Archivée - Rapport sur ce que nous avons entendu – Consultation sur les valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres)

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Sur cette page

• Introduction
• À propos de la consultation
• Ce que nous avons entendu
  • Profil des répondants
  • Messages clés des répondants
  • Rétroaction sur les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres)
• Prochaines étapes
• Annexe I – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux moutons
• Annexe II – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux chèvres

Introduction

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a entrepris un vaste programme de transformation pour renforcer le fondement de sa législation, ses programmes réglementaires et la réalisation des inspections. Ces directives établissent le contexte qui sous-tend le renouvellement du Règlement de 1983 sur les aliments du bétail (le Règlement).

Le but de la modernisation du Règlement consiste à réduire le fardeau en matière de conformité et à soutenir l'innovation, tout en s'assurant que les aliments du bétail sont salubres et qu'ils contribuent à la production et au maintien du bétail en bonne santé et des aliments d'origine animale qui ne posent aucun risque important pour l'environnement. La modernisation du Règlement est conçue afin d'avantager l'ensemble de l'industrie canadienne des aliments du bétail, qui est composée, entre autres, d'éleveurs d'animaux de ferme, de fabricants d'aliments du bétail à des fins commerciales, de vendeurs au détail, d'importateurs, d'exportateurs, de fabricants d'ingrédients et d'entreprises de transformation d'aliments. En plus de s'harmoniser avec d'autres régimes internationaux de réglementation des aliments du bétail, la modernisation maintient l'objectif d'améliorer la santé animale et la salubrité des aliments pour le public canadien.

La surveillance des valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments du bétail n'est qu'un aspect du Règlement qui fait l'objet d'un examen dans le cadre du vaste projet de modernisation. Le tableau 4 de l'annexe I a été créé et incorporé au Règlement sur les aliments du bétail dans les années 1980 en tant que mécanisme visant à exempter de l'enregistrement certains groupes d'aliments du bétail. À l'heure actuelle, si un aliment du bétail complet fournit des éléments nutritifs qui relèvent des échelles énumérées dans le tableau 4, ou si un supplément est assorti de directives d'utilisation qui donnerait lieu à un aliment du bétail complet qui fournit des éléments nutritifs qui relèvent des échelles énumérées dans le tableau 4, l'aliment du bétail peut être exempté de l'enregistrement. Les aliments du bétail qui fournissent des éléments nutritifs qui ne sont pas visés par les échelles énumérées dans le tableau 4 et qui ne satisfont à aucun autre critère d'exemption supplémentaire doivent faire l'objet d'une évaluation et d'un enregistrement par l'ACIA avant la fabrication et la vente.

Les valeurs indiquées dans le tableau 4 n'ont plus la même pertinence nutritionnelle qu'au moment de l'introduction du tableau. Des intervenants ont également indiqué qu'ils estiment que le tableau 4 empêche l'innovation en vue de créer de nouveaux produits d'aliments du bétail; cependant, un grand nombre de limites' maximales d'éléments nutritifs qui sont actuellement établies dans le tableau 4 ont des répercussions en matière de santé et de salubrité qui doivent être prises en considération.

L'ACIA a entrepris une consultation entre le 10 juillet 2018 et le 17 août 2018 sur une sur une proposition en vue de déterminer les valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres). On a également proposé de supprimer le tableau 4 du Règlement et que celui-ci ne serve plus de déclencheur pour l'enregistrement des aliments en fonction de teneurs déterminées en éléments nutritifs. La proposition indiquait également que ces valeurs maximales d'éléments nutritifs seraient comprises dans un document à incorporer par renvoi dans le Règlement afin de donner la souplesse qui permettra de modifier les concentrations en temps opportun, le cas échéant.

Le présent rapport regroupe et synthétise les commentaires reçus concernant la proposition des valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres) et présente la réponse de l'ACIA à ces commentaires.

L'ACIA tient à remercier chacun des participants aux activités de consultation du temps consacré au processus de consultation et du partage de points de vue.

À propos de la consultation

Le mode de consultation principal comportait la préparation et l'affichage de la Proposition – Valeurs maximales des éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminant (moutons et chèvres) sur le site Web de l'ACIA, ainsi que la sensibilisation directe des intervenants de l'industrie, des partenaires gouvernementaux et du personnel de l'ACIA. 7 ensembles de commentaires écrits ont été reçus.

Ce que nous avons entendu

• Profil des répondants
• Messages clés des répondants
• Rétroaction sur les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres)

Profil des répondants

Des commentaires ont été reçus d'associations de l'industrie des aliments du bétail qui représentent des fabricants d'aliments commerciaux canadiens, ainsi que de particuliers au sein de l'industrie des aliments du bétail. Les fabricants d'aliments canadiens représentent 90 % des aliments commerciaux fabriqués au Canada. De plus, une association d'éleveurs d'animaux de ferme et un collègue de l'ACIA ont fourni des commentaires.

Messages clés des répondants

Même si des intervenants ont fourni des suggestions en vue d'améliorer la proposition des valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres), l'ACIA n'a reçu aucun commentaire indiquant un désaccord catégorique à l'égard de l'approche réglementaire proposée.

Les répondants ont indiqué qu'ils étaient d'accord avec le concept d'abandonner l'utilisation du tableau 4 comme moyen d'exempter les aliments du bétail de l'enregistrement; cependant, ils ont également soulevé certaines préoccupations à l'égard de la proposition, dont les suivantes :

• les valeurs d'ingestion des fourrages pour les petits ruminants
• les classifications et phases de production des petits ruminants
• la variabilité des teneurs en éléments nutritifs dans les fourrages, selon la région et la saison; les concentrations élevées de certains éléments nutritifs dans les fourrages; ainsi que les lacunes en matière de données sur les concentrations d'éléments nutritifs dans les fourrages
• le fait que certaines des valeurs maximales d'éléments nutritifs n'étaient pas appropriées
• les concentrations maximales proposées doivent être souples afin de tenir compte des pratiques actuelles d'alimentation des animaux et des nouveaux développements dans la nutrition animale et l'élevage
• déterminer la conformité pour les valeurs maximales d'éléments nutritifs en fonction de la ration totale

Une discussion plus détaillée à l'égard de ces préoccupations et les réponses de l'ACIA sont présentées ci-dessous.

Rétroaction sur les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres)

• Portée de la proposition
• Classifications de petits ruminants et ingestion moyenne
• Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux moutons
  • Macrominéraux
  • Oligo-éléments
  • Vitamines
• Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux chèvres
  • Macrominéraux
  • Oligo-éléments
  • Vitamines
• Autres commentaires des répondants

Portée de la proposition

La portée de la proposition comprenait la :

• détermination des valeurs d'éléments nutritifs qui peuvent respectivement avoir une incidence sur la santé et la sécurité des animaux d'élevage, des humains et de l'environnement;
• la détermination des valeurs d'éléments nutritifs qui appuient un objectif nutritionnel contrairement à un objectif thérapeutique; et
• la détermination des valeurs d'éléments nutritifs qui peuvent produire des résidus dans l'aliment produit pouvant être nuisibles à ceux qui consomment les produits.

3 répondants ont formulé des commentaires plus particulièrement sur la portée énoncée de cette proposition. Tous les répondants ont fourni un appui positif concernant le remplacement des valeurs du tableau 4 ou, à tout le moins, l'apport de modification à celles-ci au moyen de valeurs nutritives fondées sur la science, en plus de comprendre que des modifications au tableau 4 entraîneraient une augmentation du nombre d'aliments qui n'auraient pas à être enregistrés. 1 répondant a fourni un commentaire concernant la façon dont le retrait des limites nutritives minimales dans les aliments pourrait être problématique pour déterminer quels aliments conviennent le mieux à leur utilisation prévue et rencontrent les exigences nutritionnelles si les valeurs minimales d'éléments nutritifs ne sont plus établies.

