'eau pour cette espèce) - 20 heures (transport) = 4 heures (restant avant que les lapins ne doivent être tués sans cruauté ou qu'ils ne doivent recevoir de l'eau).

Les lapins doivent être alimentés dans les 8 heures suivantes :

28 heures (temps maximum de privation d'aliments pour cette espèce) - 20 heures (transport) = 8 heures (restant avant que les lapins ne doivent être tués sans cruauté ou alimentés).

Dans cet exemple, si l'abattage sans cruauté des lapins ne peut avoir lieu au cours des 4 prochaines heures, la partie réglementée pourrait fournir les éléments « eau » et « aliments » à deux moments différents tout en demeurant en conformité avec le règlement (dans les 4 prochaines heures pour l'eau et dans les 8 prochaines heures pour les aliments). Il pourrait arriver que ces animaux ne reçoivent uniquement que de l'eau dans le cas où il s'écoulerait 6 heures avant leur abattage (26 heures au total), mais qu'aucun aliment ne leur soit fourni car ils seraient abattus avant que la fin de l'intervalle maximal de 28 heures ne soit atteinte.

Pendant le processus de transport, les animaux doivent être surveillés régulièrement par les personnes qui les transportent ou les font transporter pour déterminer leurs besoins en matière d'AER. La fréquence « appropriée » pour la surveillance des animaux pendant le transport variera selon la situation.

Lorsqu'un véhicule (convenablement équipé) s'arrête pour permettre aux animaux de s'alimenter, de s'abreuver et de se reposer, les conditions suivantes doivent être respectées :

  • l'équipement utilisé pour alimenter et abreuver les animaux est conçu, construit et entretenu de manière appropriée;
  • il doit y avoir suffisamment d'espace pour permettre aux animaux de se mettre en position couchée sans être les uns sur les autres;
  • les planchers doivent être bien drainés et propres pour que les animaux ne soient pas susceptibles de trébucher, de glisser, de tomber, de se blesser ou de mourir;
  • il y a suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière pour garder les animaux propres et secs et afin qu'ils ne soient pas susceptibles de souffrir, de se blesser ou de mourir;
  • les animaux sont protégés contre les intempéries et les conditions environnementales défavorables afin qu'ils ne soient pas susceptibles de souffrir, de se blesser ou de mourir;
  • la ventilation est adéquate pour que les animaux ne soient pas susceptibles de souffrir, de se blesser ou de mourir.

Les exigences pour l'AER selon les intervalles maximaux de transport prescrits ne sont pas nécessaires si le véhicule respecte toutes les conditions suivantes (paragraphe 152.4(1)) :

  • l'équipement de distribution conçu, fabriqué et entretenu de sorte que les aliments sont à la disposition de l'animal, au besoin;
  • l'équipement de distribution conçu, fabriqué et entretenu de sorte que l'eau salubre est en tout temps à la disposition de l'animal;
  • un système de ventilation forcée conçu, fabriqué, entretenu et utilisé de sorte qu'une ventilation adéquate est fournie en tout temps à l'animal;
  • un extérieur rigide offrant des bouches d'aération réglables qui est conçu, fabriqué, entretenu et utilisé de sorte qu'une ventilation adéquate est fournie à l'animal et qu'il est protégé en tout temps des conditions météorologiques et environnementales;
  • un système qui surveille et enregistre électroniquement la température et l'humidité dans les sections du véhicule où l'animal risque le plus d'être exposé à des températures ou des conditions d'humidité susceptibles de lui causer des souffrances ou des blessures ou d'entraîner sa mort;
  • un système qui alerte le conducteur lorsque la température ou l'humidité à l'intérieur du véhicule atteint un niveau maximum ou minimum prédéterminé;
  • suffisamment d'espace pour que l'animal puisse se coucher sans être sur un autre animal;
  • un plancher propre et bien drainé de sorte que l'animal ne risque pas de trébucher, de glisser, de tomber, de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière de sorte que l'animal ne risque pas de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière de sorte que l'animal reste propre et au sec.

Les exigences pour l'AER selon les intervalles maximaux de transport prescrits ne sont pas nécessaires si la caisse respecte toutes les conditions suivantes (paragraphe 152.4(2)) :

  • est conçue, fabriquée et entretenue de sorte que l'animal peut avoir accès aux aliments distribués par l'équipement de distribution du véhicule;
  • est conçue, fabriquée et entretenue de sorte que l'animal peut avoir accès en tout temps à l'eau salubre distribuée par l'équipement de distribution du véhicule;
  • est conçue, fabriquée et entretenue de sorte qu'une ventilation adéquate est fournie en tout temps à l'animal;
  • offre suffisamment d'espace pour que l'animal puisse se coucher sans être sur un autre animal;
  • a un plancher propre et bien drainé de sorte que l'animal ne risque pas de trébucher, de glisser, de tomber, de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • sauf en ce qui concerne des lapins et de la volaille, a suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière de sorte que l'animal ne risque pas de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • a suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière de sorte que l'animal reste propre et au sec.

19.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Il y a des exigences maximales prescrites pour l'AER qui concernent la volaille, les lapins, les chevaux, les porcs, les animaux fragilisés et tous les autres animaux (par exemple, bovins, bison, dindons, canards, chèvres, moutons, ratites, chats, chiens) ainsi que des exigences fondées sur les résultats.

Selon l'espèce et la catégorie auxquels il appartient, chaque animal a une physiologie qui lui est propre et qui détermine ses besoins en aliments et en eau.

L'expérience de transport de l'animal aura une incidence sur sa faim, sa soif et son état de fatigue. Cela peut comprendre les variables suivantes :

  • l'état de l'animal au cours de l'embarquement;
  • la manipulation au cours du chargement;
  • les conditions météorologiques;
  • la distance;
  • la densité de chargement;
  • la compatibilité avec les autres animaux transportés;
  • l'état du véhicule;
  • la ventilation;
  • les conditions routières;
  • la conduite.

Les transporteurs commerciaux et quiconque transporte des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives sont chargés de déterminer la date, l'heure et le lieu où l'animal a été, alimenté, abreuvé et mis au repos pour la dernière fois. La responsabilité de décider de retirer les aliments et l'eau avant le transport est partagée entre les producteurs, les transformateurs et d'autres mandataires :

  • ces renseignements doivent être consignés dans le registre de transport (voir l'Annexe 4);
  • il n'est en aucun cas acceptable d'embarquer ou de livrer des animaux sans avoir cette information;
  • Les intervalles d'AER indiqués dans la partie XII du RSA ont été déterminés en fonction des éléments suivants :
    • les données et les constatations scientifiques disponibles;
    • les normes internationales;
    • des consultations auprès de multiples intervenants et groupes d'intervenants.

Ils visent l'animal moyen qui est jugé apte à entreprendre le voyage prévu et qui appartient à l'espèce et la catégorie mentionnées dans la liste.

Cependant, certains animaux pourraient ne pas pouvoir tolérer les intervalles ci-dessus et devront donc être alimentés, abreuvés et se reposer à des intervalles plus courts et peut-être plus longtemps entre les transports.

Ces derniers doivent faire l'objet d'une surveillance régulière pendant le processus de transport pour déterminer s'ils ont besoin d'AER avant la fin de l'intervalle maximal.

Si les animaux sont presque déshydratés, en déficits nutritionnels ou épuisés (exigence basée sur le résultat) avant d'arriver au terme de l'intervalle maximal, ce sont les besoins des animaux qui ont préséance et le transporteur doit prendre action rapidement.

Exemple d'application des exigences fondées sur les résultats et des exigences prescrites

L'intervalle maximal permis pour le transport de porcs adultes, aptes et en santé sans AER est de 28 heures à compter du moment où l'on a cessé de les alimenter et de les abreuver à la ferme jusqu'au moment suivant où l'on offre aux porcs la possibilité de s'alimenter, de s'abreuver et de se reposer. Cependant, lors de journées très chaudes et humides, les porcs peuvent souffrir de déshydratation après seulement 6 heures de transport, ce qui équivaut à entre 10 à 12 heures depuis le dernier accès à des aliments et à de l'eau si l'on a cessé de les nourrir et de les abreuver avant l'embarquement, ce qui se produit généralement. Le transporteur a la responsabilité de prendre des mesures telles l'approvisionnement en eau des porcs, même si l'intervalle maximal permis, prévu à l'article 152.2, n'a pas encore été atteint. Si le transporteur omet de tenir compte des besoins des animaux et que ceux-ci arrivent à destination dans la limite de 28 heures, mais qu'on y détermine qu'ils sont déshydratés, épuisés et/ou qu'ils souffrent de déficits nutritionnels, le transporteur s'avérerait non conforme et pourrait être assujetti à des mesures d'application de la loi.

Soulignons que même si l'on nourrit et abreuve un animal ou on le laisse se reposer en fonction de ses besoins immédiats, un nouvel intervalle ne commencera pas avant que l'animal ait un accès sans restriction à des aliments et à de l'eau et qu'il se soit reposé pendant au moins 8 heures.

Pouvoirs discrétionnaires des inspecteurs de l'ACIA quant aux mesures d'application de la loi relatives aux intervalles maximaux permis établis pour l'AER

  • Si l'on informe l'ACIA d'une situation où l'intervalle d'AER maximal a été dépassé, elle évaluera la situation et se prévaudra de ses pouvoirs discrétionnaires dans la prise des mesures d'application de la loi
  • Il est peu probable qu'un avis de violation soit émis, uniquement en raison du dépassement de l'intervalle maximal permis pour l'AER des animaux, dans la mesure où les conditions énumérées ci-dessus sont remplies :
    • l'incident ne se produit que peu fréquemment;
    • l'incident n'est pas prévisible et échappe à la volonté de la partie réglementée; les exemples inclus notamment :
      • une panne de véhicule;
      • un accident de la route;
      • une fermeture de route imprévue et aucune autre option disponible pour s'arrêter (aucune autre route adéquate n'a été trouvée);
      • si le conducteur a dû modifier l'itinéraire pour prendre soin d'un animal blessé ou souffrant;
      • si le chargement a été refusé à la frontière (il peut y avoir des options limitées de modifier l'itinéraire des animaux dans les délais impartis);
      • un problème médical avec le conducteur;
      • des conditions météorologiques imprévues.
    • l'inspecteur de l'ACIA est d'avis que, dans les circonstances, l'incident est raisonnable;
    • aucun autre article du RSA n'a été enfreint et les animaux ne souffrent pas d'un déficit nutritionnel, de déshydratation ou d'épuisement;
    • la partie réglementée présente la preuve que les animaux ont été surveillés et que des mesures ont été prises pour atténuer leurs souffrances.

Lieux pour assurer l'alimentation, l'abreuvement et le repos

Une fois que le transporteur détermine que les animaux doivent être alimentés, abreuvés et reposés, cela peut se faire en débarquant les animaux dans un lieu adéquat pour l'AER ou à bord d'un véhicule convenablement équipé. Ce lieu ou ce véhicule doit avoir des approvisionnements en aliments et en eau suffisants auxquels tous les animaux peuvent accéder et disposer de suffisamment d'espace de façon à permettre que tous les animaux puissent se coucher en même temps sans compromettre le bien-être des autres animaux. Le lieu où le véhicule doit être bien ventilé et maintenu à une température qui permet aux animaux de se reposer convenablement, offrir aux animaux un environnement où ils pourront rester propres et secs et comporter une bonne litière et un plancher antidérapant.

Les lieux d'AER et les véhicules (convenablement équipés) à l'arrêt rencontrant les mêmes exigences sont des possibilités. Il est acceptable et recommandé de coordonner les périodes de repos des animaux avec celles du conducteur, si cette solution est optimale, afin de réduire au minimum la durée du transport et du confinement. Il est important de noter qu'on ne considère pas la période durant laquelle le véhicule est en route comme une période de repos. Par conséquent, aux fins des intervalles, on considérera qu'il y a eu repos uniquement lorsque le chargement aura été stationnaire pendant au moins 8 heures.

L'offre d'AER à des lieux d'AER, plutôt qu'à bord de véhicules (convenablement équipés) à l'arrêt rencontrant toutes les exigences (art. 152.3), comporte des avantages et des inconvénients. Les lieux d'AER peuvent offrir les conditions et les installations adéquates, mais les animaux doivent être débarqués, et donc manipulés. Il est toutefois obligatoire de répondre aux besoins des animaux lorsque la durée du transport et du confinement est prolongée. Bien que fournir de l'AER aux animaux pendant qu'ils sont à bord d'un véhicule puisse éliminer la nécessité de débarquer les animaux, le stress que peuvent ressentir les animaux lorsqu'ils sont manipulés et les blessures possibles, l'espace, la qualité du repos, la protection contre les intempéries, la propreté de la litière, le plancher antidérapant, la qualité de l'air ainsi que l'accès aux aliments et à l'eau demeurent des sources de préoccupation.

Exigences liées au repos (article 152.3)

Les périodes de repos ne doivent pas être de moins de 8 heures consécutives (l'intervalle pour la prochaine période de repos commence après que l'animal ait pu se reposer pendant 8 heures).

Lorsque c'est possible, les animaux doivent être gardés au sein de leurs groupes de transport. Idéalement, les enclos devraient être conçus de manière à garder 1 ou 2 camions avec de plus petits enclos pour de petits troupeaux.

Toutes les conditions suivantes doivent être respectées lorsque le véhicule (convenablement équipés) s'arrête pour l'AER des animaux :

  • l'équipement conçu, fabriqué et entretenu pour l'alimenter et l'abreuver est utilisé;
  • l'animal dispose de suffisamment d'espace pour se coucher sans être sur un autre animal;
  • le plancher est propre et bien drainé de sorte que l'animal ne risque pas de trébucher, de glisser, de tomber, de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière est fourni de sorte que l'animal ne risque pas de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • suffisamment de paille ou d'autre matériau de litière est fourni pour garder l'animal propre et sec;
  • une protection contre les conditions météorologiques et environnementales est assurée de sorte que l'animal ne risque pas de souffrir, de subir une blessure ou de mourir;
  • une ventilation adéquate est assurée de sorte que l'animal ne risque pas de souffrir, de subir une blessure ou de mourir.

Le North American Meat Institute (NAMI) publie des lignes directrices rigoureuses (en anglais seulement) en matière de densité de chargement pour les animaux gardés pour la nuit. Ces lignes directrices sont accessibles en ligne et prévoient ce qui suit :

  • 1,87 m2 (20 pi2) pour chaque 545 kg (1 200 livres) pour les bovins;
  • 2,04 m2 (22 pi2) pour chaque 635 kg (1 400 livres) pour les bovins;
  • 2,13 m2 (23 pi2) pour chaque 680 kg (1 500 livres) pour les bovins;
  • 2,22 m2 (24 pi2) pour chaque 720 kg (1 600 livres) pour les bovins;
  • 0,55 m2 (6 pi2) pour 114 kg (250 livres) pour les porcins;
  • de 1,03 m2 à 1,12 m2 (de 11 à 12 pi2) pour les porcins (truies);
  • 3,74 m2 (40 pi2) pour les verrats reproducteurs matures afin de réduire les bagarres :
  • 0,46 m2 (5 pi2) pour les petits ovins;
  • 0,6 m2 (6 pi2) pour les gros ovins.

Eau salubre pour les animaux

L'eau doit être salubre pour les animaux et leur permettre de s'hydrater.

  • Les systèmes de distribution d'eau doivent être inspectés quotidiennement et nettoyés régulièrement;
  • L'eau ne doit pas être gelée :
    • L'eau doit être distribuée d'une façon à laquelle les animaux sont habitués;
    • À titre d'exemple, les moutons sont trop petits pour utiliser bon nombre des abreuvoirs pour animaux de ferme et ils ne sont pas habitués aux robinets qu'utilisent les porcins.
  • Le règlement exige que les animaux (à l'exception des animaux dans des caisses) aient accès à de l'eau. Cela signifie que :
    • la densité de chargement doit donc être suffisamment faible pour permettre à tous les animaux de se rendre à la source d'eau et d'y avoir accès;
    • si des animaux se comportent d'une manière qui empêche les autres d'avoir accès à de l'eau, ces animaux devraient être changés de place.

Arroser les cageots, les modules ou les remorques ne constitue pas un accès à de l'eau potable.

AER (Volaille)

Il est à noter que le temps maximal sans aliments pour la volaille (28 heures) est différent du temps sans eau (24 heures). Cette différence est attribuable au fait que les sources alimentaires dans les grands poulaillers sont (généralement) retirées quatre heures avant que la volaille ne soit attrapée et embarquée, et l'eau est (généralement) disponible jusqu'à ce qu'elle soit attrapée et embarquée.

Il incombe au producteur de volaille de veiller au chargement des animaux.. Il doit évaluer l'état de ses animaux avant le transport et seuls ceux qui sont aptes au transport doivent être chargés. Il doit également indiquer le moment du dernier accès à l'AER.

Les préposés à la capture peuvent être embauchés en tant que « mandataires » et être formés afin d'évaluer les oiseaux au moment du chargement; ils ne libèrent toutefois pas les producteurs de leur responsabilité en vertu du RSA.

Les préposés à la capture doivent posséder les connaissances et les compétences requises pour accomplir leur travail (le chargement fait partie du transport). Le chargement doit être surveillé afin de s'assurer de ne pas charger d'oiseaux inaptes par inadvertance.

Toutes les poules pondeuses, même celles qui sont encore aptes à la reproduction, sont considérées comme des « poules pondeuses de réforme ». Les oiseaux qui ont pondu des œufs sont plus vulnérables pendant le transport en raison de leur faiblesse osseuse, d'une stéatose hépatique ou d'une hémorragie et du mauvais état de leur plumage. L'intervalle maximal sans accès à de l'eau salubre est de 24 heures et de 28 heures pour l'alimentation et le repos.

Les poulettes pour la ponte sont capturées en vertu des exigences relatives à « tous les autres animaux » pour les intervalles d'AER maximaux (36 heures) puisqu'elles n'ont pas encore pondu et que leurs réserves d'énergie ne sont pas épuisées, contrairement aux poules pondeuses.

Les dindons, les canards, les poulets de chair de reproduction et les cailles appartiennent à la catégorie des « autres animaux » en ce qui concerne les intervalles d'AER maximaux (36 heures).

Il convient de noter qu'il faut également atteindre les résultats dans tous les cas et pour tous les types d'oiseaux. S'ils doivent s'alimenter, s'abreuver ou se reposer en cours de route, il faut répondre à leurs besoins. Cela signifie qu'il faudra peut-être moins de temps pour atteindre les résultats exigés.

