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Procédure opérationnelle : Vérification de la classification des fruits et légumes frais

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1.0 Object

L'objectif du présent document est de fournir une orientation au personnel d'inspection de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) sur les procédures d'inspection de produits standardisées liées à la vérification de la classification des fruits et légumes frais. Ces inspections permettront de vérifier que les fruits et légumes frais répondent aux exigences de la Loi et du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada et de la Loi et du Règlement sur les aliments et drogues.

La procédure décrite ci-dessous peut être utilisée lors de la vérification de la conformité des fruits et légumes frais, pour appuyer la certification à l'exportation de fruits et légumes frais, pour faciliter l'évaluation d'un sous-élément du contrôle préventif (CP) associé, ou d'un suivi découlant d'une plainte.

Ce document accompagne des documents d'orientation mentionnés à la section 3.0, document de référence.

2.0 Autorités règlementaires

Les pouvoirs d'inspection, les mesures de contrôle et les mesures d'application autorisées par la législation ci-dessus sont définis et expliqués dans l'Orientation opérationnelle : lignes directrices en matière d'intervention réglementaire relative aux aliments.

3.0 Documents de référence

4.0 Définitions

Les définitions se trouvent dans les documents énumérés ci-dessous ou en tant que mot défini lorsqu'il est destiné à remplacer les définitions figurant dans les documents du glossaire :

Comptabiliser :

l'action d'identifier et d'enregistrer (noter) un défaut d'un spécimen de fruits et légumes frais (to Score)

Contenant maître :

contenant comprenant des produits emballés en plus petites unités. (Master container)

Processus unique :

signifie que le produit a une origine semblable, puisqu'il provient du même bac. Il peut également s'agir du même produit, du même type ou de la même variété, de la même catégorie et de la même chaîne de classement ou de production. (Single process)

Qualité :

les caractéristiques d'un produit qui déterminent son degré relatif d'excellence. (quality)

5.0 Acronymes

Les acronymes sont indiqués dans leur forme longue la première fois qu'ils sont utilisés et se trouvent dans la Liste des acronymes du secteur d'activité des aliments.

6.0 Procédure opérationnelle

Cette procédure opérationnelle fournit des orientations spécifiques au personnel d'inspection lors de la vérification de la classifications des fruits et légumes frais (FLF). Les FLF sont inspectés pour s'assurer que les exigences réglementaires en matière de classification soient respectées telle que décrit dans les documents suivants incorporés par renvoi au Règlement sur la salubrité du Canada (RSAC):

Le Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits et légumes frais présente les catégories et les exigences pour les fruits frais dans la partie 1 et pour les légumes frais dans la partie 2.

La Partie 1 - Exigences relatives aux catégories de fruits frais contient des informations sur la qualité des fruits suivants :

La Partie 2 - Exigences relatives aux catégories de légumes frais contient des informations sur la qualité des légumes suivants :

Le Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 9 – Exigences relatives aux catégories d'importation présente les exigences en matière de classification pour les aliments importés et fournit un tableau qui inclut des noms de catégories pour divers aliments importés dont les FLF.

Les Exigences de normes de catégories pour les fruits ou les légumes frais importés des États-Unis concerne les FLF importés des États-Unis, mais ces exigences ne s'applique pas aux légumes miniatures, à l'exception des concombres miniatures.

Lorsque des orientations plus précises que celles fournies dans le Processus d'inspection standardisée (PIS) sont nécessaires, elles seront indiquées dans cette section.

Les orientations opérationnelles (OO) d'inspection de produits renvoient l'inspecteur au PIS pour des orientations de base sur les 4 étapes d'inspection. Si l'inspection de produits est effectuée pour appuyer une inspection de contrôle préventif (ICP) en cours, une partie des étapes de l'inspection auront déjà été effectuées.

6.1 Se préparer à l'inspection

Consulter l'étape 1 de la section 3.0 du PIS-Se préparer à l'inspection. En plus de l'orientation générale fournie dans le PIS, ce qui suit s'applique.

En plus de la trousse d'outils figurant au point 3.5 du PIS, l'équipement suivant est nécessaire pour effectuer la vérification de la classification :

6.2 Effectuer l'inspection

Consulter l'étape 2 de la section 4.0 du PIS-Effectuer l'inspection et à la section 4.4.3 du PIS. En plus de l'orientation générale fournie dans le PIS, ce qui suit s'applique.

Il existe deux situations où une vérification de la classification des FLF peut être effectuée, soit au moment de l'expédition ou du ré-emballage, communément appelée « au point d'origine » ou à un autre moment, différent de celui de l'expédition ou du ré-emballage, communément appelé « à destination ».

Une vérification de la classification du produit au point d'origine est effectuée lorsque l'inspection a lieu dans tout endroit (par exemple, installation d'un titulaire de licence) où des FLF canadiens ou importés sont classifiés, emballés ou ré-emballés, chargés ou expédiés, quelle que soit la destination prévue du produit :

Une vérification de la classification à destination est effectuée :

6.2.1 Localiser et sélectionner les lots

Un lot désigne une quantité de FLF qui, pour une quelconque raison, est considérée comme une entité distincte aux fins d'inspection. À titre d'exemple, le titulaire de licence RSAC désigne un lot de FLF sélectionnés selon une combinaison de calibre, d'emballage/contenant, de marque, d' identifiant unique ou de date d'emballage, ou d'un nombre précis de palettes de fruits ou légumes frais.

Lorsqu'un envoi est composé de lots sur lesquels les renseignements indiquent qu'ils ont été emballés par différentes associations ou personnes, ou qu'ils sont composés de plusieurs produits, variétés, catégories ou emballages, chaque lot sera considéré comme un sous-lot. Pour des fins de comparaison avec les tolérances générales applicables, chacun d'eux sera considéré comme un lot séparé.

Afin de choisir des échantillons de façon aléatoire, chaque unité (contenant ou emballage) du lot doit avoir une chance égale d'être sélectionnée. Sélectionner des échantillons de la façon la plus aléatoire possible dans le lot, étant donné les contraintes à travailler dans une installation de production ou un entrepôt. L'inspecteur doit toujours choisir le produit à échantillonner et s'assurer qu'il n'y a pas de parti pris. Par exemple, la partie réglementée ne doit jamais influencer l'inspecteur sur les échantillons à sélectionner ou choisir les échantillons au nom de l'inspecteur. Une sélection aléatoire de palettes, de caisses ou d'emballages individuels a lieu en utilisant une technique d'échantillonnage aléatoire. L'utilisation d'un système de numérotation en combinaison avec un générateur de nombres aléatoires constitue l'une des nombreuses méthodes pouvant servir à assurer le caractère aléatoire de la sélection. Pour ce faire, consulter l'annexe 4 – Prélèvement d'échantillons aléatoires de l'orientation opérationnelle : Collecte d'échantillons d'aliments.

