Orientation opérationnelle : échantillonnage à l'abattage

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1.0 Objet

Le présent document vise à fournir des instructions aux inspecteurs de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) responsables du prélèvement et de la soumission d'échantillons pour la détection de résidus/contaminants chimiques spécifiques, de microbes, de prions et de parasites dans les abattoirs titulaires d'une licence fédérale.

Le présent document accompagne d'autres documents d'orientation cités en référence à la section 3.0.

Pour des conseils relatifs à la surveillance de l'échantillonnage effectué par le titulaire de licence, veuillez consulter l'Orientation d'inspection des aliments : inspection de contrôle préventif.

2.0 Autorités réglementaires

3.0 Documents de référence

4.0 Définitions

Sauf si indiqué ci-dessous, les définitions figurent dans l'un des documents suivants :

5.0 Acronymes

Les acronymes sont indiqués dans leur forme longue la première fois qu'ils sont utilisés dans le présent document et ils sont regroupés dans la Liste des acronymes du secteur d'activité des aliments.

6.0 Orientation opérationnelle

Un titulaire de licence doit avoir un plan de contrôle préventif (PCP) pour traiter les risques biologiques et chimiques liés à l'abattage d'animaux pour alimentation humaine. Ces dangers peuvent comprendre l'exposition à des produits chimiques pendant les opérations d'abattage ainsi que des résidus potentiels chez les animaux vivants reçus (par exemple, des médicaments vétérinaires administrés après le délai d'attente, contamination croisée d'aliments du bétail, ou des contaminants environnementaux comme l'inhalation de fumée, inondation, etc.).

L'ACIA effectue trois types d'échantillonnage des résidus chimiques, des microbes, des prions et des parasites afin d'assurer la salubrité des produits et de vérifier la conformité de l'industrie aux normes canadiennes de salubrité alimentaire :

  • Échantillonnages de contrôle et de surveillance, qui sont des plans d'échantillonnage fondés sur des statistiques, comme le Programme national de surveillance des résidus chimiques (PNSRC) et le système de surveillance des bovins (SSB), entre autres. Pour un tel échantillonnage, les produits de viande associés n'ont généralement pas besoin d'être mis sous détention en attendant les résultats. Des directives générales sur l'échantillonnage planifié sont disponibles dans la Procédure opérationnelle : Collecte d'échantillons planifiés d'aliments, avec des directives précises ci-dessous.
  • Échantillonnage dirigé, qui est déclenché par une non-conformité soupçonnée, comme un test d'inhibition par écouvillonnage rénal (test KIS) et des tests de laboratoire pour un animal qui présente des signes qui suggèrent que des agents thérapeutiques peuvent avoir été utilisés (par exemple, un site d'injection).
  • Échantillonnage de conformité, qui permet la vérification de problèmes identifiés.

Dans le cas de l'échantillonnage dirigé et de l'échantillonnage de conformité :

  • Des conseils généraux se trouvent dans la procédure opérationnelle : Collecte d'échantillons d'aliments au besoin, avec les conseils précis ci-dessous.
  • Les inspecteurs doivent évaluer la situation et déterminer si le PCP du titulaire de licence est efficace. Lorsqu'il évalue si le titulaire de licence maîtrise la situation, l'inspecteur devrait tenir compte de la manière dont le titulaire de licence a déterminé la cause profonde, de l'évaluation de la salubrité alimentaire ou du bien-être des animaux, de mesures d'élimination des produits et des mesures préventives prises. Il peut s'avérer nécessaire d'exécuter la tâche pertinente du sous-élément d'inspection de contrôle préventif (SE ICP) (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).
  • Sauf indication contraire, les produits et sous-produits de la viande doivent être détenus jusqu'à la réception des résultats du laboratoire. Par ailleurs, le titulaire de licence peut choisir de rejeter le produit et les sous-produits en tant que matière non comestible, conformément au paragraphe 154 (1) du RSAC, plutôt que d'assumer le coût ou les inconvénients de l'entreposage en attendant les résultats.
  • La décision de savoir si le produit ou le sous-produit de viande est considéré comme altéré est une responsabilité partagée entre la Direction générale des sciences et Santé Canada et les résultats seront communiqués par le biais du système SRAM ou par d'autres voies en tant qu'infraction. L'inspecteur sur place informera son superviseur des résultats de l'analyse et le coordinateur des rappels du centre opérationnel ou de la région pour déterminer si une enquête sur la salubrité des aliments est justifié. Pour plus d'informations, voir le processus d'intervention relatif aux incidents alimentaires (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada). SGDDI 10241589
  • Les animaux, les produits de viande et les sous-produits qui ont été condamnés ou rejetés en raison d'une altération (potentielle ou confirmée) doivent être éliminés conformément aux articles 58, 66 et 155 du RSAC.
    • Pour la plupart des composés, lorsqu'un seul animal est impliqué, l'élimination de la carcasse ou de parties de la carcasse par le biais de l'équarrissage non comestible est autorisée, en raison de la dilution considérable. Cette disposition ne s'applique pas aux résidus présentant un risque pour la santé humaine ou animale.
    • Les matières non comestibles contaminées par un résidu ou un micro-organisme peuvent ne pas pouvoir être transformées en aliments pour animaux, en particulier si une quantité importante d'abats ou de viscères provenant d'animaux ayant des résidus a été envoyée pour l'équarrissage. Dans ce cas, l'inspecteur vétérinaire doit en informer le bureau de district par les canaux de communication établis.

6.1 Résidus chimiques

6.1.1 Exposition à la ferme

La sélection des échantillons, les tests et les activités de suivi sont définis en fonction de l'exposition individuelle potentielle d'un animal ou de l'exposition d'un lot à la ferme.

Exposition individuelle

Tout animal dont l'inspecteur a des motifs raisonnables de croire qu'il a été traité avec un médicament ou exposé à un produit chimique est suspect de résidus et doit être détenu jusqu'à ce que son statut puisse être déterminé.

Les « motifs raisonnables » peuvent comprendre (sans s'y limiter) :

  • la présence, lors de l'inspection ante mortem, de signes d'une maladie pour laquelle il existe un traitement médical;
  • la présence, lors de l'inspection post mortem, de changements pathologiques typiques d'une maladie pour laquelle il existe un traitement médical;
  • des changements comportementaux ou des signes cliniques associés à l'exposition à un traitement par une substance ou une classe de substances particulière (comme la dystonie avec la toxine botulique ou la constriction pupillaire avec les organophosphorés);
  • la présence, lors de l'inspection ante mortem ou post mortem, de modifications anatomiques associées à l'exposition ou au traitement par une substance ou une classe de substances particulière (comme une forte musculation avec les bêta-agonistes, ou le développement des structures sexuelles avec les œstrogènes ou les androgènes);
  • des antécédents de traitement médical récent, de sorte que l'animal peut ne pas avoir atteint le délai d'attente ou qu'un léger retard dans l'élimination peut entraîner la présence de résidus.

L'utilisation d'antibiotiques ou d'autres agents thérapeutiques doit être suspectée chez tout animal sur lequel se trouve un site d'injection et tout animal atteint d'une condition septique, qui pourrait avoir été traité avec des antibiotiques. Les animaux peuvent être considérés comme suspects lors de l'inspection ante mortem (par exemple, animaux fébriles, déprimés, présentant des traces de site d'injection, etc.) et les carcasses/abats lors de l'inspection post mortem.

Parmi les pathologies et les conditions qui peuvent justifier une rétention et des tests, on peut citer les suivantes :

  • mastite
  • métrite
  • péritonite/signe de chirurgie abdominale
  • sites d'injection
  • pneumonie
  • péricardite
  • endocardite
  • maladie de la caillette/des intestins
  • néphrite
  • cystite
  • érysipèle
  • septicémie
  • toxémie

Pour de plus amples informations sur les processus pathologiques, veuillez consulter le manuel de disposition pour les espèces à viande rouge, liste récapitulative des maladies et affections, Archivé – Article 19.7 Critères de jugement pour la volaille du Manuel des procédures de l'hygiène des viandes et le catalogue de pathologie de l'ACIA (disponible sur le Centre logiciel de l'ACIA).

Ces animaux peuvent être sélectionnés pour être échantillonnés à l'aide d'un test d'inhibition par écouvillonnage rénal (KIS) pour les antimicrobiens. Se référer au test KIS de ce guide.

Exposition d'un lot

Si l'inspecteur vétérinaire n'est pas convaincu qu'il a été démontré que les animaux sont exempts de résidus, il a le pouvoir discrétionnaire de retenir les carcasses et toutes leurs parties et de soumettre des échantillons pour analyse. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives.

Si un problème de troupeau est soupçonné pendant l'abattage, tous les produits de viande, les sous-produits et les matières non comestibles (si les résidus peuvent poser un problème dans la filière de l'alimentation animale) de ce lot doivent être détenus en attendant les résultats des tests. Si un groupe d'animaux n'est jugé suspect qu'après l'abattage, il convient de tout mettre en œuvre pour localiser et mettre en détention les produits de viande, les sous-produits et les matières non comestibles concernés (si les résidus peuvent poser un problème dans la filière de l'alimentation animale). Des échantillons de tissus appropriés provenant de six animaux doivent être sélectionnés au hasard et soumis à l'analyse afin de déterminer si le lot est susceptible de contenir des résidus non conformes.