Le fait de verser de la nourriture sur les cages ou les modules ou de poser des plats de nourriture devant ceux-ci ne satisferait pas à l'exigence relative à l'accès à de l'alimentation pour la volaille puisque cela crée de la compétition et une incompatibilité.

Hydratation des lapins

Fournir aux lagomorphes (par exemple, des lapins) des quantités adéquates de laitue et de carottes pourrait respecter l'exigence de l'accès à des aliments et à de l'eau parce qu'ils sont capables de satisfaire à environ 80 p. 100 de leurs besoins en eau par ce moyen.

Chevauchement de l'AER avec l'article 136 du RSAC (temps d'AER dans les établissements d'abattage fédéraux)

Une partie réglementée doit se conformer à toutes les exigences réglementaires. Il arrive parfois que plus d'une loi et de son règlement connexe s'appliquent à une situation.

Dans un établissement d'abattage fédéral, un titulaire de licence doit se conformer au RSA et au RSAC.

Lorsqu'un règlement prévoit des exigences plus sévères qu'un autre, le titulaire de licence doit se conformer aux exigences les plus strictes.

Le paragraphe 153(1) du RSA attribue la responsabilité des soins des animaux au destinataire (titulaire de la licence de l'établissement d'abattage) lorsqu'il accuse réception du document de transfert de garde.

Le titulaire de licence est tenu, en vertu du RSA, de respecter les intervalles prévus pour l'AER énoncés à ce paragraphe du RSA :

  • Le RSAC prévoit également des exigences de fournir de l'eau à la volaille au plus tard 24 heures après l'arrivée à l'abattoir fédéral
  • L'intervalle d'AER prévu dans le RSA ne « recommence » pas à l'arrivée des animaux à l'établissement du titulaire de licence
  • Le titulaire de licence doit se conformer au règlement le plus strict
  • L'établissement d'une période de retrait des aliments avant l'abattage et l'éviscération repose sur des raisons valides et reconnues qui visent à assurer la salubrité des aliments
  • Les établissements fédéraux détenant une licence sont tenus d'établir un horaire approprié et les procédures et politiques relatives à la manipulation des animaux (et à l'alimentation, au besoin) doivent respecter les exigences du RSA et du RSAC

Exemple 1 : Poulets à griller (24 heures pour de l'eau salubre et 28 heures pour de la nourriture)

  • À leur arrivée à l'abattoir fédéral, les oiseaux n'ont pas bu d'eau depuis 20 heures
  • En vertu du RSA, l'établissement est tenu de faire ce qui suit
    • fournir de l'eau dans les quatre heures (parce que l'intervalle maximal pour l'eau est de 24 heures); ou
    • abattre les oiseaux avant la fin de la période.
  • En vertu du RSAC, l'établissement doit leur fournir de l'eau dans les 24 heures suivant leur arrivée
  • Le titulaire de licence doit agir en se conformant au règlement le plus strict et fournir de l'eau à ce chargement ou l'abattre dans les quatre heures suivant leur arrivée (conformément au RSA)
  • Il convient de noter que cette mesure répond aux exigences prévues dans les deux règlements parce que la période de quatre heures est comprise dans le délai de 24 heures prévu dans le RSAC

Exemple 2 : Dindons (intervalle d'AER maximal de 36 heures)

  • Les oiseaux arrivent à l'abattoir fédéral 5 heures après le retrait de l'accès à de la nourriture
  • Ce chargement disposera de 31 heures avant que l'accès à des aliments et à de l'eau devienne requis en vertu de la partie XII du RSA :
    • en outre, en vertu du RSAC, il faudra leur donner accès à des aliments et à de l'eau dans les 24 heures suivant leur arrivée à l'abattoir.
  • Dans ce cas, le titulaire de licence doit agir conformément au RSAC et fournir des aliments et de l'eau ou les abattre dans les 24 heures parce qu'il s'agit du règlement le plus strict
  • Il convient de noter que cette mesure répond aux exigences prévues dans les deux règlements parce que la période de 24 heures est comprise dans le délai de 36 heures prévu dans le RSA

Lorsque des véhicules entièrement équipés sont utilisés pour transporter des animaux en vertu de l'article 152.4

Il y a une différence entre un véhicule entièrement équipé au sens de l'article 152.4 de la partie XII du RSA et un véhicule qui n'est pas entièrement équipé, mais qui rencontre les exigences énumérées à l'article 152.3. Ce dernier, malgré qu'il rencontre l'ensemble des exigences s'appliquant aux lieux où fournir l'AER – y compris suffisamment d'espace pour que tous les animaux puissent se coucher en même temps, une litière fraîche, etc. – n'est pas exempté de l'intervalle maximal d'AER prévu à l'article 152.2 étant donné qu'il n'est pas entièrement équipé. Les aliments et l'eau peuvent être fournis à bord (c'est-à-dire sans faire débarquer les animaux) mais le véhicule (convenablement équipés) doit demeurer à l'arrêt pendant au moins 8 heures consécutives afin de rencontrer l'exigence en matière de repos.

Les véhicules entièrement équipés, au sens de l'article 152.4 de la partie XII du Règlement sur la santé des animaux, sont assujettis à des exigences supplémentaires telles que des contrôles environnementaux et des systèmes de surveillance, sans toutefois s'y limiter. Les parties réglementées qui utilisent des véhicules entièrement équipés ne sont pas tenues de respecter les intervalles maximaux. Ils doivent toutefois satisfaire aux exigences fondées sur les résultats pour l'AER énoncées à l'article 152.1, ainsi qu'à toutes les autres exigences prévues à la partie XII du Règlement sur la santé des animaux.

Aliments et eau pour le transport en mer : Au cours du voyage en mer, les animaux doivent avoir accès à des aliments et à de l'eau à des intervalles qui ne doivent jamais se prolonger au-delà des intervalles maximaux prescrits, même dans le cas de retards non prévus (par exemple, mer agitée, barrières au commerce international, restrictions imposées à la circulation, etc.). Les transporteurs maritimes doivent tenir compte de la possibilité de tels retards, calculer les besoins en aliments et en eau et prévoir un jour supplémentaire d'aliments et d'eau pour chaque tranche de quatre jours que durera le trajet Pour obtenir de plus amples renseignements, se reporter à la section sur les navires.

20.0 Transfert de garde – Article 153 du RSA

20.1 Résultats exigés

Pour assurer une continuité dans les soins, aucun animal ne doit être laissé à un établissement d'abattage ou un centre de rassemblement sans avis écrit que les soins des animaux ont été transférés entre le transporteur et le destinataire. Cette exigence vise à permettre l'identification claire de la personne responsable de la garde des animaux en tout temps. Ces documents devraient être conservés pendant 2 ans.

Le document écrit comprend :

  • l'état de l'animal à son arrivée;
  • la date, l'heure et le lieu où l'animal a été alimenté, abreuvé et mis au repos pour la dernière fois;
  • la date et l'heure de l'arrivée et la destination;
  • un accusé de réception du destinataire indiquant que l'animal a été reçu et qu'il est maintenant sous sa garde (et toute incohérence remarquée dans les registres du conducteur).

Si un transporteur laisse des animaux sans avoir reçu un accusé de réception du destinataire, ce transporteur pourrait se voir tenu responsable de leurs soins. Le transporteur pourrait choisir de ne pas laisser les animaux. Le transporteur doit documenter la décision prise et pourquoi, selon lui, elle était dans le meilleur intérêt du bien-être des animaux. Bien que les transporteurs ne puissent pas obliger les autres parties réglementées à faire la bonne chose, ils peuvent documenter ce qu'ils ont fait.

20.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

L'article 153 s'applique uniquement aux animaux livrés à des établissements d'abattage ou à des centres de rassemblement.

Les parties réglementées déterminent le format du document de transfert de garde, mais le document doit être lisible, contenir les renseignements prescrits par l'article 153 et démontrer le transfert/ accusé de réception des animaux. Il n'est pas obligatoire pour le destinataire d'être présent physiquement, mais il doit accuser réception du chargement avec un document écrit qui peut être récupéré et qui, pour des fins juridiques, ne peut être modifié.

Le document vise à éviter des périodes au cours desquelles personne n'assume la responsabilité des animaux pendant le processus de transport (par exemple, le débarquement d'animaux pendant la nuit à un centre de rassemblement). Ceci a pour objectif d'assurer la continuité des soins aux animaux et de protéger toutes les parties réglementées.

Le document de transfert de garde peut servir à déterminer quelle partie réglementée est responsable des animaux à un moment donné et à faire des vérifications à cet égard. Examiner une situation en particulier permet de déterminer la responsabilité. Les deux parties pourraient être responsables puisque le règlement s'applique aux deux.

Les producteurs n'ont pas besoin de fournir un document de transfert de garde aux transporteurs commerciaux étant donné que cette mesure est prévue par l'article 138.3 (évaluation) et l'article 154 (registres). De plus, le producteur est responsable du bien-être des animaux qui lui ont été confiés (qu'il soit sur place ou non) jusqu'à ce que les animaux soient remis au transporteur. Le bien-être des animaux à la ferme est régi par des lois provinciales. Un document de transfert de garde n'est pas nécessaire parce que la responsabilité des parties concernées est clairement établie par les lois provinciales. Cependant, si les 2 parties veulent utiliser un tel document et qu'ils sont d'accord, ce document et les renseignements qu'il contient pourront être examiner dans le cadre d'une inspection sur le transport sans cruauté.

Il est important de noter qu'il y a un chevauchement des exigences du RSA et de celles du RSAC dans les établissements d'abattage sous licence fédérale. Une partie réglementée doit se conformer à toutes les exigences légales et, dans certaines situations, plus d'une loi et ses règlements peuvent s'appliquer. Lorsque les exigences d'un règlement sont plus strictes que celles de l'autre, le titulaire de la licence doit se conformer aux plus strictes des deux.

Conseils à l'intention des destinataires

  • Évaluez soigneusement les animaux et accusez réception des animaux
  • Assurez-vous que toutes les parties sont au courant si des soins doivent être prodigués immédiatement aux animaux
  • Relevez et indiquez toute incohérence entre le document et l'état de l'animal
  • Documentez les préoccupations à la réception pour vous assurer que l'ACIA impose des mesures d'application de la loi à la partie réglementée appropriée

Il n'est pas acceptable de prolonger les souffrances d'un animal en refusant un envoi qui contient des animaux qui ont été expédiés de manière non conforme. Dans ce cas, le destinataire doit consigner les problèmes, la date et l'heure et faire part de ses constats à la fois au transporteur (immédiatement) et à l'ACIA (dans les plus brefs délais).

Consignez les chargements non conformes et donnez la priorité au traitement ou aux soins des animaux souffrants. Cela comprend la manipulation d'animaux inaptes et fragilisés conformément aux articles 139 et 140 du RSA.

Conseils à l'intention des transporteurs

  • Relevez et indiquez toute préoccupation avant l'embarquement
  • Expliquez en détail tous les problèmes survenus et les mesures prises
  • Consignez les changements relatifs à l'état de l'animal qui se sont produits pendant le transport :
    • mentionnez ces changements au destinataire.
  • Consignez toute préoccupation quant au bien-être des animaux, sur les mesures prises et sur les animaux trouvés morts dans le registre de transport d'animaux, conformément à l'article 154
  • Assurez-vous que le destinataire est au courant si des soins aux animaux doivent être prodigués immédiatement à l'arrivée

Les documents suivants aideront une partie réglementée à déterminer si elle respecte le Règlement :

  • L'accusé de réception et la documentation du destinataire
  • Les registres de transport des animaux (article 154)
  • Le journal de bord du conducteur
  • Des renseignements au sujet de l'évaluation des risques du transporteur (article 138.3) sur les animaux en question

L'inspecteur de l'ACIA peut demander à tout moment une copie de l'avis d'arrivée, de la documentation (comprenant l'état de l'animal à son arrivée, la date, l'heure et le lieu où il s'est alimenté, abreuvé et reposé pour la dernière fois, ainsi que la date et l'heure d'arrivée) et de l'accusé de réception de l'avis et de la documentation par le destinataire. À ce titre, il est recommandé que les parties réglementées conservent les documents de transfert de garde pour au moins 2 ans.

Il est recommandé que le destinataire évalue soigneusement l'animal avant de remettre l'accusé de réception au transporteur. Il est aussi recommandé que le transporteur relève toute préoccupation et en prenne note de manière consciencieuse avant le chargement, et qu'il décrive clairement et dans le détail les problèmes, les mesures qui ont été prises ainsi que tout changement d'état au destinataire afin de veiller à ce que toutes les parties soient informées des mesures à prendre pour offrir les soins adéquats à l'animal en question.

Le format des documents de transfert de garde est laissé à la discrétion des parties réglementées, mais ceux-ci doivent être lisibles et contenir :

  • les noms de l'entreprise de transport et du conducteur;
  • les noms de l'entreprise destinataire et de son représentant;
  • la date et l'heure d'arrivée de l'animal;
  • l'état de l'animal ou des animaux;
  • la date, l'heure et le lieu où l'animal a été alimenté et abreuvé et s'est reposé la dernière fois;
  • les notes sur les préoccupations quant au bien-être des animaux, sur les mesures prises et sur les animaux trouvés morts;
  • l'accusé de réception de l'animal par le destinataire.

Le paragraphe 153 (1) du RSA stipule que la responsabilité du soin d'un animal est transférée au destinataire (titulaire de la licence de l'établissement d'abattage) lorsqu'il accuse réception de l'avis de transfert de garde.

S'il est déterminé qu'un chargement contient des animaux inaptes ou des animaux par ailleurs considérés comme ayant été transportés d'une manière non conforme : le destinataire, au moment de l'inspection du chargement, peut déterminer que des animaux du chargement n'ont pas été transportés d'une manière entièrement conforme aux exigences réglementaires.

Le chargement ne doit pas être refusé de crainte que des mesures d'application de la loi soient imposées. Le destinataire doit prendre note des questions qui le préoccupent ainsi que de la date et de l'heure, puis rendre compte de ses constatations à l'ACIA dès que possible. Un inspecteur de l'ACIA évaluera la situation et déterminera s'il est possible que le transporteur ne se soit pas conformé à la partie XII. Les animaux doivent être manipulés conformément aux articles 139 et 140.

Exemple

Un chargement de 150 porcs arrive à un établissement d'abattage. On y trouve 3 animaux morts et plusieurs autres sont jugés fragilisés, sans que des mesures adéquates n'aient été prises. L'un des animaux est non ambulatoire. Il est évident que certains d'entre eux étaient inaptes au moment du chargement, puisqu'une note d'état corporel de 1 leur a été attribuée; ils auraient donc été émaciés à ce moment-là. Le destinataire craint que l'ACIA évalue les animaux et prenne des mesures d'application de la loi contre lui. Dans ce cas, et afin de faciliter la vérification de la conformité, le destinataire doit immédiatement indiquer ce qui ne va pas au transporteur. Comme l'accusé de réception de l'envoi transfère la responsabilité de la garde au destinataire, l'identification de conditions préexistantes, comme celles mentionnées dans l'exemple, facilitera la vérification de la conformité avant ce moment.

On déconseille fortement de prolonger les souffrances des animaux en refusant un envoi contenant des animaux ayant été transportés de manière non conforme afin d'éviter les mesures d'application éventuelles. La prise de mesures d'application de la loi sera plus rapide si le destinataire documente précisément ses préoccupations au moment d'accuser réception du chargement. Il est recommandé que les parties réglementées consignent les renseignements sur les chargements non conformes en avisent l'ACIA et donnent la priorité au traitement et/ou aux soins des animaux souffrants de façon à répondre aux exigences du Règlement.

Remarque

Il n'y a pas de format prédéfini pour la documentation sur le transfert de garde (TDG). Les parties réglementées peuvent choisir d'ajouter l'avis écrit (TDG) au registre de transport des animaux. Si vous utilisez un seul document pour satisfaire à la fois aux exigences relatives au transfert de garde et à la tenue de registre (art. 153 et art. 154), une copie de la documentation sera nécessaire car:

  • le transporteur doit donner la documentation exigée pour le transfert de garde à l'abattoir/centre de rassemblement (art. 153 : avis écrit que l'animal est arrivé et document d'accompagnement requis);
  • l'abattoir/centre de rassemblement devrait en conserver une copie dans ces dossiers; et
  • le transporteur doit conserver le registre contenant les informations requises (art. 154) pour une période de 2 ans.

21.0 Registres de transport (les transporteurs commerciaux et toute personne qui transporte des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives) – Article 154 du RSA

21.1 Résultats exigés

Les transporteurs commerciaux et toute personne qui transporte des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives doivent conserver des registres sur la circulation de ces animaux. Les registres doivent être produits avant le départ et pendant le transport.

Intention : ces informations protègent le bien-être des animaux transportés et ceux qui transportent des animaux en s'assurant que les informations importantes sont disponibles et transférées à ceux qui acceptent la responsabilité des soins et le contrôle des animaux tout au long de la chaîne de transport.

Exception : Les registres de transport d'animaux ne sont pas requis lors de mouvements d'animaux faits dans le cadre des pratiques/régie d'élevage routinières si les animaux sont déplacés entre des sites situés sur une même propriété et que la personne ayant la responsabilité des animaux demeure la même.

Des exemples de transport exempté incluent : le déplacement des animaux en fin de gestation vers une étable de mise bas, le déplacement des animaux entre les pâturages d'une même propriété ou le déplacement d'oiseaux d'un bâtiment à l'autre au cours de leur croissance.

En vertu du Règlement, les renseignements consignés au registre doivent contenir :

  • le nom et l'adresse du producteur ou de l'expéditeur, du destinataire, de l'entreprise de transport (le cas échéant) et le nom du conducteur;
  • renseignements sur le moyen de transport :
    • le numéro d'identification ou d'immatriculation;
    • la superficie à la disposition des animaux dans le véhicule ou la caisse.
  • la date, l'heure et le lieu où les caisses ou le véhicule ont été nettoyés et désinfectés la dernière fois;
  • la date, l'heure et le lieu où les animaux ont été embarqués;
  • le nombre d'animaux ainsi que leur description et leur poids (exacte si disponible, sinon, une estimation);
  • la date et l'heure où les animaux ont pu, pour la dernière fois, s'alimenter, s'abreuver et se reposer (AER).

Toute modification aux renseignements ci-dessus doit être indiquée le plus tôt possible (paragraphe 154(2)), et les renseignements suivants doivent être ajoutés au registre à la fin du processus de transport :

  • la date, l'heure et le lieu où les animaux ont pu s'alimenter, s'abreuver et se reposer;
  • les date et heure de l'arrivée des animaux à destination et le lieu de cette destination.

