Chapitre 7 – Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante

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7.1 La maladie

Remarque : l'utilisation du terme « tremblante » renvoie uniquement à la tremblante classique; la certification ne vise pas la tremblante « atypique », laquelle n'est pas liée à la tremblante classique des points de vue clinique, pathologique, biochimique et épidémiologique.

Étiologie

La tremblante, une maladie mortelle, touche le système nerveux central des ovins et des caprins. Elle appartient à la famille des maladies connues sous le terme d'encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). Bien que la cause exacte de cette maladie ait fait l'objet d'un important débat, l'hypothèse de la protéine prion anormale est maintenant largement acceptée. Cette protéine prion anormale convertit les protéines prions normales de l'hôte en une forme anormale, pathologique, et à mesure que le processus de conversion se poursuit, il entraîne une neurodégénérescence et la mort. On croit que l'accumulation de cette protéine prion anormale dans le cerveau est la cause des signes cliniques de la maladie.

Espèces sensibles

La tremblante est une maladie naturelle des ovins et des caprins domestiques et sauvages (mouflons).

Répartition

La tremblante a été observée pour la première fois chez des moutons il y a plus de 250 ans, et c'est en 1938 qu'elle a été signalée au Canada. Elle a été diagnostiquée chez des ovins et des caprins au Canada et on a signalé la majorité des cas au Québec et en Ontario. La maladie sévit actuellement dans de nombreux pays à travers le monde où se pratique l'élevage de petits ruminants. La Nouvelle-Zélande et l'Australie sont des pays reconnus exempts de la maladie.

Épidémiologie

Les contacts directs avec des moutons ou des chèvres atteints de la tremblante et les contacts indirects avec leur environnement contaminé représentent les principales méthodes de contamination pour la plupart des animaux.

Une source de transmission commune se fait de la femelle infectée à sa progéniture lors de la naissance, par contact avec le placenta et les liquides placentaires qui contiennent de grandes quantités de prions infectieux. Les animaux sains peuvent devenir infectés en mangeant ou en léchant des matières contaminées par la tremblante dans l'aire d'agnelage ou de mise bas. Les agneaux et les chevreaux nouveau nés qui partagent le même environnement contaminé (enclos de mise bas) sont extrêmement sensibles à l'infection. Tous les animaux adultes qui partagent le même environnement sont aussi à risque.

La transmission de la tremblante entre animaux a également lieu en absence de mise bas. Des prions infectieux ont été trouvés dans les matières fécales, l'urine, la salive et le lait provenant d'animaux atteints de tremblante en stade clinique ou subclinique. Par conséquent, le pâturage dans lequel se sont alimentés les petits ruminants infectés (y compris les pâturages utilisés en rotation) ou les bâtiments dans lesquels ils ont été gardés antérieurement, peuvent présenter un risque de transmission. La tremblante peut également être transmise par l'intermédiaire de sources d'eau et d'aliments communs. De plus, les animaux en période d'incubation de la maladie, et même les animaux qui n'ont jamais présentés de signes cliniques de tremblante, peuvent être à l'origine de l'infection d'autres animaux. Les mâles sont aussi sensibles à la tremblante que les femelles et tous 2 sont capables de propager la maladie.

Les prions anormaux sont extrêmement résistants à la désinfection par les méthodes traditionnelles, car ils résistent très bien aux agents d'inactivation chimiques et physiques et demeurent stables dans des gammes de pH et de températures étendues. Même si le titre infectieux baisse beaucoup avec le temps, on a démontré que ces prions peuvent persister plusieurs années dans l'environnement. Des rapports indiquent qu'une contamination environnementale survenue même 16 ans auparavant peut résulter en la réintroduction de la tremblante.

Rien de ce qu'on a observé jusqu'ici n'indique clairement que le sperme joue un rôle dans la transmission de la tremblante du mouton. Les études portant sur la transmission potentielle de la tremblante par les embryons ont abouti à des résultats contradictoires. La recherche dans ce domaine a été évaluée et le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu'Office international des épizooties (OIE)) dit présentement que lorsqu'on autorise l'importation ou le transport d'embryons d'ovins prélevés in vivo, aucune modalité se rapportant à la tremblante du mouton ne devrait être nécessaire, peu importe le statut sanitaire des populations d'ovins et de caprins du pays, de la zone ou du compartiment d'exportation. Cette situation s'applique tant et aussi longtemps que les embryons sont manipulés conformément aux exigences de collecte et de manipulation des embryons de l'OMSA. Cependant, en raison des résultats contradictoires des études faites sur des embryons, la norme relative à l'acquisition d'embryons continue d'être plus élevée dans le Programme de certification des troupeaux pour la tremblante (PCTT). L'OMSA ne fait pas de distinction entre le niveau de risque des petits ruminants mâles ou femelles.

Effets génétiques

Moutons

On a constaté que les caractéristiques génétiques influent beaucoup sur la sensibilité des moutons à la tremblante.

La sensibilité à la tremblante en vertu des codons 171 et 136 peut être illustrée comme suit :
Génotype des moutons (codons 136 et 171) Sensibilité à la tremblante classique
AA RR Négligeable
AA QR Très faible
AV QR Intermédiaire
AA QQ
AV QQ
VV QQ
Élevée

Dans l'état actuel de la recherche, il y aurait diverses formes de protéines prions chez le mouton : certaines sont très sensibles à la transformation structurale qui aboutit à la forme anormale qu'on trouve chez les sujets atteints de la tremblante, tandis que d'autres sont résistantes à ce type de changement.

Comme tous les mammifères, le mouton est diploïde, ce qui signifie que toutes ses cellules renferment 2 copies de chaque chromosome, et donc également 2 copies du gène qui code le prion normal. Les gènes se composent de codons. Un codon est une portion d'ADN qui détermine la nature de l'acide aminé qui se trouvera à un emplacement donné dans une protéine (dans ce cas-ci, le prion). Le prion est constitué de 256 acides aminés; par conséquent, il y a 256 codons qui déterminent la nature et l'emplacement de ces acides aminés dans la protéine.

Dans les publications traitant de la sensibilité à diverses souches de la tremblante du mouton, il est essentiellement question des codons 171, 154 et 136. En Amérique du Nord, on s'intéresse surtout aux codons 171 et 136. La présence d'une arginine (R) au codon 171 confère à la protéine prion la résistance aux changements structuraux associés à la protéine prion de la tremblante du mouton. La présence de glutamine (Q) ou d'histidine (H) – considérée comme un Q au codon 171 – est associée à la sensibilité de la protéine prion aux changements structuraux associés à la tremblante. La présence d'alanine (A) au codon 136 confère à la protéine prion la résistance aux changements structuraux associés à la tremblante, alors que la présence de valine (V) au codon 136 peut la rendre plus sensible aux changements structuraux. La présence d'un V au site 136 est liée à celle d'un Q au site 171, de sorte que le R ne peut se trouver au site 171 lorsqu'un V se trouve au site 136.

On ne sait toujours pas de manière définitive si les animaux qui possèdent des génotypes moins sensibles ne sont pas infectés lorsque l'agent de la tremblante est présent ou si l'infection ne donne simplement lieu à aucun symptôme clinique.

La très grande majorité des moutons atteints de tremblante dont on a déterminé le génotype en Amérique du Nord étaient homozygotes QQ au codon 171. Dans le monde, un petit nombre de moutons QR se sont avérés positifs à l'égard de la tremblante du mouton. Dans de tels cas, on examine les acides aminés du codon 136, et il semble que, dans les populations QR, les sujets hétérozygotes portant un A et un V au codon 136 soient plus sensibles. Bien que l'on n'ait rapporté aucun cas de tremblante chez les animaux ayant un génotype RR au codon 171 en Amérique du Nord, on a signalé 2 cas en Europe.

Les derniers développements de la recherche indiquent que le génotype du fœtus peut influer sur la migration et l'accumulation du prion anormal dans le placenta d'une brebis infectée. Le placenta d'une brebis infectée QQ en 171 portant un fœtus QQ en 171 accumule une grande quantité de prion anormal, qui est ensuite excrété durant la mise bas ou l'avortement. Cependant, le prion anormal ne s'accumule pas dans le placenta d'un fœtus de génotype QR en 171 ou RR en 171. Il s'ensuit que l'utilisation d'un bélier RR en 171 peut prévenir l'excrétion du prion anormal à l'agnelage, et ce, même chez les brebis infectées.

Il est important que les producteurs comprennent que le génotypage de la sensibilité à la tremblante n'est pas un dépistage de la maladie. Un mouton QQ en 171 n'a pas nécessairement la tremblante, tout comme il n'est pas absolument garanti qu'un mouton RR en 171 ne sera jamais atteint de tremblante. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) n'a nullement l'intention de demander que les producteurs entreprennent une sélection pour améliorer la résistance à la tremblante du cheptel ovin du Canada. Le génotypage de la sensibilité à la tremblante est un outil qui peut servir dans le cadre d'un plan de gestion globale du risque de tremblante dans une installation. Pour décider s'il est opportun de faire génotyper son troupeau, le producteur doit prendre en compte divers facteurs comme la race, la prévalence d'animaux RR en 171 dans le troupeau, la gestion du troupeau de brebis et divers autres indices de reproduction.

Chèvres

La constitution génétique comme facteur de susceptibilité d'une chèvre à la tremblante fait actuellement l'objet de recherches canadiennes et internationales. Les renseignements les plus récents sur le génotypage de la tremblante pour les chèvres au Canada se retrouvent sur le Avis à l'industrie – Progrès vers l'éradication : résistance génétique à la tremblante chez la chèvre de l'ACIA. L'OMSA reconnait qu'il n'y a aucun génotype universellement résistant à la tremblante chez les chèvres (à l'instar des moutons) et que les renseignements sur la résistance à la tremblante chez les chèvres doivent être obtenus à l'échelle régionale.

Bien que le génotypage des moutons soit utilisé dans le cadre du PCTT, le génotypage des chèvres n'est pas encore prêt à être intégré dans le programme. LACIA travaille par contre à pouvoir utiliser, à l'avenir, les allèles de résistance génétique S146 et K222 (au moyen d'une étude pilote) dans le cadre de notre Programme national d'éradication de la tremblante (PNET). Il s'agit d'une approche conforme à celle des États-Unis (É.-U.) et de l'Union européenne (UE). Des travaux sont également prévus par des parties au Canada afin de mieux comprendre quels génotypes potentiellement résistants sont présents dans la population caprine générale en santé.

Signes cliniques

Les signes cliniques de la tremblante apparaissent rarement avant l'âge de 18 mois et varient beaucoup. Dans la majorité des cas, la maladie est diagnostiquée chez des animaux de 2 à 5 ans. Comme aucun signe clinique perceptible ne se manifeste avant un stade avancé de la maladie chez bien des animaux, il arrive fréquemment que les animaux positifs ne présentent aucun signe en début de maladie. Or, une transmission significative de l'agent de la tremblante survient silencieusement pendant cette période. Les signes cliniques varient beaucoup mais l'amaigrissement et la faiblesse, avec ou sans tremblements et troubles de coordination, sont les signes les plus souvent observés pendant toute la durée de la maladie dans les cas cliniques au Canada. Les animaux infectés peuvent également ne présenter qu'un pelage en mauvais état ou même simplement être retrouvés morts.

Les manifestations neurologiques les plus fréquentes de la tremblante sont :

  • tremblements et incoordination;
  • changement de l'état mental (appréhension, grincement des dents et agressivité);et
  • perturbations sensorielles (prurit ou démangeaisons, chute de la laine, excoriations et inflammation cutanée, réflexe de mordillage et léchage excessif).

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel à considérer lors des premiers stades cliniques de la maladie :

  • les ectoparasites (poux, acariens);
  • l'hypomagnésémie;
  • la toxémie de gestation (cétose);
  • la rage;
  • la listériose;
  • la maedi-visna;
  • la pseudorage (la maladie d'Aujeszky);
  • la sarcocystose.

Diagnostic en laboratoire

La tremblante se diagnostique par la détection du prion anormal dans le cerveau ou les tissus lymphoïdes. Pour le diagnostic en laboratoire chez les animaux morts, on soumettra les tissus suivants : l'obex et les ganglions lymphatiques rétro pharyngiens. Le prion anormal peut parfois être détecté chez les très jeunes animaux, mais la détection est généralement plus fiable chez les animaux de plus d'un an. Habituellement, on effectue une analyse préliminaire (épreuve immunoenzymatique [ELISA]) et si cette analyse décèle la présence potentielle de la tremblante, elle est suivie par des analyses de confirmation à l'aide de l'épreuve d'immunohistochimie et/ou du transfert de Western.

La détection du prion anormal à l'aide d'une biopsie de la membrane nictitante ou du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale chez l'animal vivant présente une spécificité élevée. Cependant, cette méthode est moins sensible et cela entraîne de faux négatifs. Pour obtenir une sensibilité maximale, l'analyse de la membrane nictitante devrait être utilisée pour les brebis de génotype QQ en 171 âgées de plus de 14 mois. De même, l'analyse du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale devrait être utilisée pour les brebis de génotype QQ en 171 âgées de plus de 12 mois et pour les chèvres de plus de 12 mois. L'analyse du tissu lymphoïde est utile pour déceler l'infection dans un troupeau, mais elle n'est pas fiable pour certifier qu'un animal est indemne de la maladie.

Le génotypage pour la tremblante n'est pas une analyse visant à détecter la maladie; il nous renseigne sur la sensibilité relative de l'animal à la tremblante. Lorsqu'on cherche à déterminer si une installation est infectée, c'est au sein de la classe des animaux les plus sensibles qu'on a les meilleures chances de découvrir la maladie.

Immunité

Aucune réaction immunitaire au prion de la tremblante n'a été mise en évidence.

Santé publique

Rien n'indique que la tremblante présente un danger pour l'humain.

7.2. Politique et principes de lutte

Énoncé de politique

Le Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante (PCTT) est un programme volontaire canadien auquel les producteurs de petits ruminants sont libres de s'inscrire ou non. Tout propriétaire d'installation de moutons ou de chèvres qui accepte de se conformer au PCTT peut présenter une demande d'inscription. Par contre, une fois inscrit au programme, l'éleveur doit respecter les Normes nationales. L'objectif du PCTT est d'offrir aux propriétaires la possibilité de faire reconnaître leur troupeau comme présentant un risque négligeable de tremblante. Le programme concerne la certification des troupeaux uniquement à l'égard de la tremblante classique, et non de la tremblante atypique, laquelle n'est pas liée à la tremblante classique des points de vue clinique, pathologique, biochimique et épidémiologique.

Le programme a été conçu pour donner aux producteurs un moyen pour détecter et combattre cette maladie au sein de leur troupeau et, du même coup, voir leurs exploitations reconnues comme des troupeaux à risque négligeable pour la tremblante selon le nombre d'années d'adhésion au programme. L'adhésion au programme et l'atteinte du statut certifié et certifié plus donne l'assurance à un éventuel acheteur, que l'animal qu'il va acheter provient d'un troupeau à risque négligeable de tremblante. La reconnaissance de ce statut peut favoriser l'accès aux marchés national et internationaux. Le programme sert également à la surveillance de la tremblante au Canada, et contribue au Programme national d'éradication de la tremblante.

Fondement législatif

En vertu de l'article 2 de la Loi sur la santé des animaux, le Règlement sur les maladies déclarables désigne la tremblante comme une maladie déclarable. Quiconque soupçonne qu'un animal présente des signes apparentés à cette maladie doit signaler l'animal à un vétérinaire relevant d'un bureau de district de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Le rôle principal du gouvernement fédéral à l'égard du PCTT est d'en développer les Normes nationales et d'en vérifier l'application.

