Rapport sur ce que nous avons entendu : Consultation sur la modernisation de la règlementation des semences (à l'exception des pommes de terre) de l'hiver 2024

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Introduction

Dans le cadre du processus de modernisation de la réglementation des semences (MR-SEMENCES), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) prévoit d'examiner et de mettre à jour les articles suivants du Règlement sur les semences:

  • Partie I – Semences autres que les pommes de terre de semence
  • Partie II – Pommes de terre de semence
  • Partie III – Enregistrement des variétés
  • Partie IV – Agrément des établissements qui conditionnent les semences et agrément des exploitants

Le présent rapport contient un résumé de tous les commentaires qui ont été reçus au cours de la consultation sur la MR-SEMENCES de l'hiver 2024.

Aperçu de la consultation

La consultation sur la modernisation du Règlement sur les semences (MR-SEMENCES) de l'hiver 2024 et la mise à jour sur les cultures semencières est la deuxième mise à jour et la deuxième consultation fondée sur les recommandations formulées par les équipes de travail qui ont réalisé leur rapport final sur les sujets suivants :

  • Enregistrement des variétés
  • Analyse des semences
  • Semences ordinaires
  • Exportation
  • Importation

Pour demander une copie d'un ou de tous les rapports finaux ci-dessus, veuillez envoyer un courriel à l'adresse cfia.seedregmod-modregsem.acia@inspection.gc.ca et inclure le sujet du rapport dans la ligne de mention objet.

La consultation a permis de fournir une mise à jour aux intervenants sur les discussions qui ont été menées à ce jour et a donné l'occasion d'obtenir leurs commentaires sur des questions relatives aux recommandations des équipes de travail et aux autres propositions présentées au groupe de travail sur la MR-SEMENCES. Les commentaires des intervenants au sujet des étapes ci-dessous des liens réglementaires du cycle de vie des semences ont été recueillis au moyen d'un sondage en ligne qui s'est déroulé du 8 février au 1er mai 2024.

  • Enregistrement des variétés
  • Échantillonnage, analyse et classement des semences
  • Vente, importation et exportation des semences
  • Autres propositions

Les répondants

Au total, l'ACIA a reçu les commentaires de 412 répondants, parmi lesquels figuraient les intervenants suivants :

  • Les producteurs de semences
  • Les conditionneurs de semences, les entreprises semencières et les laboratoires d'analyse de semences
  • Les agriculteurs et les producteurs, les organisations d'agriculteurs et de producteurs et les organisations agricoles générales
  • Les sélectionneurs de végétaux privés et publics
  • Les organismes non gouvernementaux et le grand public
  • Les associations de producteurs (nationales et provinciales)
  • Les organisations de l'industrie des semences
  • Les gouvernements (fédéral, provinciaux, municipaux)
  • L'industrie céréalière et les entreprises de transformation d'aliments
  • Le milieu universitaire

Les répondants étaient en mesure de choisir la ou les étapes du cycle de vie des semences à propos desquelles ils souhaitaient formuler des commentaires à l'ACIA. Les rétroactions reçues sur chaque étape du cycle de vie des semences comprenaient les types de commentaires suivants :

  • 382 répondants sur l'enregistrement des variétés
  • 356 répondants sur l'échantillonnage, l'analyse et le classement des semences
  • 341 répondants sur la vente, l'importation et l'exportation des semences
  • 355 répondants sur les autres propositions

Parmi les réponses reçues, l'ACIA a reçu des commentaires de 30 organisations et associations différentes au nom de leurs membres.