Ces registres écrits doivent être conservés pendant 2 ans (RSA 91.3) article 91.3 du RSA).

21.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

La Loi sur la santé des animaux (paragraphe 35(1)) exige que les parties réglementées fournissent des renseignements exacts.

Le format du registre n'est pas prescrit dans le Règlement. La partie réglementée peut choisir le format qu'elle désire.

Les registres doivent :

  • pouvoir être fournis à l'ACIA sur demande;
  • inclure des renseignements complets et détaillés qui permettent d'identifier les animaux dont il est question et de donner un contexte afin de montrer la conformité au Règlement;
  • inclure les mesures prises pour montrer la conformité au Règlement;
  • identifier les animaux dont il est question (numéro d'étiquette d'oreille, numéro d'étiquette de bréchet, marques et emplacement dans le véhicule) :
    • Scénario 1
      • Bovins (9 vaches de réforme)
      • Se sont reposées pour la dernière fois il y a 14 heures et ont pu s'alimenter et s'abreuver jusqu'au moment de l'embarquement
      • Les vaches qui portent les étiquettes d'oreille 36 et 50 semblent maigres, mais autrement aptes au transport
      • La vache qui porte l'étiquette d'oreille 70 boite du côté droit, mais ne montre aucun signe de douleur
        • La vache qui porte l'étiquette d'oreille 70 est fragilisée. Elle a été embarquée en dernier, est séparée par deux barrières internes avec de la paille de 2 pouces de diamètre et a un espace pour se coucher
    • Scénario 2
      • Volaille (poules de réforme)
      • Il leur manque beaucoup de plumes, mais la température est bonne et le voyage n'est que de quatre heures
      • Elles semblent aptes au transport si elles sont recouvertes d'une bâche
      • Les oiseaux sont secs au moment du chargement et la remorque est entièrement recouverte d'une bâche
        • Les bâches sont en bon état
      • L'alimentation a été arrêtée à 2 h, l'eau était disponible jusqu'au moment du chargement et l'information a été fournie par le producteur

Exigences relatives à l'AER : indiquez le moment où les animaux ont reçu pour la dernière fois de l'AER et le nom de la personne qui vous a fourni cette information.

  • Vous devez obtenir cette information au moment de l'embarquement
  • Les données sur l'AER peuvent être différentes parce que l'eau est offerte pendant une plus longue période que l'alimentation avant le chargement dans certaines situations
  • Dans les cas où l'alimentation est automatisée, il s'agit du moment où le convoyeur ou la vis sans fin a été arrêté

Scénario : Le convoyeur ou la vis sans fin est arrêté à 4 h le jour 1.

  • L'intervalle d'alimentation commence à 4 h
  • Les oiseaux sont chargés à 7 h et transportés
  • Le dernier oiseau est déchargé afin d'être étourdi aux fins d'abattage à 16 h le même jour
  • Dans cet exemple, l'accès à l'alimentation a été retiré pendant 12 heures (conforme)

Les transporteurs doivent ajouter les données qui suivent au fur et à mesure qu'elles sont disponibles :

  • tout changement apporté aux renseignements indiqués dans les registres pendant le transport;
  • la date, l'heure et le lieu où les animaux se sont alimentés et abreuvés et se sont reposés alors qu'ils étaient sous la garde du transporteur;
  • la date, l'heure et le lieu où les animaux sont arrivés à destination.

Dédoublement des exigences de conservation des dossiers : la partie réglementée n'est pas tenue de répéter l'information dans des documents distincts. Il est recommandé de produire un seul document qui répond à l'ensemble des exigences. Bien que l'ACIA ne prescrive pas le format, il est à noter que les registres ou une copie de ceux-ci doivent être mis à la disposition de l'Agence si elle le demande.

22.0 Animaux morts et gravement blessés – Article 155 du RSA

22.1 Résultats exigés

Tout transporteur aérien et transporteur maritime (à la fin d'un vol ou d'un voyage en mer) fera ce qui suit au port d'embarquement :

  • soumettre un rapport sur chaque animal qui est mort ou qui a été tué ou gravement blessé durant le vol ou le voyage, indiquant dans chaque cas la cause de la mort ou de la blessure :
    • envoyer cette information à l'inspecteur de l'ACIA (ou au bureau de district applicable) au lieu d'embarquement;
    • cette information peut être fournie par n'importe quelle partie avec l'approbation du transporteur (par exemple, le transporteur, l'expéditeur, l'exportateur [le cas échéant] ou le destinataire);
    • cette information n'a pas à être donnée dans un format prescrit.

22.2 Orientations à l'intention des parties réglementées

Il s'agit d'une exigence précise afin de signaler les résultats négatifs lorsque les animaux sont transportés par voie aérienne ou maritime qui s'ajoute à l'exigence relative aux registres (article 154).

23.0 Entrée en vigueur

La partie XII est entrée en vigueur à la date d'anniversaire de sa publication dans la partie II de la Gazette du Canada (20 février 2020).

L'ACIA mettra en œuvre une période de transition de 2 ans pour les dispositions relatives aux intervalles maximaux sans alimentation, abreuvement et repos pour tous les secteurs. En ce qui concerne ces intervalles, à partir du 20 février 2020 et pour 2 ans, l'ACIA concentrera ses activités sur la promotion de la conformité par l'éducation et les mesures de sensibilisation, qui font partie du continuum des mesures d'application de la loi de l'Agence.

Il convient de noter que le Règlement contient également des exigences axées sur les résultats afin d'assurer que les animaux ne soient pas susceptibles de souffrir, de se blesser ou de mourir pendant le transport (c'est-à-dire, en raison du mauvais temps, d'une situation d'entassement ou d'autres conditions). En ce qui concerne les exigences axées sur les résultats relatives à l'alimentation, à l'abreuvement et au repos, les animaux doivent être nourris, abreuvés et reposés pendant le transport afin d'assurer qu'ils ne souffrent pas d'épuisement, d'un déficit nutritionnel ou de déshydratation. L'ACIA a le pouvoir discrétionnaire de prendre des mesures d'application de la loi concernant ces exigences axées sur les résultats afin de prévenir et d'agir lors de situations où le bien-être des animaux est compromis.

Annexe 1 : Définitions et termes clés utilisés pour le transport sans cruauté des animaux (ceux marqués d'un astérisque (*) sont définis à la partie XII du RSA)

La présente section précise la signification de certains termes aux fins de la partie XII du Règlement sur la santé des animaux (RSA). Ceux marqués d'un astérisque (*) sont des termes définis à la partie XII du RSA. Voir les sections spécifiques pour les termes relatifs à la condition inapte (section 7) et fragilisée (section 8).

De plus, des définitions générales se trouvent dans la Loi sur la santé des animaux.

A B C D E F G H I J K L M
N O P Q R S T U V W X Y Z

A

Accusé de réception, avis et transfert de garde écrits

Le format des documents peut être par écrit, par message texte, par courriel, ou toute autre forme qui n'est pas modifiable (à des fins juridiques), et qui peut être récupérée et fournie à la demande d'un inspecteur.

Le transfert de garde d'un animal peut être effectué en l'absence du destinataire (par exemple par voie électronique). Ceci dit, le destinataire doit être conscient qu'il accepte ainsi l'entière responsabilité des soins de l'animal ou des animaux livrés, y compris tout problème lié au transport qui n'aurait pas été déclaré. (Written acknowledgement/notice/transfer)

AER (exigences fondées sur les résultats)

Les animaux pourraient avoir besoin d'être alimentés, abreuvés et mis au repos à des intervalles plus fréquents et pour des périodes plus longues que le maximum prévu par le Règlement.

Si les animaux risquent de souffrir de déshydratation, d'épuisement ou de déficit nutritionnel avant d'atteindre l'intervalle maximum, les besoins de l'animal doivent constituer une priorité et le transporteur doit rapidement prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation. (FWR (outcome based requirement))

Animal inapte*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1) de la partie XII du RSA, il s'agit d'un animal jugé inapte au transport parce que celui-ci est aux prises avec une maladie, une blessure, un handicap, qu'il est fatigué et qu'il ne peut pas être transporté sans lui causer de la souffrance ou aggraver cette souffrance.

Le paragraphe 136(1) du RSA dresse une liste des états les plus communs qui définissent un animal inapte au transport. Les animaux inaptes identifiés avant l'embarquement ne doivent pas être embarqués (voir les articles 139, 139.1, et 139.2 du Règlement).

Les animaux qui deviennent inaptes pendant le transport doivent être traités d'une façon qui empêche des souffrances additionnelles [paragraphes 139(4) et 139(5)], et transportés seulement sous la supervision d'un vétérinaire aux fins de diagnostic, de soins ou d'euthanasie et seulement si des mesures adéquates sont prises pour empêcher toute souffrance additionnelle inutile. (Unfit animal)

Animal qui n'est pas complètement guéri après une intervention, notamment un écornage, un enlèvement des défenses ou une castration (animal fragilisé ou inapte)

Les animaux ayant récemment subi une chirurgie sont susceptibles de voir leur plaie se rouvrir pendant un certain temps après la chirurgie. Une incision fermée mais non guérie risque de s'ouvrir si l'animal est bousculé ou poussé. La présence ou l'absence de points de suture ne peut être utilisée pour déterminer si la plaie est guérie ou non. Ces animaux sont considérés comme étant soit inaptes ou fragilisés.

Les animaux qui sont marqués au fer rouge immédiatement avant leur transport ne seront pas complètement guéris après la procédure. Cependant, il est possible de marquer les animaux au fer rouge avant leur transport lorsque :

  • il s'agit d'une exigence d'exportation visant à protéger la santé animale et la santé publique;
  • les animaux sont marqués selon les normes de bonnes pratiques reconnues (Code de pratiques du CNSAE pour les bovins de boucherie); et
  • il n'y a pas de complication liée au marquage ni d'autres conditions faisant en sorte que l'animal ne soit considéré comme étant fragilisé ou inapte au transport.

Chaque situation est différente et l'animal en question doit être évalué avant le transport. L'évaluation doit être réalisée par une personne ayant les connaissances et l'expérience nécessaires. Dans le doute, il est recommandé d'obtenir l'opinion d'un vétérinaire en pratique privée avant de transporter l'animal ou de prendre pour acquis que l'animal est inapte.

(Not fully healed after a procedure, including dehorning, detusking or castration.)

Arrêt/station d'alimentation, d'abreuvement et de repos

Signifie un arrêt aux fins de mise au repos dans des installations convenables pour les animaux qui sont transportés afin qu'ils soient débarqués, alimentés, abreuvés et mis au repos, conformément à l'article 152.3. Consulter la section 19 du présent document pour obtenir de plus amples renseignements. Une station d'alimentation, d'abreuvement et de repos n'est pas considérée comme étant un centre de rassemblement étant donné qu'il n'y a généralement pas de changement de responsabilité ou de propriété des animaux. (Feed, water and rest station/stop)

Atteint de cécité des deux yeux (animal fragilisé ou inapte)

Les animaux qui sont atteints de cécité des deux yeux peuvent être considérés fragilisés ou inapte, selon la façon dont la perte de la vision est survenue et le moment auquel elle est survenue.

La perte de vision peut survenir de façon rapide ou lente.

Une progression lente vers la cécité (ou une cécité dès la naissance) peut permettre à l'animal de s'adapter et de bien fonctionner dans des environnements auxquels il est habitué. Le stress causé par le transport (par exemple, le mélange, l'embarquement, le déplacement et l'entassement) est très susceptible de causer un stress évitable aux animaux « aveugles s'étant adapté », et exige que des soins spécialisés leur soient prodigués pendant le transport.

Les animaux qui se sont complètement adaptés à une cécité des 2 yeux peuvent être considérés fragilisés et donc être déplacés dans le respect des mesures spéciales relatives aux animaux fragilisés.

Un animal qui est récemment ou soudainement devenu aveugle est considéré comme inapte au transport. Il n'a pas eu le temps de s'adapter à sa cécité. Il est très probable que ces animaux soient désorientés et souffrent; c'est pourquoi ils ne peuvent pas être transportés, même avec des mesures spéciales. (Blind in both eyes)

Au plus fort d'une période de lactation (animal fragilisé)

Au plus fort d'une période de lactation, aux fins du RSA, s'entend d'une période pendant laquelle un animal est susceptible de devenir engorgé et de ressentir de la douleur s'il n'est pas trait régulièrement. Bien que cette disposition s'applique le plus souvent aux bovins laitiers, elle s'applique également à toutes les espèces.

L'objectif est de tenir compte du résultat visé par le présent Règlement, qui est de réduire la souffrance des animaux et donc de faire le nécessaire pour éviter aux animaux produisant une grande quantité de lait d'avoir un pis engorgé et douloureux pendant le processus de transport.

Pour respecter la réglementation axée sur les résultats, les animaux en lactation doivent faire l'objet d'une traite suffisante pour empêcher tout engorgement mammaire ou être considérés comme étant fragilisés et transportés en tant que tel ou ne doivent pas être expédiés avant que leur production de lait et le risque de souffrance associé n'aient diminués. (Peak Lactation)

B

Ballonnement

Le ballonnement est une condition des ruminants où le gaz s'accumule dans le rumen et provoque un étirement des tissus, ce qui engendre douleur et inconfort. Le ballonnement peut entraîner la mort en entrainant une insuffisance respiratoire.

Il y a un risque que l'état d'un animal ballonné se détériore en raison d'une accumulation supplémentaire de gaz, d'une détresse respiratoire ou d'une fatigue (qui peut se manifester lorsque l'animal est en décubitus latéral). La mort peut survenir rapidement chez les animaux ballonnés qui restent couchés; c'est la raison pour laquelle le ballonnement accompagné de signes d'inconfort ou de faiblesse exige qu'un animal soit considéré comme inapte à être transporté. (Bloat)

Ballonnement accompagné de signes d'inconfort ou de faiblesse (animal inapte)

Un animal ballonné à un point tel qu'il présente du halètement, une respiration laborieuse, une démarche instable, un inconfort, une décoloration des muqueuses, et/ou de la déshydratation est susceptible d'éprouver une douleur intense et est donc considéré comme étant inapte au transport. (Bloat with discomfort and weakness)

Ballonnement sans signes d'inconfort ou de faiblesse (animal fragilisé)

Le ballonnement peut progresser et s'aggraver rapidement. Un animal ballonné au point où il présente des signes d'inconfort ne peu embarqué sans avoir préalablement reçu un traitement pour remédier à son état. S'il est trait l'animal peut être embarqué en respectant les mesures spéciales requises pour un animal fragilisé. L'animal doit être surveillé fréquemment tout au long du transport pour éviter que le ballonnement ne survienne de nouveau. (Bloat without discomfort or weakness)

Blessure au pénis (non guérie) (animal fragilisé)

Les blessures liées à la reproduction peuvent survenir pendant l'accouplement ou lors de combats. Ces blessures sont douloureuses et le transport accentuera la souffrance des animaux qui en sont atteints. Ces animaux sont donc considérés fragilisés et des mesures spéciales doivent être prises à leur égard pendant le transport. (Penis injury (unhealed))

Boite d'un ou plusieurs membres au point ou l'animal exhibe des signes de douleur ou de souffrance et des mouvements saccadés ou une hésitation à marcher (animal inapte)

La plupart des animaux qui boitent le font en raison de la douleur. Lorsqu'une réticence à marcher est accompagnée de signes de douleur ou de souffrance lorsque l'animal tente de marcher, l'animal est jugé inapte au transport.

Les réactions au mouvement durant le transport, la bousculade, le fait de rester en position debout pour une période prolongée et les tentatives de garder son équilibre sont susceptibles de causer des douleurs additionnelles et une souffrance évitable.

Remarque

Parfois, les animaux peuvent présenter une réticence à marcher pour différentes raisons, notamment :

  • des problèmes de comportement (s'ils ont peur ou sont nerveux);
  • des raisons mécaniques (par exemple, l'une de ses jambes est d'une longueur différente en raison d'une blessure guérie qui a modifié son anatomie);
  • une raideur temporaire après être demeuré dans une certaine position pendant un certain temps.

Il est important d'observer l'animal au fil du temps afin d'évaluer la cause de sa réticence à marcher. Il est nécessaire d'avoir certaines connaissances et d'exercer son jugement pour évaluer chaque cas. (Lame in one or more limbs to the extent that it exhibits signs of pain or suffering and halted movements or a reluctance to walk)

Boite d'une façon qui n'est pas visée à la définition de « inapte » (animal fragilisé)

Si un animal a une démarche anormale, mais ne satisfait pas aux exigences pour être considéré « inapte » (douleur ou inconfort accompagné d'un boitement), l'animal est alors considéré « fragilisé ».

Ces animaux peuvent être transportés uniquement pour une période maximale de 12 heures et seulement si des mesures spéciales sont prises pour atténuer la détérioration liée au transport. Ces animaux doivent également bouger le moins possible et toute mesure nécessaire pour maximiser leur bien-être doit être prise.

Les Codes de pratiques du CNSAE utilisent maintenant des descripteurs de boiterie et des justifications qui tiennent compte des arbres de décision du RSA pour le transport (par exemple, ce porc est-il apte au transport?). (Lame in any way that is not unfit)

Boite d'une tout autre façon qui n'est pas visée à la définition d'inapte

La boiterie visée à la définition d'inapte comprend les fractures, des mouvements saccadés ou une hésitation à marcher en raison de douleur ou de souffrance et une incapacité de l'animal à marcher sur tous ses membres.

Tout autre type de boiterie évidente mènerait à la détermination que l'animal est fragilisé. Même une boiterie légère peut rapidement s'aggraver et devenir importante lorsque les animaux sont transportés sur de longues distances.

D'un autre côté, les animaux peuvent parfois présenter une boiterie alors qu'il s'agit d'autre chose. Les inspecteurs doivent exercer leur jugement et observer les animaux afin de savoir si la boiterie persiste. (Any lameness other than that described in unfit)

Boiterie (incapable de marcher sur tous ses membres) (animal inapte)

La boiterie est grave au point d'empêcher l'animal de porter du poids sur un membre (ou plusieurs membres).

Les conditions pouvant faire en sorte que certains animaux soient incapables de porter du poids sur leurs membres impliquent souvent l'inflammation des tissues, de la douleur, un manque de coordination et l'incapacité à suivre les autres animaux considérés aptes au transport. L'embarquement de ces animaux, leur transport et les efforts qu'ils doivent déployer pour maintenir leur équilibre risque de constituer une source de souffrance supplémentaire pour ces animaux. Ces animaux sont donc jugés inaptes au transport.