Certification aux fins d'exportation

Tout animal provenant d'un troupeau inscrit au PCTT peut être certifié et endossé par l'ACIA comme faisant partie d'un programme satisfaisant aux normes nationales minimales. L'ACIA veillera à obtenir la reconnaissance internationale de ces normes. Les certificats attestant l'inscription et le niveau du troupeau au PCTT sont délivrés par l'administrateur régional du Programme de la Fédération canadienne du mouton (FCM).

Principes de lutte et d'éradication

Bien qu'il n'y ait aucune épreuve qui permet de garantir formellement qu'un animal vivant n'est pas atteint de la tremblante, un certain nombre de moyens permettent d'évaluer le risque de tremblante dans un troupeau de moutons ou de chèvres. Les épreuves utilisées pour déterminer le statut du PCTT d'un troupeau comprennent les examens post-mortem, les analyses du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale, le génotypage, l'absence de signes cliniques de la tremblante et la prévention de l'exposition à la maladie pendant une période déterminée.

L'obtention du statut d'ovins ou de caprins certifiés dans le cadre du PCTT repose sur la participation au programme pendant 5 ans, la surveillance des animaux adultes qui meurent, l'absence de signes cliniques, le contrôle méticuleux de l'inventaire ainsi que la prévention de l'exposition à la tremblante par de bonnes pratiques de biosécurité et le maintien d'un troupeau fermé. Le niveau suivant, soit certifié plus, nécessite l'analyse d'un nombre minimum d'échantillons pour la tremblante et une participation de 7 ans au programme.

Un animal suspect est un animal chez lequel la tremblante est une alternative possible du diagnostic différentiel.

L'ACIA met en œuvre des procédures d'enquête sur les maladies dès qu'un cas clinique suspect est déclaré.

Un animal positif à l'égard de la tremblante est un animal chez lequel des résultats positifs officiels à la tremblante ont été signalés par le Laboratoire national de l'ACIA et de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) concernant la tremblante, en utilisant au moins 2 tests de dépistage de la tremblante approuvés par l'ACIA (par exemple, l'épreuve immunoenzymatique (ELISA), immunohistochimie, transfert de Western) effectués sur le cerveau et/ou le tissu lymphoïde.

Tout cas confirmé de tremblante résulte en une suspension immédiate du PCTT. L'ACIA déclenche la prise de mesures strictes d'éradication de la maladie pour éliminer l'infection des installations où elle a été détectée, pour identifier la source de l'infection et déterminer s'il y a eu propagation de l'infection à partir des lieux contaminés et, le cas échéant, l'éradiquer.

7.3 Responsabilités du vétérinaire accrédité

Activités préliminaires

Se procurer et lire le chapitre sur le Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante (PCTT) dans le Manuel du vétérinaire accrédité, y compris les Normes nationales du PCTT. La Fédération canadienne du mouton (FCM) est l'organisme administrateur du PCTT et évaluateur du statut. Les Normes nationales du PCTT et d'autres renseignements destinés aux vétérinaires accrédités sont également disponibles sur le site Web de Tremblante Canada de la FCM. Le PCTT s'applique aux chèvres et aux moutons.

Planifier une rencontre avec le vétérinaire de district local de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) afin d'examiner les tâches d'un vétérinaire accrédité pour le PCTT et les procédures qui doivent être respectées. Il est recommandé de profiter de cette occasion pour organiser une séance de tutorat ou une révision des techniques d'échantillonnage pour la tremblante chez les petits ruminants.

Établir une entente d'accréditation valide (contrat) avec le bureau de district de l'ACIA pour la mise en œuvre du PCTT. Pour ce faire, il faudra suivre une formation obligatoire et/ou démontrer ses compétences à la satisfaction de l'inspecteur vétérinaire local de l'ACIA. Veuillez consulter le module 1.2 du présent manuel pour en savoir plus.

Conseiller au producteur de communiquer avec l'administrateur régional du PCTT de la FCM afin de connaître les exigences pour prendre part au programme de certification, ainsi que les étapes pour obtenir et maintenir la certification. Les demandes d'inscription du PCTT sont disponibles sur le site Web de Tremblante Canada et les procédures d'inscription sont décrites à la section 2 des Normes nationales du PCTT. Si un producteur souhaite importer des animaux reproducteurs vivants des États-Unis, il doit consulter son bureau de district local de l'ACIA et Tremblante Canada pour connaître l'éligibilité et les exigences actuelles en vertu de la politique d'importation de l'ACIA et du PCTT, respectivement.

Le vétérinaire accrédité et le propriétaire doivent discuter des exigences du PCTT. Le vétérinaire accrédité devrait aussi évaluer les installations, la gestion du troupeau et la tenue de registres afin d'évaluer le niveau potentiel de réussite du producteur et de déterminer si des changements doivent être apportés à la tenue de registres ou à la gestion du troupeau (comme le contrôle méticuleux de l'inventaire, le respect de toutes les exigences en matière de dépistage et le maintien d'un troupeau fermé) pour assurer le respect des exigences du PCTT.

Responsabilités générales

Le PCTT est réalisé en collaboration avec les producteurs, les vétérinaires accrédités, les organisations nationales d'intervenants, les laboratoires approuvés et l'ACIA. Les rôles et les responsabilités de chacun de ces partenaires sont énumérés dans les Normes nationales du PCTT.

  • les responsabilités générales d'un vétérinaire accrédité comprennent celles qui sont énumérées à la section 1.4 Mise en application du Programme des Normes.
    • les vétérinaires accrédités doivent également être informés que les mâles précédemment importés en vertu de l'option 2c de la politique d'importation TAHD-DSAT-IE-2007-5-6 (avant le retrait de l'option 2c) ne peuvent jamais quitter l'établissement d'importation, à moins qu'ils ne reçoivent l'autorisation écrite de l'ACIA pour la lutte en main ou la collecte de sperme, conformément aux normes nationales relatives au PCTT.
    • l'autorisation de l'ACIA peut être accordée, selon une décision prise au cas par cas à la suite de l'évaluation de la demande.
    • si le vétérinaire accrédité apprend qu'un propriétaire participant au PCTT et qui a déjà importé des animaux quitte le PCTT ou ne peut plus s'occuper des animaux importés, il doit immédiatement en informer le bureau de district local du propriétaire afin de procéder aux prochaines étapes.
    • si l'un des mâles importés meurt sur la ferme pour une raison quelconque, ou s'il est abattu, il doit toujours être testé pour la tremblante sous réserve des conditions d'importation.
  • les responsabilités du propriétaire comprennent celles énumérées à la section 1.6 Producteurs.
  • la section 3 (Règles générales), 4 (Avancement de statut – niveaux E, D, C, B, A et certifié) et la section 5 (Avancement au Statut certifié plus expliquent les principales exigences du programme. Le propriétaire doit se conformer à toutes les exigences figurant dans les normes du PCTT.

Inspection physique, inventaire et rapport annuels

Le vétérinaire accrédité doit visiter l'installation inscrite au moins une fois par année. Il doit superviser l'inventaire physique annuel du troupeau qui doit être faite conformément à la section 3.10 L'inventaire des troupeaux des Normes nationales du PCTT. Une tierce partie possédant la formation nécessaire, soit des techniciens en santé animale ou des étudiants en médecine vétérinaire, peut participer. Tous les moutons et chèvres de l'installation doivent être inventoriés et le vétérinaire accrédité doit les examiner pour déceler la présence de signes cliniques de tremblante.

Le vétérinaire accrédité est responsable du rapport annuel d'inventaire. La base du rapport annuel d'inventaire est la conciliation de l'inventaire annuel de l'année courante avec celui de l'année précédente. Les exigences pour le rapport annuel sont énumérées à la section 3.11 Rapports annuels des Normes nationales du PCTT.

Le vétérinaire accrédité doit, au moment de l'inventaire annuel du troupeau, recueillir les renseignements ci-dessous pour tous les animaux mâles qui sont gardés à l'écart du reste du troupeau, et ce même si ces renseignements ne font pas partie du rapport annuel demandé par Tremblante Canada. Ces renseignements doivent être recueillis chaque année et conservés dans les dossiers du vétérinaire accrédité, puis présentés à l'ACIA en cas de demande.

  • identifiants (étiquette/nom/etc.)
  • date de naissance
  • espèces (moutons/chèvres)
  • animal importé (oui/non)
  • animal domestique (oui/non)
  • niveau de statut individuel du PCTT

Lorsque le vétérinaire accrédité considère que le rapport consigne adéquatement la réconciliation de l'inventaire, il signe le rapport. L'éleveur fait parvenir le document à l'administrateur du PCTT et à l'évaluateur de statut au cours du trimestre anniversaire (du 1 janvier au 31 mars, du 1 avril au 30 juin, du 1 juillet au 30 septembre et du 1 octobre au 31 décembre) de l'inscription du troupeau au Programme. En plus du rapport, l'éleveur doit soumettre une demande pour passer au niveau suivant de certification du Programme ou pour maintenir le statut certifié ou certifié plus de son troupeau lorsque l'un de ces niveaux a été atteint.

Analyse des animaux morts

L'analyse des animaux morts est l'élément le plus important du programme. L'omission de faire analyser, sans donner de raison valable, ne serait-ce qu'un seul animal compromettra le statut du troupeau dans le cadre du programme de certification.

Les exigences détaillées pour l'analyse des animaux morts sont énumérées sous Échantillons de tremblante de la section 3 et Exigences d'échantillonnage de la section 4 des Normes nationales du PCTT. Dès qu'un petit ruminant meure ou est euthanasié dans son exploitation, le producteur doit en aviser son vétérinaire accrédité. Le producteur et le vétérinaire accrédité doivent identifier le laboratoire le plus près approuvé pour la surveillance de la tremblante. Un échantillon post-mortem pour le PCTT nécessite toujours 2 tissus : un échantillon de cerveau (qui comprend l'obex) et un nœud lymphatique rétropharyngien.

En tout temps, le vétérinaire accrédité est responsable d'assurer la collecte et la soumission des échantillons pour les analyses. De nombreux laboratoires (et bureaux de district de l'ACIA s'il s'agit de tests de tremblante effectués dans le cadre du système national de surveillance de l'ACIA) n'acceptent plus de têtes entières en raison des limites de disposition des tissus. Le vétérinaire accrédité doit donc prélever lui-même l'obex et des échantillons de nœuds lymphatiques, ou communiquer avec le laboratoire approuvé (ou le bureau de district de l'ACIA s'il tente d'accéder au système national de surveillance) pour prendre les mesures nécessaires afin que l'échantillon soit soumis de manière acceptable au laboratoire (ou au bureau de district de l'ACIA). Voir la section 7.5 nnexe A pour connaître les procédures d'échantillonnage des tissus cérébraux et l'annexe B pour connaître les procédures d'échantillonnage des nœuds lymphatiques rétropharyngiens. Les échantillons sont conservés congelés. Les têtes et les échantillons peuvent être accumulés et envoyés ou apportés par lots au laboratoire.

Tests de dépistage faits chez les animaux vivants

Dans certaines circonstances, les tests de dépistage faits chez les animaux vivants (biopsie rectale) peuvent répondre aux exigences d'échantillonnage du PCTT. Les sections 3.13, 4.5 et 5.3 des normes du PCTT expliquent le recours aux tests de dépistage chez les animaux vivants. Voir les procédures de biopsie rectale chez les animaux vivants à la section 7.5, annexe D.

Animaux malades

Sauf pour les blessures physiques, les Normes nationales du PCTT exigent que les propriétaires d'installations déclarent les moutons et les chèvres de plus de 12 mois qui sont malades pendant plus de 2 semaines, ou qui présentent des signes cliniques de tremblante. Le propriétaire ne peut éliminer ces animaux tant que le vétérinaire accrédité n'a pas déterminé que les signes observés ne correspondent pas à ceux de la tremblante. Le vétérinaire accrédité doit consigner par écrit les éléments de cette détermination et il sera responsable de surveiller l'évolution de l'état de l'animal et de déclarer le cas à l'ACIA si un diagnostic différentiel de tremblante est établi. Le vétérinaire accrédité doit expliquer au propriétaire comment reconnaître les signes cliniques de la tremblante et lui fournir de l'information sur l'épidémiologie de cette maladie.

Niveaux de statut du Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante

Le PCTT s'applique aux chèvres et aux moutons.

Ce volet du programme comporte 7 niveaux, du niveau d'entrée (niveau E) au niveau certifié, comprenant aussi un niveau encore plus élevé, le niveau certifié plus. Il faut un minimum de 5 ans (1 an par niveau E, D, C, B et A) à un troupeau participant pour atteindre le niveau certifié. Une fois que le troupeau a atteint ce niveau, il le conserve indéfiniment, pourvu qu'il continue de satisfaire aux exigences qui s'appliquent. Il faut un minimum de 7 ans, ainsi que des exigences d'échantillonnage supplémentaires, pour qu'un troupeau atteigne le niveau certifié plus. Pour se qualifier comme installation exempte de tremblante, il faut respecter les lignes directrices du chapitre sur la tremblante de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) pendant une période de 7 ans. Le niveau certifié plus s'applique aux troupeaux voulant être reconnus comme mieux alignés sur les exigences de l'OMSA.

7.4 Normes nationales relatives au Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante

Remarque : le 1 janvier 2023, l'option 2c concernant l'importation de petits ruminants mâles de n'importe quel établissement des États-Unis (c'est-à-dire, de statut inconnu pour la tremblante) a été retirée de la politique d'importation Exigences relatives à l'importation de petits ruminants de reproduction, domestiques ou de captivité en provenance des États-Unis. Par conséquent, il n'est plus possible de faire de demandes d'inscription temporaire sous le PCTT pour cette catégorie d'animaux importés. Cependant, toutes les exigences du PCTT continuent de s'appliquer aux animaux importés précédemment sous l'option 2c (par exemple, de maintenir la séparation entre les mâles et les femelles/petits), et toutes les nouvelles exigences propres aux mâles du troupeau s'appliquent également aux mâles importés.

Introduction

Le Programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante (PCTT) est un programme facultatif. Son but est de permettre aux producteurs de détecter et de combattre cette maladie au sein de leur troupeau et, du même coup, voir leurs exploitations reconnues comme des élevages à risque négligeable pour la tremblante selon le nombre d'années d'adhésion au programme. Un producteur de moutons ou de chèvres peut adhérer au PCTT à condition qu'il accepte d'en respecter les règles. Le programme concerne la certification des troupeaux à l'égard de la tremblante classique uniquement et non de la tremblante « atypique », laquelle n'est pas liée à la tremblante classique des points de vue clinique, pathologique, biochimique et épidémiologique. La tremblante atypique pourrait, en réalité, être une affection dégénérative spontanée non contagieuse touchant les moutons âgés. Ainsi, tout au long du présent document, lorsque le terme « tremblante » est utilisé, il renvoie uniquement à la tremblante classique.

Étant donné qu'il n'existe pas de tests qui permettent d'écarter la possibilité que la maladie soit présente chez l'animal vivant, le statut « risque négligeable de tremblante » est déterminé par les résultats de tests de surveillance réalisés sur les animaux morts, le dépistage de toute présence de la maladie dans les troupeaux, le retrait des animaux génétiquement vulnérables, des restrictions relatives à l'ajout de nouveaux animaux au troupeau, l'adoption de bonnes pratiques de biosécurité pour limiter la transmission directe et indirecte par la salive, l'urine, les fèces, le sang et les liquides de mise bas et l'absence de signes cliniques.

