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Avis à l'industrie – Progrès vers l'éradication : résistance génétique à la tremblante chez la chèvre

22 avril 2021

Les analyses en lien avec la résistance génétique chez le mouton se sont avérées un outil utile pour la gestion et l'éradication de la tremblante. Dorénavant, l'industrie caprine canadienne peut également faire de la reproduction aux fins de résistance génétique à la tremblante. L'industrie caprine canadienne est favorable à une meilleure compréhension de la résistance génétique chez la chèvre afin d'aider les producteurs à éradiquer la tremblante.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) travaille dans le but de pouvoir utiliser, à l'avenir, les allèles de résistance génétique S146 et K222 (au moyen d'une étude pilote) dans le cadre de notre Programme national d'éradication de la tremblante (PNET). Il s'agit d'une approche conforme à celle des États-Unis (É.-U.) et de l'Union européenne (UE).

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Les données de génotypage évaluées par l'ACIA et recueillies auprès de plusieurs troupeaux de chèvres canadiennes infectés par la tremblante, ainsi que les constatations provenant de différentes recherches en cours en Amérique du Nord et en Europe, fournissent des preuves convaincantes de la résistance génétique à la tremblante classique chez la chèvre. D'après ces données, les chèvres ayant une seule copie des allèles S146 (l'acide aminé sérine au codon 146 de la protéine prion) ou K222 (l'acide aminé lysine au codon 222 de la protéine prion) ont démontré un fort degré de résistance à l'infection naturelle par la tremblante.

Pendant 17 ans, l'UE a étudié plus de 10 000 cas de tremblante chez les chèvres. Dans une publication de 2017, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a réuni un panel d'experts afin d'évaluer les preuves scientifiques de la résistance à la tremblante chez la chèvre. Le panel a constaté que les allèles S146 et K222 chez les chèvres offraient un fort degré de résistance à la tremblante classique.

D'autres allèles ont également été étudiés par l'EFSA, mais les données ont montré que leur degré de résistance à la tremblante n'était pas aussi fort. L'un de ces allèles était Q211 (l'acide aminé glutamine au codon 211 de la protéine prion). À l'heure actuelle, il n'y a pas suffisamment de preuves pour soutenir l'utilisation de l'allèle Q211 à des fins réglementaires dans notre programme canadien de lutte contre les maladies, bien que les données émergentes continuent d'être prises en compte.

Ces 2 allèles (S146 et K222) sont naturellement présents chez les races caprines canadiennes.

Ces allèles seront très probablement retrouvés chez d'autres races au Canada puisque davantage de chèvres seront dorénavant génotypées.

À l'échelle internationale, ces allèles ont été retrouvés chez les races suivantes : s es ont été t

Comment cela s'applique-t-il à l'industrie caprine

Suivant les États-Unis, l'ACIA recommande de se concentrer sur les allèles S146 et K222 lors de reproduction aux fins de résistance chez la chèvre. L'ACIA envisage d'incorporer, via un projet pilote ces allèles dans le cadre de son programme de lutte contre les maladies. Cette recommandation est également conforme à une récente mise à jour réglementaire de l'UE pour 2020, qui reconnaît que les allèles S146 et K222 offrent une résistance génétique à la tremblante classique. L'UE a demandé d'incorporer ces renseignements dans les mesures d'intervention contre la tremblante, les détails étant laissés à la discrétion de chaque État membre.

Au Canada, les services de génotypage pour l'analyse de l'ADN des chèvres aux allèles S146 et K222 sont disponibles par l'entremise de GoatGEN Inc. (en anglais seulement) et du Laboratoire de santé animale (en anglais seulement).

Les producteurs peuvent utiliser les services de génotypage pour leurs programmes de reproduction sélective et les décisions de gestion individuelle de troupeau. À l'heure actuelle, les résultats du génotypage obtenus par les laboratoires externes ne sont pas considérés comme étant officiels, et les animaux devront être testés par l'ACIA lors d'une intervention contre la maladie de la tremblante.

L'action et la coopération sont requises de la part de toutes les parties concernées par la santé des moutons et des chèvres. Comme pour la gestion de la tremblante du mouton, les éleveurs de chèvres sont encouragés à suivre ces pratiques afin de continuer à faire progresser le Canada vers son objectif d'éradication de la tremblante :

L'analyse pour la résistance à la tremblante, ainsi que le suivi des pratiques énumérées ci-dessus, contribueront grandement au progrès continu du Canada vers l'éradication de la tremblante.

Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez communiquer avec cfia.ahprograms-programmessa.acia@inspection.gc.ca

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