Lignes directrices sur les soins et la manipulation sans cruauté des animaux pour alimentation humaine à l'abattoir

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Introduction

Certains facteurs qui influent sur le bien-être des animaux avant l'arrivée de ceux-ci à l'établissement, comme les méthodes de production primaire et d'élevage adoptées en amont par l'exploitation agricole et le transport des animaux, ne sont pas visés par les présentes lignes directrices.

Il y aura toutefois des chevauchements d'obligations, par exemple pendant le chargement et le transport, sur lesquels le titulaire de licence peut influer en précisant les attentes relatives à la manipulation sans cruauté de ces animaux le long de la chaîne de manipulation avant leur réception à l'abattoir. Voici quelques exemples de ces chevauchements d'obligations : les soins et la manipulation des animaux inaptes ou fragilisés, la manipulation des porcs stressés et l'arrivée à temps des moyens de transport à l'abattoir afin de réduire l'attente pour les animaux.

Vous trouverez à la fin des présentes lignes directrices des références supplémentaires qui renseignent sur les pratiques exemplaires recommandées pour certains aspects des soins et de la manipulation des animaux pour alimentation humaine au moment de l'abattage.

Définitions

Les définitions suivantes s'appliquent au présent document.

Accrochage
Suspension d'oiseaux ou d'animaux à viande rouge par un étrier. (Shackling)
Animal fragilisé
Animal dont les capacités de résistance au transport sont affaiblies, mais qui peut être transporté dans certaines conditions sans que le transport ne lui inflige de souffrance, de blessure ou la mort. (Compromised animal)
Animal non ambulatoire
Animal d'une espèce de bovins, caprins, cervidés, équins, ovins, porcins ou ratites qui est incapable de se tenir debout sans aide ou de se déplacer sans être traîné ou porté; comprend la définition d'un animal à terre. (Non-ambulatory animal)
Animal suspect
Animal pour alimentation humaine malade ou blessé ou présumé malade, ou tout animal présentant un écart par rapport à l'apparence ou au comportement normal, ou animal soupçonné de contenir des résidus. Cet animal doit être ségrégué et clairement identifié. (Suspect animal)
Boîte d'assommage
Petit enclos individuel dans lequel sont confinés les animaux pour l'assommage. (Stun box ou knocking box)
Chute
Perte d'équilibre de l'animal au cours de laquelle une partie du corps supérieure au genou (carpe ou jarret), telle que l'épaule ou la hanche, touche le sol. (Fall)
Comportement animal
Dans le contexte de l'abattage d'un animal pour alimentation humaine, c'est le comportement typique des espèces indiquant un stress lié à la douleur, à la chaleur ou au froid, de même que les zones ou distances de fuite, les points d'équilibre, le champ de vision, la perception de la profondeur et des couleurs, les distractions visuelles et sonores, la réaction probable aux stimuli, le niveau de stress préalable et les manipulations, les particularités propres à chaque animal et à chaque espèce, le caractère dominant et les mélanges de lots, les instincts grégaires ou d'attroupement, l'isolement social, la réaction de sursaut et les principes de contention. (Animal behaviour)
Convoyeur de contention
Convoyeur mobile qui maintient l'animal dans la bonne position pour l'assommage. (Restraint conveyor)
Enclos d'assommage
Enclos où les animaux sont assommés, généralement par petits groupes (p. ex. agneaux et porcs). (Stunning pen)
Enclos d'attente pré-assommage
Enclos de pré-assommage pouvant être rétréci pour encourager les animaux à se diriger dans la direction voulue. (Crowd pen)
Enclos de pré-assommage
Enclos situé près de l'aire d'assommage utilisé pour garder les animaux avant l'abattage. (Pre-stun pen)
Étrier (ou crochet)
Instrument utilisé pour suspendre les espèces à viande rouge par une patte et la volaille par les deux pattes. (Shackle)
Exploitant d'établissement
Exploitant ou personne morale titulaire d'une licence lui permettant d'effectuer des activités de transformation dans un établissement d'abattage d'animaux pour alimentation humaine. (Establishment operator)
Glissade (par opposition à chute)
Perte d'équilibre de l'animal au cours de laquelle son genou (carpe ou jarret) touche le sol. (Slip vs. fall)
Installations d'attente

Aire de l'établissement (tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'installation d'abattage) où les animaux sont logés avant l'abattage, notamment les oiseaux ou les lapins en cage ou en cageot, et qui comprend toutes les installations de pré-abattage dont :

  • les étables;
  • les hangars pour animaux vivants;
  • les rampes;
  • les glissières;
  • les corrals;
  • les enclos et les couloirs;
  • les enclos d'attente et les parcs d'engraissement;

où les animaux sont débarqués avant d'être déplacés ou rassemblés pour l'abattage. Il est à noter que les animaux en cage ou en cageot sont considérés comme étant encore en transport jusqu'à ce qu'ils soient retirés des cages ou des cageots. (Lairage for slaughter)

