Table des matières
- 1. Introduction
- 2. Objectif
- 3. Rôles et responsabilités
- 4. Norme de biosécurité pour le secteur des services : Guide des pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité
- 5. Maladie
- 6. Glossaire
- Annexe 1
- Annexe 2 : Exemples de configurations
- Annexe 3 : Nettoyage et désinfection
1. Introduction
La prévention et le contrôle des maladies sont des activités complexes. La norme de biosécurité applicable au secteur des services avicoles contient des recommandations et des pratiques exemplaires portant sur la mise en œuvre quotidienne de mesures de biosécurité proactives. Il est de loin préférable et plus rentable de prévenir l'apparition d'une maladie que de contrôler cette dernière et ses conséquences. Vous trouverez des renseignements supplémentaires sur la transmission des maladies et l'importance de la biosécurité pour le secteur à l'annexe 1.
Le présent guide a été élaboré à la suite d'une évaluation technique des risques et d'une consultation nationale menée auprès d'intervenants du secteur des services avicoles.
Cette approche, qui prend en considération à la fois l'industrie avicole et le risque d'introduction et de propagation de maladies, tient compte des éléments suivants :
- le lieu dans l'exploitation où est effectué le service;
- la présence ou non d'oiseaux vivants après le service;
- le risque de transmission de la maladie; et
- la visite subséquente d'autres exploitations après le service rendu.
Deux facteurs ont une incidence importante sur le risque : le type de service fourni et l'endroit où il est fourni. Ainsi, les fournisseurs de services qui manipulent du fumier et des animaux morts sont associés à un risque de transmission de maladies plus élevé qu'un électricien qui n'entre pas dans l'aire de production et qui ne dessert pas d'autres exploitations. Dans la plupart des exploitations avicoles canadiennes, il reste des oiseaux vivants même après que les oiseaux d'un poulailler ou de l'étage d'un poulailler ont été expédiés. Un système d'élevage par renouvellement intégral peut être utilisé, mais il ne l'est généralement qu'à l'échelle d'un poulailler ou de l'étage d'un poulailler. Il existe donc un risque pour les oiseaux qui restent dans l'exploitation, que ceux-ci se trouvent dans d'autres poulaillers ou à un autre étage du poulailler où le service a été fourni.
Dans le présent guide, vous verrez que les activités ont été groupées en fonction du risque relatif associé à un endroit donné et à une situation donnée (p. ex. manipulation de fumier et d'oiseaux morts, ou bien après l'émission d'une alerte zoosanitaire dans un secteur ou une zone désignée par le gouvernement dans laquelle les activités de production avicole seront maintenues). Le potentiel d'introduction de maladies serait élevé en l'absence de mesures de biosécurité. Quand une situation d'urgence zoosanitaire existe, comme on connaît rarement le nombre d'exploitations infectées durant la phase initiale de l'enquête, l'application de mesures de précaution est recommandée pour limiter la possibilité de propagation de la maladie.
Habituellement, les méthodes de prévention et les interventions doivent être effectuées dans un ordre logique pour être efficaces. Ainsi, adopter une recommandation sans tout d'abord en appliquer une autre peut faire échouer une intervention. Les recommandations à l'intention du secteur des services avicoles et des exploitations sont étroitement liées. Les unes et les autres ne donneront pas les résultats escomptés si elles sont mises en œuvre en vase clos.
La consultation nationale menée auprès d'intervenants du secteur des services avicoles a permis de faire un examen pratique des conclusions et des recommandations formulées jusqu'à maintenant; de déterminer le degré de mise en œuvre des mesures de biosécurité pour divers types de fournisseurs de services; de définir des pratiques exemplaires pour le secteur; enfin, de cerner les enjeux liés à la mise en œuvre de certaines recommandations, y compris les communications, la confidentialité, la définition des responsabilités et l'infrastructure du secteur.
2. Objectif
Le présent document vise à fournir au secteur des services avicoles des recommandations et des pratiques exemplaires. Il contient un ensemble de lignes directrices que les fournisseurs de services doivent utiliser en combinaison avec les protocoles de biosécurité de leur entreprise et avec ceux du producteur en vue de limiter les risques d'introduction et de propagation de maladies. Pour faciliter la mise en œuvre de certaines recommandations, il faudra mieux définir les responsabilités du secteur.
Les zones de texte sont utilisées tout au long du document afin de mettre en évidence l'importance de renseignements précis tels que :
- Résultats visés;
- Meilleures pratiques;
- Conseils de communication entre le personnel de services et les producteurs; et
- Gardez vos distances – lignes directrices sur la distance idéale à maintenir de tout oiseau vivant.
Des pratiques exemplaires de biosécurité sont mises en œuvre partout au Canada, mais elles varient selon les fournisseurs du secteur des services et les producteurs. Le présent guide aidera les fournisseurs de services à déterminer en quoi leur approche doit être améliorée et en quoi leur collaboration avec les producteurs peut faciliter l'atteinte des objectifs de biosécurité établis.
3. Rôles et responsabilités
Le producteur est responsable de l'élaboration et de la mise en œuvre d'un plan de biosécurité proactive à l'échelle de son exploitation.
La Norme nationale de biosécurité pour les fermes avicoles et le Guide général du producteur – Norme nationale de biosécurité pour les fermes avicoles sont des documents d'orientation qui contiennent des recommandations et des pratiques exemplaires sur la gestion proactive de la santé de la volaille par l'entremise d'une série de directives procédurales minimales en matière de biosécurité conçues pour aider les producteurs à élaborer des plans de biosécurité propres à leur exploitation.
Le secteur des services fait partie intégrante du continuum d'interventions de biosécurité quotidiennement mises en œuvre pour assurer la protection du cheptel canadien. Il incombe aux deux parties concernées – c'est-à-dire le fournisseur de services et la personne ou le représentant de l'industrie qui fait la demande de prestation de services ou qui assume la responsabilité de celle-ci – d'échanger de l'information. Les protocoles de biosécurité propres à l'exploitation doivent être communiqués par le représentant ou le producteur. Le personnel du secteur des services doit :
- connaître le plan de biosécurité propre à l'exploitation du producteur et s'y conformer; si les normes de biosécurité de votre entreprise de services sont plus rigoureuses que celles de l'exploitation où le service est fourni, vous devez continuer d'appliquer le niveau de biosécurité le plus élevé.
Plan de biosécurité
- Élaborez votre programme de biosécurité; donnez une formation aux employés; surveillez la compréhension et l'utilisation du programme. Cela est particulièrement important lorsque le plan de biosécurité d'un producteur n'est pas disponible ou ne contient pas certaines mesures essentielles.
- Prenez connaissance du protocole du producteur (pour savoir notamment si vous pouvez laisser des déchets et d'autres matières jetables sur place ou si vous devez les sortir de l'exploitation), car cela vous aidera à déterminer les fournitures dont vous aurez besoin au moment où vous quitterez l'exploitation.
- Utilisez des installations désignées (toilettes).
- N'oubliez pas que les fournisseurs de services qui possèdent des oiseaux domestiques et/ou des oiseaux de compagnie présentent un risque pour les exploitations avicoles. Élaborez une politique de l'entreprise visant à réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies dans les exploitations avicoles que vous desservez.
Planification de la prestation des services
- Vous devez tenter de réduire le risque d'introduction et de propagation de maladies lors de l'établissement du calendrier des visites des exploitations avicoles. Pour chaque exploitation avicole visitée, déterminez l'état de santé du troupeau et le risque qui s'y rattache en communiquant avec le producteur avant la visite et la prestation du service. Il faut interroger le producteur sur l'état de santé actuel de son troupeau, les antécédents de maladie et de vaccination, le type de système de production et lui demander si certaines choses doivent être prises en compte dans la planification du service.
