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Norme nationale de biosécurité à la ferme pour le secteur de l'élevage du vison - Guide du producteur
Section 3 : Gestion opérationnelle
Gestion des mortalités, du fumier, des ordures et des déchets

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3.1 Gestion des mortalités

Les éleveurs devraient présumer que tous les visons morts sont contaminés par des agents pathogènes microbiens et qu'ils doivent donc être manipulés de manière à empêcher la propagation d'agents pathogènes aux autres visons de l'établissement ou d'autres fermes.

La manipulation adéquate de visons morts est un important principe de biosécurité. Parmi les pratiques recommandées figurent les suivantes :

  • fournir des installations d'entreposage et d'élimination de visons morts adéquatement conçues pour assurer l'isolement physique de ces derniers du troupeau et empêcher l'entrée des charognards et d'autre vermine;
  • suivre la méthode approuvée d'élimination de visons morts; et
  • suivre les PON concernant les tâches quotidiennes de ramassage, de manipulation et de consignation de visons morts trouvés à la ferme.

La plupart des agents pathogènes infectieux survivent pendant une très longue période de temps dans les carcasses de visons morts. Les bactéries, les champignons et certains agents parasitaires peuvent se multiplier. Les rongeurs, les mouches et autres charognards ayant accès aux carcasses peuvent propager les agents pathogènes dans la visonnière, vers les fermes avoisinantes et au sein des populations sauvages.

Dans les fermes où l'écorchage des visons a lieu sur place, des protocoles de biosécurité appropriés doivent être mis en œuvre pour assurer une manipulation sécuritaire de l'important volume de carcasses et de gras qui doit être entreposé, transporté et éliminé durant la saison de l'écorchage.

3.1.1 Résultat visé

L'entreposage temporaire des visons morts avant l'élimination devrait se faire dans un entrepôt réservé à cette fin, dans des conditions qui empêchent l'entrée et la transmission fortuites d'agents pathogènes microbiens.

L'entreposage temporaire et l'élimination finale des visons morts doivent être conformes à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Le processus comprend le ramassage, le transfert dans un entrepôt temporaire confiné (le cas échéant) et l'élimination finale selon une méthode approuvée; par exemple le compostage, le ramassage/l'équarrissage des animaux morts, l'incinération, l'enfouissement ou toute autre méthode approuvée.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Choisir un emplacement pour l'entrepôt temporaire qui soit éloigné des zones d'élevage des visons (hangars, installation de production d'aliments pour visons et zone d'écorchage).
  2. Concevoir l'entrepôt temporaire de manière à empêcher la vermine et les charognards d'y avoir accès, et à éviter toute contamination de l'environnement.
  3. Utiliser des congélateurs profonds pour l'entreposage temporaire lors des mortalités occasionnelles de faible volume.

3.1.2 Résultat visé

Des procédures quotidiennes sont établies et mises en œuvre pour le ramassage et l'élimination des visons morts dans la zone d'élevage.

Au moment de ramasser les visons morts, il est important de s'assurer que les agents pathogènes microbiens susceptibles d'être présents chez les animaux ne sont pas transmis directement ou indirectement à d'autres visons. Idéalement, pour préserver la santé du troupeau, le ramassage des visons morts devrait être réalisé indépendamment des autres tâches de gestion des animaux, comme l'alimentation ou l'examen des animaux vivants.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Établir un plan de gestion écrit des mortalités dans chaque établissement.
  2. Tenir un registre des mortalités quotidiennes et ramasser les visons morts au moins tous les jours.
  3. Ramasser et transférer les visons morts (de préférence dans un contenant fermé hermétiquement) de la zone d'élevage à l'entrepôt temporaire.
  4. Procéder au ramassage des visons morts indépendamment des autres tâches de gestion des visons.
  5. S'assurer que les membres du personnel portent les vêtements, les bottes et les gants appropriés lorsqu'ils manipulent les visons morts, et qu'ils se lavent les mains et leurs chaussures après avoir ramassé et éliminé les visons morts.
  6. Dans le cas des activités à haut risque, notamment le ramassage, l'entreposage et l'élimination des visons morts, l'équipement doit servir à une seule fin. Lorsque c'est impossible, il faut nettoyer et désinfecter l'équipement avant de l'utiliser pour d'autres tâches.

3.1.3 Résultat visé

Les visons morts sont éliminés de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens et à être en conformité avec la réglementation gouvernementale en vigueur.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. L'élimination des visons morts doit être conforme à la réglementation fédérale, provinciale et municipale.
  2. Savoir que les méthodes d'élimination peuvent comprendre l'incinération, le compostage l'enfouissement, la récupération et l'équarrissage des animaux morts, de même que d'autres méthodes acceptables d'élimination conformes aux lignes directrices municipales, provinciales et fédérales en vigueur.
  3. Éliminer adéquatement les visons morts sur les lieux, lorsque c'est possible et permis. L'élimination à la ferme doit être réalisée de manière à s'assurer que les agents de maladie sont contenus ou détruits. Il est important de faire une distinction entre le compostage et l'exposition aux éléments quand il est question de l'élimination d'animaux morts. Le compostage est un processus actif, alors que l'exposition aux éléments est un simple processus passif où les visons morts sont empilés avec les déchets.
    1. Les matières compostées demandent d'être activement surveillées pour gérer, entre autres, l'aération, l'humidité, la température et la proportion des produits de la pile de compost.
    2. Dans le processus de compostage, c'est principalement la production de chaleur qui inactive les agents pathogènes. La réduction de la teneur en eau (dessiccation) et les modifications du pH et des concentrations d'oxygène et de dioxyde de carbone influent aussi sur la survie des agents pathogènes pendant le processus.
    3. L'exposition aux éléments est un processus passif. L'inactivation d'agents pathogènes résulte principalement de la dessiccation des agents pathogènes microbiens et des effets des rayons du soleil et des variations naturelles de température. L'exposition aux éléments n'est pas une pratique recommandée pour inactiver les agents pathogènes.
    4. Le compostage réalisé à la ferme doit être fait selon les recommandations de sources accréditées (universités, consultants et/ou les gouvernements).
  4. Lorsqu'on a recours à des entreprises de l'extérieur pour éliminer les animaux morts, il faut restreindre l'accès des visiteurs à l'établissement et transférer les animaux morts dans leurs contenants ou leurs véhicules à la limite de la ZAC.