MA
Mort à l'arrivée. (DOA - Dead on arrival)
Manipulation sans cruauté
Méthodes et pratiques de manipulation et pratiques d'abattage qui occasionnent le moins d'agitation, de douleur, de blessure ou d'inconfort aux animaux, le résultat étant de prévenir toute souffrance évitable à l'animal pour alimentation humaine. (Humane handling)
Moribond
Se dit d'un oiseau ou d'un animal agonisant à la suite d'une blessure, d'un affaiblissement métabolique ou systémique ou de l'âge. (Moribund)
Plan de contrôle préventif pour le bien-être des animaux
Approche systémique écrite de manipulation sans cruauté et d'abattage, documentée et vérifiable, qui décrit en détail les procédures relatives au bien-être des animaux (Animal welfare preventive control plan)
Poules de réforme
(Aussi appelées « poules en fin de ponte ») Poules pondeuses qui sont mises à la réforme à la fin de leur cycle de production. À cause de leur état métabolique fragile, les poules de réforme sont à risque élevé de blessures et de mortalité pendant le transport et lors de l'attente dans les aires d'attente avant l'abattage. (Spent hens)
Volaille
Oiseaux élevés en tant qu'animaux domestiqués et servant à l'alimentation humaine. (Poultry)

Réception des animaux pour alimentation humaine à l'établissement

La réception des animaux pour alimentation humaine qui ont été obtenus pour être abattus devrait figurer parmi les exigences techniques du plan de contrôle préventif (PCP) du titulaire de licence. Le PCP devrait énoncer clairement les conditions d'acceptabilité des animaux, notamment les bonnes pratiques de manipulation pour le bien-être des animaux, à commencer par le chargement des animaux, en plus de la condition et de la santé des animaux à charger, du déchargement et du logement de ces animaux. Ainsi, les animaux arriveront à l'établissement dans la meilleure condition possible pour pouvoir mieux subir le stress de l'abattage.

Exigences techniques du PCP pour les producteurs, les équipes de capture et les transporteurs

  • Communiquer les attentes aux producteurs, aux équipes de capture et aux transporteurs (en ce qui a trait à la capture, au chargement, au transport et au déchargement, le cas échéant).
  • Définir des normes sur le transport sans cruauté et le bien-être des animaux à l'intention du « fournisseur » (transporteur des animaux), comme pour tout autre produit reçu (réception d'animaux vivants).
  • Recommander de recevoir les lettres de garantie stipulant que les spécifications sont respectées dans la mesure du possible et que les parties comprennent leurs responsabilités aux termes des lois pertinentes.
  • Fournir des directives écrites à l'intention des transporteurs et des préposés à la réception concernant le déchargement et la manipulation des animaux, notamment les attentes à l'égard des animaux fragilisés, comme les animaux non ambulatoires (à terre dans le camion).
  • Fournir aux équipes de capture des volailles et aux transporteurs :
    • les critères d'aptitude des animaux au transport;
    • des caisses solides (si l'exploitant en possède) ne présentant aucun risque de blessure pour les oiseaux, et visiblement propres, même si elles n'appartiennent pas au titulaire de licence;
    • les dimensions des caisses appropriées à l'espèce;
    • de l'aide pour calculer la densité de la charge;
    • le temps prévu pour charger le lot;
    • des moyens pour raccourcir les délais de transport, surtout dans le cas des poules de réforme et lors de conditions météorologiques extrêmes;
    • des recommandations visant à réduire le stress subi par les animaux pendant le chargement, plus précisément les mesures pour protéger les animaux pendant leur chargement lors de conditions météorologiques extrêmes, par exemple en chargeant les animaux tôt le matin pour éviter de les exposer à la chaleur;
    • des exigences relatives au chargement avec précaution des oiseaux afin d'éviter les blessures telles que les ecchymoses, les fractures et les dislocations de pattes;
    • une protection contre les éléments lors de conditions météorologiques extrêmes pendant le transport proprement dit;
    • des mises à jour pour les informer en cas de changements dans les plans;
    • les numéros à composer en cas d'urgence.
  • Planifier la livraison de manière à causer le moins de stress possible aux oiseaux.

Conception des établissements d'abattage - considérations relatives au bien-être des animaux

  • Les établissements doivent être conçus pour faciliter le déchargement, la manipulation, le logement, l'assommage et la saignée sans cruauté de toutes les espèces et catégories d'animaux qui y sont abattues.
  • Ils doivent être conçus et entretenus de manière à favoriser une circulation efficace des animaux et à leur éviter détresse et blessures.
  • Il devrait y avoir des enclos situés le plus près possible des quais de débarquement pour les animaux suspects gardés en vue d'une inspection ante mortem ultérieure.
  • Les exigences relatives à la conception varient selon l'espèce pour les bovins, les bisons, les yaks, les chevaux, les porcs, les cervidés, les ratites, les diverses espèces de volaille et les petits ruminants. Par conséquent, les installations et l'équipement qui devraient raisonnablement répondre aux exigences doivent être en place avant de commencer l'abattage d'une espèce particulière.
  • Les enclos (ou aires d'attente) des abattoirs doivent avoir une capacité suffisante afin que les animaux puissent être déchargés rapidement et qu'ils ne soient pas exposés aux éléments ou à des conditions de surpeuplement (p. ex. manque de ventilation dans un véhicule de transport stationnaire).
  • L'exploitant devrait rédiger et mettre en œuvre un plan d'urgence efficace pour assurer la protection du bien-être des animaux en cas de retard, de ralentissement ou d'interruption de l'abattage afin d'éviter que la capacité de logement ne soit dépassée durant ces périodes.
  • Lorsqu'il rédige un plan d'urgence, l'exploitant doit tenir compte des points suivants :
    • autres lieux convenables où les animaux peuvent être déchargés, abattus ou logés temporairement et avoir accès à de l'eau et à de la nourriture, au besoin (compte tenu de la distance, des conditions météorologiques, du délai de transport total, de l'adaptabilité ou de la disponibilité des véhicules de transport et de la biosécurité);
    • déchargement opportun des animaux importés lorsqu'il est impossible de les loger temporairement ailleurs (p. ex. animaux devant être abattus immédiatement qui sont transportés directement à l'établissement dans des véhicules scellés).