Registres
- Laissez toujours sur le site de l'exploitation de l'information concernant le service fourni, car cette information peut se révéler utile en cas d'éclosion ou si un suivi quelconque est nécessaire. L'endroit où l'information est laissée varie selon l'endroit où le service est fourni. Dans le cas du personnel d'une entreprise de livraison d'aliments qui ne doit pas entrer dans l'aire de production, l'information peut être laissée dans une boîte postale désignée. Dans le cas du personnel qui doit entrer dans la zone de production ou une zone d'accès restreint, de nombreux producteurs laissent au point d'entrée un registre dans lequel on peut inscrire l'information. Communiquez avec le producteur pour savoir où il souhaite que vous laissiez l'information sur le service fourni.
- Indiquez dans vos propres dossiers et registres où et quand vous avez fourni le service.
Donnez l'exemple et encouragez l'adoption et la mise en œuvre de pratiques de biosécurité.
Communications
Nous reconnaissons que certains rôles et certaines responsabilités dépendent de la communication établie avec le producteur et de l'infrastructure disponible. Lorsqu'il n'est pas possible d'appliquer des pratiques exemplaires, le producteur et le fournisseur de services doivent s'entendre sur la manière de gérer les risques.
4. Norme de biosécurité pour le secteur des services : Guide des pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité
Voici les trois objectifs et recommandations présentés dans un ordre logique pour le personnel du secteur des services qui entre dans une exploitation. Les recommandations suivantes s'appliquent lorsqu'un troupeau est sain. N'oubliez pas qu'un rehaussement des mesures de biosécurité est nécessaire en cas d'alerte ou de détection de maladie (voir la section 5, Maladie, du présent guide).
Résultats visés
Trois objectifs
- Réduire au minimum le risque d'introduction et/ou de propagation de maladies à l'entrée d'une exploitation avicole où resteront des oiseaux vivants une fois le service fourni. Plus précisément, les mesures suivantes seront prises en cas de contacts antérieurs avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts :
- Recommandations à appliquer à l'entrée d'une exploitation et durant l'exécution d'activités à divers endroits de l'exploitation : zone d'accès contrôlé, aire de service du poulailler et zone d'accès restreint.
- Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies au cours du transport d'oiseaux vivants, d'oiseaux morts ou de fumier depuis une exploitation avicole :
- Deux exemples montrant que des mesures de biosécurité accrues doivent être mises en oeuvre lorsqu'une maladie est présente ou soupçonnée.
- Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies lorsque tous les oiseaux sont expédiés :
- Recommandations à appliquer lorsque de multiples exploitations ont été desservies sur une période de 24 heures et qu'il est possible que des oiseaux restent à un autre étage du poulailler ou dans un autre poulailler de l'exploitation.
Le risque potentiel est le plus élevé lorsque des activités se déroulent dans la zone d'accès restreint (ZAR) et qu'il reste des oiseaux vivants une fois le service fourni. En effet, les oiseaux vivants restant sur les lieux présentent le plus grand risque. Pour le personnel du secteur des services qui se déplace vers une autre exploitation, le risque est plus faible lorsque
- tous les oiseaux ont été expédiés,
- l'exploitation a été nettoyée et désinfectée, et
- un vide sanitaire adéquat est respecté avant la réintroduction d'oiseaux.
Résultats visés
Résultat visé 1 : Réduire au minimum le risque d'introduction et/ou de propagation de maladies à l'entrée d'une exploitation avicole où il restera des oiseaux vivants une fois le service fourni (surtout en cas de contacts antérieurs avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts).
A) Entrée dans la zone d'accès contrôlé
Facteurs à prendre en considération : Avez-vous été en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts et/ou du fumier au cours des 24 dernières heures?
Même si vous avez pris une douche ou changé vos vêtements au cours des 24 dernières heures, un risque modéré existera toujours, et ce, même si vous n'entrez que dans la zone d'accès contrôlé (ZAC). Le risque peut provenir des matières infectieuses laissées dans la ZAC qu'une autre personne peut transporter dans l'aire de production ou dans la zone d'accès restreint (ZAR).
Pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité
Recommandation no 1
- Seuls le personnel, l'équipement et les véhicules essentiels doivent entrer dans la ZAC. Cette recommandation ne s'applique que s'il y a une aire de stationnement réservée aux visiteurs à l'extérieur de la ZAC. Si les visiteurs doivent stationner leur véhicule à l'intérieur de la ZAC, tout le personnel – essentiel et non essentiel – doit se conformer aux protocoles de biosécurité recommandés.
- Les véhicules et l'équipement (p. ex. cageots) qui ont été utilisés pour la prestation des services de livraison (p. ex. ramassage du fumier et/ou transport d'oiseaux vivants) doivent être nettoyés et désinfectés une fois le service fourni. Le nettoyage et la désinfection des roues, des passages de roues et du dessous des véhicules méritent une attention particulière :
- Notez que le nettoyage de routine permet de réduire au minimum l'accumulation de matières organiques.
- Nettoyez l'intérieur du véhicule, car il pourrait y avoir du fumier.
Recommandation no 2
Avant d'entrer dans la ZAC, l'équipement (p. ex. chargeur à direction à glissement) ayant servi à charger ou à transporter du fumier frais et ayant été utilisé dans d'autres exploitations avicoles doit être gratté et nettoyé.
Meilleures pratiques
Idéalement : L'équipement utilisé pour charger ou transporter du fumier frais et qui a servi dans d'autres exploitations avicoles doit être gratté, nettoyé et désinfecté avant d'entrer dans la ZAC. Ceci est particulièrement important lorsque des exploitations n'appliquent pas le même programme de gestion ou que les troupeaux qui s'y trouvent n'ont pas le même statut zoosanitaire (p. ex. espèces, étape de production, état de santé).
Recommandation no 3
- Voici les consignes que doit respecter le conducteur d'un véhicule dans la ZAC s'il doit se garer directement à côté d'un poulailler pour la prestation d'un service (p. ex. véhicules de livraison d'aliments) et/ou la livraison d'un équipement :
- éviter de circuler et de stationner son véhicule près des entrées et des sorties d'air du poulailler;
- éviter de circuler près d'un poulailler abritant des oiseaux vivants;
- réduire sa vitesse lorsqu'il circule près d'un poulailler afin de limiter le soulèvement de poussières.
Gardez vos distances
Maintenir son véhicule à une distance d'au moins 15 m des poulaillers, en particulier des entrées et des sorties d'air, permet de réduire les risques que posent les poussières et les gaz d'échappement pour les oiseaux se trouvant dans les poulaillers. Cela permet également de réduire les risques de contamination que peuvent présenter les ventilateurs d'extraction pour les véhicules de l'entreprise de services avicoles.
Recommandation no 4
- Le personnel de service doit nettoyer et désinfecter ses chaussures avant d'entrer dans l'exploitation et/ou porter des couvre-bottes jetables (dans la mesure où cela est sécuritaire) avant d'entrer dans la ZAC.
B) Entrée dans la zone d'accès contrôlé
Un contact direct antérieur avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier au cours des 24 dernières heures, sans un passage dans les douches ou sans la prise de mesures de biosécurité proactives, pose un risque élevé aux oiseaux qui demeurent dans le poulailler, même si l'on n'entre que dans l'aire de service (salle d'entreposage des œufs, aire de pesage des aliments, salle électrique, etc.). Le risque est dû à la possibilité qu'une quantité même minime de matériel infectieux pénètre dans la ZAR par contamination croisée. Des précautions doivent donc être prises pour éviter une telle introduction. Si le contact antérieur n'a eu lieu que dans l'aire de service d'un autre poulailler ou dans la ZAC, le risque global est relativement faible; cependant, il faut tout de même prendre des précautions en raison de la possibilité qu'une quantité même minime de matériel infectieux soit transportée.
Pour certaines activités, les fournisseurs de services doivent faire de multiples allées et venues depuis et vers l'aire de service (p. ex. chargement de camions de transport d'œufs). En pareille situation, l'aire de service et la ZAC peuvent être considérées comme présentant un risque de biosécurité équivalent lorsqu'aucune mesure de biosécurité n'est prise lors du déplacement entre les deux zones. Il importe que le personnel de service communique avec le producteur pour s'assurer de respecter les protocoles de biosécurité propres à l'exploitation. Dans de tels cas, des précautions supplémentaires doivent être prises pour réduire le risque de toute contamination croisée entre l'aire de service et la ZAC. Parmi ces précautions, mentionnons le changement de bottes et le nettoyage et la désinfection du plancher.