6.2.2 Déterminer la taille de l'échantillon, l'unité d'échantillonnage et le sous-échantillon

La plupart des fruits et légumes frais (FLF) sont emballés au poids ou au nombre selon le type d'emballage. Pour déterminer la taille de l'échantillons (n), l'inspecteur doit avant tout déterminer le nombre d'unité dans le lot (N). Référer à l'Annexe 1 pour les tableaux d'échantillonnage à utiliser pour identifier l'unité d'échantillonnage, le sous-échantillon et pour déterminer le nombre minimum d'échantillon à prélever. Pour de grand volume de FLF, l'échantillonnage par bloc peut aussi être une méthode envisageable.

Échantillonnage par bloc

Dans le cadre des inspections menées dans des entrepôts à grand volume, il est possible de regrouper différents emballages issus d'un processus unique, quand les produits sont emballés sur la même chaîne de classement ou de production au cours de la même journée, pour ensuite les échantillonner comme un seul bloc de produits. Par exemple, un processus unique, donc un seul bloc, pourrait inclure des pommes de terre Canada no 1 emballées en sacs de plastique de 2,27 kg (5 lb) et d'autres en sacs de papier de 4,54 kg (10 lb). L'échantillonnage par bloc permet de prélever un peu moins d'échantillons que le nombre qui serait requis si chacun des envois ou chargements était échantillonnés comme un lot distinct.

L'échantillonnage est effectué de manière aléatoire et uniforme tout au long de la journée de production. Chaque type d'emballage doit être échantillonné. Le nombre d'échantillons par type d'emballage doit être proportionnel à la quantité du type d'emballages dans le bloc. Au minimum 2 emballages (Tableau A) doivent être échantillonnés pour chaque type d'emballage.

Il y a certaines précautions à considérer avant d'utiliser la méthode d'échantillonnage par bloc :

  1. Le regroupement de divers types d'emballage est possible dans la mesure où les défauts ou d'autres problèmes semblent dispersés uniformément dans les lots. À partir du moment où un défaut particulier ou un autre problème est identifié comme affectant un certain type d'emballage, ce dernier doit être retiré de l'inspection en bloc pour être échantillonné et inspecté séparément. Il ne convient pas de passer d'une technique d'inspection d'un lot à une technique d'inspection par bloc pour évaluer un lot plus petit qui excède les limites des tolérances prévues. Les inspections par bloc ne peuvent pas servir à évaluer un produit qui ne répondrait pas aux exigences s'il était inspecté indépendamment.
  2. Il n'est pas approprié de passer à une technique d'inspection en blocs pour évaluer un petit lot qui dépasse les tolérances. Les inspections par blocs ne peuvent pas être utilisées pour passer un produit qui échouerait s'il était inspecté seul.
  3. Le produit considéré comme un bloc ne peut pas être échelonné sur plus d'une journée de production. Un exemple de circonstance extraordinaire mais acceptable pourrait être une inspection en bloc qui ne peut pas être effectuée en une journée en raison d'un bris mécanique sur la ligne d'emballage.
  4. L'échantillonnage doit toujours être fondé sur le nombre total d'emballages dans le bloc. Lorsque le bloc a été divisé pour l'expédition, la sélection des échantillons du bloc doit être effectuée de manière à représenter un nombre égal d'échantillon par envoi individuel. Par exemple, dans le cas d'un bloc de 2 500 emballages répartis dans 5 expéditions égales par camion, 20 échantillons y seraient prélevés (Tableau A), en sélectionnant 4 échantillons par camion.

6.2.3 Critères d'évaluation de la classification

Les critères de classification des FLF se trouvent dans les documents suivants qui sont incorporés par renvoi dans le RSAC; Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits ou légumes frais, Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 9 – Exigences relatives aux catégories d'importation et les Exigences de normes de catégories pour les fruits ou les légumes frais importés des États-Unis

Les critères généraux de classification des FLF sont décrits ci-dessous. Pour de l'information spécifique à chaque produit, consultez l'Annexe 6 – Outils de vérification de la classification par produit.

Veuillez consulter l'Annexe 3 pour connaître les termes quantitatifs généraux qui doivent être utilisés lors de la vérification de la classification.

A) Calibre

Le calibre est inscrit :

Le calibre peut être exprimé :

B) Pourriture

Le terme pourriture devrait être utilisé pour les fruits et les légumes dans le sens d'une détérioration ou d'un déclin impliquant la décomposition des tissus induit par l'action de champignons ou de bactéries.

Frotter la partie décolorée (imbibée d'eau) d'un tissus entre les doigts constitue un test simple mais assez fiable pour identifier de la pourriture. Ainsi, si la matière décolorée se désintègre plutôt que de se rouler en une petite boule, elle peut être considérée comme de la pourriture

Dans le cas de pourriture en nid ou formant des réseaux, il peut être difficile de séparer ou de distinguer des spécimens individuels ou en grappes. Ceci rend difficile le décompte exact des produits en décomposition. Dans ce cas, l'inspection doit être basée sur une estimation de la quantité de la pourriture arrondie à 5 % près.

C) Couleur

La couleur sert à décrire la couleur réelle du produit au moment de l'inspection. L'importance commerciale de la couleur varie grandement selon les types de produits. Pour la plupart des fruits, les pommes entre autres, la couleur est très importante. Elle l'est aussi pour un grand nombre de légumes verts, cependant la couleur est secondaire dans le cas des légumes racines.

La couleur doit être décrite à l'aide de termes précis et significatifs. Dans certains cas de produits classifiés, des termes relatifs à la couleur sont énoncés dans le Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits ou légumes frais et sont à préconiser.

D) Propreté

Les termes qualifiant le niveau de propreté sont, en ordre décroissant : propre, passablement propre et raisonnablement propre. Comme la couleur, la propreté doit aussi être décrite en utilisant des qualificatifs précis et significatifs. Dans certains cas de produits classifiés, les termes reliés à la propreté sont mentionnés dans le Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits ou légumes frais et doivent être employés.

E) Maturité

Sur le plan botanique, dans le cas d'un fruit ou un légume produisant des graines, celui-ci sera considéré à maturité lorsque ses graines sont développées et ont la capacité de germer. Rendu à ce stade, le produit a peut-être dépassé ses limites en termes de consommation. À des fins d'inspection, on entend donc par « maturité » le stade où le produit est soit prêt à être consommé, soit en voie d'atteindre ce stade. Veuillez consulter l'Annexe 2 pour obtenir une meilleure description de la maturité dans les fruits et légumes frais.

I. Maturité des fruits

La maturité est définie dans la Partie 1 - Exigences relatives aux catégories de fruits frais et se dit du fruit qui a atteint le stade de développement qui assure le plein accomplissement du processus de maturation.