Le Programme consiste à n'acquérir d'animaux (mâles et femelles) que de troupeaux d'un statut égal ou supérieur et à assurer une surveillance continue en soumettant les animaux morts à des tests de dépistage de la tremblante. Ce programme comporte 7 niveaux, du niveau d'entrée (niveau E) jusqu'au niveau certifié, comprenant aussi un niveau encore plus élevé, le niveau certifié plus. Le niveau certifié plus s'applique aux troupeaux qui voudraient être reconnus comme étant plus conformes aux exigences de l'Organisation mondiale de la Santé Animale (OMSA). Un minimum de 5 ans (1 an à chaque niveau, soit E, D, C, B, A) est nécessaire pour qu'un troupeau inscrit atteigne le niveau certifié du programme. Un minimum de 7 ans, ainsi que des exigences d'échantillonnage supplémentaires, est nécessaire pour qu'un troupeau atteigne le niveau certifié plus.

Le PCTT est utilisé à des fins de commerce entre les propriétaires et les exploitants agricoles au Canada, d'exportation vers un pays étranger et d'atténuation des risques individuels dans les fermes inscrites.

Le PCTT est réalisé en collaboration avec les producteurs, les vétérinaires accrédités, les intervenants d'organisations nationales, les gouvernements provinciaux, les laboratoires approuvés et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Les rôles assumés par chacun de ces organismes peuvent varier selon les régions du Canada.

1. Rôles et responsabilités

1.1 Élaboration des normes nationales et audit

Ce rôle et les responsabilités inhérentes sont assumés par l'ACIA dans toutes les situations. L'ACIA est responsable de l'élaboration, au moyen d'un processus de consultation, de normes (minimales) nationales du programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante. Ces normes sont modifiées et mises à jour au besoin. Il incombe à l'ACIA de faire connaître les normes nationales en vigueur aux organismes responsables de l'administration régionale. (Voir le point 1.2 ci-dessous.)

Là où l'administration régionale est endossée par un organisme autre que l'ACIA, l'ACIA doit examiner tout programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante proposé pour une région précise du Canada et déterminer son équivalence aux normes nationales de certification des troupeaux publiées à l'égard de la tremblante. Seuls les programmes de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante qui, selon l'ACIA, respectent les normes nationales, feront l'objet de négociations auprès des partenaires commerciaux internationaux pour la reconnaissance du programme et les certificats d'exportation qui y sont associés seront endossés par l'ACIA.

L'ACIA doit auditer la conception et la mise en œuvre du programme, afin de s'assurer que le programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante dans une région précise du Canada respecte les normes nationales.

L'ACIA est également responsable de la conception et de la mise en œuvre d'un programme d'assurance de la qualité pour les laboratoires n'appartenant pas à l'ACIA, qui réalisent des tests de dépistage de l'encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) et pour les laboratoires effectuant le génotypage dans le but de déceler la sensibilité à la tremblante. Tous les tests de confirmation sur des échantillons de tissus suspects ou positifs seront réalisés par un laboratoire de l'ACIA. Lorsque les résultats s'avèrent positifs, l'ACIA mettra en œuvre le Programme national d'éradication de la tremblante, le programme officiel de lutte contre la maladie au Canada. Si les résultats du génotypage de 2 laboratoires différents ne concordent pas, un test de génotypage final sera réalisé par un laboratoire de l'ACIA.

Il revient à l'ACIA de s'assurer qu'un rapport, accessible au public (par exemple publié sur le site Web), sur tous les troupeaux inscrits et affichant leur statut, est conservé. Ce rapport sera mis à jour chaque trimestre.

1.2 Administrateur régional

Ce rôle et les responsabilités inhérentes peuvent être assumés par un groupe sectoriel provincial ou national, le gouvernement provincial ou le Réseau des programmes de l'ACIA. L'administrateur régional est responsable de l'inscription et de l'adhésion au programme de certification des troupeaux à l'égard de la tremblante pour une région précise du Canada et doit :

  • concevoir un programme respectant les normes nationales;
  • créer et distribuer une entente (formulaire de demande) pour l'inscription au programme;
  • concevoir et distribuer les formulaires requis pour le programme, dont les formulaires de demande, les rapports annuels, les rapports d'inventaire et les certificats de statut des troupeaux;
  • recueillir et compiler toutes les données sur les troupeaux inscrits dans la région donnée;
  • délivrer des certificats précisant le statut d'un troupeau;
  • délivrer un certificat dénotant qu'un mouton ou qu'une chèvre appartient à un troupeau inscrit au programme de certification et précisant le statut du troupeau;
  • informer, tous les trimestres, le coordonnateur du PCTT de l'ACIA du statut de tous les troupeaux inscrits; et
  • concevoir un processus d'appel visant les décisions relatives au PCTT (par exemple conformité aux normes nationales).

1.3 Évaluation ou évaluateur du statut

L'évaluation du statut des troupeaux peut être assumée par un groupe sectoriel provincial ou national, le gouvernement provincial ou le bureau de district de l'ACIA. L'évaluateur du statut est chargé :

  • de recevoir et d'étudier les demandes dûment remplies pour l'inscription au PCTT;
  • d'admettre le troupeau au niveau approprié du programme ou de communiquer au producteur ou au vétérinaire responsable les exigences non satisfaites empêchant l'inscription du troupeau au programme à ce moment précis;
  • de s'assurer que l'inventaire initial et les inventaires annuels du troupeau, ainsi que les registres supplémentaires pour tous les ajouts et les retraits, sont complets;
  • de suspendre le statut de certification du troupeau à l'égard de la tremblante en cas de non-conformité;
  • de mener une enquête sur les troupeaux ayant fait l'objet d'une suspension, puis de redonner ou révoquer le statut de certification des troupeaux l'égard de la tremblante;
  • d'informer l'administrateur régional du PCTT des changements apportés au statut du troupeau (ajouts, suspensions, révocations) dès qu'ils surviennent; et
  • de mettre en œuvre le processus d'appel afin de déterminer s'il y a lieu d'accorder une exemption au propriétaire d'un troupeau inscrit qui ne s'est pas conformé aux normes nationales du programme.

1.4 Mise en application du programme

Le programme est mis en application par un vétérinaire accrédité par l'ACIA. Un vétérinaire de l'ACIA ou bien un vétérinaire employé par un ministère provincial qui assume le rôle d'évaluateur du statut ou d'administrateur régional peut également mettre le programme en application et peut agir partout où les services d'un vétérinaire accrédité sont exigés par les normes. La partie du rapport initial ou annuel qui porte sur l'inventaire peut être réalisée par un vétérinaire accrédité, un technicien en santé animale supervisé par un vétérinaire accrédité, un vétérinaire de l'ACIA ou le personnel d'un ministère ou d'un organisme provincial qui assume le rôle d'évaluateur du statut ou d'administrateur régional.

Des vétérinaires praticiens sont autorisés (c'est-à-dire accrédités) par l'ACIA ou le gouvernement provincial compétent à réaliser les inspections, à prélever des échantillons à des fins de diagnostic ou de génotypage et à vérifier les registres.

Pour obtenir des détails sur l'obtention d'une accréditation, bien vouloir consulter le module 1.2 du Manuel du vétérinaire accrédité ou communiquer avec son bureau de district local de l'ACIA.

Le vétérinaire accrédité doit signer le formulaire de demande rempli par le propriétaire.

Si le propriétaire décide de ne plus faire affaire avec le vétérinaire accrédité qui a signé le premier formulaire de demande, il doit demander au nouveau vétérinaire accrédité de signer une copie du formulaire ou, si la situation a changé, un nouveau formulaire de demande.

Dans les rares cas où un troupeau a fait l'objet de mesures de lutte contre la maladie demandées par l'ACIA en raison de résultats positifs au dépistage de la tremblante, un vétérinaire de l'ACIA pourrait agir à titre de responsable de la mise en application du programme durant la période de suivi obligatoire pour la surveillance des cadavres d'animaux de l'ACIA.

Le personnel responsable de la mise en application du programme doit :

  • passer en revue les exigences du programme et répondre aux questions du propriétaire des lieux inscrits au programme ou pour lesquels une demande d'adhésion a été présentée;
  • apprendre au propriétaire à reconnaître les signes cliniques de la tremblante et le renseigner au sujet de l'épidémiologie de la maladie et de la gestion du troupeau;
  • effectuer ou superviser un inventaire du troupeau, y compris vérifier le respect des exigences pour tous les mâles qui ont reçu un niveau de certification individuel;
  • évaluer la santé du troupeau afin de repérer tout mouton ou toute chèvre présentant des signes de tremblante;
  • aviser immédiatement l'ACIA de l'existence de tout animal soupçonné d'être cliniquement atteint de tremblante;
  • aviser l'ACIA si un troupeau avec des animaux précédemment importés ne fait plus partie du programme ou si le service de ces animaux ne sont plus requis;
  • comparer les registres afin de s'assurer que les exigences du programme sont satisfaites;
  • signer et soumettre des rapports, dont l'inventaire annuel, à l'évaluateur du statut;
  • prélever des échantillons ou en superviser le prélèvement et les soumettre à des fins de génotypage;
  • prélever des échantillons de tissus des animaux morts et les soumettre si le propriétaire en fait la demande;
  • identifier les bâtiments d'un lieu qui auraient pu être utilisés pour l'alimentation, l'abreuvement, le confinement ou la naissance des petits ruminants (au besoin);
  • se familiariser avec les agents prionicides et la concentration à laquelle ils doivent être préparés; et
  • superviser et approuver le nettoyage et la désinfection d'un lieu (au besoin).

1.5 Laboratoires

L'approbation d'un laboratoire s'accompagne d'une formation et de la mise en œuvre d'un programme d'assurance de la qualité établi par l'ACIA. Un membre du personnel du laboratoire doit avoir suivi la formation de l'ACIA afin d'être en mesure de superviser les tests relatifs à la tremblante et d'assurer le respect du programme d'assurance de la qualité. Les laboratoires offrant des services de tests de diagnostic dans le cadre du PCTT sont chargés :

  • de recueillir, de préparer et d'analyser les échantillons de tissus, conformément au protocole national de l'ACIA pour le diagnostic de la tremblante ou d'effectuer le génotypage des échantillons de sang pour analyser les codons 136 et 171 du gène de la protéine prion chez les moutons';
  • de participer au programme d'assurance de la qualité conçu par la Direction des laboratoires de l'ACIA;
  • de soumettre les échantillons suspects au laboratoire de l'ACIA compétent (laboratoire d'Ottawa – Fallowfield) pour confirmation (les résultats ne sont pas divulgués ni au propriétaire ni au vétérinaire accrédité);
  • de fournir les formulaires requis;
  • de fournir les contenants d'expédition appropriés;
  • d'aviser le propriétaire, le vétérinaire accrédité responsable du troupeau et l'évaluateur du statut des résultats négatifs;
  • de déterminer si un échantillon de tissu permet de diagnostiquer la tremblante et aviser le propriétaire, le vétérinaire accrédité et l'évaluateur du statut des échantillons qui ne le permettent pas; et
  • de disposer des tissus et des carcasses, conformément aux règlements provinciaux ou territoriaux en vigueur en matière d'environnement. (Les carcasses dont le test était positif doivent être éliminées par enfouissement ou incinération.)

1.6 Producteurs

Dans ce programme, un propriétaire est une personne qui possède un lieu et les animaux sur les lieux. Un producteur est une personne chargée des soins et de la manipulation de tous les animaux sur un lieu; il peut ou ne peut être le propriétaire.

Le propriétaire d'un troupeau qui souhaite s'inscrire au PCTT est chargé :

  • d'identifier les animaux de son troupeau;
  • de fournir les installations et l'aide nécessaires à l'inspection et à la manipulation des animaux;
  • d'obtenir les services d'un vétérinaire accrédité par l'ACIA ou par le gouvernement provincial compétent pour mettre en application le PCTT;
  • d'aider le vétérinaire accrédité à effectuer les inventaires annuels;
  • d'obtenir, de tenir à jour et de compiler tous les documents pertinents relatifs aux acquisitions et aux départs d'animaux (tenir des registres);
  • de soumettre des échantillons de tissus adéquats pour analyse en laboratoire, avec identification adéquate des animaux;
  • de signaler immédiatement au vétérinaire de district de l'ACIA tout animal soupçonné d'être cliniquement atteint de tremblante;
  • d'accepter, par suite d'un préavis raisonnable, de donner accès aux animaux et aux registres afin que le vétérinaire accrédité, l'organisme provincial de réglementation et l'ACIA puissent les inspecter; et
  • de déterminer, dans le cas où un nouveau troupeau est admis dans un nouveau lieu à des fins de maintien d'un statut plus élevé, s'il y a eu des petits ruminants dans ce lieu au cours des 10 dernières années.

2. Administration

2.1 Marche à suivre pour l'inscription

Le propriétaire du troupeau communique avec le vétérinaire de district local de l'ACIA afin de connaître les organismes responsables du PCTT dans la région où se trouve le troupeau.

Le propriétaire communique avec l'administrateur régional du PCTT pour obtenir un formulaire de demande.

Une demande est remplie et soumise à l'organisme responsable de l'évaluation du statut. Ce dernier doit être accompagné des documents suivants :

  • le plan des lieux, décrivant l'emplacement de tous les bâtiments et des pâturages auxquels les animaux ont accès;
  • l'inventaire initial du troupeau, préparé par le vétérinaire accrédité dans les 3 mois précédant la présentation de la demande;Note de bas de page 1 et
  • un plan de tenue des registres (objectif : les registres doivent être examinés complètement et efficacement à chaque inspection annuelle).

Les troupeaux conformes à toutes les exigences du programme depuis un certain nombre d'années précédant la demande, ou bien ceux qui viennent d'un programme considéré comme étant équivalent en fonction de réduction de risques peuvent être admis plus rapidement à un niveau supérieur du PCTT. Si tous les animaux ne sont pas considérés comme étant du même statut au moment de l'inscription, le troupeau se verra assigné le même statut que l'animal ayant le niveau de statut le plus bas.

Un troupeau qui a été soumis au Programme national d'éradication de la tremblante de l'ACIA peut être admis au programme de certification au niveau d'entrée (niveau E) du PCTT si toutes les exigences du programme d'éradication de la tremblante sont satisfaites et si les déclarations de lieux infectés ou de quarantaines ont été supprimées.

Le producteur qui forme un nouveau troupeau par l'acquisition d'animaux affichant un statut D ou supérieur et qui prévoit conserver ce statut, doit remplir la demande et suivre en tous points le protocole décrit précédemment, mais en plus, il doit rédiger une lettre comportant l'une des déclarations suivantes au sujet du lieu de résidence du troupeau :

  • il n'y a pas eu de petits ruminants dans ce lieu depuis les 10 dernières années;
  • c'est inconnu s'il y a eu des petits ruminants dans ce lieu au cours des 10 dernières années; ou
  • il y a eu des petits ruminants dans ce lieu dans les 10 dernières années.