Recommandation no 1
L'utilité et la conception de l'aire de service sont des facteurs clés à prendre en considération dans l'élaboration des protocoles de biosécurité. Ces facteurs déterminent notamment si les fournisseurs de services doivent désinfecter leurs chaussures ou enfiler des couvre-bottes jetables (dans la mesure où cela est sécuritaire) entre la ZAC et l'aire de service. Si l'aire de service est l'antichambre désignée, les fournisseurs de services doivent y changer leurs bottes, les nettoyer et les désinfecter et/ou enfiler des couvre-bottes avant d'entrer dans la ZAR ou l'aire de production. Par contre, si l'aire de service est utilisée pour le stockage d'œufs, les fournisseurs de services doivent nettoyer et désinfecter leurs bottes, les changer et/ou enfiler des couvre-bottes et d'autres vêtements de protection avant d'entrer dans l'aire de service.
Remarque : Les mesures privilégiées sont l'application adéquate d'un désinfectant par aérosol (volume et temps de contact suffisants) ou le changement de bottes ou de couvre-bottes. Les pédiluves ne sont pas recommandés vu la perte d'efficacité du désinfectant causée par l'accumulation de matières organiques et les risques pour la sécurité personnelle.
Recommandation no 2
- Avant d'entrer dans l'aire de service d'un poulailler où les oiseaux demeureront vivants, l'équipement ou les fournitures à utiliser doivent être neufs, ou s'ils ne le sont pas, ils doivent être nettoyés et désinfectés s'ils sont déjà entrés en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier d'une autre exploitation avicole.
Recommandation no 3
- Ne pénétrez que dans les aires nécessaires à l'exécution du service, avec la permission du producteur.
- Notez que l'entrée dans tout autre poulailler ou lieu de l'exploitation requiert la permission du producteur et l'application possible de protocoles de biosécurité supplémentaires.
Certaines pratiques exemplaires recommandées en matière de biosécurité sur la sortie de l'aire de service et/ou de la zone d'accès contrôlée :
À la sortie de la ZAC ou de l'aire de service, appliquez les mesures de biosécurité les plus rigoureuses (protocole de biosécurité du producteur ou protocole du fournisseur de services) aux vêtements, aux bottes, aux pièces d'équipement ou à tout autre article supplémentaire qui pourraient être apportés à l'extérieur de l'exploitation.
Recommandations et pratiques exemplaires :
- Nettoyez et désinfectez l'équipement. Essuyez l'équipement électronique sensible à la désinfection pour en enlever toute particule potentiellement contaminée. Si cela est possible, compte tenu de la nature de l'équipement, vous devriez transporter celui-ci depuis et vers le véhicule dans un contenant ou un bac de manutention. Nettoyez et désinfectez la surface extérieure du contenant afin de limiter les risques de contamination du véhicule et le transfert de contaminants à d'autres exploitations. Pour les pièces d'équipement plus lourdes transportées sur des chariots, assurez-vous que les roues ont été nettoyées et désinfectées avant leur départ de l'aire de service et avant leur chargement dans le véhicule.
- Pour le transport des échantillons et d'autres matières biologiques, essuyez, étiquetez et placez les unités d'échantillonnage dans un contenant, un sac ou un bac de manutention dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
- Lorsqu'une maladie est soupçonnée, vous devez utiliser un système à « double barrière » pour la mise en sac des échantillons. Vous pouvez soit mettre les échantillons dans deux sacs pouvant chacun être fermé hermétiquement, soit mettre les échantillons dans un sac et placer celui-ci dans un contenant ou un bac de manutention pouvant être fermé hermétiquement et dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
- Mettez les objets pointus et tranchants dans un contenant désigné à cette fin. Si ce contenant doit être sorti de l'exploitation, utilisez un contenant non perforable et étanche qui peut être fermé hermétiquement et dont la surface peut être nettoyée et désinfectée.
- Si vous devez sortir des vêtements de protection de l'exploitation, mettez-les (p. ex. combinaisons) dans un contenant qui peut être fermé hermétiquement. Nettoyez et désinfectez la surface extérieure du contenant avant de placer celui-ci dans le véhicule.
- Nettoyez et désinfectez les bottes. Si un changement de bottes est requis et que les bottes doivent être sorties de l'exploitation, mettez-les dans un sac en plastique, puis dans un bac de manutention. Si les bottes doivent être laissées dans une aire désignée de l'exploitation, nettoyez-les et désinfectez-les avant de les laisser dans cette aire.
- Placez l'équipement jetable contaminé, les gants et les déchets dans un contenant qui peut être fermé hermétiquement (p. ex. un sac en plastique ou un bac de manutention). Si les articles jetables sont sortis de l'exploitation, assurez-vous que les surfaces extérieures du contenant dans lequel ils ont été placés ont été nettoyées et désinfectées. Si le protocole du producteur indique que des matières jetables ou des déchets peuvent rester dans l'exploitation, assurez-vous que le couvercle du contenant dans lequel ils ont été placés est fermé.
- Portez vos gants jusqu'à ce que toutes les procédures de sortie aient été appliquées. Les gants sont les derniers vêtements de protection à enlever et à mettre dans le contenant fermé hermétiquement. Que vous ayez porté des gants ou non, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis lavez-les avec du savon ou utilisez un désinfectant pour les mains.
- Si aucune installation de lavage n'est disponible dans l'exploitation, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et y ajouter du glycol pour en prévenir le gel en hiver. S'il n'y a pas d'eau disponible, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis employez un assainisseur pour les mains.
C) Entrée dans la zone d'accès restreint
Les activités qui présentent le plus de risques sont l'entrée dans la ZAR et la sortie de celle-ci lorsqu'il y reste des oiseaux vivants. L'endroit où se trouvent des oiseaux vivants fournit un environnement potentiel pour l'incubation d'une infection. La probabilité d'infection et la présence d'un agent infectieux ne sont pas connues au début de l'incubation, c'est-à-dire avant l'apparition des signes cliniques et, dans le cas d'un agent faiblement pathogène, il peut n'y avoir aucun signe de maladie. Il faut donc supposer que tout contact antérieur avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts, du fumier ou un environnement extérieur contaminé pourrait entraîner la contamination des vêtements, des chaussures, des individus ou de l'équipement par des agents infectieux.
Il importe que le personnel de service connaisse le plan de biosécurité propre au producteur et qu'il sache reconnaître la ZAR et les points d'accès contrôlés (PAC). Il est entendu que la délimitation de la ZAR est unique à chaque exploitation et peut différer d'une exploitation l'autre. Par exemple, la ZAR peut être délimitée par un poulailler (annexe 2, concept 1) ou peut contenir plusieurs poulaillers et les alentours de ceux-ci (annexe 2, concept 2).
Certains types de services et certaines situations ont une incidence sur la mise en œuvre des protocoles de biosécurité à l'entrée de la ZAR. Voici des exemples où la ZAC et la ZAR peuvent être considérées comme une seule et même zone ou comme des zones à risque de biosécurité équivalent lorsqu'aucune mesure de biosécurité n'est prise lors du déplacement entre les deux zones :
- la diminution de la densité d'élevage;
- le remuage de la litière ou le nettoyage partiel d'une litière humide ou durcie;
- la mise en place de dindonneaux ou de poussins;
- le déplacement d'oiseaux depuis la poussinière vers le poulailler ou l'aire de croissance;
- le déplacement d'un troupeau d'un poulailler à un autre parce qu'un équipement est défectueux;
- l'important déversement d'eau et/ou de nourriture; et
- la panne (p. ex. problème électrique touchant les systèmes d'approvisionnement en nourriture ou en eau, les dispositifs de contrôle de la température ou les systèmes de ventilation du poulailler).
