DGR-13-04 : Document de gestion des risques phytosanitaires consolidé pour les plantes phytoravageurs règlementées au Canada
Annexe 3B : Considérations sur la gestion des risques for Centaurea iberica (Centaurée ibérique)
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- Valeurs menacées
- Mesures d'atténuation possibles applicables aux moyens naturels de dispersion
- Mesures d'atténuation possibles applicables aux voies d'entrée intentionnelles
- Mesures d'atténuation possibles applicables aux voies d'entrée non intentionnelles
Valeurs menacées
Industrie des productions animales
Centaurea iberica pourrait s'établir dans les pâturages et les cultures fourragères, et diminuer la qualité du fourrage. Il est difficile d'évaluer la valeur du fourrage en raison du fait que la récolte est habituellement destinée à l'alimentation du bétail sur les fermes où elle est produite. L'alimentation du bétail constitue le coût unique le plus élevé d'une exploitation bovine; elle représente en effet 60% des dépenses (Potter, 2004). L'augmentation du coût de production ou une diminution de la qualité du fourrage pourrait nuire directement aux revenus agricoles tirés des produits laitiers, des bovins et des moutons.
Presque 250 000 hectares de pâturages et de cultures fourragères sont exposées au risque au Canada. Cette région, pour la plus grande part située dans le Sud de l'Ontario, nourrit actuellement quelque 261 500 bovins (production laitière et bovine) et 36 000 moutons et agneaux (voir Tableau 2). En 2007, les rentrées de fonds des fermes s'élevaient à 410 millions de dollars pour la production laitière et à 160 millions de dollars pour l'industrie bovine dans le Sud de l'Ontario (OMAFRA, 2006).
Commerce des semences
La présence de Centaurea iberica dans les cultures fourragères au Canada pourrait nuire au commerce des semences fourragères avec les États américains que sont l'Arizona, la Californie, le Nevada et l'Oregon, où Centaurea iberica est interdite. La valeur des semences fourragères canadiennes exportées aux États en question fluctue entre 14 9 et 28 5 millions de dollars par année (voir figure 3).
Provinces canadiennes Note de tableau a | Foin et cultures fourragères Note de tableau b(ha) | Pâturages naturels et prairies artificielles Note de tableau b(ha) | Bœufs et veaux Note de tableau b(nb) | Moutons et agneaux Note de tableau b(nb) |
---|---|---|---|---|
Ontario | 157 000 | 52 000 | 220 000 | 34 000 |
Nouvelle-Écosse | 4 500 | 4 000 | 7 000 | 2 000 |
Colombie-Britannique | 4 500 | 42 000 | 34 500 | 0 |
Total : | 166 000 | 98 000 | 261 500 | 36 000 |
Notes de tableau
- Note de tableau a
-
Régions situées dans la zone de rusticité numéro 6 et de numéros supérieurs (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2009).
- Note de tableau b
-
Statistique Canada, 2001.
Mesures d'atténuation possibles applicables aux moyens naturels de dispersion
Allison (2009) a déterminé qu'aucun risque n'était associé aux voies naturelles de dispersion.
Mesures d'atténuation possibles applicables aux voies d'entrée intentionnelles
Selon Allison (2009), Centaurea iberica n'est pas une plante cultivée. Elle n'est pas offerte au Canada en tant que plante ornementale (ACPP, 2009).
Mesures d'atténuation possibles applicables aux voies d'entrée non intentionnelles
Semences de trèfle
Historique des importations
Au cours des dix dernières années, la valeur des semences de trèfle importées de régions où Centaurea iberica est présente a fluctué entre 0 8 et 2 0 millions de dollars (voir Figure 4 et Annexe 3C) (Industrie Canada 2009).
Mesures possibles d'atténuation des risques
Réglementer Dioscorea polystachya en tant que Mauvaise herbe nuisible interdite (Catégorie 1) en vertu de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes de la Loi sur les semences Note de bas de page 1.
- Cette espèce satisfait la définition d'une espèce de Catégorie 1 Note de bas de page 2 en vertu de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes.
- Toutes les semences canadiennes ou importées doivent être exemptes de graines de mauvaises herbes nuisibles interdites. Avant qu'ils ne soient importés, les lots de semence doivent être accompagnés d'un certificat d'analyse certifiant que Centaurea ibericaen est absent.
Réglementer Centaurea iberica en tant qu'organisme de quarantaine en vertu de la Loi sur la protection des végétaux et ajouter cette espèce à la Liste des parasites réglementés par le Canada (ACIA 2009) :
- Cette mesure préviendrait l'importation, le transport et la culture de cette espèce au Canada.
