Proposition – Valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants
(moutons et chèvres)

Juillet 2018

But

Dans le cadre d'un processus réglementaire de modernisation complet et pluriannuel, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a lancé son projet de renouvellement du Règlement sur les aliments du bétail (Règlement) fédéral comme étant une priorité parmi plusieurs pour la modernisation.

Le renouvellement du Règlement vise à mettre au point un cadre réglementaire modernisé axé sur les risques et les résultats pour les aliments du bétail qui:

  • préserve les aliments du bétail et la chaîne de production de ces aliments
  • parvient à un équilibre efficace et fonctionnel entre le commerce équitable et concurrentiel au sein du marché
  • réduit le fardeau réglementaire

La modernisation de la réglementation offre la possibilité d'examiner les mesures de contrôle, les normes, l'étiquetage et les autres exigences réglementaires pour les aliments du bétail. L'objectif de cette proposition est:

  • d'examiner les normes relatives à la teneur en éléments nutritifs des aliments destinés aux moutons et aux chèvres présentées dans le Tableau 4 de l'Annexe I du Règlement actuel que l'ACIA a utilisé pour exempter des aliments complets et certains suppléments de l'enregistrement
  • de recommander d'éventuelles mises à jour ou modifications aux exigences actuelles

Contexte et situation actuelle

Le Tableau 4 de l'Annexe I a été créé et intégré dans le Règlement sur les aliments du bétail dans les années 1980 comme mécanisme permettant d'exempter certains groupes d'aliments du bétail de l'enregistrement obligatoire. Le Tableau 4 initial établissait une étendue pour les éléments nutritifs (minimums et maximums) comme critères d'exemption pour les aliments destinés aux poulets, aux dindons, aux porcs, aux bœufs et bovins laitiers ainsi qu'aux moutons. En 1990, par l'entremise de deux modifications réglementaires, le tableau a d'abord été élargi pour inclure les chevaux, les chèvres, les canards et les oies; et par la suite les lapins, les visons et les salmonidés. Depuis, il n'y a eu aucun autre changement important au tableau ou à l'étendue d'éléments nutritifs.

Présentement, l'aliment peut donc être soustrait à l'enregistrement si:

  • un aliment complet comporte des éléments nutritifs qui sont inscrits dans le Tableau 4
  • un supplément est lié à des directives d'utilisation qui feraient en sorte qu'un aliment complet fournirait des éléments nutritifs conformément à ce qui est inscrit dans le Tableau 4

Les aliments qui comportent des éléments nutritifs qui s'inscrivent hors des limites indiquées dans le Tableau 4 et qui ne répondent à aucun des critères d'exemption supplémentaires doivent être évalués et enregistrés auprès de l'ACIA avant leur fabrication et leur mise en vente.

Dans le cas d'aliments pour petits ruminants, le Tableau 4 original a établi des étendues d'éléments nutritifs pour les aliments complets seulement. Toutefois, le Conseil national de recherches du Canada (en 1987 et 2007) présente les besoins nutritionnels pour les petits ruminants selon une alimentation totale de matière sèche. De nombreux facteurs – la race, la taille, la phase de reproduction, la phase de production de lait, le climat, le type de fourrage et de grains, la gestion et les pratiques d'alimentation sur la ferme, les conditions environnementales, entre autres – ont une incidence sur la variabilité de l'ingestion quotidienne des aliments du bétail. Alors que la portion quotidienne totale pour les ruminants comprend le fourrage, l'établissement de séries d'éléments nutritifs fondés sur des aliments complets ne nécessite pas seulement de tenir compte de la contribution nutritive provenant de la portion de fourrage des régimes alimentaires quotidiens, mais peut mener à une surdose de suppléments de certains éléments nutritifs, surtout si les fourrages contiennent des concentrations élevées d'éléments nutritifs et constituent une plus grande proportion de l'alimentation quotidienne.

Comme indiqué dans la Proposition de cadre modernisé et consolidé pour le renouvellement de la réglementation régissant les aliments du bétail de 2016, l'ACIA et les intervenants reconnaissent que certaines des valeurs présentées dans le Tableau 4 peuvent ne plus avoir la même pertinence sur le plan nutritionnel que lorsque le tableau a été initialement publié. Les intervenants croient également que le Tableau 4 fait obstacle à l'innovation pour de nouveaux aliments du bétail. Cependant, un grand nombre des limites maximales d'éléments nutritifs qui figurent actuellement au Tableau 4 doivent être prises en considération puisqu'elles ont des répercussions sur la santé et la sécurité.

Proposition

Il est proposé que:

  • le tableau 4 soit retiré du Règlement et ne serve plus de facteur déclencheur pour l'enregistrement des aliments du bétail en fonction d'une série d'éléments nutritifs précis
  • les concentrations d'éléments nutritifs soient établies et intégrées par renvoi pour les aliments destinés aux moutons et aux chèvres
  • les concentrations maximales proposées soient établies en fonction des régimes alimentaires quotidiens plutôt que pour les aliments complets seulement

Cette approche proposée tient compte des préoccupations des intervenants quant au Tableau 4 et à sa pertinence par rapport aux pratiques actuelles de l'industrie tout comme elle soutient que la série d'éléments nutritifs fournie dans le Tableau 4 fait obstacle à l'apparition de nouveaux produits sur le marché. De plus, l'approche a également pour but d'aborder les préoccupations à l'égard des répercussions nuisibles que les taux plus élevés de certains éléments nutritifs peuvent avoir sur le bétail ou les produits alimentaires résultants, et souligne le centre d'intérêt du cadre réglementaire modernisé sur la santé et la salubrité pour les humains, les animaux et l'environnement. Il est en plus proposé ce qui suit:

  • des concentrations minimales ne seront plus établies, cependant les aliments devront encore convenir à leur utilisation visée et répondre aux besoins nutritionnels des animaux
  • les concentrations maximales pour certains éléments nutritifs seront établies selon les espèces ou les catégories d'espèces, suivant le cas
  • les concentrations maximales seront incorporées par renvoi dans le Règlement sur les aliments du bétail pour faciliter la mise à jour, au besoin