Ce que nous avons entendu

Les intervenants ont offert des points de vue et des renseignements utiles quant aux questions que l'on a posées concernant les recommandations des équipes de travail et les autres propositions qui ont été abordées dans le cadre de cette consultation. Outre de pouvoir répondre aux questions, les répondants ont également eu l'occasion de faire part de leurs commentaires quant aux raisons pour lesquelles ils avaient choisi une réponse en particulier. Tous les commentaires ont été examinés, et dans tous les cas, les raisons justifiant le choix d'une réponse en particulier contenaient des thèmes communs et répétitifs. Vous trouverez ci-dessous un résumé de haut niveau des résultats accompagnés d'une compilation des thèmes communs ou répétitifs qui ont été relevés dans la partie réservée aux commentaires de tous les répondants, peu importe s'ils appuyaient, ne l'appuyaient pas ou n'étaient pas sûrs s'ils appuyaient une recommandation ou une autre proposition en particulier.

Recommandations et autres propositions appuyées

Plus de 60 % des répondants ont appuyé les énoncés suivants.

L'ACIA devrait être responsable de déterminer l'éligibilité de certification d'une variété pour les cultures exemptées de l'enregistrement des variétés

Parmi les 348 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Le fait que l'ACIA assume la responsabilité du processus du Formulaire 300 est conforme au rôle de l'Agence, et cela permettrait un certain niveau de transparence; toutefois, ce changement ne devrait avoir lieu que si l'ACIA est en mesure de maintenir la rapidité et l'efficacité actuelle qu'assure l'Association canadienne des producteurs de semences (ACPS)
  • Le service de mise en liste des variétés que fournit actuellement l'ACPS au moyen de son processus lié au formulaire 300 s'est avéré efficace. L'ajout de longues normes de service aux cultures du formulaire 300 aurait une incidence négative sur la rapidité à laquelle de nouvelles variétés et des technologies plus récentes font leur entrée sur le marché, comparativement à d'autres pays notamment, ce qui réduirait la compétitivité des agriculteurs canadiens
  • Compte entendu la possibilité que d'autres cultures se retirent de l'enregistrement des variétés, l'harmonisation de l'enregistrement des variétés en vertu de la partie III et du formulaire 300 permettrait de rationaliser et de simplifier le système des semences au Canada, mais pour ce faire, des ressources adéquates sont nécessaires pour maintenir des normes de service qui répondent aux besoins de l'industrie

Préserver le système actuel dans le cadre duquel les vendeurs de semences ordinaires ne sont pas assujettis à des exigences supplémentaires, mais les semences ordinaires doivent continuer de respecter les normes et les exigences s'appliquant aux semences ordinaires vendues au Canada et être surveillées par l'ACIA

Parmi les 333 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs relève les suivants :

  • Il est important de noter que toute réglementation supplémentaire entraîne des coûts additionnels et que ces coûts doivent être proportionnels au risque que vise le règlement imposé. L'ajout d'exigences pourrait rendre l'option moins viable tant pour les vendeurs de semences ordinaires que pour les agriculteurs qui achètent et plantent ce type de semences
  • Ceux qui achètent des semences ordinaires font preuve de diligence et ceux qui les vendent sont attentifs à leur réputation. Ces mesures de protection sont efficaces et il n'est donc pas nécessaire d'imposer des exigences supplémentaires
  • Étant donné que les semences ordinaires figurent dans les tableaux des normes de catégorie et qu'elles sont soumises à des normes minimales, il convient de faire respecter ces normes. Les vendeurs de semences ordinaires des types de cultures énumérés à l'annexe II doivent être titulaires d'une licence afin que l'ACIA dispose des renseignements nécessaires pour mener à bien ses activités de surveillance. Cela permettrait de mieux faire connaître les exigences minimales applicables aux semences ordinaires et de protéger les consommateurs

Un comité consultatif ne devrait pas prendre part à l'établissement de normes et l'organisation responsable d'une norme doit également être responsable de la modification de cette norme (par exemple, les normes de qualité des semences soient établies et modifiées par l'ACIA, les normes de pureté variété des récoltes de semences soient établies et modifiées par l'Association canadienne des producteurs de semences). Le comité consultatif serait en mesure de donner son avis sur le fait qu'une norme particulière devrait être réexaminée ou de donner des conseils sur des points tels que l'établissement de l'ordre de priorité des normes à examiner