Conception des installations de débarquement

Le titulaire de licence doit s'assurer que la conception et le protocole de l'aire où se trouvent les installations de débarquement sont adéquates pour recevoir les animaux et que ces installations sont conçues ou adaptées à l'espèce à abattre.

Les rampes et les quais de débarquement sont conçus de manière à prévenir les glissades, la détresse et les blessures. Ils doivent être solides, bien entretenus et pourvus de prises de pied sûres (p. ex. surface antidérapante rayée ou couverte de lattes), et leurs côtés doivent être assez hauts pour empêcher que les animaux ne s'échappent ou ne se blessent. D'un point de vue pratique, les installations de débarquement devraient rendre possible l'examen et l'inspection des animaux lorsqu'ils sont déchargés directement à l'installation. Il devrait y avoir suffisamment d'éclairage dans cette aire pour pouvoir observer correctement les animaux pendant le déchargement sans qu'ils ne s'agitent ou refusent d'avancer. Par exemple, l'éclairage ne devrait pas produire d'ombres dans les couloirs ou de reflets sur l'eau ou le métal qui pourraient faire sursauter et effrayer l'animal et faire en sorte qu'il refuse d'avancer.

Les installations de débarquement devraient être adaptées aux types, hauteurs et largeurs de tous les véhicules de transport servant à transporter les animaux à l'abattoir.

La cour, le quai ou la rampe devrait permettre le débarquement des animaux sans qu'il y ait d'espace entre les installations de débarquement et le véhicule de transport. Il ne devrait pas y avoir d'espace vide entre les côtés latéraux et le plancher de la rampe qui pourrait causer des blessures ou de la distraction.

Il devrait y avoir un quai au niveau avant de descendre les rampes de débarquement pour que les animaux puissent marcher sur une surface plane lorsqu'ils sortent du camion. L'inclinaison et la largeur des rampes doivent être adaptées à l'espèce à abattre. Par exemple, l'inclinaison des rampes :

  • ne devrait pas dépasser 20 degrés pour les veaux et les porcs, et 26 degrés pour les bovins et ovins adultes;
  • les marches d'escalier conviennent mieux aux rampes en béton que les sillons ou les rainures;
  • pour les porcs, qui ont de la difficulté à descendre une pente, les dimensions idéales d'une marche sont de 6,5 cm (2,5 po) de hauteur × 26 cm (10 po) de largeurNote de bas de page 1;
  • pour les bovins, une marche de 10 cm (3,5 po) de hauteur × 30 cm (12 po) de largeur est recommandéeNote de bas de page 1.

Conception des installations d'attente

Les installations d'attente devraient être conçues pour permettre au personnel de :

  • observer, examiner et/ou inspecter les animaux en tout temps sans leur causer d'agitations ou de stress;
  • ségréguer les animaux malades ou blessés, le cas échéant;
  • prévoir des aires ou des enclos distincts pour les animaux malades ou blessés, s'il y a lieu;
  • isoler un animal fragilisé qui exige la prise d'une mesure immédiate afin de soulager sa souffrance, plus précisément le traiter, l'étourdir ou le tuer sans cruauté;
  • isoler un animal condamné afin de le tuer sans cruauté.

Les installations d'attente, les enclos, les barrières et les aires d'examen ante mortem ou d'inspection devraient être conçus, entretenus et utilisés pour :