Dans le cas où le producteur forme un nouveau troupeau par l'acquisition d'animaux affichant tous un statut D ou supérieur et qu'il prévoit conserver ce statut dans un lieu où il y a eu des petits ruminants (ou c'est inconnu s'il y en a eu) dans les 10 dernières années, il doit remplir la demande et suivre en tous points le protocole décrit précédemment, et accepter de suivre le protocole de nettoyage et de désinfection approuvé pour le PCTT sous la supervision du vétérinaire accrédité, avant d'i ntroduire des animaux sur la propriété. Pour que le producteur conserve le statut plus élevé, le vétérinaire accrédité doit certifier à l'administrateur que le nettoyage et la désinfection ont été faits de manière satisfaisante avant que les animaux soient admis dans les lieux. Dans le cas où le troupeau acquis est composé d'animaux de statuts différents, le statut attribué au nouveau troupeau sera celui de l'animal ayant le niveau de statut le plus bas. Par exemple, si des animaux étaient précédemment maintenus séparément du troupeau principal, ils pourraient avoir un niveau de statut plus bas.

Le propriétaire d'un troupeau qui adhère au PCTT et annule son inscription dans les 24 mois suivants devra attendre 3 ans suivant la date d'annulation avant de s'inscrire de nouveau au PCTT (susceptible d'appel).

En outre, les propriétaires de troupeaux qui obtiennent une inscription temporaire et qui ne satisfont pas aux exigences de l'inscription totale au PCTT ne seront pas autorisés à se réinscrire au programme pendant 3 ans à partir de la date d'acceptation de leur inscription temporaire (susceptible d'appel).

2.2 Avancement et rétrogradation

Un propriétaire peut présenter une demande d'avancement du statut de certification de son troupeau s'il satisfait aux conditions suivantes :

  • les lieux ne font pas actuellement l'objet de mesures prises par l'ACIA dans le cadre du programme sur la tremblante; et
  • le troupeau satisfait aux exigences minimales applicables à son niveau de certification actuel.

Pour que le statut de certification du troupeau puisse être haussé, le propriétaire doit soumettre une demande à l'évaluateur du statut, accompagnée du rapport annuel justifiant l'admissibilité du troupeau à l'avancement, pour examen et approbation. La demande doit être remplie et signée par le propriétaire et le vétérinaire accrédité au dossier.

L'évaluateur du statut étudie le rapport annuel et approuve l'avancement ou signale les lacunes l'en empêchant.

Lorsque des lacunes sont identifiées, l'évaluateur du statut peut décider de maintenir le niveau du troupeau jusqu'à ce qu'on y ait remédié, de rétrograder ou de suspendre le statut du troupeau. La décision écrite doit être remise au participant au programme, et une copie doit être envoyée au vétérinaire accrédité ainsi qu'à l'administrateur régional.

Une fois que le niveau certifié est atteint, un propriétaire peut choisir de garder le troupeau au niveau certifié, ou peut faire une demande d'avancement au niveau certifié plus si les exigences supplémentaires sont respectées.

Une fois qu'un troupeau a atteint le niveau certifié, ou le niveau certifié plus, une demande annuelle de renouvellement de ce niveau est requise. Pour conserver leur statut de certifié ou de certifié plus, le propriétaire doit soumettre un rapport annuel à l'évaluateur pour examen et approbation, démontrant que toutes les exigences courantes ont été satisfaites. La demande doit être remplie et signée par le propriétaire et le vétérinaire accrédité responsable du troupeau.

Les propriétaires de troupeaux inscrits au PCTT (niveau E ou niveau supérieur) auxquels on a attribué une cote de niveau E à la suite de l'achat d'un ou de plusieurs animaux (mâles ou femelles) provenant d'un troupeau non inscrit ou d'un troupeau de niveau E ne pourront pas introduire d'autres animaux (mâles ou femelles) provenant d'un troupeau non inscrit ou d'un troupeau de niveau E pour une période de 3 ans à compter de la date de l'introduction ou de la rétrogradation précédente (susceptible d'appel).

2.3 Suspension/révocation de l'enregistrement/appels

Si le propriétaire d'un troupeau inscrit enfreint les règles du programme, l'organisme responsable de l'évaluation du statut suspend temporairement le statut de certification du troupeau et, après avoir examiné la situation, peut décider de redonner le statut au troupeau, le rétrograder ou lui révoquer son statut et le retirer du programme.

Un propriétaire dont le troupeau fait l'objet d'un examen pouvant mener à son retrait du programme se voit donner l'occasion de présenter tout renseignement pertinent à l'évaluateur du statut, à condition de le faire, au plus tard, dans les 30 jours suivant la suspension.

Le statut de tout troupeau dont le propriétaire omet de soumettre un rapport d'inspection dans le mois suivant la fin du trimestre anniversaire est automatiquement suspendu.

L'évaluateur du statut avise par écrit le propriétaire et le vétérinaire accrédité des raisons de la décision et donne au propriétaire la possibilité de faire appel dans les 60 jours suivants. L'avis comprend le nom et l'adresse de la personne responsable au sein du comité d'appel, tel qu'établi par l'évaluateur du statut.

Un propriétaire dont le troupeau a été retiré du programme pour infraction aux règles de celui-ci peut présenter une nouvelle demande après avoir satisfait aux conditions stipulées dans le programme. Dans un tel cas, le propriétaire doit soumettre une preuve satisfaisante à l'évaluateur du statut que des mesures ont été prises pour s'assurer que le troupeau continuera dorénavant de satisfaire aux exigences du programme. Quand un troupeau est réadmis au programme, le niveau de son statut dépendra de la raison de sa suspension. On ne redonnera pas automatiquement au troupeau le niveau qu'il avait avant sa suspension. Si le troupeau a été retiré du programme en raison de la falsification de renseignements, de l'omission de déclarer à un inspecteur vétérinaire qu'un animal pourrait être atteint de tremblante ou de toute autre action pouvant exposer d'autres animaux à la tremblante, le propriétaire peut perdre le privilège de s'inscrire au programme.

Si un troupeau inscrit est soit atteint de tremblante, soit une source de tremblante, son statut de certification sera immédiatement suspendu et éliminé du programme. Le troupeau est alors assujetti au programme d'éradication de la tremblante régi par la Loi sur la santé des animaux et le Règlement sur la santé des animaux. Le troupeau peut se réinscrire au niveau d'entrée (niveau E) du PCTT à condition que toutes les exigences du programme d'éradication de la tremblante aient été satisfaites et que toute déclaration de lieu infecté ou de quarantaine ait été retirée.

S'il est déterminé, dans le cadre d'une enquête de l'ACIA sur la tremblante, que des animaux exposés à la tremblante peuvent avoir résidé dans un troupeau inscrit au PCTT, le troupeau verra son statut immédiatement suspendu et sera assujetti au programme d'éradication de la tremblante de l'ACIA. Le statut du troupeau exposé n'est rétabli que lorsque toutes les exigences du programme d'éradication de la tremblante de l'ACIA sont satisfaites et que tous les tests sont négatifs. Ces exigences comprennent le génotypage et les tests de dépistage de la tremblante pour tous les animaux exposés génétiquement sensibles. S'il est déterminé que les animaux exposés ne font plus partie du troupeau et qu'ils ne peuvent être localisés et testés, les exigences correspondantes du programme d'éradication de la tremblante de l'ACIA doivent être respectées dans cette situation. Si un des animaux exposés non disponibles est un animal reproducteur génétiquement sensible (mâle ou femelle), le troupeau peut seulement se réinscrire au niveau d'entrée du PCTT.

Le producteur peut en appeler de la décision concernant l'avancement ou la rétrogradation si la demande d'avancement était incomplète ou non satisfaisante. Il peut également en appeler d'une suspension temporaire ou d'une révocation de son inscription, mais pas des 2.

2.4 Rapports

Les résultats de tous les rapports, y compris les renseignements concernant les inscriptions, les tests, les suspensions, les révocations et les changements de statut, sont distribués au propriétaire, au vétérinaire accrédité et au vétérinaire de district de l'ACIA.

L'administrateur régional publiera, sur le site Web de Tremblante Canada, la liste de tous les troupeaux inscrits au programme, ainsi que leur voie et leur statut actuel. Les troupeaux dont le rapport n'est pas soumis à l'évaluateur du statut dans le délai prévu sont identifiés comme « suspendus » sur le site Web.

Le rapport trimestriel publié par l'ACIA est rédigé, puis distribué automatiquement à toutes les provinces et/ou publié sur le site Web. Il fournit une liste de tous les troupeaux inscrits et certifiés, accompagnée de leur voie et du statut de certification.

Des registres sur les aliments fournis aux animaux doivent être tenus, conformément à la Loi sur la santé des animaux et au Règlement sur la santé des animaux.

2.5 Révision du programme

Le PCTT sera révisé annuellement ou lorsque les données scientifiques sont disponibles et que des changements s'imposent.

3. Règles générales

3.1

Tout propriétaire d'un lieu où des moutons ou des chèvres sont gardés doit avoir le droit de se prévaloir du programme de certification, à la condition que le propriétaire et le lieu satisfassent aux exigences du programme et que le propriétaire ne se soit pas fait retirer (annuler) le droit de participer au PCTT.

3.2

Tous les moutons et toutes les chèvres d'un lieu doivent faire partie du troupeau inscrit au programme, peu importe qui est le propriétaire des animaux.

3.3

Les lieux multiples doivent être visés par la même entente de certification s'ils appartiennent au même propriétaire et sont contigus les uns les autres.

Les lieux multiples qui ne sont pas contigus les uns les autres doivent tout de même être inclus dans la même entente de certification si les petits ruminants sur les lieux respectent la définition de troupeau établi.

Les lieux multiples qui ne sont pas contigus peuvent être visés par différentes ententes de certification (c. à d. des troupeaux différents ayant des statuts distincts), si ces lieux ne sont pas considérés comme étant un troupeau établi (voir la définition), incluant aucun échange d'animaux, aucun contact direct ou indirect (utilisation partagée du pâturage, des installations, de l'équipement) des animaux.

3.4

Le propriétaire du troupeau doit retenir les services d'un vétérinaire accrédité (ou ayant une autorité équivalente) pour mettre en application le PCTT. En apposant sa signature sur le formulaire de demande, le vétérinaire accrédité accepte de jouer le rôle que commande la mise en œuvre du PCTT dans le troupeau identifié.

3.5

Le propriétaire d'un troupeau doit signaler à son vétérinaire accrédité tout mouton ou chèvre présentant des signes cliniques associés à la tremblante et toute maladie chez un mouton ou une chèvre âgé(e) de plus de 12 mois qui dure plus de 2 semaines, sauf en cas de blessure physique. Le propriétaire ne peut pas disposer de l'animal à moins que le vétérinaire accrédité détermine que les signes ne sont pas compatibles avec la tremblante. Le vétérinaire accrédité doit tenir un registre écrit de chacune de ces évaluations. Le vétérinaire accrédité est alors chargé d'en surveiller l'issue et de signaler le cas à l'ACIA si la tremblante est incluse dans le diagnostic différentiel. Si l'ACIA détermine que l'animal est suspect à l'égard de la tremblante, les procédures du programme d'éradication de la tremblante de l'ACIA doivent alors être suivies. S'il s'avère que le troupeau est infecté par la tremblante ou qu'il en est une source, son statut de certification sera immédiatement suspendu. Le troupeau sera ensuite assujetti au programme d'éradication de la tremblante de l'ACIA régi par la Loi sur la santé des animaux et le Règlement sur la santé des animaux.

3.6

Tous les animaux âgés de 12 mois et plus doivent porter 2 identifiants uniques.

3.7

Les animaux âgés de moins de 12 mois doivent être identifiés de façon à ce que leur propriétaire soit en mesure de les retracer dans l'inventaire du troupeau. Ils doivent porter un dispositif d'identification distinct et approprié (en vertu des règlements applicables) lorsqu'ils changent de propriétaire ou sont transportés à l'extérieur de leur lieu d'élevage habituel (par exemple exposition, centre d'insémination ou encan).

3.8

Les propriétaires doivent tenir des registres détaillés pour chaque mouton ou chèvre né(e) sur leur lieu ou y entrant, peu importe à qui appartient l'animal ou qui en est responsable. Ces registres doivent être conservés pour une période de 5 ans après le départ de l'animal du troupeau ou après son décès. Ils doivent être mis à la disposition du responsable de la mise en application du programme ou de l'inspecteur de l'ACIA à tout moment et être présentés lors de l'inventaire annuel.

Pour chaque animal faisant partie du troupeau, le registre doit contenir au moins les informations de base ci-dessous, qui doivent être présentées comme partie des rapports annuels :

  • les identifiants de l'animal;
  • sa date d'introduction dans le troupeau (jour, s'il est connu, mois et année);
  • son sexe;
  • sa source (né dans le troupeau, acheté ou prêté);
  • si l'animal n'est pas né dans le troupeau, le nom et l'adresse de la personne dont il a été acquis, ainsi que :
    • le certificat de statut du troupeau d'origine dans le cas d'une femelle;
    • le certificat de statut du troupeau d'origine dans le cas d'un mâle ou la documentation pour les béliers dont le génotype est 136AA 171RR ou 136AA 171QR, conformément au point 4.7;
    • une liste des mâles précédemment introduits qui sont tenus à l'écart du troupeau, leur niveau de certification individuel et les documents à l'appui, conformément au point 4.7;
  • si l'animal a quitté le troupeau, la date de son départ;
  • les raisons du départ de l'animal accompagnées de la documentation appropriée (facture de transport si l'animal a été déplacé, reçu s'il a été vendu, attestation de décès);
  • les registres pour les agneaux et les chevreaux abattus (de moins de 12 mois) peuvent être déclarés en groupes;
  • les rapports de test de la tremblante pour les animaux morts âgés de plus de 12 mois; et
  • les rapports de test de la tremblante pour tous les tests requis effectués sur des animaux vivants lorsqu'on a recours au protocole d'échantillonnage de rechange, ou afin de satisfaire aux exigences minimales d'échantillonnage pour le niveau certifié plus. ;
  • les résultats de génotypage requis pour satisfaire aux exigences minimales d'échantillonnage ont été respectés pour progresser.

3.9

Le lait et le colostrum de brebis ou de chèvre, ou encore leurs produits dérivés, qui sont destinés à des moutons ou à des chèvres ne peuvent provenir que du même troupeau ou d'un troupeau de statut égal ou supérieur en vertu du PCTT. L'utilisation de lait ou de colostrum de brebis ou de chèvre ou de leurs produits dérivés provenant d'un troupeau de statut inférieur en vertu du PCTT ou d'un troupeau qui ne fait pas partie du programme entraînera une rétrogradation de statut pour le troupeau receveur. Le lait et le colostrum de brebis ou de chèvre, ou leurs produits dérivés, provenant d'un animal positif ou suspect à l'égard de la tremblante ou d'un animal génétiquement sensible et exposé à la maladie (136AA 171QQ, 136AV 171QQ, 136VV 171QQ, 136AV 171QR) ne doivent pas être utilisés. Le lait et le colostrum de vache et leurs produits dérivés peuvent être utilisés. Les normes de biosécurité appropriées doivent être respectées pour l'approvisionnement en lait et en colostrum, peu importe qu'il s'agisse de lait de vache ou d'une autre source.