3.2 Gestion du fumier

Le fumier étant une source d'agents pathogènes, il doit être adéquatement manipulé, entreposé et éliminé afin de réduire la transmission d'agents pathogènes. Certains agents pathogènes microbiens peuvent rester infectieux dans l'environnement pendant des années.

3.2.1 Résultat visé

Le fumier est manipulé, entreposé et éliminé de manière à réduire les risques de transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les tâches d'entreposage et d'élimination du fumier sont menées loin de la zone d'élevage ou hors site. L'équipement – par exemple les tracteurs, les chariots, les pelles et les brouettes – utilisé pour ces activités devrait soit être réservé à une seule fin, soit être nettoyé et désinfecté avant de servir à d'autres tâches. Il faut nettoyer immédiatement les déversements de fumier en cours de manipulation et d'élimination et, au besoin, nettoyer et désinfecter les outils, l'équipement et la zone pour empêcher la propagation des agents pathogènes microbiens.

Pratiques exemplaires suggérées 

  1. Enlever régulièrement le fumier qui se trouve sous les cages des visons, à la fin d'un cycle de production, et après qu'une maladie a touché le troupeau. Par temps chaud, cette tâche doit être réalisée plus souvent pour atténuer les problèmes éventuels dus à la présence de mouches.
  2. Transporter le fumier dans les lieux d'entreposage et d'élimination de manière à limiter la transmission éventuelle de maladies, par exemple en utilisant des remorques recouvertes ou des épandeurs de fumier qui empêchent les déversements.
  3. Entreposer le fumier loin des zones abritant les animaux pour limiter l'accès de la vermine et des animaux domestiques.
  4. Épandre le fumier sur la terre conformément aux règlements fédéraux, provinciaux et municipaux en vigueur.
  5. Lorsque du fumier est composté, suivre les pratiques de compostage recommandées et garder le compost recouvert pour limiter l'accès de la vermine et des animaux domestiques.
  6. Maîtriser le ruissellement provenant des hangars et du terrain pour empêcher ou limiter la propagation d'agents pathogènes microbiens.
  7. S'assurer que les membres du personnel qui manipulent du fumier enfilent des vêtements de dessus et des bottes propres et se lavent les mains avant de commencer d'autres tâches.

3.3 Gestion des ordures et des déchets

3.3.1 Résultat visé

Les ordures sont manipulées, entreposées et éliminées dans chaque établissement de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les ordures sont confinées et entreposées dans des contenants étanches avant l'élimination afin de prévenir l'accès à la vermine et la propagation possible d'agents pathogènes microbiens.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Entreposer les déchets dans des contenants recouverts afin de limiter l'accès de la vermine et des animaux domestiques.
  2. Entreposer et éliminer les déchets loin des zones où se trouvent les visons selon les règlements fédéraux, provinciaux et municipaux en vigueur.
  3. S'assurer que les employés se lavent les mains et que leurs vêtements sont propres avant qu'ils ne retournent au travail après avoir éliminé des déchets.

3.3.2 Résultat visé

Les déchets issus de l'écorchage et de la transformation sont manipulés, entreposés et éliminés de manière à réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Le procédé d'écorchage génère une quantité considérable de déchets que la ferme doit manipuler et éliminer. Ces déchets sont notamment les carcasses de visons après que la fourrure est enlevée, la graisse retirée de la fourrure, la sciure de bois ou d'autres matériaux utilisés au cours du procédé, et les autres ordures résultant de l'emballage et de la manipulation. L'élimination des déchets d'écorchage et de transformation doit être conforme à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Parmi les méthodes approuvées figurent le compostage, l'équarrissage, l'incinération et l'enfouissement.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Une fois que la fourrure est enlevée, placer les carcasses de visons dans un contenant couvert. Enlever les carcasses de la zone d'écorchage quotidiennement et les mettre dans un contenant d'entreposage des déchets qui limite l'accès de la vermine jusqu'au moment de l'élimination. L'élimination peut comprendre la production de biocombustible, le compostage, l'équarrissage, l'enfouissement, et d'autres méthodes respectant la réglementation gouvernementale.
  2. Placer, dans un contenant fermant hermétiquement, le gras retiré du côté cuir de la fourrure par raclage, par succion ou par d'autres méthodes de préparation de la fourrure. Il s'agit d'un sous-produit de l'huile ou du gras découlant du procédé d'écorchage, et le contenant, lorsqu'il est plein, doit être entreposé dans l'entrepôt à déchets jusqu'à ce qu'il soit expédié ou éliminé.
  3. Nettoyer quotidiennement la zone d'écorchage. Ramasser la sciure de bois (ou les autres matières semblables) utilisée pendant le processus d'écorchage et la mettre dans un contenant couvert, puis transférer le contenant dans la zone d'entreposage du fumier ou de matière organique. Ramasser et envoyer avec ces matières tout autre déchet issu de l'écorchage des visons, de même que les des ustensiles et l'équipement d'écorchage.
  4. Mettre le papier et les autres déchets dans le contenant à déchets habituel aux fins d'entreposage et d'élimination.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Mortalité, fumier, ordures et déchets

  1. Manipuler, entreposer et éliminer adéquatement les visons morts, les ordures et les déchets d'écorchage pour réduire efficacement les risques de transmission d'agents pathogènes microbiens à la ferme et à l'extérieur de la ferme.
  2. Respecter la réglementation fédérale, provinciale et municipale relative à l'entreposage et à l'élimination des visons morts, des carcasses et du fumier.
  3. Établir un système de ramassage et d'élimination des visons morts dans chaque établissement.
  4. Ramasser rapidement les visons morts et les mettre dans un contenant étanche avant de les transférer dans un entrepôt temporaire ou le lieu d'élimination.
  5. S'assurer que les zones d'entreposage et d'élimination des visons morts, des ordures et des déchets d'écorchage sont conçues de manière à prévenir l'accès aux animaux sauvages ou domestiques charognards.
  6. S'assurer que l'entreposage des visons morts, des ordures et des déchets d'écorchage prévient l'exposition des visons et des autres animaux aux agents pathogènes microbiens.
  7. S'assurer que les employés portent des vêtements de biosécurité adéquats et suivent les protocoles de biosécurité pendant le procédé d'écorchage ainsi que lors de la manipulation du fumier, des visons morts et des ordures.
  8. Ramasser, entreposer et éliminer le fumier, les ordures et les déchets d'écorchage en respectant la biosécurité.