• Réponse de l'ACIA de la portée de la proposition

  En général, la portée de cette proposition a reçu une rétroaction et un appui positifs.

  Les limites minimales et maximales qui figurent actuellement dans le tableau 4 de l'annexe 1 n'ont jamais vraiment caractérisé les besoins nutritionnels ou les tolérances, respectivement, du bétail et ont été élaborées à titre de critères d'exemption de l'enregistrement. Ainsi, la mise en marché des aliments du bétail dont la concentration en éléments nutritifs est inférieure aux limites minimales et supérieure aux limites maximales indiquées dans le tableau 4 est permise une fois que les données fournies pour les aliments du bétail ont été évaluées et jugées comme répondant de façon adéquate aux besoins nutritionnels et ne dépassant pas les seuils de tolérance. Bien que les limites nutritives minimales ne seront plus fournies dans le Règlement, les aliments devront encore convenir à leur utilisation prévue, ce qui comprend le respect des besoins nutritionnels minimaux pour les espèces de bétail auxquelles ils sont destinés. Ces exigences changent avec le temps et les avancées dans le domaine de la nutrition animale, avec des publications comme celles du Conseil national de recherches (CNR) qui caractérisent les besoins des espèces de bétail. L'ACIA s'est concentrée sur l'établissement de valeurs maximales d'éléments nutritifs lorsque des répercussions en matière de santé animale et de salubrité des aliments étaient plus susceptibles d'être observées. Si les éleveurs ne sont pas certains que les aliments servant à nourrir leur bétail répondent à leurs besoins nutritionnels, il est suggéré de consulter un spécialiste de la nutrition animale afin de s'assurer que la ration des animaux est bien équilibrée, que la formulation est appropriée, qu'elle correspond à son utilisation prévue et qu'elle répond à leurs besoins nutritionnels minimaux.

Classifications de petits ruminants et ingestion moyenne

La proposition comprenait des tableaux qui présentaient l'échelle d'ingestion de matière sèche (MS) et de fourrages pour différentes classifications de production de moutons et de chèvres. Trois répondants ont fourni des commentaires concernant le pourcentage de fourrages dans la ration totale des petits ruminants.

Aucun commentaire n'a été fourni en ce qui concerne les classifications de petits ruminants indiquées dans la proposition et l'ingestion moyenne (échelle d'ingestion de MS) pour chacune des classifications de moutons et de chèvres. Toutefois, des modifications ont été apportées aux tableaux pour les classifications de petits ruminants et l'ingestion moyenne afin de s'assurer que les classifications proposées correspondent aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour chaque classification identifiée pour laquelle une valeur maximale proposée a été établie.

• Réponse de de l'ACIA petits ruminants et ingestion moyenne

  Ingestion (grains et fourrages)

  3 répondants ont fourni des commentaires sur l'échelle d'ingestion de fourrages de certaines classifications de petits ruminants et indiqué que les rations totales pour les petits ruminants contiendraient un pourcentage plus élevé de fourrages que les taux proposés dans les tableaux.

  Les échelles d'ingestion pour les petits ruminants (moutons et chèvres) n'ont pas été utilisés dans les calculs des valeurs maximales d'éléments nutritifs et, par conséquent, ne tiennent pas compte de toutes les situations de production. Ils ont été fournis à titre d'exemples de taux d'ingestion pour les petits ruminants. L'ACIA est consciente des variations d'ingestion liées aux classifications de production, à la race, au poids, à l'âge et aux conditions de production variables. Les tableaux ont été modifiés afin d'ajouter une échelle d'ingestion de MS totale plutôt que des moyennes. Les tableaux ne seront pas utilisés à titre de « normes ou de faits » pour les calculs de l'ingestion afin de vérifier la conformité, puisque les conditions de productions seront différentes.

  Des modifications ont été apportées aux classifications de moutons et de chèvres en fonction des commentaires de nutritionnistes pour les petits ruminants et pour qu'elles correspondent aux classifications de moutons et de chèvres proposées pour certaines valeurs maximales d'éléments nutritifs.

  Les modifications proposées sont présentées dans les tableaux ci dessous.

  Moutons

  Classification	Échelle de l'ingestion de MS (% du poids corporel) Note de tableau 1
  Béliers	1,6 à 2
  Brebis	1,6 à 5
  Agneaux d'élevage (âgés de 2 mois ou moins)	1,5 à 6
  Agneaux et moutons de marché	1,5 à 6

  Chèvres

  Classification	Échelle de l'ingestion de MS (% du poids corporel) Note de tableau 2
  Boucs matures	1,9 à 2,7
  Chèvres matures (reproduction et lactation)	1,7 à 7,7
  Chèvres matures (non en lactation)	1,7 à 5
  Chèvres de marché	1,5 à 6
  Chevreaux en croissance	2,4 à 6

Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux moutons

• Macrominéraux
• Oligo-éléments
• Vitamines

Macrominéraux

Calcium (Ca) et phosphore (P)

4 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de calcium proposée pour les moutons. Tous les répondants estimaient que la valeur maximale de calcium proposée était trop faible et devait être augmentée. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de phosphore proposée pour les moutons. Tous les répondants estimaient que la valeur maximale de phosphore proposée était trop faible et devait être augmentée.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le calcium et le phosphore dans les aliments destinés aux moutons

  Calcium

  Après avoir examiné et pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de calcium suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de calcium contenue dans la ration des moutons afin de tenir compte des concentrations élevées de calcium présentes dans les fourrages (les fourrages et les foins de légumineuses). Deux répondants ont fourni des renseignements sur les concentrations de certains éléments nutritifs (par exemple, le calcium) dans les fourrages qui sont habituellement utilisés pour les rations des moutons. Puisque les fourrages (de luzerne, de légumineuses et de foin), qui peuvent constituer un pourcentage élevé de la ration totale des moutons, peuvent contenir des concentrations élevées de calcium, il est possible que la valeur maximale de calcium proposée, soit 1,5 % de MS de la ration totale, soit dépassée. La valeur maximale accrue de 2 % de MS de la ration totale pour le calcium permettrait d'accorder une plus grande souplesse dans la formulation de rations dans le cadre des pratiques d'alimentation courantes. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 2 % de MS de la ration totale pour le calcium concernant toutes les classifications de moutons.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  2	1,5	2

  Phosphore

  Après avoir examiné et pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de phosphore suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de phosphore contenue dans la ration des moutons afin de tenir compte des concentrations élevées de phosphore présentes dans les ingrédients des sous produits d'aliments du bétail (les produits de céréales à distillerie, les remoulages bis, les résidus de mouture de blé, etc.). 2 répondants ont fourni des renseignements sur les concentrations élevées de phosphore dans les ingrédients des sous-produits d'aliments du bétail et ont précisé que ces ingrédients peuvent constituer les seules rations sur les fermes et représentent un pourcentage élevé des aliments complémentaires et des moulées de croissance et d'engraissement destinés aux moutons. Puisque les ingrédients utilisés pour formuler ces aliments du bétail peuvent contenir des concentrations élevées de phosphore, il est possible que la valeur maximale de phosphore proposée, soit 0,6 % de MS de la ration totale, soit dépassée. La valeur maximale accrue de 1 % de MS de la ration totale pour le phosphore permettrait d'accorder une plus grande souplesse dans la formulation de rations dans le cadre des pratiques d'alimentation courantes. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 1 % de MS de la ration totale pour le phosphore concernant toutes les classifications de moutons.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  0,6	0,6	1

  Il est important de souligner que les valeurs maximales d'éléments nutritifs ne sont pas des valeurs cibles. L'industrie des aliments du bétail ne devrait ni viser ni cibler les valeurs maximales en ce qui concerne les éléments nutritifs. L'industrie devrait formuler des diètes dont les éléments nutritifs sont équilibrés, y compris la bonne proportion de calcium par rapport au phosphore. Le profil nutritionnel des ingrédients devrait être connu et typique de ce qui est accessible et utilisé au sein de l'industrie. De plus, le fait d'avoir une diète qui est formulée selon la bonne proportion de calcium par rapport au phosphore est important et tend à atténuer la toxicité. De nombreux effets indésirables liés à la toxicité du phosphore sont observés lorsque l'apport en calcium est marginal ou faible. Par conséquent, le fait d'atteindre la proportion appropriée de calcium par rapport au phosphore et une quantité adéquate de calcium dans la ration peut atténuer ces effets indésirables.