Dans le cas des d'arbres à fruits, on utilise souvent de façon interchangeable les termes « maturité » et « mûrissement », ce qui s'avère inexact. De façon générale, au cours de la période précédant la récolte, le fruit sur l'arbre parvient à son développement complet, tandis qu'après la récolte, le fruit mûrit progressivement en passant par diverses étapes de maturité. Malheureusement, il n'existe pas de test objectif qui nous permettrait de classer le fruit comme étant immature ou, s'il est parvenu à maturité, comme ayant atteint tel ou tel stade de mûrissement. L'expérience et les connaissance du produit (ou de la variété) servent à interpréter les indicateurs externes et internes comme, par exemple, la présence ou l'absence du pédoncule, la teinte de la pelure (contrairement à la rougeur), la fermeté, la couleur de la chair, la couleur de la graine, l'adhérence du noyau à la chair, la texture et la saveur.

Il importe de prendre en considération les différences entre les produits et les variétés lorsqu'on évalue un critère comme la maturité.

II. Maturité des légumes

La Partie 2 : Exigences relatives aux catégories de légumes frais fait référence à quelques reprises à « mature » ou à des degrés de  « maturité », mais pour les légumes ces termes n'y sont pas précisément définit, contrairement à La Partie 1 - Exigences relatives aux catégories de fruits frais.

Un légume qui est « à maturité » signifie qu'il a atteint, au moment de la récolte, le stade de développement souhaité pour garantir sa qualité lors de l'expédition (par exemple, une tomate verte de Floride à maturité), sa qualité pour l'entreposage (par exemple, des pommes de terre à maturité exemptes de peau qui se détache) ou pour ses caractéristiques organoleptiques (par exemple, de la laitue fraîche). La maturité dans les légumes est variable et doit correspondre au stade de maturité décrit dans les normes canadiennes de classification pour chaque produit, le cas échéant.

F) Convenablement emballés

Des fruits ou légumes frais convenablement emballés sont conditionnés de telle manière qu'ils ne sont pas susceptibles de subir des dommages au cours de la manutention ou du transport, et dont l'emballage ne contient pas moins que la quantité nette déclarée sur l'étiquette des fruits ou légumes frais.

I. Poids

La vérification de la quantité nette et des conditions d'emballage font partie de la vérification de la classification des FLF. Veuillez consulter l'Annexe 5 pour en savoir plus sur la façon dont les emballages sont serrés et le remplis.

Pour vérifier le poids déclaré sur les produits de consommation préemballés, une inspection préliminaire est réalisée en pesant au moins 4 échantillons ou 10 % du total des échantillons. Si des poids inférieurs sont constatés, une vérification officielle de la quantité nette sera déclenchée. Se référer au document Procédure opérationnelle : vérification de la quantité nette pour les aliments avant de déclarer une non-conformité.

II. Tailles de contenants

Vérifier que les FLF sont emballés tel que prescrit par le RSAC, Partie 10 – Emballage. L'annexe 3 du RSAC n'existe plus, comme cela a été annoncé le 6 juillet 2022 dans la gazette II. Les dimensions normalisées des conteneurs sont transférées dans l'IPR Tailles de contenants normalisées.

La plupart des autorisations d'essais de mise en marché (AEMM) avaient été délivrées en vertu du Règlement sur les fruits et les légumes frais (RFLF), qui est maintenant abrogé, et ont été intégrées dans le RSAC. Quelques rares AEMM ont été prolongées et d'autres, émises dans les 24 mois précédant le RSAC, sont encore valides pour la période qu'elles ont été émises. Pour connaître le statut des AEMM qui ont été délivrées pour certains fruits et légumes frais, veuillez consulter la page résumé les essais de mise en marché autorisés en vertu du Règlement sur les fruits et les légumes frais (maintenant abrogé).

G) Défauts

La tolérance générale pour la classification est basée sur les défauts externes et les défauts internes. Les défauts sont également identifiés comme Permanent (P) ou d'État (É ou C pour « Condition » en anglais). Voir l'Annexe 4 pour une liste des défauts commun, d'états et permanents, qui affectent les fruits et légumes frais.

I. Défauts internes

Beaucoup de fruits et légumes frais sont sujets aux défauts internes. Les défauts internes ne peuvent pas être détectés sans couper le produit. Parmi ceux-ci, mentionnons la nécrose réticulée de la pomme de terre, l'altération de la couleur interne de la prune, la brûlure de la pointe de la laitue ou le céleri creux. Certains de ces défauts sont apparents de l'extérieur, mais la plupart ne le sont pas.

Examen préliminaire

Afin de confirmer qu'il n'y a pas de défaut interne, un examen préliminaire est effectué en sélectionnant et en coupant des spécimens de façon aléatoire, soit un sous-échantillon d'environ 20 % de spécimens prélevés au hasard parmi les deux ou trois premiers échantillons examinés.

Procédure pour des produits sans indication externe

Lorsque l'apparence extérieure ne donne aucune indication de tels défauts ou aucune indication fiable, l'inspecteur sélectionnera et coupera des spécimens au hasard, dans l'échantillon restant, représentant 20 % (sous-échantillon). Les spécimens défectueux sont comptabilisés par rapport au sous-échantillon coupé.

On ne doit jamais comptabiliser un spécimen deux fois. Il est acceptable de soit couper un sous-échantillon de 20 % et le comptabiliser au moment où chaque emballage est inspecté, soit mettre de côté le sous-échantillon de 20 % et l'inspection plus tard en tant qu'échantillon composite après l'inspection des autres échantillons.

Par exemple, au moment d'inspecter un sac de pommes de terre de 50 lb, l'inspecteur découvre de la nécrose vasculaire alors que l'apparence extérieure des spécimens ne donne aucune indication de la présence d'un tel défaut. L'inspecteur sélectionne ensuite 10 lb au hasard (soit 20 % du contenu de l'emballage) et, après avoir sectionné chaque spécimen, trouve la présence de nécrose vasculaire dans 2 lb de pommes de terre. Les 2 lb étant infectées par la nécrose vasculaire sont évaluées en fonction de l'échantillon de 10 lb (2/10 x 100 = 20 %). L'échantillon à sectionner doit être sélectionné purement au hasard et la taille de l'échantillon doit être exacte. Les 40 lb restantes sont utilisées exclusivement pour évaluer la taille, la permanence et l'état des défauts. Il est acceptable de sectionner l'échantillon de 10 lb et de l'évaluer à mesure que chaque emballage est inspecté ou chaque échantillon de 10 lb peut être mis de côté afin d'être inspecté à titre d'échantillon composé après que les autres échantillons eurent été inspectés.

Procédure pour des produits avec indications externes

Lorsque l'apparence extérieure donne une indication quelconque de défauts internes, il faut choisir les spécimens suspects de l'échantillon total et les couper pour les inspecter. Il faut comptabiliser les spécimens avec défauts par rapport à l'échantillon total.

