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Rapport d'enquête sur l'éclosion d'influenza aviaire en Colombie-Britannique, 2014

Table des matières

Liste d'acronymes

COUCO
Centre des opérations d'urgence de Centre opérationnel
CSA
Centre de santé animale (BCMAGRI)
PFSA
Plan de lutte fonctionnel pour la santé des animaux
BCCDC
Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique
BCMAGRI
Ministère de l'Agriculture de Colombie-Britannique
BCPA
British Columbia Poultry Association
TTB
Traitement thermique biologique
N et D
Nettoyage et désinfection
RCLSA
Réseau canadien de laboratoires de santé animale
SCIASDO
Système canadien de surveillance de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire
ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
VEC
Vétérinaire en chef
SCF
Service canadien de la faune
COU
Centre des opérations d'urgence
PSUMAE
Plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques
FHA
Fraser Health Authority
SIG
Système d'information géographique
IAHP
Influenza aviaire hautement pathogène
PSR
Plan spécifiquement lié aux risques
PCI
Poste de commandement sur les lieux de l'incident
SCI
Système de commandement des interventions
LC
Lieu contaminé
ZI
Zone infectée
CCOU
Centre conjoint des opérations d'urgence
IADO
Influenza aviaire à déclaration obligatoire
CNMAE
Centre national des maladies animales exotiques
CNOU
Centre national des opérations d'urgence
SST
Santé et sécurité au travail
OMSA
Organisation mondiale de la santé animale
ZCP
Zone de contrôle primaire
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
QEL
Questionnaire d'enquête sur les lieux
EPI
Équipement de protection individuelle
ZR
Zone de restriction
CSAT
Code sanitaire pour les animaux terrestres
USDA
United States Department of Agriculture

Objectif du rapport

Le présent rapport d'enquête a été préparé en vue d'assurer aux partenaires commerciaux du Canada que des mesures appropriées de contrôle des maladies ont été prises pour gérer l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), une maladie à déclaration obligatoire. Par ailleurs, le rapport indique que le Canada a éliminé tous les cas d'IAHP sur son territoire et a satisfait à toutes les obligations commerciales internationales, conformément aux lignes directrices actuelles de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu'Office international des épizooties (OIE)).

Sommaire

1. La vallée du Fraser, Colombie-Britannique – Contexte de l'éclosion

1.1. Géographie et climat

La vallée du Fraser est une plaine inondable fertile où coule le fleuve Fraser, au cœur des chaînes côtières du Pacifique. Elle descend vers l'est à partir d'Abbotsford et de Mission jusqu'à Hope. C'est l'une des régions agricoles les plus actives et les plus diversifiées du Canada. Son climat attire de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques et d'oiseaux de rivage sauvages, certains présents à longueur d'année, d'autres migratoires (eBird Canada). La vallée du Fraser se trouve au sein de la voie migratoire du Pacifique (Figure 1), qui couvre l'ouest de l'Arctique et les régions des Rocheuses et de la côte Pacifique du Canada, des États-Unis et du Mexique, et se confond dans ses latitudes méridionales avec d'autres voies migratoires en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

La vallée du Fraser est généralement très pluvieuse en novembre. En 2014, Abbotsford a reçu des précipitations totalisant 232,5 mm, avec une température moyenne mensuelle de 6 °C. Plus de 67 p. cent des précipitations sont tombées sous forme de pluie durant une période de 8 jours, du 20 au 28 novembre. Durant cette période, il est tombé en moyenne plus de 17 mm de pluie par jour, sous une température moyenne de 7 °C. On a donc constaté une augmentation de la présence d'eau stagnante dans les exploitations agricoles. La période pluvieuse a immédiatement été suivie par des températures plus froides de 4,6 et 4,7 °C les 29 et 30 novembre, et aucune précipitation mesurable jusqu'au 3 décembre. Les six jours suivants ont vu tomber 90 mm de pluie sous une température moyenne de 9,5 °C. Globalement, le mois de décembre 2014 a connu des températures moyennes (5,1 °C) et des précipitations (214,2 mm) supérieures à la normale.

Voie migratoire du Pacifique (Texas Parks and Wildlife Department)

Photo - Voie migratoire du Pacifique. Description ci-dessous.
Description de la photo - Voie migratoire du Pacifique

La carte illustre la voie migratoire du sud au nord au-dessus du Pacifique en Amérique du Nord. La vallée du Fraser en Colombie-Britannique se trouve sur cette voie. Le corridor migratoire s'étend de l'Alaska à la Patagonie, longeant la côte ouest de l'Amérique du Nord et faisant des incursions dans les États de l'Ouest américain. Il survole tout le territoire de la Colombie-Britannique et monte jusqu'aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut dans le nord-ouest du Canada.

1.2. Structure de l'industrie de la volaille

L'industrie de la volaille commerciale de la Colombie-Britannique est hautement intégrée. Chaque secteur est représenté par son propre organisme, et il existe des conseils de marketing pour la viande de poulet, la viande de dinde, les œufs de table et les œufs d'incubation. Ces groupes collaborent pour répondre aux enjeux de biosécurité et pour motiver les producteurs à coopérer aux programmes de surveillance et de contrôle des maladies. En dehors des secteurs sous gestion de l'offre, il existe de plus petits secteurs tels que les poules pondeuses-couveuses, les dindes pondeuses, les canards, les oies, les pigeonneaux, les faisans, les cailles et les poulets de spécialité. En plus des groupes propres à des denrées, il existe une association conjointe des producteurs, composée de représentants de chaque secteur : la BC Poultry Association (BCPA).

Le secteur non commercial de la volaille de la vallée du Fraser est diversifié, et les systèmes de production individuelle sont uniques. Il n'existe pas de registre obligatoire pour les exploitants du secteur non commercial de la volaille.

La volaille est un secteur économique important de la Colombie-Britannique – les ventes des exploitations de volaille s'élevaient à 632 millions de dollars en 2013. Il existe environ 850 producteurs commerciaux de volaille réglementés en Colombie-Britannique. La vallée du Fraser compte pour environ 80 p. cent de la production de la province.

1.3. Biosécurité

La BCPA s'est donné un rôle actif dans la conception et l'application d'un programme de biosécurité. En décembre 2008, le programme de biosécurité de Colombie-Britannique est devenu obligatoire pour tous les éleveurs commerciaux de volaille de la province. Toutes les exploitations réglementées sont sujettes à des vérifications de conformité.

Un outil d'autoévaluation et un guide sur la biosécurité ont été créés par l'industrie et par des partenaires gouvernementaux pour éduquer les producteurs non commerciaux de volaille sur la biosécurité, pour les aider à déterminer les risques en matière de biosécurité, et pour les encourager à appliquer de meilleurs protocoles de biosécurité. À la suite de l'éclosion de 2014, le ministère de l'Agriculture de Colombie-Britannique (BCMAGRI) a organisé des séances de discussion ouverte et des téléconférences pour sensibiliser les petits éleveurs et les éleveurs d'oiseaux de spécialité aux questions de biosécurité.