  • être adaptés aux espèces et aux catégories d'animaux (p. ex. selon la taille, la hauteur et le comportement);
  • offrir suffisamment d'espace ou un nombre suffisant d'enclos pour séparer ou isoler les animaux incompatibles, par exemple :
    • groupes d'animaux malades ou soupçonnés d'être malades pour protéger les autres animaux de la maladie;
    • espèces d'animaux incompatibles;
    • chevaux dont les pattes arrière sont ferrées;
    • étalons à séparer des juments;
    • tout autre animal ou groupe d'animaux incompatible;
  • être adaptés aux espèces moins domestiquées d'animaux pour alimentation humaine (p. ex., cervidés, bisons et animaux d'élevage extensif) qui nécessitent généralement des structures dont les parois sont solides et l'adoption d'autres méthodes faisant en sorte qu'ils voient le moins possible les personnes, compte tenu de leur large zone de fuite :
    • des plateformes ou passerelles d'observation surélevées peuvent s'avérer nécessaires pour pouvoir inspecter efficacement les animaux à l'ante mortem;
  • faciliter la liberté de mouvement des animaux dans la direction voulue, en tenant compte de leurs caractéristiques comportementales et sans entrer indûment dans leur zone de fuite :
    • empêcher les animaux d'hésiter et favoriser une circulation à sens unique en réduisant le stress;
    • réduire au minimum le nombre de virages abrupts à négocier et utiliser plutôt des courbes;
  • éviter les blessures chez les animaux :
    • p. ex. aucun bord tranchant ou protubérance;
  • empêcher les animaux de s'échapper;
  • fournir une surface antidérapante (drainée et entretenue) assurant une bonne prise;
  • réduire le bruit et les odeurs inutiles;
  • assurer une bonne qualité de l'air et réduire les courants d'air, les bruits, les vides d'air non ventilés; toutes ces mesures devraient être efficaces, peu importe la saison ou les conditions météorologiques;
  • fournir une protection contre l'exposition aux éléments, en tenant compte de l'origine des animaux, de la façon dont ils sont normalement logés et de la saison, par exemple en ce qui concerne les porcs :
    • parce que les porcs sont très sensibles aux températures et aux taux d'humidité élevés et qu'ils ont beaucoup de difficulté à perdre leur chaleur, s'assurer des conditions suivantes dans les enclos d'attente : température se situant entre 15 et 18 °C et taux d'humidité relative compris entre 59 et 65 %Note de bas de page 2;
    • prévoir des installations pour arroser les porcs dans les enclos d'attente avec de l'eau dont la température se situe entre 10 et 12 °C, ce qui contribuera à contrôler l'hyperthermie ainsi qu'à réduire le taux de mortalité et l'agressivité chez les porcsNote de bas de page 2;
    • utiliser un jet assez grossier pour pénétrer le poil du porc et atteindre la peau; sinon, une brume trop fine ne fera qu'augmenter l'humidité ambiante sans mouiller la peau efficacement;
    • prévoir suffisamment d'espace pour que les animaux puissent s'éloigner des jets d'eau ou des ventilateurs;
    • contrôler l'emploi des pulvérisateurs pour éviter de causer une détresse inutile (p. ex. éviter les pulvérisations par temps très froid ou dans des conditions très humides);
  • en ce qui a trait aux bovins, la température ambiante devrait idéalement se situer entre -10 et 20 °C, et entre 15 et 28 °C pour ce qui est des ovinsNote de bas de page 2;
  • fournir des enclos d'attente conçus pour permettre au plus grand nombre d'animaux possible de se tenir debout ou de se coucher contre un mur;
    • les bovins et les porcs, plus particulièrement, aiment se coucher contre un mur;
    • pratique exemplaire : si tous les animaux étaient placés dans un coin de l'enclos, environ le tiers de celui-ci devrait être libre;
    • les enclos d'attente devraient offrir suffisamment d'espace pour le repos, le confort thermique et la liberté de mouvement;
    • l'espace alloué par animal est un facteur plus important que la taille du groupe pour réduire l'agressivité, tout comme le mélange d'animaux non familiers dans le même enclos;
    • il devrait y avoir suffisamment d'espace pour permettre aux animaux de se déplacer, de se tenir debout et de se coucher en même temps, tout en ayant un accès sans entrave à de l'eau;
  • prévoir des mangeoires en nombre suffisant et un espace d'alimentation suffisant pour permettre à tous les animaux d'avoir un accès adéquat aux aliments lorsque ceux-ci sont gardés plus de 24 heures;
    • la mangeoire ne devrait pas nuire aux déplacements des animaux ou présenter un risque de blessure pour eux;
  • prévoir des abreuvoirs conçus et installés de manière à éviter le risque de souillage par des matières fécales, sans présenter de risque d'ecchymoses et de blessures chez les animaux;
    • ils devraient faciliter l'accès de tous les animaux, qu'il s'agisse de la hauteur des abreuvoirs et du nombre d'abreuvoirs par animal;
    • en général, tous les animaux devraient avoir un accès facile à au moins deux abreuvoirs ou endroits où s'abreuver.

Aires pour les animaux en cage ou en cageot

Les installations d'attente pour les animaux en cage ou en cageot, comme la volaille ou les lapins, comprennent le hangar d'entreposage des animaux vivants, l'aire de réception des animaux vivants, la cour et les lieux de stationnement des camions en attente de leur déchargement. L'aire où les camions sont stationnés pour le déchargement devrait se trouver à l'intérieur d'une structure qui offre une protection contre les éléments, comme un hangar.

Les installations d'attente devraient être conçues, entretenues et utilisés pour :

  • convenir à la taille et aux espèces d'animaux à abattre, en tenant compte de la sécurité et du bien-être des animaux;
  • réduire le bruit (p. ex. cris, équipement bruyant);
  • protéger les animaux des intempéries.