Lorsqu'un troupeau est considéré comme suspect et a fait l'objet d'un échantillonnage, le lot doit être considéré comme inacceptable si un animal ou une carcasse dépasse la limite de tolérance.

Si le produit a été mélangé à d'autres productions et ne peut pas être identifié, alors tous les produits qui pourraient inclure les parties touchées doivent être détenus.

Si une partie ou la totalité des produits de viande, des sous-produits ou des matières non comestibles du lot ont quitté l'usine, il faut déterminer si un rappel du produit est justifié. Conformément au processus d'intervention relatif aux incidents alimentaires (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 10241589, le BSRA doit être avisé et déterminera s'il est nécessaire de procéder à un rappel sur la base d'une évaluation des risques pour la santé.

6.1.2 Exposition à l'établissement

Les titulaires de licence doivent tenir compte, dans leur PCP, de tout risque de résidus provenant de l'établissement (incluant toute section qui peut potentiellement contaminer les animaux vivants).

Les analyses en laboratoire peuvent ne pas être disponibles pour les composés d'intérêt. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives. Lorsque l'exposition implique un mélange de composés (comme l'exposition à la fumée), il peut être possible de faire des tests pour une substance indicatrice ou un composé particulièrement préoccupant (par exemple le benzo(a)pyrène).

Lors de l'examen organoleptique, tout produit ayant été manifestement affecté (décoloration visible de la fumée, présence d'arômes ou d'odeurs) doit être paré ou rejeté. Il convient de noter que dans le cas du fluide hydraulique, il peut être difficile de procéder à un examen organoleptique ou de démontrer que le parage/rejet des parties affectées a été effectué avec succès. Même s'ils sont approuvés pour utilisation dans les établissements de production alimentaire, ces fluides peuvent, au fil du temps, devenir fortement contaminés par des métaux lourds ou d'autres produits chimiques provenant de l'équipement et doivent donc être considérés comme des contaminants s'ils entrent en contact avec des produits de viande ou des sous-produits.

Si le contaminant est volatil et pourrait vraisemblablement se dissiper à partir de la surface du produit (par exemple, l'ammoniac – le gaz ammoniac est volatil et, à mesure que la concentration dans l'air diminue, tout ammoniac non lié se dissipera hors de l'humidité de surface), le titulaire de licence peut, à sa discrétion, détenir le produit pendant un certain temps et réévaluer la situation. Si des échantillons sont nécessaires pour démontrer l'absence de contamination, ils seront analysés aux frais du titulaire de licence. Le produit doit rester sous contrôle jusqu'à ce que le titulaire de licence puisse démontrer qu'il ne présente aucun risque pour la salubrité alimentaire.

Dans le cas où il est déterminé que le produit exposé est altéré et doit être rejeté, les voies de communication établies devraient être utilisées pour contacter la « Santé des animaux, aliments pour animaux » avant que le produit affecté soit dirigé ou converti pour alimentation animal (par voies directes ou par équarrissage). Les renseignements requis par le Programme d'aliments pour les animaux peuvent inclure une description précise du produit concerné (par exemple, ingrédients et volume), les circonstances et l'ampleur de la contamination, ainsi que la voie d'accès proposée pour l'utilisation dans l'alimentation du bétail (par exemple, le nom de l'équarrisseur, du producteur, du transporteur).

6.1.3 Programme national de surveillance des résidus chimiques (PNSRC) – Domestique

Se référer au document Viande, Programme national de surveillance des résidus chimiques – Lignes directrices sur les échantillons et critères d'évaluation (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 11244041 et le guide de l'utilisateur du Système de suivi des résidus, des agents antimicrobiens et des microorganismes (SRAM) pour les inspecteurs (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 20261324

Les pages applicables de la version électronique du Plan national d'échantillonnage des résidus chimiques pour l'année fiscale concernée doivent être imprimées à partir du livret ou de la feuille de calcul Excel pour conserver un dossier permanent de la réalisation de l'échantillonnage, de la soumission et de l'expédition de ces échantillons. Les pages doivent être conservées sur place dans l'établissement pendant au moins trois ans.

Le plan d'échantillonnage doit être revu afin de confirmer que les échantillons prévus sont pertinents pour les espèces et les classes d'animaux abattus dans l'établissement. En cas de divergence, utiliser les voies de communication établies pour s'assurer que le coordinateur du SRAM est informé. Le coordinateur du SRAM doit également être informé en cas de changement opérationnel en cours d'année (par exemple, ouverture ou fermeture d'un établissement ou modification du volume ou des espèces/classes d'animaux abattus).

Pour garantir un échantillonnage aléatoire, le plan d'échantillonnage précise non seulement le jour, mais aussi l'heure de l'échantillonnage afin d'éviter les biais. Si la date d'échantillonnage est déjà passée ou si l'espèce ou la classe d'animaux indiquée n'est pas abattue à la date prévue, les échantillons doivent être prélevés à la prochaine occasion (les échantillons prévus ne doivent toutefois pas être reportés à l'année fiscale suivante).

Le nom et l'adresse du propriétaire et (le cas échéant) le numéro d'identification national du bétail doivent être enregistrés, ainsi que toute autre information d'identification (par exemple, étiquettes de vente/vente aux enchères, autres étiquettes d'oreille, marques, tatouages, race, sexe). Si l'analyse révèle la présence de résidus, cette information sera nécessaire pour le suivi.

Lorsqu'un plan d'échantillonnage prévoit des échantillons de muscle, l'exigence porte sur tout muscle squelettique :

  • Diaphragmatique ou squelettique seulement – le muscle cardiaque n'est pas acceptable
  • Éviter d'échantillonner des animaux présentant des sites d'injection ou des tissus susceptibles d'avoir été contaminés après leur mort
  • Si plus d'un animal/oiseau est requis, ils doivent provenir du même lot
  • Les carcasses entières, quelle que soit l'espèce, ne sont pas acceptables

Les échantillons doivent être placés dans un sac propre et scellé. Placer chaque tissu (muscle, foie, rein, etc.) dans un sac séparé afin d'éviter toute contamination croisée, qui rendrait les échantillons impropres.

Identifier chaque sac avec une étiquette d'identification de spécimen (ID) CFIA/ACIA 1461 dûment remplie, en indiquant les trois (3) éléments essentiels suivants :

  • le numéro d'échantillon du plan d'échantillonnage, qui doit correspondre au numéro d'échantillon de l'inspection sur le formulaire de présentation;
  • le tissu;
  • la date d'échantillonnage, qui doit être la date réelle de prélèvement de l'échantillon.

Les échantillons ou le contenant d'expédition doivent être scellés à l'aide de ruban inviolable de l'ACIA (CFIA/ACIA 4561) avant d'être placés au congélateur avant l'expédition. Les échantillons doivent être conservés à l'état congelé depuis le moment de l'échantillonnage jusqu'à la réception au laboratoire. Les échantillons doivent être expédiés pour arriver le lendemain au laboratoire.

Remarque : Pour les échantillons expédiés aux laboratoires de l'ACIA et aux laboratoires privés, inscrire également le numéro d'identification du système du Système informatisé pour l'enregistrement et le suivi des analyses de laboratoire (SIESAL).

Plusieurs échantillons peuvent être envoyés au laboratoire en un seul colis. Toutefois, les échantillons doivent être expédiés de manière à arriver au laboratoire dans les trente (30) jours suivant la date de prélèvement et dans les conditions environnementales appropriées pour préserver leur intégrité. Tous les échantillons du PNSRC reçus par les laboratoires plus de trente (30) jours après la date de prélèvement seront considérés comme impropres à l'analyse.

Veiller à ce que les échantillons soient expédiés uniquement au laboratoire identifié dans le plan d'échantillonnage. Le plan d'échantillonnage peut nécessiter l'envoi d'échantillons provenant du même établissement d'abattage à plusieurs laboratoires différents; il convient d'y prêter une attention particulière afin de s'assurer que les échantillons sont expédiés aux laboratoires appropriés.

Les échantillons envoyés à un laboratoire de l'ACIA ou à un laboratoire privé doivent être accompagnés d'un formulaire de soumission d'échantillon (FSE) CFIA/ACIA 5156, qui est généré par le SIESAL. Dans le SIESAL, entrer le numéro d'échantillon du plan d'échantillonnage dans le deuxième onglet « Échantillons », dans le champ « Numéro d'échantillon de l'inspection ». Indiquer le numéro de l'échantillon tel qu'il apparaît dans le plan d'échantillonnage Le SIESAL entre un numéro d'échantillon par défaut (comme 0001) dans ce champ – il doit être supprimé avant la soumission. Une fois tous les renseignements entrés, sélectionner « Rapport pour soumission » pour imprimer le FSE. Ce document doit être envoyé avec l'échantillon ainsi que soumis par voie électronique.