1.4. Identification des lieux

Les coordonnées GPS de toutes les opérations avicoles commerciales réglementées sont consignées dans une base de données afin d'aider l'ACIA à les localiser lors d'une intervention sanitaire. Toutes les exploitations avicoles commerciales de la Colombie-Britannique possèdent un code alphanumérique unique, attribué et géré par le BCMAGRI. Ce code est affiché sur un panneau orange bien visible à l'entrée de l'exploitation. Chaque grange porte également son propre numéro.

2. Surveillance nationale de l'influenza aviaire

2.1. Volaille commerciale

Le Système canadien de surveillance de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire (SCSIADO) est une initiative conjointe du gouvernement et de l'industrie, qui contribue à soutenir l'absence déclarée d'influenza aviaire à déclaration obligatoire (IADO) au Canada en assurant la surveillance continue de la population de volaille commerciale. Le système a pour but de prévenir et de détecter l'IADO et d'en démontrer l'absence parmi les troupeaux de volaille domestique du Canada. Conçu pour répondre aux lignes directrices de l'OMSA, le SCSIADO concerne en particulier l'influenza aviaire hautement pathogène et les sous-types H5 et H7 moins pathogènes de l'IADO. Lors d'une éclosion d'IADO, le SCSIADO assure la surveillance des installations et des secteurs non touchés par l'éclosion afin de compléter le Plan spécifiquement lié aux risques (PSR) de l'ACIA en matière d'IADO et de contribuer aux déclarations du Canada destinées aux organismes internationaux tels que l'OMSA.

Le SCSIADO comprend :

2.2. Oiseaux sauvages

En 2005, le Canada a lancé une étude annuelle interagences sur la présence des virus de l'influenza A parmi les oiseaux sauvages. Ces études (2005-2014) servent à évaluer le risque d'exposition de la volaille à l'influenza aviaire des oiseaux sauvages migrateurs. À ce jour, aucun virus H5 hautement pathogène n'a été détecté.

Le centre de santé animale du BCMAGRI (CSA-BCMAGRI) analyse annuellement des oiseaux sauvages morts de la Colombie-Britannique depuis 2006. Le nombre d'oiseaux morts envoyés au centre pour analyse varie de 200 à 600 par année. En 2014, plus de 300 oiseaux sauvages morts ont été analysés en Colombie-Britannique; aucun cas d'influenza aviaire H5 ou H7 n'a été relevé. Les collectes annuelles de 2006 (639 oiseaux) et de 2008 (386 oiseaux) comptaient chacune un oiseau infecté par un virus faiblement pathogène de souche H7 et H5, respectivement.

3. Aperçu de l'éclosion

3.1. Détection initiale

Le 1er décembre 2014, le vétérinaire en chef (VC) du Canada a été avisé par le VC de la Colombie Britannique de deux exploitations soupçonnées d'être infectées par l'IADO: un reproducteur de poulets à griller de Chilliwack (lieu contaminé 1) et un éleveur commercial de dindons d'Abbotsford (lieu contaminé 2).

L'analyse préliminaire des échantillons des deux exploitations (LC1 et LC2) au CSA-BCMAGRI, à Abbotsford, a confirmé la présence d'influenza aviaire H5. L'ACIA a immédiatement imposé la quarantaine aux deux exploitations contaminées.

Le 2 décembre 2014, l'ACIA a établi un poste de commandement du lieu d'incident (PCI) au bureau de santé animale du district, à Abbotsford, en Colombie-Britannique.

La quarantaine officielle interdisait tout déplacement de volailles et de produits et sous-produits de la volaille sur les exploitations et à partir des exploitations. Les exploitations situées dans un rayon de 10 km des lieux contaminés (LC) ont été répertoriées grâce au programme provincial de recensement des établissements.

Les 2 et 3 décembre, le personnel de l'ACIA a prélevé des échantillons supplémentaires aux LC 1 et 2 afin d'émettre un diagnostic, conformément au Plan spécifiquement lié aux risques (PSR) pour l'IADO. Le 3 décembre 2014, du sang, des tissus et des échantillons prélevés à l'aide d'écouvillons, provenant d'oiseaux des LC 1 et 2, ont été envoyés au Centre national des maladies animales exotiques (CNMAE) aux fins d'analyse de confirmation.

Le 4 décembre, à la lumière du séquencement partiel du virus, le CNMAE a confirmé que la souche associée à l'éclosion était bien une influenza aviaire hautement pathogène de type H5N2.

En collaboration avec la Colombie-Britannique, l'ACIA a activé un centre conjoint des opérations d'urgence (CCOU), partageant ses locaux avec un poste de commandement du lieu d'incident (PCI) au bureau de district d'Abbotsford. Un centre national des opérations d'urgence (CNOU) a également été activé à Ottawa, en Ontario.

3.2. Résultats du lieu contaminé 1

Ce reproducteur de poulets à grilles situé près de Chilliwack, C.-B., élève des poulets en plusieurs phases de leur cycle de vie. Il comporte cinq granges logeant le nombre d'oiseaux suivant :

Le vendredi 28 novembre 2014, le propriétaire a trouvé 16 oiseaux morts dans la G1. Tous étaient de jeunes coqs supplémentaires, et étaient destinés à la revente à d'autres producteurs. Le samedi 29 novembre, le propriétaire a trouvé 30 oiseaux morts dans la G1 et a commencé à s'en inquiéter.

Le dimanche matin 30 novembre, l'éleveur a trouvé 88 oiseaux morts et a communiqué avec son vétérinaire. Il a présenté dix carcasses aux fins d'autopsie, et incinéré toutes les autres carcasses sur place. L'autopsie a été non concluante; la pathologie clinique n'a relevé que des signes de maladie non spécifiques, dont des œdèmes faciaux, de la conjonctivite, et une congestion de la trachée et des poumons.

Le 1er décembre, le producteur a trouvé environ 450 oiseaux morts dans la G1 lors de sa visite du matin. Il a transféré ces oiseaux à une grange vide et les a immobilisés sous une bâche épaisse. À l'aide d'écouvillons, le vétérinaire privé a prélevé des échantillons de la trachée et du cloaque d'oiseaux vivants de la G1 pour les envoyer au CSA-BCMAGRI. Les échantillons de tissus prélevés lors de l'autopsie de la veille ont également été présentés au CSA-BCMAGRI.

Le jour même (1er décembre), à la suite d'une épreuve d'amplification en chaîne par polymérase (épreuve PCR), le CSA-BCMAGRI a déclaré la présence de H5 et de lésions macroscopiques compatibles avec l'IADO. L'ACIA a avisé le propriétaire du résultat préliminaire positif. Une quarantaine officielle a été imposée à l'exploitation le soir même.

Des enquêtes épidémiologiques sur le terrain ont déterminé que le virus d'IAHP isolé au LC1 provenait probablement d'une exposition indirecte à un réservoir d'oiseaux sauvages et à une contamination environnementale locale. Des canards avaient été vus à proximité de l'exploitation. Les conditions météorologiques auraient pu faire augmenter le nombre d'oiseaux aquatiques et de rongeurs sauvages en quête d'un abri, ce qui rend plus probable la transmission du virus d'IA par ces animaux. De plus, des oiseaux aquatiques sauvages ont été observés dans le fossé de drainage de l'exploitation. Les propriétaires étaient absents du 4 au 20 novembre, ce qui a peut-être mené à un relâchement des mesures de biosécurité par les employés.

