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Fiche d'information sur la mouche européenne des cerises (Rhagoletis cerasi)

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Contexte

La mouche européenne des cerises (Rhagoletis cerasi L.) est le ravageur le plus important des cerisiers en Europe. Les larves endommagent les fruits en s'alimentant dans la pulpe et peuvent provoquer une perte totale de récolte en l'absence d'intervention. L'introduction du ravageur dans de nouvelles régions peut se produire par le transport de sol ou de cerises fraîches infestées ou encore de fruits de plantes hôtes cultivées dans les régions infestées. La présence du ravageur au Canada a été confirmée pour la première fois en juin 2016 dans un parc urbain de Mississauga (Ontario). C'est le premier signalement de cette mouche en Amérique du Nord.

Carte de phytoravageur - Mouche européenne des cerises

Hôtes

La littérature provenant d'Europe suggère que les principaux hôtes sont des espèces du genre Prunus, dont le merisier (P. avium), le cerisier acide (P. cerasus), le cerisier tardif (P. serotina) et le cerisier de Ste-Lucie ou faux-merisier (P. mahaleb). Les chèvrefeuilles considérés comme plantes hôtes en Europe incluent Lonicera xylosteum, L. tartarica, et L. alpigena. En Ontario, des détections d'adultes ont été associées avec Lonicera spp., incluant L. morrowii, L. tartarica, et L. xbella. La mouche européenne des cerises ne s'attaque qu'aux fruits des plantes hôtes.

Distribution

Cette espèce est présente en/au(x) :

Biologie

La mouche européenne des cerises est univoltine et a 1 longue diapause hivernale au stade pupal. Cette diapause hivernale obligatoire dure habituellement environ 180 jours, mais certaines pupes peuvent demeurer dormantes pendant 1, 2, voire 3 hivers. Les pupes passent l'hiver dans le sol, principalement sous ou à proximité de la plante hôte, et ont besoin de températures de 7 °C ou moins pour bien se développer. Les adultes émergent en général au printemps, apparaissant habituellement de mai à juillet, et vivent 2 semaines en moyenne. Les femelles déposent généralement 1 œuf par fruit, sous la peau du fruit. Après l'éclosion, les larves se développent dans le fruit où elles se nourrissent pendant jusqu'à 6 semaines. À mesure que les larves se développent, elles endommagent la pulpe du fruit et contaminent le fruit de leurs déjections, le rendant invendable sur le marché frais. Les larves matures sortent du fruit par un trou et se laissent choir au sol et s'y enfouissent, généralement à une profondeur d'environ 1 à 13 cm. Une fois dans le sol, elles se pupifient en quelques jours.

Détection et identification

Symptômes : On peut voir sur les cerises piquées des perforations de ponte dont le tissu autour est mou et brunâtre. Une fois que la larve à l'intérieur de la cerise est bien développée, on peut aussi voir des taches brunes de pourriture sur la cerise. Les cerises abandonnées par les larves affichent un trou d'émergence de larve (Fig. 1). À la dissection d'un fruit, on peut aussi apercevoir une larve et une galerie creusée caractéristique qui témoigne de son activité alimentaire.

Identification : L'adulte est petit (3,5–4,0 mm de long), et les mâles et femelles ont tous deux une couleur prédominante noire (Fig. 2–3). Les ailes sont transparentes et ont des bandes transversales foncées caractéristiques. Le scutellum du thorax est entièrement jaune, sans marque basale noire. Cette espèce a trois stades larvaires. La larve du troisième stade est blanche ou jaunâtre, et de taille moyenne (longueur de 5–6 mm; largeur de 1,2–1,5 mm). La tête (face antérieure) a des crochets buccaux très sclérifiés et en saillie tandis que les segments thoraciques et abdominaux affichent des rangées de spinules et de grands lobes anaux. La pupe a une apparence quasi identique à celle de la larve de troisième stade, car le puparium est constitué de la peau durcie de cet instar larvaire (Fig. 4).

Larve sortie de la cerise
Figure 1. Cerise endommagée. Larve sortie de la cerise (a) et trous d'émergence (b).
Photos : Coutlin R. / OPIE
Cerise endommagée avec trous d'émergence
Femelle adulte sur une cerise
Figure 2. Femelle adulte sur une cerise.
Pupae, female top, male bottom
Figure 3. Adultes de Rhagoletis cerasi
Photo : Lund SD / www.biopix.com
Pupes de Rhagoletis cerasi
Figure 4. Pupes de Rhagoletis cerasi
Photo : Coutlin R. / OPIE
Date de modification :