Parmi les 343 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • En ce qui concerne l'élaboration de normes, le système actuel fonctionne bien. Il est efficient, efficace et souple, et il suscite déjà un taux de participation élevé parmi les personnes concernées. L'ajout d'un organisme consultatif dans le processus d'établissement de normes n'aura pas pour effet de simplifier ce processus ni d'en améliorer la qualité et n'aura pas non plus pour effet d'accorder la priorité aux intérêts des agriculteurs ou à ceux du public
  • Nous sommes favorables à ce que l'ACIA ait l'autorité ultime en matière d'établissement de normes. Étant donné que les normes ont une incidence sur l'ensemble de la chaîne de valeur, des représentants de l'ensemble de la chaîne de valeur devraient prendre part aux décisions relatives aux normes et celles-ci devraient être prises en toute objectivité afin d'éviter tout conflit d'intérêts
  • Un comité consultatif ne devrait fournir que des orientations. Il pourrait aussi permettre de consulter davantage l'ensemble de l'industrie et faire preuve d'une plus grande objectivité

La plateforme CertiSem devrait être élargie afin d'inclure la collecte de renseignements que contiennent actuellement dans la déclaration de semence généalogique et les rapports de classement de semences de même que les quantités de semences certifiées

Au moment de répondre à cette question, les répondants ont pu choisir parmi les réponses suivantes :

  • Oui, sur une base obligatoire
  • Oui, sur une base volontaire
  • Non
  • Je ne sais pas

Dans l'ensemble, plus de 60 % des répondants ont choisi les réponses « Oui, sur une base obligatoire » et « Oui, sur une base volontaire ». Cependant, le soutien au « Oui, sur une base obligatoire » était mitigés, inférieur à 60 %.

Une majorité de répondants ont noté les deux avantages importants suivants d'un système numérique de gestion de l'information relative à la certification des semences de bout en bout :

  • Accélérer le flux d'information et le processus décisionnel
  • Accroître la capacité de l'ACIA d'effectuer une surveillance plus efficiente et efficace

La majorité des répondants ont soulevé quatre préoccupations concernant la mise en place d'un système numérique de gestion de l'information relative à la certification des semences de bout en bout, notamment les suivantes :

  • La sécurité et la confidentialité des données
  • Qui devraient pouvoir obtenir différentes informations
  • Les façons dont les informations et les données seront utilisées par l'administrateur
  • L'accès payant ou non à la plateforme

Parmi les 336 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Cette recommandation pourrait permettre d'exercer une surveillance de manière plus efficace et d'accélérer le flux d'information et le processus décisionnel. Il sera toutefois important de comprendre la portée d'une déclaration obligatoire et les conséquences d'une telle déclaration sur les agriculteurs de même que les avantages qu'ils peuvent en tirer, compte tenu des préoccupations très importantes soulignées dans l'enquête concernant la sécurité des données, la vie privée et l'accès aux données. En outre, on ignore si des coûts supplémentaires liés à un système de gestion de l'information sur la certification des semences de bout en bout entraîneraient une augmentation des coûts systématiques qui, en fin de compte, devront être pris en charge par les agriculteurs par l'entremise des ventes de semences
  • Élargir la plateforme CertiSem en vue de fournir un « guichet unique » numérique pour tous les services de certification des semences permettrait d'accélérer l'accès aux données, d'offrir des possibilités de traçabilité à valeur ajoutée pour le secteur des semences et ses clients et d'améliorer le suivi et la surveillance réglementaire de ce secteur
  • Le système doit être sécuritaire. La transparence doit être entière en ce qui concerne les personnes qui ont accès aux données et la façon dont ces données sont utilisées. Une consultation plus approfondie sur ce sujet est nécessaire, tout comme il est nécessaire de clarifier la manière dont les renseignements seront utilisés et protégés (par exemple, qui peut accéder aux données). Une transparence quant aux frais liés à l'accès aux données s'avère également nécessaire

Si l'Association canadienne des producteurs de semences assumait les tâches supplémentaires en matière de certification des semences qui relèvent actuellement de l'ACIA, cela permettrait d'améliorer le système de certification des semences

Bien que la majorité des répondants soient favorables à ce que l'Association canadienne des producteurs de semences (ACPS) assume des tâches supplémentaires en matière de certification des semences, il n'y a pas d'indications claires quant aux tâches qui devraient relever de la responsabilité de l'ACPS.