Magnésium, sodium, potassium, et soufre

4 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de potassium proposée pour les moutons. Tous les répondants estimaient que la valeur maximale de potassium proposée était trop faible et devait être augmentée. Aucun commentaire n'a été fourni au sujet des valeurs maximales proposées concernant le magnésium, le sodium et le soufre pour les moutons.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour magnésium, sodium, potassium et soufre dans les aliments destinés aux moutons

  Magnésium

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,6 % de MS de la ration totale concernant le magnésium pour les moutons. Par conséquent, l'ACIA procédera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,6 % de MS de la ration totale concernant le magnésium comme il est indiqué dans la proposition.

  Sodium

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 1,6 % de MS de la ration totale concernant le sodium pour les moutons. Par conséquent, l'ACIA procédera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 1,6 % de MS de la ration totale concernant le sodium comme il est indiqué dans la proposition.

  Potassium

  Après avoir pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de potassium suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de potassium contenue dans la ration des moutons afin de tenir compte des concentrations élevées de potassium présentes dans les fourrages. Les fourrages peuvent constituer une partie importante de la ration des moutons. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 3 % de MS de la ration totale pour le potassium.

  Les répondants ont fourni des données qui indiquent que les fourrages contiennent des concentrations élevées de potassium (entre 1 % et 4 %) et dans le cas d'une ration totale destinée aux moutons, dans laquelle les fourrages constituent la majorité de la ration, une concentration de potassium inférieure à 2 % serait trop restrictive et souvent impossible à respecter selon les pratiques d'alimentation actuelles. L'augmentation des concentrations de potassium dans la ration pourrait donner lieu à la nécessité d'augmenter les concentrations de magnésium dans la ration.

  L'ACIA est consciente de la présence de concentrations élevées de potassium dans les fourrages et qu'il existe des variations dans les concentrations de potassium selon les fourrages. Par conséquent, le fait de connaître les valeurs du potassium et des autres éléments nutritifs présents dans les fourrages permettra d'aider à formuler une ration totale sécuritaire et qui répond aux besoins nutritionnels des espèces de bétail auxquelles elles sont destinées.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  3	2	3

  Soufre

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,4 % de MS de la ration totale concernant le soufre pour les moutons. Par conséquent, l'ACIA procédera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,4 % de MS de la ration totale concernant le soufre comme il est indiqué dans la proposition.

Oligo-éléments

Cobalt, cuivre, iode et fer

3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de cobalt proposée, et estimaient que la valeur maximale d'éléments nutritifs de cobalt était trop faible. 5 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de cuivre proposée, et la plupart des répondants avaient des préoccupations liées au fait que la valeur maximale d'éléments nutritifs de cuivre était trop faible. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'iode proposée. Aucun commentaire n'a été fourni concernant la valeur maximale de fer proposée pour les moutons.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le cobalt, cuivre, iode et fer dans les aliments destinés aux moutons

  Cobalt

  Compte tenu des données limitées concernant les concentrations de cobalt dans les fourrages et les grains, et après avoir examiné les renseignements fournis et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de cobalt proposée à 5 mg/kg de MS de la ration totale des moutons.

  1 répondant a fourni des renseignements qui indiquent que certains nutritionnistes supplémentent de cobalt à des niveaux pouvant atteindre jusqu'à 5 mg/kg de MS pour les rations de transition et jusqu'à 3 mg/kg de MS pour les rations de finition. La valeur maximale révisée de 5 mg/kg de MS de la ration totale pour le cobalt correspondrait aux pratiques d'alimentation actuelles et à l'utilisation du cobalt dans certaines rations destinées aux moutons.

  Aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments n'a été démontré à cause de l'augmentation de la valeur à 5 mg/kg de MS de la ration totale pour le cobalt. Le taux tolérable maximal (TTM) de 25 mg/kg de MS a été fixé pour le cobalt chez les moutons (CNR 2005). L'exigence alimentaire de cobalt est de 1 mg/jour ou moins pour les moutons (CNR 2007). Même si la valeur maximale révisée de cobalt est inférieure au TTM, elle fournit une marge de manœuvre suffisante pour formuler des aliments qui répondent aux besoins nutritionnels des moutons. Il est important de prendre note qu'une supplémentation de la concentration de cobalt dans les aliments qui dépasse les besoins nutritionnels n'est pas recommandée, puisque le cobalt et ses composés posent un risque pour les travailleurs durant le mélange et dans les aliments en raison du potentiel de poussière et de la cancérogénicité présumée due à l'inhalation. La réduction des quantités non nécessaires utilisées dans les aliments réduit l'exposition des travailleurs et les risques associés. La manipulation prudente du cobalt et de ses composés, particulièrement les sources très concentrées, est recommandée en raison des préoccupations liées à la sécurité des travailleurs.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  10	1	5

  Cuivre

  Après avoir examiné les renseignements fournis; les données sur les concentrations de soufre, de molybdène, de fer et de zinc dans les différents aliments du bétail et fourrages, ainsi que leurs concentrations dans les sols et les sources d'approvisionnement en eau; les interactions des différents minéraux et le potentiel de carence en cuivre ou de toxicité du cuivre; et tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de maintenir la valeur maximale de cuivre proposée pour toutes les classifications de moutons à 15 mg/kg de MS de la ration totale, qui correspond au TTM, selon les recommandations du CNR 2005 et du CNR 2007.

  Le CNR 2007 indique que les exigences alimentaires de cuivre varient entre 3 et 7 mg/kg de MS de la ration, selon le type de mouton et le stade de production. Certains répondants ont fourni des renseignements supplémentaires indiquant que les aliments du bétail, les fourrages et les sources d'approvisionnement en eau peuvent contenir des concentrations élevées de molybdène et de soufre, qui sont des antagonistes du cuivre et réduisent la biodisponibilité du cuivre. Le fer et le zinc peuvent également influencer la toxicité du cuivre. Même s'il est bien établi que des concentrations élevées de soufre et de molybdène dans la ration peuvent réduire la biodisponibilité et l'absorption du cuivre et pourraient entraîner une carence si les concentrations alimentaires de cuivre sont faibles, la valeur maximale de 15 mg/kg de la ration totale proposée devrait fournir une marge de manœuvre suffisante pour formuler des aliments du bétail qui respectent les besoins nutritionnels des moutons. Le traitement d'une carence particulière en cuivre avec des concentrations élevées de cuivre pour une courte période visant à corriger une situation de carence pourrait toujours être géré de façon thérapeutique. Les moutons sont très sensibles à la toxicité du cuivre et leur alimentation ne devrait pas comporter des aliments complémentaires contenant une concentration élevée de cuivre, à moins qu'un diagnostic de carence en cuivre ait été établi. En présence de certaines conditions, les exigences en cuivre alimentaire peuvent chevaucher les concentrations alimentaires, ce qui peut donner lieu à d'autres conditions. Le CNR 2005 indique qu'une concentration de cuivre de 10 mg/kg de la ration pourrait être nécessaire pour les moutons si les concentrations de soufre et de molybdène alimentaires sont élevées; toutefois, cette même quantité peut donner lieu à une toxicose si les concentrations de soufre et de molybdène sont faibles. Par conséquent, il est important de connaître les concentrations de soufre, de molybdène, de fer et de zinc dans la ration totale et même dans les sources d'approvisionnement en eau, afin de déterminer la quantité de cuivre alimentaire nécessaire pour répondre aux besoins nutritionnels des moutons, sans toutefois que ces concentrations entraînent une carence en cuivre ou augmentent sa toxicité.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  8 (ajouté)	15	15

  Iode

  Compte tenu des données limitées concernant les concentrations d'iode dans les fourrages et les aliments du bétail, et après avoir examiné les renseignements fournis 'et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale d'iode proposée dans la ration des brebis en lactation à 2,5 mg/kg de MS de la ration totale et de modifier la valeur maximale d'iode proposée dans la ration des autres classifications de moutons à 10 mg/kg de MS de la ration totale.