L'inventaire des troupeaux

3.10

Il appartient au vétérinaire accrédité ou à une tierce partie œuvrant sous la supervision d'un vétérinaire accrédité d'effectuer l'inventaire initial et annuel des troupeaux. L'inventaire doit identifier tous les moutons et toutes les chèvres du lieu. Au cours de l'inspection faite au moment de l'inventaire, il faut identifier individuellement (avec des étiquettes) tous les animaux du troupeau âgés de plus de 12 mois et le vétérinaire accrédité doit vérifier si ces derniers présentent des symptômes cliniques de la tremblante. Si le troupeau comporte un nombre extrêmement élevé d'animaux et que l'inventaire est fait électroniquement, tous les animaux âgés de plus de 12 mois doivent être identifiés individuellement et leur identifiant doit être vérifié physiquement au cours de l'année. Cependant, durant l'inspection annuelle de l'inventaire, il ne faut vérifier l'identifiant que d'un échantillon aléatoire représentatif d'animaux. Des tableaux d'échantillonnage sont disponibles sur demande. Si un inspecteur vétérinaire de l'ACIA effectue l'inspection du troupeau dans le cadre du programme de lutte contre la tremblante, cet examen peut remplacer en totalité ou en partie l'inspection annuelle exécutée par le vétérinaire accrédité.

Rapports annuels

3.11

Le rapport annuel présente les éléments suivants :

  • les données d'identification de chaque mouton ou chèvre se trouvant sur le lieu au moment de l'inventaire;
  • tous les dispositifs d'identification installés sur chaque mouton ou chèvre, notamment sur les jeunes nés dans l'année et sur tout animal ayant perdu les dispositifs qu'on lui avait installés;
  • tous les moutons et toutes les chèvres qui sont entrés sur le lieu ou les ont quittés depuis le dernier inventaire;
  • les déplacements des agneaux et des chevreaux abattus (de moins de 12 mois) peuvent être signalés en groupes;
  • le statut du troupeau d'origine des moutons et des chèvres qui sont entrés sur le lieu;
  • les génotypes de tous les béliers qui arrivent sur les lieux lorsque le génotypage est requis;
  • tous les mâles précédemment autorisés à entrer dans le troupeau avec un niveau de statut différent qui sont tenus à l'écart du troupeau et leur niveau de certification respectif;
  • tous les décès;
  • la destination de tous les moutons et toutes les chèvres qui ont quitté les lieux, attestée par des actes de vente ou, si un sujet n'a pas été vendu, un document signé indiquant sa destination;Note de bas de page 2
  • les résultats appropriés des laboratoires d'analyse de la tremblante et les résultats de laboratoire de génotypage, s'il y a lieu; et
  • une lettre signée par le producteur pour documenter que le lait ou le colostrum de brebis ou de chèvre ou de leurs produits dérivés destinés à des moutons ou à des chèvres, obtenu après la dernière demande d'avancement, provient du même troupeau ou de troupeaux de statut supérieur ou égal en vertu du PCTT.

Le rapport doit être soumis à l'évaluateur du statut au cours du trimestre anniversaire où le troupeau certifié a été inscrit. Le niveau de certification entre en vigueur le jour où le troupeau est admis au programme, et le trimestre anniversaire est celui dans lequel se situe cette date d'entrée les années suivantes (1 janvier au 31 mars, 1 avril au 30 juin, 1 juillet au 30 septembre, 1 octobre au 31 décembre).

Dans tous les cas, il incombe en fin de compte au propriétaire de clarifier toute question ou préoccupation susceptible d'être soulevée sur l'inventaire durant l'examen du rapport annuel par l'évaluateur de statut.

Échantillons de tremblante

3.12

Un échantillon post-mortem pour le PCTT nécessite toujours 2 tissus, soit un échantillon de cerveau (qui comprend l'obex) et un ganglion lymphatique rétropharyngien. Le ganglion lymphatique rétro-pharyngien médial est ciblé car il reste généralement avec la tête lorsqu'il est enlevé et est accessible. Seuelment 1 ganglion lymphatique doit être testé, mais il faut soumettre les 2 pour s'assurer que les tissus appropriés soient disponibles. Dans les situations où les ganglions lymphatiques rétropharyngiens ne sont pas disponibles, le ganglion lymphatique mandibulaire ou les amygdales seraient acceptés.

La tête (contenant le cerveau et les ganglions lymphatiques rétropharyngiens médiaux) de l'animal peut être soumise directement à un laboratoire agréé par le producteur, ou le vétérinaire accrédité peut prélever des échantillons de cerveau et de ganglions lymphatiques pour les soumettre à un laboratoire agréé ou à un bureau de district de l'ACIA qui les enverra à un laboratoire de l'Agence (dans le cadre du programme national de surveillance à la tremblante). Les échantillons du cerveau et des ganglions lymphatiques peuvent être prélevés par une tierce partie formée sous la supervision du vétérinaire accrédité, mais la responsabilité du prélèvement et de la soumission des échantillons relève toujours du vétérinaire accrédité. Dans tous les cas, la tête (ou les échantillons) doit être réfrigérée ou congelée immédiatement.

Le propriétaire doit communiquer avec le laboratoire, ou le vétérinaire accrédité doit communiquer avec le bureau de district de l'ACIA avant d'envoyer la tête, laquelle doit porter les données d'identification de l'animal.

3.13

Un échantillon animal vivant pour le PCTT nécessite soit une biopsie rectale pour obtenir un échantillon de tissu lymphoïde muqueux recto-anal (RAMALT), soit une biopsie de la membrane nictitante pour obtenir un échantillon de tissu lymphoïde de celle-ci. Les échantillons sont prélevés par le vétérinaire accrédité ou par une tierce partie formée sous la supervision du vétérinaire accrédité (la responsabilité du prélèvement et de la présentation des échantillons incombe au vétérinaire accrédité) et soumis à un laboratoire approuvé par l'ACIA à cette fin. Tous les tests effectués sur des animaux vivants sont limités aux animaux âgés de plus de 14 mois et, s'il s'agit d'ovins, au génotype 171QQ.

3.14

Si l'animal est soupçonné de tremblante ou impliqué dans une enquête sur la tremblante, l'échantillonnage est effectué par l'ACIA et conformément aux procédures du Programme national d'éradication de la tremblante.

Si un échantillon soumis donne un résultat positif à un test de dépistage de la tremblante, les mesures prises à l'égard du troupeau sont décrites à la section 2.3 Suspension/révocation de l'enregistrement/appels.

3.15

Un échantillon de cerveau et de ganglion lymphatique provenant de tous les moutons ou chèvres appartenant au producteur, qui sont âgés de plus de 12 mois et qui meurent ou sont détruits sans cruauté, autres que ceux envoyés à l'abattage de routine, doit être soumis à un laboratoire approuvé par l'ACIA pour un test de tremblante.

Si l'animal mort n'est pas trouvé immédiatement, ou si le vétérinaire accrédité ou le laboratoire ne peut intervenir dans les 36 heures suivant le décès, la tête (y compris le cerveau et les ganglions lymphatiques rétro-pharyngiens médiaux) de l'animal doit être congelée par le propriétaire et soumise comme spécimen congelé. La congélation rend possible l'analyse de tissus qui, autrement, seraient inutilisables pour les tests de diagnostic de la tremblante.

3.16

Les animaux âgés de plus de 12 mois soumis à une nécropsie de routine peuvent être considérés comme des animaux morts pour les besoins d'échantillonnage minimum annuels s'ils sont soumis à des analyses visant le dépistage de la tremblante.

Les ovins génétiquement sensibles ou les caprins de plus de 14 mois testés par échantillonnage sur des animaux vivants ou par échantillonnage post mortem (animaux abattus) peuvent être utilisés pour satisfaire aux exigences minimales d'échantillonnage pour le niveau certifié plus.

3.17

Les spécimens doivent satisfaire aux exigences établies par le protocole de diagnostic approuvé par l'ACIA, qui garantit la fiabilité et l'exactitude des résultats. Si un spécimen reçu est inapproprié, le laboratoire l'ayant reçu doit en aviser l'évaluateur du statut et le vétérinaire accrédité responsable du troupeau. L'un ou l'autre de ces mandataires fera enquête. Si la négligence du producteur en est la cause ou si la situation est récurrente, on considère alors que les exigences du programme n'ont pas été remplies, et le statut du troupeau est suspendu.

3.18

Il suffira de soumettre à des analyses un maximum de 5 animaux provenant d'un groupe de sujets morts d'une cause identique tel que déterminé par un vétérinaire ou un pathologiste vétérinaire, au cours d'une même période épidémiologique (qui ne dépasse pas 4 semaines).

Exemption de l'obligation de soumettre des têtes

3.19

L'évaluateur du statut devrait soustraire d'emblée les cas suivants à l'obligation de présenter les têtes à moins qu'il ne soupçonne que les conditions énoncées n'aient pas été satisfaites ou que l'on abuse de l'exemption au détriment du programme de certification des troupeaux.

A. Destruction de moutons par incendie

Un certificat ou une lettre d'un agent compétent d'un service d'incendie doit accompagner le rapport annuel.

B. Mise à mort et dépouillement de la tête d'un mouton par un prédateur

Un certificat ou une lettre d'un agent compétent de protection de la faune ou de tout autre fonctionnaire responsable des enquêtes sur de tels incidents doit accompagner le rapport annuel.

C. Vol

Un rapport de l'agent de police qui a fait enquête sur le vol doit accompagner le rapport annuel.

D. Perte ou destruction d'un échantillon qui n'est plus en possession du propriétaire (par exemple un vétérinaire ou un laboratoire accrédité). Les laboratoires reconnus devraient noter à la réception du spécimen que l'obex ou le ganglion lymphatique était absent et en indiquer la raison.

Une lettre (rédigée par le responsable) donnant des précisions sur la perte du spécimen doit accompagner le rapport annuel.

E. Toute autre événement qui échappe de façon raisonnable au contrôle du propriétaire et qui entraîne la destruction ou la disparition du corps (par exemple une inondation)

Une lettre ou un rapport rédigé(e) par une tierce partie acceptable, qui décrit en détail la raison pour laquelle le spécimen n'a pu être présenté, doit accompagner le rapport annuel.

L'échantillonnage et les tests à des fins de génotypage

3.20

Des échantillons (par exemple des échantillons de sang) peuvent être prélevés à des fins de génotypage par un vétérinaire accrédité pour mettre en application le PCTT ou par une tierce partie supervisée par un vétérinaire accrédité pour mettre en application le PCTT (par exemple des étudiants en médecine vétérinaire ou des techniciens vétérinaires). Les moutons génotypés doivent porter des identifiants approuvés et le numéro d'identification officiel à 15 chiffres est fourni avec la soumission de l'échantillon.

3.21

Il faut déterminer le génotype des béliers reproducteurs AA en 136 et RR en 171 à 2 reprises : soit en utilisant une généalogie prédictive parallèlement à des analyses dans un laboratoire approuvé par l'ACIA, soit en effectuant des analyses dans un laboratoire approuvé par l'ACIA ainsi que tout autre laboratoire. Les résultats du génotypage uniquement pour le codon 171 chez des animaux 171RR sont considérés comme acceptables, car on sait que le R ne se trouve jamais au site 171 lorsque le V est au site 136 (la présence d'un V au site 136 est liée à celle d'un Q au site 171).

Les résultats doivent concorder. Sinon, il faut prélever un autre échantillon sur l'animal et l'envoyer au laboratoire de l'ACIA pour que l'on puisse en déterminer le génotype.

Lorsqu'on procède au génotypage, on devrait envisager d'utiliser 2 types de tissus différents (sang, follicule pileux ou frottis buccal), surtout si l'on cherche à confirmer le génotype des animaux 136AA 171QR, et ce, en raison du phénomène de chimérisme sanguin. Les analyses d'un échantillon de sang typique ont une valeur limitée dans les rares cas d'animaux chimériques.

Échange d'information

3.22

Tous les renseignements au sujet du troupeau, notamment les inventaires, les résultats de tests, les documents relatifs aux achats et aux ventes d'animaux ou d'embryons et les décès doivent être mis à la disposition du propriétaire, de l'ACIA, de l'évaluateur du statut, de l'administrateur régional et du vétérinaire accrédité. Le propriétaire doit aussi autoriser la publication du statut du troupeau dans le cadre du programme.

4. Avancement de statut (niveaux E, D, C, B, A et certifié)

4.1

Ce programme comprend 7 niveaux (E, D, C, B A, certifié et certifié plus), le niveau d'entrée étant le niveau E et le niveau le plus élevé étant certifié plus. L'avancement à chaque niveau, de E à certifié, a lieu chaque année si toutes les exigences du programme sont satisfaites. Le propriétaire doit présenter une demande annuelle d'avancement ou de maintien du statut de troupeau au sein du PCTT. Un rapport annuel comprenant l'inventaire des animaux et toutes les pièces justificatives doit être soumis à l'évaluateur.

Avancement au statut certifié

Il faut un minimum de 5 ans (1 an par niveau, E, D, C, B, A) à un troupeau inscrit pour qu'il atteigne le niveau certifié de la première voie. Une fois que le troupeau atteint ce niveau, il le conserve indéfiniment, pourvu qu'il continue de satisfaire aux exigences qui s'appliquent. Toutes les exigences de la section 4 et de toutes les autres sections doivent être satisfaites.

Avancement au statut certifié plus

2 années supplémentaires, pour un minimum de 7 ans, et des minimums d'échantillonnage supplémentaires sont requis pour passer au niveau certifié plus. La section 5 décrit en détail les exigences pour accéder au niveau certifié plus.

4.2

Le niveau de certification entre en vigueur le jour où le troupeau est admis au programme, et le trimestre d'anniversaire est celui dans lequel se situe cette date d'entrée les années suivantes (1 janvier au 31 mars, 1 avril au 30 juin, 1 juillet au 30 septembre, 1 octobre au 31 décembre).

Exigences d'échantillonnage

4.3

Un échantillon de cerveau et de ganglion lymphatique rétropharyngien provenant de tous les ovins ou caprins de plus de 12 mois appartenant au producteur qui meurent ou sont détruits sans cruauté, autres que ceux envoyés à l'abattage de routine, doit être soumis à un laboratoire approuvé par l'ACIA pour un test de dépistage de la tremblante.

4.4

100% des animaux de plus de 12 mois appartenant au producteur qui meurent ou sont détruits sans cruauté, autres que ceux envoyés à l'abattage de routine, doivent être soumis à un test de dépistage de la tremblante. Les animaux qui ne sont pas disponibles pour être testés au-delà des exemptions automatiques détaillées dans ces normes seront considérés selon la politique détaillée de l'évaluateur du statut. Les participants au programme qui sont en désaccord avec la décision de l'évaluateur de statut peuvent en appeler de cette décision.