3.4 Gestion de l'eau

L'eau est l'élément nutritif le plus important pour les visons. Les visons ont besoin d'avoir accès à de l'eau potable en tout temps. L'eau fait partie de presque tous les processus physiologiques dans l'élevage des visons. Elle aide à transporter la nourriture dans le tractus intestinal, elle transporte les éléments nutritifs digérés, et joue un rôle essentiel dans l'élimination des déchets. Concernant l'eau potable, la qualité et la quantité sont importantes.

Les eaux de surface et les puits peu profonds contaminés sont des sources connues d'agents infectieux, notamment de bactéries Campylobacter, Salmonella, Escherichia coli (E. coli) et Pseudomonas. Certains virus peuvent survivre dans l'eau pendant plus de 40 jours. Pseudomonas, un agent pathogène important pour les visons. est une bactérie qui adore l'eau. Des études récentes portant sur des éclosions d'E. coli chez des visons, aux États-Unis, ont établi des liens avec l'eau contaminée provenant de puits.

La qualité de l'eau est déterminée à l'aide d'analyses de laboratoire. L'analyse bactériologique peut fournir des mesures telles que le dénombrement des coliformes. Le traitement de l'eau réduit efficacement le nombre de coliformes, mais un dénombrement élevé de coliformes ou des teneurs élevées en nitrates dans une source d'eau indiquent un problème lié au drainage de surface qui peut, à son tour, demander des changements en matière de pratiques de gestion.

Une analyse chimique est utilisée pour déterminer les concentrations de divers minéraux présents dans un échantillon d'eau. Le Groupe de travail sur les lignes directrices sur la qualité de l'eau du Canada a élaboré des recommandations pour la qualité de l'eau, qui sont présentées au tableau 1. Les matières totales dissoutes (MTD), ou résidus filtrables, constituent l'un des principaux indicateurs de la qualité de l'eau. Les eaux dont les teneurs en MTD dépassent 10 000 mg/L sont impropres à la consommation animale.

Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux – abreuvement des animaux Limite maximale recommandée (mg/L)

Ions majeurs

  • Calcium 1 000,0
  • Sulfates 1 000,0
  • Nitrates et nitrites 100,0
  • Matières totales dissoutes 3 000,0
  • Nitrites seulement 10,0

Métaux lourds et ions traces

Source : Groupe de travail sur les lignes directrices relatives à la qualité de l'eau, 1987 :

3.4.1 Résultat visé

L'eau répondant aux besoins physiologiques des visons (abreuvement et brumisation) est analysée au moins annuellement et traitée au besoin afin d'assurer sa conformité aux normes de qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage.

La qualité de l'eau dépend de nombreux facteurs, dont le pH, la teneur en minéraux et la présence de contaminants tels que les agents pathogènes microbiens et les substances chimiques, et pouvant causer des maladies chez les visons. Les eaux de surface (par exemple les étangs, les ruisseaux et les rivières) utilisées pour abreuver les visons et/ou brumiser leurs cages devraient être traitées pour assurer la conformité aux normes de qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Rédiger et mettre en œuvre un programme de gestion de l'eau pour s'assurer que l'eau répond aux normes de qualité. Le réseau d'alimentation en eau comprend la source d'eau, l'équipement de traitement, le système de pompage, les canalisations d'alimentation et les consommateurs.
  2. Garder à l'esprit que les eaux de surface sont souvent contaminées par des bactéries coliformes et, potentiellement, par des agents pathogènes. Quand de l'eau de surface est utilisée pour abreuver et pour brumiser, il est nécessaire de la traiter afin qu'elle soit conforme aux normes de qualité pour les visons. Certains des procédés suivants pourraient aussi être utilisés :
    • Filtration
    • Ozonation
    • Chloration
    • Combinaisons de traitements
    • Irradiation aux rayons ultraviolets
    • Autres technologies
  3. Vérifier fréquemment l'état de l'équipement de traitement, peu importe la méthode utilisée, et analyser la qualité de l'eau pour alerter les éleveurs quand le procédé de traitement échoue.
  4. Analyser la qualité de l'eau à la source et au la fin du réseau d'alimentation au moins une fois par an pour s'assurer que les normes relatives à l'eau potable visant à abreuver les visons sont respectées.
  5. Accroître la fréquence des analyses de l'eau s'il existe un risque accru de contamination du réseau d'alimentation en eau (p. ex., systèmes à recirculation d'eau, pluie abondante, ruissellement printanier, inondation et épandage de fumier).
  6. Savoir que les analyses normales ne décèleront pas la présence de virus d'origine hydrique préoccupants. La méthode de la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), réalisée par un laboratoire qualifié, pourrait constituer une option pour déterminer si la source d'eau est contaminée par des virus dans les zones touchées par la maladie. Ce genre d'analyse doit être réalisé en consultation avec un vétérinaire. La détection de virus dans des échantillons d'eau pourrait servir d'outil pour évaluer les risques associés aux utilisations de l'eau, les risques de maladie que posent les fermes de visons avoisinantes, l'efficacité du traitement de l'eau, ou les autres risques pour la santé des visons.

3.4.2 Résultat visé

Dans la mesure du possible, des sources d'eau fermées et des systèmes d'abreuvement et de distribution fermés sont utilisés pour fournir l'eau nécessaire aux besoins physiologiques des visons.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Utiliser des réseaux d'alimentation en eau tels que les réseaux municipaux ou des puits profonds ou peu profonds pour abreuver les visons. Les réseaux municipaux et les puits à forage profond constituent les sources d'eau les plus sécuritaires. Les eaux municipales sont traitées, analysées et mises sous pression, ce qui limite la présence de contaminants. Les systèmes d'abreuvement fermés, comme les abreuvoirs à tétine, protègent l'eau de la contamination extérieure.
  2. Les systèmes de recirculation d'eau demandent une surveillance supplémentaire pour empêcher de transmettre des agents pathogènes aux visons par le refoulement de l'eau et la contamination des conduites et des bassins de rétention.

3.4.3 Résultat visé

Les conduites d'eau, les tétines et les abreuvoirs sont régulièrement entretenus et désinfectés.