L'enquête de retraçage des déplacements a relevé deux exploitations à risque élevé de contact dans la ville d'Abbotsford. Ces deux exploitations (LC3 et LC4) ont reçu de jeunes coqs du LC1 les 28 et 27 novembre, lesquels ont manifesté des symptômes les 3 et 2 décembre. Les deux exploitations ont été mises en quarantaine et échantillonnées le 3 décembre.

3.3. Résultats du lieu contaminé 2

Cet éleveur commercial de dindons situé près d'Abbotsford, en C.-B., comporte trois granges logeant le nombre d'oiseaux suivants, classés par âge :

Le premier signe clinique relevé était une baisse de la consommation en eau dans la G3, le 26 novembre, suivie d'une hausse de la mortalité au cours des jours suivants, et d'une mortalité très élevée le 1er décembre.

Le 28 novembre, l'exploitant a communiqué avec son vétérinaire privé. Celui-ci a uniquement visité la G3, et a trouvé les oiseaux vifs, alertes et réactifs. Il a autopsié sur place cinq oiseaux morts et un oiseau malade. La trachée et les poumons paraissaient normaux, mais le vétérinaire a constaté de la splénomégalie et une possible péricardite. La cavité abdominale contenait du sang. Soupçonnant une infection bactérienne, le vétérinaire a fourni des antibiotiques au propriétaire.

Le 1er décembre, en raison de la hausse fulgurante des mortalités, le vétérinaire est revenu à l'exploitation pour prélever des échantillons. Six carcasses et trois séries d'écouvillons ont été envoyées au CSA-BCMAGRI. Les résultats provisoires ont révélé de l'IADO de type H5, et l'exploitation a été mise en quarantaine officielle le jour même. Le 4 décembre, la mortalité des oiseaux de la G2 a commencé à augmenter.

Une enquête épidémiologique détaillée n'a relevé aucun lien direct entre le LC1 et le LC2 : chacun élevait des types d'oiseaux différents, et ils n'avaient en commun aucun personnel, équipement, couvoir, fournisseur d'aliments ou vétérinaire.

Comme pour le LC1, on estime probable que le LC2 ait été exposé au virus de l'IAHP par contact indirect avec des oiseaux sauvages contaminés. On juge peu probable que le virus se soit propagé à partir de ce lieu contaminé, car peu de circulation a eu lieu à destination ou en provenance de cette exploitation.

3.4. Résultats du laboratoire

Le séquençage du virus H5N2 contenu dans les échantillons de volaille des installations infectées, et l'analyse des résultats, ont indiqué qu'il s'agissait d'un virus réassorti. Le génome de tous les virus de l'influenza A comprend huit segments de gènes ARN, dont les gènes hémagglutinine (H) et neuraminidase (N); H est le principal segment de gène qui détermine la pathogénicité. L'analyse de la séquence permet de diviser globalement les virus d'influenza aviaire en deux lignées : la lignée eurasienne (Europe et Asie) et la lignée nord-américaine. Le nouveau virus H5N2 détecté en Colombie-Britannique contient cinq des huit segments de gènes du virus eurasien H5N8 hautement pathogène, y compris le gène H5, et trois des huit segments des virus nord-américains typiques, dont le gène N2 (originaire des oiseaux sauvages). C'est la première fois qu'un virus d'influenza aviaire hautement pathogène de lignée eurasienne H5 est la cause d'éclosions d'influenza aviaire chez les volailles domestiques en Amérique du Nord. De plus, il semble que ce virus réassorti constitué de segments des virus d'influenza aviaire eurasiens et nord-américains n'a jamais été observé auparavant, bien que chacun des huit segments de gènes aient été identifiés en Europe, en Asie ou en Amérique du Nord.

3.5. Progression et propagation de l'éclosion

Au total, 11 opérations commerciales (trois éleveurs de dindons, un pondeur d'œufs de table et sept reproducteurs de poulets à griller) et un éleveur non commercial d'oiseaux divers ont été infectés du virus H5N2. Ces exploitations étaient groupées en trois zones distinctes.

Pour trois exploitations, il a été possible de déterminer le mode et l'origine de la contamination : le LC3 et le LC4 ont été infectés par des mâles obtenus du LC1 au moment où celui-ci était touché par la maladie. Le LC6 a été contaminé par le LC5 parce que les deux lieux ont partagé du personnel responsable de l'attrapage et étaient situés à proximité l'un de l'autre, séparés uniquement par la voie d'accès privée de l'exploitation. Pour les autres LC, il a été impossible d'établir lien avec une autre exploitation pouvant laisser croire à un certain mode de transmission du virus.

La période d'incubation à la suite du déplacement des oiseaux infectés a été estimée à quatre ou cinq jours. Pour toutes les autres enquêtes visant à déterminer le mode de contamination d'un LC, nous avons utilisé une estimation de sept jours. Cela se fonde sur le fait que la durée de la période d'incubation dépend de la dose et de la source d'exposition. On croit que le contact direct d'un oiseau avec un oiseau infecté exposerait le premier à une dose plus élevée que le contact indirect, par exemple la présence d'un fournisseur de services contaminé (PSR-IADO).

La hausse de la mortalité est le principal signe clinique constaté chez toutes les bandes infectées. D'autres signes comprennent une baisse de la production des œufs et de la consommation en eau. Il s'écoule généralement entre zéro et quatre jours – en moyenne, 1,4 jour – entre l'apparition des signes cliniques et leur détection. Ce délai a diminué au cours de l'éclosion, ce qui fait foi du succès des activités de surveillance et de retraçage.

Le tableau suivant décrit les étapes de l'éclosion pour chaque lieu contaminé.

Tableau 1 : Description des étapes de l'éclosion d'IAHP de 2014-2015 en Colombie-Britannique pour chaque lieu contaminé

LC no Lieu Type Nombre d'oiseaux dans la grange Détection (H5) Note de tableau 1 Achèvement de la destruction Élimination (traitement thermique biologique) Achèvement du nettoyage et désinfection Levée de la quarantaine
1 Chilliwack Reproducteur de poulets à griller 13 000 1er déc. 5 déc. 8 janv. 13 fév. 7 mars
2 Abbotsford Dindons 28 000 1er déc. 6 déc. 3 janv. 10 fév. 5 mars
3 Abbotsford Reproducteur de poulets à griller 14 000 3 déc. 7 déc. 28 déc. 16 janv.. 7 fév.
4 Abbotsford Reproducteur de poulets à griller 27 000 2 déc. 8 déc. 6 janv. 28 janv. 19 fév.
5 Abbotsford Dindons 30 000 6 déc. 10 déc. 26 déc. 13 janv. 4 fév.
6 Abbotsford Dindons 30 000 9 déc. 11 déc. 27 déc. 16 janv. 7 fév.
7 Abbotsford Reproducteur de poulets à griller 18 000 10 déc. 13 déc. 15 janv. 13 fév. 7 mars
8 Abbotsford Reproducteur de poulets à griller 9 000 10 déc. 13 déc. 3 janv. 17 janv. 9 fév.
9 Abbotsford Reproducteur de poulets à griller 6 000 10 déc. 14 déc. 6 janv. 21 janv. 12 fév.
10 Langley Pondeur d'œufs de table 53 000 13 déc. 16 déc. 24 janv. 3 mars 25 mars
11 Langley Reproducteur de poulets à griller 12 000 17 déc. 19 déc. 12 janv. 3 fév. 25 fév.
NC-01 Aldergrove Volaille non commerciale 85 19 déc. 20 déc. Effectué au LC11 21 fév. 15 mars
NC-02 Chilliwack Volaille non commerciale 95 2 fév. 3 fév. 6 fév. 19 fév. 13 mars

Notes de tableau

Note de tableau 1

Correspond à la date où une épreuve de réaction en chaîne de la polymérase (épreuve PCR) a obtenu des résultats non négatifs pour la souche H5.