4.5

  • a) Si aucun échantillon convenable n'a été soumis à des fins d'analyse au cours d'une période de 12 mois ou plus, on devra tuer (par abattage ou euthanasie) au moins 1 animal âgé de 18 mois ou plus qui est dans le troupeau depuis au moins 18 mois et soumettre au laboratoire un échantillon approprié (comprenant le cerveau et le ganglion lymphatique rétro-pharyngien). Si le troupeau est génotypé, un animal génétiquement susceptible doit être alors sélectionné. Par la suite, il sera abattu sans cruauté aux fins d'analyse. Si un producteur inscrit à la première voie de certification a un petit troupeau, et que le fait d'abattre sans cruauté un animal à des fins d'analyse aurait une incidence importante sur ce troupeau, le producteur pourrait continuer d'avancer dans cette voie en ayant recours au protocole d'échantillonnage de rechange pour les animaux vivants décrit ci-dessous (d).
  • b) Comme solution de rechange, si aucun échantillon convenable n'a été soumis à des fins d'analyse au cours d'une période de 12 mois ou plus, on pourrait permettre au producteur de demeurer inscrit au programme, au même niveau, pour une autre année (afin de lui donner le temps d'élever un animal à des fins d'abattage et d'analyse). Si le producteur est certifié, il encourra une pénalité de statut d'un an, et le statut de son troupeau sera rétrogradé, passant du niveau certifié au niveau A.
  • c) Le minimum annuel d'échantillonnage est supprimé pour les troupeaux génétiquement résistants, définis comme étant tous les moutons du troupeau avec une preuve documentée du génotype 136AA 171QR ou 171RR, et tous les béliers du génotype 171RR. Le génotype des mâles reproducteurs 136AA 171RR doit être déterminé 2 fois et le génotype des femelles reproductrices doit être déterminé une fois tel que décrit aux sections 3.20 et 3.21 des Règles générales. Tous les animaux appartenant au producteur qui meurent ou sont détruits sans cruauté, autres que ceux destinés à l'abattage de routine, doivent quand même être soumis aux tests de dépistage de tremblante, conformément aux sections 4.3 et 4.4.
  • d) Protocole d'échantillonnage de rechange pour les animaux vivants

    Pour être admissible à l'avancement, l'échantillonnage pour les animaux vivants doit comprendre les éléments suivants :

    • il faut prélever à des fins d'analyse une biopsie de la membrane nictitante ou du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale chez tous les animaux admissibles du troupeau.
      Les animaux pour lesquels on a obtenu des résultats de test valides au cours des 12 derniers mois sont exemptés;
    • il faut faire analyser les échantillons d'au moins 3 animaux admissibles et obtenir des résultats de test valides pour chacun d'entre eux;
    • les animaux admissibles sont définis comme suit : tous les moutons 171QQ âgés de plus de 14 mois (pour la biopsie de la membrane nictitante) et tous les moutons 171QQ et toutes les chèvres âgées de plus de 12 mois (pour la biopsie du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale);
    • le prélèvement doit être fait par un vétérinaire accrédité ou par une tierce partie formée sous la supervision du vétérinaire accrédité et l'échantillon doit être analysé pour la tremblante par un laboratoire approuvé par l'ACIA à cette fin;
    • les animaux chez lesquels on a prélevé des échantillons à des fins d'analyses doivent obtenir un résultat de test valide, ce qui est considéré comme un résultat de test négatif.
      Si les résultats sont non concluants, il faut faire un deuxième prélèvement et de nouvelles analyses; et
    • si le propriétaire utilise le présent protocole d'échantillonnage pour les animaux vivants afin de satisfaire aux exigences pour l'avancement à un autre niveau du programme, il pourra passer du niveau A au niveau certifié seulement s'il a accumulé au moins autant de résultats de test valides qu'il y avait d'animaux admissibles dans le troupeau de baseNote de bas de page 3 ou actuel, le plus élevé des 2 étant retenu (on peut combiner les résultats de test pour les animaux vivants et ceux des animaux morts).

Acquisitions d'animaux

4.6

L'introduction de femelles ou d'embryons, certificat zoosanitaire à l'appui, n'aura aucune incidence sur le niveau de certification, pourvu qu'ils proviennent de l'une des sources suivantes :

  • de troupeaux inscrits au PCTT à un niveau de certification égal ou supérieur à celui du troupeau (on tiendra compte du trimestre anniversaire); ou
  • d'un pays que l'ACIA reconnaît comme indemne d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de tremblante; ou
  • d'un troupeau inscrit (le jour de l'exportation ou du prélèvement de l'embryon) à un niveau de certification égal ou supérieur du programme de certification pour la tremblante du pays, de la région ou de la zone d'origine, programme que l'ACIA juge équivalent au programme canadien; ou
  • Les embryons de moutons in vivo de génotype 136AA 171RR, obtenus de donneurs dont les dossiers permettent de retracer tous les troupeaux et les établissements de résidence, lorsque ces donneurs ne sont pas des animaux positifs à la tremblante, des animaux suspects à l'égard de la tremblante ou des animaux sensibles exposés à la tremblante.

4.7

A) L'introduction de mâles, avec documents à l'appui, n'aura aucune incidence sur le niveau de certification, et ces mâles recevront le statut du troupeau, pourvu qu'ils proviennent de l'une des sources suivantes :

  • de troupeaux inscrits au PCTT à un niveau de certification égal ou supérieur à celui du troupeau (on tiendra compte du trimestre anniversaire); ou
  • d'un pays que l'ACIA reconnaît comme indemne d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de tremblante; ou
  • d'un troupeau inscrit (le jour de l'exportation) à un niveau de certification égal ou supérieur du programme de certification pour la tremblante du pays, de la région ou de la zone d'origine, programme que l'ACIA juge équivalent au programme canadien; ou
  • les béliers de génotype 136AA 171RR ou 136AA 171QR, issus d'un troupeau de moutons, peu importe le statut du troupeau, qui ne fait pas l'objet à l'heure actuelle de mesures de contrôle de la maladie de la tremblante.
    Le propriétaire doit obtenir une lettre du vendeur attestant que le troupeau du bélier ne fait pas l'objet à l'heure actuelle de mesures de contrôle de la maladie de la tremblante, et le génotype du bélier doit être déterminé à 2 reprises, conformément aux exigences énoncées aux points 3.20 et 3.21. Les déplacements des béliers dont le génotype est 136AA 171RR ou 136AA 171QR ne sont pas limités, et ce, à l'intérieur comme à l'extérieur du troupeau, sauf qu'ils ne doivent pas se trouver à un endroit faisant actuellement l'objet de mesures de contrôle de la tremblante.

B) L'introduction de mâles, de provenance autre que celles mentionnées à la section 4.7A et précédemment autorisés à entrer dans le troupeau, n'aura aucune incidence sur le niveau de certification, pourvu qu'ils soient gardés dans les conditions suivantes :

  • ils doivent être tenus à l'écartNote de bas de page 4 des femelles, sauf pendant la période de reproduction;
  • ils doivent être tenus à l'écartNote de bas de page 4 des agneaux, des chevreaux et des installations de mise bas en tout temps; et
  • ils obtiennent un niveau de certification individuel, mais le premier niveau attribué sera le niveau E.
    Pour avancer au prochain niveau, le propriétaire doit s'assurer que les béliers ne sont pas en contact avec des animaux de troupeaux qui ne participent pas au programme ou de niveau moins élevé et, si un mélange se produit, leur statut sera rétrogradé (ainsi que celui du reste du troupeau).
  • Ces animaux doivent être identifiés séparément sur l'inventaire annuel (de même que leur statut individuel);
  • les mâles précédemment importés des États‑Unis en vertu de l'option 2c) de la politique d'importation « Exigences relatives à l'importation de petits ruminants de reproduction, domestiques ou de captivité en provenance des États‑Unis » doivent continuer de respecter les conditions de cette politique et être tenus à l'écartNote de bas de page 4 des femelles, sauf pendant la période de reproduction, ainsi que des agneaux et des chevreaux et des installations de mise bas en tout temps, et de plus, ils ne doivent jamais quitter les lieux d'importation sans autorisation écrite de l'ACIA.
    L'autorisation écrite peut être accordée pour des activités qui correspondent à la définition de « contact limité », comme il est indiqué ci-dessous. Une autorisation écrite peut aussi être accordée pour que des boucs importés quittent temporairement les lieux à des fins de lutte en main; cependant, cela serait considéré comme du mélange et leur statut individuel, ainsi que le statut du reste du troupeau, serait modifié en conséquence à leur retour;
  • jusqu'à ce que les mâles importés ayant un statut individuel distinct atteignent le même statut que le reste du troupeau, il est fortement recommandé qu'ils soient gardés séparés des mâles canadiens.

4.8

Le certificat de statut du troupeau accompagnant l'achat des animaux ou embryons est le document à présenter pour attester le niveau de certification du troupeau d'origine.

4.9

Si l'on acquiert 1 ou plusieurs animaux (mâles ou femelles) ou embryons qui proviennent de troupeaux inscrits au PCTT à un niveau de certification égal, mais dont le trimestre anniversaire est ultérieur à celui du troupeau, le trimestre anniversaire du troupeau d'accueil deviendra celui du troupeau d'origine. Si 1 ou plusieurs animaux (mâles ou femelles) ou embryons provenant d'un troupeau non inscrit sont introduits, le trimestre anniversaire du producteur inscrit deviendra le trimestre au cours duquel les nouveaux animaux ou embryons ont été introduits. S'ajoute à cela la pénalité de rétrogradation ou de maintien au niveau E. Le trimestre anniversaire d'un troupeau ne changera pas si l'on y introduit des embryons ou des mâles qui satisfont aux exigences de génotype énoncées aux points 4.6 ou 4.7.

4.10

Si l'on acquiert des animaux (mâles ou femelles) ou des embryons qui proviennent de troupeaux à un niveau de certification inférieur, le statut du troupeau d'accueil est limité au niveau du troupeau d'origine dont le statut est le plus bas. Si les animaux ou les embryons sont issus d'un troupeau non inscrit, le niveau de certification du troupeau d'accueil est réduit au niveau E. Le trimestre anniversaire d'un troupeau ne changera pas si l'on y introduit des embryons ou des mâles qui satisfont aux exigences de génotype énoncées aux points 4.6 ou 4.7. Le trimestre anniversaire d'un troupeau ne changera pas si l'on y introduit des mâles qui satisfont aux exigences de logement énoncées au point 4.7.

4.11

À l'exception des contacts limités (voir les définitions), le fait d'ajouter des animaux (mâles ou femelles) de troupeaux non-inscrits ou de troupeaux au statut de certification inférieur occasionne une rétrogradation du troupeau au niveau du troupeau d'origine dont le statut est le plus bas (niveau E si les animaux sont mêlés à des animaux provenant d'un troupeau non inscrit).

4.12

De la semence peut provenir de troupeaux non-inscrits ou de troupeaux de n'importe quel niveau de certification, sans que le niveau de certification du troupeau d'accueil ne soit affecté, à la condition que, le jour de l'insémination, l'animal donneur ne soit pas atteint de tremblante (animal positif) ni soupçonné de l'être. L'animal donneur ne peut pas non plus être un animal sensible à la tremblante qui a été exposé à la maladie. La semence doit satisfaire aux exigences du programme national d'insémination artificielle.

4.13

Le producteur doit présenter tous les ans, à l'évaluateur du statut, une demande pour l'avancement ou le maintien du statut de troupeau dans le PCTT. La demande doit être accompagnée du rapport annuel (y compris l'inventaire du troupeau) et de tous les documents à l'appui.

Une fois que le statut de troupeau certifié a été atteint, le producteur doit présenter une demande annuelle de maintien du statut de troupeau certifié ou, une fois les exigences supplémentaires satisfaites, il peut présenter une demande d'avancement au niveau certifié plus.

5. Avancement au statut certifié plus

5.1

Toutes les exigences du programme énoncées dans les sections précédentes doivent continuer d'être satisfaites pour être promu au statut certifié plus et pour conserver le statut certifié plus. Les exigences supplémentaires à satisfaire pour obtenir le statut de certifié plus sont décrites en détail dans cette section.

5.2

Pour obtenir le statut de troupeau certifié plus, un troupeau doit avoir été inscrit depuis au moins 7 ans avec un minimum de 30 animaux testés pour la tremblante ou l'équivalent, comme indiqué dans la section 5.3.

5.3

a) L'exigence minimale d'échantillonnage pour que le troupeau puisse passer au statut de troupeau certifié plus est de 30 animaux testés contre la tremblante ou de tous les animaux génétiquement sensibles âgés de plus de 14 mois qui ont été testés contre la tremblante, selon la moins élevée de ces 2 valeurs. Cette exigence minimale d'échantillonnage est satisfaite par une des combinaisons suivantes :

  • les échantillons obtenus conformément aux exigences d'échantillonnage des sections 4.3 à 4.5 à mesure que le troupeau progresse dans le programme.
  • les échantillons obtenus à partir d'animaux génétiquement sensibles âgés de plus de 14 mois par des tests sur des animaux vivants ou des tests post mortem (animaux abattus) afin de constituer le reste de l'échantillon minimal requis.
  • les échantillons ne sont pas requis chez :
    • les animaux génétiquement sensibles dont les résultats d'essais sur des animaux vivants sont valides et ont été obtenus au cours des 24 mois précédents
    • les animaux génétiquement sensibles qui ont été testés 4 fois sur des animaux vivants avec au moins 1 résultat valide.
    • les animaux génétiquement résistants, comme l'attestent les tests de génotype documentés, conformément à la section 3.20-3.21. Ces animaux sont des moutons avec une preuve documentée du génotype 136AA 171QR ou 171RR.

b) En plus de l'exigence minimale d'échantillonnage ci-dessus, tout animal femelle génétiquement sensible qui n'a pas été acquis à partir de troupeaux certifiés plus au cours des 2 années précédentes doit faire l'objet d'essais sur des animaux vivants ou de tests post mortem avant l'avancement.

5.4

Une fois le statut de troupeau certifié plus obtenu, le producteur doit présenter une demande annuelle de maintien du statut de troupeau certifié plus. Le propriétaire doit soumettre à l'évaluateur un rapport annuel attestant que toutes les exigences courantes ont été respectées, pour examen et approbation. La demande doit être remplie et signée par le propriétaire et le vétérinaire accrédité responsable du troupeau.