Le biofilm et les dépôts de calcaire nuisent à la qualité de l'eau :

  • en interférant avec l'écoulement de l'eau;
  • en réduisant la consommation à cause de la palatabilité réduite;
  • en diminuant l'efficacité des antibiotiques et des médicaments ajoutés dans le système d'abreuvement; et
  • en hébergeant des agents pathogènes microbiens, ce qui entraîne des concentrations/comptages élevés de bactéries et d'autres agents pathogènes dans l'eau.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Enlever le biofilm et les dépôts de calcaire pendant le nettoyage pour s'assurer que la désinfection est efficace en ajoutant une solution d'acide (c.-à-d. de l'acide citrique ou acétique) dans les conduites d'eau et dans l'ensemble du système d'alimentation, et laisser agir pendant 48 heures. Procéder ensuite à une purge complète du système.
  2. Faire très attention à la propreté des abreuvoirs durant l'été, lorsque de l'eau supplémentaire est ajoutée aux abreuvoirs pour les visons juvéniles.
  3. Nettoyer et désinfecter fréquemment les systèmes à recirculation d'eau pour assurer le maintien d'une bonne qualité de l'eau.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Eau

L'eau potable destinée aux visons devrait être exempte de contaminants et répondre aux normes de qualité de l'eau destinée aux animaux d'élevage :

  1. Utiliser, dans la mesure du possible, de l'eau de puits forés ou d'approvisionnement municipaux, des systèmes d'abreuvement fermés et des tétines.
  2. Traiter les eaux de surface utilisées comme eau potable et/ou eau de brumisation.
  3. Analyser la qualité de l'eau au moins une fois par an.
  4. Traiter l'eau entrante et, si nécessaire, nettoyer et désinfecter le système de distribution et d'abreuvement.

3.5 Gestion des aliments

La qualité des aliments pour visons devrait répondre aux meilleures normes possibles pour assurer des teneurs en nutriments adéquates et réduire la charge microbienne. La gestion du temps, de la température, de la manipulation et de l'entreposage des aliments finis pour visons et de leurs ingrédients est un élément primordial pour le maintien de troupeaux en santé.

Les aliments pour visons sont les plus variés des aliments pour animaux d'élevage en termes d'ingrédients, de teneurs en nutriments et de qualité bactérienne. Les éleveurs de visons peuvent ne pas savoir comment les aliments ou chacun des ingrédients entrant dans leur composition ont été obtenus ou manipulés avant leur arrivée dans la visonnière. En raison de la charge potentielle d'agents pathogènes microbiens dans de nombreux produits crus d'origine animale, les éleveurs de visons doivent se procurer les aliments ou leurs ingrédients auprès de fournisseurs connus qui suivent un programme de gestion de la qualité ou un programme de gestion de la salubrité des aliments.

Lors de la fabrication, du transport et de l'alimentation, les aliments et leurs ingrédients peuvent se retrouver avec des contaminants biologiques, physiques et chimiques présents à la source.

Les aliments et leurs ingrédients proviennent souvent de plusieurs endroits répartis sur une vaste étendue géographique, et les abats de volaille et de poisson congelés sont souvent expédiés par des entreprises commerciales de transport, ou proviennent de fournisseurs d'ingrédients servant à la production d'aliments pour visons uniquement qui font de multiples arrêts lors des livraisons. Ces livraisons, si les protocoles de biosécurité ne sont pas suivis, peuvent être une source de transmission de maladies.

Les contenants de nourriture réservés ou non pour la ferme et qui sont retournés à l'installation de production d'aliments pour visons plutôt que d'être remplis à la ferme peuvent éventuellement introduire des agents pathogènes microbiens dans l'installation de production d'aliments pour visons. Si les aliments sont livrés à la ferme dans des contenants (p. ex., caisse ou bac à poissons), plutôt que pompés dans des contenants à la ferme, il existe des risques de transmission d'agents pathogènes microbiens par les contenants.

Les aliments composés d'abats de volaille et d'autres animaux d'élevage sont intrinsèquement contaminés de nombreux types de bactéries et souvent de divers virus. La contamination par des bactéries ou des toxines, par exemple Salmonella ou la bactérie responsable du botulisme, continue d'être préoccupante et résulte souvent de la contamination de la source des ingrédients et de l'exposition à des températures qui favorisent la croissance bactérienne.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Tenir des registres des ingrédients ou des fournisseurs d'ingrédients, y compris des noms et des numéros de téléphone, de manière à avoir facilement accès à ces renseignements.
  2. Garder à l'esprit que les aliments composés d'abats de volaille, de poisson et d'autres animaux d'élevage sont intrinsèquement contaminés de nombreux types de bactéries et souvent de divers virus. Les méthodes permettant d'atténuer les risques comprennent les suivantes :
    • Sélectionner minutieusement les produits (p. ex., viande au lieu d'abats)
    • Limiter la décongélation et la recongélation
    • Acheter des aliments pour animaux auprès de fournisseurs de bonne réputation
    • Entreposer les aliments dans des conditions contrôlées
    • Manipuler adéquatement les produits
    • Nourrir les visons rapidement après avoir broyé ou mélangé les aliments
    • Réfrigérer ou congeler rapidement les aliments
    • Mettre en œuvre un programme d'assainissement adéquat

3.5.1 Résultat visé

La qualité nutritive des aliments pour visons est le plus élevée possible et assure la santé et la croissance des visons.

Le but est de s'assurer que les aliments pour visons contiennent les teneurs appropriées en nutriments et des quantités négligeables de contaminants biologiques, chimiques et physiques.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Procéder, à la réception des ingrédients ou des aliments complets, à des analyses de routine concernant les teneurs en nutriments, à l'aide des protocoles établis.
  2. Analyser régulièrement les échantillons d'ingrédients et d'aliments complets à la recherche de contamination bactérienne, à l'aide des protocoles et des normes en vigueur.

3.5.2 Résultat visé

Les aliments pour visons et leurs ingrédients sont traités/transformés au besoin pour en assurer la qualité et la salubrité.

Les produits et sous-produits animaux crus inadéquatement manipulés sont vulnérables à la contamination et à la croissance rapide des bactéries.

L'ajout d'acides aux aliments pour visons et l'utilisation d'ingrédients ensilés sont des exemples de traitements visant à réduire la croissance bactérienne.