Remarque

Un animal qui boite légèrement au moment du débarquement peut ressentir une raideur. Ce membre peut ou non être douloureux. Les inspecteurs surveilleront les déplacements de l'animal au fil du temps afin de déterminer si le boitement se résorbe ou si elle est plutôt causée par une condition qui était présente avant l'embarquement. (Lameness (non-weight bearing))

C

Caisse*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1) dans la partie XII du RSA, il signifie une structure dont les côtés et le fond sont rigides et qui peut être munie d'un couvercle. Elle est utilisée pour le confinement d'un animal et comprend les conteneurs (cargo) et les cageots.

Une caisse utilisée dans le contexte du règlement doit également satisfaire aux exigences énoncées au paragraphe 150(1) (consulter la section 17 du présent document pour obtenir de plus amples renseignements). (Container)

Centre de rassemblement*

En vertu du paragraphe 136(1) de la partie XII du RSA, un centre de rassemblement désigne un lieu vers lequel des animaux sont transportés à des fins de rassemblement, notamment un marché de vente aux enchères, un parc de groupage et, sauf s'il s'agit d'un établissement d'abattage, toute installation d'attente qui garde, pour le compte d'un établissement d'abattage, des animaux destinés à être abattus à brève échéance à cet établissement d'abattage.

Orientation : Dans le cas où un animal devient inapte ou fragilisé en cours de transport, si le centre de rassemblement constitue le lieu le plus proche où l'animal peut être transporté, l'animal doit y être euthanasié ou y recevoir des soins dès son arrivée (il ne doit pas être mis en vente ni regroupé avec d'autres animaux pour être transporté ailleurs).

Une station d'alimentation, d'abreuvement et de repos n'est pas considérée comme étant un centre de rassemblement étant donné qu'il n'y a généralement pas de changement de responsabilité ou de propriété des animaux. (Assembly centre)

Comportement animal

Le comportement animal peut désigner la façon dont un animal réagit à une situation ou à un stimulus en particulier. Il comprend le comportement normal et anormal de l'espèce.

En ce qui a trait au comportement animal, il faut tenir compte entre autres de ce qui suit :

  • les comportements typiques de l'espèce qui indiqueraient un stress subi en raison de douleur, d'hypothermie ou d'hyperthermie et de peur;
  • l'instinct de troupeau;
  • la réaction à l'isolement social;
  • les principes de contention et de manipulation;
  • les zones de fuite et les points d'équilibre;
  • le champ de vision, la perception de la profondeur, la perception des couleurs et les réactions aux distractions visuelles et auditives;
  • la réaction probable aux stimuli (par exemple, réaction d'effarouchement – l'animal est-il susceptible de paniquer, de s'enfuir ou de se battre?);
  • les variations individuelles pour chaque animal (c'est-à-dire variations au sein de l'espèce);
  • les niveaux de stress préalables, les expériences de manipulation et l'état de santé de l'animal;
  • le comportement dominant et les comportements attendus lorsqu'on mêle des lots (enclos ou groupes) d'animaux qui ne se connaissent pas;
  • l'espace requis pour le type d'animal;
  • la compatibilité avec d'autres animaux.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consultez les Codes de pratiques du CNSAE propres aux espèces. (Animal behaviour)

Confinés/confinement aux fins de transport*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1), dans la partie XII du RSA, il signifie le maintien d'un animal dans un véhicule ou dans une caisse en vue de son transport à partir du moment où l'animal est à l'intérieur du véhicule ou de la caisse jusqu'au moment où il est à l'extérieur du véhicule ou de la caisse.

Cela comprend l'action de maintenir un animal dans un véhicule ou dans une caisse en vue de son transport. Le confinement se poursuit pendant toute la période où l'animal est maintenu dans la caisse ou le véhicule. Les animaux transportés dans des caisses sont considérés confinés à partir du moment où ils sont placés dans la caisse jusqu'au moment où ils sont à l'extérieur de la caisse. Il est entendu que cela comprend la période pendant laquelle les animaux dans une caisse sont gardés en attente avant l'abattage. (Confine/confinement for transport)

D

Déficit nutritionnel*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1), dans la partie XII du RSA, il y a déficit nutritionnel lorsque l'insuffisance ou la privation d'aliments entraîne des conséquences comportementales ou physiologiques négatives.

Orientation : les animaux qui souffrent d'un déficit nutritionnel peuvent présenter certains ou la totalité des signes suivants :

  • vocalisation excessive;
  • le comportement de recherche d'aliments;
  • ingestion de matières autres que des aliments, comme de la paille;
  • faiblesse physique.

Les signes physiologiques de déficit nutritionnel comprennent une faible glycémie, des désordres chimiques liés au stress, un rumen vide, une déshydratation indiquée par la valeur d'hématocrite. Il pourrait être nécessaire d'effectuer des analyses afin d'établir qu'il existe un déficit et que ce dernier est lié au transport. Les parties réglementées doivent :

  • avoir les connaissances et la formation nécessaires pour prendre les décisions appropriées au sujet de l'accès à de la nourriture;
  • connaître les différents besoins que les animaux pourraient avoir selon leur âge, leur taux de croissance, une grossesse et l'état de lactation (par exemple, les bovins ont besoin d'environ 2,5 % de leur poids par jour en ration sèche);
  • fournir des mélanges d'aliments pour animaux contenant suffisamment d'énergie digestible, de protéines et de minéraux pour des animaux d'âges différents, de classes différentes et à différents stades de production;
  • ajuster la quantité d'aliments pour animaux fournie selon la qualité et la digestibilité de la ration (matières de qualité).

(Nutritional deficit)

Densité de chargement

La densité de chargement est l'espace réservé à chaque animal par unité d'espace dans un véhicule. Elle doit être proportionnelle à la taille de l'animal, à son état et aux conditions météorologiques (température et humidité) au moment du transport.

La densité de chargement est exprimée en m2 ou en pi2 par animal, ou selon le poids de l'animal par unité d'un véhicule, en kg/m2 ou lb/pi2.

le nombre maximal d'animaux est calculé en divisant la superficie totale du plancher du véhicule par l'espace minimal recommandé pour chaque animal.

Superficie du plancher ÷ espace min. pour chaque animal = nbre max. d'animaux.

Consulter les Codes de pratiques du CNSAE pour obtenir de plus amples renseignements et directives au sujet des densités de chargement appropriées pour les différentes espèces d'animaux d'élevage. (Loading Density)

Déshydratation (signes et causes)

La déshydratation est un manque de liquide corporel (diminution du volume de plasma sanguin). Les animaux déshydratés pourraient présenter les signes physiques suivants :

  • des muqueuses sèches;
  • des yeux qui paraissent creux (de légèrement à gravement, selon le degré de déshydratation);
  • la peau perd sa capacité à reprendre sa position normale si elle est pincée (lorsque l'on pince doucement la peau et qu'on la relâche);
  • une augmentation du temps de remplissage capillaire.

Si la déshydratation n'est pas corrigée, les animaux peuvent souffrir de choc hypovolémique et de collapsus cardio-vasculaire, entrainant éventuellement à la mort.

Les animaux peuvent devenir déshydratés en raison de :

  • un accès restreint à l'eau;
  • un problème médical qui les empêche de boire de façon efficace (par exemple, un corps étranger ou une tumeur dans la bouche ou dans la gorge);
  • une perte excessive de fluides (par exemple, une insuffisance rénale ou une diarrhée)

Même chez les animaux jugés aptes au transport, la chaleur et l'humidité accablantes peuvent mener à la déshydratation avant l'atteinte des intervalles de temps maximaux alloués pour l'abreuvement tels que décrits au paragraphe 152.2(1).

Avant le transport, les animaux doivent être bien hydratés et demeurer hydratés pour la durée du processus de transport prévue.

Si vous ne savez pas si l'animal est déshydraté ou s'il a besoin de boire plus souvent que prévu, vous devriez consulter un médecin vétérinaire. En cas de doute par rapport à la capacité de l'animal à demeurer bien hydraté pendant tout le voyage prévu, il faut éviter de procéder à son embarquement. (Dehydration (signs and causes))

Destination finale

La destination finale d'un animal est l'endroit ultime où il est transporté au terme d'un voyage. La destination finale n'inclue pas les sites intermédiaires tels que les centres de rassemblement (ce qui comprend, sans s'y limiter, les marchés de vente aux enchères, stations de repos, aires d'alimentation, d'abreuvement et de repos, parc de groupage) où l'animal pourrait être débarqué de façon temporaire au cours de son voyage. (Final destination)

Documents de transfert de garde

Requis pour le transfert de la responsabilité des animaux lorsque ces derniers sont laissés à une installation ou un établissement d'abattage (article 153).

Un avis écrit du transporteur qui fournit des renseignements importants sur l'animal ou les animaux. Le document doit comporter les renseignements suivants :

  • la date et l'heure de l'arrivée et la destination;
  • l'état de l'animal à son arrivée;
  • la date, l'heure et le lieu où l'animal ou les animaux ont été alimentés et abreuvés et se sont reposés la dernière fois.

En accusant réception du transfert de garde, le destinataire accepte la responsabilité des soins, notamment les exigences en matière d'alimentation, d'abreuvement et de repos.

Il est recommandé aux transporteurs de conserver ces documents pour une période de 2 ans. (Transfer of care documents)

Douleur

La douleur est évaluée selon les comportements observés chez les animaux. Les signes de douleur chez les mammifères peuvent comprendre, sans toutefois s'y limiter, les suivants :

  • Vocalisation
  • Maintien de membres en position surélevée lorsqu'il marche (ne porte aucun poids sur un membre)
  • Changements de position fréquents
  • Hésitation à bouger ou réticence à marcher
  • Dos arqué
  • Grimace faciale
  • Oreilles tombantes
  • Peur ou une agressivité inhabituelle

Chez la volaille, les signes de douleur peuvent comprendre, sans toutefois s'y limiter, les suivants :

  • Adopte une posture recroquevillée (incapable de bouger)
  • Plumes hérissées
  • Tête tombante
  • Paupières fermées ou à demi fermées
  • Position assise, debout ou couchée avec la tête et le cou tordus

La douleur n'est pas toujours évidente à déceler : les espèces proies (par exemple, les vaches, les chevaux, les chèvres, les moutons, les porcs, les volailles, les lapins) tenteront de cacher leur douleur, parce qu'il peut être préjudiciable pour eux de présenter des signes de douleur en présence de prédateurs (par exemple, des êtres humains). (Pain)

E

Eau salubre*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1), dans la partie XII du RSA, il s'agit d'une eau potable ou d'eau qui ne pose pas de risque pour la santé de l'animal qui la boit.

Orientation : Cela signifie que de l'eau propre est mise à la disposition des animaux sous une forme autre que de l'eau gelée, en utilisant un système de distribution que les animaux en question savent utiliser. De plus, une eau potable salubre servie aux animaux ne compromet pas la salubrité pour les humains. (Safe water)

Embarquement et débarquement*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1), dans la partie XII du RSA :

L'embarquement commence lorsque le premier animal est manipulé dans le but de le placer dans le véhicule aux fins de transport. Dans le cas des animaux dans une caisse, il commence lorsqu'on a l'intention de les placer dans la caisse aux fins de transport.

L'embarquement prend fin lorsque le dernier animal qu'on doit transporter dans le véhicule y est placé ou, dans le cas des animaux transportés dans des caisses, lorsque la dernière caisse est placée dans le véhicule.

Le débarquement des animaux commence lorsque le premier animal est manipulé dans le but de le retirer du véhicule et se termine lorsque le dernier animal se trouve à l'extérieur du véhicule ou de tout dispositif utilisé pour le débarquement (par exemple, une rampe). Dans le cas des animaux qui sont dans une caisse (par exemple, volaille, lapins), le débarquement commence lorsque la caisse est manipulée pour être retirée du véhicule et se termine lorsque le dernier animal est retiré de la caisse.

Lorsque des chargements d'animaux en cages sont maintenus dans des installations d'attente (en attente) avant l'abattage, ils demeurent assujettis aux dispositions de la partie XII du RSA jusqu'à ce que :

  • le dernier animal soit retiré de la caisse ou du cageot pour être étourdi;
  • la caisse ou le cageot se trouve dans la chambre d'étourdissement.

(Loading/Unloading)

En est au dernier 10 % de sa période de gestation ou a donné naissance au cours des 48 dernières heures (animal inapte)

Le fait de donner naissance pendant le transport met à la fois la mère et sa progéniture en danger. Les animaux dont la gestation est avancées ne devraient pas être embarqués ou transportés, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Les animaux qui présentent un pis engorgé et un relâchement du ligament pelvien ne devraient pas non plus être embarqués.

Intention : le bien-être des animaux est protégé en évitant leur transport pendant une période où ils sont plus vulnérables au prolapsus ou lorsqu'ils sont susceptibles de mettre bas pendant le voyage, ce qui est un problème de bien-être animal autant pour la mère que sa progéniture.

Déterminer le moment et prévoir la parturition (et ses différentes étapes) n'est pas précis, il y a des variations entre les animaux. Ces situations doivent être évaluées dans leur contexte et au cas par cas. Il faut du jugement, des connaissances et de l'expérience. Si le transport est dans l'intérêt du bien-être d'un animal en fin de gestation, un avis vétérinaire est requis.

Les parties réglementées devraient connaître :

  • la période normale de gestation pour l'espèce qui sera transportée;
  • la date d'accouplement ou la date de la dernière exposition de l'animal à un mâle :
    • si une date spécifique est connue, elle peut fournir une estimation du stade de gestation;
    • dans le cas où l'exposition au mâle se serait étendue sur une période prolongée (comme c'est le cas pour la reproduction en patûrage), la date la plus tôt au début de la période d'exposition devrait être utilisée pour estimation le stade de gestation.
  • les signes d'une naissance imminente pour l'espèce en question, tout particulièrement si la date d'accouplement n'est pas connue;
  • les marqueurs de développement néonatal (nouveau-nés) chez l'animal pour les cas où la naissance n'a pas été observée ou pour les animaux ne faisant pas l'objet d'une surveillance régulière.

Les animaux qui sont transportés à des foires agricoles pour démontrer le processus de naissance et/ou des animaux nouveau-nés n'y font pas exception et sont également visés par cette exigence. Pour que les parties demeurent conformes, elles doivent donc soigneusement planifier ces événements.

Lorsque les dates d'accouplement ou la date de la dernière exposition à un mâle sont inconnues, on recommande de faire examiner l'animal par un vétérinaire. (Last 10% of gestation or has given birth within the preceding 48 hours)

En état de choc ou mourant (animal inapte)

L'état de choc est causé par une réduction de la circulation efficace de sang et donc de l'apport d'oxygène aux tissus. Les animaux qui souffrent d'une blessure, d'une maladie ou de tout type de détérioration physique sont susceptibles de se retrouver en état de choc.

La plupart des animaux en état de choc sont léthargiques et ont besoin de soins immédiats. Ces animaux sont définis comme inaptes au transport et ne devraient pas être embarqués, sauf sous la recommandation d'un médecin vétérinaire (et seulement pour être transporté à un endroit où il recevra des soins vétérinaires). (Shock or dying)

Engelures aiguës

Une engelure se produit lorsque la peau ou d'autres tissus gèlent en raison d'une exposition à de basses températures. Une engelure aiguë peut entraîner une décoloration de la peau, de l'enflure et la formation d'ampoules. Une engelure est douloureuse. Le mouvement des tissus blessés sera susceptible de causer encore plus de douleur. Les complications peuvent comprendre l'hypothermie ou encore le syndrome compartimental : l'inflammation entraîne une accumulation de liquide dans une portion fermée d'un muscle causant une augmentation de la pression. En raison de l'augmentation de la pression, le flux sanguin normal dans le compartiment est réduit ce qui cause la mort ou l'infection du tissue. Il s'agit d'une condition pouvant entraîner la mort. (Acute Frostbite)

Entravé (autre qu'une entrave pour aider au traitement d'une blessure) (animal fragilisé)

Les entraves, lorsqu'elles ne sont pas utilisées dans le cadre d'un traitement, servent le plus souvent à prévenir les coups de patte pendant la traite et à protéger les préposés et les autres animaux. Les entraves utilisées à ces fins peuvent restreindre la capacité d'un animal à maintenir son équilibre et à se déplacer dans les chutes et sur les rampes, expliquant pourquoi ces animaux sont considérés fragilisés. Dans le cas où des entraves ou d'autres dispositifs sont portés par un animal pour protéger les préposés, elles devraient être retirées avant que l'animal ne soit transporté. (Hobbled (not for treatment of an injury))

Entravé (pour aider le traitement d'une blessure) (animal inapte)

Les entraves peuvent être utilisées pour prévenir l'éjarrement ou pour restreindre la longueur de foulée liée aux problèmes de hanche ou de bassin ou à d'autres problèmes relatifs à la démarche.

Si des entraves sont employées pour ces raisons, l'animal doit être considéré inapte à l'embarquement et au transport car ces dernières limitent la capacité de l'animal à garder l'équilibre et à se déplacer sur les rampes et dans les chutes. Le RSA interdit l'embarquement d'animaux non ambulatoires, à moins qu'un vétérinaire recommande que l'animal soit transporté afin de recevoir des soins vétérinaires et que des mesures soient prises pour empêcher que l'animal ne souffre, soit blessé ou meure inutilement. Cela s'applique aux animaux « éjarrés ». (Hobbled (to aid in treatment of an injury))

Exigences liées au repos

Les exigences liées aux stations de repos sont définies à l'article 152.3. En bref : les installations doivent être propres et être suffisamment spacieuses pour que tous les animaux puissent se coucher en même temps, avoir un plancher antidérapant, une ventilation adéquate, une protection contre les intempéries, une litière propre et un accès à de la nourriture et à de l'eau salubre. (Rest stop requirements)

F

Facteurs de risque susceptibles de causer ou d'entraîner une blessure (évaluation des)

Certains facteurs qui peuvent être raisonnablement considérés comme ayant une incidence sur la capacité de l'animal à endurer les difficultés du transport sont définis dans le Règlement (article 138.3). Ils comprennent ce qui suit :

  • l'état actuel de l'animal;
  • une infirmité, une maladie, une blessure ou un état préexistant de l'animal;
  • l'espace requis pour l'animal;
  • la compatibilité de l'animal avec les autres animaux;
  • la manutention de l'animal et les méthodes de contention;
  • l'estimation de la durée de la privation d'aliments, d'eau salubre et de repos;
  • l'estimation de la durée du transport et du confinement de l'animal dans le véhicule ou la caisse;
  • les retards prévisibles durant le transport et à destination;
  • les conditions météorologiques prévisibles durant le transport;
  • les situations prévisibles, pouvant survenir durant le transport, qui pourraient occasionner des inclinaisons ou des déclinaisons prononcées, de la vibration ou le déplacement de la caisse ou le balancement du véhicule;
  • le type et l'état du véhicule, de la caisse et de l'équipement.