Points à considérer

L'industrie canadienne de l'alimentation du bétail considère que la série d'éléments nutritifs qui figurent dans le Tableau 4 est désuète et que ce tableau ne constitue plus un outil de réglementation adéquat pour les aliments. Cependant, il subsiste un besoin continu pour un cadre réglementaire exécutoire concernant les concentrations maximales d'éléments nutritifs dans les aliments du bétail pour des raisons de santé et de salubrité. Par exemple, les concentrations de certaines vitamines dans les rations du bétail (par exemple, les vitamines A, D et E) dépassant les besoins nutritionnels peuvent être nocives pour le bétail ou peuvent être concentrées dans les tissus destinés à la consommation humaine et ainsi présenter un risque potentiel pour la santé humaine. Semblablement, certains minéraux (par exemple, le cuivre, l'iode, le phosphore et le zinc) dépassant les besoins du bétail peuvent également contribuer à une augmentation des risques pour les humains et l'environnement.

Une proportion importante de minéraux dépassant les besoins nutritionnels sont excrétés dans l'environnement par l'urine et les matières fécales. Par conséquent, même si le taux maximal tolérable (TMT) d'un minéral en particulier peut être beaucoup plus important que la concentration nutritionnelle, l'aliment ayant un taux maximal tolérable peut avoir des répercussions négatives sur l'environnement.

Une analyse sur les besoins nutritionnels des moutons et des chèvres et sur les taux tolérables maximaux des éléments nutritifs alimentaires a été effectuée par l'ACIA selon la portée suivante :

  • déterminer ces taux d'éléments nutritifs qui peuvent respectivement avoir une incidence sur la santé et la sécurité du bétail, des humains et de l'environnement
  • déterminer ces taux d'éléments nutritifs qui appuient un objectif nutritionnel contrairement à un objectif thérapeutique
  • déterminer ces taux d'éléments nutritifs qui peuvent produire des résidus dans l'aliment résultant qui pourrait être nuisible à ceux qui consomment les produits

Les sources de renseignements utilisées pour l'étude et l'élaboration des taux maximaux d'éléments nutritifs dans les aliments pour moutons et chèvres comprennent ce qui suit:

L'Annexe I présente les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux moutons.
L'Annexe II présente les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux chèvres.

Les valeurs nutritionnelles du Tableau 4 initial visant à exempter des aliments du bétail de la nécessité d'enregistrement sont pour les aliments complets (portion de grains dans les régimes alimentaires seulement) sur une base « d'animaux nourris » (probablement 90 % de matières sèches), en tenant compte d'une ingestion fixe pour toutes les classes de petits ruminants. Comparativement, les taux d'éléments nutritifs maximaux proposés doivent être appliqués à l'ingestion nutritionnelle totale. Ces taux maximaux proposés ont été dérivés en tenant compte des régimes alimentaires quotidiens totaux habituels pour les différentes classes de petits ruminants et les gammes de concentrations pour le contenu nutritionnel du fourrage (lorsqu'il est connu) ainsi que des aliments complets (portion de grains) et sont présentés en fonction de la « matière sèche ». La concentration d'éléments nutritifs maximale proposée dans l'alimentation quotidienne a été établie à un niveau assez élevé pour offrir une souplesse afin de formuler des régimes d'aliments sains au niveau nutritionnel et environnemental. Lorsque la situation le permet,

  • les classes de moutons et de chèvres ayant des taux maximaux similaires ont été regroupées
  • une valeur nutritionnelle arrondie et commune est présentée dans l'ensemble des classes

Alors que les exigences du NRC pour les vitamines sont sous forme de suppléments et que les valeurs maximales indiquées dans cette proposition correspondent à la MS de l'alimentation totale, les valeurs proposées sont supérieures aux exigences du NRC de telle manière que les contributions provenant des grains et du fourrage, bien que variable, ne produiraient pas des valeurs dépassant les maximums énoncés.

Résultats prévus

Cette approche réglementaire modernisée pour la surveillance de la teneur maximale en éléments nutritifs dans les aliments destinés aux moutons et aux chèvres devrait:

  • donner la souplesse à l'industrie réglementée pour fabriquer des aliments contenant des éléments nutritifs qui répondent aux besoins de leurs propres clients sans exiger une évaluation et une autorisation préalable à la mise en marché
  • permettre à l'ACIA de maintenir la surveillance réglementaire pour les agents dangereux qui peuvent avoir une incidence négative soit sur la santé humaine ou animale, soit sur l'environnement
  • permettre une mise à jour rapide des normes au moment où de nouveaux renseignements relatifs à certains éléments nutritifs sont communiqués
  • réduire le fardeau réglementaire sur l'industrie désirant obtenir des produits novateurs sur le marché

Les intervenants auront l'occasion d'envoyer leurs commentaires sur toutes les propositions, y compris concernant les valeurs maximales d'éléments nutritifs suggérées pour chacune des espèces ou catégories d'espèces, avant qu'elles soient intégrées dans un cadre de réglementation.

Références : Une bibliographie complète est disponible sur demande.

À vous la parole

L'ACIA cherche à obtenir une rétroaction sur la proposition de modifier les exigences réglementaires liées à la teneur maximale en éléments nutritifs dans les aliments du bétail:

  • Avez-vous des préoccupations quelconques sur la proposition de retirer le Tableau 4 sur les taux d'éléments nutritifs du Règlement sur les aliments du bétail et ne plus exempter les aliments de l'enregistrement en fonction de la teneur en éléments nutritifs des aliments?
  • Avez-vous des préoccupations au sujet de l'adoption de valeurs maximales d'éléments nutritifs pour les aliments du bétail?
  • Avez-vous des préoccupations en ce qui concerne les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées énoncées dans les Annexes I et II pour les aliments destinés aux moutons et aux chèvres, respectivement?
  • Les modifications proposées au Règlement sur les aliments du bétail seraient-elles un moyen efficace de protéger la santé humaine, la santé animale et l'environnement?
  • Existe-t-il des solutions envisageables qui n'auraient pas été mentionnées dans cette proposition?
  • Avez-vous d'autres commentaires?