Les protéines et graisses animales peuvent se détériorer, et ce, même si elles sont conservées à de faibles températures. Cette détérioration peut être néfaste pour la qualité des aliments et la santé des visons. Certains agents pathogènes microbiens peuvent continuer à croître à de faibles températures. L'entreposage et le renouvellement de certains ingrédients crus d'aliments pour visons sont périmables.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Utiliser la cuisson, l'hydrolysation, l'acidification, la supplémentation des aliments et d'autres méthodes de traitement pour réduire l'activité et/ou l'infectiosité des agents pathogènes microbiens et pour accroître la quantité de nutriments accessibles.
  2. Porter une attention rigoureuse à l'entreposage et à la manipulation des aliments et de leurs ingrédients pour limiter les risques de croissance des bactéries, en particulier de Clostridium botulinum.

3.5.3 Résultat visé

Les aliments pour visons et leurs ingrédients sont entreposés à des températures qui en assurent la qualité et la salubrité et qui réduisent la croissance d'agents pathogènes microbiens.

Les aliments pour visons et leurs ingrédients livrés qui ne sont pas utilisés pour la journée de production d'aliments en cours peuvent être réfrigérés et/ou congelés le plus vite possible pour réduire la croissance potentielle de bactéries et d'agents pathogènes. Une fois mélangés, les aliments entreposés devraient être conservés au frais pour limiter la croissance d'agents pathogènes jusqu'à ce qu'ils soient livrés ou consommés. S'ils ne sont pas congelés pour livraison future, les aliments humides devraient être donnés aux visons dans les 48 heures suivant le mélange en raison de la croissance rapide des agents pathogènes à des températures non contrôlées. Par temps chaud, tous les aliments non réfrigérés devraient être donnés aux visons quotidiennement, car les agents pathogènes se multiplient plus rapidement à des températures ambiantes élevées.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Mettre en place des procédures de livraison des aliments qui limitent ou empêchent l'accès des véhicules de livraison et des conducteurs à la ZAC et à la ZAR.
  2. Rester prudent et mettre en œuvre des mesures de biosécurité pour limiter les risques liés aux déplacements d'aliments entre les fermes ou les établissements, car ces déplacements constituent un autre risque de transfert d'agents pathogènes microbiens.
  3. Être conscient que les aliments non consommés posent des risques de transfert d'agents pathogènes microbiens et qu'ils ne doivent jamais être redistribués à d'autres visons ou à d'autres animaux. Les aliments non consommés doivent être ramassés, raclés du grillage et déposés dans des contenants fermant hermétiquement, puis éliminés adéquatement, conformément à la réglementation fédérale, provinciale et municipale. Ce processus peut comprendre des procédés tels que le compostage, l'enfouissement ou l'équarrissage.
  4. Protéger les aliments et leurs ingrédients de la contamination par les animaux domestiques et la vermine en mettant en œuvre des pratiques appropriées d'entreposage et de manipulation.
  5. S'assurer que les réfrigérateurs et les congélateurs d'entreposage des aliments sont bien entretenus, qu'ils fonctionnent bien et qu'ils sont régulièrement vérifiés pour éviter de compromettre la qualité des aliments.
  6. Nettoyer et désinfecter régulièrement les zones de préparation des aliments, les mélangeurs, les broyeurs, les zones de livraison des aliments, l'équipement de livraison (p. ex., les chariots de livraison d'aliments) ainsi que l'équipement connexe.
  7. Nettoyer et désinfecter régulièrement les congélateurs et les réfrigérateurs.

3.5.4 Résultat visé

Les entrepôts d'aliments pour visons et de leurs ingrédients sont conçus de manière à réduire l'introduction et la propagation de maladies et des procédures sont mises en oeuvre. Les zones de préparation et d'entreposage des aliments pour visons, de même que l'équipement de mélange, de broyage et de manipulation des aliments, sont bien entretenus. Les employés suivent les protocoles d'assainissement pour éviter la contamination des aliments et de leurs ingrédients.

La contamination des aliments et de leurs ingrédients par des agents pathogènes microbiens constitue une grave menace pour la santé des visons. Les agents pathogènes peuvent se propager par l'intermédiaire du contact entre les aliments propres et l'équipement de manipulation des aliments et les contenants d'entreposage contaminés, ou du personnel qui manipule les aliments sans observer les procédures d'hygiène strictes.

En cas d'urgence sanitaire, les entreprises de livraison des aliments pour animaux devraient lancer les protocoles d'urgence/de biosécurité accrue.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Surveiller la température des réfrigérateurs et la maintenir en dessous de 4 °C (39,2 °F).
  2. Surveiller la température des congélateurs et la maintenir entre −18 °C (−0,4 °F) et −23 °C (−9,4 °F).
  3. Éviter d'utiliser les zones d'entreposage des aliments pour entreposer les visons morts, les carcasses ou la fourrure.
  4. S'assurer que les locaux de préparation des aliments et d'entreposage ainsi que l'équipement servant à mélanger et à manipuler les aliments sont régulièrement bien entretenus, nettoyés et désinfectés.
  5. Demander au personnel de la ferme d'appliquer les protocoles d'assainissement pour empêcher la contamination des aliments et de leurs ingrédients.
  6. Donner les aliments crus mélangés qui doivent être réfrigérés dans les 48 heures suivant le mélange.

3.5.5 Résultat visé

Les installations de production d'aliments pour visons à la ferme, les zones de livraison et d'entreposage des ingrédients et les zones d'entreposage et d'expédition des aliments sont conçues et gérées en tant que zones contrôlées (c.-à-d. ZAR ou ZAC) pour réduire la transmission d'agents pathogènes microbiens et la contamination des aliments pour visons.

Les installations de production d'aliments pour visons à la ferme, en particulier celles qui approvisionnent plusieurs visonnières, posent des risques élevés de transmission d'agents pathogènes microbiens et de contamination chimique, biologique et physique des aliments. L'emplacement de l'installation de production d'aliments pour visons est associé à des risques élevés d'introduction potentielle d'agents pathogènes microbiens à la ferme par les vêtements, l'équipement et les véhicules contaminés. Les agents pathogènes microbiens peuvent ensuite se propager à d'autres visonnières qui s'approvisionnent en produits contaminés.

De plus, en raison de la nature des ingrédients crus des aliments pour visons et de la charge bactérienne de ces derniers, la livraison, la manipulation et l'entreposage des ingrédients ainsi que le procédé de fabrication des aliments pour visons constituent un potentiel de contamination par des agents pathogènes microbiens.

