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Voici Ray Knight, inspecteur des navires de l'ACIA

Je m'appelle Ray Knight, et j'ai toujours eu un lien étroit avec la nature.

Enfant, je campais, chassais et pêchais beaucoup avec ma famille. Cela m'a inspiré à poursuivre mes études et à obtenir un diplôme dans le domaine de la gestion des ressources forestières. Ensuite, j'ai commencé à travailler dans les belles forêts côtières et intérieures de la Colombie-Britannique (C.-B.).

J'ai eu l'opportunité d'explorer certaines des forêts côtières les plus anciennes de la province, remplies d'arbres immenses, et j'ai également eu le bonheur de voir se développer de nombreuses forêts nouvelles en bonne santé. Grâce à cette trajectoire, j'ai acquis une meilleure compréhension de la nature et de sa diversité.

Dans le cadre de mon emploi actuel d'inspecteur phytosanitaire à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), je vérifie attentivement les expéditions provenant de partout dans le monde pour m'assurer que ce qu'elles contiennent ne nuira pas à cette nature à laquelle je tiens tant.

De la forêt au port

Pendant ma formation en foresterie, j'ai acquis des compétences sur le terrain et des techniques de collecte de données que j'utilise encore aujourd'hui. Après mes études, j'ai été témoin des conséquences de l'épidémie du dendroctone du pin ponderosa en Colombie-Britannique. L'élimination de vastes zones était nécessaire pour arrêter les infestations de coléoptères. Nous avons également effectué des enquêtes pour enregistrer et quantifier les dommages causés aux forêts.

Lorsque j'ai rejoint l'équipe de l'ACIA en 1998, j'ai poursuivi mon travail sur les espèces envahissantes en inspectant les matériaux d'emballage en bois dans les conteneurs à leur arrivée au port de Vancouver. Notre équipe devait s'assurer que ces matériaux étaient exempts d'insectes avant que les conteneurs ne soient acheminés à l'importateur au Canada.

Dans ces conteneurs, nous avons vu des choses toutes plus intéressantes les unes que les autres : des effets personnels aux voitures de collection, en passant par la machinerie lourde. Il fallait s'attendre à tout, tant que ce n'était pas trop gros pour entrer dans un conteneur! Par ailleurs, j'ai contribué directement à changer la manière dont le bois de calage (matériau d'emballage en bois utilisé pour maintenir une cargaison dans une position précise dans la cale d'un navire) est déplacé à travers le monde.

Lors d'une de ces inspections de bois de calage, j'ai trouvé des larves du longicorne asiatique. Ce sont des larves énormes – dont la taille est proche de celle du pouce – qui se servent de leurs mandibules pour ronger le bois. J'ai fait l'erreur d'approcher mon doigt d'un peu trop près, et l'un d'eux en a profité pour le mâcher comme s'il s'agissait d'un morceau de bois. Ça a fait mal! Dès que j'ai pu éloigner ma main, nous avons fumigé le bois de calage pour tuer les insectes. Puis, nous avons refusé l'entrée au Canada à ce navire. Le longicorne asiatique est une espèce envahissante qui est interdite au Canada en raison des dommages qu'il peut causer aux forêts canadiennes.

Ces phytoravageurs ne passeront pas!

À l'ACIA, j'ai travaillé sur divers dossiers, de l'influenza aviaire (grippe aviaire) à l'inspection des produits végétaux et animaux importés au Canada pour m'assurer qu'ils répondent aux exigences canadiennes, aussi bien sur le terrain que dans un bureau.

Bien que j'apprécie ces aspects du travail, je trouve l'inspection des navires plus intéressante. La plupart des gens n'associent peut-être pas les inspecteurs de l'ACIA aux navires, mais il y a deux raisons pour lesquelles nous sommes là : (1) protéger les exportations de céréales et (2) empêcher l'entrée au pays d'un insecte envahissant appelé spongieuse asiatique.

Le Canada exporte beaucoup de céréales comme le blé, l'avoine et l'orge. Pour transporter des quantités aussi importantes de grain, une grande partie de celles-ci est acheminée par des cargos. Mon travail consiste à inspecter les transporteurs avant qu'ils ne soient chargés, et à vérifier que les navires eux-mêmes respectent les normes phytosanitaires (protection des végétaux) canadiennes. En d'autres termes, je vérifie que chaque navire est suffisamment propre pour être chargé. Je descends dans les cales du navire, je jette un bon coup d'oeil et je dirige tout nettoyage nécessaire. En même temps, j'interagis avec l'équipage et je rencontre toutes sortes de personnes intéressantes.

Les inspections visant à vérifier l'absence de la spongieuse asiatique dans les navires entrants sont destinées à protéger l'environnement du Canada – et pour cause. Si cette espèce établissait sa demeure ici, elle poserait un grave risque pour notre environnement et notre économie, en ayant un impact sur nos échanges avec d'autres pays. Originaire du Japon, de la Chine, de la Corée et de l'Extrême-Orient russe, cet insecte nuisible aime embarquer sur des navires. Les femelles pondent des œufs tout au long de l'année. Notre équipe vérifie donc que les œufs ont été enlevés avant l'arrivée du navire au Canada et prend des mesures rapides si certains ont pu échapper au nettoyage.

Les inspections de navires sont notre dernière ligne de défense avant que les produits qui entrent dans notre pays ne soient mis en circulation. Il s'agit d'une étape importante du processus pour s'assurer que les contrôles en place sont efficaces.

Bien que j'aille encore sur le terrain pour des inspections de navires, je passe la plupart de mon temps ces jours-ci à la surveillance phytosanitaire. Je dirige une équipe dévouée qui recueille et enregistre des données sur un éventail de phytoravageurs, notamment le longicorne asiatique, la mouche du bleuet, la pyrale brun pâle de la pomme et l'agrile du frêne. En posant des pièges pour attraper ces insectes, en prélevant des échantillons de sol ou de tissu végétal, en observant les plantes, en ayant recours au diagnostic de laboratoire et plus encore, notre but est de déterminer les endroits où ces ravageurs sont présents et ceux où ils sont absents.

Nous réalisons également des enquêtes relatives à la spongieuse asiatique, à la spongieuse nord-américaine (nouvellement baptisée ainsi) et au scarabée japonais. La spongieuse nord-américaine et le scarabée japonais sont présents en Ontario, au Québec et dans la plupart des provinces maritimes, et bien qu'ils ne soient pas établis en Colombie-Britannique, il y existe de petites populations. Nos enquêtes visent à déterminer leur emplacement sur le terrain. Ensuite, nous partageons ces renseignements avec le gouvernement provincial et avec d'autres partenaires qui participent aux programmes d'éradication.

Protégez votre arrière-cour, votre jardin, votre communauté

Bien que les programmes d'éradication se révèlent efficaces, il reste encore du travail à faire. Tous les Canadiens ont un rôle à jouer pour enrayer la propagation des ravageurs envahissants – et je vous promets qu'il n'est pas nécessaire de grimper à bord d'un navire!

La première étape est la prise de conscience. Apprenez-en davantage sur les espèces envahissantes et sur l'environnement dans lequel vous vivez. Savoir quoi chercher vous aidera à protéger votre arrière-cour, votre jardin et votre communauté des dommages causés par les plantes envahissantes et les phytoravageurs.

Si vous pensez avoir trouvé quelque chose de suspect, signalez-le à l'ACIA.

Vous pouvez également prévenir la propagation d'insectes, de plantes et autres phytoravageurs invasifs en achetant ou en ramassant du bois de chauffage local et en faisant pousser des plantes indigènes.

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