Les installations d'attente pour les animaux dans des cageots devraient avoir :

  • une capacité de logement suffisante pour que les animaux puissent être déchargés rapidement et qu'ils ne soient pas exposés aux éléments (p. ex. manque de ventilation dans un véhicule de transport stationnaire);
  • en ce qui concerne la volaille :
    • la capacité devrait être suffisante pour recevoir le nombre prévu d'oiseaux, si l'on tient compte du rythme de production;
    • l'exploitant devrait rédiger et mettre en œuvre un plan d'urgence efficace pour veiller à protéger le bien-être des animaux en cas de retard, de ralentissement ou d'interruption de l'abattage;
    • étant donné que les oiseaux et les lapins sont très sensibles aux températures et aux taux d'humidité élevés, il faudrait fournir une ventilation efficace à tous les niveaux de la pile de cageots ou de modules, peu importe la saison ou les conditions météorologiques durant la période d'attente;
    • comme le résultat souhaité est la prévention du stress dû à la chaleur ou au froid entraînant la mort, il devrait y avoir :
      • un plan ou un système en place visant à réduire les courants d'air, notamment un plan pour répondre aux besoins des animaux qui se trouvent au centre, ainsi que de ceux qui sont près des bords;
    • l'éclairage devrait être suffisant :
      • pour permettre l'examen et l'inspection des oiseaux et des lapins pendant le déchargement et la manipulation, et lors de l'inspection ante mortem;
      • un éclairage de faible intensité ou bleu est recommandé pour garder les oiseaux calmes lors de l'accrochage;
  • Il faut des installations permettant de tuer sans cruauté des animaux en cageot blessés ou moribonds lorsque les animaux sont manipulés avant l'assommage ou l'accrochage aux étriers.

Manipulation, déplacement et contention des animaux pour alimentation humaine

Principes généraux relatifs à la manipulation et aux soins des animaux dans les installations d'attente avant l'abattage et pendant la nuit (le cas échéant)

Le plan de contrôle préventif écrit de l'exploitant de l'établissement pour le bien-être des animaux devrait traiter des éléments suivants :

  • la condition et l'état de santé des animaux dans les aires d'attente font l'objet d'un suivi régulier;
  • les animaux sont déplacés calmement pour éviter le stress, les glissades et les chutes;
  • des préposés compétents évitent de pousser ou de manipuler les animaux de façon agressive;
  • les aires d'attente sont convenablement nettoyées (facteur à considérer : hygiène, confort, qualité de l'air, salubrité des aliments et biosécurité);
  • les animaux incompatibles sont ségrégués et placés dans des enclos distincts lors de leur réception;
  • des dispositions sont prises pour répondre aux besoins particuliers des vaches laitières en lactation;
  • les très jeunes animaux (p. ex. veaux de 8 jours ou moins) sont traités de façon à ne pas leur causer de souffrances indues ou de détresse ou de douleurs évitables;
  • les animaux nés pendant le transport ou dans les installations d'attente sont :
    • tués sans cruauté ou
    • la mère et son petit sont placés seuls dans un enclos contenant de la litière, en attendant qu'une décision soit rendue quant à leur disposition;
      • il convient de souligner que le titulaire de licence devra obtenir l'autorisation de l'inspecteur vétérinaire officiel pour retirer l'animal de l'établissement;
  • les animaux gardés la nuit devraient être placés dans des enclos propres qui sont bien drainés ou qui contiennent assez de litière pour absorber l'urine, et ils devraient avoir accès à de l'eau en tout temps;
    • les animaux gardés la nuit pourraient avoir besoin de litière, d'eau et de nourriture, selon la période proposée pour le retrait des moulées; il faut également tenir compte des conditions de gestion auxquelles les animaux sont habitués, des comportements de repos normaux pour le logement en groupe, ainsi que des questions de salubrité des aliments et de biosécurité;
      • il convient de souligner que le titulaire de licence devra obtenir l'autorisation de l'inspecteur vétérinaire officiel pour garder les animaux plus de sept jours à l'établissement.

Plan de contrôle préventif pour les animaux ambulatoires pour alimentation humaine

Le PCP écrit de l'exploitant de l'établissement pour le bien-être des animaux devrait comprendre des mesures de contrôle concernant les éléments suivants :

  • l'espèce, la taille, le tempérament et la catégorie des animaux à abattre;
  • le déplacement et la manipulation des animaux devraient occasionner le moins d'inconfort et d'agitation possible afin de prévenir toute détresse ou douleur évitable :
    • réduire au minimum le bruit et les mouvements inutiles des employés afin d'éviter la peur et la détresse des animaux;
    • réduire au minimum le mélange des lots d'animaux pour éviter le stress des animaux de différents groupes sociaux;
    • choisir une taille de groupe adéquate pour déplacer les animaux;
  • la gestion des heures d'arrivée des transporteurs :
    • le déchargement de la plupart des animaux devrait commencer dans les 30 minutes suivant l'arrivée et se terminer dans l'heure qui suit afin d'éviter les effets du stress dû à la chaleur et à l'humidité par temps chaud;
      • les chargements sont planifiés de manière à éviter les files d'attente de camions, en particulier dans des conditions météorologiques extrêmes;
    • le déchargement des lapins par temps chaud devrait commencer dans les 15 minutes suivant l'arrivée du camionNote de bas de page 2;
    • si le déchargement est retardé, on devrait rafraîchir les animaux plus sujets au stress thermique, comme les porcs et la volaille, en les plaçant à l'ombre ou en leur offrant une combinaison d'arrosage par brumisation ou pulvérisation d'eau et une ventilation accrue au moyen de ventilateurs;
    • une solution à court terme pourrait être de faire circuler les camions pour améliorer la ventilation et ainsi rafraîchir les animaux :
      • en ce qui concerne les porcs souffrant de chaleur excessive, utiliser des pulvérisateurs à grosses gouttes et de l'eau froide, mais éviter de trop mouiller l'animal pour ne pas perturber son système;
      • permettre aux porcs mouillés de sécher pour obtenir un effet rafraîchissant suffisant grâce à la ventilation, par exemple en utilisant des ventilateurs ou faisant circuler les camions; autrement, l'effet peut ressembler davantage à un sauna et devenir nuisible pour le porc.