Retour à la référence de la note de tableau 1

3.6. Conclusion de l'éclosion

Le 9 janvier 2015, le CNOU a été désactivé. Le PCI et le CCOU d'Abbotsford sont demeurés en activité pour appuyer les dernières activités sur le terrain nécessaires à la levée de la quarantaine et pour assurer la surveillance post-éclosion.

Le 2 février 2015, l'IAHP a été détectée dans une deuxième exploitation non commerciale d'environ 100 oiseaux (poules pondeuses). Le 7 février, le séquencement a déterminé que le virus était de type H5N1. L'enquête suggère une contamination isolée, probablement originaire d'oiseaux sauvages. Les lieux ont été mis en quarantaine le 2 février 2015 et les oiseaux ont été détruits le jour suivant. Le nettoyage et la désinfection ont été terminés le 19 février 2015.

Le 3 juin 2015, conformément à l'article 10.4.3.1 du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OMSA, la province de Colombie-Britannique a regagné son statut exempt de maladie en ce qui concerne l'influenza aviaire. L'OMSA en a été avisée le 8 juin 2015.

4. Mesures de lutte contre la maladie

4.1. Infrastructure d'intervention

4.1.1. Le rôle de l'Agence canadienne d'inspection des aliments

L'OMSA définit un virus d'influenza aviaire à déclaration obligatoire (IADO) comme étant un virus d'influenza aviaire de type A ayant une forte pathogénicité, ainsi que les sous-types H5 et H7. En vertu du Règlement sur la santé des animaux du Canada, il est obligatoire de déclarer au gouvernement fédéral l'IAHP et l'influenza aviaire faiblement pathogène (sous-types H5 et H7). L'ACIA est la principale agence responsable lors de la détection d'une maladie animale à déclaration obligatoire. D'autres agences fédérales, provinciales et municipales, ainsi que des associations de vétérinaires et des groupes de producteurs, jouent un rôle de soutien.

4.1.2. Les plans de l'ACIA contre les maladies animales exotiques

L'ACIA a conçu des stratégies et des plans opérationnels pour répondre aux cas potentiels de maladies animales exotiques et à déclaration obligatoire. Le Plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques (PSUMAE) constitue le cadre des accords coopératifs fédéraux-provinciaux. Il établit les rôles et les responsabilités des gouvernements fédéral et provinciaux lors des urgences liées à une maladie animale. Le PSUMAE décrit également le système de gestion des incidents utilisé pour contrôler l'éclosion.

Le Plan spécifiquement lié aux risques pour l'influenza aviaire à déclaration obligatoire (PSR-IADO) fait partie d'un plan global conçu pour répondre spécifiquement à des cas d'IADO. Il offre des renseignements généraux sur la maladie et établit les principes de contrôle et d'éradication des maladies, de désinfection des lieux, et de surveillance. La structure d'intervention d'urgence et les procédures de mise en œuvre de ces plans sont décrites dans le Plan d'intervention d'urgence de l'ACIA et dans le Plan de lutte fonctionnel pour la santé des animaux (PFSA) de l'ACIA.

4.1.3. Établissement de centres d'opérations d'urgence

Lorsqu'un spécimen posant un risque élevé est soumis en raison de signes d'une maladie à déclaration obligatoire, les équipes d'intervention d'urgence de l'ACIA à l'échelle nationale et au niveau du Centre opérationnel sont alertées. Une fois le diagnostic confirmé, une série d'étapes est suivie pour appliquer les procédures de contrôle et d'éradication décrites dans le PSR-IADO, le PFSA et le Plan d'intervention d'urgence de l'ACIA. À la discrétion du directeur général du Centre opérationnel, un centre régional des opérations d'urgence (CROU) ou un centre d'opérations d'urgence de Centre opérationnel (COUCO) est établi pour coordonner l'enquête sur le terrain et les activités de contrôle de la maladie. Un centre national des opérations d'urgence (CNOU) est également établi à l'Administration centrale, à Ottawa, pour soutenir les activités sur le terrain.

4.1.4. Poste de commandement du lieu d'incident (PCI) et centre conjoint des opérations d'urgence (CCOU)

Un PCI et le COU de la région côtière de Colombie-Britannique ont été établis au bureau de santé animale du district, à Abbotsford, le 2 décembre 2014. Comme le prescrit le Plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques (PSUMAE) de la Colombie-Britannique, les opérations provinciales et fédérales partageaient les mêmes locaux.

Le CSA-BCMAGRI est membre du Réseau canadien de laboratoires de santé animale, un réseau de laboratoires agréés. Il offre une expertise spécialisée pour diagnostiquer les maladies de la volaille, et joue un rôle prépondérant dans la surveillance passive visant la détection précoce de maladies. Ce laboratoire local a contribué à la capacité de surveillance de l'éclosion de l'ACIA.

Le BCMAGRI a également prêté du soutien en épidémiologie vétérinaire, en surveillance, en relation avec des représentants de l'industrie, en SIG et cartographie, et en ce qui concerne les exigences relatives aux méthodes d'élimination.

4.1.5. Centre national des opérations d'urgence

Le 2 décembre 2014, le CNOU a été activé à l'échelle nationale. Le CNOU offre du soutien aux activités sur le terrain associées aux politiques de contrôle et d'éradication des maladies, aux questions juridiques, aux communications, aux consultations avec des groupes de producteurs nationaux, aux relations internationales et aux activités de liaisons interprovinciales.

4.2. Zonage de contrôle des maladies

4.2.1. Zone de contrôle primaire

Le 8 décembre 2014, le ministre fédéral de l'Agriculture a déclaré une zone de contrôle primaire (ZCP) pour prévenir la propagation de l'IADO. La ZCP englobait près de la moitié des « 944 735 » kilomètres carrés de la province. Au sein de la ZCP, chaque exploitation infectée était entourée de trois sous-zones concentriques de contrôle de la maladie : la zone infectée (rayon de 1 km), la zone restreinte (rayon de 10 km) et la zone de sécurité (le reste de la ZCP).

Le PSR de l'IADO, annexe M, décrit les exigences de déplacement des volailles, des produits avicoles et des matières connexes à destination, à l'intérieur et en provenance de la ZCP.

La ZCP a été levée le 9 mars 2015.

Figure 3 – Carte de la zone de contrôle primaire lors de l'éclosion d'IAHP de 2014 en C.-B.

Photo - Carte de la zone de contrôle primaire lors de l'éclosion d'influenza aviaire hautement pathogène de 2014 en Colombie-Britannique. Description ci-dessous.
Description de la photo - Carte de la zone de contrôle primaire lors de l'éclosion d'IAHP de 2014 en C.-B.