Le personnel de service doit communiquer avec les producteurs pour s'assurer qu'il comprend et utilise les protocoles de biosécurité propres à l'exploitation et à l'étape de production. Dans de tels cas, des précautions supplémentaires doivent être prises pour réduire le risque de contamination croisée entre la ZAC et la ZAR.
Recommandation no 1
- Vous devez prendre connaissance du plan de biosécurité propre à l'exploitation et le respecter. Si les normes de biosécurité de votre entreprise sont plus rigoureuses que celles de l'exploitation, continuez d'appliquer le niveau de biosécurité le plus élevé.
- Avant de passer de la ZAC à une ZAR, il faut changer de chaussures ou les nettoyer et les désinfecter ou encore mettre des couvre-bottes jetables. Lorsqu'une seule zone a été établie dans une exploitation, il ne doit y avoir aucun contact entre cette zone et l'environnement extérieur.
- Enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, puis lavez-les avec du savon ou utilisez un désinfectant pour les mains. Si aucune installation de lavage n'est disponible dans l'exploitation, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et y ajouter du glycol pour en prévenir le gel en hiver. S'il n'y a pas d'eau disponible, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains et employez un assainisseur pour les mains avant d'entrer dans la ZAR.
- Dans le poulailler et lors de la manipulation des oiseaux, vous devez porter des vêtements de protection appropriés qui n'ont pas été utilisés dans une autre exploitation. Les vêtements de protection à utiliser comprennent ce qui suit : combinaisons, bottes, gants et filets pour cheveux ou combinaison à capuche qui sont propres, jetables ou réservés au poulailler.
- Demandez au personnel de service de signer le registre des visiteurs.
Meilleures pratiques
Idéalement : Dans un système d'élevage par renouvellement intégral, il est toujours recommandé de porter des chaussures et des vêtements propres qui n'ont pas été en contact avec des oiseaux vivants, du fumier ou des oiseaux morts, et ce, même si aucun oiseau vivant ne restera dans l'exploitation après l'activité prévue. Si le système d'élevage par renouvellement intégral est uniquement employé à un étage d'un poulailler ou dans un seul poulailler et qu'il restera des oiseaux dans d'autres poulaillers de l'exploitation, cette pratique exemplaire est hautement recommandée.
Exploitation pourvue d'une antichambre
Dans une situation idéale, l'antichambre est séparée en deux zones (par une ligne ou une barrière physique [p. ex. un banc ou une porte]) : une zone dite contaminée située près de la porte donnant sur l'extérieur et une zone dite non contaminée ou propre située plus près de la porte donnant sur la zone où se trouvent les oiseaux. Avant d'entrer dans la zone propre, le fournisseur de services doit nettoyer et désinfecter ses chaussures ou enfiler des couvre-bottes propres par-dessus les couvre-bottes qu'il portait à son entrée dans la ZAC ou enfiler les bottes désignées de l'exploitation. Il faut accrocher tout vêtement d'extérieur (p. ex. un manteau) avant d'entrer dans la zone propre. Gardez les combinaisons dans l'aire propre pour en éviter la contamination. Pour maintenir l'intégrité des deux zones, les bottes et les vêtements portés dans la zone contaminée ne doivent pas entrer en contact avec la zone propre, tandis que les bottes désignées, les bottes en plastique et les combinaisons ne doivent pas entrer en contact avec la zone contaminée. Les contacts entre les chaussures personnelles et les bottes désignées doivent également être évités. Il existe divers aménagements et protocoles pour les antichambres.
Exploitation non pourvue d'une antichambre; aire de stationnement à proximité immédiate de l'aire de production (c.-à-d. la porte du poulailler, l'entrée du hangar ou la volière); ZAC et ZAR (et protocoles de biosécurité correspondants) non identifiées ou désignées par le producteur.
Dans une telle situation, le fournisseur de services doit définir une zone délimitée par une ligne de démarcation devant la porte du poulailler, du hangar ou de la volière pour faciliter la création d'une zone propre désignée. À la descente du véhicule, portez des bottes nettoyées et désinfectées, de nouvelles bottes et/ou des couvre-bottes jusqu'à la ligne de démarcation; sur cette ligne, nettoyez et désinfectez vos bottes ou enfilez une autre paire de couvre-bottes, mettez une combinaison et d'autres vêtements de protection propres (s'il y a lieu), puis entrez dans l'aire de production.
Recommandation no 2
- Nettoyez les pièces d'équipement ou les fournitures qui entreront dans la ZAR ou apportez-en des neuves qui n'ont jamais été en contact avec de la volaille ou du fumier. Si des pièces d'équipement ont déjà été en contact avec des oiseaux vivants, des oiseaux morts ou du fumier, elles doivent avoir été nettoyées et désinfectées après leur utilisation à l'exploitation précédente. Le producteur peut exiger la prise de mesures supplémentaires avant l'entrée dans l'exploitation et dans la ZAR où il reste des oiseaux vivants.
- Les pièces d'équipement et les fournitures comprennent les petits outils, les cageots, les chariots à poules, les barrières pour l'attrapage ou encore le matériel de vaccination qui entrent en contact avec des oiseaux qui ne seront pas abattus.
- Assurez-vous que les intrants (p. ex. moulée, poussins, litière, etc.) proviennent d'une source ayant un programme d'assurance de qualité pouvant être validé (p. ex. système HACCP [analyse des dangers et maîtrise des points critiques], programme ProQualitéMC de salubrité des aliments pour animaux) ou qu'ils sont certifiés exempts de maladies préoccupantes avant leur livraison dans l'exploitation.
Pour les procédures à suivre à la sortie de la ZAR, voir les recommandations et les pratiques exemplaires sur la sortie de la ZAR ou de l'aire de service (après la section B : Entrée dans l'aire de service et la recommandation no 3). Une telle situation s'applique lorsqu'une exploitation est pourvue d'une antichambre ou lorsqu'une zone propre a été créée pour faciliter la mise en œuvre des activités de biosécurité proactives.
Résultat visé
Résultat visé 2 : Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies au cours du transport d'oiseaux vivants, d'oiseaux morts ou de fumier depuis une exploitation avicole.
Services de transport
Recommandation no 1
Au moment de planifier les activités de transport, respectez les points suivants :
- La logistique de la circulation entre les exploitations doit être basée sur l'étape de production, le type de système de production ainsi que l'état de santé et de vaccination des animaux.
- Identifiez les poulaillers/exploitations et/ou les régions exempts de maladie et où la présence d'aucune maladie n'a récemment été soupçonnée et où un programme de biosécurité proactif a été mis en œuvre, et visitez-les en premier.
- Le transformateur doit communiquer avec le producteur et déterminer avec lui si des changements dans l'horaire de transport sont requis en raison de l'un ou l'autre des facteurs suivants indiqués sur la fiche d'élevage :
- l'augmentation de la mortalité;
- la diminution de la consommation d'eau et de nourriture;
- le rehaussement ou la modification d'un régime médicamenteux ou thérapeutique.
Communications
Pour appliquer les recommandations relatives à la logistique du transport, vous aurez besoin de renseignements fournis par le producteur, des listes de clients du fournisseur de services et de la séquence des activités de transport. La collaboration de tous est nécessaire à l'établissement d'un mécanisme qui facilitera le transfert de l'information et la validation de celle-ci, le cas échéant.
- Aux voies de communication établies pour assurer la planification de la prestation des services habituels s'ajoutent celles nécessaires pour faciliter les changements aux horaires de transport lorsque survient un changement dans l'état de santé des animaux. Le producteur et le fournisseur de services doivent élaborer une stratégie de communication qui accélérera la transmission de l'information et facilitera les changements aux horaires de transport.
- S'il s'agit d'une maladie autre qu'une maladie à déclaration obligatoire ou à notification immédiate à l'échelle provinciale ou fédérale, le producteur doit la signaler au fournisseur de services afin que celui-ci puisse planifier ses activités en conséquence.