Remarque : Indiquer la catégorie d'animaux dans le champ « Commentaires sur l'échantillon » situé dans la section « Renseignements sur l'échantillon » du FSE du SIESAL (par exemple : veau de grain, veau de lait, etc.).

Après l'expédition de l'échantillon, inscrire la date et le numéro de lettre de transport sur la page du livret du plan d'échantillonnage, comme preuve que l'échantillon a été soumis, et pour permettre son traçage au cas où l'échantillon ne serait pas reçu par le laboratoire.

Si un résidu en violation est détecté, l'échantillon est introduit dans le Système de gestion des résidus, des agents antimicrobiens et des micro-organismes pour d'éventuelles activités de traçage. Voir le point 6.1.4 Système de gestion des résidus, des agents antimicrobiens et des micro-organismes (SRAM) pour de plus amples informations sur la traçabilité.

Processus d'inspection standardisé (PIS) et échantillons du PNSRC

Voir la procédure opérationnelle : Collecte d'échantillons planifiés d'aliments pour les procédures de la PPNS relatives aux échantillons du PNSRC.

Remarque : Lorsqu'une violation est notée comme étant « inférieure au seuil d'intervention », elle ne doit pas être consignée dans la PPNS comme une non-conformité. Le titulaire de licence doit quand même être avisé pour ses dossiers conformément au point 6.3 de la Procédure opérationnelle : Collecte d'échantillons planifiés d'aliments Aucune autre activité de traçabilité n'est requise pour ces violations.

6.1.4 Système de gestion des résidus, des agents antimicrobiens et des micro-organismes (SRAM)

Se référer au guide de l'utilisateur du Système de suivi des résidus, des agents antimicrobiens et des microorganismes (SRAM) pour les inspecteurs (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 20261324

Le Système de gestion des résidus, des agents antimicrobiens et des micro-organismes (SRAM) est un système de suivi informatisé des réponses de l'ACIA à la détection de résidus chimiques dans les échantillons de viande.

Les résidus peuvent être déclarés par diverses sources, y compris un laboratoire de l'ACIA, un laboratoire privé sous contrat ou le département de l'Agriculture des États-Unis (à la suite de l'analyse des animaux canadiens exportés pour l'abattage).

Les résidus non conformes sont retracés jusqu'à la ferme d'origine afin de déterminer la cause possible du résidu et de définir des mesures correctives. Dans le cadre de ce processus, le coordinateur du SRAM acheminera le retraçage à l'établissement où l'échantillon a été prélevé afin que les informations relatives à la ferme d'origine puissent être saisies.

6.1.5 Test d'inhibition par écouvillonnage rénal (KIS)

Sélection de l'échantillon

Tout animal ou carcasse qui s'écarte de la présentation normale doit être conservé pour examen vétérinaire par le titulaire de licence ou l'inspecteur. L'inspecteur vétérinaire déterminera s'il y a lieu de procéder à des tests pour détecter la présence éventuelle de résidus d'antibiotiques.

Même si l'animal, la carcasse ou les parties sont condamnés, un test KIS doit encore être effectué, afin de détecter les violations relatives aux résidus et de remonter jusqu'à leur origine.

Tests

Le test KIS est effectué conformément à la procédure décrite dans le document KIS_Test Reference (FR) (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 10123473 (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada). De la formation additionnelle sur le test KIS peut être retrouvée dans la filière : Dossier – SGDDI 6273337 (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Les résultats du KIS sont suivis à l'aide du Registre des tests rapides dans l'établissement – Épreuve d'écouvillonnage sur place (EEP) ou du test d'inhibition par écouvillonnage rénal (KIS) et du Rapport mensuel CFIA/ACIA 1479. Ces rapports doivent être conservés dans l'établissement et examinés régulièrement par l'officier vétérinaire régional (OVR). Si un résultat de laboratoire est en attente pour une carcasse détenue, le rapport d'analyse (RA) doit être joint ou référencé au formulaire CFIA/ACIA 1479.

Le test KIS n'est qu'un test de dépistage de la présence d'inhibiteurs microbiens et doit être confirmé par des tests de laboratoire avant qu'une décision puisse être prise. Si le résultat du dépistage initial est négatif, la carcasse est libérée. Si les résultats du test KIS sont positifs, la carcasse et les abats restent sous contrôle. L'entreprise peut décider de jeter les abats.

Coût des tests de confirmation

Si un animal est soupçonné d'avoir des résidus d'antibiotiques, tous les coûts pour le test de dépistage initial (KIS) seront facturés au titulaire de licence conformément au règlement, que le résultat soit positif ou négatif selon l'avis sur les prix de l'ACIA, partie 10.

Le titulaire de licence a la possibilité d'accepter ou de refuser la confirmation du laboratoire. Si la confirmation du laboratoire ne permet pas de détecter des résidus non conformes, aucune autre redevance ne sera perçue, mais si des niveaux de résidus non conformes sont détectés, les coûts des tests de laboratoire seront facturés. De plus, la carcasse sera condamnée si l'échantillon de muscle contient des niveaux non conformes. Le titulaire de licence doit remplir le formulaire de soumission – Confirmation du recouvrement des coûts des antibiotiques (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 6796419.

L'entreprise accepte la confirmation

Soumettre 500 g de muscle squelettique et de rein. Les échantillons de muscle doivent être prélevés à un endroit bien éloigné de tout site d'injection suspecté, comme le diaphragme. Pour la disposition des carcasses, le muscle squelettique doit être utilisé.

Ne pas soumettre le site d'injection d'une carcasse positive au KIS. Comme les sites d'injection contiennent souvent des niveaux élevés d'antibiotiques, les résidus peuvent contaminer l'équipement et l'environnement du laboratoire.

L'entreprise refuse la confirmation

Si le titulaire de licence refuse ces conditions, il doit demander par écrit le rejet volontaire de la carcasse. La carcasse doit être jetée et la décision doit être consignée dans le formulaire CFIA/ACIA 1479. Aucun certificat de condamnation ne sera délivré.

Si la carcasse est rejetée à la demande du titulaire de licence, un rein doit tout de même être soumis au Centre pour les résidus de médicaments vétérinaires de Saskatoon. Cela permettra d'identifier le composé qui a donné lieu au test positif, à la fois pour valider le résultat du KIS et pour déterminer s'il existe un problème de résidus.

Suivi

La décision quant à savoir si le produit est considéré comme altéré est une responsabilité partagée entre la Direction générale des sciences et Santé Canada, et les résultats seront communiqués par l'intermédiaire du SRAM en tant que violation. Les produits et sous-produits de la viande ne peuvent être libérés qu'après réception des rapports de laboratoire.

Si les résultats sont conformes pour les muscles et les reins, les produits à base de muscle squelettique et les abats peuvent être libérés. Si les résultats du test montrent que le muscle n'est pas conforme, le produit à base de muscle squelettique sera condamné. Si les résultats du test montrent que le muscle est conforme et que le rein ne l'est pas, le produit à base de muscle squelettique peut être libéré. Dans le cas susmentionné où l'échantillon de rein est non conforme, tous les sous-produits connexes doivent être condamnés.

Élimination des composants de la trousse de test KIS

Les écouvillons et les étalons/comprimés négatifs usagés ou expirés peuvent être éliminés dans les voies normales de déchets/recyclage. Les flacons du KIS incubés ou dont la date de péremption est dépassée doivent être éliminés conformément aux réglementations locales applicables en matière d'environnement et de déchets biomédicaux. Les échantillons de tissus rénaux peuvent être éliminés dans le flux normal des déchets non comestibles de l'établissement.