Définitions

Aire contiguë
exploitations qui partagent des frontières communes et où les petits ruminants des 2 exploitations peuvent se côtoyer. (Contiguous)
Animal positif à la tremblante
animal pour lequel le laboratoire national de l'ACIA et de référence de 'l'OMSA pour la tremblante du mouton a signalé des résultats positifs à la suite d'au moins 2 épreuves approuvées par l'ACIA pour le diagnostic de la tremblante (par exempl, test épreuve immunoenzymatique (ELISA), épreuve immunohistochimique, transfert Western) et effectuées sur des tissus cérébraux ou lymphoïdes. (Scrapie positive)
Animal sensible exposé à la tremblante
toute chèvre et tout mouton de génotype 171QQ ou 136AV 171QR qui résidait sur les lieux d'une exploitation lorsque celle-ci a été déclarée infectée par la tremblante par une autorité compétente (c'est-à-dire l'ACIA). (Scrapie exposed susceptible animal)
Animal suspect à l'égard de la tremblante
tout animal chez lequel la tremblante fait partie des possibilités de diagnostic différentiel. (Scrapie suspect)
Certificat de statut du troupeau
document délivré par l'administrateur régional qui précise l'emplacement et le statut du troupeau ainsi que la date de délivrance, et sur lequel figure la liste de tous les animaux ayant quitté le troupeau après leur vente. (Flock/herd status certificate)
Contact direct
toute forme de contact étroit où les animaux peuvent physiquement se toucher, y compris toute forme de contact nez à nez. (Direct contact)
Contact indirect
toute forme de contact entre les animaux qui comprend le contact partagé avec des objets inanimés (par exemple, surfaces, nourriture, eau, litière, pâturage), mais ne comprend pas le contact physique. (Indirect contact)
Contact limité
contacts fortuits entre des animaux en dehors des lieux d'élevage habituels au sein du troupeau, par exemple lors de foires, d'expositions, de ventes aux enchères et de séjour en centre de collecte de sperme. Les contacts limités n'incluent pas tout contact, fortuit ou non, avec un animal au cours de la mise bas ou pendant la période de 30 jours ou moins suivant une mise bas ou un avortement ou lorsqu'il y a un écoulement vaginal visible. Sont exclues aussi les activités où des contacts illimités surviennent, comme le partage d'un enclos, le partage d'une section dans un véhicule de transport, le partage d'un pâturage ou le séjour au sein d'autres troupeaux à des fins de reproduction ou autre, et ce, même si effectué en rotation. (Limited contact)
Identifiants uniques
permanent, unique, sécuritaire et retraçable (par exemple identification électronique, tatouage, étiquette inaltérable). Tant que le programme national d'identification obligatoire des chèvres n'ait pas été mis en œuvre, on peut utiliser les chaînes de cou et les colliers pour identifier les chèvres. (Unique identifiers)
Mélangés (mêlés)
animaux regroupés qui ont des contacts physiques ou des contacts indirects étroits entre eux. Cette notion exclut les contacts limités (par exemple contacts à travers une clôture ou une cloison d'enclos lors d'une exposition ou d'une vente), mais englobe la présence d'animaux dans une même section d'un véhicule de transport, d'un espace clos (y compris un enclos) ou d'un pâturage où il y a possibilité de contacts physiques. (Commingled (mixed))
Lutte en main
reproduction supervisée qui, pour les besoins de ce programme, doit être contrôlée, c'est-à-dire que chaque membre du couple reproducteur doit être en laisse (ils ne peuvent pas se retrouver dans un enclos ensemble), en plus d'avoir lieu à l'extérieur dans un endroit qui n'est pas fréquenté par d'autres petits ruminants. (Hand breeding)
Pâturages
Zones clôturées où le bétail peut paître à l'année, qui pourraient comprendre des champs à usage multiple (par exemple, broutement après la fenaison (récolte des foins) ou alimentation de regain (foin de deuxième coupe et plus). (Pastures)
Troupeau
au sens du Règlement sur la santé des animaux. (Flock or herd)
Troupeau établi
tous les animaux de la même exploitation (lieu d'élevage) ou tous les animaux qui ont le même propriétaire ou sont sous la même supervision dans 2 exploitations ou plus entre lesquelles il y a des transferts d'animaux entre ces exploitations ou des contacts indirects, incluant l'utilisation partagée des lieux d'hébergement, des installations ou des pâturages. (Established flock or herd)
136AA
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 136 du gène de la protéine prion du mouton permet de classer l'animal comme homozygote à l'égard de l'alanine (A). (136AA)
136AV
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 136 du gène de la protéine prion du mouton permet de classer l'animal comme hétérozygote à l'égard de la valine (V) et de l'alanine (A). (136AV)
136VV
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 136 du gène de la protéine prion du mouton permet de classer l'animal comme homozygote à l'égard de la valine (V). (136VV)
171QQ
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 171 du gène de la protéine prion du mouton ne comporte pas d'arginine (R) (y compris la glutamine et l'histidine; QQ, QH, HH). (171QQ)
171QR
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 171 du gène de la protéine prion du mouton ne permet pas de classer l'animal comme homozygote à l'égard de l'arginine (R), l'arginine étant repérée sur un allèle et non sur l'autre (y compris la glutamine et l'histidine; QR ou HR). (171QR)
171RR
comprend tous les résultats de génotypage où le codon 171 du gène de la protéine prion du mouton permet de classer l'animal comme homozygote à l'égard de l'arginine (R). (171RR)

7.5 Annexes

 

Annexe A : Prélèvement de tissus cérébraux

La tête entière peut être envoyée à l'état frais ou congelé à un laboratoire approuvé.

La tremblante n'est pas considérée comme un pathogène humain. Toutefois, il faut prendre les précautions sanitaires habituellement recommandées contre une vaste gamme d'agents pathogènes. Porter des vêtements de protection, des gants et un masque protecteur pour le prélèvement d'échantillons d'encéphale. Éviter tout contact direct avec les tissus cérébraux. Le personnel qui se trouve sur les lieux où les tissus sont prélevés doit prendre les précautions nécessaires pour éviter d'ingérer l'agent de la maladie.

Des précautions contre la transmission de la maladie aux petits ruminants et à l'environnement sont justifiées. On recommande que la tête de l'animal soit placée sur une toile de plastique jetable. La toile doit être assez grande afin de recouvrir tout l'espace de travail. Puisque les prions sont particulièrement résistants aux méthodes physiques et chimiques conventionnelles de décontamination, consultez l'Annexe E afin de pouvoir utiliser les désinfectants appropriés.

L'image représente une cuillère et un couteau à pamplemousse

Figure 1 - Photo d'exemples de cuillères pour l'obex

Technique de prélèvement de l'obex

Instruments recommandés :

  • couteau d'autopsie pour la désarticulation de la tête (au besoin);
  • cuillère ou couteau pour l'ablation de l'obex; et
  • pinces à dents de souris.

Autres instruments optionnels :

  • scalpel; et
  • ciseaux.

La cuillère ou le couteau destinés à l'ablation de l'obex peuvent être fabriqués avec les ustensiles du service à pamplemousse Jessica de marque Zwilling J.A. Henckels. On peut aussi modifier un couteau à beurre ou une cuillère concave (concavité de 6 mm) assez longue. Le tranchant du couteau doit être aiguisé. Les bords de la cuillère doivent être limés à 22-26 mm dans sa partie la plus large, puis affûtés comme une lame.

Figure 2 – Photo de la tête du mouton sur sa face dorsale pour une orientation appropriée

À l'aide d'un couteau d'autopsie, désarticuler la tête de la carcasse au niveau de l'articulation atlanto-occipitale. Placer la tête sur la table, sur sa face dorsale, le trou occipital (l'ouverture du canal rachidien) face à soi.

En tenant les pinces de la main gauche, saisir la dure-mère (la membrane épaisse recouvrant la mœlle épinière) et avec les ciseaux, tenus dans la main droite, pratiquer une incision le long de la ligne médiane, de façon à former deux rabats. (Cette étape n'est pas obligatoire.) Enlever le sang coagulé autour de la mœlle épinière.

Figures 3 and 4 – Photo de la dissection pour dégager la moelle épinière

Figure 5 - Photo de la dissection pour dégager la moelle épinière

Tout en tenant la dure-mère avec les pinces de la main gauche, séparer les nerfs crâniens de la mœlle épinière. On peut exécuter cette opération avec des ciseaux ou encore avec la cuillère ou le couteau à obex en passant l'un ou l'autre de ces ustensiles autour de la mœlle épinière, le côté plat de la cuillère ou du couteau contre la mœlle (voir la position de la cuillère ou du couteau à obex par rapport à la mœlle épinière sur l'image suivante). Il s'agit de l'étape du dégagement de la mœlle épinière la plus importante. Celle-ci doit être parfaitement libre de toute attache (nerfs crâniens) et ce, dans toutes les directions. Si la mœlle épinière n'est pas assez dégagée, il sera impossible d'aller suffisamment loin vers l'avant pour prélever l'obex ou il manquera l'un des côtés.

Insérer la cuillère ou le couteau à obex, la face vers le bas, dans le canal vertébral et pousser l'ustensile de manière à ce que le bout s'enfonce le plus loin possible dans le crâne. Ainsi, le bout de la cuillère ou du couteau devrait être au-dessus de la partie de la mœlle située immédiatement à l'avant de l'obex et juste derrière les appendices cérébelleux.

Figure 7 - Photo de l'enlèvement de l'obex du canal vertébral

Identification des nerfs du cerveau - Figure 6. Description ci-dessous.

Prélèvement de tissus cérébraux - Figure 6

L'image représente les nerfs crâniens. La liste des différentes parties des nerfs crâniens et autres structures cérébrales principales en commençant du haut vers le bas : le chiasma optique, le nerf trochléaire, le nerf moteur oculaire externe, le nerf vestibulo-cochléaire, le nerf vague, le plexus choroïde, le nerf accessoire. La partie de moelle épinière échantillonnée montrant les nerfs crâniens est identifiée par un rectangle.

Identification des nerfs du cerveau - Figure 8. Description ci-dessous.

Prélèvement de tissus cérébraux - Figure 8

Cette image est le diagramme du canal vertébral et des appendices cérébelleux. La liste des parties du canal vertébral et les appendices cérébelleux en partant du haut à gauche vers le bas à droite : les appendices cérébelleux, le trou occipital, la moelle épinière, le haut du crâne, l'obex et le cervelet.

Saisir la tête et, si l'on est droitier, la tenir dans la main gauche, la face dorsale vers le bas. En poussant vers le bas avec l'index, faire glisser la pointe de la cuillère ou du couteau à obex, en un mouvement de va-et-vient, par-dessus la mœlle épinière pour que celle-ci se sépare du reste de l'encéphale, juste devant l'obex, et derrière les appendices cérébelleux. Faire pivoter le crâne avec l'autre main dans la direction opposée à la cuillère ou au couteau pour faciliter le sectionnement de la mœlle épinière.

Figures 9 et 10 - Photos de la manipulation de la cuillère obex / couteau à obex pour enlever l'obex

Figures 9 et 10 - Photos de la manipulation de la cuillère obex / couteau à obex pour enlever l'obex

Figures 11, 12, 13, 14 - Photos de l'obex après le retrait

À l'aide de la cuillère ou du couteau à obex, retirer délicatement du canal la partie de l'encéphale qui a été sectionnée. L'obex est reconnaissable à sa dépression en forme de V. Il constitue la région la plus importante pour le diagnostic.

Figures 11, 12, 13, 14 - Photos de l'obex après le retrait

Figures 11, 12, 13, 14 - Photos de l'obex après le retrait

Figures 11, 12, 13, 14 - Photos de l'obex après le retrait

Soumission et emballage

Communiquer avec le laboratoire approuvé par l'ACIA auquel les échantillons seront envoyés et demander les instructions relatives à la préparation des échantillons (à l'état frais ou congelé).

On peut congeler les échantillons et les expédier en lots à un laboratoire approuvé par l'ACIA pour l'épreuve ELISA (au besoin).

Puisque le retraçage est crucial lorsqu'un animal est identifié comme positif à la tremblante, il est essentiel de s'assurer que l'échantillon soumis est lié de façon irréfutable au bon animal en enregistrant son numéro d'identification national ou autre identifiant unique. Soumettre la ou les étiquettes d'identification avec 1 cm de tissu adjacent. Le tissu adjacent permettra de vérifier l'ADN si nécessaire.

Les tissus prélevés pour la surveillance de la tremblante peuvent être emballés et expédiés en tant que échantillons animaux exemptés, conformément au Règlement sur le transport des marchandises dangereuses. La méthode d'emballage de base en quatre composantes peut être utilisée. Après fixation, l'échantillon doit être placé dans un premier emballage étanche (par exemple : petit sac en plastique scellable) sur lequel on appose une étiquette. Il doit ensuite être inséré dans un deuxième emballage étanche et robuste avec un matériau pouvant absorber tout le liquide en cas de bris. Le tout doit être placé dans un emballage offrant une protection (p. ex. boîte de carton résistant) contre les dommages matériels externes. La description du contenu sur le bordereau d'expédition du transporteur doit comprendre les inscriptions suivantes : « échantillons animaux exemptés ».

Annexe B : Prélèvement des nœuds lymphatiques rétropharyngiens

Figure 15 - Photos de l'obex et des nœuds lymphatiques rétropharyngiens (NLRP) médiaux

Les nœuds lymphatiques sont soumis avec l'encéphale lors d'échantillonnage dans le cadre du PCTT. Les nœuds lymphatiques rétropharyngiens (NLRP) médiaux sont généralement choisis, mais tout autre nœud lymphatique de la tête ou du cou est acceptable. Les NLRP médiaux sont situés médialement aux os stylo-hyoïdiens, à la surface dorso-latérale des muscles pharyngiens, dorsal à l'artère carotide. Ils sont situés médialement en profondeur et sont rarement enlevés lors des processus habituels d'habillage.

Figure 16 - Photos des NLRP médiaux à l'intérieur de la tête

Instruments recommandés :

  • un couteau à désosser bien affûté;
  • un scalpel;
  • des ciseaux tranchants en acier inoxydable; et
  • des pinces à dents de souris.

Technique :

  1. Placer la tête de l'animal sur la table, sur sa face dorsale.

    Figure 17 – Photo du retrait de la peau de la face ventrale de la mandibule.

  2. Avec votre main libre, saisir le pharynx et le tirer vers soi. Placer le couteau sur la symphyse mandibulaire. En tenant la lame sur la face ventrale de la mandibule, couper en direction caudale. Suivre l'angle dorsal de la mandibule en approchant de son rameau.

    Figure 18 – Photo de la coupe caudale en suivant la mandibule

  3. Couper les os hyoïdes ou les désarticuler.
  4. Les NLRP médiaux se trouvent à l'extrémité caudale du nasopharynx. Placer l'index dans le nasopharynx et le pouce à l'extrémité caudale des muscles pharyngés. Rapprocher le pouce et l'index pour palper un des NLRP médiaux; le noeud opposé se trouve à environ un centimètre médial du noeud palpé. Disséquer les NLRP médiaux des muscles pharyngés adjacents à l'aide de pinces à dents de souris et de ciseaux, d'un scalpel ou d'un couteau.

    Figure 19 - Photo de la localisation des NLRP à l'intérieur de la tête

    Figure 20 - Photo de la localisation des NLRP à l'intérieur de la tête

    (les figures ci-dessus proviennent des lignes directrices pour l'échantillonnage publiées par le USDA (« USDA sampling guide »))

    Approche alternative

  5. Une approche alternative est l'approche caudale. Placer la tête à l'envers (sur sa face dorsale), avec le trou occipital face à soi et le museau pointant dans la direction opposée. Les NLRP médiaux qui se situent en profondeur et entre la base du larynx (trachée) et la base du crâne. Ils sont « enfouis » à l'intérieur d'une zone de tissu conjonctif blanchâtre et sont situés d'un côté ou de l'autre du pharynx, et du haut du cou et de la mâchoire.
  6. À l'aide d'un couteau, pratiquer la première incision vers le haut en partant du dessus du trou occipital jusqu'à la surface. Pratiquer la deuxième incision à partir du même point, en demeurant près de la base du crâne et en déplaçant le couteau vers le bas et la droite, comme pour désosser le tissu. Pratiquer la troisième incision, toujours à partir du même point, mais cette fois en se dirigeant vers le bas et la gauche, toujours en restant près du crâne.
  7. Écarter les deux rabats créés. Une zone de tissu conjonctif blanc et de gras apparaît de chaque côté de l'ouverture. Les NLRP sont encapsulés dans le tissu fibreux blanc.

    Sortir par dissection mousse les noeuds lymphatiques fermes, de couleur beige, enfouis dans le tissu conjonctif blanc.

    Figure 21 - Photo de l'emplacement des NLRP enfouis

    Figure 22 - Photo des NLRP après dissection dans le tissu fibreux

  8. Une fois les échantillons des NLRP prélevés placer les NLRP dans un sac en plastique pour la réfrigération ou la congélation.
  9. Pour les instructions concernant la soumission, se référer à la soumission et emballage pour l'encéphale à l'annexe A.

Annexe C : Prélèvement de sang pour le génotypage

Pour la mise en œuvre du PCTT, les échantillons peuvent être prélevés à des fins de génotypage par un vétérinaire accrédité à cette finou par une tierce partie supervisée par un vétérinaire accrédité à cette fin (p. ex., des étudiants en médecine vétérinaire ou des techniciens vétérinaires). Les moutons génotypés doivent porter les identifiants approuvés et le numéro d'identification officiel (à 15 chiffres) fourni lors de la soumission de l'échantillon.