La figure comprend deux cartes. La première carte montre la zone de contrôle primaire qui fut déclarée lors de l'éclosion d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de 2014 sur une carte du Canada. La seconde est une carte de la Colombie-Britannique sur laquelle figure la même zone de contrôle primaire. La zone de contrôle primaire déclarée lors de l'éclosion d'IAHP de 2014, tracée en jaune, est délimitée au nord par la route 16 en rouge, au sud par la frontière canado­américaine, à l'est par la frontière provinciale avec l'Alberta et à l'ouest par l'océan Pacifique.

4.2.2. Subdivisions de la zone de contrôle primaire

4.2.2.1 Zones infectées

Étant donné la densité des bandes de volaille dans une région restreinte, les efforts de contrôle ont surtout porté sur un rayon de un kilomètre des exploitations infectées. Il y avait au total 150 exploitations avicoles commerciales dans les zones infectées, y compris celles dont la population a été éliminée.

En l'absence de signes que le virus de l'IAHP était transmis par propagation localisée au début de l'éclosion, seul l'abattage sanitaire, et non l'abattage préventif, a été pratiqué dans un rayon de un kilomètre des exploitations infectées. La surveillance des enquêtes de retraçage et l'établissement du profil spatial de la propagation ont été mis en œuvre afin d'ajuster cette mesure de contrôle et d'appliquer l'abattage intégral des exploitations dans un rayon de un kilomètre des lieux contaminés, au besoin.

4.2.2.2 Zones de restriction

Une zone de restriction (ZR) d'un rayon de 10 km a été établie autour de chacune des 11 exploitations commerciales contaminées. La ZR, d'une superficie de 7057,8 hectares (70,6 km2), contenait 254 exploitations avicoles commerciales.

Une exception a été accordée dans le cas du lieu contaminé non commercial (LCNC-01). Il n'a pas été jugé nécessaire d'imposer une zone de restriction, en raison de la faible densité des volailles de l'exploitation et de son isolement géographique de l'industrie de la vallée du Fraser.

4.3. Retraçage épidémiologique

Conformément au PSR-IADO de l'ACIA et au Code sanitaire pour les animaux terrestres (2014) de l'OMSA, l'ACIA a entrepris de retracer le déplacement des volailles, des produits de la volaille et des objets ayant été exposés aux volailles et aux produits de la volaille associés à un lieu contaminé durant la période de 21 jours précédant l'apparition des symptômes de l'IADO. Cette période de 21 jours, appelée la période critique, représente trois fois la période d'incubation maximale de l'influenza aviaire (7 jours selon l'OMSA).

Le retraçage épidémiologique a pour but :

Le Questionnaire d'enquête sur les lieux (QEL) de l'ACIA a été employé pour recueillir des données épidémiologiques pertinentes sur les exploitations avicoles soumises à une enquête. Durant la période critique, tous les déplacements directs de la volaille à l'intérieur, en direction ou en provenance d'un lieu contaminé ont été évalués. À la suite du retraçage en amont (vers le lieu) et en aval (hors du lieu), les exploitations n'ayant eu aucun contact direct confirmé ont été soumises à une analyse qualitative des risques pour déterminer la possibilité de transmission par contact indirect. Tout déplacement indirect potentiel a été classé en fonction d'un risque faible, modéré ou élevé. Les décisions relatives aux lieux soumis au retraçage ont été prises par des spécialistes techniques et approuvées par le chef de la planification, à la lumière des conseils du CNOU. En date du 20 février 2015, 110 enquêtes de retraçage avaient été effectuées.

4.4. Enquête du laboratoire

Le CNMAE de l'ACIA à Winnipeg est le laboratoire canadien de référence pour le virus de l'IADO. Il est responsable de l'établissement de diagnostics, de la surveillance de l'application des épreuves et des réactifs, de la conception de nouvelles méthodes diagnostiques, et de la validation des tests. L'ACIA entretient aussi une relation fonctionnelle avec un réseau de laboratoires agréés dans chaque province (le Réseau canadien de surveillance zoosanitaire, ou RCSZ) qui réalisent le dépistage de maladies telles que l'IADO en employant des protocoles et des réactifs communs.

Le CSA-BCMAGRI d'Abbotsford, Colombie-Britannique, est un laboratoire du RCSZ. Il a soumis à l'épreuve RRT-PCR tous les échantillons prélevés sur le terrain pour déterminer s'ils contenaient des éléments d'influenza de type A et de H5. Le CNMAE a réalisé une série d'épreuves pour confirmer et caractériser le virus, notamment la matrice RRT-PCR, l'isolation du virus dans des œufs, RRT-PCR pour H5, cELISA, bELISA, l'inhibition de l'hémagglutination (IH), l'indice de pathogénicité par voie intraveineuse (IPIV) l'histologie, l'épreuve immunocytochimique et le séquençage. La majorité des rapports de surveillance ont été transmis au CSA-BCMAGRI. Les 13 exploitations (11 commerciales, deux non commerciales) aux résultats positifs ont été déclarées comme étant contaminées.

Le CNMAE a classifié le virus comme étant de type H5N2 dans les 12 premiers cas, et de type H5N1 dans le dernier cas. Une analyse et un séquençage plus approfondis ont révélé que l'agent infectieux était un virus réassorti constitué des gènes des lignées eurasienne et nord-américaine d'influenza aviaire. Le virus contenait des segments de gènes du virus eurasien hautement pathogène H5N8, y compris le gène H5, et des segments de virus nord-américains typiques, dont le gène N2. C'est la première fois qu'un virus d'IAHP de lignée eurasienne H5 est la cause d'éclosions d'influenza aviaire chez les volailles domestiques en Amérique du Nord.

4.5. Restriction des déplacements et délivrance de permis

Au début, en vue de contrôler les déplacements sur les lieux contaminés (LC), des quarantaines officielles ont été imposées aux exploitations dans un rayon de un kilomètre d'un lieu contaminé ou ayant un lien épidémiologique avec un lieu contaminé. Tout déplacement sur ces sites nécessitait un permis. À partir de l'établissement de la ZCP, le 8 décembre, les déplacements ont été contrôlés à l'aide de permis généraux et particuliers. Au total, « 2 324 » permis de déplacement ont été délivrés par l'ACIA.

4.6. Surveillance

4.6.1. Surveillance de base

Des échantillons sanguins et oropharyngiens ont été prélevés d'oiseaux vivants logeant dans les exploitations situées dans la zone infectée ou ayant un lien épidémiologique. Les échantillons ont été soumis à l'épreuve RT-PCR pour détecter l'influenza de type A, et à l'épreuve RRT-PCR pour détecter le gène H5. Le sérum a été soumis à des tests de dépistage d'anticorps contre l'influenza aviaire.

4.6.2. Surveillance des oiseaux morts

Les exploitations avicoles commerciales dans un rayon de 10 km des LC ont été mises sous surveillance afin de détecter rapidement toute propagation de la maladie. Des oiseaux morts ont été ramassés deux fois par semaine dans les exploitations de la zone infectée, et une fois par semaine dans les exploitations de la zone de restriction. L'ACIA et les associations de l'industrie ont travaillé de concert pour faire en sorte que les producteurs se soumettent aux exigences de surveillance.