Processus d'inspection standardisé (PIS) et test KIS
  • 1. Test KIS sur site
    • Lorsqu'un inspecteur décide d'effectuer un test KIS, il crée un dossier d'inspection dans la PPNS et choisit ce qui suit :
      • Déclencheur – « Intervention en cas d'incident »
      • Secteur d'activité – « Alimentation »
      • Programme – « Hygiène des viandes »
    • Ajouter une tâche d'inspection à ce cas et sélectionner :
      • Type de tâche d'inspection – « Inspection des produits »
      • Tâche d'inspection niveau 1 – « Effectuer le test »
      • Tâche d'inspection niveau 2 – « Présence de résidus »
    • Si le résultat du test KIS est négatif :
      • Consigner ces renseignements dans la tâche, sélectionner « Non » pour « cas de non-conformité observé », terminer la tâche et fermer le dossier.
    • Si le résultat du test KIS est positif :
      • Garder le cas d'origine ouvert
  • 2. Confirmation en laboratoire d'un test KIS positif
    • A: Si le titulaire de licence accepte la confirmation :
      • Ajouter une autre tâche au cas de réponse à l'incident ouvert précédemment pour les tests KIS sur site et choisir ce qui suit :
        • Type de tâche d'inspection – « Prélèvement d'échantillons »
        • Tâche d'inspection niveau 1 – « Plan de collecte d'échantillons d'aliments »
        • Tâche d'inspection niveau 2 – « Résidus chimiques »
        • Tâche d'inspection niveau 3 – « M8KIS »
      • Si le test de confirmation en laboratoire est conforme
        • Consigner ces renseignements dans la tâche, sélectionner « Non » pour « cas de non-conformité observé », terminer la tâche et fermer le dossier.
      • Si le test de confirmation en laboratoire n'est pas conforme (pour les muscles, les reins ou les deux) :
        • Sélectionner « Oui » pour « cas de non-conformité observé », générer un dossier de non-conformité et générer un cas de suivi, communiquer le résultat de l'inspection au moyen du rapport d'inspection final de la PPNS et désactiver le cas d'intervention initial ouvert pour les tests KIS sur site.
    • B: Si le titulaire de licence refuse la confirmation :
      • La procédure est la même que pour la section « Si l'entreprise accepte la confirmation », à l'exception des points suivants
        • la carcasse aura été rejetée par le titulaire de licence, de sorte que la disposition de la carcasse ne sera pas prise en considération lors de l'inspection de suivi;
        • consigner dans la section « Notes » de la tâche que le titulaire de licence a refusé la confirmation et demandé par écrit de jeter volontairement la carcasse comme étant non comestible.
  • 3. Cas de suivi d'un test de confirmation de laboratoire non conforme
    • Retirer les tâches d'inspection des produits et de collecte des échantillons du champ d'application avec la raison du changement de la portée « inexactitude de la portée initiale » (ces tâches seront automatiquement ajoutées à la portée du cas de suivi à la création du cas).
    • Ajouter la tâche 1.1a du sous-élément (SE) à la portée du cas de suivi et effectuer une inspection ciblée du SE 1.1a pour les exigences ante mortem seulement.
    • Si le titulaire de licence rejette la carcasse (lorsque le test musculaire n'est pas conforme pour les antibiotiques) et que la non-conformité n'est pas observée lorsque la tâche SE 1.1a est terminée, sélectionner « Non » pour « cas de non-conformité observé », effectuer la tâche et fermer le dossier de suivi.
    • Si la non-conformité est observée lorsque la tâche SE 1.1a est terminée, sélectionner « Oui » pour « cas de non-conformité observé », générer un dossier de non-conformité, créer un autre cas de suivi pour SE 1.1a et garder ce cas de suivi ouvert jusqu'à ce que la conformité soit atteinte.
    • Si la non-conformité à la norme SE 1.1a ne peut être résolue avant la date d'échéance du cas de suivi généré pour la norme SE 1.1a, ou si le titulaire de licence refuse de rejeter la carcasse (lorsque le test musculaire n'est pas conforme pour les antibiotiques), lancer le processus d'intervention réglementaire.

Remarque : Les tests de compétence pour l'échantillonnage KIS ne sont pas enregistrés dans la PPNS, sauf si le résultat du test est positif. Si le résultat du test est positif, suivez les instructions ci-dessus dans cette section (à partir de la section « Test KIS sur site »).

6.1.6 Décoloration due à la tétracycline

La présence de la décoloration dans les os n'est pas un indicateur de résidus de tétracycline dans le muscle. Les dépôts étant essentiellement permanents, le médicament peut avoir été éliminé depuis longtemps des autres tissus. Il s'agit d'une question de qualité qui doit être traitée dans le cadre du PCP du titulaire de licence. La viande provenant de carcasses présentant une coloration osseuse à la tétracycline ne semble pas présenter un risque accru de contenir des résidus inacceptables de tétracycline, et la recherche de résidus n'est pas justifiée à moins qu'il n'y ait d'autres indications d'un traitement récent.

6.1.7 Hormones stéroïdes

Implants

Si le personnel d'inspection de l'ACIA a des raisons de penser que les pastilles implantées peuvent contenir des produits chimiques autres que ceux dont l'utilisation est autorisée au Canada, la carcasse entière et ses parties doivent être retenues. Le site de l'implant doit être prélevé dans un sac d'échantillons et congelé pour être éventuellement soumis au Centre pour les résidus de médicaments vétérinaires de Saskatoon. Utiliser les canaux de communication établis pour obtenir des directives.

Bien que les stimulateurs de croissance hormonaux (autorisés au Canada pour la production de viande bovine) ne doivent pas être utilisés chez les veaux destinés à la production de viande de veau, certains animaux peuvent présenter des signes d'implantation hormonale (par exemple, si les veaux devaient à l'origine être dirigés vers un parc d'engraissement, mais qu'ils ont été abattus prématurément). En conséquence, le titulaire d'une licence pour un établissement d'abattage de veaux doit, dans le cadre de son processus de contrôle ante mortem de routine :

  • identifier comme « suspects » tous les veaux de l'ACIA dont une oreille est manquante, dont une oreille présente une incision indiquant une intervention chirurgicale récente ou dont une oreille est mutilée;
  • examiner tous les veaux d'un groupe suspect à l'ante mortem ou avant l'enlèvement de la peau afin de détecter la présence d'implants dans les oreilles;
  • ségréger tous les animaux dont la présence d'un implant est confirmée ou suspectée et les envoyer à l'inspecteur/vétérinaire de l'ACIA pour inspection/élimination.

L'ACIA peut condamner un veau de boucherie s'il y a des motifs raisonnables de croire que les produits dérivés du veau sont altérés en raison de l'utilisation de stimulateurs de croissance hormonaux, ce qui contrevient aux politiques approuvées de Santé Canada en matière de dosage et d'administration de ces types de produits chimiques pour cette espèce/cet âge/ce groupe de production d'animaux. Il s'agit notamment de confirmer clairement la présence d'un implant ou de confirmer qu'un animal a une oreille manquante, une incision sur une oreille ou une oreille mutilée. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives.

Diéthylstilbestrol (DES)

L'utilisation de DES chez les animaux destinés à l'alimentation est interdite au Canada. Les veaux suspects peuvent présenter un développement sexuel précoce. Une attention particulière doit être accordée au développement des glandes mammaires et des trayons chez les mâles et les femelles, à l'élargissement de l'utérus et des ovaires chez les femelles, et à l'élargissement des testicules et de la prostate chez les mâles.

Les échantillons suivants doivent être prélevés sur toute carcasse suspecte :

  • 500 g de foie, congelé;
  • les organes sexuels de la cavité pelvienne, en particulier la prostate ou les glandes de Bartholin, (situés du côté caudo-ventral de la paroi vaginale en tant qu'échantillon, la partie caudo-ventrale du vagin doit être prélevée), ainsi que les glandes mammaires ou les trayons, immergés dans du formol à 10 % (pour l'examen histologique).

Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission.

Les produits et sous-produits de la viande doivent être conservés jusqu'à la réception des rapports de laboratoire. Le résultat du laboratoire déterminera le sort de la carcasse ou des abats, sur la base de la limite maximale de résidus (LMR) applicable dans le Règlement sur les aliments et drogues. La carcasse parée et tous les organes dérivés de la carcasse doivent être condamnés si le muscle squelettique de cette carcasse n'est pas conforme. Si un foie, un rein ou les deux sont jugés non conformes, mais que la concentration dans le muscle squelettique est inférieure à la LMR applicable, seuls les organes doivent être condamnés.

Les tests de conformité exigent que tout animal provenant du même producteur soit considéré comme suspect jusqu'à preuve du contraire (en raison de l'infraction précédente). Les voies de communication établies seront utilisées pour diriger les échantillons de contrôle (la carcasse n'est pas détenue) ou les échantillons de conformité (la carcasse est détenue) justifiés.

6.1.8 Bêta-agonistes

Le Programme national de surveillance des résidus chimiques continue de sélectionner au hasard des animaux pour l'échantillonnage et l'analyse de la rétine. De plus, les jeunes animaux comme les veaux ou les chevaux de performance présentant une forte musculature et peu de graisse devraient être considérés comme suspects et testés également.

Les produits de viande et les sous-produits suspects doivent être détenus, et les yeux doivent être recueillis pour des tests de confirmation (les bêta-agonistes ont une affinité pour les tissus neuronaux, et les résidus persistent dans la rétine après avoir été éliminés des autres tissus). Comme pour les autres échantillons, les numéros d'identification des animaux, comme ceux de l'Agence canadienne d'identification des bovins (ACIB), Attestra, ou d'autres numéros d'étiquette d'oreille/d'étiquette de dos, de tatouage, de lot, etc., doivent être conservés dans les dossiers. Les yeux doivent être congelés et expédiés au Centre pour les résidus de médicaments vétérinaires de Saskatoon. Utiliser les canaux de communication établis pour obtenir des directives sur l'expédition.

Si les rétines présentées sont non négatives aux résidus de bêta-agonistes, la carcasse et les abats doivent être condamnés.