  L'iode peut être transférée à partir des aliments du bétail aux aliments d'origine animale, et plus particulièrement, il peut être transféré dans le lait. Puisque les Canadiens consomment des produits laitiers à base de lait de brebis et de chèvre, il existe des préoccupations liées à la salubrité des aliments concernant les concentrations d'iode dans les rations des brebis et le transfert de l'iode dans le lait. Des études ont démontré que les concentrations d'iode dans le lait varient et sont influencées par un certain nombre de facteurs, y compris l'alimentation (par exemple, la formulation des rations, les ingrédients contenant des teneurs inhérentes élevées d'iode), mais également les pratiques de traite (par exemple, méthodes d'application des désinfectants de trayon, procédures de lavage et de trempage des trayons). La valeur maximale modifiée de 2,5 mg/kg de MS de la ration total pour l'iode chez les brebis en lactation ne devrait entraîner aucune préoccupation liée à la salubrité des aliments.

  La valeur maximale modifiée de 10 mg/kg de MS de la ration totale pour l'iode chez les autres classifications de moutons ne devrait entraîner aucune préoccupation liée à la santé animale ou à la salubrité des aliments, pourvu que la ration totale soit bien équilibrée et réponde aux besoins nutritionnels des espèces de bétail auxquelles elle est destinée. La valeur maximale modifiée de 10 mg/kg de MS de la ration totale pour l'iode chez toutes les autres classifications de moutons est très inférieure au TTM de 50 mg/kg pour les moutons.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  Brebis en lactation	10	1,3	2,5
  Toutes les autres classifications de moutons	10	2	10

  Fer

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 500 mg/kg de fer pour les moutons. Par conséquent, l'ACIA continuera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 500 mg/kg de fer, comme il est indiqué dans la proposition.

Manganèse, sélénium et zinc

3 répondants ont fourni des commentaires concernant les valeurs maximales d'éléments nutritifs de manganèse et de zinc proposées pour les moutons. Tous les répondants estimaient que les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées était trop faibles et devaient être augmentées. 4 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de sélénium proposée. 1 répondant estimait que la valeur maximale de sélénium proposée était acceptable, tandis que les autres répondants estimaient que la valeur était trop faible.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le manganèse, sélénium et zinc dans les aliments destinés aux moutons

  Manganèse

  Après avoir examiné les renseignements fournis et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de manganèse proposée dans la ration des moutons à 300 mg/kg de MS de la ration totale.

  On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale du manganèse à 300 mg/kg de MS de la ration totale pour les moutons. Cette valeur est inférieure au TTM, fixé à 2 000 mg/kg de MS pour les moutons (CNR 2005). Les besoins en manganèse pour les moutons sont de 83 mg/jour ou moins (CNR 2007). Même si la valeur maximale révisée de manganèse est inférieure au TTM, elle fournit une marge de manœuvre suffisante pour formuler des aliments qui répondent aux besoins nutritionnels des moutons.

  Il est important de prendre note que l'intégration à la nourriture de quantités de manganèse qui dépassent les besoins nutritionnels n'est pas recommandée, puisque le manganèse et ses composés posent un risque pour les travailleurs durant la manipulation. Les composés du manganèse sont considérés comme des irritants pour les yeux et certains sont considérés comme des irritants pour la peau et des sensibilisants cutanés. La présence de nickel dans les composés contenant du manganèse pourrait donner lieu à une dermatite de contact. Il est établi que l'exposition au manganèse par la poussière et l'exposition au nickel contenu dans ces composés contenant du manganèse peut poser un risque pour les travailleurs et les utilisateurs par voie d'inhalation. La réduction des quantités non nécessaires utilisées dans les aliments réduit l'exposition des travailleurs et les risques associés.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  200	150	300

  Sélénium

  Compte tenu des données limitées et de la variabilité élevée des concentrations de sélénium dans les aliments, et après avoir examiné la littérature scientifique et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de maintenir la valeur maximale de sélénium proposée dans la ration des moutons à 1,0 mg/kg (total) de MS de la ration totale.

  Le CNR 2007 a calculé le besoin en sélénium dans la ration des moutons en utilisant la méthode factorielle et a établi qu'il était de moins de 0,7 mg/kg de MS de la ration pour atteindre un gain de poids de 400 g/jour. Dans l'ensemble, les besoins en matière d'ingestion fournis par le CNR sont de 1,84 mg/jour ou moins. Il est reconnu que cette concentration prévient les carences. Le TTM de sélénium alimentaire chez les moutons est de 5 mg/kg de MS en tenant compte de la santé de l'animal; des concentrations plus faibles sont nécessaires pour éviter l'accumulation excessive dans les tissus comestibles (CNR 2005).

  Selon la rétroaction des intervenants, un total maximum de sélénium de 1 mg/kg de MS pouvait être atteint dans les aliments destinés à d'autres espèces de bétail terrestre. Cette concentration est plus que suffisante pour répondre aux besoins alimentaires des moutons. À titre de comparaison, l'Union européenne (UE) a fixé une concentration totale de sélénium de 0,5 mg/kg d'aliment complet ayant un taux d'humidité de 12 % pour l'ensemble des espèces animales. La concentration maximale de l'UE limite le contenu de formes organiques de sélénium à 0,2 mg/kg. L'ACIA propose une valeur maximale de sélénium dans la ration des moutons qui est supérieure à la concentration maximale actuelle fixée par l'UE et correspond à la valeur maximale de sélénium proposée par l'ACIA de 1,0 mg/kg (total) de MS de la ration totale pour les autres espèces de bétail terrestre, y compris les bovins de boucherie et les bovins laitiers, les porcs et la volaille.

  L'établissement de limites maximales pour le sélénium en fonction d'une ration totale plutôt que d'une valeur ajoutée correspond à la façon dont les normes sont établies pour tous les éléments nutritifs. Des travaux récents par Environnement et Changement climatique Canada en vertu du plan de gestion des produits chimiques mettent en évidence la nécessité de prendre des mesures en matière de gestion des risques afin de réduire les rejets de séléniums dans l'eau causés ou influencés par les humains. Cela comprendrait les rejets découlant de l'agriculture, y compris ceux provenant des aliments. Une norme fondée sur la teneur totale en sélénium plutôt que sur l'ajout de sélénium limite les apports dans les aliments, diminuant ainsi les rejets de l'agriculture. Cela répond également au besoin de limiter le transfert de sélénium aux aliments d'origine animale. L'ACIA a fourni à la Direction des aliments de Santé Canada des données sur le transfert du sélénium aux aliments d'origine animale par les aliments du bétail. Santé Canada a indiqué qu'une teneur totale de 1 mg/kg de sélénium dans la ration ne devrait donner lieu à aucune préoccupation au sujet des concentrations de sélénium dans les aliments d'origine animale. Les données fournies par l'ACIA couvraient des études qui utilisaient des sources organiques et inorganiques de sélénium dans les rations et tenaient comptes des valeurs intrinsèques et ajoutées de sélénium indiquées dans les rations.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  0,3 (ajouté)	1 (total)	1

  Zinc

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique et les renseignements fournis, les concentrations élevées et variables de zinc dans les fourrages, et tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de zinc proposée dans la ration des moutons à 250 mg/kg de MS de la ration totale. Cette valeur offrira une marge de manœuvre suffisante pour répondre aux besoins des différentes classifications de moutons, fixés par le CNR 2007 à 200 mg/jour ou moins. La valeur maximale modifiée est inférieure au TTM établi (300 mg/kg de MS; CNR 2005) afin de répondre aux préoccupations possibles liées à l'environnement et à la résistance aux antimicrobiens'.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  150	150	250

Vitamines

Vitamine A, vitamine D et vitamine E

5 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de vitamine A proposée et la plupart des répondant ont exprimé des préoccupations liées au fait que la valeur proposée était trop faible. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de vitamine D proposée et exprimé des préoccupations liées au fait que la valeur proposée était trop faible. 2 répondants ont fourni des commentaires généraux concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs proposée pour la vitamine E dans la ration des moutons.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour la vitamine A, vitamine D et vitamine E dans les aliments destinés aux moutons

  Vitamine A

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine A dans les aliments destinés aux moutons, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie ovine, et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de vitamine A proposée à 65 000 IU/kg de MS de la ration pour les agneaux d'élevage (âgés de 2 mois ou moins) et à 25 000 IU/kg de MS de la ration pour toutes les autres classifications de moutons.

