
Chaque année, les maladies d'origine alimentaire touchent un Canadien sur huit. Dès qu'un cas se produit, le personnel de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) travaille 24 heures sur 24 aux côtés de partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux. Sa mission : atténuer autant que possible les répercussions sur les Canadiens et enquêter sur la cause de l'éclosion.
Mieux vaut prévenir que guérir!
Comme le veut l'adage, « mieux vaut prévenir que guérir ».
Voilà pourquoi le Réseau canadien d'information sur la salubrité des aliments (RCISA) mettra en place de nouveaux outils numériques qui permettront à l'ACIA et à ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux de la salubrité des aliments et de la santé publique de mieux prévoir, détecter et réagir aux événements et aux urgences liés à la salubrité alimentaire en exploitant la puissance des données mises en commun.
« Je suis très enthousiaste quant au travail que nous faisons en vue de permettre à nos partenaires de compiler des données pancanadiennes et de les partager », de déclarer Christiane Villemure, directrice exécutive, RCISA. « Cela nous donne la possibilité, à nous comme à nos partenaires, d'être avertis plus tôt d'éventuels problèmes de salubrité de certains aliments et, lorsque des problèmes surviennent, d'intervenir de manière plus coordonnée lors d'éclosions. »
Des outils modernes pour simplifier la collaboration
Le RCISA fera la promotion d'un réseau amélioré d'autorités chargées de la salubrité des aliments et de laboratoires d'analyse des aliments partout au Canada. Ils auront accès à une série d'outils numériques pour collaborer plus facilement au-delà des frontières provinciales et territoriales.
Le logiciel d'analyse de l'environnement compte parmi ces outils puissants. Il est capable d'analyser plus de 30 000 sources d'information dans un maximum de neuf langues, telles que des articles de presse, des sources universitaires et des réseaux sociaux, afin de classer par catégories les risques à la salubrité que pourraient poser certains aliments et informer les spécialistes des tendances qui se manifestent dans le monde. L'outil fait appel à l'apprentissage automatique – un champ d'études de l'intelligence artificielle – pour classer les données par ordre de priorité et pour signaler aux spécialistes les domaines présentant le plus de risques.
L'analyse de l'environnement a été mise au point grâce à un partenariat entre l'ACIA, le Conseil national de recherches du Canada et les autorités provinciales.
Le passé en dit long sur l'avenir
Alors que l'analyse de l'environnement a pour objet de déterminer les risques actuels ou émergents, un autre outil permet d'examiner le passé afin de prédire l'avenir. Les analyses prospectives utilisent de grands volumes de données chronologiques de sorte à pouvoir déterminer la probabilité de comportements ou de résultats à venir. Par exemple, les compagnies d'assurance ont haussé les primes de certains conducteurs en fonction de la probabilité qu'ils soient impliqués dans un accident.
Dans le cas du RCISA, les analyses prospectives reposeront sur des données recueillies par l'ACIA et autres partenaires au Canada dans le cadre de l'échantillonnage et de l'analyse des aliments. En tenant compte de données historiques et de tendances associées à certaines combinaisons d'aliments, de facteurs environnementaux, des populations exposées et des dangers, l'outil se servira de l'apprentissage automatique pour dégager des tendances et des scénarios et avertira les responsables des problèmes de salubrité des aliments qui sont susceptibles de se produire.
« En tirant le meilleur parti de ces données et de ces outils d'analyse, l'ACIA et ses partenaires pourront travailler à de meilleures approches préventives à la surveillance des aliments », affirme Mme Villemure. « Le but du RCISA consiste à aider les autorités responsables de la salubrité des aliments et de la santé publique à mieux protéger les Canadiens, en optimisant notre expertise et nos efforts communs pour mieux comprendre les maladies d'origine alimentaire au Canada, à les prévoir et à réagir en conséquence. »
Avez-vous des questions au sujet du RCISA? Communiquez avec nous à cfsin-risac@inspection.gc.ca.
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