Une installation de production d'aliments pour visons adéquatement conçue atténue considérablement les risques; toutefois, il doit exister des procédures à suivre lorsque l'emplacement et la conception compromettent la biosécurité pour assurer la qualité des aliments. Le fait de désigner l'installation de production d'aliments en tant que ZAR et de contrôler l'accès (à certaines zones) des personnes, de l'équipement et des véhicules limite l'introduction et la propagation potentielles d'agents pathogènes. Le respect de procédures d'assainissement adéquates réduit également l'introduction et la propagation potentielles d'agents pathogènes à partir de l'installation de production d'aliments.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Aliments

La fourniture d'aliments pour visons de qualité est l'objectif de tout éleveur de visons. Des procédures visant les installations de production d'aliments pour visons et le personnel qui livre ces aliments réduisent les risques de transmission d'agents pathogènes d'une ferme à l'autre.

  1. De bonnes pratiques de fabrication sont appliquées dans toutes les zones d'entreposage et de transformation d'aliments pour visons et de leurs ingrédients.
  2. L'installation de production d'aliments pour visons est considérée comme une ZAR et toutes les précautions en matière de biosécurité à l'entrée et à la sortie d'une ZAR sont suivies.
  3. Les entrepôts d'aliments pour visons et de leurs ingrédients sont bien entretenus et fonctionnels.
  4. Les pratiques adéquates de manipulation d'aliments et d'ingrédients sont appliquées, par exemple, l'entretien et l'assainissement de l'équipement.
  5. La planification de la manipulation, de l'entreposage et de la transformation d'ingrédients et d'aliments composés ainsi que de l'alimentation des visons réduit la croissance potentielle d'agents pathogènes.
  6. Un programme de surveillance des teneurs en bactéries dans les ingrédients et les aliments finis est appliqué dans toutes les installations de production d'aliments.
  7. Des procédures de biosécurité visant la livraison d'aliments aux installations de production d'aliments, notamment une planification, l'utilisation d'un équipement de protection individuel et l'assainissement des camions, sont mises en œuvre en cas de maladie infectieuse.

3.6 Litière

3.6.1 Résultat visé

Les matériaux de litière sont obtenus et entreposés de manière à réduire la contamination par des agents pathogènes microbiens et des substances chimiques.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Les matériaux de litière proviennent de fournisseurs de bonne réputation. Les matériaux de litière doivent être propres et secs, et absorber et rejeter rapidement l'humidité. Certains copeaux de bois mou font de bons matériaux de litière pour les visons.
  2. S'assurer que les matériaux de litière sont exempts de contaminants, notamment de terpènes et d'autres résines présentes dans le bois de certains conifères, ainsi que de substances chimiques utilisées dans le procédé de séchage et de conservation de certaines essences de bois.
  3. S'assurer que la paille ou le foin utilisés comme litière sont visiblement exempts de moisissure et qu'ils ne dégagent pas d'odeurs.
  4. Entreposer la litière dans un endroit sec et fermé, loin de la zone d'élevage de visons pour empêcher la contamination et s'assurer qu'elle demeure propre et sèche. Garder les portes des entrepôts de litière fermées.
  5. S'assurer que les entrepôts de litière sont exempts de vermine. Des mesures de lutte contre la vermine sont appliquées dans les entrepôts de litière pour prévenir la contamination par des matières fécales de rongeurs, de ratons laveurs, de chats sauvages et d'autres animaux sauvages.
  6. Entreposer les matériaux de litière dans les entrepôts de litière uniquement.

3.6.2 Résultat visé

Les matériaux de litière dans les boîtes à nid sont adéquatement entretenus; la litière est changée entre les cycles, après des épisodes de maladie et quand elle est souillée.

La litière souillée et contaminée favorise la croissance d'agents pathogènes et attire la vermine, ce qui expose tous les visons, en particulier les visonneaux, à de hautes teneurs en agents pathogènes.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Éviter d'utiliser de la litière humide ou contaminée dans les entrepôts de litière pour les visons.
  2. S'assurer que les membres du personnel qui manipulent les matériaux de litière propres le font de manière biosécuritaire.
  3. Enlever régulièrement (ou au besoin) les matériaux de litière souillés ou utilisés des boîtes à nid et les remplacer avec de la litière propre.
  4. Ramasser régulièrement les matériaux à litière souillés ou utilisés des boîtes à nid et les transférer dans l'entrepôt à déchets.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Litière

  1. Acheter de la litière exempte de contaminants.
  2. Entreposer la litière de manière à s'assurer qu'elle reste propre et sèche.
  3. Garder les portes des entrepôts de litière fermées.
  4. Inclure les entrepôts de litière dans le programme de lutte contre la vermine de la visonnière.
  5. Manipuler les matériaux de litière propres en respectant la biosécurité.
  6. Fournir un environnement sain aux visons en surveillant les conditions de litière, en ajoutant de la litière ou en la changeant régulièrement ou au besoin.
  7. Enlever les matériaux de litière vieux ou souillés de la zone d'élevage et les jeter dans l'entrepôt de déchets.

3.7 Assainissement des lieux, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules

3.7.1 Résultat visé

Des procédures d'assainissement des lieux, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules sont appliquées pour réduire l'introduction, la présence et la transmission d'agents pathogènes microbiens.

Les procédures d'assainissement qui sont appliquées dans toutes les zones de la ferme et aux véhicules et à l'équipement qui entrent sur les lieux de la ferme, qui s'y déplacent et qui en sortent peuvent briser le cycle des agents pathogènes microbiens. Le processus de nettoyage et de désinfection vise à :

  • limiter la quantité d'agents pathogènes microbiens ou le degré de contamination par des agents pathogènes microbiens à la ferme;
  • inactiver la majorité des agents pathogènes restants;
  • réduire le degré d'infectiosité des agents pathogènes qui ne sont pas inactivés à un niveau insuffisant pour rendre les visons malades.

Le processus d'assainissement comprend cinq étapes :

  1. Nettoyage à sec – Racler, récurer, ramasser à la pelle et balayer pour enlever le matière organique accumulée.
  2. Nettoyage à l'eau – Appliquer de l'eau chaude et du détergent à l'aide d'un nettoyeur à basse pression, et récurer les surfaces au besoin.
  3. Séchage – Laisser les surfaces sécher avant d'appliquer un désinfectant.
  4. Désinfection – Appliquer un désinfectant homologué adéquat, à la bonne concentration, et laisser agir pendant la durée d'exposition requise.
  5. Atmosphérisation – Rincer le désinfectant des surfaces (au besoin) et laisser les surfaces sécher complètement avant de réutiliser l'équipement, les cages et les hangars.