Parmi les 326 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • L'ACPS a démontré qu'elle avait la capacité d'assumer des tâches supplémentaires qui permettraient d'améliorer le système actuel. L'ACIA et l'ACPS ont ainsi l'occasion de continuer à collaborer pour trouver d'autres façons de simplifier et de rationaliser le processus de certification
  • L'ACPS a administré de manière fiable le programme national de certification des cultures de semences. L'ACIA doit continuer à superviser les services de certification des semences du Canada tout en faisant preuve de souplesse en déléguant son pouvoir à une entité non gouvernementale. L'ACIA devrait collaborer avec l'ACPS afin d'améliorer l'efficacité et la transparence du système des semences au profit des producteurs et d'un secteur agricole compétitif
  • Si l'on n'obtient pas une analyse des coûts par l'ACIA et du coût proposé pour la prestation de services par l'ACPS, et si on ne comprend pas le processus par lequel les décisions seront prises par l'ACPS, il n'est pas possible de déterminer dans quelle mesure les processus seraient améliorés si l'ACPS assumait des tâches supplémentaires. Toutes les parties susceptibles de disposer de ces capacités doivent être explorées et l'ACIA doit rester l'autorité responsable de la supervision des tâches assumées par un partenaire de la diversification des modes de prestation des services (DMPS). Alors que des partenaires de la DMPS assument de plus en plus de tâches qui relevaient de l'ACIA, les agriculteurs et les intervenants de la chaîne de valeur doivent être informés de toutes les implications liées à la consolidation du pouvoir et de la prise de décision au sein du système de réglementation des semences

Recommandations et autres propositions avec des réactions mitigées

L'opinion des répondants était partagée en ce qui concerne les énoncés suivants.  Dans chaque cas, l'appui en faveur ou en défaveur de la recommandation était inférieur à 60 %. Dans un cas, les répondants étaient divisés entre soutien et « je ne sais pas ».

Exiger que tous les types de semences doivent être analysées uniquement par des laboratoires officiellement reconnus, agréé ou supervisé (ou, dans le cas des analyses visant à déterminer la pureté pour les types de culture énumérés dans les tableaux de normes de catégories I à VI, par un classificateur agréé)

Parmi les 352 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Il est important que toutes les semences achetées soient de qualité supérieure et qu'elles répondent aux normes de la catégorie, tout en veillant à ce que les graines de mauvaises herbes et les inoculums de maladies ne soient pas introduits dans l'environnement. Les analyses de qualité des semences sont très techniques, et toutes les semences importées ou vendues au Canada doivent être analysées par des professionnels qualifiés travaillant dans le cadre d'un système de gestion de la qualité
  • Exiger que toutes les semences soient soumises à des analyses effectuées par des laboratoires officiels aurait pour effet d'augmenter les coûts pour les producteurs qui vendent des semences ordinaires et s'avérerait particulièrement onéreux pour les producteurs nationaux de semences de légumes qui fournissent des semences adaptées à la culture locale, qui ne seraient pas disponibles au Canada autrement
  • Les agriculteurs veulent connaître la qualité des semences qu'ils achètent. Le système des laboratoires accrédités garantit que les laboratoires produisent des résultats qui peuvent être reproduits
  • Il n'est pas nécessaire de réglementer les ventes entre agriculteurs de semences non annoncées et non classées. Toutefois, pour garantir aux producteurs des résultats des analyses fiables, toutes les analyses de semences doivent être effectuées par des laboratoires officiellement reconnus, accrédités ou supervisés