Recommandation no 2
- Pour éviter les déversements, il faut que le fumier soit transporté dans des véhicules, des épandeuses ou des remorques à fond plein et étanches; ces véhicules doivent être couverts et il ne faut pas les surcharger.
- Si des déversements se produisent, vous devez ramasser le fumier sur les voies d'accès, les allées et toute surface où circulent des véhicules.
Recommandation no 3
Il faut supposer que les oiseaux morts sont infectieux.
- Des mesures de biosécurité doivent être mises en place pour réduire le risque de transfert de matériel infectieux à l'extérieur du point de collecte.
- Pour éviter les fuites, les véhicules d'équarrissage doivent être munis de contenants scellés, doublés ou étanches.
- Dans la mesure du possible, déterminez un point de collecte des oiseaux morts pour le service d'équarrissage à l'extérieur de la ZAC de l'exploitation.
- Les zones de rassemblement, de manipulation ou d'entreposage des animaux morts doivent être adéquatement conçues pour confiner les carcasses et elles doivent être recouvertes et protégées contre la vermine et les insectes.
- Les carcasses doivent être confinées depuis leur collecte initiale jusqu'à leur élimination. Cela s'applique à toutes les méthodes d'élimination sur place, y compris l'équarrissage et le compostage.
Recommandation no 4
- Le trajet des véhicules chargés d'oiseaux vivants, de fumier ou d'oiseaux morts doit être établi à l'avance de manière à ce qu'ils passent le plus loin possible des poulaillers en production.
Gardez vos distances
Au départ de l'exploitation et tout au long du trajet vers la destination finale, maintenez le véhicule à une distance d'au moins 30 m des prises d'air de poulaillers en production afin de réduire les risques associés à l'inhalation possible d'agents pathogènes par les oiseaux se trouvant dans les poulaillers.
- Assurez-vous que toutes les méthodes de manipulation, d'entreposage, de transport, d'épandage et/ou d'élimination du fumier et/ou des oiseaux morts sont conformes aux exigences des lois et règlements fédéraux, provinciaux et municipaux.
Résultat visé
Résultat visé 3 : Réduire au minimum le risque d'introduction et de propagation de maladies lors de l'expédition des oiseaux.
Expédition de tous les oiseaux
Lorsque le fournisseur de services doit attraper tous les oiseaux se trouvant dans un poulailler et les expédier à l'abattage (p. ex. équipe d'attrapage), qu'aucune maladie n'est soupçonnée et qu'aucune alerte zoosanitaire n'a été donnée, il existe un plus faible risque de transmission de maladies aux oiseaux vivants qui restent dans les autres poulaillers de la même exploitation et dans d'autres exploitations où pourrait se rendre le fournisseur de services dans les 24 prochaines heures.
Recommandations
Le personnel de service doit :
- éviter d'entrer dans un poulailler ou une structure se trouvant sur la propriété, sauf s'il doit y fournir un service. Les toilettes désignées se trouvant dans un autre poulailler ou dans une autre structure de l'exploitation peuvent être visées par d'autres protocoles de biosécurité.
- respecter et appliquer les mesures de biosécurité supplémentaires exigées par le producteur.
- avant l'entrée, changer de chaussures et de vêtements lorsque ceux-ci ont été en contact avec des oiseaux et/ou du fumier. Le port de chaussures propres est recommandé. Si vous n'avez pas de chaussures propres, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos chaussures et pulvérisez-les de désinfectant.
- placer dans un contenant désigné les chaussures et les vêtements qui ont été en contact avec des oiseaux vivants, du fumier et/ou des oiseaux morts afin qu'ils soient retirés de l'exploitation. Le contenant doit être fermé hermétiquement et sa surface extérieure doit être nettoyée et désinfectée (p. ex. sac à déchets en plastique ou bac de manutention).
- changer les chaussures et les vêtements qui ont été en contact avec des oiseaux et/ou du fumier lorsque la même équipe d'attrapage dessert plusieurs exploitations. Le port de chaussures propres est recommandé. Si vous n'avez pas de chaussures propres, enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos chaussures et pulvérisez-les de désinfectant.
- nettoyer l'intérieur des véhicules des équipes d'attrapage à la fin d'un quart de travail ou avant que n'y montent d'autres membres de l'équipe.
Sortie de l'exploitation :
Quand vous partez de l'exploitation, pensez à la possibilité de contamination, comment vous pourriez vous-même, votre équipement ou votre véhicule être responsable du transfert de contaminants. Pensez aussi à votre prochaine destination.
- Consultez les recommandations sur la sortie de la ZAC ou de l'aire de service.
- Avant de monter dans votre véhicule, assurez-vous que vos chaussures sont exemptes de matières organiques.
- Après avoir placé l'équipement dans votre véhicule, nettoyez et assainissez vos mains avant de démarrer le véhicule.
- Consignez dans un registre vos activités sur le service fourni.
Meilleures pratiques
Évitez de contaminer votre véhicule personnel : Idéalement, vos vêtements et chaussures contaminés devraient rester dans l'exploitation pour qu'ils soient placés dans un contenant nettoyé et désinfecté durant leur transport (vers le véhicule, à l'intérieur du véhicule et depuis le véhicule jusqu'à la destination finale). Le fournisseur de services doit enlever les matières organiques qui se trouvent sur ses chaussures et ses mains avant son départ de l'exploitation. Une pratique exemplaire consiste à utiliser de l'eau et du savon puis à appliquer un désinfectant pour les mains. S'il n'y a pas d'installations pour le lavage des mains dans l'exploitation ou d'installations situées ailleurs que vous pourriez utiliser avant de monter dans votre véhicule personnel, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et votre propre désinfectant pour les mains; vous pouvez ajouter du glycol au mélange d'eau et de savon pour en prévenir le gel en hiver.
5. Maladie
A) Alerte zoosanitaire dans votre région
Facteurs à prendre en considération : Avez-vous desservi d'autres exploitations situées dans la région visée par l'alerte? Où irez-vous une fois le service fourni? Tenez-vous un registre des emplacements visités et des activités exécutées?
- Dans une situation d'urgence, ne planifiez que les services essentiels.
- N'allez qu'aux endroits où vous devez aller. Dans une situation d'alerte zoosanitaire, le facteur humain est ce qui importe le plus lorsque l'on veut éviter la propagation de maladies. Voici les principales mesures de biosécurité proactives : nettoyage et désinfection des bottes, port de bottes réservées à l'exploitation, de couvre-bottes, de bottes neuves et de combinaisons propres ou réservées à l'exploitation.
- Enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos bottes pour permettre un nettoyage et une désinfection efficaces.
- Enlevez les matières organiques qui se trouvent sur vos mains, lavez-les avec du savon ou utilisez un désinfectant pour les mains. Si aucune installation de lavage n'est disponible dans l'exploitation, vous devriez apporter un mélange d'eau et de savon et y ajouter du glycol pour en prévenir le gel en hiver.
- Si le service est fourni dans une région visée par une alerte zoosanitaire, nettoyez et désinfectez les roues et le dessous du véhicule dans la mesure du possible avant d'entrer dans l'exploitation (p. ex. à l'établissement d'abattage) et à la sortie de celle-ci. Certains facteurs, comme les conditions environnementales, l'emplacement du site de nettoyage, l'évacuation et la récupération des effluents, la nature corrosive et l'efficacité du désinfectant, peuvent avoir une incidence sur l'application de cette recommandation.
- Le producteur peut exiger la prise d'autres mesures de nettoyage et de désinfection des véhicules et des pièces d'équipement avant leur entrée dans son exploitation et à leur sortie. Communiquez avec lui pour savoir à quel endroit doivent avoir lieu le nettoyage et la désinfection dans son exploitation, quel est le protocole de nettoyage recommandé et quelles sont les fournitures disponibles. L'annexe 3 fournit de l'information additionnelle sur le nettoyage et la désinfection des véhicules et de l'équipement.
B) Que faut-il faire si une maladie est détectée?