  Les besoins en vitamine A pour les moutons se situent entre 1 265 RE/jour (4 212 IU/jour de rétinol) et 9 100 RE/jour (30 303 IU/jour de rétinol). La valeur maximale actuelle de vitamine A indiquée dans le tableau 4 du Règlement sur les aliments du bétail est établie à 75 000 IU/jour. Le CNR 1987 a suggéré un niveau optimal supposé de 45 000 IU/kg de ration. La santé des animaux n'est pas la principale préoccupation soulevée par la vitamine A dans la ration des moutons. Puisque la vitamine A s'accumule et est stockée dans le foie, des préoccupations liées à la salubrité des aliments doivent être prises en considération. En 2013 et en 2015, le European Food Safety Authority 'a déterminé que la consommation du foie posait un risque pour les consommateurs adultes.

  Les répondants ont fourni différentes valeurs pour les concentrations actuelles de vitamine A contenues dans les aliments du bétail pour différentes classifications de moutons. On a découvert que les laits de remplacement avaient les concentrations les plus élevées de vitamine A (jusqu'à 60 000 IU/kg d'aliments tels que consommés), suivis des aliments de démarrage destinés aux agneaux et des aliments complémentaires, qui en contiennent jusqu'à 23 500 IU/kg d'aliments tels que consommés.

  Compte tenu de ces autres éléments, les modifications proposées sont présentées dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Agneaux d'élevage (âgés de 2 mois ou moins)	75 000	16 000	65 000
  All other sheep classes	75 000	10 000	25 000

  Vitamine D

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine D dans les aliments destinés aux moutons, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie ovine (y compris les modèles de curage et d'élevage à l'intérieur), et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de vitamine D proposée à 7 700 U de vitamine D/kg de MS de la ration totale pour les agneaux d'élevage (âgés de 2 mois ou moins) et 4 400 IU de vitamine D/kg de MS de la ration totale pour toutes les autres classifications de moutons.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Agneaux d'élevage (âgés de deux mois ou moins)	7 500	2 200	7 700
  Toutes les autres classifications de moutons	7 500	2 200	4 400

  Vitamine E

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine E dans les aliments destinés aux moutons, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie ovine (y compris les modèles de curage et d'élevage à l'intérieur), et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de maintenir la valeur maximale de vitamine E de aucun maximum spécifié (AMS).

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Moutons (Tous)	pas d'exigence précise (PEP)	1 250	aucun maximum spécifié (AMS)

Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux chèvres

• Macrominéraux
• Oligo-éléments
• Vitamines

Macrominéraux

Calcium (Ca) et phosphore (P)

3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de calcium proposée pour les chèvres. 2 répondants estimaient que la valeur maximale de calcium proposée était trop faible et devait être augmentée. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de phosphore proposée pour les chèvres. 2 répondants estimaient que la valeur maximale de phosphore proposée était trop faible et devait être augmentée.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le calcium et le phosphore dans les aliments destinés aux chèvres

  Calcium

  Après avoir soigneusement examiné et pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de calcium suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de calcium contenue dans la ration des chèvres afin de tenir compte des concentrations élevées de calcium présentes dans les fourrages (les fourrages et les foins de légumineuses). Deux répondants ont fourni des renseignements sur les concentrations de certains éléments nutritifs (par exemple, le calcium) dans les fourrages qui sont habituellement utilisés pour les rations des chèvres. Puisque les fourrages (de luzerne, de légumineuses et de foin), qui peuvent constituer un pourcentage élevé de la ration totale des chèvres, peuvent contenir des concentrations élevées de calcium, il est possible que la valeur maximale de calcium proposée, soit 1,5 % de MS de la ration totale, soit dépassée. La valeur maximale accrue de 2 % de MS de la ration totale pour le calcium permettrait d'accorder une plus grande souplesse dans la formulation de rations dans le cadre des pratiques d'alimentation courantes. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 2 % de MS de la ration totale pour le calcium concernant toutes les classifications de chèvres.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  2	1,5	2

  Phosphore

  Après avoir soigneusement examiné et pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de phosphore suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de phosphore contenue dans la ration des chèvres afin de tenir compte des concentrations élevées de phosphore présentes dans les ingrédients des sous-produits d'aliments du bétail (les produits de céréales à distillerie, les remoulages bis, les résidus de mouture de blé, etc.). Deux répondants ont fourni des renseignements sur les concentrations élevées de phosphore dans les ingrédients des sous produits d'aliments du bétail et ont précisé que ces ingrédients peuvent constituer les seules rations sur les fermes et représentent un pourcentage élevé des aliments complémentaires et des moulées de croissance et d'engraissement. Puisque les ingrédients utilisés pour formuler ces aliments du bétail contiennent des concentrations élevées de phosphore, il est possible que la valeur maximale de phosphore proposée, soit 0,6 % de MS de la ration totale, soit dépassée. La valeur maximale accrue de 1 % de MS de la ration totale pour le phosphore permettrait d'accorder une plus grande souplesse dans la formulation de rations dans le cadre des pratiques d'alimentation courantes. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 1 % de MS de la ration totale pour le phosphore concernant toutes les classifications de chèvres.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  1	0,6	1

  Il est important de souligner que les valeurs maximales d'éléments nutritifs ne sont pas des valeurs cibles. L'industrie des aliments du bétail ne devrait ni viser ni cibler les valeurs maximales en ce qui concerne les éléments nutritifs. L'industrie devrait formuler des diètes dont les éléments nutritifs sont équilibrés, y compris la bonne proportion de calcium par rapport au phosphore. Le profil nutritionnel des ingrédients devrait être connu et typique de ce qui est accessible et utilisé au sein de l'industrie. De plus, le fait d'avoir une diète qui est formulée selon la bonne proportion de calcium par rapport au phosphore est important et tend à atténuer la toxicité. De nombreux effets indésirables liés à la toxicité du phosphore sont observés lorsque l'apport en calcium est marginal ou faible. Par conséquent, le fait d'atteindre la proportion appropriée de calcium par rapport au phosphore et une quantité adéquate de calcium dans la ration peut atténuer ces effets indésirables.

Magnésium, sodium, potassium et soufre

3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de potassium proposée pour les chèvres. Tous les répondants estimaient que la valeur maximale de potassium proposée était trop faible et devait être augmentée. Aucun commentaire n'a été fourni concernant les valeurs maximales de magnésium, de sodium et de soufre proposées pour les chèvres.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le manganèse, sélénium et zinc dans les aliments destinés aux chèvres

  Magnésium

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,6 % de MS de la ration totale concernant le magnésium pour les chèvres. Par conséquent, l'ACIA procédera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,6 % de MS de la ration totale concernant le magnésium comme il est indiqué dans la proposition.

