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Rapport d'enquête sur l'éclosion d'influenza aviaire H5N2 en Ontario, 2015
5. Sommaire des résultats et hypothèses de départ sur la source et la transmission de l'IADO

5.1 Source du virus

Les oiseaux d'eau sont des vecteurs primaires bien connus de diverses souches de grippe aviaire. Un rapport récent de l'ACIA, intitulé Qualitative Risk Assessment of a Highly Pathogenic Avian Influenza Virus in Canada (évaluation qualitative des risques liés à un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène au Canada), a examiné de multiples sources potentielles du virus H5N2. D'après l'enquête épidémiologique ayant suivi cette intervention, la seule explication valable pour l'introduction du virus dans l'environnement semble être les oiseaux d'eau migrateurs. La présence alléguée d'oiseaux d'eau à proximité des lieux touchés, en particulier le lieu contaminé no 1, semble appuyer cette thèse.

En l'absence apparente de connexions entre le lieu contaminé no 1 et l'ensemble de lieux contaminés no 2 et no 3, rien ne suggère que le virus s'est propagé du lieu contaminé no 1 au lieu contaminé no 2. Il y a donc lieu de croire que le lieu contaminé no 2 a été infecté indépendamment par des oiseaux d'eau migrateurs.

5.2 Véhicules de propagation

Les oiseaux d'eau répandent le virus dans leur environnement par l'entremise de leurs excréments. La probabilité d'exposition de la volaille élevée à l'intérieur à des oiseaux d'eau migrateurs dépend de plusieurs facteurs, dont la densité de la population de volaille dans la zone touchée, la force des mesures de biosécurité, le niveau et la fréquence du contact entre les employés de l'exploitation et les oiseaux, et la proximité de la volaille avec les voies migratoires des oiseaux sauvages. Bien que les systèmes de production avicole du Canada soient conçus pour réduire, voire prévenir le contact entre les oiseaux sauvages et la volaille commerciale, il demeure une possibilité que le virus se propage de l'environnement à l'élevage en cas d'infraction à la biosécurité.

La majorité des éclosions d'IAHP au Canada ont eu lieu dans la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, où il y a une forte concentration d'exploitations avicoles. Les éclosions antérieures dans cette région ont donc entraîné une propagation importante. Par comparaison, la production avicole est nettement moins dense dans le comté d'Oxford : peu de grandes exploitations se trouvent à proximité l'une de l'autre. Toutes les activités ayant eu lieu autour des lieux contaminés durant la période critique ont fait l'objet d'enquêtes de retraçage en amont et en aval; ces enquêtes n'ont relevé aucun signe de vecteur passif ni de tout autre transmission liée aux activités.

5.3 Épidémiologie sur le terrain – Sommaire des résultats

Étant donné les divers types d'exploitations touchées et l'absence apparente de liens entre l'une ou l'autre des trois propriétés, l'éclosion est probablement due à deux contaminations indépendantes par l'entremise d'oiseaux d'eau migrateurs (lieux contaminés no 1 et no 2), avec une propagation locale/environnementale limitée (lieu contaminé no 3).

Tous les liens possibles ont été examinés pour déterminer toute connexion éventuelle entre les lieux contaminés, par exemple des vétérinaires, des fournisseurs d'aliments, des ramasseurs de cadavres, du personnel en commun et des fournisseurs de litière. Pour examiner les liens plus en profondeur, tous les responsables des lieux contaminés ont été interrogés de nouveau par le personnel de l'ACIA. Ni l'enquête initiale, ni la deuxième enquête n'ont pu établir de lien. En l'absence de nouvelles données, on recommande de continuer à traiter l'éclosion comme étant deux contaminations indépendantes avec une propagation locale limitée.

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