Figure 23 Photos de ponction veineuse jugulaire chez le mouton

Ponction veineuse jugulaire

Afin de faciliter le prélèvement rapide d'échantillons de sang de plusieurs moutons en un minimum de temps, il est recommandé de ne pas s'évertuer à mettre l'animal sur le dos. Il vaut mieux le laisser debout et l'immobiliser pour la ponction veineuse.

Tout en bloquant l'orifice supérieur du thorax, trouver par palpation ou par approximation l'emplacement de la veine jugulaire et y introduire l'aiguille du Vacutainer.

Pour chaque animal, on utilisera une aiguille uniservice afin d'éviter la contamination croisée d'ADN.

Prélever de 7 à 10 ml de sang dans un tube (à bouchon lilas ou violet) contenant de l'acide éthylènediaminetétracétique (EDTA).

S'assurer que les paramètres d'identification de l'échantillon et de l'animal correspondent de manière irréfutable.

Les échantillons doivent être conservés à 4°C jusqu'à leur expédition. Les envoyer au laboratoire le plus tôt possible. Vérifier auprès de chaque laboratoire s'il a des préférences quant aux conditions et au jour de l'envoi des échantillons.

Échantillons de tissus pour le génotypage

D'autres tissus comme le cerveau et les poils peuvent être utilisés. Vérifiez auprès des laboratoires particuliers afin de connaître leurs préférences de sélection de tissus. Étant donné qu'il faut envoyer au laboratoire la tête ou un échantillon d'encéphale pour le dépistage de la tremblante, il serait plus simple que le laboratoire envoie un échantillon d'encéphale pour le génotypage.

Annexe D : Biopsie du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale

La présente procédure, soit la biopsie du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale (RAMALT), peut être effectuée chez les moutons et les chèvres et est un test de dépistage sur des animaux vivants. Un autre test de dépistage sur des animaux vivants est la procédure de prélèvement des follicules lymphoïdes de la membrane nictitante du mouton. Cette procédure plus difficile est moins utilisée.

Comme les tissus lymphoïdes qu'on prélève peuvent être infectieux et que le site du prélèvement peut, théoriquement, servir de voie de pénétration (tissu rectoanal) à l'agent de la tremblante, il est nécessaire de prendre des précautions pour empêcher la transmission de la tremblante lorsqu'on échantillonne des troupeaux susceptibles d'être une source de l'agent de la maladie.

Les instruments peuvent être manipulés de l'une des façons suivantes :

  • On peut se servir d'instruments à usage unique qu'on jette après les avoir utilisés pour un seul animal.
  • On peut utiliser des instruments à usages multiples désinfectés à l'aide d'un produit et suivant un protocole reconnus pour leur efficacité contre les prions (Voir Annexe E).
  • On peut également, pour chaque prélèvement, déposer les pinces et ciseaux utilisés dans un sac portant les paramètres d'identification de l'animal échantillonné et les garder jusqu'à ce que les résultats des épreuves soient connus. Si, pour un animal particulier, les résultats se révèlent positifs, il est recommandé de jeter la trousse d'instruments correspondant à cet animal. Si, par contre, les résultats sont négatifs, les instruments correspondants peuvent être désinfectés suivant le protocole habituel et réutilisés normalement.

Technique

Une personne doit se charger d'immobiliser l'animal en le maintenant appuyé contre un mur ou dans un coin.

Vérifier l'identification de l'animal. S'il s'agit d'un mouton, vérifier également que son génotype est QQ en 171.

On peut appliquer, avec un doigt ganté, une crème anesthésique/analgésique (lidocaïne et prilocaïne) sur la muqueuse de la partie distale du rectum. On peut utiliser, par exemple, de l'EMLA (mélange eutectique d'anesthésiques locaux); il s'agit d'une émulsion huile/eau d'un mélange eutectique à parts égales de crèmes à base de lidocaïne et de prilocaïne produit par AstraZeneca Canada Inc. La lidocaïne et la prilocaïne, deux substances solides à la température ambiante, constituent un mélange eutectique sous forme d'huile dont le point de fusion est 16°C. Si le prélèvement est fait à l'aide d'un spéculum rectal, avant de l'introduire dans le rectum, appliquer une quantité généreuse de crème analgésique, celle-ci ayant aussi des propriétés lubrifiantes. Laisser la crème analgésique/anesthésique agir pendant environ cinq minutes.

Figure 24: Photo de l'insertion du  spéculum dans le rectum

Palper/visualiser la jonction recto-anale. Les échantillons doivent être prélevés à environ 1-2 cm avant cette jonction (partie proximale). Les meilleurs sites de prélèvement comprennent les surfaces dorso-latérale (à 10 et à 2 heures) et ventrolatérale (à 4 et à 8 heures) de la muqueuse. Prélever des tissus aux emplacements situés à 10 et à 2 heures et, au besoin, à 4 et à 8 heures. Éviter la voûte et le plancher (6 et 12 heures). Au moyen de pinces, soulever la muqueuse/crypte de manière à former une « tente » de tissu. Exciser cette tente à l'aide de ciseaux.

Figure 25 - Photo de biopsie de la muqueuse rectale

Figure 26 - Photos de biopsie de la muqueuse rectale

Placer l'échantillon prélevé par biopsie dans une cassette étiquetée doublée d'un tampon de biopsie (c.-à-d., Leica Microsystems – 1 x 1,25; catalogue no 3801000).

Figure 27 – Photo d'un exemple de la  cassette étiquetée doublée d'un tampon pour biopsie

Figure 28 – Photo du placement l'échantillon de muqueuse rectale prélevé par biopsie dans une cassette

Placer la ou les cassettes dans un contenant étanche avec du formol tamponné à 10 % à pH neutre pour la fixation (voir les notes ci-dessous), le ratio tissus/formol étant de 1:10. Envoyer le ou les échantillons à un laboratoire approuvé pour le dépistage de la tremblante sur des biopsies des tissus lymphoïdes associés à la muqueuse recto-anale grâce à l'immunohistochimie

Remarques :

  • En cas de soumission de tissus formolés prélevés par biopsie du tissu lymphoïde associé à la muqueuse recto-anale, l'échantillon (ou les échantillons) doit être fixé dans le formol pendant au moins 24 heures, mais pas plus de 5 jours selon la taille de l'échantillon. La pénétration du formol est d'au moins 5 mm d'épaisseur de tissu par jour et doit être selon un ratio de 1 h 10 (tissus/formol). Les échantillons doivent être soumis à un bureau de district de l'ACIA dans les 2 jours de la fixation.
  • Ne jamais utiliser de marqueur permanent pour étiqueter les cassettes, car l'encre risque de s'étaler et de disparaître au cours du traitement. Un crayon HB no 2 (ou un marqueur pour histologie résistante à l'alcool) convient le mieux à l'étiquetage des cassettes.
  • Les contenants qui sont appropriés pour la procédure de fixation doivent être propres, exempts de débris, étanches, pouvant être scellés, en plus de permettre un accès facile aux cassettes. Pour obtenir un ratio tissus/formol adéquat, placer environ 20 cassettes dans un contenant de 500 ml et 30 cassettes dans un contenant de 750 ml. Des contenants pour histologie répondant aux paramètres nécessaires des contenants de fixation d'échantillons sont disponibles chez Starplex Scientific® d'Etobicoke, en Ontario.

Annexe E : Précautions sanitaires et désinfectants

L'agent de la tremblante n'est pas considéré pathogène pour l'homme. Il faut toutefois prendre les précautions sanitaires habituellement recommandées contre les agents pathogènes. Porter des vêtements de protection, des gants et un masque protecteur pour le prélèvement d'échantillons d'encéphale et des nœuds lymphatiques. Éviter tout contact direct avec les tissus cérébraux et les tissus lymphoïdes. Le personnel qui se trouve sur les lieux où les tissus sont prélevés doit prendre les précautions nécessaires pour éviter d'ingérer l'agent de la maladie.

Les prions sont particulièrement résistants aux méthodes physiques et chimiques conventionnelles de décontamination. Les désinfectants habituels comme le Virkon ne sont pas efficaces contre les prions. Les instruments et les surfaces doivent être désinfectés avec soit de l'hypochlorite de sodium ou de l'hydroxyde de sodium. Les protocoles recommandés comprennent :

Il est recommandé de déposer la tête de l'animal sur une toile de plastique jetable. La toile doit couvrir toute la surface de travail. Les gants et les vêtements de protection jetables utilisés et les restes d'animaux doivent être enfouis ou incinérés.

Instruments

Les instruments et le matériel réutilisables doivent demeurer humides entre le moment où ils sont exposés à du matériel infectieux et leur nettoyage et décontamination ultérieurs.

  • Instruments sensibles à la chaleur : Nettoyer à fond, faire tremper dans une solution de chlore disponible à 2 % ou 2N NaOH pendant 1 heure à 20 °C;
  • Instruments non sensibles à la chaleur : Nettoyer à fond, passer à l'autoclave à 134 °C pendant 1 heure ou nettoyer à fond, faire tremper dans une solution de NaOH 1N ou de chlore disponible à 2 % pendant 1 heure, rincer à l'eau, et chauffer à l'autoclave à 121 °C pendant 1 heure.

Surfaces :

  • Nettoyer à fond, puis asperger les surfaces d'une solution de 2 % de chlore disponible pendant 1 heure à 20 °C, puis rincer à l'eau; ou
  • Nettoyer à fond, puis asperger les surfaces d'une solution de NaOH 2N pendant 1 heure à 20 °C, puis rincer à l'eau.

Produits chimiques

  • Il est possible de se procurer de l'hydroxyde de sodium (NaOH) en cristaux (chez Fisher Scientific par exemple). Pour obtenir une solution de NaOH 2 molaires, dissoudre 80 grammes de cristaux de NaOH dans un litre d'eau et bien remuer.
  • La solution d'hypochlorite de sodium (NaOCl) peut être préparée avec de l'eau de Javel de qualité industrielle ou commerciale (Javex, par exemple). Diluer l'eau de Javel jusqu'à une concentration finale de 2 % (20 000 ppm) de chlore actif. Par exemple, sachant que la teneur en chlore actif (indiquée sur l'étiquette) de la plupart des marques d'eau de Javel du marché est de 6 %, mélanger une partie d'eau de Javel à 6 % avec deux parties d'eau (rapport 1:2) pour obtenir la concentration voulue (2 %) de chlore actif.

Annexe F : Nettoyage et désinfection d'un lieu

Le nettoyage et la désinfection (N et D) d'un lieu sont applicables dans certaines situations lorsqu'un troupeau du PCTT possédant un statut de niveau D ou supérieur se déplace vers un nouveau lieu et désire garder ce statut. Les propriétaires qui n'entreprennent pas de faire approuver les activités de N et D requises, n'auront pas le droit de conserver leur statut. Des détails sont fournis dans la section 2 des Normes nationales du PCTT.

Si le nettoyage et la désinfection des lieux sont nécessaires, les activités doivent être supervisées par le vétérinaire accrédité et suivre un protocole de désinfection approuvé comme suit :

  • Le nettoyage et la désinfection s'appliquent aux structures où des petits ruminants ont été gardés (à l'intérieur ou à l'extérieur) ou ont mis bas.
  • Enfouir ou composter la litière, le fumier et les déchets de ces zones d'habitat ou de mise bas. Si le compostage est choisi comme méthode, le matériel est composté pendant six mois et ensuite éliminé sur un terrain auquel ni moutons ou chèvres ont accès.
  • Retirer le sol de surface (d'un à deux pouces plus profond que l'endroit où la surface se brise) des zones extérieures déterminées d'agnelage, de mise bas ou d'habitat, puis en disposer sur des terres auxquelles les moutons et les chèvres n'ont pas accès.
  • Retirer les débris organiques, puis désinfecter superficiellement les structures de béton, de métal et de bois qui ont été en contact avec les petits ruminants, y compris les bacs d'eau et les abreuvoirs, à l'aide d'une solution d'hypochlorite de sodium (à une concentration de 2 % de chlore actif) ou d'hydroxyde de sodium (NaOH à une concentration de deux molaires). (Voir Annexe E.)
  • On suggère que le vétérinaire accrédité du troupeau approuve le nettoyage avant de procéder à la désinfection. Ceci permet de répéter le nettoyage, s'il ne s'est pas avéré adéquat, sans avoir à répéter l'étape plus difficile et dangereuse de la désinfection.

Annexe G : Liste des laboratoires

Laboratoires approuvés par l'ACIA pour le génotypage à l'égard de la tremblante

Animal Health Laboratory – (disponible en anglais seulement)
Division des services de laboratoire
Université de Guelph
419, rue Gordon, Édifice 89
C. P. 3612
Guelph (Ontario) N1H 6R8
Téléphone : 519-824-4120 (poste 54530)
Télécopieur : 519-8270961

USDA Laboratories - PDF (7 ko) – (anglais seulement)
Les laboratoires approuvés par le département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) pour le génotypage à l'égard de la tremblante sont également approuvés par la Division de la santé des animaux terrestres de l'ACIA en ce qui concerne l'exportation et l'analyse de certification des troupeaux. La liste actuelle des laboratoires approuvés par l'USDA pour le génotypage à l'égard de la tremblante se trouve sur le site Web du Animal and Plant Health Inspection Service de l'USDA sous la rubrique Approved Laboratories for Genotype Testing – (disponible en anglais seulement).

Laboratoires approuvés par l'ACIA pour le dépistage de la tremblante à l'aide du test Bio-Rad ELISA

Alberta Agriculture and Forestry
Agri-Food Laboratories Branch – (disponible en anglais seulement)
TSE Laboratory
6909 - 116e rue
Edmonton (Alberta) T6H 4P2
Téléphone : 780-422-4830
Télécopieur : 780-415-4527

Animal Health Laboratory – (disponible en anglais seulement)
Division des services de laboratoire
Université de Guelph
419, rue Gordon, Édifice 89
C. P. 3612
Guelph (Ontario) N1H 6R8
Téléphone : 519-824-4120 (poste 54530)
Télécopieur : 519-8270961

Prairie Diagnostic Services Inc. – (disponible en anglais seulement)
59, rue Campus
Saskatoon (Saskatchewan) S7N 5B4
Téléphone : 306-966-7316

Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ)
Laboratoire d'épidémiosurveillance animale du Québec *
3220, rue Sicotte
Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7X9
Téléphone : 450-778-6542
Télécopieur : 450-778-6535

* Actuellement, nous ne recevons que des échantillons provenant de nécropsies en laboratoire, et non des animaux morts à la ferme.

Remarque : Des échantillons peuvent aussi être envoyés au Laboratoire d'Ottawa (Fallowfield), de Lethbridge ou de Saint-Hyacinthe par l'entremise d'un bureau de district de l'ACIA dans le cadre du Programme national de surveillance de la tremblante.

Laboratoires approuvés par l'ACIA pour le dépistage de la tremblante sur la biopsie des tissus lymphoïdes associés à la muqueuse recto-anale grâce à l'immunohistochimie

Le Laboratoire d'Ottawa (Fallowfield) de l'ACIA est actuellement le seul laboratoire effectuant le test d'immunohistochimie (IHC). Les échantillons doivent être envoyés au Laboratoire d'Ottawa (Fallowfield) par l'entremise d'un bureau de district de l'ACIA. Les échantillons doivent être soumis dans les 2 jours de la fixation. Contactez votre bureau de district pour planifier un envoi et obtenir plus d'informations.