  Sodium

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 1,6 % de MS de la ration totale concernant le sodium pour les chèvres. Par conséquent, l'ACIA procédera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 1,6 % de MS de la ration totale concernant le sodium comme il est indiqué dans la proposition.

  Potassium

  Après avoir soigneusement examiné et pris en compte les réponses reçues et la valeur maximale de potassium suggérée par tous les répondants, l'ACIA prévoit modifier la valeur maximale de potassium contenue dans la ration des chèvres afin de tenir compte des concentrations élevées de potassium présentes dans les fourrages. Les fourrages peuvent constituer une partie importante de la ration des chèvres. On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale à 3 % de MS de la ration totale pour le potassium.

  Les répondants ont fourni des données qui indiquent que les fourrages contiennent des concentrations élevées de potassium (entre 1 % et 4 %) et dans le cas d'une ration totale destinée aux chèvres, dans laquelle les fourrages constituent la majorité de la ration, une concentration de potassium inférieure à 2 % serait trop restrictive et souvent impossible à respecter selon les pratiques d'alimentation actuelles.

  L'ACIA est consciente de la présence de concentrations élevées de potassium dans les fourrages et qu'il existe des variations dans les concentrations de potassium selon les fourrages. Par conséquent, le fait de connaître les valeurs du potassium et des autres éléments nutritifs présents dans les fourrages permettra d'aider à formuler une ration total sécuritaire et qui répond aux besoins nutritionnels des espèces de bétail auxquelles elles sont destinées. L'augmentation des concentrations de potassium dans la ration pourrait donner lieu à la nécessité d'augmenter les concentrations de magnésium dans la ration.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (% de l'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (% de MS de la ration totale)	Révisé (% de MS de la ration totale)
  Pas d'exigence précise (PEP)	2	3

  Soufre

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,4 % de MS de la ration totale concernant le soufre pour les chèvres. Par conséquent, l'ACIA continuera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 0,4 % de MS de la ration totale concernant le soufre, comme il est indiqué dans la proposition.

Oligo-éléments

Cobalt, cuivre, iode et fer

3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de cobalt proposée, et estimaient que la valeur maximale d'éléments nutritifs de cobalt était trop faible. 3 répondants ont fourni des commentaires au sujet de la valeur maximale d'éléments nutritifs proposée concernant l'iode et le fait que la valeur maximale d'éléments nutritifs concernant l'iode était trop faible. Aucun commentaire n'a été fourni au sujet des les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées concernant le cuivre et le fer dans les aliments destinés aux chèvres.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le cobalt, cuivre, iode et fer dans les aliments destinés aux chèvres

  Cobalt

  Compte tenu des données limitées concernant les concentrations de cobalt dans les fourrages et les grains, et après avoir soigneusement examiné les renseignements fournis et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de cobalt proposée à 5 mg/kg de MS de la ration totale des chèvres.

  Un répondant a fourni des renseignements qui indiquent que certains nutritionnistes complètent avec des suppléments de cobalt pouvant atteindre jusqu'à 5 mg/kg de MS pour les rations de transition et jusqu'à 3 mg/kg de MS pour les rations de finition. La valeur maximale révisée de 5 mg/kg de MS de la ration totale pour le cobalt correspondrait aux pratiques d'alimentation actuelles et à l'utilisation du cobalt dans certaines rations destinées aux chèvres.

  Aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments n'a été démontré à cause de l'augmentation de la valeur à 5 mg/kg de MS de la ration totale pour le cobalt. Le TTM de 25 mg/kg de MS fixé pour le cobalt chez les chèvres est tiré des valeurs du CNR de 2005 pour les moutons. Le besoin nutritionnel en cobalt pour les chèvres est de 0.6 mg/jour ou moins (CNR 2007). Même si la valeur maximale révisée de cobalt est inférieure au TTM extrapolé à partir de celui du mouton, elle fournit une marge de manœuvre suffisante pour formuler des aliments qui répondent aux besoins nutritionnels des chèvres. Il est important de prendre note qu'une supplémentation de la concentration de cobalt dans les aliments qui dépasse les besoins nutritionnels n'est pas recommandée, puisque le cobalt et ses composés posent un risque pour les travailleurs durant le mélange et dans les aliments du bétail en raison du potentiel de poussière et de la cancérogénicité présumée due à l'inhalation. La réduction des quantités non nécessaires utilisées dans les aliments réduit l'exposition des travailleurs et les risques associés. La manipulation prudente du cobalt et de ses composés, particulièrement les sources très concentrées, est recommandée en raison des préoccupations liées à la sécurité des travailleurs.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  10	1	5

  Cuivre

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 40 mg/kg de cuivre pour les chèvres. Par conséquent, l'ACIA continuera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 40 mg/kg de cuivre, comme il est indiqué dans la proposition.

  Iode

  Compte tenu des données limitées concernant les concentrations d'iode dans les fourrages et les aliments du bétail, et après avoir soigneusement examiné les renseignements fournis 'et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale d'iode proposée dans la ration des chèvres en lactation à 2,5 mg/kg de MS de la ration totale et de modifier la valeur maximale d'iode proposée dans la ration des autres classifications de chèvres à 10 mg/kg de MS de la ration totale.

  On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale d'iode à 2,5 mg/kg de MS de la ration totale pour les chèvres en lactation et à 10 mg/kg de MS de la ration totale pour toutes les autres classifications de chèvres.

  L'iode peut être transférée à partir des aliments du bétail aux aliments d'origine animale, et plus particulièrement, il peut être transféré dans le lait. Puisque les Canadiens consomment du lait de chèvre et des produits à base de lait de brebis et de chèvre, il existe des préoccupations liées à la salubrité des aliments concernant les concentrations d'iode dans les rations des chèvres et le transfert de l'iode dans le lait. Des études ont démontré que les concentrations d'iode dans le lait varient et sont influencées par un certain nombre de facteurs, y compris l'alimentation (par exemple, la formulation des rations, les ingrédients contenant des teneurs inhérentes élevées d'iode), mais également les pratiques de traite (par exemple, méthodes d'application des désinfectants de trayon, procédures de lavage et de trempage des trayons). La valeur maximale modifiée de 2,5 mg/kg de MS de la ration total pour l'iode chez les chèvres en lactation ne devrait entraîner aucune préoccupation liée à la salubrité des aliments.

  La valeur maximale modifiée de 10 mg/kg de MS de la ration totale pour l'iode chez les autres classifications de chèvres ne devrait entraîner aucune préoccupation liée à la santé animale ou à la salubrité des aliments, pourvu que la ration totale soit bien équilibrée et réponde aux besoins nutritionnels des espèces de bétail auxquelles elle est destinée. La valeur maximale modifiée d'iode de 10 mg/kg de MS de la ration totale est très inférieure au TTM fixé à 50 mg/kg pour les chèvres.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  Chèvres en lactation	10	1,3	2,5
  Toutes les autres classifications de chèvres	10	2	10

  Fer

  Aucun commentaire n'a été reçu indiquant une préoccupation relative à la valeur maximale d'éléments nutritifs de 500 mg/kg de fer pour les chèvres. Par conséquent, l'ACIA continuera avec une valeur maximale d'éléments nutritifs de 500 mg/kg de fer comme il est indiqué dans la proposition.

Manganèse, sélénium et zinc

3 répondants ont fourni des commentaires concernant les valeurs maximales d'éléments nutritifs de manganèse et de sélénium proposées pour les chèvres. Tous les répondants estimaient que les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées était trop faibles et devaient être augmentées. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale de zinc proposée pour les chèvres. 2 répondants estimaient que la valeur maximale de zinc proposée était trop faible et devait être augmentée.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour le manganèse, sélénium et zinc dans les aliments destinés aux chèvres

  Manganèse

  Après avoir examiné les renseignements fournis et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de manganèse proposée dans la ration des chèvres à 300 mg/kg de MS de la ration totale.