À titre d'orientation, veuillez considérer les éléments suivant :

  1. L'état et l'aptitude de l'animal pour le transport

    Une infirmité, une maladie ou une blessure existante aura une incidence sur l'état ou l'aptitude de l'animal à supporter le transport (les animaux qui ont été réformés ou exclus du troupeau en raison de leur âge avancé ou pour des raisons de santé seront moins en mesure d'endurer le transport). Les facteurs suivants doivent être pris en considération avant le transport :

    • la sélection/préparation des animaux avant leur embarquement;
    • la façon dont ils sont préparés / manipulés lors de l'embarquement;
    • la faim, la soif ou leur état de repos avant l'embarquement;
    • les animaux qui n'allaient pas bien et qui ne se sont pas alimentés pendant un certain temps avant le transport seront plus fragiles.
  2. Conditions inhérentes au conducteur
    • Compétences (conduite en douceur, éviter de tourner abruptement, mouvements brusques)
    • Formation et expérience
    • Connaissance des pratiques exemplaires
    • Préparation
    • Niveau d'alerte (le conducteur devrait être bien reposé)
    • Distractions
  3. Le véhicule
    • Conception favorisant le bien-être des animaux
    • État de l'équipement (par exemple, les toiles sont-elles toutes fonctionnelles et en bon état, la ventilation, aucune arrête tranchante, planchers antidérapants)
    • Entretien du véhicule (par exemple, les pneus et les freins sont-ils en bon état, l'entretien général est à jour)
  4. Conditions météorologiques et conditions routières
    • Le plan d'intervention devraient comprendre des renseignements concernant les conditions météorologiques.
    • Les conducteurs devraient vérifier les prévisions météorologiques pour l'ensemble du trajet et planifier en conséquence.
    • Les intempéries : pluie, neige (les animaux devraient être gardés au sec pendant le transport).
    • La direction des vents
    • Le refroidissement éolien
    • Les changements météorologiques – la météo peut changer radicalement pendant un voyage et des mesures appropriées doivent être prises (les animaux transportés de la Colombie-Britannique vers la Saskatchewan pourraient traverser trois « saisons » et avoir besoin de différentes configurations des toiles en cours de transport).
    • Le taux d'humidité (les animaux transportés par une journée chaude avec un taux élevé d'humidité devraient être observés et évalués plus fréquemment que des animaux en aussi bonne santé dans des conditions de transport semblables mais lors d'une journée tempérée)
    • Des inclinaisons et des déclinaisons abruptes, des vibrations, des déplacements et des balancements
    • Des coins abrupts, des arrêts brusques (le chargement d'animaux peut se déplacer, ce qui rend la conduite plus difficile).
  5. Temps passé en transport
    • La durée prévue du confinement et du transport des animaux (combien de temps les animaux seront confinés dans le véhicule).
    • La période pendant laquelle les animaux seront privés d'aliments, d'eau salubre et de repos (incluant toutes les pauses et les périodes de repos et pauses prévues pour le conducteur).
    • Les retards prévisibles pendant le confinement, le transport ou une fois arrivés à destination (par exemple, un bris mécanique en route, des travaux de construction routière, des fermetures de route et des retards à l'établissement d'abattage peuvent faire en sorte que les animaux demeurent dans le véhicule plus longtemps que prévu). Bien que les transporteurs n'exercent aucun contrôle sur ces retards, ils sont tenus par la loi de réduire l'impact de ces retards sur le bien-être des animaux.

(Risk factors that may cause or lead to injury (assessment of))

Formation pour le transport sans cruauté des animaux (transporteurs commerciaux

Les transporteurs commerciaux doivent veiller à ce que tous les employés, mandataires et agents qui participent à n'importe laquelle des étapes de transport des animaux aient reçu la formation nécessaire :

  • pour éviter les souffrances, les blessures et la mort des animaux;
  • afin d'avoir les connaissances nécessaires pour exercer de façon compétente les tâches qui leur incombent conformément au Règlement;
  • avoir les compétences requises pour exercer les tâches conformément à la réglementation;
  • le Règlement prévoit ce qui doit minimalement être compris dans la formation.

Les parties réglementées sont encouragées à utiliser les programmes et ressources de l'industrie, ainsi que les Codes de pratiques et le Code de transport du CNSAE à titre de référence. (Training for humane transport of animals (commercial carriers))

Fracture gênant la mobilité de l'animal ou en raison de laquelle il présente des signes de douleur ou de souffrance (animal inapte)

Un animal ayant une fracture au bassin, à un membre ou toute autre fracture qui aura une incidence sur sa mobilité ou qui est susceptible de lui causer une douleur ou souffrance intense lorsqu'il est manipulé ou transporté. Les fractures des membres et au bassin causent des douleurs intenses. Pour un animal ayant ce type de blessure, la manipulation, l'embarquement et le transport (mouvement du véhicule, période prolongée en position debout, équilibre, bousculades) sont susceptibles de causer un mouvement supplémentaire des tissus et davantage de douleur, d'inflammation et de souffrance; par conséquent, les animaux présentant ces états sont considérés inaptes au transport.

Si une telle fracture survient pendant le transport, les transporteurs doivent prendre les mesures nécessaires pour traiter ou tuer sans cruauté l'animal dans les plus brefs délais, conformément au paragraphe 139(4). (Fracture that impedes the animal's mobility or where it exhibits pain or suffering)

Fragilisé*

Il y a une liste des conditions faisant en sorte qu'un animal soit considéré comme étant fragilisé est présentée au paragraphe 136(1) de la partie XII du RSA. Consultez la section 8 du présent document pour obtenir de plus amples renseignements.

Il s'agit d'un animal dont la capacité à endurer le transport est réduite. Cet animal peut présenter des signes d'infirmité, de maladie, de blessure ou de fatigue.

Conformément au paragraphe 136(1), les animaux fragilisés peuvent être embarqués pour être transportés seulement si des mesures spéciales sont prises. La période maximale pendant laquelle un animal fragilisé peut être privé d'aliments, d'eau et de repos est de 12 heures (s.152.2(1)). (Compromised)

G

Grave cancer de l'œil (carcinome spinocellulaire de l'œil) (animal inapte)

Le carcinome spinocellulaire de l'œil est une condition où l'œil est recouvert ou bordé par une masse cancéreuse. La taille et la gravité du « cancer de l'œil » peuvent varier et sa taille est fort susceptible d'augmenter avec le temps. Les animaux atteints d'un grave cancer de l'œil sont inaptes au transport. Un grave carcinome spinocellulaire est souvent infecté et peut présenter :

  • des tissus nécrosés (tissus morts);
  • un écoulement purulent (pus);
  • une odeur nauséabonde.

Consulter le Code de pratiques du CNSAE pour les bovins de boucherie pour obtenir de plus amples renseignements sur la gestion du cancer de l'œil chez les bovins. Consultez plus précisément la section sur la santé animale qui traite de la régie des animaux malades, blessés ou voués à la réforme, ainsi que le chapitre sur le transport qui traite de l'aptitude au transport des bovins. (Severe cancer eye (squamous cell carcinoma of the eye))

H

Hernie

Une hernie est un trou dans la paroi abdominale ou thoracique. Des tissues et/ou organes peuvent passer par cette ouverture pour se loger dans une poche de peau faisant protubérance à l'extérieur. Le contenu d'une hernie peut ainsi être emprisonné et privé d'un apport sanguin suffisant, causant ainsi de la douleur. La taille et la gravité des hernies sont variables peuvent évoluer dans le temps. Le transport risque d'entraîner une souffrance qui aurait pu être évitée si l'animal était resté au repos. Ces animaux risquent de développer une infection et la mort de tissus; ils ont de la difficulté à se déplacer, à procéder à l'embarquement, au débarquement et à se mouvoir de manière à éviter les autres animaux.

  • Hernie (grosse) (animal inapte)

    Un animal présentant une grosse hernie est inapte au transport et ne doit pas être embarqué. Une hernie est jugée « grosse » si elle :

    • affecte la façon dont l'animal se déplace (par exemple, la patte arrière de l'animal touche la hernie lorsque celui-ci marche);
    • amène l'animal à montrer des signes de douleur ou de souffrance;
    • touche le sol et est sujette à être blessée lorsque l'animal est debout;
    • présente une plaie ouverte, une ulcération, une nécrose et/ou des signes d'infection.
  • Hernie – autre que les hernies faisant en sorte que l'animal soit considéré inapte

    Les animaux qui présentent une hernie qui n'entraîne pas de signes de douleur, qui n'est pas ulcérée, qui n'est pas pendante/oscillante et qui n'entrave pas leur démarche, peuvent être transportés. Certains de ces animaux seront considérés fragilisés et devront être transportés en prenant des dispositions spéciales. D'autres pourront être considérés comme étant aptes au transport en autant qu'une surveillance appropriée soit faite en cours de route.

    Évaluation des facteurs de risque associés aux hernies autres que celles faisant en sorte que l'animal soit considéré inapte :

    • La hernie en question rend-elle l'animal moins apte à supporter le stress du transport? C'est-à-dire : demandez-vous si l'animal doit être considéré comme fragilisé et s'il doit être transporté en prenant des mesures spéciales.

    Surveillance des animaux présentant des hernies autres que celles faisant en sorte que l'animal soit considéré inapte :

    Les animaux présentant des hernies (et qui peuvent être transportés) nécessitent une surveillance accrue afin de détecter rapidement toute aggravation de leur état pendant le voyage. Souvenez-vous que :

    • L'aptitude au transport d'un animal peut se détériorer avec le temps.
    • Le plan d'intervention devrait inclure les mesures à prendre au cas où la capacité d'endurer le processus de transport des animaux ayant une hernie ne change en cours de route.

    *Conseils spécifiques à l'évaluation des porcs de marché présentant une hernie (autres qu'inaptes)*

    Les porcs de marché représente le groupe d'animaux le plus couramment transporté malgré la présence de hernies. Les porcs présentant des hernies autres que des hernies les rendant inaptes au transport peuvent être transportés en tant qu'animaux fragilisés ou être considérés pour un transport de routine en fonction du résultat de leur évaluation.

    • Caractéristiques de la hernie ombilicale du porc de marché faisant en sorte qu'il soit fragilisé :
      • la hernie ne répond pas aux critères d'« inapte »;
      • la hernie mesure plus de 15 cm de diamètre (pensez à la taille d'un pamplemousse moyen pour évaluer sa grosseur) et est pendante (c'est-à-dire qu'elle oscille quand l'animal marche).

        Ces animaux devraient être considérés comme étant fragilisés et :

        • être transportés en prenant des mesures spéciales; et
        • surveillés en cours de transport d'une manière et à une fréquence qui assure la protection de leur bien-être.
    • Hernie ombilicale d'un porc de marché qui est suffisamment petite pour que le porc soit transporté de manière habituelle :

      Un animal dont la hernie a moins de 15 cm de diamètre à son point le plus large et qui n'est pas pendante (n'oscille pas lorsque l'animal marche) pourrait être transporté sans prendre de mesures spéciales.

      Évaluation de la taille de la poche :

      • les porcs de marché présentant une hernie ombilicale de moins de 15 cm de diamètre aux endroits suivants : (a) sur la paroi abdominale ventrale, (b) au centre de la hernie et (c) son diamètre longitudinal (c), peut potentiellement être transporté

Figure 1. Comment déterminer la taille d'un hernie (ou comparez-la à la taille d'un pamplemousse moyen)

Source: Schild, S.A. et al. 2015. Do umbilical outpouchings affect the behaviour or clinical condition of pigs during 6 h housing in a pre-transport pick-up facility? Research in Veterinary Science. 101:126-131) (en anglais seulement)

Comment déterminer la taille d'un hernie. Description ci-dessous.
Description de l'image – Comment déterminer la taille d'une hernie

L'image montre comment déterminer la taille d'une hernie en la mesurant :

  1. au niveau de la paroi abdominal ventrale;
  2. en son centre;
  3. son diamètre longitudinal;
  4. hauteur au garrot.

(Hernia)

I

Intervalles maximaux sans aliment, eau salubre et au repos (AER)
  • L'intervalle commence dès que l'un des éléments (aliment, eau salubre ou repos) a été retiré à un des animaux du chargement avant le transport. Le calcul du temps variera selon le type d'animal et sa régie.
    • Par exemple, pour la volaille élevés en masse, l'intervalle sans AER commence dès que le système d'alimentation est arrêté (même s'ils continuent d'avoir accès à l'eau).
    • Pour les bovins nourris à la mangeoire, l'intervalle sans AER commence lorsqu'ils ont eu accès aux aliments pour la dernière fois, même si l'accès à l'eau se poursuit.
    • Pour un veau âgé de moins de 9 jours, l'intervalle sans AER commence lorsque le veau a reçu du lait pour la dernière fois.
  • Un nouvel intervalle ne commence pas tant que l'animal n'aura pas eu un accès complet à des aliments, de l'eau et qu'il se sera reposé pendant au moins 8 heures consécutives.
  • Un intervalle se termine lorsque le dernier animal du chargement est alimenté, abreuvé et mis au repos à la fin du voyage, ou (pour les animaux confinés) lorsque l'animal est débarqué pour être abattu ou qu'il entre dans une chambre d'étourdissement.

La période maximale (la plus longue) pendant laquelle un animal peut être transporté entre les périodes d'alimentation, d'abreuvement et de mise au repos.

Ces périodes sont prévues par le Règlement et s'appliquent à l'animal moyen ayant été jugé apte pour le voyage prévu. (Feed, water and rest (FWR) maximum interval)

Isolement

L'isolement est utilisé dans deux sections différentes du règlement.

À l'article 140, Animaux fragilisés, il est requis d'isoler un animal fragilisé. Cela signifie que l'animal fragilisé doit être physiquement séparé de tous les autres. L'animal doit être séparé des autres pour assurer sa sécurité. Certains animaux du troupeau peuvent subir un stress lorsqu'ils sont confinés seuls. Il y a une exception à l'article 140 (3) du règlement où un animal fragilisé peut être transporté avec un autre animal qui lui est familier tant qu'aucun des deux n'est susceptible de se voir causer des souffrances par l'autre animal. L'autre option possible est d'isoler l'animal fragilisé de manière à ce qu'il avoir un contact visuel avec d'autres animaux.

À l'article 149, Isolement, il est obligatoire d'isoler les animaux incompatibles. Cela implique de protéger les animaux en sélectionnant et an confinant ensemble pour leur transport que des animaux qui sont compatibles. Les animaux jugés incompatibles doivent être ségrégés ou séparés les uns des autres afin de minimiser le risque de blessure, de souffrance ou de mort d'un animal suite à une agression, un traumatisme, une domination sociale ou d'autres formes de préjudice. Il peut s'agir d'un animal seul séparé du reste des animaux ou de deux groupes d'animaux incompatibles séparés l'un de l'autre. Les exemples comprennent, sans s'y limiter, des animaux ou des groupes d'animaux de différentes tailles, sexes, statut reproducteur, espèces, etc.

Les producteurs connaissent bien leurs animaux; le règlement est axé sur les résultats dans cette section afin de permettre que la meilleure décision soit prise.

L

Lieu le plus proche

Dans le contexte du règlement, « l'endroit le plus proche » est défini comme l'installation appropriée la plus proche de l'endroit où un animal est jugé comme étant fragilisé ou inapte (soit avant son embarquement ou en cours de route). Cet endroit doit être adapté au type d'animal transporté et à son état. Il doit disposer d'installations adéquates pour procéder en toute sécurité au débarquement, au confinement et à l'embarquement de l'animal ainsi que du personnel compétent disponible pour fournir les soins (traitement ou mise à mort sans cruauté) requis par l'état de l'animal et ce, sans compromettre la biosécurité en place tant pour l'établissement que pour le véhicule. Ainsi, le lieu approprié le plus proche n'est pas nécessairement le plus proche géographiquement. De nombreux facteurs doivent être pris en compte au moment de déterminer quel est le lieu approprié l'objectif principal doit toujours être de limiter la souffrance de l'animal. Des mesures d'application de la loi seront prises en fonction de ce que la partie réglementée a fait ou n'a pas fait pour contribuer ou pour réduire la souffrance de l'animal.

Il est recommandé d'avoir une liste des lieux accessibles les plus proches dans plan d'intervention. (Nearest place)

M

Maigreur (extrême) (animal inapte)

Pour les fins du RSA, un animal extrêmement maigre est un animal qui n'a pas suffisamment de graisse corporelle et de réserves énergétiques. L'appauvrissement des réserves énergétiques des animaux extrêmement maigres se solde par une faiblesse, de la fatigue et l'incapacité à maintenir leur température basale.

C'est un état qui peut découler de la famine (les aliments ne sont pas fournis, ne sont pas disponibles ou ne peuvent être consommés), d'une maladie ou d'une blessure non traitée, d'une maladie débilitante chronique et/ou progressive (métabolique, infectieuse, parasitaire ou néoplasique). Un animal met beaucoup de temps avant de devenir extrêmement maigre.

Les transporteurs doivent avoir les connaissances et les compétences pour faire la distinction entre un animal visiblement maigre (mais capable de tolérer les conditions difficiles du transport) et un animal tellement maigre qu'il est émacié (et inapte au transport).

Les animaux qui manifestent des signes associés à des maladies chroniques et à la malnutrition ne doivent pas être transportés (par exemple, ceux qui n'ont pas d'appétit et qui ne s'alimentent pas en raison de néoplasme ou cancer).

Dans le cas des animaux domestiques qui dépendent des humains pour s'alimenter, s'abreuver et recevoir des soins médicaux, la maigreur peut être attribuable à de la négligence ou de la cruauté.

Les animaux de cette catégorie sont susceptibles d'avoir la plus faible note d'état corporel (NEC) de l'échelle. (par exemple, un état dont la NEC est de 1 dans le cas de bovins, de petits ruminants et de porcs. Chez les chevaux, l'émaciation est indiquée par une NEC de 0 selon le système de notation de Carroll et Huntington, ou par une NEC de 1 selon le système de notation de Henneke).