Après avoir reçu un certain nombre de commentaires indiquant que toutes les semences ordinaires ne devraient pas faire l'objet d'essais, l'ACIA souhaite préciser que les semences ordinaires de cultures agricoles à petite semence comme le canola, la luzerne, la fétuque et le brome doivent déjà faire l'objet d'essais effectués par des laboratoires officiellement reconnus, accrédités ou supervisés. Les semences ordinaires de tous les autres types de cultures sont également soumises à des analyses (y compris des analyses de pureté) lorsqu'elles sont vendues au Canada selon une méthode normalisée reconnue, mais il n'est pas obligatoire que ce soit l'un de ces laboratoires ou un classificateur agréé, selon le cas, qui effectue ces analyses.

Ne permettre qu'aux classificateurs agréés d'appliquer une dénomination à une catégorie de semence ordinaire

Parmi les 345 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Exiger un classificateur agréé étiquette une dénomination de catégorie les semences ordinaires risque de compliquer les choses et d'augmenter les coûts pour ce qui est des ventes entre exploitations agricoles
  • L'agrément d'un classificateur de semences est un prérequis en matière d'assurance et de responsabilité pour qu'une personne puisse appliquer une dénomination à une catégorie de semence ordinaire. Elle permet de s'assurer que tous les producteurs peuvent avoir confiance dans les semences qu'ils achètent, car les dénominations des catégories indiquent que les normes de qualité ont été respectées, voire dépassées
  • Les producteurs doivent pouvoir avoir confiance dans les semences qu'ils achètent, et les dénominations des catégories confirment que certaines normes ont été respectées. Toutefois, les producteurs qui achètent des semences de catégorie ordinaire s'intéressent souvent aux résultats des essais effectués sur les semences, et leur fournir ce genre de renseignements pourrait exempter les d'être classées par un classificateur agréé. Les semences doivent toujours satisfaire à des normes minimales pour qu'elles puissent être vendues au Canada (généralement les semences classées dans la catégorie des semences Ordinaires n° 2)
  • Les semences non généalogiques (c.-à-d. ordinaires) nécessitent des exigences réglementaires de même qu'une surveillance accrue, et il s'agit là d'une mesure qui peut être mise en œuvre pour atteindre cet objectif. L'ACIA devra investir dans une surveillance accrue des semences ordinaires

Continuer de permettre que les semences importées puissent être pré-dédouanées ou post-dédouanées par un importateur autorisé, mais exiger que toutes les autres semences importées au Canada doivent être pré-dédouanées seulement

Parmi les 320 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Il devrait y avoir une norme uniforme exigeant que toutes les semences soient pré-dédouanées, que l'on soit ou non un importateur autorisé. Il est essentiel d'appliquer des exigences strictes en matière d'importation de semences afin de protéger et de préserver l'environnement du Canada
  • Les pré-dédouanements ou post-dédouanées effectués par des importateurs autorisés approuvés par l'ACIA permettent à ces derniers de disposer d'une certaine marge de manœuvre pour acheminer les semences jusqu'à leur destination canadienne. Les importateurs non autorisés, qui n'auraient qu'une seule option pour procéder à un pré-dédouanement (par l'entremise soit de l'ACIA soit d'un IA) pour importer des semences au Canada ne disposeraient pas de cette marge de manœuvre. Les risques liés à la plantation de semences n'ayant pas fait l'objet d'un pré-dédouanement pourraient être abordés dans le cadre d'une mesure de sensibilisation à la conformité des importateurs de semences non autorisés
  • Le dédouanement des semences avant leur importation pourrait permettre de simplifier le processus pour les importateurs qui ne sont pas des importateurs autorisés, car on saura que les semences satisfont aux normes minimales avant d'être importées au Canada. Cette mesure peut s'avérer particulièrement importante au printemps, lorsque de nombreux lots de semences doivent être évalués en peu de temps. Elle permet également de réduire le risque de non-conformité et de dissémination dans l'environnement d'un produit qui n'a pas réussi, et qui ne réussira pas l'évaluation de la conformité des importations
  • Exiger des importateurs de semences non autorisés d'obtenir un pré-dédouanement risque d'avoir pour effet d'entraîner des retards et d'avoir une incidence sur l'accès aux semences étrangères