Nous vous encourageons fortement à nous présenter vos commentaires et vos propositions, car ils sont essentiels à la réussite de l'initiative de modernisation de la réglementation.

Veuillez envoyer vos commentaires écrits d'ici le 17/08/18 à :

Sergio Tolusso
Agence canadienne d'inspection des aliments
Division des aliments pour animaux
59, promenade Camelot
Ottawa (Ontario) K1A 0Y9

Courriel : Sergio.tolusso@canada.ca
Télécopieur : 613-773-7565

Annexe I – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux moutons

Classes de moutons et ingestion moyenne: (fonction de la matière sèche (MS))
Classe Taux sur une base de MS
(% poids corporel) Note de tableau 1
Fourrages
Béliers 1,6 à 2 25 à 30 % minimal
Brebis (d'élevage et allaitantes) 1,6 à 5 25 à 30 % minimal
Agneaux de marché 1,5 à 6 Jusqu'à 20 %

Note de tableau

Note de tableau 1

Adapté des recommandations du NRC (2007), Nutritional Requirements of Small Ruminants, Washington, DC, The National Academies Press.

Retour à la référence de la note de tableau 1

Macro-minéraux

Calcium (Ca)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 2 1,5

Considérations :

  • les exigences en calcium (Ca) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,16 et 0,37 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de Ca dans les aliments destinés aux moutons est de 1,5 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • des niveaux de calcium de plus de 1,5 % de MS de la ration peuvent diminuer l'apport alimentaire ou avoir des effets néfastes sur le métabolisme d'autres minéraux, comme, par exemple, le phosphore (P) et le zinc (Zn) (NRC 2005)
Phosphore (P)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 0,6 0,6

Considérations :

  • les exigences en phosphore (P) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,15 et 0,31 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le phosphore fourni en excès des besoins diététiques est excrété dans le fumier, contaminant ainsi les eaux de ruissellement et causant donc l'eutrophisation, qui est une préoccupation environnementale importante (NRC 2007)
  • des taux élevés de phosphore alimentaire peuvent causer l'urolithiase chez les moutons
  • le taux maximal tolérable de P dans les aliments destinés aux moutons (en supposant un niveau de Ca adéquat) est de 1,5 % de MS de la ration (NRC 2005)
Magnésium (Mg)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 0,5 0,6

Considérations :

  • les exigences en magnésium (Mg) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,08 et 0,12 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de Mg dans les aliments destinés aux moutons est de 0,6 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • la consommation de Mg alimentaire en excès dans les moutons peut causer la léthargie, la diarrhée, une réduction de l'apport alimentaire et une réduction du rendement (NRC 2007)
Sodium (Na)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 1,2 1,6

Considérations :

  • les exigences en sodium (Na) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,04 et 0,08 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de chlorure de sodium (NaCl) dans les aliments pour animaux est de 4 % de MS de la ration (environ 1,6 % de Na) (NRC 2005)
  • Il est possible d'observer une réduction du rendement des animaux à des niveaux aussi peu élevés que 2 % de NaCl alimentaire (environ 0,8 % Na) (Markus 2013), mais ceci peut être amélioré grâce à l'accès à l'eau fraîche puisque les moutons augmentent leur consommation d'eau et leur excrétion de Na dans l'urine lorsqu'on les nourrit d'un régime à taux de Na élevé (NRC 2007)
Potassium (K)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 3 2

Considérations :

  • les exigences en potassium (K) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,41 et 0,5 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de K dans les aliments destinés aux moutons est de 2 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • la consommation de K en excès peut causer la tétanie d'herbage (hypomagnésiémie) ou la fièvre de lait (hypocalcémie) (NRC 2007)
  • l'excrétion de potassium entrainant la contamination environnementale est aussi une source de préoccupation grandissante qui exige que les animaux soient nourris avec précision (NRC 2007)
Soufre (S)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Moutons (tous) 0,4 0,4

Considérations :

  • les exigences en soufre (S) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,14 et 0,16 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • les exigences en S alimentaire peuvent être plus élevées lors de la formulation de régimes contenant de l'urée (ou d'autres sources d'azote autres que des protéines), des plantes fourragères mûres ou des plantes fourragères cultivées dans des sols déficients en soufre
  • le taux maximal tolérable de S dans les aliments destinés aux moutons est de 0,3 % de MS de la ration dans les régimes à fortes concentration et de 0,5 % dans les régimes à grande quantité de plantes fourragères (NRC 2005)
    • les régimes à forte concentration sont ceux qui comprennent une consommation de plantes fourragères inférieure à 15 % (particulièrement pour les agneaux de marché)
    • les régimes à grande quantité de plantes fourragères sont ceux composés de plus de 40 % de plantes fourragères
  • l'extension du taux actuel de 0,4 % à une base de MS de la ration pour tous les moutons aide à protéger ceux qui suivent des régimes à grande quantité de plantes fourragères et tient compte des agneaux de marché qui sont vraisemblablement alimentés de régimes à forte concentration
  • les niveaux de soufre dans les cultures fourragères et les ingrédients d'aliments pour animaux en fonction des taux d'utilisation (NRC 2016) ont été pris en compte
  • des niveaux excessifs de soufre alimentaire interfèrent avec les métabolismes du cuivre (CU) et du sélénium (Se) et peuvent entraîner la polioencéphalomalacie (NRC 2007)

Oligo-éléments

Cobalt (Co)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 10 1

Considérations :