Par exemple, si l'examen préliminaire d'un sac de pommes de terre de 50 lb révèle que seules les pommes de terre les plus grosses à peau rugueuse ont le cœur creux, il doit sélectionner ce type de pommes de terre dans le lot et les sectionner aux fins d'examen. Si 10 lb de pommes de terre sont sélectionnées et, après avoir sectionné chaque spécimen, 5 lb sont atteintes de cœur creux, alors les 5 lb sont évaluées en fonction du nombre total de l'échantillon de 50 lb (5/50 x 100 = 10 %).

II. Défauts permanents

Les défauts permanents sont de nature non changeante ou non évolutive. Voici des exemples de défauts permanents : hors calibre, forme inhabituelle, dommage causé par des insectes, parage inadéquat, blessure mécanique.

III. Défauts d'état

Les défauts d'état sont de nature changeante ou évolutive. Voici des exemples de défauts d'état : pourriture, meurtrissures, mollesse, germination. L'état est la principale préoccupation du titulaire d'une licence.

IV. Défauts multiples

Les spécimens doivent être comptabilisés qu'une seule fois même s'ils présentent des défauts multiples. Lorsque plusieurs défauts affectent un spécimen, seul le défaut qui a le plus d'impact sur la classification, qu'il s'agisse d'un défaut d'état ou permanent, sera comptabilisé. Si la pourriture fait partie des multiples défauts, le spécimen doit être comptabilisé pour la pourriture.

6.2.4 Déterminer la conformité

Pour déterminer la conformité du lot, veuillez-vous référer aux outils de vérification de la classification pour commodité qui se trouvent à l'Annexe 6 et la section relative à la tolérance du Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits et légumes frais.

Un lot conforme signifie qu'aucune des tolérances n'a été dépassée et que le produit est donc conforme à la catégorie et à ses exigences.

Si le lot est non-conforme, consulter la section 4.5 du PIS, ainsi que la section 4.6. Si le produit de rencontre pas les exigence de la catégorie, des mesures de contrôle ou d'application de la loi pourraient être requises. Consulter la Directive opérationnelle – Lignes directrices en matière d'intervention réglementaire relative aux aliments.

6.2.5 Enregistrer les notes de l'inspection de produits dans le Programme d'activités multisectorielles (PAM)

La vérification de la classification des FLF est présentement enregistré dans le PAM. Si nécessaire, la feuille de travail de l'inspection (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada – SGDDI 11284338) est à la disposition des inspecteurs pour enregistrer leur vérification de la classification lorsque le système PAM n'est pas disponible.

Pour obtenir des informations sur la saisie des notes relatives à l'inspection des produits de FLF dans le PAM, consultez le Manuel de l'utilisateur du Programme d'activités multisectorielles agroalimentaire (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

6.3 Communiquer les résultats

Consulter l'étape 3 de la section 5.0 du PIS – Communiquer les résultats. En plus de l'orientation générale fournie dans le PIS, ce qui suit s'applique.

Les résultats de la vérification de la classification sont communiqués sur le « Certificat d'inspection des fruits et légumes frais » présentement généré par le PAM et doivent être remis au demandeur.

6.4 Effectuer l'inspection de suivi

Consulter l'étape 4 de la section 6.0 du PIS – Effectuer l'inspection de suivi.

Pour toute demande de renseignements généraux sur la présente procédure opérationnelle, veuillez suivre les voies de communication établies, notamment en envoyant un formulaire électronique de demande de suivi (FEDS) (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

7.0 Annexes

Annexe 1 : Plan d'échantillonnage – pour la vérification de la classification
Annexe 2 : Catégorie de maturité des fruits et légumes frais
Annexe 3 : Termes quantitatifs généraux
Annexe 4 : Liste des principaux défauts permanents et défauts d'état affectant les fruits et légumes frais
Annexe 5 : Méthode de détermination du pourcentage de la superficie globale
Annexe 6 : Outil de vérification de la classification par produits

Annexe 1 : Plans d'échantillonnage – pour la vérification de la classification

Les tableaux A et B sont utilisés pour déterminer la taille de l'échantillon à être examiné dans un lot de FLF préemballé et pour déterminer le sous-échantillon dans le cas d'un contenant maître. Les tableaux C1 à C4 inclus différentes situations pour aider avec l'identification d'un unité d'échantillonnage et sont à utiliser avec les tableaux A et B.

La taille minimale de l'échantillon à recueillir dans les tableaux A et B a été déterminé à l'aide d'une méthode statistique et est valide jusqu'à un niveau de confiance de 95 %. Cela signifie que les résultats des inspections sont un indicateur fiable, pour toutes les parties concernées, de la véritable valeur des produits dans le lot.

Tableau A – Taille minimale de l'échantillon

La taille minimal de l'échantillon à être examiné dans un lot de FLF préemballé sera la suivante
Nombre d'emballages ou
grosseur du lot (N)
Taille minimal de l'échantillon (n)
1 à 50 2
51 à 100 3
101 à 200 4
201 à 350 6
351 à 500 8
501 à 750 10
751 à 1 200 12
1 201 à 2 000 15
2 001 à 3 500 20
3 501 à 5 000 25
5 001 à 10 000 32
10 001 à 20 000 40
20 001 à 40 000 50
40 001 et plus 60

Lorsqu'un lot est composé de différentes tailles ou marques d'un même produit, les échantillons doivent être proportionnels à leur pourcentage dans le lot. Chaque taille ou marque peut être inspectée individuellement à la demande du requérant.

Les taux d'échantillonnage minimums ci-dessus doivent être utilisés par les inspecteurs comme guide pour décider combien d'échantillons d'un lot doivent être examinés. Certaines conditions peuvent exiger que l'on prélève plus que le nombre minimum d'échantillons. Il incombe à l'inspecteur de décider combien d'échantillons devraient être examinés en plus du taux d'échantillonnage minimum pour obtenir une évaluation précise de la qualité du lot examiné.