- Les exportateurs de semences de trèfle pourraient être tenus d'obtenir un certificat phytosanitaire déclarant l'absence de Centaurea iberica.
- Des exceptions peuvent s'appliquer à l'importation de spécimens préservés destinés à la recherche scientifique par des herbiers reconnus ou des établissements de recherche et l'importation de semences pour la recherche en conditions confinées.
- Des ententes phytosanitaires pourraient être négociées dans le but de certifier les importations en provenance de zones exemptes et/ou reconnaître la certification des semences en regard de la présence de mauvaise herbe par les pays ou régions d'origine.
Répercussions commerciales
- Les exportateurs étrangers allouent présentement des ressources pour l'inspection des lots de semences et l'émission de certificats phytosanitaires. Les laboratoires des pays étrangers devront être en mesure d'identifier les semences Centaurea iberica au sein d'un échantillon de semences. Les exportateurs devront attester que les lots de semences sont exempts de Centaurea iberica, en défaut de quoi l'ACIA peut refuser leur entrée au Canada.
- Cette mesure facilitera le commerce des semences avec les États américains que sont l'Arizona, la Californie, le Nevada et l'Oregon, où Centaurea iberica est interdite.
Rentabilité et faisabilité
- Le Programme des semences de l'ACIA est déjà en place pour empêcher l'entrée de mauvaises herbes nuisibles interdites. L'ACIA surveille le respect des normes canadiennes grâce au Programme de surveillance du marché Note de bas de page 3.
- Les semences de Centaurea iberica sont facilement indentifiables.
- Les semences de Centaurea iberica peuvent être facilement séparées par tamisage des semences de trèfle en raison de leur taille relativement large (de 3 à 4 mm de long).
Bétail
Historique des importations
Depuis 2004, autour de 8000 animaux vivants destinés à la reproduction ont été importés au Canada à partir de régions où Centaurea iberica est présente (voir Figure 10). Ce chiffre représente environ 2% des importations totales d'animaux vivants destinés à la reproduction (Données internes de l'ACIA).
Mesures possibles d'atténuation des risques
Aucune mesure d'atténuation n'est nécessaire. Le degré de risque associé à cette voie d'introduction est relativement bas étant donné le petit nombre d'animaux vivants importés au Canada.
La Loi sur les semences donne autorité en ce qui a trait à l'analyse, l'inspection, la qualité et la vente des semences au Canada.
Une espèce nuisible interdite de Catégorie 1 n'est pas encore présente au Canada ou fait l'objet d'une lutte officielle, car elle n'a pas encore atteint sa pleine distribution écologique potentielle. La lutte officielle est utilisée pour prévenir la dispersion de l'espèce avec l'objectif de l'éradiquer. Cette espèce doit être une plante dont la présence dans les semences pourrait affecter la valeur et/ou l'utilisation des semences; et/ou avoir le potentiel d'affecter l'économie, la santé humaine ou animale. Cela doit être déterminé au cours du processus d'Évaluation des risques phytosanitaires. Les semences de l'espèce doivent être identifiables et visuellement distinguables de celles d'autres espèces ou, en de rares occasions, du genre en entier.
Ce programme d'échantillonnage aide à s'assurer que les semences vendues au Canada, importées ou exportées rencontrent les normes établies en ce qui a trait à la qualité (incluant la pureté variétale et la germination), que les semences sont étiquetées de façon à être adéquatement présentées sur le marché, et que, dans le cas de la plupart des variétés de cultures agricoles, elles sont enregistrées avant leur vente au Canada.
Laine brute et peaux brutes
Historique des importations
La valeur totale des importations de laine brute tournait autour de 3,1 millions de dollars en 2008; moins de 0 1% de cette valeur provenait de pays et des États américains où Centaurea iberica est présente (Industrie Canada, 2009).
Mesures possibles d'atténuation des risques
- Aucune mesure n'est nécessaire. Les importations à risque sont limitées.
- L'ACIA inspecte la laine et les peaux brutes importées au Canada en provenance de tous les pays. Les importations doivent être exemptes de déjections, de sang, d'ectoparasites et de saletés (les végétaux et la matière végétale sont considérés comme étant des saletés) en défaut de quoi l'ACIA peut en refuser l'entrée (Loi sur la santé des animaux, Directive AHPD-DSAE-2001-1-1 (ACIA 1990)).
- La matière végétale est retirée de la laine commerciale par carbonisation Note de bas de page 4.
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