  • essentiellement, les ruminants ne possèdent aucune exigence alimentaire de cobalt (Co), mais leurs micro-organismes nécessitent du cobalt pour la synthèse de la vitamine B12 (NRC 2007)
  • le niveau de cobalt alimentaire minimal recommandé est de 0,1 à 0,2 mg Co/kg de MS de la ration (NRC 2007)
  • Wang, Kong et coll. (2007) et Bishehsari, Tabatabaei et coll. (2010) ont mené des essais dans le cadre desquels des suppléments de 0,50 mg de Co/kg de MS de la ration ont amélioré les gains quotidiens ainsi que la digestibilité, par rapport à 0,25 mg de Co/kg de MS de la ration et à 1 mg de Co/kg de MS de la ration
  • le taux maximal tolérable de Co dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 0,3 % de MS de la ration. Toutefois, la consommation de quantités maximales en Co/kg d'aliments pour animaux par des animaux pourrait causer des répercussions sur la santé humaine (en raison des concentrations de Co dans les reins) (NRC 2005)
  • le cobalt et les composés de cobalt posent des risques aux travailleurs au cours des activités de mélange des aliments et d'alimentation des animaux en raison de leur potentiel d'empoussièrement et de leur cancérogénicité présumée à la suite d'une exposition par inhalation (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2012)
  • l'Autorité européenne de sécurité des aliments recommande un contenu maximal de 1 mg de Co/kg de MS de la ration (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2012)
Cuivre (Cu)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 8 (ajouté) 15

Considérations :

  • les exigences en cuivre (Cu) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 3 et 7,12 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de Cu dans les aliments destinés aux moutons est de 15 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
  • le taux maximal tolérable est calculé en supposant que la ration contient des niveaux normaux de molybdène (1 à 2 mg/kg de MS de la ration) et de soufre (0,15 à 0,25 mg/kg de MS de la ration). Si ces minéraux sont présents en de plus grandes quantités, certains moutons pourraient être sensibles à une carence en cuivre; par conséquent, si ces minéraux sont présents en de plus faibles quantités, certains moutons pourraient être sensibles à la toxicose causée par le cuivre (NRC 2005)
  • des rapports de toxicose causée par le cuivre ainsi que des cas d'intoxication chronique au cuivre (ICC) sont très bien documentés dans les moutons : les symptômes comprennent l'accumulation excessive de cuivre dans le foie, l'hémoglobinurie, l'hémoglobinémie et la jaunisse (NRC 2007)
Iode (I)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Brebis allaitantes 10 1,3
Moutons non allaitants 10 2

Considérations :

  • les exigences en iode (I) pour les moutons en croissance et matures (non allaitants) sont estimées à 0,5 mg/kg de MS de la ration et à 0,8 mg/kg de MS de la ration pour les brebis allaitantes
  • le taux maximal tolérable d'iode dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 50 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
  • l'Autorité européenne de sécurité des aliments (2013) signale que les concentrations d'iode dans les aliments d'origine animale représentent un risque important à la santé des consommateurs. Afin de remédier ces risques, la quantité maximale proposée est inférieure au taux maximal tolérable (TMT) et aux valeurs maximales actuelles pour les aliments complets
  • les enfants ne devraient consommer qu'environ 200 μg/kg d'iode par MS de la ration (Castro et coll., 2010)
  • actuellement, les échantillons en cuve en vrac (de lait de vache) ont été analysés comme contenant environ 300 μg/kg d'iode par MS de la ration, ce qui justifie la réduction de la quantité d'iode dans les aliments pour animaux (Castro et coll., 2010)
  • le lait de brebis analysé a démontré des résultats semblables à ceux du lait de vache (Rozenska, 2011)
  • la proposition de modification de la quantité maximale d'iode dans les aliments destinés aux moutons reflète les valeurs actuelles pour les vaches allaitantes (1,3 mg/kg de MS dans la ration)
Fer (Fe)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 250 500

Considérations :

  • les exigences en fer (Fe) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 5,41 et 69,1 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • Munday et Manns (1989) ont observé que des doses de fer de 100 mg/kg par jour étaient efficaces afin de protéger contre la toxicose causée par la mycotoxine sporidesmine
  • le taux maximal tolérable (TMT) de Fe dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 500 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
  • les plantes fourragères contiennent des quantités abondantes de fer; la limite maximale de salubrité est donc fixée au TMT afin de tenir compte de la teneur intrinsèque élevée qui serait présente dans les plantes fourragères
  • la supplémentation excessive en fer peut causer des dommages au foie et une carence en cuivre (NRC 2007)
Manganèse (Mn)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 200 150

Considérations :

  • la concentration de manganèse (Mn) dans les plantes fourragères varie grandement selon l'espèce de plante, le pH du sol et le drainage du sol
  • les exigences en manganèse (Mn) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 5,14 et 25,58 mg/kg de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de manganèse dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 2 000 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
  • la valeur maximale autorisée actuelle de manganèse dans les aliments complets dans l'Union européenne est de 150 mg de Mn/kg de MS de la ration (Commission européenne, 2003); à cette quantité, le manganèse est considéré comme étant sans risque pour les animaux, les travailleurs, les consommateurs et l'environnement
Sélénium (Se)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 0,3 (ajouté) 1 (total)

Considérations :

  • les concentrations de sélénium dans les aliments pour animaux varient entre 0,01 et 0,3 mg/kg selon la teneur en Se dans le sol et le pH du sol (NRC 2007)
  • les exigences en manganèse (Mn) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de sélénium dans les aliments destinés aux ruminants est de 5 g/kg de MS de la ration. Toutefois, cette valeur a été fixée en tenant seulement compte de la santé des animaux et, donc, des teneurs plus faibles sont nécessaires afin de prévenir l'accumulation excessive de Se dans les tissus comestibles (NRC 2005)
  • l'Autorité européenne de sécurité des aliments recommande un taux maximal de 0,5 mg de Se/kg de MS de la ration (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2012)
  • L'ACIA a fourni des données concernant le Se transféré dans le lait, la viande et les œufs à Santé Canada qui, ayant évalué ces données, a indiqué que 1 mg/kg de Se total dans la ration ne devrait pas entraîner une présence inquiétante de Se dans les aliments d'origine animale
Zinc (Zn)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Moutons (tous) 150 150

Considérations :