Tableau B – Échantillonnage supplémentaire d'un contenant maître (sous-échantillonnage)

La taille minimale du sous-échantillon à examiner dans un contenant maître sera la suivante 
Nombre d'emballages par contenant maître Taille minimale de l'échantillon à être examiné
(sous-échantillon)
1 à 4 1
5 à 12 2
13 à 19 3
20 à 36 5
37 à 50 10

Tableau C1 – Unité d'échantillonnage pour les produits emballés « au poids »

Exemple – produits tel que des pommes de terre ou des oignons
Poids de l'emballage Unité d'échantillonnage
< 9,07 kg (20 lb) chaque contenant
9,07 kg (20 lb) ou plus 9,07 kg (20 lb) échantillon ou le contenant en entier (à la discrétion de l'inspecteur)

Tableau C2 – Unité d'échantillonnage pour les produits emballés « au nombre »

Exemple – produits tels que des pommes et tomates
Type d'emballage « au nombre » Unité d'échantillonnage
Cellule ou caissette 1 couche (couches en alternance)
Bac en vrac 100 spécimens (sélectionner des échantillons de la façon la plus aléatoire possible)
Emballages d'une capacité maximale de 6,35 kg (14 lb) La totalité du contenu
Emballages d'une capacité de 6,81 kg (15 lb), pouvant aller et incluant 11,34 kg (25 lb) 25 spécimens ou la totalité du contenu (selon la première éventualité)
Emballages d'une capacité supérieure à 11,34 kg (25 lb), pouvant aller et incluant 22,7 kg (50 lb) 50 spécimens ou la totalité du contenu (selon la première éventualité)

Tableau C3 – Unité d'échantillonnage pour des exceptions particulières en matière de FLF et d'emballage

Exceptions Unité d'échantillonnage
Emballage volumétrique des prunes, abricots, pêches, poires et tomates (1, 2, 4, 6 litres) 25 spécimens ou la totalité du contenu (selon la première éventualité)
Toutes les autres tailles de contenants de tomates

50 spécimens ou la totalité du contenu (selon la première éventualité)

Canneberges 100 canneberges
Cerise douces 100 cerises

Tableau C4 – Échantillonner du vrac

Sacs de vrac/Bacs en vrac et chargements de vrac

L'échantillonnage des bacs en vrac peut être déterminé par poids ou par nombre. Lors de l'échantillonnage de bacs en vrac, utilisez une pelle à échantillon et creusez le produit aussi loin que possible à au moins trois endroits différents.

Si l'on présume que les produits sont emballés dans des sacs de 22,7 kg (50 lb), le poids total du lot pourrait être divisé par 22,7 kg (50 lb) afin de déterminer le nombre d'emballages dans le lot. Déterminer le nombre minimum d'échantillons requis pour l'inspection d'après le nombre total d'emballages.

Échantillonnage basé sur le poids

9,07 kg (20 lb) ou plus d'un sac de 22,7 kg (50 lb)

Exemple (pommes de terre)
Poids total du lot = 45 000 lb
Diviser le poids total par 50 lb = 900 emballages dans le lot
Nombre d'échantillons = 12 (conformément au Tableau A)
Taille minimum de l'échantillon = 20 lb (conformément au Tableau C1 – Unité de l'échantillonnage pour les produits emballés « basé sur le poids »).
Poids requis, en livres pour vérifier la catégorie: 12 x 20 lb = 240 lb

Échantillonnage basé sur le nombre

50 spécimens ou plus d'un sac de 22,7 kg (50 lb)

Exemple (pommes)
Poids total du lot = 45 000 lb
Diviser le poids total par 50 lb = 900 emballages dans le lot
Nombre d'échantillons de 50 spécimens = 12 (conformément au Tableau A)
Nombre total de spécimens inspectés: 12 x 50 = 600 spécimens

Quand il s'agit de grand volume de FLF, l'échantillonnage par bloc peut être une méthode envisageable, le cas échéant.

Annexe 2 : Termes de maturité des fruits et légumes frais

A) Maturité des fruits

Un fruit à maturité a atteint le stade de développement qui garantit l'achèvement du processus de maturation. Les catégories suivantes, y compris leurs abréviations, indiquent les stades par lesquels le fruit passe au cours du processus de maturation :

Immature (I) :

Ce terme signifie que la chair du produit n'est pas pleinement développée. Le fruit, cueilli à ce stade, ne mûrira pas convenablement; le produit a été cueilli avant sa maturité horticole. (Immature)

Dur (H) :

Ce terme signifie que la chair du produit est tenace (ou encore coriace) et a un goût d'amidon, mais qu'il y a des signes que le processus de mûrissement commence. Le fruit peut se prêter à une longue période d'entreposage ou au transport sur de longues distances, selon le produit et la variété. (Hard)

Ferme (F) :

Ce terme signifie que la chair est quelque peu tenace ou commence à devenir croquante, mais n'a pas un goût d'amidon. Le fruit se prête à une période moyenne d'entreposage ou au transport sur des distances moyennes, selon le produit et la variété. (Firm)

Quasi mûr (FR) :

Ces termes signifient que la chair du fruit est croquante et bien ferme, mais qu'elle n'a pas atteint tout à fait sa comestibilité optimale; le fruit se situe à un stade entre ferme et mûr. Le fruit se prête à une courte période d'entreposage ou au transport sur de courtes distances, selon le produit et la variété. (Firm Ripe)

Mûr (R) :

Ce terme signifie que la chair du fruit est passablement croquante ou légèrement farineuse, mais passablement ferme et jugée excellente pour une consommation immédiate. (Ripe)

Mou (S) :

Ce terme signifie que la chair du fruit est molle et que le fruit est sur le point de se gâter; le fruit porte ordinairement des marques de pourriture ou de blettissement; le fruit ne peut plus être considéré comme sain, et l'inspecteur doit comptabiliser ce défaut d'état et l'indiquer en pourcentage. (Soft)

On ne doit pas utiliser le terme « trop mûr », car cela donne l'impression que le produit est impropre à la consommation humaine. Utiliser le terme « mou » pour décrire le stade de mûrissement le plus avancé.

Lorsqu'un lot comprend des produits à divers stades de mûrissement, il faut indiquer les termes généraux utilisés pour les décrire dans un ordre décroissant par exemple, la plupart mûrs, un grand nombre quasi mûrs, quelques-uns fermes.

B) Maturité des légumes

Les termes suivants sont suggérés, dont certains peuvent décrire à la fois la qualité et l'état du légume :

Ferme :

Ce terme signifie que le légume est compact et solide et qu'il ne cède pas à une pression modérée. Cette caractéristique indique que le légume s'est bien développé et qu'il est en bon état; elle est très importante pour les légumes racines et les concombres. (Firm)

Passablement ferme :

Ce terme peut être utilisé pour décrire les choux de Bruxelles, les choux et la laitue. (Fairly Firm)

Raisonnablement ferme :

Ce terme peut être utilisé pour décrire les pommes de terre. (Reasonbly Firm)

Frais :

Ce terme signifie que le légume présente les caractéristiques normales, en ce qui concerne la succulence, l'intensité de couleur, de la fermeté, d'un légume au moment de la récolte; cette caractéristique est importante, car toute dégradation des qualités originales se traduit par une réduction de la valeur du légume. (Fresh)

Croustillant :

Ce terme signifie que le légume est turgescent, friable et se casse facilement, ce qui dénote qu'il est frais; peut qualifier le céleri, les haricots, la rhubarbe, les épinards. (Crisp)

Farineux :

Ce terme signifie que la gousse est assez bien remplie de grains dodus; cette caractéristique est souhaitable pour les haricots verts et autres légumineuses dont on consomme les graines, par opposition aux légumineuses dont on consomme la gousse. (Mealy)