L'ACIA peut exiger un échantillonnage de conformité avant de présenter à l'abattage le lot suivant provenant du même producteur. Dans ce cas, le vétérinaire avec autorité de supervision (VAS) doit être informé par écrit par le titulaire de licence avant le lot suivant, afin que les échantillons puissent être attribués par les voies de communication établies.

Les animaux abattus dans le cadre du Programme canadien de certification de l'absence de produits stimulants de croissance pour l'exportation de viande bovine à l'Union européenne (UE), du Programme canadien de certification des bovins exempts de bêta-agonistes, du Programme canadien de certification des porcs exempts de ractopamine et du Programme canadien de certification des volailles exempts de ractopamine font l'objet de tests ciblés, qui sont communiqués par des voies établies et ne suivent pas les orientations susmentionnées. Pour plus d'informations, consulter l'annexe S : Manuel de l'utilisateur – Programme canadien de certification de l'absence de stimulants de croissance pour l'exportation de viande bovine à l'Union européenne (UE), l'annexe T : Programme canadien de certification des porcs exempts de ractopamine, l'annexe U : Programme canadien de certification des volailles exemptes de ractopamine, et l'annexe V : Programme canadien de certification des bovins exempts de bêta-agonistes.

6.1.9 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les résidus d'AINS sont particulièrement préoccupants chez les équidés et un plan de surveillance national a été mis en place. Les critères permettant de qualifier un cheval suspect concernent les animaux présentant l'une des caractéristiques suivantes ou une combinaison de celles-ci :

  • une blessure à un membre qui devrait entraîner une boiterie, mais le membre de l'équidé semble être en santé;
  • la preuve de l'apparition d'une boiterie en attendant l'abattage, alors que cette boiterie n'était pas présente lors de l'inspection ante mortem;
  • la présence d'une affection potentiellement douloureuse chez un animal qui ne montre pourtant que peu de signes de douleur (par exemple, pneumonie, cancer, contusions, fractures, infection aiguë ou chronique, inflammation, etc.);
  • une léthargie (sans cause évidente, par exemple fièvre ou maladie), suggérant que l'animal est sous l'influence d'un sédatif ou d'un tranquillisant;
  • une lésion au site d'injection.

Pour chaque cas suspect, un test KIS doit être effectué.

Si le test KIS est positif, suivre les conseils donnés dans la rubrique Test KIS de la présente orientation opérationnelle.

Si le test KIS est négatif, prélever un minimum de 200 g de muscle au centre du site d'injection, 200 g de muscle du diaphragme et 200 g de rein. Les échantillons doivent être soumis congelés, identifiés avec une étiquette d'identification de spécimen CFIA/ACIA 1461, et les échantillons doivent être entrés dans le SIESAL et l'étiquette de soumission doit être générée.

Saisir les informations relatives à l'échantillon dans le Système informatisé pour l'enregistrement et le suivi des analyses de laboratoire (SIESAL) et générer un formulaire de soumission pour l'échantillonnage de l'inspection des viandes. (CFIA/ACIA 5165)

  • Sous « Code du plan », sélectionner « M8NSD01 ».
  • Sous « Type d'inspection », sélectionner « Dirigé ».
  • Sous « Laboratoire », sélectionner « Laboratoire de Saskatoon ».
  • Sous « Priorité de l'échantillon », sélectionner « Régulier ».
  • Sous « Informations sur le déclarant – commentaires », indiquer la raison pour laquelle l'animal a été jugé suspect. Si un site d'injection a été trouvé, indiquer l'emplacement et donner une brève description, et préciser qu'un test KIS a été effectué et qu'il s'est révélé négatif.

La carcasse et les abats de l'animal suspect peuvent être libérés, sauf s'il existe une forte suspicion de présence de résidus. Dans ce cas, sélectionner « carcasse retenue » dans la rubrique Priorité de l'échantillon.

Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission d'échantillons.

6.1.10 Autres agents thérapeutiques

La présence d'un site d'injection récent chez un animal dont le test KIS est négatif peut indiquer l'utilisation d'un agent thérapeutique autre qu'un antimicrobien, tel qu'un anti-inflammatoire. Dans ce cas, il convient de soumettre un échantillon du site d'injection. Un inspecteur de l'ACIA peut détenir tout produit susceptible de contenir des résidus. Cela peut être fondé sur la présence d'une maladie ou d'un changement physique ou physiologique, ou sur un rapport ou une allégation d'un producteur, d'un transporteur ou d'une autre source.

La sélection des tissus à analyser dépend de la substance suspectée. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives.

6.1.11 Insecticides et autres pesticides

Si les animaux sont soupçonnés d'avoir été fortement exposés à un insecticide particulier (par exemple, rapports du producteur/de l'industrie, suspicion lors d'une inspection ante mortem ou post mortem), un inspecteur peut soumettre des échantillons à des fins d'analyse.

Le tissu de choix pour les analyses régulières des résidus d'hydrocarbures halogénés est la capsule adipeuse du rein. Dans les cas où l'on soupçonne une application topique dorsale, la graisse du tissu sous-cutané de cette région est plus appropriée.

Les tissus de prédilection pour la plupart des dosages de résidus d'organophosphorés sont le foie et les reins, mais la capsule adipeuse du rein ou le gras dorsal doit être inclus si l'on soupçonne l'application d'un produit systémique.

Pour les composés organoazotiques aliphatiques, le tissu hépatique est considéré comme le meilleur choix pour l'échantillonnage, car le foie est l'un des organes cibles transitoires.

Pour tous les autres pesticides, prélever 250 g de foie, de rein et de graisse.

Tous les échantillons doivent être immédiatement congelés pour arrêter la dégradation des composés par l'activité enzymatique. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission d'échantillons.

6.1.12 Autres contaminants de l'environnement

La surveillance du pentachlorophénol (PCP) et des dioxines, des polychlorodibenzoparadioxines (dioxines), des dibenzofuranes (furanes) et des polychlorobiphényles (PCB), ainsi que des métaux lourds, est effectuée dans le cadre du PNSRC.

Hydrocarbures polyhalogénés

Un cas suspect peut être un cas où il existe un soupçon raisonnable quant à la présence possible de résidus dus à des accidents industriels ou à une contamination environnementale localisée.

La graisse et le foie doivent être soumis. Dans le cas des oiseaux, l'échantillon peut être regroupé à partir de plusieurs oiseaux du même groupe.

Métaux lourds

Les animaux provenant de sources dont l'accès aux métaux lourds est suspecté ou connu, s'ils ne sont pas condamnés lors de l'inspection ante mortem en raison de symptômes clairement visibles, peuvent être considérés comme des cas suspects. Les muscles squelettiques, le foie et les reins doivent être échantillonnés.

Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission d'échantillons.

6.2 Maladies animales exotiques

Si une maladie animale exotique (MAE) est détectée pour la première fois dans un établissement d'abattage titulaire d'une licence fédéral, l'ACIA devra prélever des échantillons en vue d'effectuer des tests supplémentaires. Consulter le chapitre 9 – Préparation et réponse aux urgences en matière d'hygiène des viandes du Manuel des procédures communes (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada). Pour des informations sur des MAE précises, consulter les politiques et renseignements relatifs aux maladies d'animaux terrestres (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Vous trouverez ci-dessous une liste d'échantillons diagnostiques à prélever pour différentes maladies. Dans tous les cas, le personnel d'inspection doit contacter le spécialiste des opérations régionales avant de procéder à l'échantillonnage.

6.3 Prions

6.3.1 Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

Consulter le plan spécifiquement lié aux risques de l'encéphalopathie spongiforme bovine (PSLR de l'ESB) (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Échantillonnage de surveillance

Le système national de surveillance de l'encéphalopathie spongiforme bovine (SNSESB) est un programme de surveillance continue de l'ESB ciblant les animaux candidats à la surveillance de l'ESB. Ces animaux seront identifiés lorsque le personnel effectuant les inspections ante mortem remarquera un bovin adulte présentant l'un des signes suivants, et qui sont inhabituels par rapport aux bovins de même âge et sexe dans l'environnement ou la situation actuelle. Le personnel prendra alors les mesures décrites dans les « Étapes à suivre » :

  • Excitabilité et/ou nervosité inattendues
  • Réactivité excessive aux stimuli
  • Vocalisation excessive
  • Salivation excessive et/ou difficulté à avaler
  • Grincement excessif des dents
  • Léchage excessif du museau
  • Mouvements asymétriques des oreilles et des yeux
  • Démarche non coordonnée
  • Difficulté à éviter les obstacles
  • Marche en rond anormale
  • Port de tête bas et/ou inclinaison de la tête
  • Tremblements (mouvements musculaires involontaires et frémissants)
  • Abattement combiné à des comportements compulsifs, comme marcher en rond ou une augmentation de la mastication et du léchage
  • Tout autre signe neurologique

Étapes à suivre :