  • les exigences en zinc (Zn) pour les moutons sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 18,57 et 35,04 mg/kg de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • Wang, Zhu et coll. (2006) n'ont observé aucune différence des paramètres de rendement dans les agneaux nourris de suppléments de 50, 100 ou 150 mg de Zn/kg de MS de la ration, mais ont observé des effets négatifs causés par les suppléments de Zn sur l'état de la vitamine B12 dans les agneaux à des quantités supérieures à 100 mg de Zn/kg de MS de la ration
  • le taux maximal tolérable de zinc dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 300 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
  • des augmentations du zinc absorbé dans les sédiments ont été positivement corrélées aux densités de troupeaux de bétail (Smith, K.J., Hall et coll. 2007) et, donc, les excrétions de zinc provenant du bétail sont une préoccupation environnementale de plus en plus croissante (Monteiro, Lofts et coll. 2010)
  • pour l'Union européenne, le contenu maximal de zinc dans les aliments complets pour les « autres espèces animales » est de 150 mg/kg
  • L'EFSA (2014, 2015) propose une réduction du contenu de zinc dans les aliments pour animaux à 100 mg/kg de MS de la ration afin de minimiser les dommages environnementaux
  • l'utilisation de suppléments de zinc (bien au-delà des exigences) dans les aliments destinés aux moutons menace aussi la salubrité des aliments en créant la possibilité d'émergence et de propagation de pathogènes résistants aux antibiotiques. Donc, les taux maximaux ont été fixés plus bas que les TMT actuellement recommandés

Vitamines

Vitamine A
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Agneaux d'élevage
(âgés de 2 mois ou moins)
(≤2 months old)
75 000 16 000
Moutons d'engraissement
(âgés de 2 mois ou plus)
75 000 10 000

Considérations :

  • une quantité de 104,7 UI de vitamine A/kg de poids corporel (PC) est recommandée pour les petits ruminants (NRC 2007)
    • par exemple, une brebis de 100 kg nécessiterait 10 470 UI de vitamine A/jour (104,7 UI/kg de PC* 100kg)
  • Markus (2013) estime les exigences en vitamine A des moutons comme étant entre 2 300 UI/kg et 5 000 UI/kg de MS de la ration, selon le type d'animal et l'étape de production
  • le niveau optimal supposé de vitamine A pour les moutons est de 45 000 UI/kg de MS de la ration (NRC 1987)
  • la proposition de FEEDAP (EFSA, 2008) a équilibré la garantie de la sécurité des consommateurs (évitant la consommation de rétinol en excès) et des animaux cible (évitant les effets néfastes sur le rendement et l'économie de production). En tant que guide, les taux maximaux proposés ont été basés sur le double des tolérances
  • l'Autorité européenne de sécurité des aliments (2013), développant les recherches de FEEDAP (2008), propose que tout calcul des expositions démontre que le foie est le seul aliment d'origine animale qui pose un risque pour les consommateurs adultes. Ce risque pourrait être largement diminué (et non pas éliminé) si les nouveaux taux proposés par l'EFSA pour une réduction du taux maximal de vitamine A est mis en œuvre. L'EFSA a fait quelques modifications pour améliorer sa faisabilité et a proposé le taux maximal tolérable en vitamine A qui suit:
    • 16 000 UI/kg pour les agneaux et les chevreaux en élevage pendant les deux premiers mois
    • 10 000 UI/kg pour les moutons et les chèvres d'engraissement
Vitamine D
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Moutons (tous) 7 500 2 200

Considérations :

  • les exigences en vitamine D proposées par le NRC (2007) correspondent à celles retrouvées dans les publications précédentes (ARC 1980, NRC 1981 et 1985). Une quantité de 5,6 UI de vitamine D/kg de poids corporel (PC) est nécessaire pour le maintien du bon fonctionnement du corps et au cours des premiers stades de gestation. Une quantité additionnelle de 213 UI/jour de vitamine est nécessaire au cours des derniers stades de gestation; une quantité de 760 UI de vitamine D/kg de lait produit est nécessaire au cours de l'allaitement; et une quantité de 54 UI de vitamine D pour chaque prise de poids quotidienne de 50 g est aussi nécessaire
    • par exemple, une brebis de 100 kg dans les derniers stades de gestation nécessiterait 773 UI de vitamine D/jour ([5,6 UI/kg de PC* 100kg] + 213 UI)
  • le seuil d'innocuité pour l'apport alimentaire de vitamine D est déclaré comme étant de 25 000 UI/kg de MS de la ration lorsque la période d'exposition est de moins de 60 jours et de 2 200 UI/kg de MS de la ration lorsque la période d'exposition est supérieure à 60 jours (NRC 1987)
  • l'apport excessif de vitamine D est associé à l'hypercalcémie et à la calcification des tissus mous (NRC 1987)
Vitamine E
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Moutons (tous) PEP (Pas d'exigence précise) 1250

Considérations :

  • une quantité de 5,3 UI de vitamine E/kg de poids corporel (PC) est le niveau minimal recommandé par le NRC (2007)
  • Selon le NRC (1987) la majorité des espèces devraient être en mesure de tolérer au moins 20 fois la teneur nutritionnelle adéquate de vitamine E et le seuil d'innocuité présumé est de 75 UI/kg de PC. Avec une étendue de jusquà 4 % pour certains agneaux en croissance, un seuil d'innocuité présumé serait de 1250 UI/kg de PC
  • L'EFSA (2010) indique qu'une quantité supérieure à 200 UI de vitamine E/kg dans les aliments complets n'est pas une bonne pratique en matière d'alimentation
  • il est possible que la vitamine E ait des utilisations thérapeutiques non-reliées à l'alimentation (améliorant des fonctions immunitaires) à des teneurs plus élevées (Petersson et coll. 2010)

Annexe II – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux chèvres

Classes de chèvres et ingestion moyenne: (fonction de la matière sèche (MS))
Classe Taux sur une base de MS
(% poids corporel) Note de tableau 2
Fourrages
Boucs matures 1,9 à 2,7 25 à 30 % minimal
Chèvres matures (Laitières; d'élevage et allaitantes) 2,0 à 7,7 25 à 30 % minimal
Chèvres matures (Non-laitières; d'élevage et allaitantes) 1,7 à 5,0 25 à 30 % minimal
Chevreaux en croissance (Laitiers) 2,9 à 6,0 Jusqu'à 20 %
Chevreaux en croissance (Non-laitiers) 2,4 à 5,5 Jusqu'à 20%

Note de tableau

Note de tableau 2

Adapté des recommandations du NRC (2007), Nutritional Requirements of Small Ruminants, Washington, DC, The National Academies Press.