Création d'un comité consultatif avec une représentation équilibrée de personnes issues de l'ensemble de la chaîne de valeur dans le but de formuler des recommandations et de fournir des commentaires et des conseils visant l'amélioration continue du système de semences du Canada

Parmi les 344 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Un comité consultatif serait plus accessible aux personnes capables d'y consacrer une grande partie de leur travail pendant une période prolongée. Les agriculteurs ne pourraient pas participer à un tel comité parce qu'ils sont occupés à cultiver leur terre. Pour y participer, ils seraient obligés de faire des sacrifices personnels et de s'absenter de leur exploitation agricole
  • Les agriculteurs seraient sous-représentés et le comité ne serait pas un forum équilibré. Les représentants de l'industrie qui ont déjà la capacité de défendre leurs propres intérêts pourraient facilement exercer une influence sur ce comité, ce qui aurait pour effet d'affaiblir la voix des agriculteurs
  • Seulement s'il y a vraiment une « représentation équilibrée de l'ensemble de la chaîne de valeur ». Ce comité pourrait servir de forum permettant aux intervenants d'échanger leurs points de vue, de renforcer les liens tout au long de la chaîne de valeur, de promouvoir l'amélioration continue et de contrôler la mise en œuvre efficace de recommandations de modernisation du Règlement sur les semences

Exiger des analyses de pureté de petits lots de semences pour un usage personnel afin de vérifier le respect des normes relatives à la pureté des semences avant l'importation

Parmi les 319 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Les petits lots de semences importés à des fins personnelles peuvent présenter des risques pour les écosystèmes nationaux du Canada, ce qui peut non seulement avoir des conséquences sur les espèces indigènes et les communautés urbaines, mais aussi comporter des risques de propagation à la production agricole. S'assurer que les semences sont exemptes de mauvaises herbes avant l'importation contribuera à atténuer ces risques qui peuvent s'avérer potentiellement coûteux
  • Les importations de petits lots de semences à des fins de recherche devraient faire l'objet d'une exemption
  • L'ACIA et l'Agence des services frontaliers du Canada devraient envisager d'adopter d'autres outils stratégiques et axés sur les programmes afin de soutenir les importations de semences qui répondent aux besoins des jardiniers, des agriculteurs et de leurs communautés en matière d'accès à des semences riches en biodiversité et culturellement appropriées. Ces outils devraient également permettre d'empêcher l'introduction de maladies graves et de nouvelles mauvaises herbes nuisibles et d'interdire aux entreprises de semences de se prévaloir de l'exemption applicable aux petits lots comme une échappatoire pour leur permettre de vendre des semences de qualité inférieure
  • Réduire les quantités admissibles à une exemption (par exemple, 1 kg pour les espèces à large semence et 100 g pour les espèces à petite semence) devrait permettre de réduire le risque d'introduction de mauvaises herbes et de maladies dans l'agriculture canadienne, et cette mesure mérite d'être étudiée

Recommandations et autres propositions non appuyées

Plus de 60 % des répondants n'appuyaient pas l'énoncé suivant.