  1. Aviser le vétérinaire avec autorité de surveillance (VAS) : Signaler le bovin concerné au VAS responsable.
  2. Utiliser le questionnaire en ligne : Accéder et remplir le questionnaire en ligne sur la page de surveillance de l'ESB de l'ACIA.
  3. Recevoir l'identifiant unique (IU) : Si le bovin est admissible en tant que candidat à la surveillance de l'ESB, un identifiant unique sera attribué.
  4. Condamner l'animal conformément à la section 5 du Manuel de disposition des espèces de viande rouge.
  5. Prélever un échantillon approprié d'obex : Suivre les procédures de prélèvement et d'emballage des échantillons décrites dans le manuel d'échantillonnage de la surveillance de l'ESB destiné aux vétérinaires.
  6. Éliminer la carcasse : Demander au titulaire de licence d'éliminer la carcasse en tant que MRS (matériel à risque spécifié).
  7. Informer l'entreprise de collecte des MRS : Le titulaire de licence doit informer l'entreprise de collecte des MRS qu'un candidat à la surveillance de l'ESB a été échantillonné dans cette cargaison spécifique.
  8. Remplir le formulaire SIESAL : Compléter le formulaire 5420 du SIESAL – Soumission de spécimen pour l'EST (le "formulaire du SIESAL pour le dépistage de l'ESB") conformément aux procédures de soumission pour le formulaire SIESAL pour le dépistage de l'ESB (disponibles uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 21815117, en s'assurant que l'IU est inscrit dans le champ « Autre description ou identification de l'animal ».
  9. Soumettre l'échantillon au laboratoire ESB : Envoyer l'échantillon et le formulaire SIESAL au laboratoire de l'ACIA approprié pour le dépistage de l'ESB.

Remarque : Le personnel effectuant les examens ante mortem doit être familier avec la liste des signes cliniques compatibles avec l'ESB. Le personnel du district de santé animale peut offrir une formation sur le prélèvement des échantillons d'obex.

Il est fortement recommandé de prélever l'échantillon de surveillance de l'ESB sur place à l'abattoir. Toutefois, il est également permis de prélever des échantillons de surveillance dans un site autre qu'un établissement agréé fédéralement. Par définition, ces animaux sont fragilisés, et toute décision de les soumettre à un transport supplémentaire pourrait contrevenir à la partie XII du Règlement sur la santé des animaux. Par conséquent, lorsqu'un titulaire de licence choisit de prélever des échantillons dans un site autre que l'établissement d'abattage, ces animaux doivent être euthanasiés et correctement identifiés. La carcasse condamnée d'un candidat à la surveillance de l'ESB doit être classée comme MRS, et si elle est déplacée hors site, elle doit être transportée sous la couverture d'un permis valide de MRS délivré par l'ACIA (se référer au Guide à l'intention de l'industrie – Guide pour le matériel à risque spécifié (MRS)).

Les renseignements suivants doivent être consignés sur le formulaire ACIA/CFIA Rapport d'inspection ante-mortem / Rapport de tirage a l'ante-mortem (ou un équivalent) ainsi que sur le formulaire ACIA/CFIA 4206 Loi sur la santé des animaux / Avis / Obligation de mettre en quarantaine et permis de transporter des animaux ou des choses (ou un équivalent) avant que l'animal ne quitte l'établissement d'abattage fédérale du titulaire de licence :

  1. Nom et adresse du propriétaire, si disponible, ou du marché aux enchères si l'animal provient d'une vente aux enchères ;
  2. Description complète de l'animal, incluant :
    • Toutes les identifications de l'animal (étiquette d'oreille, tatouages, marques, etc.)
    • Type de production (p. ex. laitier ou boucherie)
    • Âge (ou meilleure estimation de l'âge) en chiffres entiers (si l'âge ne peut être rapporté en chiffres entiers, il doit être indiqué sous forme d'une plage basée sur la dentition).
  3. Description des signes cliniques observés lors de l'inspection ante mortem et historique clinique si disponible.

6.3.2 Maladie débilitante chronique (MDC)

Consulter le plan spécifiquement lié aux risques de la maladie débilitante chronique (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) (PSLR de la MDC).

Les programmes de surveillance de la MDC exigent habituellement des analyses de la MDC chez les cervidés âgés de 12 mois ou plus qui sont abattus, qui arrivent à l'abattoir morts ou qui sont condamnés lors de l'inspection ante mortem ou post mortem. Le dépistage de la MDC peut également être effectué à la suite d'une enquête sur une maladie, ou en cas de suspicion de maladie chez un animal lors d'une inspection ante mortem.

Les types de tests relatifs à la MDC sont les suivants :

  • Tests de surveillance obligatoires au niveau provincial pour tous les cervidés âgés de plus de 12 mois. Consulter les documents de référence pertinents du programme de surveillance provincial ou utiliser les voies de communication établies pour déterminer les exigences provinciales ou territoriales en matière de tests. Il n'incombe pas à l'ACIA de procéder à cet échantillonnage. À la demande de la province, il peut être possible pour le personnel de l'ACIA, après consultation de l'exploitant de l'installation, de collecter des têtes entières et d'organiser la collecte d'autres échantillons dans un laboratoire du réseau local.
  • Les troupeaux inscrits au Programme de certification des troupeaux (PCT) de la MDC doivent soumettre des échantillons de tous les cervidés destinés à l'abattage âgés de plus de 12 mois. Se référer au manuel du vétérinaire accrédité (MVA), au module 13.4 ‒ Normes nationales des programmes de certification des troupeaux pour la maladie débilitante chronique et à la section 4.2 – Surveillance de la MDC dans le troupeau pour plus d'informations.
  • Dans certaines situations d'exportation, le pays qui importe la viande de wapiti peut exiger que les wapitis abattus soient soumis à un test de dépistage de la MDC. Consulter la bibliothèque des exigences en matière d'exportation d'aliments.
  • En cas d'identification d'un cas clinique suspect de MDC lors d'une inspection ante mortem ou d'animaux faisant l'objet d'une destruction dans le cadre de la lutte contre la maladie, il convient de se référer à l'Orientation opérationnelle ‒ Procédures de prélèvement et de soumission d'échantillons de MDC (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 12330396 au chapitre 8 du PSLR de la MDC (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) pour plus d'informations sur l'emballage des échantillons et leur soumission au Laboratoire national de référence de l'ACIA (ainsi que celui de l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA)) pour la maladie débilitante chronique (Laboratoire national de référence (LNR)-MDC). L'inspecteur de l'ACIA présent sur le site de collecte est responsable de compléter la demande et de l'envoyer au laboratoire.

Les tissus requis pour le dépistage de la MDC dépendent de l'espèce de cervidé et de l'objectif du test (c'est-à-dire surveillance provinciale, surveillance du PCT, enquête sur la maladie ou le cas suspect). Consulter les documents de référence pertinents énumérés ci-dessus et utiliser les canaux de communication établis si les exigences ne sont pas claires.

Les carcasses d'animaux (y compris toutes les parties comestibles et les carcasses de ces animaux condamnés à l'inspection ante mortem) qui subissent des tests de la MDC doivent être détenues en attendant la réception des résultats de laboratoire. Les carcasses et les parties peuvent être expédiées à une installation de transformation titulaire d'une licence fédérale avec les contrôles appropriés en place, mais elles doivent demeurer dans le système fédéral jusqu'à la réception des résultats. Il incombe à l'exploitant d'assurer le contrôle de l'identification de chaque carcasse (y compris ses parties) ou de chaque lot en attendant la réception des résultats de laboratoire.

Si les résultats des tests de laboratoire sont négatifs, les carcasses d'animaux (y compris toutes leurs parties) qui sont approuvées pour la consommation humaine peuvent être libérées et toutes les parties et carcasses non comestibles (y compris les animaux morts et ceux condamnés à l'inspection ante mortem) peuvent être éliminées conformément aux méthodes normales utilisées pour la manipulation des matières non comestibles.

Si un ou plusieurs échantillons provenant d'une exploitation ont des résultats non négatifs, utiliser les voies de communication établies pour aviser le bureau local de district de santé animale de l'ACIA et pour recevoir des instructions sur la manière de procéder. Toutes les carcasses d'animaux provenant de cette ferme doivent être conservées jusqu'à ce que l'ACIA ait terminé tous les tests.

La carcasse et toutes les parties associées d'un animal considéré comme un cas clinique suspect avec un résultat de test positif doivent être éliminées conformément aux règlements environnementaux pertinents. Les considérations relatives à l'élimination doivent tenir compte de l'exposition potentielle des espèces vulnérables aux prions. Les méthodes approuvées par l'ACIA pour l'élimination des prions comprennent l'enfouissement et l'incinération. L'exploitant peut également éliminer les carcasses et les parties conformément à l'orientation à l'intention de l'industrie – Guide pour le matériel à risque spécifié (MRS).

6.3.3 Tremblante du mouton

Consulter le plan spécifique au risque de tremblante du mouton (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Les types de surveillance de la tremblante du mouton à l'abattage peuvent comprendre :

  • Moutons et chèvres échantillonnés lors de l'abattage de routine dans le cadre du système national de surveillance ou dans le cadre d'un programme provincial de surveillance de la tremblante du mouton.
  • Moutons et chèvres abattus d'un troupeau inscrit au programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante (PCTT) lorsque l'échantillonnage est demandé par le propriétaire du troupeau/le vétérinaire accrédité (VA) ‒ dans ce cas, les coordonnées du VA qui supervise le troupeau doivent être indiquées dans le champ « Commentaires » du formulaire de soumission du SIESAL.