Retour à la référence de la note de tableau 2

Macro-minéraux

Calcium (Ca)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) 2 1,5

Considérations :

  • les exigences en calcium (Ca) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,14 et 0,60 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de Ca dans les aliments destinés aux chèvres est de 1,5 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • des niveaux de calcium de plus de 1,5 % de MS de la ration peuvent diminuer l'apport alimentaire ou avoir des effets néfastes sur le métabolisme d'autres minéraux, comme, par exemple, le phosphore (P) et le zinc (Zn) (NRC 2005)
Phosphore (P)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) 1 0,6

Considérations :

  • les exigences en phosphore (P) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,13 et 0,33 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de P dans les aliments destinés aux petits ruminants est de 0,6 % de MS de la ration (NRC 2007)
  • le phosphore fourni en excès des besoins diététiques est excrété dans le fumier, contaminant ainsi les eaux de ruissellement et causant donc l'eutrophisation, qui est une préoccupation environnementale importante (NRC 2007)
Magnésium (Mg)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) 0,5 0,6

Considérations :

  • les exigences en magnésium (Mg) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,05 et 0,14 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de Mg dans les aliments destinés aux ruminants est de 0,6 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • la consommation de Mg alimentaire en excès peut causer de la léthargie, de la diarrhée, une réduction de l'apport alimentaire et une réduction du rendement (NRC 2007)
  • des taux élevés de magnésium alimentaire peuvent causer l'urolithiase pour les chèvres (NRC 2007)
Sodium (Na)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) 1,2 1,6

Considérations :

  • les exigences en sodium (Na) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,05 et 0,11 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • Gomes, Oliveira-Pascoa et coll. (2011) ont suggéré que les besoins nutritionnels en sodium proposés par le National Research Council (NRC 2007) étaient supérieurs à la quantité nécessaire pour les chevreaux Saanen en croissance
  • le taux maximal tolérable de chlorure de sodium (NaCl) dans les aliments pour animaux est de 4 % de MS de la ration (environ 1,6 % de Na) (NRC 2005); il est toutefois possible d'observer une réduction du rendement des chèvres à des niveaux aussi peu élevés que 2 % de NaCl alimentaire (environ 0,8 % Na) (Markus 2013)
  • les chèvres augmentent leur consommation d'eau et leur excrétion de Na dans l'urine lorsqu'on les nourrit d'un régime à taux de Na élevé (NRC 2007)
Potassium (K)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) AEP 2

Considérations :

  • les exigences en potassium (K) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 0,4 et 0,7 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • Gomes, Oliveira-Pascoa et coll. (2011) ont suggéré que les besoins nutritionnels en potassium proposés par le National Research Council (NRC 2007) étaient supérieurs à la quantité nécessaire pour les chevreaux saanen en croissance
  • le taux maximal tolérable de K dans les aliments destinés aux ruminants est de 2 % de MS de la ration (NRC 2005)
  • la consommation de K en excès dans les chèvres peut causer la tétanie d'herbage (hypomagnésiémie) ou la parésie post-partum (hypocalcémie) (NRC 2007)
  • l'excrétion de potassium entraînant la contamination environnementale est aussi une source de préoccupation grandissante qui exige que les animaux soient nourris avec précision (NRC 2007)
Soufre (S)
Classe Valeur actuelle
(% d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(% de MS de la ration)
Chèvres (toutes) AEP 0,4

Considérations :

  • une quantité de 0,22 % de S de MS de la ration est nécessaire pour le maintien du bon fonctionnement du corps, au cours de la gestation et pour les chevreaux en croissance, tandis qu'une quantité de 0,22 % de S de MS de la ration est nécessaire pour les chèvres allaitantes (NRC 2007)
  • les exigences en S alimentaire peuvent être plus élevées lors de la formulation de régimes contenant de l'urée (ou d'autres sources d'azote autres que des protéines), des plantes fourragères mûres ou des plantes fourragères cultivées dans des sols déficients en soufre
  • le taux maximal tolérable de S dans les aliments destinés aux ruminants est de 0,3 % de MS de la ration dans les régimes à fortes concentrations et de 0,5 % dans les régimes à grande quantité de plantes fourragères (NRC 2005)
    • les régimes à forte concentration sont ceux qui comprennent une consommation de plantes fourragères inférieure à 15 %
    • les régimes à grande quantité de plantes fourragères sont ceux composés de plus de 40 % de plantes fourragères
  • l'application du taux actuel de 0,4 % pour les moutons à une base de MS de la ration pour toutes les chèvres devrait suffire puisque ce taux aide à protéger les animaux qui suivent des régimes à grande quantité de plantes fourragères et semble ne pas être un enjeu actuel pour les agneaux de marché qui sont vraisemblablement alimentés de régimes à forte concentration
  • les niveaux de soufre dans les cultures fourragères et les ingrédients d'aliments pour animaux en fonction des taux d'utilisation (NRC 2016) ont été pris en compte
  • des niveaux excessifs de soufre alimentaire interfèrent avec les métabolismes du cuivre (CU) et du sélénium (Se) et peuvent entraîner la polioencéphalomalacie (NRC 2007)

Oligo-éléments

Cobalt (Co)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 10 1

Considérations :