  On ne prévoit aucun risque pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant de l'augmentation de la valeur maximale du manganèse à 300 mg/kg de MS de la ration totale pour les chèvres. Cette valeur est inférieure au TTM de 2 000 mg/kg de MS établie pour les bovins et les moutons (CNR 2005) et extrapolée pour les chèvres. Le besoin en manganèse est de 95 mg/jour ou moins pour les chèvres (CNR 2007). Même si la valeur maximale révisée de manganèse est inférieure au TTM, elle fournit une marge de manœuvre suffisante pour formuler des aliments qui répondent aux besoins nutritionnels des chèvres.

  Il est important de prendre note que l'intégration à la nourriture de quantités de manganèse qui dépassent les besoins nutritionnels n'est pas recommandée, puisque le manganèse et ses composés posent un risque pour les travailleurs durant la manipulation. Les composés du manganèse sont considérés comme des irritants pour les yeux et certains sont considérés comme des irritants pour la peau et des sensibilisants cutanés. La présence de nickel dans les composés contenant du manganèse pourrait donner lieu à une dermatite de contact. Il est établi que l'exposition au manganèse par la poussière et l'exposition au nickel contenu dans ces composés contenant du manganèse peut poser un risque pour les travailleurs et les utilisateurs par voie d'inhalation. La réduction des quantités non nécessaires utilisées dans les aliments réduit l'exposition des travailleurs et les risques associés.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  200	150	300

  Sélénium

  Compte tenu des données limitées et de la variabilité élevée (y compris les différences régionales) des concentrations de sélénium dans les aliments du bétail et les fourrages, et après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique et tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de maintenir la valeur maximale de sélénium proposée dans la ration des chèvres à 1,0 (total) mg/kg de MS de la ration totale.

  Le CNR 2007 a calculé le besoin en sélénium dans la ration des chèvres en utilisant la méthode factorielle et a établi qu'il était de moins de 0,5 mg/kg de MS de la ration pour atteindre un gain de poids de 300 g/jour. Dans l'ensemble, les besoins en matière d'ingestion fournis par le CNR sont de 1,88 mg/jour ou moins. Il est reconnu que cette concentration prévient les carences. Le TTM de sélénium alimentaire chez les chèvres extrapolé à partir de celui des moutons est de 5 mg/kg de MS en tenant compte de la santé de l'animal; des concentrations plus faibles sont nécessaires pour éviter l'accumulation excessive dans les tissus comestibles (CNR 2005).

  Selon la rétroaction des intervenants, un total maximum de sélénium de 1 mg/kg pouvait être atteint dans les aliments destinés à d'autres espèces de bétail terrestre. L'UE a fixé une concentration totale de sélénium de 0,5 mg/kg d'aliment complet ayant un taux d'humidité de 12 % pour l'ensemble des espèces animales. La concentration maximale de l'UE limite le contenu de formes organiques de sélénium à 0,2 mg/kg. L'ACIA propose une valeur maximale de sélénium dans la ration des chèvres qui est supérieure à la concentration maximale actuelle fixée par l'UE et correspond à la valeur maximale de sélénium proposée par l'ACIA de 1,0 mg/kg (total) de MS de la ration totale pour les autres espèces de bétail terrestre, y compris les bovins de boucherie et les bovins laitiers, les porcs et la volaille.

  L'établissement de limites maximales pour le sélénium en fonction d'une ration totale plutôt que sur un apport ajouté correspond à la façon dont les normes sont établies pour tous les éléments nutritifs. Des travaux récents par Environnement et Changement climatique Canada en vertu du plan de gestion des produits chimiques mettent en évidence la nécessité de prendre des mesures en matière de gestion des risques afin de réduire les rejets de sélénium dans l'eau causés ou influencés par les humains. Cela comprendrait les rejets découlant de l'agriculture, y compris ceux provenant des aliments. Une norme fondée sur la teneur totale en sélénium plutôt que sur l'ajout de sélénium limite les apports dans les aliments, diminuant ainsi les rejets de l'agriculture. Cela répond également au besoin de limiter le transfert de sélénium aux aliments d'origine animale. L'ACIA a fourni à la Direction des aliments de Santé Canada des données sur le transfert du sélénium aux aliments d'origine animale par les aliments du bétail. Santé Canada a indiqué qu'une teneur totale de 1 mg/kg de sélénium dans la ration ne devrait donner lieu à aucune préoccupation au sujet des concentrations de sélénium dans les aliments d'origine animale. Les données fournies par l'ACIA couvraient des études qui utilisaient des sources organiques et inorganiques de sélénium dans les rations et tenaient comptes des valeurs intrinsèques et ajoutées de sélénium indiquées dans les rations.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  0,3 (ajouté)	1 (total)	1

  Zinc

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique et les renseignements fournis, et tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de zinc proposée dans la ration des chèvres à 250 mg/kg de MS de la ration totale.

  On ne prévoit aucun risque direct pour la santé animale ou la salubrité des aliments découlant d'une valeur maximale modifiée de 250 mg/kg de la ration des chèvres. Les rations destinées aux chèvres contenant un maximum de 250 mg/kg de zinc représentent entre 4 et 50 fois les besoins nutritionnels alimentaires pour les chèvres (qui se situent entre 5 et 63 mg/kg de MS de la ration fondé sur le type d'animal et la phase de production), et cette valeur modifiée est quand même inférieure au TTM fixé par le CNR (2005) à 500 mg/kg de MS pour les bovins et la volaille et à 300 mg/kg de MS pour les moutons. La valeur maximale révisée est inférieure au TTM établi (300 mg/kg de MS; CNR 2005) afin de répondre aux préoccupations possibles liées à la résistance aux antimicrobiens et à l'environnement.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Actuel (mg/kg d'aliment complet, tel que consommé)	Proposé (mg/kg de MS de la ration totale)	Révisé (mg/kg de MS de la ration totale)
  250	150	250

Vitamines

Vitamine A, vitamine D et vitamine E

3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de vitamine A proposée et tous ont exprimé des préoccupations liées au fait que la valeur proposée était trop faible. 3 répondants ont fourni des commentaires concernant la valeur maximale d'éléments nutritifs de vitamine D proposée et 2 répondants ont exprimé des préoccupations liées au fait que la valeur proposée était trop faible. Aucun commentaire n'a été fourni concernant la valeur maximale de vitamine E proposée pour les chèvres.

• Réponse de l'ACIA aux valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour la vitamine A, vitamine D et vitamine E dans les aliments destinés aux chèvres

  Vitamine A

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine A dans les aliments destinés aux chèvres, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie caprine, et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de vitamine A proposée à 65 000 IU/kg de MS de la ration totale pour les chevreaux d'élevage (âgés de deux mois ou moins) et à 25 000 IU/kg de MS de la ration totale pour toutes les autres classifications de chèvres.

  Les besoins en vitamine A pour les chèvres se situent entre 628 RE/jour (2 090 IU/jour de rétinol) et 6 825 RE/jour (22 800 IU/jour de rétinol). La valeur maximale actuelle de vitamine A indiquée dans le tableau 4 du Règlement sur les aliments du bétail est établie à 40 000 IU/jour. Le CNR 1987 a suggéré un niveau optimal supposé de 45 000 IU/kg de ration. La santé des animaux n'est pas la principale préoccupation que présente la vitamine A dans la ration des chèvres. Puisque la vitamine A s'accumule et est stockée dans le foie, des préoccupations liées à la salubrité des aliments doivent être prises en considération. En 2013 et en 2015, le European Food Safety Authority 'a déterminé que la consommation du foie posait un risque pour les consommateurs adultes.

  Les répondants ont fourni différentes valeurs pour les concentrations actuelles de vitamine A contenues dans les aliments du bétail pour différentes classifications de chèvres. On a découvert que les laits de remplacement avaient les concentrations les plus élevées de vitamine A (jusqu'à 60 000 IU/kg d'aliments tels que consommés), suivis des aliments de démarrage destinés aux chevreaux et des aliments complémentaires, qui en contiennent jusqu'à 16 500 IU/kg d'aliments tels que consommés.

