Microbiologie des aliments – Études ciblées – Rapport final
Résumé
Dans le cadre d'une étude cibléeNote de bas de page 1, 197 échantillons d'oignons verts frais importés ont été analysés sur une période de 1 an (1 avril 2019 au 31 mars 2020). Tous les échantillons ont été analysés aux fins de dépistage du Cyclospora cayetanensis (C. cayetanensis), des espèces du genre Cryptosporidum (Cryptosporidum spp.) et du Toxoplasma gondii (T. gondii).
Les 197 (100 %) échantillons analysés ont donné des résultats satisfaisants. Le C. cayetanensis, les Cryptosporidium spp. et le T. gondii n'ont été trouvés dans aucun échantillon.
Dans l'ensemble, les résultats de l'étude indiquent que les oignons verts frais importés vendus au Canada sont généralement propres à la consommation. Toutefois, comme pour tous les aliments, et en particulier ceux qui sont consommés crus, de bonnes pratiques d'hygiène sont recommandées pour les producteurs, les détaillants, et les consommateurs.
Pourquoi cette étude a-t-elle été menée
L'étude a été menée pour assurer une meilleure surveillance de la salubrité des oignons verts frais importés qui sont vendus au détail au Canada. Les oignons verts frais sont populaires auprès des CanadiensNote de bas de page 2, mais ils ont malheureusement été associés à des éclosions de maladies d'origine alimentaireNote de bas de page 3Note de bas de page 4.
Les produits frais, dont les oignons verts, peuvent être contaminés par des parasites après un contact avec des déchets d'origine humaine ou animale, à n'importe quelle étape de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, par exemple au cours de la production, de la récolte, de la manipulation après la récolte, de l'emballage, de la distribution et/ou de la vente au détail. Contrairement aux bactéries, les parasites ne se multiplient pas sur les aliments, mais ils peuvent demeurer viables sur ceux-ci durant des périodes prolongées et causer des maladies à la suite de leur ingestion. La présence de parasites sur les oignons verts frais est donc préoccupante, puisque ces aliments sont couramment consommés par les Canadiens et sont généralement consommés crus.
Quand l'étude a-t-elle été menée
L'étude a été menée sur une période de 1 an, du 1 avril 2019 au 31 mars 2020.
Où les échantillons ont-ils été prélevés
Les échantillons ont été prélevés dans des chaînes nationales de vente au détail et des épiceries locales et régionales situées dans les 11 grandes villes du Canada suivantes :
- Halifax
- Moncton
- Québec
- Montréal
- Toronto
- Ottawa
- Vancouver
- Victoria
- Calgary
- Saskatoon
- Winnipeg
Le nombre d'échantillons à prélever dans chaque ville a été déterminé en fonction du rapport entre la population provinciale et la population totale du Canada.
Combien et quel type d'échantillons ont été prélevés
Au total, 197 échantillons d'oignons verts frais importés ont été prélevés. Dans la mesure du possible, des échantillons préemballés ont été recueillis. Les échantillons ont été prélevés tout au long de l'année, mais une proportion plus élevée était prévue pour les mois d'avril à octobre, pour refléter le caractère saisonnier des infections parasitaires d'origine alimentaire dans les pays où ces parasites sont endémiquesNote de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6, les importations au Canada et les cas signalés de cyclosporose au Canada. Un échantillon était constitué d'une ou de plusieurs unités de vente au détail du même lot qui pesaient au moins 100 g.
Quelles analyses ont été effectuées sur les échantillons
Les 197 échantillons ont été analysés pour y détecter la présence du C. cayetanensis, des Cryptosporidum spp., et du T. gondii.
Quelles méthodes ont été utilisées pour analyser les échantillons
Les échantillons ont été analysés au moyen de méthodes permettant de détecter la présence d'acide désoxyribonucléique (ADN) de C. cayentanensis, de Cryptosporidum spp., et de T. gondii.
Comment les échantillons ont-ils été évalués
Il n'existe actuellement aucune norme canadienne concernant la présence de parasites dans les produits frais. Les méthodes d'analyse utilisées dans le cadre de la présente étude permettent uniquement de détecter la présence de l'ADN des parasites, et elles ne permettent pas de différencier les parasites vivants (infectieux) des parasites morts (non infectieux). La détection de l'ADN de parasites a donc été évaluée comme « investigative » (tableau 1) justifiant un examen plus approfondi, qui permettrait de décider des mesures de suivi appropriées.
Parasite | Satisfaisant | Investigatif |
---|---|---|
C. cayetanensis | Non détecté | Détecté |
Cryptosporidium spp. | Non détecté | Détecté |
T. gondii | Non détecté | Détecté |
Quels ont été les résultats de l'étude
La présence d'ADN de C. cayentanensis, de Cryptosporidium spp., et de T. gondii n'a été détectée dans aucun échantillon.
Parasite | Nombre d'échantillons analysés | Satisfaisant (%) | Investigatif (%) |
---|---|---|---|
C. cayetanensis | 197 | 197 | 0 |
Cryptosporidium spp | 0 | ||
T. gondii | 0 | ||
Total | 197 | 197 (100) | 0 (0) |
Les résultats de l'étude sont également présentés par pratique de production (tableau 3) et par origine (tableau 4).
Pratique de production | Nombre d'échantillons analysés | Satisfaisant |
---|---|---|
Conventionnelle | 152 (77,2) | 152 |
Biologique | 45 (22,8) | 45 |
Total | 197 | 197 |
Origine du produit | Nombre d'échantillons analysés | Satisfaisant |
---|---|---|
Mexique | 159 (80,7) | 159 |
États-Unis | 36 (18,3) | 36 |
États-Unis et Mexique | 1 (0,5) | 1 |
Espagne | 1 (0,5) | 1 |
Total | 197 (100) | 197 |
Que signifient les résultats de l'étude
Des études canadiennesNote de bas de page 7Note de bas de page 8 et internationalesNote de bas de page 9 antérieures sur la salubrité microbienne des oignons verts frais vendus au détail ont fait état de taux de détection semblablesNote de bas de page 8 ou supérieursNote de bas de page 7Note de bas de page 9 à ceux obtenus dans le cadre de la présente étude. La divergence des taux de détection d'une étude à l'autre peut être attribuable à des différences dans les types de produits analysés, la méthodologie, la conception des études, etc.
Dans l'ensemble, les résultats de la présente étude indiquent que les fines herbes fraîches importées au Canada sont généralement propres à la consommation. Toutefois, comme pour tous les aliments, et en particulier ceux qui sont consommés crus, de bonnes pratiques d'hygiène sont recommandées pour les producteurs, les détaillants, et les consommateurs.
Que fait-on avec les résultats de l'étude
Tous les résultats sont utilisés pour :
- orienter les décisions de gestion des risques;
- soutenir la conception et la refonte de programmes.
Puis-je avoir accès aux données de l'étude
Oui. Les données seront accessibles sur le Portail du gouvernement ouvert.