La notation de l'état corporel peut s'avérer un outil utile pour décrire un animal, toutefois, l'intention du règlement est de mettre l'emphase sur le résultat lié à l'animal : l'animal est-il en mesure de tolérer les conditions difficiles du transport pour la durée prévue du voyage?

Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter les Codes de pratiques du CNSAE pour une orientation propre à chaque espèce. (Thin (extreme))

Malformation ou amputation dont l'animal est complètement remis (sans présenté de signe de douleur) (animal fragilisé)

Cette catégorie d'animal « fragilisé » se concentre sur les amputations de membres qui n'entraînent pas la présence de signes de douleur ou de souffrance et auxquelles l'animal s'est adapté. Ces animaux qui ont perdu un membre, une partie d'un membre ou qui sont nés avec des handicaps auront quand même une capacité réduite à endurer le transport.

Il est peu probable qu'une queue amputée complètement guérie entraîne des problèmes liés au transport chez les espèces dont l'équilibre ne dépend pas de la queue; ces animaux ne sont donc pas considérés comme étant fragilisés.

Il est nécessaire d'avoir certaines connaissances et d'exercer son jugement afin d'évaluer adéquatement chaque cas. (Deformity or fully healed amputation (no signs of pain))

Mesures spéciales pour l'embarquement et le transport

Les mesures spéciales comprennent les interventions ou les mesures prises pour éviter des blessures, d'autres souffrances ou la mort pendant le transport des animaux. Elles comprennent l'embarquement, le confinement, le transport et le débarquement de l'animal de manière à réduire au minimum son stress et son inconfort.

Les « mesures spéciales » dépendent de la condition et de l'espèce. Pour en savoir plus, consulter les Codes de pratiques du CNSAE propres aux espèces et les autres ressources.

Les exemples comprennent, sans toutefois s'y limiter :

  • le recours à des mesures spéciales pour l'embarquement et le débarquement :
    • dernier embarqué, premier débarqué;
    • aucune rampe à utiliser à l'intérieur du véhicule.
  • fournir davantage de litière à l'animal;
  • isoler ou ségréguer l'animal des autres de son espèce ou, dans des cas particuliers, placer l'animal dans un compartiment avec un animal qui lui est familier;
  • des mesures supplémentaires pour prévenir l'hypothermie ou l'hyperthermie;
  • des mesures supplémentaires pour prévenir la déshydratation (par exemple, fournir des électrolytes);
  • des mesures de contrôle environnementale supplémentaires et appropriées pour les conditions;
  • le transport de l'animal directement pour le tuer sans cruauté (ce qui comprend l'abattage) ou pour qu'il reçoive des soins vétérinaires;
  • le transport de l'animal au lieu le plus proche où il peut recevoir des soins ou être tué sans cruauté;
  • fournir à l'animal des médicaments pour la douleur, installer des attelles au besoin et/ou lui prodiguer d'autres soins pour le traitement de sa blessure ou de sa maladie.

(Special provisions for loading and transport)

Moyen de transport

Comprend tous les moyens de transport, y compris un aéronef, un chariot, un véhicule à moteur, une remorque, un wagon, un bateau, un cageot, un conteneur ou tout autre dispositif utilisé pour déplacer des animaux.

La loi exige que ceux-ci soient conçus, construits, équipés, entretenus et utilisés de manière à prévenir toute souffrance, blessure ou mort des animaux transportés (paragraphe 150(1) (a-j)). (Conveyance)

N

Nombril non cicatrisé ou infecté (animal inapte)

Un jeune mammifère dont le site d'attachement du cordon ombilical (nombril) cicatrise normalement et est sec peut être transporté conformément aux articles 141 et 143.

Un nombril peut prendre un certain temps à cicatriser (« cicatrisation prolongée »). Cette cicatrisation peut s'accompagner (ou non) d'une infection. Plus le temps de cicatrisation est long, plus le risque d'infection est grand.

Un nombril dont la cicatrisation est longue ou un nombril infecté :

  • est habituellement humide et rose ou rouge;
  • peut avoir une odeur nauséabonde;
  • peut être douloureux (ou non).

Si vous n'êtes pas certain que le nombril d'un animal cicatrise normalement, vous devriez demander l'opinion d'un médecin vétérinaire en pratique privé. (Unhealed or infected navel)

Non ambulatoire (à terre) (animal inapte)

Les animaux « à terre » sont ceux qui sont incapables ou qui refusent de se lever, de se tenir debout ou de marcher sans aide. Un animal qui ne peut se lever, rester debout ou marcher sans aide ne peut être embarqué. Cette catégorie comprend les animaux qui présentent une rupture des tendons prépubiens (animaux « éjarrés ») et les animaux qui ont besoin d'entraves pour les aider à guérir une blessure ou à prévenir la survenue d'autres blessures.

Si l'animal devient non ambulatoire en cours de route, le transporteur doit prendre des mesures dès que possible pour empêcher toute souffrance inutile. (Non-ambulatory (downer))

O

Oiseau mouillé (animal fragilisé)

Un oiseau dont l'humidité a atteint la peau, sauf s'il peut être séché avant le transport. Par exemple, les poulets à griller qui sont mouillés voient leur température corporelle diminuée de 14° C en 3 heures s'ils sont exposés à une température de - 4° C et à un mouvement d'air de 0,7 mètre par seconde (voir « hypothermie »).

Dans des conditions fraîches et froides, les procédures appropriées doivent être exécutées à la ferme, si les oiseaux sont mouillés, afin de prévenir l'hypothermie pendant le transport (par exemple, ajouter de la litière aux endroits mouillés dans la grange, restreindre l'accès aux endroits mouillés au moyen d'une clôture, ajuster la ventilation, etc.). (Wet Bird)

P

Personnes qui participent au transport des animaux

Conformément à l'article 138 du RSA, une « personne qui participe au transport des animaux » désigne une personne qui participe à l'embarquement, au confinement, au transport ou au débarquement de l'animal à bord ou à partir d'un véhicule ou d'une caisse. Ces personnes doivent avoir les connaissances et les compétences nécessaires pour exercer ces activités conformément au Règlement. Cela comprend, sans toutefois s'y limiter, les personnes suivantes :

  • les propriétaires d'animaux;
  • les producteurs;
  • les acheteurs;
  • les exportateurs;
  • les importateurs;
  • les transporteurs;
  • les préposés aux animaux dans les centres de rassemblement et les installations d'abattage;
  • les attrapeurs (oiseaux dans des caisses);
  • les personnes qui travaillent dans des centres de rassemblement (marchés aux enchères, parcs de groupage, installations d'attente indépendantes associées à des établissements d'abattage);
  • les personnes qui travaillent aux stations ou aux lieux d'alimentation, d'abreuvement et de mise au repos.

Toutes les personnes qui participent au transport d'un animal, mais qui ne manipulent pas directement l'animal dans le véhicule, tel que les répartiteurs, les transformateurs et le personnel chargé de répondre aux urgences, doivent également connaître les besoins de l'animal lorsqu'elles planifient le transport des animaux ou interviennent pour remédier à des problèmes liés au transport des animaux. (Persons involved in the transport of animals)

Pis gangréneux (animal inapte)

Animaux (souvent les vaches laitières) présentant une ou plusieurs glandes mammaires infectées (pis). Le tissu affecté est dévitalisé (tissu mort fragilisé présentant un risque de rupture des vaisseaux sanguins). Un tel état peut entraîner une maladie systémique ou à une douleur généralisée. Les animaux présentant cet état sont définis comme étant inaptes au transport. (Gangrenous udder)

Plaie ouverte grave (animal inapte)

Une plaie ou une lacération est jugée grave si l'animal présente des signes de douleur. Ces lésions comprennent des dommages aux tissus et de l'inflammation; les animaux touchés risquent de développer une infection et/ou de perdre du sang.

En cas de doute concernant la gravité d'une plaie, l'âge de la lésion ou l'évaluation de l'aptitude d'un animal blessé pour le transport, il est préférable d'obtenir l'opinion d'un médecin vétérinaire.

Dans le doute, n'embarquez pas l'animal. (Severe open wound)

Plans d'intervention

Une procédure utilisée en cas d'imprévu en cours de transport (par exemple, en cas d'accident, d'intempérie ou de délais liés à la circulation). Le plan comprendra également des instructions concernant les mesures à prendre si l'animal devenait fragilisé ou inapte en cours de route.

Les plans d'intervention doivent être réalistes, pratiques et permettre d'éviter toute souffrance aux animaux.

Les personnes qui transportent des animaux à des fins lucratives doivent partager les plans d'intervention avec leurs employés, mandataires et agents (article 138.2). (Contingency plans)

Porcins stressés (aussi appelé porc en détresse ou porc stressé) (animal inapte)

Le processus de transport est stressant pour les porcs. Les porcs extrêmement stressés constituent une grave préoccupation en matière de bien‑être. Les porcins stressés sont inaptes au transport.

Un porc qui présente 2 des signes suivants ou plus est considéré inapte :

  • des tremblements;
  • toute forme de difficulté respiratoire (par exemple, respiration avec la gueule ouverte, essoufflement ou halètement);
  • une décoloration de la peau par endroits (par exemple, plaques sur la peau, blanchiment irrégulier de la peau et érythème);
  • une raideur;
  • une incapacité à bouger (sans autres anomalies visibles);
  • une température corporelle élevée.

Les porcins stressés sont en douleur et risquent de mourir d'un arrêt cardiaque.

Le résultat exigé consiste à ne pas imposer un stress additionnel à l'animal déjà stressé en causant un autre mouvement involontaire ou par des manipulations qui pourraient entraîner la mort.

Les porcins qui sont moins gravement affectés (dans les cas où un rétablissement est jugé possible) peuvent se voir accorder la possibilité de se reposer pour se rétablir, tout en étant protégés des éléments stressants continus, y compris les interactions physiques avec les autres porcins.

Les facteurs pouvant contribuer au stress du porcin comprennent les suivants :

  • un poids élevé à la vente;
  • un manque de tolérance à l'exercice (c'est-à-dire, les distances parcourues pendant l'embarquement);
  • une manipulation rude;
  • des périodes prolongées sans aliments;
  • des additifs dans les aliments pour animaux;
  • des rampes de chargement abruptes;
  • une densité de chargement élevée;
  • une température chaude et humide.

Les fonctions cardiaques de ces animaux sont fragilisées au point où les tissus ne reçoivent pas un apport suffisant en oxygène et en énergie. Les signes d'un porc stressé varient.

Si cette condition état est identifiée chez un animal pendant le transport ou le confinement qui y est associé, les parties réglementées doivent prendre les mesures indiquées au paragraphe 139(4).

Remarque

Les porcins stressés comprennent, sans toutefois s'y limiter, ceux qui sont atteints du syndrome du porc stressé (SPS). Tous les porcins atteints du SPS peuvent être des porcins stressés, mais ce ne sont pas tous les porcins stressés qui sont atteints du SPS. (Stressed hogs (also called distressed pigs or stressed pigs)).

Position naturelle (au repos)

En ce qui concerne le transport, la « position naturelle » d'un animal est celle qu'il adopte lorsqu'il est alerte mais tranquille. Pour la plupart des espèces, elle représente la position debout, avec les quatre pattes au sol ou la position qu'ils préfèrent utiliser pour voyager (par exemple, la volaille s'assoit). Elle ne fait pas référence aux comportements sporadiques liés à la nervosité ou à l'agitation qui peuvent survenir pendant la période d'acclimatation à un nouvel environnement ou qui découlent d'une réaction à un stimulus soudain, par exemple, suite au contact avec une lumière vive. (Natural position (at rest))

Pourcentage d'animaux morts à l'arrivée

Il n'existe aucun pourcentage acceptable d'animaux morts à l'arrivée. Par exemple, il peut y avoir un faible nombre d'oiseaux d'un même chargement qui meurent en raison d'une exposition aux éléments suite au bris du coin d'une bâche recouvrant le chargement. Ces morts ne sont pas considérées comme étant « acceptables » en s'appuyant sur l'argument que très peu d'animaux ont été affectés. De l'équipement endommagé constitue un risque prévisible et sur lequel il est possible d'agir. SI la partie réglementée n'a pas pris les moyens nécessaires pour prévenir la souffrance des animaux, le résultat sera évalué en conséquence.

Un nombre élevé d'animaux morts à l'arrivée est l'un des signes pouvant indiquer l'existence d'un problème, mais il ne s'agit pas du seul signe qu'il existe des problèmes liés au transport sans cruauté des animaux. Des situations dans lesquelles un très faible nombre d'animaux sont morts à l'arrivée peuvent également être inacceptables.

À une époque, des nombres (%) avaient été publiés à titre de guide permettant de déterminer à quel moment des mesures d'application de la loi devaient être prises dans le cas d'un nombre élevé d'animaux trouvés morts à l'arrivée.

Cela a donné lieu à une confusion non intentionnelle et à 2 fausses interprétations :

  • que chaque chargement dont le pourcentage d'animaux morts à l'arrivée est supérieur à un certain nombre est, par définition, non conforme (ce qui n'est pas le cas);
  • qu'il existe un niveau « acceptable » de décès pendant le transport pour certaines espèces (ce qui n'est pas le cas).

(Percentage of dead on arrival (DOA))

Processus de transport

Aux fins de ce règlement, le processus de transport comprend tous les aspects des activités liées au transport subis par les animaux. Le processus commence dès que l'animal est privé d'aliments et d'eau et peut inclure la période pendant laquelle il n'est plus possible pour l'animal de se reposer avant le rassemblement en vue du transport. Il inclus le rassemblement des animaux aux fins de l'embarquement, le confinement pendant la période précédant le transport, l'embarquement, le transport ainsi que la période de temps s'écoulant avant que l'animal ne puisse de nouveau s'alimenter, s'abreuver et se reposer une fois qu'il a été débarqué.

Le processus de transport commence quand le premier animal est manipulé ou que des mesures sont prises pour le préparer au transport.

Le processus de transport se termine lorsque l'animal a été débarqué, tel que défini au paragraphe 136(2) et que celui-ci a été alimenté, abreuvé et mis au repos. (Transport continuum)

Prolapsus (utérin, rectal ou vaginal) – grave (animal inapte)

Lorsque les tissus de l'utérus, du rectum ou du vagin se trouvent à l'extérieur du corps de l'animal.

Les prolapsus entraînent des dommages et une inflammation des tissus affectés, principalement attribuables à un apport sanguin insuffisant. Cela peut accroître la probabilité d'infection et de douleur.

Bien qu'un prolapsus vaginal ou rectal mineur soit suffisant pour considérer un animal comme étant fragilisé, tout prolapsus utérin (par exemple, la matrice est visible) où l'utérus peut être vu inversé et pendant à l'extérieur du corps de l'animal, doit être considéré comme rendant un anomal inapte au transport.

De la même façon, un prolapsus du rectum ou des tissus vaginaux rend un animal inapte au transport si le tissu faisant protrusion est très enflé, inflammé ou traumatisé, ou lorsque le rectum et le vagin sont à la fois extériorisés et significativement gonflés, ou lorsque l'incapacité d'uriner risque d'entraîner une rupture prochaine de la vessie.

Le transport d'animaux dans cet état est susceptible de causer des dommages additionnels aux tissus, de la douleur et des blessures additionnelles, et il est donc interdit. L'embarquement d'un animal qui souffre d'un prolapsus grave est interdit, sauf sous la supervision d'un médecin vétérinaire et seulement dans le but de recevoir des soins vétérinaires. (Prolapse (uterus, rectal or vaginal) – severe)

Prolapsus (utérin, rectal ou vaginal) – mineur (animal soit fragilisé, soit inapte)

Ces tissus peuvent faire légèrement protrusion et apparaître plus ou moins normaux à première vue, quoiqu'il en soit, tout prolapsus mineur de l'une ou l'autre des parties d'un animal rend ce dernier fragilisé pour le transport. L'aggravation du prolapsus et une détérioration des tissus due à leur déshydratation, à leur irritation et à l'inflammation risque de survenir en raison en des efforts (poussées) que fait l'animal à cause de l'inconfort et de tentatives normales d'élimination. Dans les cas plus graves où le tissu faisant protrusion est très enflé, enflammé ou traumatisé, ou lorsque le rectum et le vagin font tous deux protrusion et sont significativement enflés, ou lorsque l'incapacité d'uriner risque d'entraîner une rupture de la vessie à brève échéance, la présence de souffrance peut empêcher tout transport et par le fait même, rendre l'animal inapte au transport. Des prolapsus majeurs conduisant à des souffrances animales rendront l'animal inapte au transport en vertu du paragraphe 136 (1) inapte (f) ou (w).

Les animaux touchés par un prolapsus mineur ou ayant été traité (lorsque le prolapsus a été « réduit » ou soigné) peuvent être considérés comme étant fragilisés.

Mise en garde : les prolapsus mineurs peuvent rapidement s'aggraver. Il est donc important d'assurer une surveillance fréquente et de prendre des mesures préventives pour le transport.

Les animaux ayant un prolapsus vaginal réduit peuvent être mis sur le marché pour fins d'abattage. Ces animaux devraient être considérés comme étant fragilisés et doivent être manipulés en conséquence. (Prolapse (uterus, rectal or vaginal) – minor)

R

Remorque multi-niveaux

Une remorque multi-niveaux est une remorque qui comporte plus d'un niveau ou palier utilisée pour transporter des animaux par voie terrestre. Les animaux transportés dans ces remorques se trouvent sur des paliers qui sont l'un au-dessus de l'autre. Une remorque à double palier comporte 2 niveaux, un plus haut et un plus bas, tandis qu'une remorque à triple palier comporte 3 niveaux. (Multi-level trailer)

Respiration laborieuse (animal inapte)

La respiration laborieuse se produit lorsqu'il y a une diminution de l'apport en oxygène dans les tissus et qu'un effort accru doit être fourni par l'animal pour respirer. Les causes de respiration laborieuse peuvent inclure les infections (bactérienne, virale, fongique), les maladies respiratoires et autres maladies systémiques.

Les conditions entraînant un effort excessif pour arriver à respirer peuvent causer de l'inconfort chez les animaux, faire en sorte que ceux-ci se sentent fatigués, intolérants à l'exercice et créer un état de panique en réponse à un manque d'oxygène.

Pendant le transport (et d'autres périodes de stress), les animaux ont un plus grand besoin en oxygène et doivent donc avoir un système respiratoire sain et efficace pour satisfaire leur besoin. Les animaux qui ont de la difficulté à respirer dans le cadre de leurs activités normales sont inaptes au transport. Ils ne doivent pas être embarqués, sauf sous supervision d'un vétérinaire et seulement dans le but d'obtenir des soins vétérinaires.