Pratiques exemplaires suggérées pour l'établissement :

  1. Nettoyer et désinfecter les hangars, les cages et les boîtes à nid selon un horaire régulier, notamment à la fin d'un cycle de production et après une maladie.
  2. Appliquer le processus d'assainissement en cinq étapes lors du nettoyage et de la désinfection.
  3. Se concentrer sur les étapes de nettoyage à sec et de nettoyage à l'eau; il s'agit d'étapes essentielles pour assurer l'efficacité du processus de désinfection.
  4. Utiliser des détergents dans le processus d'assainissement pour aider à enlever le biofilm. Le biofilm est une mince couche d'agents pathogènes microbiens qui contient de la matière organique adhérant au plancher des cages, des boîtes à nid et des faux fonds, et qui protège les bactéries et les virus de l'action des désinfectants.
  5. Nettoyer à l'eau, en utilisant de l'eau chaude à 93 °C (200 °F) à basse pression, les hangars ou les zones exemptes de visons, de même que l'équipement destiné aux soins et à la manipulation. Idéalement, la surface du matériel et de l'équipement peut être nettoyée et désinfectée à l'aide d'un nettoyeur haute pression, à l'eau chaude.
  6. Utiliser des distributeurs de mousse pour que l'application des agents nettoyants soit plus visible. Cette méthode d'application permet de s'assurer que toutes les surfaces sont couvertes et peut aider à accroître le temps d'exposition des surfaces aux agents nettoyants. L'action de la mousse est habituellement rapide (de 10 à 30 minutes), et les résidus de mousse doivent être rincés avant qu'ils ne sèchent.
  7. Laisser les surfaces sécher suffisamment, habituellement pendant 24 à 48 heures, après quoi le hangar est considéré comme propre.
  8. Appliquer la solution désinfectante uniquement sur les surfaces propres, car les désinfectants ne sont pas efficaces sur la matière organique. Suivre les recommandations du fabricant pour le mélange et l'application de la solution désinfectante.
  9. Comme les désinfectants sont conçus pour désinfecter les surfaces, appliquer la solution désinfectante jusqu'à l'endroit où l'eau s'écoule et laisser le hangar sécher.

Pratiques exemplaires suggérées pour choisir un désinfectant :

  1. Utiliser un désinfectant homologué conçu pour les agents pathogènes microbiens visés. Les désinfectants homologués sont des produits évalués par Santé Canada et désignés efficaces pour inactiver les agents pathogènes microbiens figurant sur l'étiquette du fabricant. Les désinfectants homologués peuvent être identifiés par leur numéro d'identification du médicament (DIN) sur l'étiquette.
  2. Enlever complètement la matière organique de la surface, car les désinfectants sont inefficaces en présence de matière organique.
  3. S'assurer que l'action du désinfectant est compatible avec les savons ou les détergents, qu'elle ne nuit pas aux matériaux du bâtiment et qu'elle est non toxique pour le personnel et les animaux.
  4. Lire et suivre les recommandations du fabricant du désinfectant pour s'assurer que le taux de dilution et le temps d'exposition sont adéquats.
  5. Consulter un vétérinaire pour établir un programme de désinfection approprié et choisir le bon désinfectant. Il existe diverses catégories de désinfectants recommandés (phénols, désinfectants à base de chlore ou à base d'iode, ammoniums quaternaires, aldéhydes, composés péroxygènes et alcools).

Pratiques exemplaires suggérées pour les bâtiments :

  1. Entretenir les bâtiments et les garder propres, en ordre et exempts de détritus ou de matériaux inutiles.

Pratiques exemplaires suggérées pour les véhicules :

  1. Garder les véhicules visuellement propres, et les nettoyer et les désinfecter après avoir manipulé des matières à risques élevés et en cas de possibilité de maladie.

3.7.2 Résultat visé

S'assurer que les nouveaux bâtiments et équipement sont conçus de manière à permettre le nettoyage et la désinfection appropriés.

Aussi importante que les coûts et la conception, la facilité de nettoyage et de désinfection devrait être considérée avant l'achat d'équipement et de matériaux de construction de bâtiments. L'assainissement joue un rôle important dans la santé des troupeaux de visons et peut exiger beaucoup de temps et d'efforts, lesquels peuvent être atténués lorsque l'établissement et l'équipement sont bien conçus.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. S'assurer que les bâtiments (c.-à-d. l'installation de production d'aliments pour visons, la zone d'écorchage et l'entrepôt de litière) peuvent être fermés pour empêcher la vermine d'y entrer. Plus précisément, les portes ferment correctement et sont gardées fermées, et les bâtiments ne présentent pas d'ouvertures par où la vermine peut entrer.
  2. Diriger l'eau de pluie, à l'aide de gouttières et d'un système de drainage, hors des bâtiments d'élevage.
  3. Concevoir le site de la ferme de manière à ce que tous les bâtiments et les hangars de visons permettent à l'eau de pluie de s'écouler hors de l'établissement et des zones où se trouvent les visons.
  4. S'assurer que l'eau ne s'accumule nulle part et ne qu'elle ne forme pas de mares.
  5. Concevoir les hangars de manière à pouvoir accéder au fumier et le ramasser facilement à l'aide de l'équipement.
  6. Entretenir les hangars de visons, les cages, les clôtures de sécurité et les barrières de manière à empêcher les visons de s'échapper de leur hangar ou de la ferme.
  7. Garder les portes et les clôtures de sécurité des hangars de visons fermées pour empêcher la vermine d'entrer ou les visons de s'échapper.
  8. Désigner une zone réservée à l'assainissement où les véhicules et l'équipement peuvent être nettoyés et désinfectés efficacement, et où l'eau (utilisée dans cette zone) peut être contenue ou drainée hors des zones d'élevage ou de circulation.
  9. Concevoir et construire de nouveaux hangars pour faciliter le nettoyage et la désinfection. Un espace suffisant, l'accessibilité et l'utilisation de surfaces imperméables pouvant supporter le nettoyage à l'eau sous pression sont des caractéristiques importantes.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Lieux et assainissement

  1. Appliquer les procédures de nettoyage et de désinfection quand les hangars et les installations sont vides.
  2. Commencer le nettoyage des installations en retirant la matière organique visible, puis utiliser une solution nettoyante pour laver ou rincer la matière organique et le biofilm restants.
  3. Sélectionner un désinfectant ciblant les agents pathogènes en cause et l'utiliser seulement dans les installations adéquatement nettoyées.
  4. Suivre les recommandations du fabricant pour le mélange et l'application de la solution désinfectante.
  5. Reconnaître que la conception des installations et du site peut améliorer le drainage de l'eau hors de la zone d'élevage.
  6. Inspecter et entretenir les installations, les clôtures, les barrières, les portes et les cages pour empêcher la vermine d'entrer et les visons de s'échapper.