  • essentiellement, les ruminants ne possèdent aucune exigence alimentaire de cobalt (Co), mais leurs microorganismes nécessitent du cobalt pour la synthèse de la vitamine B12 (NRC 2007)
  • le niveau de cobalt minimal recommandé dans les aliments destinés aux chèvres est de 0,11 Co/kg de MS de la ration (NRC 2007)
  • le taux maximal tolérable de Co dans les aliments destinés aux chèvres est de 25 mg/kg de MS de la ration. Toutefois, la consommation de quantités maximales en Co/kg d'aliments pour animaux par des animaux pourrait causer des répercussions sur la santé humaine (en raison des concentrations de Co dans les reins) (NRC 2005)
  • le cobalt et les composés de cobalt posent des risques aux travailleurs au cours des activités de mélange des aliments et d'alimentation des animaux en raison de leur potentiel d'empoussièrement et de leur cancérogénicité présumée à la suite d'une exposition par inhalation (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2012)
  • L'Autorité européenne de sécurité des aliments recommande un contenu maximal de 1 mg de Co/kg de MS de la ration (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2012)
Cuivre (Cu)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 40 40

Considérations :

  • les exigences en cuivre (Cu) recommandées par le NRC (2007) sont de : 15 mg de Cu/kg de MS de la ration pour les chèvres allaitantes, 20 mg de Cu/kg de MS de la ration pour les boucs et chèvres matures et 25 mg de Cu/kg de MS de la ration pour les chevreaux en croissance
  • le NRC (2007) laisse entendre que les chèvres (particulièrement les chèvres de boucherie) ont un seuil de tolérance au cuivre plus élevé que les moutons (TMT : 15 mg Cu/kg de MS de la ration) et le bétail (TMT : 40 mg de CU/kg de MS de la ration); toutefois, en raison de l'absence d'éléments probants, le NRC recommande d'utiliser le taux maximal tolérable de Cu pour les aliments pour bétail (40 mg de CU/kg de MS de la ration) pour l'alimentation des chèvres
  • Huang, Wang et coll. (2013) et Huang, Wang et coll. (2014) estiment le taux maximal tolérable de Cu dans les aliments destinés aux chèvres comme étant environ 640 mg/kg de MS de la ration
  • L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Comité d'experts du FEEDAP de l'EFSA, « Panel on Additives and Products or Substances used in Animal Feed (2009) », EFSA, 2016) signale que la teneur en cuivre considérée comme salubre pour les animaux peut causer une excrétion excessive de cuivre ainsi qu'une charge environnementale de cuivre importante; elle recommande donc la réduction des teneurs maximales en cuivre dans les aliments pour animaux
  • l'utilisation du Cu dans les suppléments nutritionnels (bien au-delà des exigences alimentaires) dans les aliments destinés aux chèvres est une menace à la salubrité des aliments en raison de la possibilité d'émergence et de propagation de pathogènes résistants aux antibiotiques
Iode (I)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres allaitantes 10 1,3
Chèvres non allaitantes 10 2

Considérations :

  • les exigences en iode (I) pour les chèvres en croissance et matures (non allaitantes) sont estimées à 0,5 mg/kg de MS de la ration et à 0,8 mg/kg de MS de la ration pour les chèvres allaitantes (NRC 2007)
  • le taux maximal tolérable d'iode dans les aliments destinés aux moutons et au bétail est déclaré comme étant de 50 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
    • on suppose que cette teneur peut être extrapolée aux aliments destinés aux chèvres
  • Lengemann (1970) démontre que les chèvres concentrent une plus grande quantité d'iode dans leur lait que les vaches sous des conditions semblables
  • le lait de chèvre contient de plus fortes teneurs en iode que le lait de vache (Flachowsky 2007)
  • L'Autorité européenne de sécurité des aliments (2013) déclare que les concentrations d'iode dans les aliments d'origine animale aux teneurs maximales actuelles en iode pour aliments pour animaux (10 mg d'iode/kg de MS de la ration) représentent un risque important à la santé des consommateurs. Afin de remédier ces risques, la quantité maximale proposée est inférieure aux valeurs maximales actuelles pour les aliments complets
Fer (Fe)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 500 500

Considérations :

  • Le NRC (2007) estime les exigences en fer (Fe) des chèvres comme étant de 95 mg/kg de MS de la ration pour les chevreaux en croissance et de 35 mg/kg de MS de la ration pour les chèvres en gestation et allaitantes
    • une quantité additionnelle de 5 mg de Fe/kg de MS de la ration est recommandée pour l'alimentation des chèvres angora
  • le taux maximal tolérable de fer dans les aliments destinés aux moutons et au bétail est déclaré comme étant de 500 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
    • cette teneur a été extrapolée afin d'être appliquée aux aliments destinés aux chèvres
  • les plantes fourragères contiennent des quantités abondantes de fer; la limite maximale de salubrité est donc fixée au TMT afin de tenir compte de la teneur intrinsèque élevée qui serait présente dans les plantes fourragères
  • des niveaux toxiques de fer peuvent causer des dommages au foie et une carence en cuivre (NRC 2007)
Manganèse (Mn)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 200 150

Considérations :

  • la concentration de manganèse (Mn) dans les plantes fourragères varie grandement selon l'espèce de plante, le pH du sol et le drainage du sol
  • les exigences en manganèse (Mn) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 7,71 et 23,94 mg/kg de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de manganèse dans l'alimentation des moutons et du bétail est déclaré comme étant de 2000 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
    • cette teneur a été extrapolée afin d'être appliquée aux aliments destinés aux chèvres
  • la valeur maximale autorisée actuelle de manganèse dans les aliments complets dans l'Union européenne est fixée à 150 mg de Mn/kg de MS de la ration pour les chèvres (Commission européenne, 2003); à cette quantité, le manganèse est considéré comme étant sans risque pour les animaux, les travailleurs, les consommateurs et l'environnement
Sélénium (Se)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 0,3 (ajouté) 1 (total)

Considérations :