Tendre :

Ce terme signifie que le légume est succulent et a une texture fine; ce sont des caractéristiques que l'on souhaite trouver chez les asperges, les épinards, les haricots. (Tender)

Coriace :

Ce terme signifie que le légume a une texture qui ressemble à du cuir, ce qui fait qu'on peut le plier, mais non le sectionner facilement; cela dénote un état de surmûrissement et un manque de succulence. (Tough)

Rugueux :

Ce terme signifie que le légume a été laissé au champ trop longtemps et que, de ce fait, il a acquis une texture ligneuse ou fibreuse; ce sont des caractéristiques que l'on peut observer particulièrement chez les asperges, les haricots et les épinards. (Coarse)

Spongieux :

Ce terme signifie que le légume a une texture lâche et qu'on peut facilement le comprimer; cet état est habituellement le résultat d'une croissance très rapide ou irrégulière. On peut observer ce défaut chez des oignons non parvenus à maturité ou des oignons germés. (Spongy)

Moelleux :

Ce terme signifie que le légume a une texture lâche et grossière, en particulier dans la partie du cœur ou la partie centrale; cet état est habituellement le résultat d'une croissance très rapide ou du gel et peut être observé chez le céleri, les radis, les navets, les carottes. (Pithy)

Flasque :

Ce terme signifie que le légume a une texture amollie, flasque, cédant à une pression modérée, souvent attribuable à une perte d'eau et d'éléments nutritifs; cet état est habituellement le résultat de la germination ou de l'âge avancé des pommes de terre germées, des carottes plus vieilles, des panais. (Flabby)

Flétri :

Ce terme signifie que le légume est flasque, qu'il a une texture molle et qu'il manque de turgescence; cet état est habituellement attribuable à une transpiration rapide. On peut observer ce défaut en particulier chez les légumes feuilles et chez ceux qui ont une teneur en eau très élevée, comme le céleri, les épinards, la rhubarbe, la laitue. (Wilted)

Desséché :

Ce terme signifie que le légume a perdu complètement sa fraîcheur et son humidité, ce qui modifie habituellement sa forme. Ce défaut est plus grave que le flétrissement et est souvent attribuable à l'action d'une sécheresse importante ou de vents chauds. (Withered)

Ratatiné :

Ce terme signifie que le légume est rabougri, tassé sur lui-même et ridé; il présente un changement marqué de forme et souvent de taille. Cet état extrême est habituellement attribuable à une transpiration excessive ou à un âge très avancé. (Shrivelled)

Choisir les termes qui décrivent le plus exactement possible le produit examiné en se servant, le cas échéant, des termes se rapportant aux normes de catégorie. Exemple : les asperges, le céleri et les concombres doivent être « frais ».

Annexe 3 : Termes quantitatifs généraux

Les termes généraux suivants ont été élaborés afin d'être utilisés par les inspecteurs pour décrire certains facteurs variables dans un lot de fruits ou légumes frais :

Termes Pourcentage du lot concerné
Occasionnel 1 % à 5 %
Quelques-uns 6 % à 10 %
Certains 11 % à 25 %
Nombreux 26 % à 45 %
Environ la moitié 46 % à 55 %
La plupart, la majorité 56 % à 89 %
Général 90 % à 94 %
Presque tout 95 % ou plus
Termes quantitatifs généraux utilisés en « compléments »

Un complément est défini comme étant deux parties qui se complètent mutuellement. Les termes « occasionnel », « quelques-uns », « certains », « nombreux », « environ la moitié », et « la plupart » peuvent utiliser des termes complémentaires quelconques pour quantifier 100 % du lot ou de l'échantillon. De la même façon, l'utilisation de certains autres termes tels « général » et « presque tout » exigent des compléments.

Ces compléments pourraient être :

a) Un autre terme lié à la quantité, par exemple, « Dans la plupart des emballages, les produits sont plutôt propres, dans de nombreux autres, ils sont un peu sales. »

b) Un pourcentage, par exemple, « Pourriture accompagnée de moisissures superficielles; moyenne de 15 %, éventail de 5 à 25 %. La plupart des spécimens présentent des moisissures superficielles. »

c) Marques ou marquages différents, de préférence avec un certain nombre d'emballages présentés, par exemple, « Dans la marque J. Doe, (compte réel de 35 emballages) de la moisissure superficielle est présente. La plupart des emballages ne contiennent aucune moisissure superficielle. »

d) Une portion définie du chargement ou du lot, de préférence avec le nombre d'emballages donnés s'il s'agit d'un lot d'emballage. Le type de complément utilisé est déterminé par l'état, par exemple, « Deux palettes contiennent des cartons souillés, la plupart des cartons sont en ordre. »

Les termes s'appliquent aux emballages de même qu'aux spécimens individuels. Leur utilisation avec référence aux spécimens individuels devrait toutefois être limitée à des facteurs comme la couleur, la propreté, la fermeté et la maturité ou pour décrire l'étendue des dommages. La pourriture ou les imperfections et défauts précis, et la partie d'un lot qui présente un état de maturité non souhaitable d'un point de vue commercial, doivent toujours être indiqués en pourcentage avec seulement le degré de dommages signalés en termes généraux.

Utilisation de « général » et de « presque tout »

Les mots « général » et « presque tout » peuvent être utilisés sans complément. Par exemple, l'emballage est « généralement étanche » signifie que toute exception n'est pas digne de mention.

La même règle s'applique à tous les termes descriptifs comme la couleur, la régularité, la propreté. Cette utilisation de « général » n'inclut pas les défauts qui doivent être comptabilisés en pourcentages dans le Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits et légumes frais, comme les taches sur les oignons.

Le terme « général » ne devrait pas être utilisé pour qualifier un énoncé indiquant l'absence de pourriture. Si de la pourriture est présente, elle devrait être signalée en pourcentage. Si aucune pourriture n'est observée, l'énoncé « Pas de signe de pourriture » devrait être utilisé.

Utilisation du terme « le reste »

« Le reste » peut être utilisé seulement comme complément du terme « environ la moitié », car il serait trop vague pour être utilisé comme complément d'autres termes généraux.

La proportion la plus grande en premier

Le terme représentant la quantité la plus importante devrait être mentionné en premier, et les quantités inférieures devraient suivre par ordre descendant. Cela présente les résultats de façon plus logique et constante.