Protocole de formation sur la réception d'animaux vivants

De plus, le protocole de formation à l'intention du personnel devrait porter sur les aspects suivants :

  • comment reconnaître les comportements normaux;
  • importance de rester calme en présence d'animaux;
  • comment reconnaître les comportements anormaux qui indiquent une souffrance attribuable à une maladie ou à une blessure, les signes de détresse à la suite d'une exposition à des températures extrêmes ou toute autre raison expliquant un comportement anormal;
  • évaluation des animaux dès que possible pour déceler des signes de détresse ou de souffrance, tels que les suivants : vocalisation des animaux (il convient de souligner que les animaux vocalisent pour communiquer entre eux, et il faut savoir la distinguer de la vocalisation attribuable à la douleur, à la peur et à la détresse), yeux exorbités de panique, recul, refus de bouger, empilement, lutte ou panique, poils arrachés, ecchymoses, etc.;
  • identification et manipulation des animaux fragilisés qui souffrent et façon d'atténuer les souffrances le plus rapidement possible en les tuant sans cruauté ou en les abattants :
    • s'assurer que les inspecteurs vétérinaires officiels de l'ACIA sont avisés que ces animaux ont été tués sans cruauté ou abattus, notamment les animaux qui arrivent en dehors des heures d'opérations;
    • le titulaire de licence tiendra un registre de ces cas.

Manipulation des animaux non ambulatoires et fragilisés

Le PCP écrit pour le bien-être des animaux devrait prévoir une formation écrite à l'intention du personnel de l'établissement sur la manipulation des animaux non ambulatoires et des animaux fragilisés :

  • dans un véhicule de transport;
  • dans l'établissement, à l'extérieur et à l'intérieur de l'installation;
  • pour manipuler des animaux fragilisés (dont les porcs stressés), ceux qui sont réticents à se déplacer ou qui ne peuvent le faire, et ceux qui sont « à terre » dans les glissières de débarquement et dans les installations d'attente :
    • Les animaux peuvent être tués sans cruauté là où ils sont couchés ou on peut leur donner le temps de récupérer en les protégeant du stress ou des blessures jusqu'à ce qu'ils puissent se déplacer par eux-mêmes.
    • Ces animaux ne devraient pas être encouragés physiquement, ni poussés ou traînés.
    • Lorsqu'ils sont assommés aux fins d'abattage, les animaux devraient être saignés le plus rapidement possible, même s'ils sont assommés dans l'étable, loin de l'aire de saignée habituelle.
    • Parallèlement, l'étape de la saignée suivant l'assommage des bovins doit tenir compte des facteurs particuliers pour les bovins de plus de trente mois (PTM), puisqu'il faut prévenir le risque de contamination de l'aire par des matières à risques spécifiées (MRS).

Porcs stressés

  • Le résultat souhaité de la procédure adoptée par l'exploitant est que les animaux très stressés ne subissent pas un stress supplémentaire, car ils risquent de mourir d'une défaillance cardiaque ou dans d'intenses douleurs.
  • Le PCP et tout particulièrement la formation devraient traiter de ce qui suit :
    • lignes directrices sur la manipulation à l'intention des employés (ce qu'il faut évaluer) :
      • le nombre d'animaux touchés;
      • la gravité et la durée des signes détermineront la meilleure approche pour manipuler sans cruauté les porcs stressés;
      • dans le cas d'un porc gravement stressé, ambulatoire ou non ambulatoire, qui tremble, a des taches de décoloration de la peau et une respiration laborieuse, il est peu probable qu'il se rétablisse et l'animal doit être tué sans cruauté immédiatement.
    • En ce qui concerne les porcs moins gravement touchés dont le rétablissement semble possible, on peut les laisser se reposer pour récupérer pendant un délai qui ne doit pas être déraisonnablement long, car cela causerait un stress inutile, alors qu'ils sont protégés des facteurs de stress, notamment l'interaction physique avec d'autres porcs. Cette mesure vise à essayer de garder les porcs aussi calmes que possible.
    • Tenir par écrit un dossier de l'animal, des incidents et des mesures prises.