L'ACIA a livré des caisses aux exploitations de la zone de contrôle, accompagnées d'instructions sur la participation. Des oiseaux morts devaient être déposés dans les caisses à l'entrée de l'exploitation à tous les jours indiqués par l'ACIA. S'il n'y avait pas d'oiseaux morts pour un jour d'échantillonnage donné, le producteur devait placer une caisse à l'envers à l'entrée de l'exploitation. Les équipes de surveillance demeuraient en tout temps à l'extérieur des propriétés. Après l'échantillonnage, les oiseaux morts étaient laissés dans les caisses à l'entrée pour que le producteur les élimine.

Le niveau de conformité a varié au fil de l'enquête, passant de 30 p. cent au début à plus de 95 p. cent à la fin, en février. Pour chaque cas de non-conformité, l'ACIA ou un représentant de l'industrie a communiqué avec le producteur pour déterminer la cause. La procédure a pris fin le 24 février 2015. Au total, « 8 392 » épreuves ont été réalisées par le CSA-BCMAGRI dans le cadre de cette activité.

4.6.3. Santé de la bande et registre de production

Les données sur les paramètres de production, par exemple le taux de mortalité, la production d'œufs et la consommation en eau et en aliments, ont été transmises par télécopieur ou par courriel à l'ACIA à une fréquence de deux fois par semaine pour toutes les exploitations de la zone infectée, deux fois par semaine pour les éleveurs commerciaux de dindons et les reproducteurs de poulets à griller de la zone de restriction, et une fois par semaine pour toutes les autres exploitations avicoles commerciales dans la zone de restriction.

4.6.4. Surveillance préalable au déplacement

Dans le cas de cette éclosion, les dossiers sur la santé des élevages et les résultats négatifs de la surveillance des oiseaux morts ont été traités comme des indicateurs sensibles dans le cadre du dépistage du virus dans l'élevage. Les exploitations ayant participé régulièrement à ce programme de surveillance des éclosions pouvaient se voir accorder un permis sur la base de ces épreuves de surveillance.

4.6.5. Surveillance passive provinciale

Des épreuves supplémentaires ont été effectuées par le BCMAGRI-Centre, qui a lancé le pré-dépistage de l'IADO pour tous les échantillons ayant été soumis au laboratoire par des exploitants aux fins de diagnostic au cours de l'éclosion. Des échantillons de l'oropharynx et du cloaque ont été prélevés et soumis à des épreuves RRT-PCR à la demande d'exploitations commerciales. Les autopsies n'ont été effectuées qu'une fois que les résultats del'épreuve de détection de l'IADO ont été confirmés comme étant négatifs. C'est ce type d'épreuve qui a mené à la détection de l'IADO au LCNC-01.

4.7. Activités de dépopulation et d'élimination

Tous les oiseaux des lieux contaminés ont été euthanasiés sans cruauté en fermant les granges de manière étanche et en les remplissant de dioxyde de carbone (CO2). Un tas de compost a été constitué à l'intérieur des granges pour désactiver le virus par traitement thermique. L'extérieur et l'intérieur du tas de compost doivent atteindre une température supérieure ou égale à 37 °C pendant six jours consécutifs pour assurer l'inactivation du virus. Les spécialistes de l'élimination de l'ACIA ont relevé quotidiennement les températures à divers points du tas de compost. Une fois que les exigences en matière de température et de période avaient été satisfaites, le tas de compost a été déplacé à l'extérieur de la grange aux fins de compostage secondaire.

4.8. Nettoyage et désinfection des installations et de l'équipement

Après avoir eu vidé les granges, l'ACIA a réalisé une évaluation sur le terrain en compagnie du propriétaire de chaque exploitation. Cette évaluation a déterminé quels immeubles, quelles fournitures et quel équipement devaient être nettoyés et désinfectés, et a cerné les problèmes potentiels relatifs à des articles et à des aires qui posaient quelques difficultés.

Le nettoyage et la désinfection étaient la responsabilité du propriétaire des lieux, qui devait présenter son protocole de nettoyage et de désinfection. L'ACIA a passé en revue les protocoles et approuvé ceux qu'elle a jugés acceptables. Après le nettoyage, le producteur devait communiquer avec l'ACIA; si cette étape était jugée satisfaisante, la désinfection pouvait commencer.

L'approbation du nettoyage par l'ACIA était fondée sur une vérification visuelle du retrait et de l'élimination appropriée de toutes les saletés et matières organiques des surfaces à désinfecter, ainsi que de l'élimination des articles contaminés que l'on ne pouvait pas désinfecter. La désinfection consistait à vaporiser un désinfectant approuvé sur tous les endroits où des animaux seraient présents une fois l'exploitation repeuplée, en utilisant une quantité suffisante et en respectant le temps de contact précisé par le fabricant.

4.9. Levée de la quarantaine des lieux contaminés

La levée de la quarantaine des lieux précédemment contaminés a été autorisée dans les conditions suivantes :

  1. l'ACIA a approuvé les mesures de nettoyage et de désinfection; et
  2. les exploitations ont été inactives pendant une période de 21 jours.

L'exploitation a ensuite été soumise aux exigences d'épreuves de surveillance de l'éclosion relatives à la zone où elle était située.

4.10. Levée des restrictions de déplacement sur les exploitations non contaminées

Les restrictions de déplacement sur les exploitations non contaminées ont été levées en même temps que la ZCP. Une exception a été faite pour les exploitations situées dans un rayon d'un kilomètre des exploitations infectées et n'ayant pas terminé leur nettoyage et leur désinfection au moment de la levée de la ZCP; dans ces cas, les restrictions de déplacement ont été levées en même temps que la quarantaine officielle del'exploitation contaminée voisine.

4.11. Surveillance accrue d'une durée de trois mois

En raison de l'éclosion d'IADO dans la vallée du Fraser, le Système canadien de surveillance de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire (SCSIADO), un programme de surveillance régulière, a été suspendu en Colombie-Britannique le 8 décembre 2014 durant l'application d'un programme de surveillance intensive. L'interruption des activités de surveillance régulière évite également que le programme d'échantillonnage lui-même contribue à la propagation de l'influenza aviaire. La surveillance accrue post-éclosion a commencé le 3 mars 2015 en Colombie-Britannique en vue de démontrer l'élimination totale de la maladie du territoire. Durant l'intervention contre l'éclosion d'IADO en Colombie-Britannique, les autres régions du pays ont poursuivi l'application du SCSIADO en vue de démontrer leur absence d'IADO et de continuer à exporter leur production avicole.

Selon le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OMSA (OMSA, 2014, article 10.4.3), il est possible de retrouver son statut exempt d'IADO trois mois après le nettoyage et la désinfection du dernier LC; la période de surveillance accrue a donc eu lieu du 3 mars 2015 au 3 juin 2015.

Sur 848 exploitations avicoles immatriculées dans la province, 368 éleveurs de poulets à griller et cinq couvoirs sans oiseaux ont été retirés du régime d'échantillonnage, car la surveillance cible habituellement les oiseaux plus âgés. De même, 180 exploitations ont été retirées du régime d'échantillonnage en raison de leur nature non commerciale. Il est donc resté 295 exploitations sujettes à l'échantillonnage. Parmi ces exploitations, 67 ne contenaient aucun oiseau, ou seulement des oiseaux trop jeunes, et ne pouvaient donc pas être soumises à l'épreuve.