Remarque

Il ne faut pas confondre une respiration laborieuse et le halètement. Les animaux halètent habituellement pour évacuer la chaleur corporelle (par l'évaporation de l'eau à partir des voies respiratoires) et, dans certains cas, cela indique que l'animal est anxieux.

Halètement

  • Des inspirations et des expirations plus rapides que d'habitude, sans effort supplémentaire important
  • Des inspirations plus bruyantes que d'habitude

Respiration laborieuse

  • L'animal a de la difficulté à aspirer l'air dans ses poumons et à en expulser l'air (c'est-à-dire qu'il doit fournir un effort accru pour inspirer et expirer).
  • Elle est souvent accompagnée de sons perceptibles qui la rendent humide (grasse), éraillée ou sifflante.

(Labored breathing)

S

Signes d'épuisement (animal inapte)

Les signes qui indiquent qu'un animal est épuisé ou très fatigué comprennent la faiblesse, la perte d'équilibre, une réactivité réduite et un désintérêt de l'animal pour son environnement.

Les animaux qui ont été sous-alimentés ou qui ont été mis à jeun pendant une certaine période avant leur transport seront plus fragiles. Ils pourraient également mettre plus de temps avant de manifester des signes d'épuisement, ce qui constitue en fait un type de mécanisme de défense (par exemple les espèces proies pourraient cacher les signes d'épuisement pour se protéger). Il est parfois nécessaire de surveiller un animal à distance pendant les périodes relativement tranquilles afin de déterminer s'il succombe à la fatigue. (Signs of exhaustion)

Signes d'hyperthermie ou d'hypothermie (animal inapte)

Les signes seront différents d'une espèce à l'autre. Si la température corporelle d'un animal chute, il peut devenir hypothermique.

Le stress causé par le froid (et l'hypothermie) entraînera une utilisation accrue des sources d'énergie, une diminution des réserves de glycogène, des dommages musculaires, de l'épuisement, une léthargie et la mort.

Si la température basale d'un animal augmente, l'animal peut devenir hyperthermique. Le stress causé par la chaleur (hyperthermie) peut entraîner la déshydratation, une utilisation accrue des sources d'énergie, une diminution des réserves de glycogène, un déséquilibre acidobasique, des dommages musculaires et la mort.

Les animaux tolèrent généralement mieux l'hypothermie que l'hyperthermie. Une augmentation de la température basale de 5° C (hyperthermie) est presque toujours fatale. Une diminution de la température basale de 7 ou 8° C (hypothermie), bien que non désirable, peut être suivie d'un rétablissement complet.

Si un animal souffre d'hypothermie ou d'hyperthermie avant l'embarquement, l'animal est jugé inapte pour l'embarquement et le transport.

Si l'hypothermie ou l'hyperthermie se produit en cours de transport, l'animal est jugé inapte à poursuivre le voyage et doit être manipulé conformément aux paragraphes 139(4) ou 139(5), le cas échéant.

Les signes de stress causé par le froid comprennent les suivants :

  • le grelottement;
  • le hérissement des poils (ajustement de l'angle des poils ou des plumes avec les muscles de la peau, « chair de poule »);
  • l'entassement les uns sur les autres;
  • les changements de posture (pour réduire la perte de chaleur);
  • la lassitude, la léthargie et l'étourdissement, l'effondrement.

Les signes de stress causé par la chaleur comprennent les suivants :

  • le halètement ou la sudation;
  • les changements de position (pour accroître la perte de chaleur);
  • l'agitation et la « peur »;
  • la salivation;
  • perte de conscience.

(Signs of hyperthermia or hypothermia)

Signes d'un trouble généralisé du système nerveux (animal inapte)

Les animaux présentant des signes d'un trouble du cerveau ou de la moelle épinière qui affecte plus d'une partie du corps. Les signes peuvent inclure :

  • une mauvaise coordination;
  • un manque d'équilibre;
  • une inclinaison de la tête;
  • des comportements étranges ou;
  • des convulsions.

Les animaux présentant une telle condition sont jugés inaptes pour le transport et ne peuvent être transportés, sauf si un médecin vétérinaire ne le recommande et seulement pour recevoir des soins vétérinaires.

Le processus de transport exige que les animaux utilise adéquatement l'équipement servant à l'embarquement et qu'ils restent debout pendant de longues périodes de temps. Les animaux présentant des symptômes de problème neurologique peuvent présenter des lacunes en terme d'équilibre, de coordination et d'endurance. Par conséquent, un animal souffrant d'un trouble du système nerveux généralisé est susceptible de souffrir de stress/ou de douleur supplémentaire s'il est transporté.

(Signs of a generalized nervous system disorder)

Signes de fièvre (animal inapte)

Une fièvre survient lorsque la température corporelle de l'animal dépasse sa température corporelle normale. Elle est généralement causée par une infection ou de l'inflammation. De petites variations peuvent être attribuables à un niveau accru d'anxiété en raison de la manipulation et de l'embarquement, mais une élévation importante et constante de la température corporelle est préoccupante.

La fièvre chez un animal peut se manifester comme suit :

  • une température rectale excédant la normes maximale généralement reconnue pour l'espèce;
  • un animal chaud au toucher, particulièrement dans les zones sans poils;
  • la peau arbore une teinte rougeâtre;
  • un halètement;
  • des signes d'un malaise généralisé;
  • un animal qui bave, qui est léthargique ou faible.

En cas de doute concernant l'aptitude d'un animal pour le transport, il est recommandé de ne pas procéder à l'embarquement de l'animal et de consulter un médecin vétérinaire. (Signs of fever)

Souffrance, blessure ou mort inutile ou évitable (pendant le transport)

Un certain niveau de stress est normal et inévitable pendant le processus de transport. Une souffrance inutile est une souffrance qui dépasse le niveau de stress normal qui survient malgré une manipulation appropriée pendant le transport normal d'un animal en santé.

Chaque situation est différente. Les réponses aux questions suivantes vous aideront à décider si la « souffrance » est attribuable au transport :

  • Est-elle causée par des aspects propres au processus de transport.
  • Est-elle exacerbée (empirée) par le processus de transport.
  • Aurait‑elle pu être évitée si certaines mesures avaient été prises avant le transport.
  • La souffrance permettra-t-elle d'obtenir un bénéfice net quant au bien-être de l'animal (par exemple, transporter un chien dont la patte est fracturée chez un vétérinaire afin qu'il reçoive un traitement).

Une souffrance nécessaire ou inévitable est une souffrance subie après que toutes les mesures et décisions raisonnables pour atténuer les souffrances et minimiser les souffrances additionnelles aient été prises. (Unnecessary or avoidable suffering, injury or death)

T

Talonnettes (animal fragilisé ou inapte)

Les talonnettes sont parfois utilisées comme thérapie pour des états qui exigent un parage correctif de l'onglon chez les animaux laitiers. Les animaux qui portent des talonnettes présentent un certain degré de boiterie; par conséquent, le transport leur causera probablement des souffrances inutiles. Les inspecteurs devraient évaluer ces cas attentivement avant de décider si les animaux devraient être embarqués et transportés ou non. (Hoof blocks)

Transporteur commercial*

Défini dans la partie XII du RSA, art. 136 (1) comme étant : Le(s) propriétaire (s) d'un véhicule à moteur qui exploite(nt), à des fins lucratives, une entreprise de transport d'animaux par voie terrestre, aérienne ou maritime.

Ce terme fait référence à toute partie réglementée qui exploite une entreprise de transport ou qui fait affaire dans le transport d'animaux en échange d'une rémunération

Seulement les transporteurs commerciaux qui ont des employés et des mandataires sont tenus de leur fournir une formation sur le transport sans cruauté (art. 138.1).

Les transporteurs commerciaux et toute autre personne qui transporte des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives sont tenus de :

  • avoir un plan d'intervention en cas d'urgence;
  • tenir des registres concernant le mouvement des animaux (art. 154) et produire un transfert de garde (art. 153) s'ils laissent les animaux à un établissement d'abattage ou un centre de rassemblement;
  • avoir les connaissances et les compétences (art.138) pour transporter leurs animaux.

Exemples de transporteurs commerciaux :

  • les transporteurs qui possèdent des véhicules et qui sont engagés pour transporter des animaux;
  • les propriétaires-exploitants qui engagent un agent (employé) pour transporter des animaux;
  • les grandes entreprises verticalement intégrées avec une division consacrée au transport :
    • par exemple : les établissements d'abattage qui possèdent des véhicules qu'ils utilisent pour transporter les animaux à abattre.

Exemples de personnes n'étant pas considérées comme des transporteurs commerciaux mais transportant des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives :

  • un producteur transportant ses propres animaux vers un parc de groupage ou un parc d'engraissement;
  • un parc d'engraissement qui transporte ses animaux à l'abattoir une fois par semaine.

Exemples de personnes n'étant pas considérées comme des transporteurs commerciaux ni comme transportant des animaux dans le cadre d'une entreprise ou à des fins lucratives :

  • Le propriétaire d'un cheval qui transporte son animal afin qu'il participe à une course de barils;
  • Un voisin ou un ami qui transporte occasionnellement vos animaux sans frais;
  • Le propriétaire d'un animal de compagnie qui amène son animal en voyage;
  • Un producteur déplaçant ses animaux d'un site vers un autre sur sa propriété pour des raisons de soins habituels ou de régie.

(Commercial carrier)

Tuer sans cruauté*

Tel qu'il est défini au paragraphe 136(1), dans la partie XII du RSA, il signifie tuer le plus rapidement possible en causant le moins de douleurs, de souffrances, de peur et d'anxiété possible et inclut l'abattage en conformité avec les lois applicables.

Orientation : Les animaux qui présentes des signes de souffrance avant ou pendant leur transport doivent recevoir des soins ou être tués sans cruauté. Pour ce faire, les règles suivantes doivent être respectées :

  • être effectué par une personne formée et compétente;
  • utiliser les méthodes appropriées pour l'espèce en question;
  • utiliser un équipement qui est accessible et en bon état de marche;
  • se faire rapidement et efficacement;
  • se faire avec le moins de douleur, de souffrance, de peur et d'anxiété possible chez l'animal.

La mort doit être confirmée par vérification.

Consulter les Codes de pratiques du CNSAE propres aux espèces. (Humanely kill)

V

Véhicule

Un moyen de transport utilisé pour transporter des animaux, notamment un camion, une remorque, un wagon, un bateau ou un avion. (Vehicle)

Véhicule ou caisse entièrement équipés

Les véhicules ou les caisses qui sont équipés conformément à toutes les exigences supplémentaires énumérées à l'article 152.4 du RSA (par exemple, des contrôles environnementaux et des systèmes de surveillance).

Les parties réglementées qui utilisent des véhicules entièrement équipés ont une flexibilité en ce qui concerne les intervalles maximaux permis sans AER, mais ils doivent quand même rencontrer les exigences axées sur les résultats pour l'AER, tel que décrit à l'article 152.1. Consulter la section 19 du présent document d'orientation pour obtenir de plus amples renseignements. (Fully equipped conveyance or container)

Annexe 2. Exemple de modèle de plan d'intervention

Un plan d'intervention peut être verbal ou écrit. Toutefois, lorsqu'une non-conformité est relevée en raison d'un événement imprévu tel qu'un accident ou la fermeture d'une route, un plan d'intervention clair peut être demandé afin de vérifier la conformité avec le RSA. Le défaut d'établir un plan d'intervention constitue une infraction à l'article 138.2 du RSA. Le plan peut prendre plusieurs formats, mais un plan écrit permettra un accès et un délai d'intervention rapide.

Vous trouverez ci-dessous une liste de facteurs à prendre en considération au moment d'élaborer un plan d'intervention et un exemple de personnes à contacter en cas d'urgence et de liens qui pourraient être intégrés à un plan d'intervention (Formulaire 1). Un exemple d'événement survenu pendant le transport dans le cadre duquel un plan d'intervention serait utilisé est également fourni (Formulaire 2). Ces modèles peuvent être utiles, que ce soit en totalité ou en partie, selon le type de transporteur. La partie réglementée n'a pas l'obligation de les utiliser. Les besoins propres à chaque transporteur et chargement devront être pris en considération dans la conception et le contenu de chaque plan d'intervention unique.

Le Code de pratiques du CNSAE pour les soins et la manipulation des bovins laitiers contient également un modèle qui peut être pris en considération (consulter le Code de pratique des bovins laitiers – Annexe I).

Formulaire 1. exemple de modèle pour l'élaboration d'un plan d'intervention relatif au transport des animaux

Un plan d'intervention peut prendre plusieurs formes. Il est essentiel que les entreprises de transport des animaux soient conscientes que le bien-être des animaux constitue la priorité absolue et qu'elles doivent déplacer leur cargaison tout en surmontant les obstacles et les difficultés. Le fait d'être préparé et d'avoir des plans d'intervention et des stratégies de communication clairs aidera à protéger les animaux dont vous avez la garde et aidera également votre organisation à faire preuve de souplesse lorsque vous devrez surmonter des difficultés imprévues. Une stratégie efficace vous aidera à prendre soin de votre équipe, des animaux dont vous avez la garde et de vos clients, tout en assurant une interruption minimale de vos activités.

Photo – Formulaire 1. exemple de modèle pour l'élaboration d'un plan d'intervention relatif au transport des animaux. Description ci-dessous.
Version textuelle

Légende – étapes à suivre pour exécuter votre plan d'urgence :
Octogone rouge = arrêter dès qu'un problème lié au transport sans cruauté est détecté
Rectangles vert avec contour rouge = prendre des mesures pour résoudre le problème lié au transport sans cruauté
Rectangles verts = évaluer la situation et mettre en œuvre votre plan d'urgence (faire activement quelque chose pour surveiller / résoudre le problème
Diamant bleu = garder informée toute personne impliquée (tous ceux qui doivent être dans la boucle de communication)

Nom de l'entreprise et renseignements sur la personne-ressource

Nom de l'entreprise space

Adresse de l'entreprise : space

Le conducteur a été informé du plan d'intervention OUI case NON case

Le conducteur a reçu une formation sur le transport sans cruauté case

Type space

Date d'expiration space

ÉNONCÉ DE L'OBJECTIF (il s'agit d'un exemple que vous pouvez personnaliser afin qu'il tienne compte des objectifs de planification d'intervention de votre entreprise) : Prendre des mesures pour protéger les animaux des souffrances, des blessures et de la mort en cas d'urgence ou de changement de plans. La protection des humains et le bien-être des animaux constituent notre priorité absolue.

Plan de communication

Avec qui doit on communiquer en cas de situation d'urgence?

Qui activera les procédures d'intervention requises?

Processus de préparation attendue – ce que les transporteurs devraient faire avant d'embarquer les animaux

Choisissez uniquement les animaux aptes au transport et consignez toute situation inhabituelle et les mesures que vous avez prises pour protéger le bien-être des animaux.

  • Vérifiez le véhicule et l'équipement (éléments devant normalement être inspectés avant un voyage : les pneus, le système hydraulique, le système de freinage pneumatique, le système d'échappement, les systèmes d'aération et de ventilation, les bâches, les barrières et les verrouillages, la propreté du véhicule, le bon état du plancher, l'absence de parties saillantes tranchantes ou de dangers pour les animaux, le niveau d'essence, la génératrice auxiliaire, le bon fonctionnement des systèmes d'alimentation et d'abreuvement, l'équipement en cas d'urgence à bord). Veuillez prendre note de toute défectuosité.
  • Évaluer les animaux avant l'embarquement. Sont-ils aptes au transport?
  • Vérifiez les dernières heures (et les prochaines prévues) d'alimentation, d'abreuvement et de mise au repos (AER).
  • Tenue de registres : consignez toutes les mesures que vous avez prises ou toute préoccupation soulevée relativement au bien-être des animaux.

Processus standard de surveillance des animaux durant le voyage (celui-ci variera selon l'espèce, la classe de l'animal, la durée du voyage et le type de transport, les conditions météorologiques et d'autres facteurs de risque – ajustez le processus au besoin afin qu'il soit adapté à votre organisation).

  • Vérification des animaux au moins toutes les spaceheures, ou tous les space km
  • Vérification pour savoir si des animaux sont couchés (non ambulatoires)
  • Observation des animaux, consignation de tout signe anormal ou inhabituel ou de toute préoccupation
  • Réévaluation ou évaluation de l'aptitude au transport
  • Autre

Dangers, événements, difficultés ou écarts possibles

Les transporteurs devraient connaître les mesures qu'ils sont censés prendre s'ils rencontrent ces situations, interruptions ou difficultés possibles. La liste de chaque entreprise sera différente; il s'agit d'une suggestion. Ajuster la liste au besoin afin qu'elle convienne à votre organisation.

  • Les animaux embarqués sont instables (incompatibles, se battent, tombent)
  • Un animal devient malade, fragilisé ou inapte pendant le voyage
  • Un animal doit être euthanasié
  • Un accident de la route
  • Une panne de véhicule
  • Une défectuosité de l'équipement
  • Des températures extrêmes (chaudes ou froides)
  • Des intempéries
  • Un retard dans le voyage
  • Un empêchement qui force le conducteur à utiliser une autre route (fermeture de la route, catastrophe naturelle, accident)
  • Le conducteur ne peut pas se rendre à la destination prévue (catastrophe naturelle, fermeture de l'installation, retard en matière de traitement, AER nécessaire)
  • Le conducteur est malade
  • Les conditions routières sont dangereuses (freinage soudain, virages serrés, passage avec beaucoup de bosses)
  • Les documents dont vous avez besoin ne sont pas disponibles ou vous êtes préoccupé par un chargement
  • Si vous n'êtes pas certain de l'aptitude au transport d'un animal
  • Autres situations qui s'appliquent à votre entreprise

Mesures possibles que le transporteur pourrait prendre pour assurer la protection des humains et des animaux – Ces exemples constituent des mesures possibles à envisager en réponse aux difficultés qui pourraient survenir. Les décisions et mesures appropriées prises dans toute situation varieront selon la nature de l'interruption et les circonstances. Choisissez uniquement ceux qui s'appliquent.