Annexe 4 : Liste des principaux défauts permanents et défauts d'état affectant les fruits et légumes frais

Produits Défauts d'état (C) Défauts permanents (P)
Abricots Pourriture
Meurtrissures
Ratatinement
Dommages d'entreposage
Moisissure
Calibre
Saletés
Immaturité
Crevasses de croissance
Tavelure
Tache d'encre
Brûlure
Dommages causés par le frottement des branches
Dommages causés par les insectes (criquets, acariens)
Roussissement
Marques de grêle
Gerçures de l'épiderme
Déchirure de l'épiderme
Asperges Pourriture
Dommages causés par le gel
Pointes brisées
Pointes ouvertes
Pointes grenues
Calibre
Forme
Parage (extrémités filamenteuses ou effilochées)
Couleur
Saletés
Dommages causés par les insectes
Rouille
Baies (Bleuets, canneberges, fraises, etc.) Meurtrissures
Écoulements
Mollesse (maturité)
Moisissure
Pourriture
Baies croûtées
Ratatinement
Calibre
Couleur (y compris celle des baies peu développées)
Saleté
Dommages causés par les oiseaux
Matières étrangères (telles que feuilles, tiges)
Insectes (y compris les larves)
Dommages causés par les inspectes
Dommages causés par la grêle
Betteraves Pourriture
Dommages causés par le gel
Fermeté (spécimens mous, ridés, ratatinés)
Croissance secondaire de feuilles
Forme
Parage
Texture ligneuse
Propreté – saletés
Grosseur
Dommages mécanique
Dommages causés par les insectes
Brocoli Maturité
Couleur
Meurtrissures
Pourriture
Ouverture des fleurons
Parage
Compacité
Propreté
Altération de la couleur
Dommages causés par les insectes
Cantaloupes Pourriture
Meurtrissures
Dommages causés par le gel
Moisissures superficielles Note de tableau 1
Mollesse
Couleur
Forme
Saletés
Dommages causés par les insectes
Cicatrices
Crevasses (sauf celles de la cicatrice du pédoncule indiquant la maturité)
Insolation Note de tableau 2
Variation du calibre
Carottes Pourriture
Dommages causés par le gel
Pousses secondaires du collet
Spécimens fendus
Fermeté
Spécimens cassés (s'il y a présence de fragments)
Altération de la couleur externe
Calibre
Dommages causés par les insectes
Dommage à la couronne
Parage
Texture ligneuse
Forme
Propreté
Insolation Note de tableau 2
Spécimens cassés (s'il n'y a pas de fragment)
Crevasses de croissance
Dommages mécaniques
Céleri Dommages causés par le gel
Pourriture
Flétrissement
Cœur noir
Brunissure de la tige
Céleri creux
Feuilles jaunissantes
Meurtrissures
Parage
Crevasses de croissance
Fendillement
Saletés
Dommages causés par les insectes
Dommages mécaniques
Formation de tiges florifères Note de tableau 3
Variation du calibre
Cerises Pourriture
Meurtrissures
Superficies affaissées irrégulières
Altération de la couleur de l'épiderme ou de la chair
Crevasses fraîches
Calibre
Forme
Marques de grêle
Propreté
Matières étrangères (feuilles, brindilles)
Cicatrices
Roussissement
Dommages causés par le frottement des branches
Fentes – crevasses
Dédoublement
Choux Jaunissement
Dommages causés par le gel
Pommes gonflées
Tache noire du chou
Meurtrissures
Pourriture
Pourriture noire
Propreté
Pommes molles (selon le type)
Parage
Dommages mécaniques
Pommes ouvertes
Œdème
Formation de tiges florifères
Dommages causés par les insectes
Insolation Note de tableau 2
Variation du calibre
Choux de Bruxelles Fraîcheur (feuilles desséchées et jaunies)
Couleur
Dommages causés par le gel
Pourriture
Calibre
Insectes (y compris les dommages)
Couleur (autre que le jaunissement)
Propreté
Pommes molles
Pommes ouvertes
Choux-fleurs Couleur des inflorescences Pourriture
Dommages causés par le gel
Meurtrissures
Moisissure
Têtes velues
Têtes graveleuses
Pommes excessivement mûres (lâches, ouvertes, jaunissantes) Flétrissement
Feuilles enveloppantes jaunes
Parage
Propreté
Bractées hypertrophiées
Dommages causés par les insectes
Variation du calibre
Concombres Jaunissement
Pourriture
Meurtrissures
Extrémités ridées
Fermeté
Zones affaissées
Calibre
Dommages causés par les insectes
Cicatrices
Couleur (sauf le jaunissement)
Forme
Insolation
Couleur de fond (par opposition au jaune d'une maturité avancée)
Laitue (Iceberg) Pourriture
Nervures médianes écrasées
Altération de la couleur
Dommages causés par le gel (y compris les brûlures)
Nervure rosie
Rousselure nervale
Flétrissement
Variation du calibre
Dommages causés par les insectes
Pommes ouvertes (fendues)
Saletés
Dommages mécaniques
Parage
Formation de tiges florifères
Pommes molles (selon le type)
Nervures médianes cassées
Dédoublement
Maïs (sucré) Pourriture
Maturité avancée
Manque de fraîcheur des spathes
Parage
Dommages causés par les insectes
Immaturité (extrémités non développées)
Charbon
Calibre
Oignons Pourriture
Fermeté, manque de (mollesse)
Séchés inadéquatement (collets humides)
Pousses de racines
Germes
Épluchage
Anthracnose, charbon. (altération de la couleur, noircissement poudreux)
Entailles
Insectes, présence d'
Meurtrissures
Pourriture du col
Tuniques aqueuses/ Tuniques gorgées d'eau
Tuniques translucides
Diamètre (écarts de diamètre)
Collets épais, collets étranglés
Tiges florifères
Spécimens ovoïdes
Doubles, Plus d'un point de végétation
Taches, présence de
Insolation Note de tableau 2
Insolation sèche
Racines (vielles)
Dommages causés par les insectes
Insectes, présence d'
Dommages mécaniques
Séchés inadéquatement (collets humides)
Panais Pourriture
Fermeté
Couleur
Fente
Croissance secondaire de feuilles
Altération de la couleur externe
Calibre
Parage excessif
Forme
Texture ligneuse
Radicelles secondaires
Crevasses de croissance
Pêches Perforations de l'épiderme – fendillements
Meurtrissures
Pourriture
Mollesse
Mildiou/moisissure
Calibre
Tavelure
Dommages causés par les insectes
Insolation Note de tableau 2
Noyaux fendus
Frottement des branches
Marques de grêle
Crevasses de croissance
Crevasses de suture
Roussissement
Tache d'encre
Coloration brun pâle
Poires Meurtrissures
Pourriture
Blettissement Note de tableau 4
Échaudure d'entreposage
Ratatinement
Moisissure
Échaudure superficielle
Perforations de l'épiderme Note de tableau 5
Tache de l'Anjou
Éraflure
Dommages causés par les insectes
Taches de sécheresse
Insolation/Brûlure de pulvérisation
Roussissement
Marques de grêle
Calibre
Frottement des branches
Tavelure
Écailles ou taches d'écailles
Difformité
Psylle du poirier
Taches de rousseur
Gravelle
Calibre
Pommes – Pommettes Pourriture
Meurtrissures
Dommages causés par le gel (fruits sains)
Blettissement Note de tableau 4 (fruits sains)
Tache amère (fruits sains)
Échaudure d'entreposage
Flétrissure/Ratatinement (fruits sains)
Taches de Jonathan
Tavelure mouchetée
Perforations de l'épiderme Note de tableau 6
Brunissement interne
Brunissement du cœur
Moisissure
Calibre
Immaturité
Cœur aqueux
Dommages causés par la grêle
Dommages causés par le frottement des branches
Roussissement
Brûlures causes par les pulvérisations
Insolation
Forme
Écailles ou taches laissées par les écailles
Couleur
Propreté
Taches
Dommages causés par les insectes (tache de thrips, dommages causés par la tordeuse)
Marques laissées par la cire
Gale commune