Interrogez le producteur ou le gestionnaire de l'exploitation sur l'état de santé du troupeau et déterminez le risque que peut poser son exploitation avicole. Demandez au producteur si certains facteurs (p. ex. l'état de santé actuel du troupeau, les antécédents de maladie et de vaccination des oiseaux qui s'y trouvent, les systèmes de production qu'il utilise) ou d'autres sujets de préoccupation doivent être pris en compte dans la planification de la prestation des services. Rendez-vous dans les exploitations avicoles abritant des oiseaux sains et plus vulnérables avant celles pouvant être contaminées par des agents pathogènes. Demandez au producteur de vous aider à déterminer ces facteurs au moment de la planification de la prestation des services.
Les fournisseurs de services peuvent être appelés à fournir des services dans une exploitation que l'on sait infectée.
- Si une maladie est soupçonnée, la prise de précautions supplémentaires s'impose. Sachez que vous devrez suivre des protocoles de biosécurité plus rigoureux en pareille situation. Mettez en œuvre un Plan d'intervention en cas de maladie. Prenez le temps de poser les questions requises pour valider la situation. Pour réduire au minimum le risque de propagation de maladies, vous devrez consacrer davantage d'efforts au nettoyage, à la désinfection et au confinement avant de quitter une exploitation infectée.
- Lorsqu'une maladie est soupçonnée ou confirmée dans un poulailler, assurez-vous auprès du producteur que le fumier a été vieilli (mis en tas et entreposé pendant plus de 14 jours) ou soumis à un traitement thermique (chaleur directe ou compostage) avant d'être transporté ou épandu à l'extérieur de l'exploitation.
- Si une maladie est présente, sachez que le déversement ou la dissémination aérienne de matières potentiellement contaminées durant le transport de grandes quantités d'oiseaux vivants, d'oiseaux morts ou de fumier représente un risque important pour les exploitations avicoles environnantes. Il est essentiel que vous connaissiez l'état de santé des oiseaux d'un poulailler avant le transport.
- En cas de doute ou d'infection subclinique, prendre les précautions indiquées ci-dessous.
- Prenez les mesures nécessaires pour réduire les possibilités de déversement :
- Éviter de surcharger les véhicules.
- Utiliser des bâches ou des filets.
- Lorsque des oiseaux vivants demeureront dans l'exploitation, vous devez prévoir quand et où circuleront les véhicules (p. ex. chargement, déchargement, assainissement, épandage de fumier) pour assurer :
- la ségrégation ou l'isolement spatial ou temporel des poulaillers abritant des oiseaux;
- la régulation de la circulation à l'intérieur des exploitations et entre celles-ci;
- la réduction des risques découlant de la proximité des poulaillers.
6. Glossaire
- Agents pathogènes infectieux :
- Organismes (p. ex. bactéries, protozoaires, champignons ou virus) pouvant croître et se multiplier dans l'organisme et causer des maladies.
- Aire :
- Toute partie d'une exploitation où de la volaille est gardée, hormis un poulailler; d'autres structures physiques comme des abris de semi-plein air ou des volières qui peuvent ou non faire partie d'autres structures physiques.
- Aire de service :
- Dans un bâtiment de production avicole, zone qui sépare la ZAC de la ZAR. Voici, sans s'y limiter, quelques exemples d'utilisation d'une aire de service :
- Antichambre : lieu où le personnel de l'exploitation peut changer de bottes et de vêtements, se laver les mains ou accomplir d'autres tâches personnelles (peut également désigner une salle de transition ou une partie de la ZAR).
- Entreposage d'outils.
- Panneau électrique.
- Stockage de matériel sec.
- Collecte des œufs.
- Assainir :
- L'assainissement désigne souvent les procédures générales qu'on utilise pour nettoyer ses mains et des objets inanimés afin d'en réduire la charge microbienne. L'assainissement désigne souvent un niveau moindre de nettoyage et de décontamination que la désinfection. Il s'agit d'un processus utilisé pour réduire le nombre d'agents pathogènes ou les inactiver de manière à ce qu'ils ne présentent pas de risque important pour la santé.
- Biosécurité :
- On peut définir la biosécurité comme une série de pratiques visant à réduire le risque de transmission d'agents pathogènes et de ravageurs à, dans ou par des populations de bétail, de volaille et de plantes.
- Biosécurité accrue :
- Parfois, lorsque la présence d'une maladie est soupçonnée dans l'exploitation ou a été avérée dans les environs, il faut prendre des mesures de biosécurité supplémentaires et resserrer les mesures en place.
- Contact direct :
- Un contact physique étroit entre des animaux et des humains incluant les aérosols.
- Contact indirect :
- Contact entre des animaux et des personnes par l'intermédiaire d'un objet inanimé pouvant transporter ou transférer des maladies.
- Contamination croisée :
- Transmission d'agents pathogènes indirectement d'une personne à un point, puis transmission mécanique à un autre point par une autre personne ou par des vecteurs passifs (vêtements, chaussures, cheveux, équipement, etc.).
- Désinfection :
- Application d'un processus physique ou chimique sur une surface dans le but de détruire des agents pathogènes ou d'en supprimer l'activité.
- Entreposage (carcasses) :
- Placement temporaire des carcasses d'oiseaux dans un contenant scellé et étanche, jusqu'à leur élimination.
- Exploitation :
- Parcelle de terre délimitée faisant partie du terrain exploité et définie par une description légale ou, à défaut d'un tel document, par des coordonnées géoréférencées, où des volailles sont élevées, gardées, regroupées ou abattues.
- Les plus vulnérables :
- Animaux qui présentent le plus grand risque de contracter une maladie d'un agent pathogène ou d'un ravageur infectieux. Cela comprend les jeunes oiseaux, les animaux récemment malades, infectés ou traités médicalement, ou tout animal réceptif à la maladie en question.
- MaladieNote de bas de page 1 :
- Déviation ou interruption de la structure ou du fonctionnement normal d'une partie du corps, d'un organe ou d'un système, qui se manifeste par une série caractéristique de symptômes et de signes et dont l'étiologie, la pathologie et le pronostic peuvent être connus ou inconnus.
- Maladie à déclaration obligatoire :
- Maladie qui doit immédiatement être signalée à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Il peut s'agir d'une maladie exotique, d'une maladie indigène ou, dans certains cas, d'une maladie à déclarer à l'intérieur de frontières provinciales.
- Niveau de biosécurité adéquat :
- Le fournisseur de services doit se conformer aux protocoles de biosécurité fournis par le producteur ou le gestionnaire de l'exploitation. Il incombe au fournisseur de services de déterminer ce qu'il croit être un niveau de biosécurité adéquat en tenant compte du risque de transmission à l'exploitation avicole elle-même et d'une exploitation à l'autre. Le niveau de biosécurité pratiqué est déterminé par l'interaction complexe de nombreux facteurs, par exemple : l'état de santé des troupeaux de l'exploitation; l'activité de service effectuée; le risque de contact avec des oiseaux vivants, du fumier et des oiseaux morts; l'état de santé des troupeaux voisins et des troupeaux visités précédemment.
- Objectif :
- Résultat que tous les membres du personnel du secteur des services (et les producteurs) doivent viser, quels que soit la taille du troupeau et le type de production, pour protéger les troupeaux (et leur gagne-pain) contre l'introduction et la propagation de maladies aviaires.
- Personnel de service :
- Individus, autres que le producteur et le personnel habituel, qui exercent des activités dans une exploitation. Comprend notamment le personnel des entreprises de services publics, le personnel de capture, le personnel des entreprises de fabrication et de distribution de moulée, les professionnels de la santé animale, les inspecteurs, etc.
- Personnel essentiel :
- Toute personne autre que le personnel chargé de la production avicole quotidienne dans l'exploitation qui pénètre dans la ZAR. Comprend les médecins vétérinaires, le personnel de service et de livraison, les fournisseurs et les employés des organismes réglementaires.
- Personnel non essentiel :
- Personnes (et leur équipement) qui n'ont pas besoin d'accéder à la ZAC et à la ZAR. Il peut s'agir, entre autres, de voisins, d'invités, d'amis et de membres de la famille.