  • Faire part de la situation en amont et en aval (tenir informé les autres personnes faisant partie de la chaîne d'approvisionnement)
  • Évaluer les échéanciers et apporter les ajustements nécessaires au calendrier de transport
  • Isoler et séparer les animaux
  • Encourager les animaux à se lever
  • Faire euthanasier un animal
  • Retirer les animaux affectés
  • Fournir de la litière supplémentaire
  • Fournir de l'eau et des aliments humides
  • Mouiller la litière
  • Fournir de l'ombre
  • Accroître la ventilation passive si vous devez vous arrêter ou placer le véhicule contre le vent
  • Ajuster la ventilation (reconfigurer les trous d'aération et les ventilateurs)
  • Ajuster les bâches
  • Réparer les bâches
  • Des réparations temporaires doivent être apportées au véhicule pour empêcher des blessures
  • Un transfert à une aire d'attente temporaire est nécessaire pour permettre la redistribution ou réduire la densité de chargement
  • Un transfert vers un autre véhicule ou à un conducteur remplaçant est nécessaire
  • Autre

Exemple de plan d'intervention : personnes-ressources en cas d'urgence, fournisseurs de services et liens (le conducteur peut le conserver)

Nom de la personne à contacter en cas d'urgence du producteur ou de l'expéditeur

Nom de la personne-ressource du destinataire ou du consignataire (et de la personne à contacter en cas d'urgence)

Employés de l'entreprise à contacter en cas d'urgence :

  • Répartiteur
  • Superviseur
  • Vétérinaire du troupeau ou de l'élevage
  • Entreprise de réparation ou mécanicien préféré sur la route
  • Entreprise de remorquage préférée
  • Conducteur remplaçant
  • Le lieu le plus près où les animaux pourraient être débarqués ou réacheminés si nécessaire

Numéros des personnes-ressources en situation de crise à envisager aux fins d'intégration dans votre plan d'intervention

  • La GRC
  • La police locale
  • Le bureau de district de l'ACIA
  • L'ACIA à l'établissement d'abattage prévu
  • La ou les personnes-ressources de l'organisme de réglementation provinciale
  • Le vétérinaire avec lequel communiquer durant le voyage
  • Les intervenants en cas d'urgence
  • Les personnes-ressources en cas d'urgence liée au bétail
  • Les experts en matière d'euthanasie des animaux
  • Les experts en matière de manipulation des animaux
  • La compagnie de récupération d'animaux morts
  • D'autres numéros propres à votre entreprise ou à la situation

Liens associés à l'industrie et vers des sites Web à envisager aux fins d'intégration dans votre plan d'intervention

  • Les numéros sans frais et les sites Web pour des renseignements au sujet des autoroutes
  • Le site Web de Routes International
  • Le site Web Transport sans cruauté et bien-être des animaux de l'ACIA
  • Le site Web sur la réglementation provinciale relative au bien-être des animaux
  • Le site Web des conditions météorologiques actuelles
  • Le site Web de MétéoMédia
  • Des liens verts MapQuest, Google maps et Yahoo Maps
  • Le lien vers les codes de pratiques et de transport du CNSAE propres aux espèces
  • Un site Web étayant les renseignements sur les urgences liées à la circulation lors du transport du bétail
  • Autre

Formulaire 2. exemple de formulaire de documentation d'un événement dans le cadre du plan d'intervention : une copie vierge peut être fournie au transporteur afin qu'il puisse consigner les mesures prises lors de l'activation du plan d'intervention

ÉNONCÉ DE L'OBJECTIF (il s'agit d'un exemple que vous pouvez personnaliser afin qu'il tienne compte des objectifs de planification d'intervention de votre entreprise) : Prendre des mesures pour protéger les animaux des souffrances, des blessures et de la mort en cas d'urgence ou de changement de plans. La sécurité humaine et le bien-être des animaux constituent notre priorité absolue.

Photo – Formulaire 2. exemple de formulaire de documentation d'un événement dans le cadre du plan d'intervention : une copie vierge peut être fournie au transporteur afin qu'il puisse consigner les mesures prises lors de l'activation du plan d'intervention. Description ci-dessous.
Version textuelle

Légende – étapes à suivre pour exécuter votre plan d'urgence :
Octogone rouge = arrêter dès qu'un problème lié au transport sans cruauté est détecté
Rectangles vert avec contour rouge = prendre des mesures pour résoudre le problème lié au transport sans cruauté
Rectangles verts = évaluer la situation et mettre en œuvre votre plan d'urgence (faire activement quelque chose pour surveiller / résoudre le problème
Diamant bleu = garder informée toute personne impliquée (tous ceux qui doivent être dans la boucle de communication)

Nom de l'entreprise et renseignements sur la personne-ressource

Nom de l'entreprise, adresse et numéro de la personne-ressource

Date space

Le conducteur a été informé du plan d'intervention OUI case NON case

Personne à contacter en cas d'urgence pour le producteur (ou expéditeur des animaux)

Personne à contacter en cas d'urgence pour le destinataire ou le consignataire

Difficulté, irrégularité ou écart en matière de transport identifié par le transporteur

Mesures prises par le transporteur en matière de bien-être des animaux

Activités de communication du transporteur : consulter la liste des personnes-ressources et des personnes à contacter en cas d'urgence.

Qui a été contacté ou informé?
Contact établi par :

Heure?

  • Par radio au répartiteur
  • Messagerie texte
  • Système automatisé
  • Courriel
  • Téléphone
Qui?

Il peut être utile de documenter (brièvement) votre compréhension des décisions qui ont été prises ou des instructions que vous avez reçues.

Renseignements sur le chargement (OU joignez une copie du registre de transport d'animaux déjà en place ou le numéro de dossier)

1. Évaluation du chargement avant l'embarquement :

Tous les animaux étaient aptes au transport OUI case NON case Si la réponse est non, remplir la section ci dessous ou joindre une copie du registre de transport d'animaux (ou le numéro de dossier).

  • Animaux jugés fragilisés à l'embarquement et mesures prises

2. Procédures normales de surveillance des animaux suivies pendant le processus de transport :

Tous les animaux sont biens OUI case NON case Si la réponse est non, remplir la section ci dessous OU joindre une copie du registre de transport d'animaux (ou le numéro de dossier)

Heure space Lieu space

La documentation de l'écart ou de la difficulté en matière de transport identifié comprend notamment : Une description de l'événement, les mesures d'intervention que vous avez prises pour empêcher la souffrance supplémentaire de l'animal, l'identification des animaux affectés, les personnes que vous avez informées ou consultées, ainsi que toute autre préoccupation ou commentaire que vous pourriez avoir.

Annexe 3. Tri et surveillance des animaux avant le transport

Remarque

La présente procédure constitue un point de départ et une ligne directrice destinée aux parties réglementées qui choisissent de l'utiliser.

Évaluation et surveillance des animaux

Évaluez les animaux avant le transport afin d'identifier les animaux ou les troupeaux qui présentent des signes d'une maladie ou d'un état qui pourrait les rendre inaptes au transport ou qui devraient faire l'objet de mesures de manipulation spéciales pour assurer leur bien-être.

Documents requis à revoir

  • AER
  • Document d'information pour les animaux destinés à l'alimentation (par exemple, les documents d'information des chevaux, fiche de renseignements sur les élevages)

Détecter les animaux qui présentent des anomalies faciles à voir

  • Élaborez une approche normalisée pour votre examen afin que les animaux soient évalués de façon uniforme
  • Le tri en enclos peut être dangereux
    • prendre des mesures pour garantir la sécurité des humains et des animaux
  • Observez les animaux au repos et en mouvement
  • Vous devriez examiner les côtés, la tête et le derrière de chaque animal

Consignez vos constatations et commentaires dans le registre de transport d'animaux.

Signes et types d'anomalies à repérer

Afin d'identifier ce qui est anormal, les transporteurs doivent être en mesure de reconnaître ce qui est normal pour l'espèce ou le type d'animal avec lequel il travaille (les bouvillons par rapport aux bovins d'engraissement, les animaux de marché par rapport aux animaux de réforme).

  • Les anomalies correspondent généralement à l'une des catégories suivantes :
    • la respiration;
    • le comportement;
    • la démarche;
    • la posture;
    • l'écoulement ou la protubérance par les orifices;
    • la couleur (peau, membranes muqueuses, crêtes);
    • l'apparence.

Avec votre expérience et vos connaissances, vous serez en mesure de juger si l'état constitue un écart de l'état normal et s'il aura une incidence sur le transport.

Certaines anomalies peuvent être mineures (par exemple, une vache qui a un trayon supplémentaire, un porcin sans queue, des coupures mineures). Les animaux qui présentent ce type d'anomalie n'ont pas besoin d'être séparés pour respecter le sens du RSA. Dans le doute, discutez avec votre superviseur, un vétérinaire privé ou un mentor en matière de transport.

Une respiration anormale désigne généralement le rythme de la respiration, mais il peut également exister d'autres anomalies, comme une toux fréquente et des difficultés à respirer. Des exemples d'une respiration anormale sont notamment

  • Respiration haletante et éternuements
    • difficulté à respirer facile à détecter, puisque l'animal étend le cou ou respire avec la bouche ouverte
    • avec une respiration laborieuse, l'animal éprouve des difficultés à aspirer l'air dans ses poumons ou à en expulser l'air (c'est-à-dire, qu'il doit fournir un effort accru pour inspirer et expirer)
  • Une respiration laborieuse est souvent accompagnée de sons forts lors de la respiration, qui peut être grasse, forcée ou présentée des sifflements
    • elle se distingue du halètement. Le halètement s'entend des inhalations et des expirations plus rapides et plus fortes que d'habitude, sans effort supplémentaire important
  • Une toux fréquente

Si le mode de respiration diffère de la normale, l'animal doit être soigneusement évalué afin de déterminer si le transport aura une incidence sur son bien-être et quelles sont les mesures qui doivent être prises.

Les comportements anormaux sont très importants dans le cas de certaines maladies très graves comme la rage et l'empoisonnement par le plomb. Les exemples comprennent notamment les suivants :

  • un animal qui pousse avec sa tête contre un mur;
  • un animal qui marche en rond;
  • un animal qui charge vers différents objets;
  • un animal qui affiche de l'anxiété dans son regard;
  • un animal dont le comportement est très agressif;
  • un animal dont le regard est découragé;
  • un animal se tenant à l'écart de son troupeau ou de son élevage.

Attention : Les animaux qui se comportent de façon anormale devraient être séparés et soigneusement évalués (communiquez avec votre vétérinaire pour les évaluations), puisqu'ils pourraient être inaptes au transport. Ces animaux peuvent représenter un danger pour les autres animaux ou les humains.

Une démarche anormale s'entend d'un animal qui se déplace différemment ou qui est réticent à bouger; elle indique habituellement que l'animal souffre de douleur. L'animal peut souffrir d'une douleur aux pattes, mais peut aussi avoir mal à la poitrine ou à l'abdomen. Une démarche anormale peut également indiquer des troubles du système nerveux.

Une posture anormale est observée lorsque l'animal peut :

  • se tient debout avec le ventre rentré;
  • se couche avec la tête repliée sur le côté, le long de son corps;
  • se tient debout avec les membres antérieurs étirés vers l'avant;
  • se tient debout avec la tête et le cou en extension;
  • est incapable de se lever.

Parfois, les animaux normaux peuvent temporairement adopter des postures qui peuvent être confondues avec des postures anormales, par exemple, une vache qui s'est reposée pour une période prolongée pourrait s'étirer et se lever en gardant ses pattes avant vers l'extérieur; de plus, un bovin qui se repose tourne parfois sa tête sur le côté. Chez les animaux normaux, cette posture disparaît lorsque l'animal est stimulé.

L'une des postures anormales les plus fréquemment observées est la posture « à terre », qui s'entend d'un animal qui ne peut pas se tenir debout ou qui peut se tenir debout uniquement pendant de brèves périodes. Ces animaux doivent être manipulés sans causer de souffrances inutiles et doivent être rendus inconscients lorsqu'ils ont à être déplacés si le fait de les déplacer leur cause des souffrances inutiles (voir la section sur la manipulation d'un animal inapte du présent document).

Les écoulements anormaux ou protrusion par les orifices comprennent notamment :

  • un écoulement nasal;
  • une diarrhée décolorée ou sanglante;
  • une salivation très abondante;
  • le placenta qui pend par la vulve;
  • une patte de veau qui dépasse de la vulve;
  • l'intestin qui dépasse du rectum;
  • l'utérus qui dépasse de la vulve;
  • une excroissance à un œil.

Apparence anormale (conformation)

Lorsque vous travaillez avec les animaux, il est possible que vous en soyez souvent témoins. Dès qu'un changement se produit par rapport à la conformation normale d'un animal, ce dernier doit être soigneusement évalué afin de déterminer si son état peut avoir une incidence sur son bien-être durant le transport. Les exemples comprennent notamment les suivants :

  • enflure de la peau (abcès);
  • enflure ou fluide autour de la tête et des yeux;
  • articulations ou os enflés;
  • nombril enflé;
  • pis très enflé;
  • ventre ballonné;
  • pattes enflées;
  • mâchoire élargie (« grosse mâchoire »);
  • abdomen en forme de poire (pendant);
  • enflure des nœuds lymphatiques (glandes) sous la peau;
  • dermatite ou autres lésions cutanées;
  • signes d'une récente chirurgie (enflure, zones rasées, points de suture);
  • entraves ou talonnettes.

Il peut être utile de comparer les deux côtés d'un animal si un seul des côtés semble différent. Évaluez soigneusement les animaux affectés par l'une de ces anomalies afin de déterminer si leur état pourrait avoir une incidence sur leur bien-être durant le transport.

Les colorations anormales sont en général moins importantes que les autres anomalies; cependant, elles peuvent permettre de cerner d'autres problèmes. Les exemples comprennent notamment les suivants :

  • zones noires sur la peau des porcs (tissus morts);
  • zones rouges sur la peau claire (inflammation);
  • zones bleu foncé (gangrène du pis);
  • margeolles bleues chez un oiseau (manque d'oxygène, influenza);
  • coloration jaune du blanc de l'œil ou de la peau (jaunisse).

Ce que vous devriez consigner dans vos registres

Le présent registre indique que vous avez fait preuve de diligence raisonnable et constitue un document attestant de votre respect des exigences réglementaires relatives à l'évaluation et à la surveillance des animaux avant le transport. Il indique ce qui suit :

  • les résultats de votre évaluation et toute mesure que vous avez prises par la suite;
  • la date et l'heure à laquelle fut menée l'évaluation;
  • si tous les animaux sont normaux (consignez-le), ou non (consignez vos constatations);
  • le nombre et l'identification d'animaux dont l'état est particulier et aura une incidence sur leur transport (enceinte, a des cornes, intact, chirurgie subie depuis peu) :
    • il est important d'identifier les animaux dans vos registres afin d'éviter toute confusion, comme le numéro de l'étiquette d'oreille, son emplacement dans le camion, marques.
  • si vous rejetez des animaux avant l'embarquement, vous devez consigner le nombre d'animaux rejetés et la raison de leur rejet.

Annexe 4 – Exemple de modèle de registre de transport d'animaux

Registre des mouvements des animaux de ferme

Le présent document doit être rempli et mis à jour chaque fois qu'un animal est embarqué, débarqué, alimenté, abreuvé et mis au repos.

Veuillez prendre note que vous pourriez être tenu de déclarer une partie des renseignements que vous avez fournis dans le présent document en vertu d'autres règlements fédéraux et provinciaux.

Expéditeur

Nom :

L'expéditeur est le propriétaire des animaux embarqués dans le véhicule (facultatif)  OUI case  NON case

Nom et numéro d'identification de l'exploitation de départ :

# : espace Nom : espace

Adresse :

Renseignements sur la personne à contacter en cas d'urgence

Transporteur

Nom du ou des conducteur(s) :

Province et numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule transportant les animaux (y compris la remorque) :

Nom et adresse de l'entreprise de transport :

Moment où le véhicule ou la caisse a été nettoyé et désinfecté pour la dernière fois :
Date :  espace  Heure :  espace  Lieu : espace

Le conducteur a été informé du plan d'intervention  OUI case  NON case

Le conducteur a reçu une formation sur le transport sans cruauté  OUI case  NON case

Alimentation, abreuvement et mise au repos (au besoin, ajouter d'autres renseignements sur une deuxième feuille)

Dernier accès aux aliments, à l'eau salubre et au repos (AER) avant l'embarquement

Date : espace   Heure : espace  Lieu : espace

Si une période d'AER a été fournie pendant le transport :
Animaux débarqués  case
Date : espace  Heure : espace  Lieu : espace

Fournie à bord du véhicule  case

Chargement du véhicule (au besoin, ajouter d'autres renseignements sur une deuxième feuille)

Date de l'embarquement (aaaa-mm-jj) :

Heure de l'embarquement :

AM case  PM case

Superficie – espace de plancher ou de la caisse disponible pour l'animal (m2 ou pi2) :

Densité de chargement :
Nombre d'animaux par superficie de plancher (kg/m2 ou lb/pi2) :

Chargement du véhicule
*inclure un diagramme du véhicule pertinent afin que le conducteur puisse consigner le nombre d'animaux par compartiment

Superficie – espace de plancher ou de la caisse disponible pour l'animal (m2 ou pi2) :

Densité de chargement (facultatif) :

Nombre d'animaux par superficie de plancher par compartiment (kg/m2 ou lb/pi2) :

Animaux embarqués

Description des animaux (espèce, groupe d'âge, poids approximatif, objectif) Nombre d'animaux
   
   

Tous les animaux ont été jugés aptes au transport  OUI case  NON case

Nombre d'animaux fragilisés embarqués :

Animaux fragilisés, identification, description et mesures prises :

Nombre d'animaux qui ont fait l'objet de mesures spéciales en raison de leurs besoins particuliers et identification de ces animaux :

Renseignements sur la livraison

Destinataire

Nom :

Numéro d'identification du compte du destinataire dans la base de données de l'administrateur responsable (facultatif) :

Nom et numéro d'identification de l'exploitation de destination :

# :  espace  Nom : espace

Adresse :

Numéro de la personne à contacter en cas d'urgence

Date de l'arrivée (aaaa-mm-jj) :

Heure de l'arrivée :  AM case PM case

Arrivée : Tous les animaux sont arrivés en bon état  OUI case  NON case
(Si la réponse est NON, remplissez la case de droite)

Description des états associés au transport et des mesures prises pour traiter ces états avant l'arrivée :

Autres préoccupations liées au bien-être de l'animal dont le destinataire devrait être informé  OUI case NON case
(Si la réponse est OUI, remplissez la case de droite)

Signature de l'expéditeur :

Signature du transporteur :

Signature du destinataire :

Le transfert de garde entre le transporteur et le destinataire survient dès que ce dernier accuse réception du chargement, de l'avis écrit et des documents qui l'accompagnent.