Transport et conduite des animaux

  • Afin d'éviter les blessures causées par les chutes ou les glissades, il ne faut pas forcer les animaux à avancer à une vitesse supérieure à leur rythme de marche normal.
  • Il faut établir des normes de rendement où des cotes numériques objectives de la prévalence des glissades ou des chutes d'animaux servent à évaluer si les pratiques de déplacement des animaux ou les installations devraient être améliorées.
  • Dans des installations bien conçues et bien construites où les préposés aux soins des animaux sont compétents, il devrait être possible de déplacer 99 % des animaux sans qu'ils fassent de chute.
  • Il ne faut en aucun cas forcer des animaux destinés à l'abattage à en piétiner d'autres.
  • Toute personne responsable du déplacement des animaux doit être compétente, patiente, respectueuse des animaux et bien informée sur le comportement normal des différents animaux domestiques.
  • Cela comprend la connaissance du comportement de l'animal seul et des animaux en groupe, par exemple :
    • l'instinct de la plupart des animaux gardés en groupe de suivre un chef;
    • la nécessité pour les animaux de contrôler leur espace personnel;
    • la nécessité de maintenir une distance critique entre l'animal et le préposé, aussi appelée la zone de fuite, selon l'expérience antérieure de l'animal et ses contacts avec l'homme;
    • l'utilisation du point d'équilibre à l'épaule d'un animal pour le déplacer vers l'avant ou vers l'arrière;
    • comprendre la façon dont les animaux voient les objets et les mouvements en raison de leur vision grand-angle, de leur vision binoculaire limitée et d'une mauvaise perception de la profondeur
    • la sensibilité accrue aux fréquences sonores plus élevées, aux bruits forts et constants ou aux bruits soudains;
    • la sensibilité accrue aux odeurs;
    • l'instinct d'éviter les objets inconnus ou les zones de contraste lumineux (p. ex. la lumière réfléchie dans les flaques d'eau ou sur du métal);
    • la réaction possible à la peur.

Matériel d'aide à la manipulation

  • Le matériel d'aide à la manipulation doit être utilisé pour encourager et guider le déplacement des animaux avec un minimum de contact; ne jamais utiliser d'objets pour frapper l'animal et ne jamais employer d'aides à la manipulation avec une force excessive.
  • Les instruments tels que les bâtons larges, les bâtons à bout pointu, les tuyaux métalliques, les fils de clôture ou les lourdes sangles de cuir ne sont pas considérés comme des dispositifs sans cruauté servant à diriger ou à déplacer l'animal et ils ne sont jamais employés.
  • Le fouet peut être utilisé pour créer un bruit, mais il n'est pas considéré comme un dispositif sans cruauté servant à déplacer l'animal s'il est utilisé pour frapper l'animal.

Utilisation d'aiguillons électriques

Utiliser des aiguillons :

  • seulement dans la mesure nécessaire pour faciliter le déplacement des animaux, en appliquant la tension ou l'ampérage efficace le plus faible;
  • seulement dans des cas extrêmes et non pas sur une base régulière pour déplacer les animaux;
  • seulement si l'animal ne réagit ou ne bouge pas et jamais de façon répétée s'il ne réagit pas, auquel cas il faudrait vérifier si un obstacle physique ou autre empêche l'animal de se déplacer;
  • à un maximum de 50 volts en cas d'utilisation d'un câble accroché au plafond;
  • utiliser de préférence des aiguillons à piles.
    • Les aiguillons à piles produisent une stimulation directionnelle localisée entre deux pointes.
    • On devrait toujours régler les aiguillons en mode arrêt lorsqu'ils ne sont pas utilisés; il est aussi conseillé de les déposer afin de réduire leur utilisation.

Matériel d'aide à la manipulation acceptable

  • Peut comprendre les panneaux, drapeaux, tapettes en plastique, panneaux mobiles, sacs de plastique, cravaches (petit maillet au bout duquel est fixée une courte lanière de cuir ou de toile), capes de sorcière, aiguillons vibrants et crécelles métalliques.
  • Les aiguillons vibrants peuvent être pourvus d'un bout pointu, mais on ne devrait jamais enfoncer la pointe dans l'animal.
  • Tous ces outils de manipulation ne doivent jamais servir à frapper l'animal pour le déplacer.

Manipulation des animaux pour alimentation humaine en cage, cageot ou autre modèle (volailles et lapins)