- Plan d'intervention en cas de maladie :
- Ensemble prédéterminé de mesures à prendre en cas de maladie grave. Le plan peut être appliqué au niveau de l'exploitation par les responsables de la production, à l'échelle régionale ou provinciale par des gens de l'industrie ou d'un ministère, ou à l'échelle nationale dans le cas d'une maladie à déclaration obligatoire.
- Point d'accès contrôlé (PAC) :
- Point d'entrée défini visuellement, via lequel toute la circulation (travailleurs, équipement, camions de moulée, etc.) pénètre dans la zone d'accès contrôlé (ZAC) et/ou la zone d'accès restreint (ZAR). D'autres points d'accès peuvent être utilisés pour la mise en œuvre de certaines activités (p. ex. attrapage des oiseaux).
- Poulailler :
- Toute structure abritant des volailles.
- Propre :
- Libre de toute accumulation visible de matière organique, de débris ou d'autres résidus.
- Ravageurs :
- Champignon, insecte, nématode, rongeur, mauvaise herbe ou toute autre forme de vie terrestre ou aquatique qui peut nuire à la santé des humains ou des animaux d'élevage ou qui interfère avec les activités économiques comme l'agriculture.
- Situation d'alerte :
- Condition ou période où une maladie aviaire est détectée ou soupçonnée dans le secteur avicole, et qui nécessite une sensibilisation accrue des fournisseurs de services et des niveaux élevés de biosécurité dans un secteur défini de l'industrie et/ou du gouvernement.
- Transmission mécanique :
- Forme de transmission de maladies où l'agent est véhiculé par un vecteur passif, lequel n'est pas infecté, c'est-à-dire que les tissus ne sont pas envahis et que l'agent ne s'y multiplie pas.
- Vecteur passif ou mécanique :
- Objet inanimé ou substance pouvant transmettre des agents infectieux, comme de l'équipement agricole, des individus, des insectes, des chaussures, des rongeurs, etc.
- Véhicule essentiel :
- Véhicule qui doit entrer dans la ZAC pour la prestation d'un service particulier (p. ex. ramassage d'œufs, livraison d'aliments, transport d'oiseaux).
- Vide sanitaire :
- Période entre les élevages qui débute lorsque le bâtiment/zone réservé à un élevage est vidé et qui se termine avec l'arrivée de nouvelles volailles. Il permet la réduction naturelle du nombre de microorganismes pathogènes dans le poulailler ou la zone d'élevage. Le nettoyage et la désinfection doivent avoir lieu aussi tôt que possible après l'expédition. On peut réduire la durée de cette période en procédant au nettoyage et à la désinfection au tout début. Les études scientifiques recommandent habituellement un vide sanitaire de 14 jours.
- Volaille :
- Tout oiseau élevé ou gardé en captivité notamment à des fins de reproduction, de production d'œufs ou de viande pour consommation humaine, de production d'autres produits commerciaux, de repeuplement de gibiers à plumes ou de reproduction de ces catégories d'oiseaux.
- Zone d'accès contrôlé (ZAC) :
- Terrain et bâtiments constituant la zone de production avicole de l'exploitation, y compris les zones d'entreposage de l'équipement de production. Exclut les résidences et autres bâtiments qui ne sont pas directement reliés à la production avicole (p. ex. hangars pour la machinerie, hangars d'entreposage, ateliers de travail). La ZAC est accessible par un point d'accès contrôlé qui peut être sécurisé.
- Zone d'accès restreint (ZAR) :
- Aire comprise dans la zone d'accès contrôlé qui sert ou doit servir à loger la volaille, y compris pour l'élevage semi-confiné ou non confiné, et dont l'accès pour le personnel et l'équipement est plus limité que dans la ZAC. Au sein de la ZAR, il peut y avoir déplacement sans restriction d'individus, d'oiseaux et d'équipement. Dans d'autres documents et guides sur la production avicole, la ZAR est parfois appelée « zone de production » ou « zone restreinte » (ZR).
Annexe 1
1. Contexte
La biosécurité englobe de façon générale une série de mesures visant à protéger les ressources animales du Canada contre les agents infectieux et les ravageurs – d'origine étrangère ou déjà établis au pays – à l'échelle nationale, régionale et à l'exploitation. Il est clair qu'aucune mesure de biosécurité ne permet à elle seule de prévenir toutes les maladies. Cependant, la mise en place d'un programme intégré de mesures préventives interreliées peut minimiser le risque d'introduction et de propagation des maladies et des ravageurs.
1.1. Impact des maladies
La présence d'une maladie a un impact négatif sur la productivité globale et entraîne des pertes économiques pour le producteur, le secteur des services, l'industrie nationale et, éventuellement, le produit intérieur brut (PIB) agricole du Canada.
1.2. Transmission de maladies
De nombreux facteurs influent sur le potentiel ou le risque de transmission de maladies à des populations animales, étant donné les interactions complexes entre les animaux, les humains, les organismes pathogènes et l'environnement. Le plus grand risque de transmission de maladie est occasionné par le déplacement d'animaux :
- cliniquement malades,
- infectés subcliniquement,
- stressés,
- récemment vaccinés avec un vaccin vivant modifié, ou
- récemment rétablis.
La contamination des vecteurs passifs (p. ex. sol, objets, chaussures et vêtements) par les sécrétions et les excrétions de ces animaux présente également un risque.
Le risque de transmission de maladie est directement lié au contact (direct ou indirect) avec l'agent pathogène ainsi qu'aux contacts subséquents avec la volaille ou les poulaillers. Dans la majorité des cas, ce n'est pas le travail exécuté ou le service fourni qui importe, mais plutôt la possibilité de contact avec l'agent et la transmission de ce dernier à un autre hôte sensible capable de l'incuber. Il faut tenir compte de cette séquence d'événements dans l'établissement des mesures à prendre pour réduire le risque d'introduction et de propagation d'un agent pathogène. Il n'est pas réaliste de penser qu'on peut toujours prévenir les risques. On sait maintenant quelles interventions sont réellement efficaces et contribuent à la réduction des risques, mais il restera toujours un certain niveau de risque.
Les visiteurs, y compris le personnel du secteur des services, qui entrent en contact avec la volaille et son environnement peuvent transmettre mécaniquement des maladies via leurs chaussures, vêtements, mains, cheveux, équipement et véhicules contaminés. Par conséquent, le personnel du secteur des services visitant des exploitations devrait toujours supposer que des agents pathogènes y sont présents, être conscient du risque de transmission des maladies et prendre les précautions appropriées.
1.3. Importance de la biosécurité
Il est essentiel de maintenir les animaux dans le meilleur état de santé possible pour la pérennité et la rentabilité du secteur agricole au Canada. L'accès futur aux marchés domestiques reposera de plus en plus sur notre capacité à démontrer l'absence de maladies animales graves et de ravageurs. Les normes de biosécurité joueront un rôle grandissant pour satisfaire aux exigences de l'industrie de transformation et des programmes d'assurance qualité, conserver notre accès aux marchés et assurer notre compétitivité. On note une tendance croissante de l'utilisation des certificats zoosanitaires comme indicateur d'assurance de la qualité et de la biosécurité lors de l'achat et du déplacement d'animaux vivants. Aujourd'hui, les consommateurs ont accès à une grande variété d'information. Ils ont des attentes précises par rapport à l'acceptabilité des produits ainsi qu'au bien-être et à la biosécurité au sein des productions animales.
Les maladies animales exotiques (MAE) qui peuvent être introduites et devenir des maladies limitant la production, lesquelles sont couramment observées dans certaines régions du Canada, peuvent se propager d'une exploitation à l'autre et entraîner la morbidité et la mort des animaux ainsi que des pertes économiques. La meilleure défense contre la maladie consiste à implanter des pratiques de biosécurité judicieuses à l'échelle de l'exploitation, de même qu'aux échelles régionale et nationale.