Des nombres précis de moutons et de chèvres de plus de 12 mois sont ciblés pour l'échantillonnage chaque année dans le système national de surveillance de la tremblante du mouton. Pour connaître les objectifs annuels d'échantillonnage des moutons et des chèvres par province, la sélection des animaux, les lignes directrices en matière d'échantillonnage, y compris les lieux, et les instructions relatives à la soumission des échantillons, consulter les lignes directrices sur l'échantillonnage pour la surveillance de la tremblante du mouton. La dernière version se trouve toujours sur la page de Merlin – Politiques et renseignements relatifs aux maladies d'animaux terrestres (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada), sous Tremblante du mouton.

L'obex et les ganglions lymphatiques rétropharyngiens (GLRP) doivent toujours être soumis à des tests de surveillance de la tremblante du mouton, et l'âge de l'animal (ou, s'il n'est pas disponible, une estimation de l'âge : indiquer MATURE dans le champ Âge de la soumission du SIESAL indiquant que l'animal a plus de 12 mois) est nécessaire. Pour les chèvres, jusqu'à ce que l'identification et la traçabilité nationales entrent en vigueur, les informations de traçabilité de base, telles que le nom et le numéro de téléphone du dernier propriétaire et l'adresse de la dernière ferme de résidence de l'animal, doivent être incluses dans la soumission du SIESAL, en cas de test positif. Jusqu'à ce qu'une traçabilité complète soit disponible pour les moutons, le numéro de l'étiquette d'identification nationale et le nom de la dernière ferme de résidence ou du dernier propriétaire sont également idéaux pour la traçabilité des ovins. Selon les circonstances, ces informations peuvent être saisies dans différents champs du SIESAL. Les informations concernant le propriétaire et la dernière ferme de résidence peuvent être indiquées pour chaque animal échantillonné en utilisant respectivement les sections Informations sur le propriétaire et Lieu d'origine de l'animal (lieu de naissance) de la fenêtre Détails de l'échantillon du SIESAL. Pour les soumissions plus volumineuses, cette information peut être indiquée dans le champ Commentaires de la soumission, en supposant qu'elle est la même pour tous les animaux échantillonnés.

Des instructions spécifiques à la tremblante du mouton sur les procédures d'échantillonnage, d'emballage et de soumission du cerveau (obex) et des tissus lymphoïdes se trouvent dans le PSLR de la tremblante du mouton (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada), annexe 9.1 – Procédures d'échantillonnage et de présentation (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 2514193. Contacter le bureau de district de SA pour obtenir du matériel d'échantillonnage de la tremblante du mouton, au besoin.

Selon Santé Canada, la tremblante du mouton ne représente pas un risque connu pour la santé humaine; par conséquent, les carcasses échantillonnées pour la surveillance et les parties comestibles ou non comestibles associées ne doivent pas être détenues en attendant les résultats des tests. Toutefois, pour toute suspicion de tremblante du mouton (signes cliniques compatibles avec la tremblante du mouton) détectée lors de l'inspection ante mortem, la carcasse et toutes les parties associées de l'animal suspect doivent rester sous contrôle jusqu'à la réception des résultats des tests.

La carcasse et toutes les parties associées détenues d'un animal considéré comme un cas suspect clinique de tremblante du mouton qui reçoit par la suite un résultat positif doivent être éliminées conformément aux règlements environnementaux qui s'appliquent. Les considérations relatives à l'élimination doivent tenir compte de l'exposition potentielle des espèces vulnérables aux prions. Les méthodes approuvées par l'ACIA pour l'élimination des prions comprennent l'enfouissement et l'incinération. Le titulaire de licence peut également éliminer des produits de viande, des sous-produits et des matières non comestibles conformément au guide pour le matériel à risque spécifié (MRS).

6.4 Organismes microbiens

6.4.1 Mycobacterium bovis

Pour plus d'informations sur la maladie, consulter le plan spécifiquement lié aux risques de la tuberculose bovine (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Pour obtenir une description des exigences en matière d'échantillonnage, de soumission et de tests en vertu du Programme de soumission des granulomes (PSG), ainsi que la procédure d'acquisition du matériel, consultez le programme de soumission des granulomes : procédures d'identification, de collecte et de soumission des échantillons (disponible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 14336986. Les orientations générales fournies dans l'orientation opérationnelle : Échantillonnage des aliments (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 16061706 et la procédure opérationnelle : Échantillonnage planifié des aliments s'appliquent également au PSG administré dans un établissement d'abattage titulaire d'un permis fédéral.

La PSG s'applique aux bovins, aux bisons, aux petits ruminants, aux cervidés, aux autres gibiers d'élevage et au gibier sauvage. Toutes les lésions compatibles avec la tuberculose (granulomes) de ces espèces qui répondent aux critères énoncés dans le programme de soumission des granulomes (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 14336986 doivent être soumises, peu importe l'âge.

  • Remarque : Une soumission au PSG n'exige pas que l'animal à partir duquel les échantillons ont été prélevés soit considéré comme un suspect de tuberculose et que la carcasse et les parties ne doivent pas être détenues.
  • Remarque : Les lésions compatibles avec la tuberculose bovine identifiées chez les porcs peuvent être recueillies et soumises à des tests (par exemple, granulomes thoraciques généralisés) à la discrétion du VAS.
Procédure d'inspection standard (PIS) et PSG

Les inspecteurs de l'ACIA dans les abattoirs titulaires d'une licence fédérale identifient les lésions, prélèvent les échantillons appropriés et les envoient au laboratoire requis pour analyse.

  • Les inspecteurs en hygiène des viandes des abattoirs entrent ces échantillons dans le SIESAL.
  • Les inspecteurs de l'hygiène des viandes dans les abattoirs ne participent pas au suivi des résultats positifs, autre que de communiquer les coordonnées de la ferme d'origine et toute autre information pertinente aux personnes-ressources appropriées.
  • Les échantillons doivent être saisis dans la PPNS uniquement à des fins de suivi du temps.

Le PSG dans les établissements d'abattage titulaires d'un permis fédéral est administré en tant qu'activité d'échantillonnage planifiée dans le cadre du plan de Collecte d'échantillons d'aliments dont il est question à la page Documents de planification du travail du Programme des aliments (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada). Un nombre précis de cas sera transmis à chaque sous-district au début d'une année fiscale. Le nombre prévu de cas soumis aux abattoirs fédéraux est basé sur les volumes d'abattage fédéraux actuels et sur l'examen de la norme de rendement minimale du programme (d'au moins 1 granulome soumis par 2 000 carcasses de bovins matures traitées). Ces cas peuvent être identifiés dans la file d'attente d'un sous-district (abattoir) en fonction de la « surveillance de la tuberculose » dans le champ des instructions spéciales. La date d'échéance sera la fin de l'année fiscale.  

La saisie de données dans la PPNS s'effectuera selon les modalités décrites à l'annexe A : Saisie de données dans la PPNS – Collecte d'échantillons de l'ACIA (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 14985319.

  • Pour le PSG, sélectionner :
    • Type de tâche – « Prélèvement d'échantillons »
    • Tâche d'inspection de niveau 1 – « Plan national d'échantillonnage des aliments »
      • Tâche d'inspection de niveau 2 – « Autre »
      • Tâche d'inspection niveau 3 – « Surveillance de la tuberculose »

Si le résultat du test est positif, il convient de suivre la procédure prévue dans le PSLR de la tuberculose. Un cas de suivi n'est pas généré dans la PPNS.

6.4.2 Brucellose

Consulter le plan spécifiquement lié aux risques de la brucellose (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) pour plus de détails sur les exigences en matière d'échantillonnage, de soumission et de tests pour l'analyse de confirmation des tissus dans le cadre d'une enquête sur une maladie suspecte ou d'une réponse à un cas.

Les activités de surveillance des bovins sont détaillées dans les lignes directrices sur le prélèvement d'échantillons dans les abattoirs de l'ESB (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 8076274.

Les activités de surveillance des porcs sont détaillées dans les lignes directrices sur le prélèvement d'échantillons pour les établissements d'abattage au Canada (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 2617092.

Les activités de surveillance des cervidés et des bisons se trouvent dans le chapitre 4.2.1 du PSLR de la brucellose plan spécifiquement lié aux risques concernant la brucellose (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada).

Des directives sur les procédures de collecte et de soumission d'échantillons sont disponibles dans l'orientation opérationnelle : Procédures de prélèvement et de soumission d'échantillons sanguins pour la brucellose (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 14295282.

6.5 Parasites

6.5.1 Cysticercose

Consulter le manuel des procédures sur la cysticercose bovine (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 2091112.