  Compte tenu de ces autres éléments, les modifications proposées sont présentées dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Chevreaux d'élevage (âgés de 2 mois ou moins)	40 000	16 000	65 000
  All other sheep classes	40 000	10 000	25 000

  Vitamine D

  Après avoir examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine D dans les aliments destinés aux chèvres, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie caprine (y compris le curage), et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de modifier la valeur maximale de vitamine D proposée à 7 700 IU de vitamine D/kg de MS de la ration totale pour chevreaux en croissance et 4 400 IU de vitamine D/kg de MS de la ration totale pour toutes les autres classifications de chèvres.

  La modification proposée est présentée dans le tableau ci-dessous.

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Chevreaux en croissance	3 000	2 200	7 700
  Toutes les autres classifications de chèvres	3 000	2 200	4 400

  Vitamine E

  Après avoir soigneusement examiné la littérature scientifique, les concentrations actuelles de vitamine E dans les aliments destinés aux chèvres, les pratiques d'alimentation actuelles dans l'industrie caprine, et avoir tenu compte des valeurs suggérées par tous les répondants, l'ACIA a l'intention de maintenir la valeur maximale de vitamine E de aucun maximum spécifié (AMS).

  Classification	Actuel (IU/jour)	Proposé (IU/kg de MS de la ration totale)	Révisé (IU/kg de MS de la ration totale)
  Chèvres (Toutes)	Pas d'exigence précise (PEP)	1 000	aucun maximum spécifié (AMS)

Autres commentaires des répondants

3 répondants ont exprimé des préoccupations au sujet de la façon dont le personnel d'inspection de l'ACIA déterminera la conformité lorsque les valeurs maximales d'éléments nutritifs sont établies pour la ration totale, et non seulement pour les aliments complets. 3 répondants ont également fourni des commentaires au sujet des limites maximales plus souples pour englober les pratiques d'alimentations et les systèmes d'élevage actuels dans l'industrie des espèces de bétail mineures.

• Réponse de l'ACIA aux détermination de la conformité pour les valeurs maximales d'éléments nutritifs en fonction de la ration totale

  Les activités de vérification de la conformité et d'application de la loi liées aux garanties en éléments nutritifs relatives aux valeurs maximales prévues consisteraient à évaluer les renseignements sur les étiquettes des aliments du bétail associés, y compris le mode d'emploi qui indique la quantité d'aliments du bétail mélangés qui doit être intégrée à la ration totale. L'utilisation sécuritaire des aliments du bétail est une responsabilité partagée. Le mode d'emploi sur l'étiquette de l'aliment du bétail ainsi que l'analyse garantie, lorsqu'ils sont utilisés ensemble, doivent atteindre des valeurs inférieures aux valeurs maximales prévues. Les éleveurs devraient suivre le mode d'emploi qui figure sur l'étiquette, mais aussi connaître la teneur en éléments nutritifs d'autres composants de la ration de leurs animaux afin de s'assurer que leur alimentation contienne des valeurs inférieures aux valeurs maximales. Dans le cas où une analyse garantie figure sur l'étiquette d'un aliment du bétail et que le mode d'emploi laisse place à une marge de manœuvre en ce qui concerne certains éléments nutritifs dans les fourrages, et en l'absence de données disponibles sur les fourrages particuliers disponible à l'échelle régionale ou propres aux éleveurs provenant de provenderies ou d'un éleveur en particulier, l'ACIA pourrait tenir compte des valeurs fixées par le CNR pour les fourrages. S'il existe des données propres au fourrage d'un éleveur ou d'une provenderie en particulier qui représentent mieux la région ou le programme d'alimentation particulier, elles peuvent être fournies à l'inspecteur de l'ACIA et être utilisées par ce dernier dans le cadre de son inspection. Cela devrait permettre d'accorder une plus grande souplesse dans tout le pays afin de tenir compte des différences géographiques dans les fourrages, et ce même dans les cas où un mélange de fourrages est utilisé.

  Puisque ces valeurs maximales proposées seraient comprises dans un document qui sera incorporé par renvoi dans le Règlement, les valeurs pourraient être rajustées de temps à autre pour tenir compte des nouvelles avancées scientifiques et technologiques en matière de production. Une formulation qui dépasse les valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments du bétail constitue un danger et les provenderies devraient avoir en place des contrôles préventifs pour éviter que de telles situations se produisent. Ces mesures pourraient comprendre une analyse de la teneur en éléments nutritifs et des contrats d'achat afin de connaître la teneur en éléments nutritifs du produit d'entrée, ainsi que les besoins des éleveurs qu'ils desservent. Les valeurs maximales d'éléments nutritifs ne sont pas des cibles à atteindre au moment de la formulation des aliments du bétail; les aliments doivent plutôt être formulés de façon à répondre aux besoins nutritionnels des animaux auxquels ils sont destinés.

• Réponse de l'ACIA aux facteurs à prendre en considération au moment d'établir les limites maximales d'éléments nutritifs

  Les répondants ont exprimé des préoccupations au sujet du fait que les limites maximales d'éléments nutritifs fondées sur la ration totale, particulièrement pour les espèces de bétail mineures, doivent être souples afin d'englober les pratiques d'alimentation actuelles utilisées dans l'industrie de l'alimentation du bétail et de s'adapter aux nouvelles avancées dans les domaines de la nutrition animale et de l'élevage. L'ACIA apprécie les commentaires reçus au sujet d'un nombre de facteurs (les pratiques d'alimentation actuelles, y compris le curage, avant la reproduction; les différentes pratiques d'élevage pour les moutons; la réduction de l'utilisation des antibiotiques; le rôle de la nutrition pour assurer la santé des animaux; les données limitées ou variables liées aux concentrations d'éléments nutritifs dans les aliments du bétail et les fourrages; les différences régionales et saisonnières dans les concentrations d'éléments nutritifs dans les fourrages; etc.) qui doivent être pris en considération au moment d'établir les limites maximales d'éléments nutritifs. De plus, l'ACIA comprend mieux la souplesse nécessaire au moment d'établir les valeurs maximales d'éléments nutritifs, puisque l'option d'avoir recours à des aliments préparés selon la formule du client qui dépasseraient les valeurs maximales d'éléments nutritifs ne sera plus disponible.

  L'ACIA a examiné les renseignements reçus et a accordé une plus grand souplesse en ce qui concerne les valeurs maximales d'éléments nutritifs en se fondant sur ces facteurs, tout en s'assurant que les valeurs maximales d'éléments nutritifs ne donnent lieu à aucune préoccupation en matière de santé animale, de salubrité des aliments ou d'environnement.

Prochaines étapes

L'ACIA prépare une proposition réglementaire officielle aux fins de publication dans la Partie I de la Gazette du Canada, qui tiendra compte des commentaires reçus sur l'ensemble des propositions de consultation, réunions publiques, ateliers et présentations des intervenants et autres activités de sensibilisation ayant été utilisées au cours du projet. Une ébauche des Valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux petits ruminants (moutons et chèvres) sera accessible aux fins d'examen et de commentaires du public au moment de la publication de la Gazette du Canada.

Annexe I – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux moutons

• Classifications de moutons et taux sur une base de matière sèche (MS)
• Macrominéraux
• Oligo-éléments
• Vitamines

Classifications de moutons et taux sur une base de matière sèche (MS)

Macrominéraux

Oligo-éléments

Vitamines

Annexe II – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées dans les aliments destinés aux chèvres

• Classifications de chèvres et taux sur une base de matière sèche (MS)
• Macrominéraux
• Oligo-éléments
• Vitamines

Classifications de chèvres et taux sur une base de matière sèche (MS)

Macrominéraux

Oligo-éléments

Vitamines