Pommes de terre

(EXT = External defect;
INT=Internal defect)

Crevasses (EXT)
Brûlures (EXT)

  • Alternariose (Early Blight)
  • Mildiou (Late Blight)

Meurtrissures (EXT)

  • meurtrissures par pression (EXT)
  • meurtrissures par rupture

Pourriture (pourriture molle) (EXT, INT)

  • Flétrissement bactérien (INT)
  • Tachetures internes ou cœur noir (INT)
  • Jambe noire (INT)

Décoloration (EXT, INT)

  • Décoloration interne
    • Nécrose réticulée (INT)
    • Brunissement (Mahogany browning) (INT)
    • Décoloration des tissus vasculaires (INT)
  • Décoloration externe (décoloration superficielle)

Pourriture sèche (EXT, INT)
Hypertrophie des lenticelles (EXT)
Gelée, dommages (EXT, INT)
Verdissement (EXT)
Insectes (vivants ou « morts et vivants mélangés ») (INT)
Tache argentée (EXT)
Germes (EXT)
Germes internes (INT)
Ratatinée / Flasque (EXT)
Parties affaissées noircies avec alteration de la chair sous-jacente

Oiseaux, dommages (EXT)
Meurtrissures (EXT)

  • meurtrissures par rupture

Coupures (EXT)
Déformée / difforme (EXT)
Saleté (EXT)
Décoloration (EXT, INT)

  • Décoloration interne
    • Nécrose de chaleur (INT)
    • Décoloration brun clair (centre brun) (INT)

Peau d'éléphant (EXT)
Hypertrophie des lenticelles (EXT)
Gelée, dommages (EXT, INT)
Excroissance enlevée
Coeur creux (INT)
Trous de racines de graminées (EXT)
Crevasses de croissances (EXT)
Insectes (morts) (INT)
Insectes, dommages (EXT, INT)

  • Dommages causés par l'altise (EXT, INT)
  • Vers blancs, dommages (EXT)
  • Nematode, dommages (EXT)
  • Trous de taupin (vers fil-de-fer) (EXT)

Rhizoctonie (EXT)
Rongeurs, dommages (EXT)
Rousselure (EXT)
Chair superficielle exposée (peau qui pèle) (EXT)
Crevasses superficielles (EXT)
Gale (EXT)

  • gale picotée (EXT)
  • gale rousse (EXT)
  • gale superficielle (EXT)

Taille
Brûlure (EXT)
Chair aqueuse translucide (INT)

Prunes et pruneaux Pourriture (pourriture phoméenne)
Meurtrissures
Ratatinement
Fermeté
Crevasses fraîches
Forme
Saletés
Frottement des branches
Cicatrices
Roussissement
Rupture de l'épiderme
Écailles
Insolation
Marques de grêle
Crevasses de croissance
Dommages (trous) causés par les vers
Taches causées par la sécheresse
Calibre
Raisins Raisins se desséchant
Raisins desséchés
Pourriture
Humidité
Raisins secs
Raisins écrasés
Raisins fendus
Raisins détachés
Ratatinement
Moisissure – Mildiou
Couleur
Compacité des grappes
Cicatrices
Dommages causés par la chaleur
Dommages causés par les insectes
Marques de grêle
Rhubarbe Pourriture
Flétrissure
Calibre
Couleur
Tiges florifères
Parage
Saletés – Matière étrangère
Rutabagas (navets) Pourriture (molle et sèche)
Spécimens filandreux et spongieux
Nervation noire
Dommages causés par la cire
Parage excessif
Forme
Dommages causés par les insectes
Cœur aqueux
Cœur brun
Crevasses de croissance
Calibre
Tomates Pourriture
Meurtrissures
Cicatrices lisses
Spécimens écrasés
Maturité
Parties affaissées et noircies
Dommages causés par le gel
Décomposition molle et aqueuse
Cloches
Maturation inégale
Cicatrices
Taches de terre
Crevasses de croissance (radiales ou concentriques)
Endommagement de l'épiderme Note de tableau 7
Dommages causés par les insectes
Moucheture bactérienne
Immature
Insolation
Bouffissures Note de tableau 8
Nécrose apicale
Forme
Calibre

Légende – Les termes en gras indiquent qu'ils se trouvent dans le volume 2 du Compendium

Annexe 5 : Méthode de détermination du pourcentage de la superficie globale

Pour estimer le pourcentage de la surface atteinte par un défaut externe (p. ex., la gale), on peut diviser la surface du tubercule en quarts tridimensionnels, comme illustré ci-dessous. Chaque moitié du tubercule représente 50 % de la surface. La taille du quart qui serait occupé par les lésions si celles-ci étaient réunies en une seule zone aide à déterminer la gravité de la maladie aux fins de comptabilisation.

La galle de la pomme de terre. Proportions d'atteinte. Description ci-dessous.
Description pour l'image 1

Source : PI-009 : Inspection des tubercules de pommes de terre de semence – Protection des végétaux – Agence canadienne d'inspection des aliments (canada.ca), Image 25 (Proportion d'atteinte)

Cette image est constituée de trois photos d'une même pomme de terre de couleur brune. On voit dans la première photo une pomme de terre présentant environ 22 lésions provoquées par la gale. Dans la deuxième photo, on a retiré numériquement de la même pomme de terre les lésions de la gale pour ne conserver dans la photo que le reste de la pomme de terre. La troisième photo montre les lésions découpées de la photo précédente et superposées sur la silhouette de la pomme de terre. On a regroupé toutes les lésions sur le coin supérieur gauche de la silhouette pour montrer qu'elles couvrent 12,5 % de la surface.

Annexe 6 : Outils de vérification de la classification par produit

Les outils de vérification de la classification ci-dessous contiennent une description détaillée des catégories et des exigences provenant du Recueil des normes canadiennes de classification : Volume 2 – Fruits ou légumes frais et sont en cours de développement. Ils seront inclus à mesure qu'ils seront complétés.

Fruits frais – outils de vérification de la classification

Légumes frais – outils de vérification de la classification

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