La cysticercose est la présence de la forme immature (kyste) de diverses espèces de cestodes (ténias) dans les tissus corporels. Chacun est associé à une espèce hôte particulière : Cysticercus bovis, forme kystique de Taenia saginata chez les bovins; et Cysticercus cellulosae, kyste du Taenia solium adulte chez les porcs. Des informations sur les lésions et la disposition peuvent être trouvées dans les documents d'orientation de l'industrie Procédures d'évaluation post mortem et Manuel de disposition pour les espèces à viande rouge.

Lorsque des lésions grossières suspectes de C. bovis sont observées lors de l'inspection post mortem, des dispositions doivent être prises pour que des spécimens soient soumis à des fins de confirmation. Pour les lésions qui semblent être des kystes viables, les échantillons frais sont excisés, avec les tissus environnants, et envoyés, sur la glace, au Centre de parasitologie animale et d'origine alimentaire du laboratoire de Saskatoon, en Saskatchewan, pour un diagnostic définitif. Pour les lésions calcifiées ou dégénérées, les lésions représentatives sont excisées avec les tissus environnants, conservées dans du formol et envoyées au Laboratoire de santé animale et scientifique de Saint-Hyacinthe (Québec) pour confirmation histologique du diagnostic. Les carcasses sources des lésions sont détenues en attendant la confirmation du laboratoire. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission des échantillons et la disposition des carcasses.

La cysticercose est une maladie à déclaration obligatoire en vertu du Règlement sur la santé des animaux. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur l'établissement de rapports au bureau de district.

6.5.2 Trichinellose

Consulter le manuel des procédures sur la trichinellose (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 2091112.

La viande de porc qui ne nécessite pas de préparation supplémentaire avant d'être consommée (autre que le lavage, la décongélation ou l'exposition à une chaleur suffisante pour la réchauffer sans la cuire) doit être soit traitée selon un procédé qui désactive Trichinella, soit soumise à un test de dépistage de Trichinella qui doit être négatif, soit provenir d'un animal originaire d'un lieu où le risque d'infection est négligeable.

Chaque carcasse d'équidé doit présenter un résultat négatif au test de détection des larves de Trichinella spp.

Consulter la page Méthode de dépistage de Trichinella dans les carcasses pour de plus amples informations sur les tests à effectuer sur les carcasses de porcs et d'équidés.

Pour répondre aux besoins de surveillance de la santé animale de l'ACIA et pour maintenir l'accès des produits de porcs canadiens aux marchés étrangers, il est nécessaire de tester le troupeau national de porcs à un niveau de surveillance. Il est également parfois nécessaire de tester des porcs individuels à un niveau de surveillance (dépistage) pour donner accès au marché aux produits de porc canadiens dans certains pays ou pour identifier des carcasses potentiellement infectées dans des troupeaux en quarantaine ou suspects.

Surveillance

Le programme de surveillance M215 de l'ACIA est un plan d'échantillonnage combiné pour les porcs de marché, les porcs reproducteurs (truies et sangliers) et les sangliers abattus dans des établissements titulaires d'une licence fédérale. Le nombre d'échantillons de M215 à prélever dans chaque établissement est déterminé par la Direction générale des sciences en fonction des volumes d'abattage de l'année précédente. La Direction générale des sciences fournit chaque année aux secteurs une liste des établissements à échantillonner et le nombre d'échantillons à prélever. Se référer à l'orientation opérationnelle : Échantillonnage des aliments (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 16061706, le plan de collecte d'échantillons alimentaires (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada), et le programme Viande rouge et volaille, Programme national de surveillance microbiologique – Lignes directrices sur les échantillons et critères d'évaluation (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 7598238.

Le coût des tests de contrôle est facturé au titulaire de licence conformément à l'avis sur les prix de l'ACIA, partie 10.

Surveillance et dépistage

La surveillance ou le dépistage de carcasses individuelles de porc ou d'équidés peut être exigé pour des raisons de commerce domestique ou international, au lieu des exigences de congélation imposées par certains pays importateurs. Les pays importateurs peuvent avoir leurs propres exigences en matière de dépistage de Trichinella. Pour plus d'informations sur les exigences spécifiques à l'exportation en matière de contrôle de Trichinella, veuillez consulter les exigences de chaque pays dans la bibliothèque des exigences en matière d'exportation d'aliments.

Test des animaux suspects

L'ACIA effectue des analyses sur des animaux suspects chaque fois que des animaux provenant de troupeaux suspects sont envoyés à l'abattoir dans des établissements titulaires d'une licence fédérale. L'infection à Trichinella est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux et du Règlement sur la santé des animaux. Lorsque la trichinose est signalée par les autorités de santé publique et que l'on soupçonne qu'elle provient d'un animal abattu dans un établissement titulaire d'une licence fédérale, ou si les tests de contrôle ou de surveillance effectués dans un établissement titulaire d'une licence fédérale donnent un résultat positif, un dépistage de suivi de tous les animaux des troupeaux suspects est mis en place. Toutes les carcasses provenant de troupeaux suspects doivent être identifiées et détenues dès leur arrivée à l'abattoir jusqu'à ce que les résultats définitifs soient connus. En général, les lésions (kystes) sont excisées, avec les tissus environnants, et envoyées sur glace au Centre de parasitologie animale et d'origine alimentaire du laboratoire de Saskatoon, en Saskatchewan, pour analyse. Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives détaillées sur l'échantillonnage et l'élimination des carcasses.

6.6 Histopathologie

L'examen histopathologique peut fournir des informations considérables sur les processus de la maladie qui ne peuvent pas être déduites uniquement par l'inspection générale. Toute carcasse dans laquelle le diagnostic est incertain doit être soumise; il est également recommandé de soumettre occasionnellement des échantillons de conditions pour lesquelles le diagnostic basé sur les lésions pathologiques est certain pour but de soutenir ce diagnostic. Voici quelques exemples de cas où il convient de soumettre des tissus à l'examen histopathologique :

  • pour confirmer l'exactitude d'un diagnostic établi sur la base d'une pathologie clinique;
  • pour confirmer ou infirmer une condition suspectée lors d'un examen approfondi;
  • pour identifier une condition qui n'est pas familière;
  • pour déterminer l'étendue d'une condition, dans le but de prendre une disposition (par exemple, l'identification du niveau d'invasion d'un néoplasme, la présence de métastases, etc.).

Les échantillons doivent être représentatifs de la condition :

  • Si plusieurs lésions sont présentes et semblent représenter différents stades de progression, il convient de prélever des échantillons des stades précoces, moyens et tardifs.
  • Échantillonner plusieurs tissus. Les organes qui sont sensiblement normaux peuvent encore présenter des changements histologiques qui affecteront le diagnostic.
  • Inclure les bords des lésions. Si une lésion est importante, il convient d'échantillonner à la fois le bord et le centre de la lésion.

Soumettre les échantillons dans du formol à 10 % à un volume de 10 à 20 fois le volume du tissu. Veiller à ce que les échantillons ne dépassent pas 1 cm d'épaisseur afin de garantir une pénétration adéquate du formol. Les échantillons doivent être fixés pendant au moins 24 heures avant d'être évalués au laboratoire.

Les échantillons doivent être soumis au moyen du SIESAL, accompagnés du formulaire CFIA/ACIA 5439 – Soumission de spécimen (CM) contrôle des maladies pour santé des animaux (disponible sur le formulaire de soumission d'échantillons du SIESAL), dûment rempli avec une description de la pathologie clinique et les coordonnées du demandeur. Des photographies de haute qualité de la/des lésion(s) peuvent être soumises au courriel générique de nos pathologistes (Réseau de pathologistes / Pathology Network (CFIA/ACIA) cfia.pathologynetwork-reseaupathologistes.acia@inspection.gc.ca), accompagnées du numéro d'échantillon généré par le SIESAL.

Si la carcasse a été retenue en attendant l'histopathologie, inscrire le numéro d'étiquette de retenue (si applicable) dans l'espace marqué « Numéro d'échantillon/flacon » et inclure la phrase « CARCASSE RETENUE » au début du bloc « Commentaires/historique de la soumission ». Si la carcasse est détenue en attente des résultats, il incombe au titulaire de licence de garder le contrôle de la carcasse et de ses parties. Le produit peut également être considéré comme non comestible et éliminé.

Utiliser les voies de communication établies pour obtenir des directives sur la soumission (en général, les échantillons de la région de l'Ouest seront envoyés au CNMAE Winnipeg, ceux de l'Ontario seront envoyés au laboratoire Fallowfield d'Ottawa, et les échantillons du Québec et de la région de l'Atlantique seront envoyés au Laboratoire d'Hygiène Vétérinaire). Des informations supplémentaires concernant la soumission d'échantillons sont disponibles dans le manuel des procédures communes pour la santé des animaux, chapitre 5.4 – Soumission d'échantillons (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada)et dans le document Épreuves et analyses de santé animale effectuées dans les laboratoires de l'ACIA (accessible uniquement sur le réseau du gouvernement du Canada) SGDDI 5231276.