  • les exigences en sélénium (Se) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de sélénium dans les aliments destinés aux ruminants est de 5 mg/kg de MS de la ration. Toutefois, cette valeur a été fixée en tenant seulement compte de la santé des animaux et, donc, des teneurs plus faibles sont nécessaires afin d'éviter l'accumulation excessive de Se dans les tissus comestibles (NRC 2005)
  • la valeur maximale totale autorisée actuelle de sélénium dans les aliments complets dans l'Union européenne est fixée à 0,5 mg de Se/kg de MS de la ration pour les chèvres (Commission européenne, 2003)
  • La Division des aliments pour animaux a fourni des données concernant le Se transféré dans le lait, la viande et les œufs à la Direction des aliments de Santé Canada qui, ayant évalué ces données, a indiqué que 1 mg/kg de Se total dans la ration ne devrait pas entraîner une présence inquiétante de Se dans les aliments d'origine animale
Zinc (Zn)
Classe Valeur actuelle
(mg/kg d'aliments complets, tels que consommés)
Valeur proposée
(mg/kg de MS de la ration totale)
Chèvres (toutes) 250 150

Considérations :

  • les exigences en zinc (Zn) pour les chèvres sont estimées à l'aide de la méthode factorielle (NRC 2007) : elles varient entre 5,41 et 63,1 % de MS de la ration selon le type d'animal et l'étape de production
  • le taux maximal tolérable de zinc dans les aliments destinés aux moutons est déclaré comme étant de 300 mg/kg de MS de la ration (NRC 2005)
    • cette teneur a été extrapolée afin d'être appliquée aux aliments destinés aux chèvres
  • des augmentations du zinc absorbé dans les sédiments ont été positivement corrélées aux densités de troupeaux de bétail (Smith, K.J., Hall et coll. 2007) et, donc, les excrétions de zinc provenant du bétail sont une préoccupation environnementale de plus en plus croissante (Monteiro, Lofts et coll. 2010)
  • L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA 2014) propose une réduction du contenu de zinc dans les aliments pour animaux à 100 mg/kg de MS de la ration afin de minimiser les dommages environnementaux. Ainsi, la quantité maximale proposée est inférieure au taux maximal tolérable (TMT) de la santé des animaux
  • l'utilisation de suppléments de zinc (bien au-delà des exigences alimentaires) dans les aliments destinés aux chèvres menace aussi la salubrité des aliments en par la possibilité d'émergence et de propagation de pathogènes résistants aux antibiotiques

Vitamines

Vitamine A
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Chevreaux d'élevage
(âgés de 2 mois ou moins)
40 000 16 000
Chèvres d'engraissement
(âgés de 2 mois ou plus)
40 000 10 000

Considérations :

  • une quantité de 104,7 UI de vitamine A/kg de poids corporel (PC) est recommandée pour les petits ruminants (NRC 2007)
    • par exemple, une chèvre de 100 kg nécessiterait 10 470 UI de vitamine A/jour (104,71 UI/kg de PC* 100kg)
  • le seuil d'innocuité supposé de vitamine A pour les chèvres est de 45 000 UI/kg de MS de la ration (NRC 1987)
  • la proposition de FEEDAP (EFSA, 2008) a équilibré la garantie de la sécurité des consommateurs (évitant la consommation de rétinol en excès) et des animaux cible (évitant les effets néfastes sur le rendement et l'économie de production). En tant que guide, les taux maximaux proposés ont été basés sur le double des tolérances
  • L'Autorité européenne de sécurité des aliments (2013), développant les recherches de FEEDAP (2008), propose que tout calcul des expositions démontre que le foie est le seul aliment d'origine animale qui pose un risque pour les consommateurs adultes. Ce risque pourrait être largement diminué (et non pas éliminé) si les nouveaux taux proposés par l'EFSA pour une réduction du taux maximum de vitamine A sont mis en œuvre. L'EFSA a fait quelques modifications pour améliorer sa faisabilité et a proposé le taux maximal tolérable en vitamine A qui suit:
    • 16 000 UI/kg pour les agneaux et les chevreaux en élevage pendant les deux premiers mois
    • 10 000 UI/kg pour les moutons et les chèvres d'engraissement
Vitamine D
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Chèvres (toutes) 3 000 2 200

Considérations :

  • les exigences en vitamine D proposées par le NRC (2007) correspondent à celles retrouvées dans les publications précédentes (ARC 1980, NRC 1981 et 1985). Une quantité de 5,6 UI de vitamine D/kg de poids corporel (PC) est nécessaire pour le maintien du bon fonctionnement du corps et au cours des premiers stades de gestation et une quantité additionnelle de 213 UI/jour de vitamine est nécessaire au cours des derniers stades de gestation; une quantité de 760 UI de vitamine D/kg est nécessaire au cours de l'allaitement; et une quantité de 54 UI de vitamine D pour chaque prise de poids quotidienne de 50 g est aussi nécessaire
    • par exemple, une chèvre de 100 kg dans les derniers stades de gestation nécessiterait 773 UI de vitamine D/jour ([5,6 UI/kg de PC* 100kg] + 213 UI)
  • le seuil d'innocuité pour l'apport alimentaire de vitamine D pour les petits ruminants est déclaré comme étant de 25 000 UI/kg de MS de la ration lorsque la période d'exposition est de moins de 60 jours et de 2 200 UI/kg de MS de la ration lorsque la période d'exposition est supérieure à 60 jours (NRC 1987)
  • l'apport excessif de vitamine D est associé à l'hypercalcémie et à la calcification des tissus mous (NRC 1987)
Vitamine E
Classe Valeur actuelle
(UI/jour)
Valeur proposée
(UI/kg de MS de la ration)
Chèvres (toutes) AEP 1 000

Considérations :

  • une quantité de 5,3 UI de vitamine E/kg de poids corporel (PC) est le niveau minimal recommandé par le NRC (2007)
  • Selon le NRC (1987) la majorité des espèces devraient être en mesure de tolérer au moins 20 fois la teneur nutritionnelle adéquate de vitamine E et le seuil d'innocuité présumé est de 75 UI/kg de PC. Avec une étendue d'apport alimentaire jusqu'à 7.7 % de PC pour les chèvres (NRC 2007), un seuil d'innocuité présumé de 1000 UI/kg de MS de la ration est suggéré
  • L'EFSA (2010) indique qu'une quantité supérieure à 200 UI de vitamine E/kg dans les aliments complets n'est pas une pratique souhaitable en matière d'alimentation