Au total, 2 166 échantillons provenant de 228 exploitations ont été trouvés exempts des virus d'influenza aviaire H5 et H7. Ces exploitations correspondaient à 91 % d'exploitations de reproducteurs, 84 % d'exploitations de producteurs d'œufs de tables et d'éleveurs de canards, d'oies et de poulets de spécialité, et 49 % d'exploitations d'éleveurs commerciaux de dindons de l'industrie avicole de la Colombie-Britannique.

Au terme des trois mois de surveillance accrue, le SCSIADO a repris ses activités habituelles en Colombie-Britannique.

4.12. Déclaration d'absence d'IAHP

Conformément aux lignes directrices du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OMSA la Colombie-Britannique a été déclarée exempte d'IADO le 3 juin 2015, trois mois après l'approbation du dernier nettoyage et de la dernière désinfection. L'OMSA en a été avisée le 8 juin 2015.

5. Sommaire des résultats et hypothèses de départ sur la source et la transmission de l'IADO

5.1. Source du virus

Les oiseaux aquatiques sont des vecteurs principaux bien connus de diverses souches de grippe aviaire. Un rapport récent de l'ACIA, intitulé Qualitative Risk Assessment of a Highly Pathogenic Avian Influenza Virus in Canada (Évaluation qualitative des risques liés à un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène au Canada), a examiné de multiples sources potentielles du virus H5N2. Les données épidémiologiques actuelles suggèrent que les oiseaux migrateurs sauvages de la voie migratoire du Pacifique pourraient être le vecteur du nouveau virus d'IAHP H5N2 dans la vallée du Fraser. Cette hypothèse est appuyée par la détection, à la mi-décembre 2014, du virus H5N2 dans une opération non commerciale (LCNC-01) dont les oiseaux ont partagé un étang avec des oiseaux aquatiques sauvages. Par ailleurs, un canard pilet infecté du virus H5N2 a été trouvé en décembre 2014 dans le comté de Whatcom dans l'État de Washington, près de la frontière de la Colombie-Britannique. Un virus H5N2 similaire à celui responsable de l'éclosion en Colombie-Britannique a été détecté dans des opérations non commerciales des États de Washington (2014 et 2015) et de l'Oregon 2015. On a également signalé le virus dans des oiseaux migrateurs sauvages et des oiseaux sauvages captifs de plusieurs autres États de l'Ouest américain en 2014 et 2015.

En janvier 2015, un virus d'IAHP de type H5N1 et d'origine eurasienne/nord-américaine a de nouveau été détecté dans l'État de Washington. Le même virus a été retrouvé le 7 février 2015 dans une opération non commerciale en Colombie-Britannique. À l'automne, dans la vallée du Fraser, des dizaines de milliers d'oiseaux aquatiques migrateurs se reposent sur les terres agricoles de la région avant de poursuivre leur route vers le sud. Cette période de la migration d'automne coïncide généralement avec une pluie abondante, ce qui était le cas en 2014. De plus, le mois de décembre était plus doux et plus pluvieux qu'en moyenne – des conditions propices à ce que beaucoup d'oiseaux migrateurs sauvages s'attardent dans la région. Plusieurs des exploitations infectées ont noté de l'eau stagnante et un grand nombre d'oiseaux aquatiques dans leurs champs.

5.2. Propagation secondaire

Les oiseaux aquatiques répandent le virus dans leur environnement par l'entremise de leurs excréments. La probabilité d'exposition de la volaille élevée à l'intérieur à des oiseaux aquatiques migrateurs dépend de plusieurs facteurs, dont la densité de la population de volaille dans la zone touchée, la force des mesures de biosécurité, le niveau et la fréquence du contact entre les employés de l'exploitation et les oiseaux, et la proximité de la volaille avec les voies migratoires des oiseaux sauvages. Bien que les systèmes de production avicole du Canada soient conçus pour réduire, voire prévenir le contact entre les oiseaux sauvages et la volaille commerciale, il demeure une possibilité que le virus se propage de l'environnement à l'élevage en cas d'infraction à la biosécurité.

Lorsqu'une grange avicole est infectée de l'IAHP, la charge virale produite par des milliers d'oiseaux infectés rend beaucoup plus difficile de contrôler la propagation au sein d'une exploitation et d'une exploitation à l'autre. Or, dans le cas de cette éclosion, la propagation localisée du virus a été très faible. La plupart des nouvelles exploitations infectées se trouvaient à une grande distance l'une de l'autre, même dans les secteurs à densité élevée. L'introduction de programmes de biosécurité obligatoires dans l'industrie avicole en semble au moins partiellement responsable. L'ACIA est également au moins deux fois plus rapide qu'elle ne l'était en 2004 lorsqu'il s'agit de détecter la maladie, d'abattre les oiseaux et d'éliminer les carcasses infectées; les pratiques de surveillance limitent de plus la circulation sur l'exploitation. Lors de l'éclosion, ces facteurs ont probablement contribué à réduire la transmission locale de la maladie dans les environs des lieux contaminés de la vallée du Fraser.

5.3. Épidémiologie sur le terrain – Sommaire des résultats

Sept des onze exploitations commerciales infectées au cours des trois premières semaines de décembre étaient des installations de reproducteurs de poulets à griller. Il semble que deux exploitations aient été infectées par le transfert d'animaux de reproduction (de jeunes mâles) du LC1 au LC3 et au LC4, durant la période infectieuse du LC1. Les renseignements sur les fournisseurs de services indiquent que la contamination du LC6 par le LC5 est probablement attribuée au partage de personnel de capture entre les deux installations et que celui-ci n'aurait pas appliqué les mesures de biosécurité adéquates avant de se rendre au LC6. On n'a relevé aucun autre lien entre les LC pouvant expliquer la propagation du virus par contact direct ou indirect.

Un examen de l'enquête épidémiologique préliminaire sur le terrain a mené à la formulation de trois hypothèses relatives aux méthodes d'introduction et de propagation du virus de l'IAHP lors de cette éclosion :

  1. Il y a eu au moins quatre introductions primaires indépendantes du virus de l'IAHP dans des exploitations commerciales (LC1, LC2, LC 5 et LC9). Cette hypothèse est corroborée par la distance séparant les exploitations (au moins 10 km entre chacune) et par l'absence apparente de liens épidémiologiques entre elles.
  2. Chacune de ces infections à la source a entraîné une propagation locale limitée, avec des atteintes possibles à la biosécurité; parmi les facteurs de risque majeurs, citons la présence de rongeurs et le contact avec des lieux contaminés et des oiseaux sauvages.
  3. La propagation secondaire du virus entre les exploitations pourrait être attribuée à la densité élevée d'exploitations dans cette région, et à la proximité d'oiseaux aquatiques sauvages. Des contacts locaux entre les personnes, les véhicules, les machines, la vermine et les particules de poussière pourraient en être responsables.

Figure 4 – Propagation hypothétique de l'IAHP parmi les exploitations commerciales lors de l'éclosion de 2014 en Colombie-Britannique, d'après l'analyse des données épidémiologiques prélevées sur le terrain. Les LC en gras sont les lieux d'infection à la source potentiels.