  • Les cages et les cageots dans lesquels les animaux sont transportés devraient être manipulés avec soin et ne devraient pas être jetés, échappés ou renversés.
  • Les cages et les cageots devraient être à l'horizontale lorsqu'ils sont chargés et déchargés mécaniquement, et empilés de manière à assurer la ventilation.
    • Dans tous les cas, ils doivent être transportés et rangés en position verticale comme les marques l'indiquent pour permettre aux oiseaux de rester dans une position verticale confortable.
  • Le matériel servant à la manipulation des animaux, notamment les déchargeurs et les convoyeurs automatisés, et le matériel servant à l'assommage ne devraient pas être utilisés d'une façon qui causerait des douleurs ou de la détresse évitables.
  • Les cages et les cageots ne sont pas échappés, jetés, renversés ni glissés de manière à causer un arrêt soudain au bout de leur course.
  • Les animaux livrés dans des cages ou des cageots à fond perforé ou souple devraient être déchargés avec un soin particulier afin d'éviter les blessures.
  • Aucune partie des oiseaux ou des lapins ne devrait se trouver hors des cages ou des cageots pour éviter des blessures, une décapitation accidentelle ou toute souffrance.
  • Il existe un risque sur le plan du bien-être animal associé au déchargement d'animaux conscients qui dépend du type de cageot, de module ou de cage utilisé; par exemple, les cageots du type tiroir ouvert sont mieux adaptés.
  • Une certaine douleur est inévitable en ce qui a trait à l'accrochage, en raison de la compression des pattes des oiseaux; un minimum de force devrait donc être utilisé lors de l'accrochage d'oiseaux conscients, et le délai maximal d'accrochage alors qu'ils sont conscients ne devrait pas dépasser une minute pour les poulets et 2 minutes pour les dindons.
  • Les chaînes d'accrochage des animaux vivants devraient être conçues de manière à prévenir les virages en coin soudains, les changements d'élévation, les mouvements ou les obstructions qui font sursauter les oiseaux ou qui provoquent le battement des ailes.
  • La livraison des volailles destinées à l'abattage devrait être planifiée de manière à ce qu'elles ne soient pas privées d'eau sur place pendant plus de 12 heures, après quoi on devrait leur fournir une source d'hydratation.
  • L'hydratation des volailles comprend notamment les rondelles de geléeNote de bas de page 3a.
  • Les oiseaux et les lapins qui n'ont pas été abattus dans les 12 heures suivant leur arrivée devraient être nourris et recevoir par la suite des quantités modérées de nourriture à des intervalles appropriés.
  • Les lapins sont adaptés pour extraire l'eau de leur nourriture; par conséquent, s'ils sont gardés pendant de longues périodes dans des abattoirs, on peut répondre à leurs besoins en eau en leur fournissant des carottes ou une source de nourriture semblable.
  • Les lapins ont un squelette fragile et des muscles forts dans l'arrière-train, ce qui signifie qu'ils sont vulnérables aux fractures des pattes arrière et aux fractures vertébrales si on les manipule mal.
    • La tête du lapin peut être immobilisée en saisissant doucement la peau lâche derrière ses oreilles ou en soutenant sa poitrine de l'autre main.
    • Il faut toujours soutenir l'arrière-train du lapin lorsqu'on le soulève et le tenir près de son corps pour éviter que le lapin ne se blesseNote de bas de page 3b.
    • Les pattes arrière ou les oreilles des lapins conscients ne doivent jamais servir à les soulever ni à supporter leur poids.

Plan de mesures d'urgence

Le PCP du titulaire de licence devrait comprendre un plan de mesures d'urgence pouvant être mis en œuvre de façon réaliste et régulièrement revu et mis à jour. Ce plan sera adapté à l'établissement en fonction de sa configuration, de sa conception et de son emplacement géographique. Il pourrait porter notamment sur les éléments suivants :

  • examen des prévisions climatiques extrêmes ou des événements climatiques (tempêtes de neige ou de verglas, tornades, inondations et autres catastrophes naturelles);
  • utilisation adéquate d'autres sources d'énergie, telles que les génératrices de secours;
  • emplacement d'autres aires d'attente pour les animaux pour alimentation humaine, notamment les animaux gardés dans des cageots dans des camions, comme les sites de vente aux enchères ou d'autres établissements d'abattage;
  • plans en cas d'accidents de véhicules, notamment le nom des personnes-ressources en cas d'urgence et un plan pour redresser le camion le plus rapidement possible;
  • bon moyen de communication pour contacter les transporteurs ou d'autres transporteurs au cas où les animaux devraient être dirigés vers un autre abattoir;
  • incendie ou autres raisons motivant le déclenchement du protocole de fermeture de l'établissement.

Ce plan devrait également comprendre des procédures d'urgence à court terme, plus précisément en cas d'arrêt de la chaîne en raison d'une panne de l'équipement servant à l'abattage ou de problèmes avec les employés. Ces procédures d'urgence peuvent comprendre, par exemple :

  • des procédures pour gérer les volailles vivantes sur la chaîne, ou les animaux dans l'assommeur (comme l'assommeur au gaz pour la volaille ou le porc ou l'assommeur électrique à bain d'eau pour la volaille) en tenant compte du meilleur résultat sans cruauté à atteindre pour ces animaux;
  • des procédures à suivre en cas de défaillance de l'assommeur, notamment l'utilisation d'un système ou d'un équipement d'assommage d'urgence bien entretenu (tels que des pistolets d'abattage électriques ou des pistolets à percuteur);
  • les rôles et les responsabilités des employés en cas d'urgence.

Références supplémentaires

Lignes directrices de l'ACIA pour un PCP sur le bien-être des animaux

Lignes directrices concernant les plans de contrôle préventif pour le bien-être des animaux et les autovérifications pour l'abattage des animaux destinés à l'alimentation

Éléments de preuve démontrant l'efficacité d'une mesure préventive en matière de bien-être animal

Références générales sur les meilleures pratiques pour les soins et la manipulation sans cruauté des animaux pour alimentation humaine à l’abattoir

Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu'Office international des épizooties (OIE)), Code sanitaire pour les animaux terrestres, chapitre 7.5, Abattage des animaux

Dr. Temple Grandin's Web Page: Livestock Behaviour, Design of Facilities and Humane Slaughter (anglais seulement)

Codes de pratiques pour les soins et la manipulation des animaux d'élevage du Conseil national pour les soins aux animaux d'élevage