Archivée - Avis à l'industrie - Biosécurité à la ferme pendant la migration des oiseaux sauvages

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Le 22 octobre 2015, Ottawa&nbsp: Le risque de réémergence de l'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) à l'automne 2015 demeure important, ainsi que le potentiel d'avoir une incidence négative sur la santé et le bien-être des volailles. La mise en œuvre de pratiques de biosécurité préventives peut réduire ce risque.

En 2014–2015, l'IAHP a entraîné la dépopulation d'environ 250 000 oiseaux au Canada, en plus des 47,5 millions de poulets et des 7,1 millions de dindes aux États-Unis (É.-U.). Au Canada, l'IAHP a été retrouvé dans 3 élevages commerciaux en Ontario, ainsi que dans 11 élevages commerciaux et 2 petits élevages non commerciaux en Colombie-Britannique; l'IAHP a également été retrouvée dans 223 installations aux É.-U.

La biosécurité est la première ligne de défense de l'industrie de la volaille contre toutes les maladies aviaires infectieuses, y compris l'IAHP.

Les oiseaux sauvages, la sauvagine en particulier, sont connus pour être porteurs des virus de l'influenza aviaire. Même si les virus n'entraînent pas souvent une maladie chez les sauvagines ou les humains, certaines souches peuvent causer une grave maladie et la mort chez les volailles domestiques et les oiseaux sauvages comme les rapaces, les faisans et les tétras. Bien que les oiseaux sauvages posent toujours un risque de maladie chez les volailles domestiques, les activités de surveillance passées ont constaté que les plus hauts taux de prévalence du virus de l'influenza se retrouvent chez les sauvagines migratrices plus jeunes à l'automne (août à novembre) puisqu'elles se regroupent dans les zones d'alimentation et de rassemblement avant et pendant la migration. Les déplacements massifs d'oiseaux sauvages pendant la migration augmentent le risque possible d'introduire le virus de l'influenza aviaire dans les exploitations avicoles. Le virus peut être propagé aux volailles domestiques par un contact direct avec les oiseaux sauvages ou leurs excréments et sécrétions. Avec des températures d'automne plus froides et plus humides, le virus peut survivre plus longtemps dans l'environnement, ce qui augmente le risque de transmission.

Réduire au minimum les contacts directs entre les volailles et les oiseaux sauvages, ainsi qu'empêcher les chaussures, les vêtements et l'équipement possiblement contaminés d'entrer dans les aires de production est d'une importance capitale pour protéger la santé et le bien-être de vos oiseaux. Tous les propriétaires de volailles devraient évaluer leurs fermes et activités selon les facteurs de risque qui peuvent contribuer à la présence de l'influenza aviaire et d'autres maladies de la volaille.

Les facteurs de risque peuvent comprendre :

  • le manque de protocoles de biosécurité exigeant la désignation et l'utilisation de vêtements et d'équipement de protection à l'intérieur de la ferme et entre elles;
  • la présence de sauvagines et d'appâts sur la ferme ou à proximité;
  • les volailles qui sont gardées à l'extérieur ou qui y ont accès;
  • l'introduction de volailles provenant d'une autre ferme;
  • l'utilisation d'un équipement partagé entre des fermes; et
  • les conditions environnementales ou les caractéristiques géographiques qui créent des problèmes ou des violations de biosécurité – l'inondation d'un poulailler par exemple.

Les producteurs de volailles devraient mettre en œuvre des mesures de biosécurité de routine tout au long de l'année et se concentrer davantage sur la conformité aux protocoles de biosécurité pendant les périodes à risques élevés. Le risque actuel de l'IAHP augmente l'importance de créer une barrière entre l'intérieur du poulailler et tout ce qui lui est extérieur. Une attention particulière aux mesures de biosécurité suivantes est recommandée :

  • Empêcher les oiseaux sauvages, la sauvagine en particulier, d'entrer en contact avec les volailles, la nourriture et l'eau.
  • Dissuader les oiseaux sauvages des installations afin de réduire au minimum la possibilité de contamination fécale de la basse-cour.
  • Empêcher les oiseaux sauvages d'accéder aux aires de logement en gardant les bâtiments en bon état et en éliminant les points d'accès avec des portes bien ajustées et des fenêtres munies de moustiquaires.
  • Empêcher les accès non essentiels aux installations, barrer les portes et les barrières, et poser des affiches pour diriger les visiteurs loin du poulailler vers un endroit désigné, comme le bureau.
  • Restreindre l'accès au poulailler au personnel essentiel seulement. Selon votre type de production, l'aire des oiseaux peut également être appelée « zone de production », « zone restreinte » ou « zone d'accès limité ».
  • Retirer les mortalités quotidiennement. Manipuler et entreposer les mortalités de manière appropriée afin de réduire le risque de propagation des agents pathogènes.
  • S'assurer que les mesures de biosécurité sont mises en œuvre par tout le personnel avant d'entrer dans la zone des oiseaux. Cela comprend une « entrée propre » dans l'aire du poulailler. Seuls les vêtements désignés (chaussures et salopettes) devraient entrer dans la zone. Les vêtements doivent être propres à la production et ne doivent pas être utilisés dans d'autres zones de production du poulailler ou dans d'autres poulaillers de l'installation.
  • S'assurer que les protocoles de biosécurité sont mis en œuvre afin de réduire au minimum les risques liés aux déplacements de personnes, d'oiseaux vivants, d'équipement et de véhicules sur les lieux de l'installation, dans les bâtiments et à l'extérieur de l'installation.

Les oiseaux qui ont un accès à l'extérieur augmentent le risque de contact avec les oiseaux sauvages et l'exposition aux virus de l'influenza aviaire. Des mesures peuvent être prises pour réduire ce risque, y compris :

  • empêcher l'accès des oiseaux sauvages à la nourriture et à l'eau;
  • alterner les horaires des repas et d'accès à l'extérieur;
  • décourager les oiseaux sauvages de se joindre à votre élevage en installant des éléments dissuasifs (ces éléments doivent être changés et déplacés régulièrement pour être efficaces);
  • Réduire au minimum les contacts directs en utilisant des filets ou des encadrements de pâturage et s'assurer que la barrière est sécuritaire, sans trou.

Les producteurs commerciaux, les propriétaires de petits élevages non commerciaux et les détenteurs d'oiseaux doivent immédiatement communiquer avec leur vétérinaire, le ministère de l'Agriculture de leur province ou un bureau local de l'ACIA s'ils soupçonnent que leurs oiseaux sont infectés par l'influenza aviaire.

L'enquête canadienne sur les oiseaux sauvages fait partie des efforts mondiaux afin de détecter les virus de l'IAHP qui pourraient menacer la santé humaine et animale, et pour identifier et surveiller les modifications aux virus de l'influenza aviaire circulant chez les oiseaux sauvages. L'enquête est une partie importante de la stratégie de prévention et de préparation à l'influenza aviaire du Canada.

Si vous trouvez un oiseau sauvage mort sur votre propriété ou aux alentours, nous vous conseillons de communiquer avec le Réseau canadien de la santé de la faune (RCSF) au 1-866-544-4744 ou de visiter le site Web du RCSF.

Des renseignements supplémentaires sur la biosécurité aviaire et l'influenza aviaire sont accessibles sur les pages Comment prévenir et détecter la maladie dans les petits élevages et chez les oiseaux de compagnie, Renforcer la biosécurité à la ferme pendant la période de migration des oiseaux sauvages et Biosécurité aviaire - Protection de la volaille et prévention des maladies, ou en communiquant avec votre vétérinaire et votre conseil provincial.