Photo - Propagation hypothétique de l'influenza aviaire hautement pathogène parmi les exploitations commerciales lors de l'éclosion de 2014 en Colombie-Britannique, d'après l'analyse des données épidémiologiques prélevées sur le terrain. Les lieu contaminé en gras sont les lieux d'infection à la source potentiels. Description ci-dessous.
Description de la photo - Propagation hypothétique de l'IAHP parmi les exploitations commerciales lors de l'éclosion de 2014 en Colombie-Britannique, d'après l'analyse des données épidémiologiques prélevées sur le terrain. Les LC en gras sont les lieux d'infection à la source potentiels.

Le diagramme montre les liens hypothétiques qui ont pu être tracés à l'issue de l'enquête épidémiologique entre différentes fermes qui ont été infectées lors de l'éclosion.

Sur le diagramme, la ferme IP1 produit des poulets à griller et est inscrite en gras. Deux flèches pleines pointent d'IP1 vers IP3 et IP4, ce qui représente des liens confirmés vers ces deux fermes de poulets à griller. L'utilisation de caractères en gras pour IP1 signifie que cette ferme infectée est considérée comme une source d'introduction ponctuelle. On croit que les fermes IP3 et IP4 ont été infectées par le transport d'oiseaux vivants.

À droite, la ferme d'élevage de dindons IP2 est aussi inscrite en gras, ce qui indique une autre source d'introduction ponctuelle. Deux flèches en pointillé pointent d'IP2 vers IP7 et IP8, deux fermes de poulets à griller. Les flèches en pointillé représentent des liens soupçonnés et l'image mentionne une propagation locale ou une contamination environnementale à partir d'IP2.

En bas d'IP1, se trouve la ferme d'élevage de dindons IP5, aussi inscrite en gras, ce qui représente une source d'introduction ponctuelle. Une flèche solide pointant d'IP5 vers IP6 (autre ferme de dindons) représente une propagation par une équipe commune de capture d'oiseaux et la proximité immédiate des deux fermes (voie d'accès partagée).

Les flèches en pointillé pointent d'IP5 et d'IP6 vers IP10 et représentent un lien soupçonné de propagation aérienne ou locale. La ferme IP10 produit des œufs de consommation. Une autre flèche en pointillé pointe d'IP10 vers la ferme de poulets à griller IP11 et représente une propagation locale ou environnementale.

Enfin, en bas à droite, se trouve IP9 en gras, indication d'une source d'introduction ponctuelle. Aucun lien n'est établi avec d'autres fermes infectées.

Les enquêtes épidémiologiques sur le terrain réalisées après le 16 décembre n'ont relevé aucun lien entre les LC. Les travailleurs agricoles des LC commerciaux ne possédaient pas d'oiseaux ou ne travaillaient pas dans d'autres exploitations avicoles commerciales. Il n'y a aucun lien de contact indirect entre les deux secteurs, ni de déplacement d'oiseaux d'un LC commercial à un LC non commercial.

5.4. Enquête sur la propagation aérienne – Sommaire des résultats

On soupçonne que la propagation aérienne a été un mode de transmission majeur durant l'éclosion d'IAHP de 2004 en Colombie-Britannique (Power, 2005). Une enquête épidémiologique sur cette hypothèse a été effectuée, en tenant compte des facteurs de risque tels que la vitesse et la direction du vent, la quantité de précipitations, et l'emplacement des exploitations par rapport à un LC (à des distances de 1,5 km et de 3 km). L'enquête n'a relevé aucun signe laissant croire que la propagation aérienne ait contribué à propager la maladie lors de cette éclosion.

La probabilité de propagation aérienne durant certains des abattages intégraux a également été évaluée selon la méthodologie ci-dessus, mais uniquement pour la période où les abattages ont eu lieu. On a estimé comme étant faible à très faible la probabilité que des abattages intégraux soient responsables d'une contamination.

5.5. Séquencement du virus et analyse phylogénétique – Sommaire des résultats

Le génome complet des spécimens originaux et des virus isolés de ces spécimens a été effectué pour toutes les exploitations infectées. Le séquencement n'a relevé aucun changement notable attribuable au repiquage dans des embryons de poulet.

Le séquencement du virus a relevé une homologie très élevée entre les LC. De plus, il y a des signes que cette souche circulait parmi la population d'oiseaux sauvages en tant que souche hautement pathogène bien adaptée, plutôt qu'une souche faiblement pathogène ayant muté en une souche hautement pathogène.

5.6. Surveillance des oiseaux sauvages – Sommaire des résultats

En partenariat avec le Service canadien de la faune (SCF) et le BCMAGRI-Centre, le plan d'enquête sur la mortalité des oiseaux sauvages de la Colombie-Britannique a établi une infrastructure de déclaration publique, de tri et de collecte d'oiseaux sauvages morts. Pour contribuer au programme, des espèces cibles (oiseaux aquatiques, oiseaux de proie, hérons) ont été définies, et des entrepreneurs privés ont été embauchés pour faire la collecte des carcasses sur le terrain. Les producteurs avicoles de la vallée du Fraser ont été encouragés à envoyer les oiseaux sauvages trouvés morts à proximité des granges aux fins d'analyses. Du 1er décembre 2014 au 18 février 2015, 125 oiseaux sauvages de la vallée du Fraser ont été soumis à une épreuve RRT-PCR de dépistage de l'influenza aviaire, et les échantillons positifs ont été analysés pour déterminer s'ils contenaient les types H5 et H7. Toutes les détections positives ont été transmises au CNMAE pour une caractérisation plus approfondie. Parmi les échantillons analysés, le H5N8 a été détecté une fois, dans un oiseau sauvage (un canard).

6. Communications

Des réunions interagences ont eu lieu quotidiennement au CCOU. Les participants comprenaient du personnel de l'ACIA, des chefs et des représentants de diverses sections des gouvernements municipaux et provincial, des agences de la santé publique, et des groupes de l'industrie. Le responsable de l'information de l'ACIA au CCOU a collaboré avec le responsable du programme de gestion des urgences de la Colombie-Britannique pour composer des messages à l'adresse des municipalités, des groupes des Premières Nations et d'autres organismes gouvernementaux. Le responsable de l'information a également collaboré avec le porte-parole de l'industrie avicole de la Colombie-Britannique pour coordonner les réponses aux médias et les réunions avec l'industrie, en vue d'assurer la cohérence dans les messages aux médias et les mises à jour de l'agence.

7. Le rôle des organismes de la volaille

Depuis des cas passés d'influenza aviaire en Colombie-Britannique, l'industrie et BCMAGRI collaborent fréquemment pour améliorer l'identification des établissements. Une base de données centrale sécurisée a été créée pour répertorier avec exactitude tous les établissements avicoles du système de mise en marché réglementé, ainsi que leurs subdivisions (grange ou secteur de la production), leur numéro d'identification et leurs coordonnées.

L'industrie avicole de la Colombie-Britannique a fourni des données pour contribuer à la cartographie du SIG et aux protocoles de surveillance durant et après l'éclosion. Des représentants de l'industrie ont contribué au partage fluide de renseignements. Ils ont également appuyé l'équipe épidémiologique sur le terrain en transmettant les coordonnées des fournisseurs de service et en contribuant à obtenir des réponses aux questions.

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