La mise en œuvre d'un plan de biosécurité efficace contribue à :
- maintenir et à améliorer la santé et le bien-être des animaux et leur productivité;
- améliorer la qualité et la salubrité du produit final;
- réduire le risque d'introduction et de propagation de maladies endémiques et exotiques;
- protéger la santé humaine;
- réduire le potentiel de coûts et de pertes économiques;
- réduire l'utilisation d'antimicrobiens et favoriser leur utilisation prudente;
- préserver la capacité de déplacer les animaux;
- protéger les industries de services (p. ex. fournisseurs d'aliments);
- protéger les marchés d'exportation; et
- aider la commercialisation nationale.
Annexe 2 : Exemples de configurations
Annexe 3 : Nettoyage et désinfection
Le processus de nettoyage et de désinfection des véhicules et des pièces d'équipement utilisé dans une exploitation avicole comprend les six étapes suivantes :
- Nettoyage à sec
- Nettoyage à l'eau
- Rinçage
- Séchage
- Désinfection
- Séchage à l'extérieur
Étape 1 : Nettoyage à sec
Enlevez les débris organiques accumulés sur toutes les surfaces des pièces d'équipement et des véhicules (y compris le dessous et l'intérieur) à l'aide de brosses et/ou racloirs ou d'autres outils.
Étape 2 : Nettoyage à l'eau
Choisissez un emplacement doté des caractéristiques suivantes :
- alimentation en eau chaude et en électricité;
- surface dure (béton, asphalte, gravier);
- à une distance appropriée des zones écologiquement vulnérables (p. ex., ruisseaux, aquifères, habitat animal, égouts pluviaux, etc.);
- où l'eau de lavage et les solutions désinfectantes peuvent être évacuées vers un système d'égout approprié.
À basse pression, mouillez complètement le dessous et les autres éléments fortement souillés des véhicules et des pièces d'équipement avec de l'eau chaude et un détergent (le savon à vaisselle convient). Lavez les véhicules et l'équipement en commençant par le haut et en finissant par le bas jusqu'à ce que les surfaces soient visiblement propres. Au moment de nettoyer les parties inférieures des véhicules et des pièces d'équipement, assurez-vous que les débris et les matières enlevés de ces surfaces ne s'y déposent pas de nouveau.
Remarque : Le trempage des surfaces avec de l'eau chaude et du détergent réduit le temps et les efforts requis pour le nettoyage et inactive certains agents pathogènes bactériens et viraux.
Conditions météorologiques défavorables
Il vaut mieux effectuer le nettoyage à l'eau et la désinfection dans un bâtiment ou un hangar si l'on veut éviter le gel des surfaces, des pompes, des conduites d'eau, etc. On peut également ériger des abris temporaires dotés de moyens de chauffage complémentaire (prévoir une aération adéquate si des chaufferettes au gaz sont utilisées).
Vous pouvez ajouter du propylène glycol dans les laveuses sous pression pour prévenir le gel des solutions : le volume de propylène glycol requis varie en fonction de la température.
Meilleures pratiques
Évitez d'utiliser de l'éthylène glycol (antigel).
Ce produit est hautement toxique pour les animaux.
Étape 3 : Rinçage
Rincez les surfaces avec de l'eau pour enlever ce qui reste de détergent et de débris. Utilisez une pression allant de faible à moyenne à cette étape. Rincez les surfaces de haut en bas. Déplacez le véhicule et l'équipement jusqu'à un endroit sec.
Étape 4 : Séchage
Laissez sécher complètement toutes les surfaces. Un chauffage complémentaire peut être requis par temps froid et/ou humide.
Étape 5 : Désinfection
Choisissez, mélangez et appliquez les désinfectants selon les recommandations du fabricant figurant sur l'étiquette. Il est important de respecter la concentration et le temps indiqués (voir l'information présentée ci-après à la rubrique « Choix du désinfectant »).
De nombreux désinfectants peuvent être appliqués avec un pulvérisateur manuel (pour verger, par exemple) ou une laveuse à pression. Appliquez le désinfectant de bas en haut. Mouillez les surfaces jusqu'au point d'égouttement. Une nouvelle application peut être nécessaire si les surfaces s'assèchent avant que ne soit écoulé le temps de contact indiqué sur l'étiquette du désinfectant.
Remarque : L'efficacité du désinfectant est réduite en présence de terre ou d'autres débris organiques; les surfaces doivent être visiblement propres avant l'application.
Conditions météorologiques défavorables
L'efficacité des désinfectants est réduite par temps froid. En effet, lorsqu'il fait froid, les réactions chimiques nécessaires se font plus lentement et certains désinfectants n'atteignent pas la puissance de désinfection nécessaire pour être efficaces. On constate une diminution de la puissance de désinfection dès que la température chute en deçà de 15 °C. Lorsque la température se situe entre 0 et 5 °C, il faut accroître la concentration et le temps de contact. En général, il suffit de doubler la concentration recommandée du désinfectant et de faire passer à 1 h le temps de contact, de réappliquer le désinfectant et de garder humides les surfaces des pièces d'équipement pour obtenir la réduction microbiologique requise (p. ex. l'eau de Javel a été testée).
Remarque : Vous devez communiquer avec le fabricant du désinfectant pour lui demander le mode d'emploi de son produit dans ces conditions.
Utilisez du propylène glycol pour prévenir le gel des solutions désinfectantes comme il est indiqué dans la rubrique sur le « nettoyage à l'eau ».
Un désinfectant utilisé par temps pluvieux doit être réappliqué durant la période de contact. En effet, l'eau de pluie dilue la solution désinfectante et enlève celle-ci de la surface des véhicules et des pièces d'équipement. Il est conseillé d'appliquer les désinfectants dans une aire couverte ou un bâtiment.
Portez un équipement de protection approprié pour mélanger et appliquer les désinfectants puisque ceux-ci peuvent être nocifs tant sous une forme concentrée que diluée. Le port de gants et de lunettes de protection est recommandé. Prenez des précautions particulières pour l'application de désinfectants par temps venteux.
Une fois mélangés à de l'eau, de nombreux désinfectants se dégradent rapidement; vous devez donc préparer hebdomadairement de nouvelles solutions. Communiquez avec le fabricant du désinfectant pour lui demander des conseils sur la fréquence de préparation de nouvelles solutions.
Désinfectants – Réglementation
Santé Canada régit l'homologation des désinfectants au Canada et fournit un numéro d'identification du médicament (DIN) avant leur commercialisation. Le DIN est inscrit sur le contenant de désinfectant.
Choix du désinfectant
Santé Canada évalue les désinfectants selon des critères stricts. Leur efficacité est cependant déterminée dans un environnement contrôlé en laboratoire; l'utilisation de désinfectants à l'exploitation doit donc être conforme aux recommandations du fabricant. Le choix du désinfectant dépend de divers facteurs :
- les propriétés chimiques du désinfectant, la présence d'autres produits chimiques (savons/détergents) et la propreté des surfaces à désinfecter;
- le(s) type(s) d'organismes visés;
- la composition (p. ex., bois, métal, caoutchouc) de la surface à désinfecter;
- la température des surfaces et du désinfectant;
- la méthode d'application : temps de contact, concentration; et
- les caractéristiques de l'eau utilisée.
Plusieurs facteurs peuvent influer sur la capacité d'un désinfectant d'offrir le niveau d'efficacité prévu par le fabricant. Choisissez des désinfectants homologués (DIN) à large spectre, à toxicité minimale, faciles à appliquer et efficaces dans diverses conditions environnementales.
Étape 6 : Séchage à l'extérieur
Le séchage à l'extérieur suit l'application d'un désinfectant. Après le temps de contact requis, fiez-vous aux recommandations du fabricant pour savoir si le désinfectant doit être rincé. On recommande de laisser sécher les surfaces avant d'utiliser une pièce d'équipement/un véhicule pour une autre tâche. Placez les véhicules/pièces d'équipement dans un endroit propre et ensoleillé pour tirer profit des propriétés désinfectantes des rayons du soleil.