Les titulaires d'enregistrement devraient être en mesure d'annuler des variétés à leur propre demande lorsqu'il n'y a pas de problèmes d'innocuité avec la-ci variété

Parmi les 375 commentaires d'intervenants supplémentaires reçus par l'ACIA, on retrouve les thèmes communs suivants :

  • Plutôt que d'annuler des variétés, on peut les supprimer progressivement
  • Permettre aux titulaires d'enregistrement d'annuler une variété lorsqu'aucune préoccupation en matière de sécurité n'est soulevée a pour effet de réduire le choix de semences pour les agriculteurs et aura des conséquences défavorables sur la qualité marchande des grains dérivées de cette variété, ce qui entraînera une baisse de revenus
  • Il convient de tenir compte des réalités commerciales liées à la présence résiduelle d'une variété sur l'exploitation agricole et dans le système de manutention. Il faut veiller à ce que les producteurs, les manutentionnaires et les exportateurs puissent continuer à recevoir la meilleure valeur pour la variété qu'ils choisissent, tout en leur donnant un préavis suffisant pour leur permettre de passer à d'autres variétés
  • Les propriétaires de variétés et les titulaires d'enregistrements doivent pouvoir annuler l'enregistrement de leur variété et la retirer du marché. Le développement de variétés et leur enregistrement constituent des domaines d'investissement importants pour l'industrie des semences et les décisions d'annuler des variétés ne sont pas prises arbitrairement

Autres commentaires

Outre les commentaires propres aux questions posées au cours de la présente consultation, les intervenants ont aussi formulé d'autres commentaires dans le cadre de la présente consultation sur la MR-SEMENCES.

Parmi les thèmes communs qui se dégagent des commentaires recueillis dans le cadre de cette consultation sur la MR-SEMENCES, on retrouve les suivants :

  • Les évaluateurs de la conformité des semences importées devraient être autorisés à effectuer le pré-dédouanement des semences importées sans devoir être un importateur autorisé
  • La numérisation contribuerait à rendre le système d'importation plus efficace et efficient
  • Les membres d'un comité consultatif ne devraient pas être nommés par le ministre, et un processus démocratique, inclusif et transparent devrait être mis en place. La composition du comité devrait être équilibrée et tenir compte des diverses perspectives de tous les intervenants, y compris les agriculteurs et le grand public. Les membres devraient être impartiaux, instruits et avoir à cœur les intérêts des agriculteurs et du public de même qu'en matière d'économie et d'environnement. Le comité consultatif devrait avoir des limites clairement établies, être responsable, avoir une représentation provinciale et régionale, et prendre en compte les approches/conseils spécifiques aux cultures
  • La transparence et la surveillance du système numérique unique sont essentielles. Un comité consultatif devrait prendre part à la détermination des besoins en données obligatoires afin d'appuyer les exigences réglementaires, tout en évaluant les coûts et les avantages associés à la collecte de renseignements supplémentaires sur une base volontaire à l'appui des possibilités sur le marché
  • L'ACIA doit maintenir une expertise suffisante pour remplir son rôle d'autorité responsable. Sans expérience pratique de la mise en œuvre du programme de semences, l'ACIA risque de perdre sa capacité à superviser efficacement le programme

Parmi les commentaires recueillis en dehors de la portée de la MR-SEMENCES, on retrouve les suivants :

  • Exigences en matière d'étiquetage des semences biologiques pour les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les végétaux issus de l'édition génique (EG)
  • Examen des exigences en matière d'édition génique liées à différentes technologies (par exemple, Crisper, etc.)
  • La protection des obtentions végétales et les ventes de semences ordinaires ne doivent pas servir à contourner les exigences législatives

Prochaines étapes

L'ACIA remercie toutes les personnes qui ont participé à la consultation de l'hiver 2024. L'ACIA tiendra compte de tous les commentaires dans l'élaboration de propositions de modifications au Règlement sur les semences. L'ACIA prévoit d'élaborer un document d'orientation résumant les principaux changements à venir, qu'elle publiera en 2025. Les intervenants auront l'occasion de faire part de leurs commentaires concernant l'orientation de l'ACIA avant la publication des modifications proposées au Règlement sur les semences. Les modifications proposées seront publiées dans la Gazette du Canada, Partie I afin de permettre la formulation de commentaires officiels sur les modifications au Règlement sur les semences avant que celles-ci soient finalisées.