3.8 Lutte contre la vermine et les animaux domestiques

La vermine est une source potentielle d'agents pathogènes microbiens chez les visons. Il existe des méthodes pour lutter contre chaque catégorie de vermine.

Les chats et autres animaux domestiques peuvent être porteurs et propager des agents pathogènes microbiens. Si les chiens et les chats sont autorisés sur le site de la ferme, ils devraient être vaccinés, et leur santé devrait être surveillée. Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Les chats sauvages ne sont pas autorisés dans les visonnières.

3.8.1 Résultat visé

Un programme de lutte intégrée est en place pour lutter contre la vermine.

Un programme de lutte intégrée est en place pour lutter contre plusieurs catégories de vermine. Il est important d'adopter une approche proactive en matière de lutte contre la vermine, car il peut être difficile de maîtriser un problème lié à la vermine.

Pratiques exemplaires recommandées en matière de lutte contre la vermine :

  1. Employer des méthodes d'exclusion de la vermine. Il s'agit principalement de techniques de gestion, et on les appelle méthodes primaires. Elles peuvent comprendre notamment les éléments suivants :
    • des lieux fermés destinés à la livraison des aliments, à la préparation des aliments, à l'entreposage des aliments pour visons et de leurs ingrédients et à l'entreposage de la litière;
    • un entrepôt de litière couvert;
    • des ouvertures grillagées;
    • de l'herbe et/ou de la végétation courte, ou une bande de gravier autour de la fondation du bâtiment pour freiner les rongeurs;
    • une élimination adéquate des aliments non consommés;
    • des méthodes d'élimination adéquates de visons morts, de carcasses et d'autres déchets d'écorchage; et
    • une ZAC gardée exempte de détritus et de végétation longue pouvant potentiellement servir d'habitat à la vermine.
  2. Considérer les pesticides, les pièges, les appâts et les autres méthodes de lutte contre la vermine comme des méthodes secondaires.
  3. Toujours lire attentivement les étiquettes des pesticides, et ne les utiliser que conformément aux directives.
  4. Installer et entretenir une clôture de sécurité bien conçue et solide pour en empêcher l'entrée de rongeurs, d'autres visons, d'animaux d'élevage, et d'animaux domestiques ou sauvages.

Pratiques exemplaires suggérées pour la lutte contre les rongeurs :

  1. Surveiller les signes de présence de rongeurs (c.-à-d. pistes, déjections et trous) dans le cadre du programme de lutte contre les rongeurs. Il y a déjà un problème si l'on voit des rongeurs.
  2. Examiner l'établissement pour trouver les entrées possibles et les sources de nourriture pour les rongeurs. Les rats peuvent se faufiler dans des trous dont le diamètre est aussi petit que 1,5 cm (0,6 po), et les souris, dans des ouvertures de 0,6 cm (0,24 po) ou moins. Boucher les ouvertures autour des mangeoires, des tuyaux et des grillages par lesquelles ils pénètrent dans les structures. Le mortier, la maçonnerie et les bagues métalliques sont utiles à cette fin.
  3. Utiliser un périmètre de gravier d'une largeur d'au moins 90 cm (35 po) autour des hangars clôturés.
  4. Garder le gazon et les herbes coupés autour des hangars. Il est recommandé de ne pas laisser la végétation pousser au delà de 20 cm (8 po).
  5. Ramasser dès que possible toute nourriture renversée dans l'installation de production d'aliments pour visons et dans les hangars.
  6. Placer des pièges ou des appâts le long des murs et des endroits où des activités de rongeurs ont été observées.
  7. Vérifier régulièrement les pièges et les endroits où ont été placés les appâts, remplacer les appâts et enlever tout rongeur mort. Prendre les mesures appropriées pour éliminer les rongeurs en dehors de la zone d'élevage.
  8. Exiger que le programme écrit de lutte contre les rongeurs comprenne toutes les mesures prises pour aider à réduire le nombre de rongeurs ou à éliminer la population. Inclure une carte indiquant l'emplacement des pièges et des appâts, les types d'appâts et de poisons utilisés et la fréquence des inspections.
  9. Indiquer, si l'on a recours à une entreprise d'extermination, le nom de l'entreprise et de la personne-ressource, de même que le nom du/des produits utilisés. Le personnel d'extermination doit être accrédité et fournir des preuves de son accréditation.

Pratiques exemplaires suggérées pour la lutte contre les oiseaux :

  1. Séparer physiquement les oiseaux des zones d'élevage et d'entreposage des aliments pour visons à l'aide de filets en métal, en plastique ou en nylon et d'un grillage métallique ou d'autres matériaux de construction. Le diamètre des trous de ces matériaux ne doit pas dépasser 2 cm (0,8 po).
  2. Éliminer ou rendre moins attrayantes les zones de repos et de nidification en abattant les arbres près des hangars et en installant une pièce de bois, de plastique ou de Plexiglas qui couvre la corniche des hangars et forme un angle de 45 degrés.
  3. S'assurer que les mangeoires, les silos et les chariots ouverts sont recouverts. Ramasser immédiatement toute nourriture renversée.
  4. Limiter l'accès des oiseaux à l'eau.

Pratiques exemplaires suggérées pour la lutte contre les mouches :

  1. Garder l'établissement et les installations propres et exempts de détritus. Les mouches se reproduisent notamment dans les endroits humides, la litière, le fumier et la vieille litière, de même que là où de la nourriture a été renversée.
  2. Garder à l'esprit que, si le contenu des fosses à fumier n'est pas agité, la croûte qui se forme à la surface fournit aux mouches un lieu pour se reproduire.
  3. Couvrir les piles de fumier solides d'une bâche noire pour empêcher les mouches de s'y reproduire et faire augmenter suffisamment la température de manière à tuer tout œuf ou toute larve de mouche.
  4. Être conscient que, même après leur mort, les mouches femelles peuvent contenir des œufs viables, et que ces œufs peuvent éclore.
  5. Communiquer avec un spécialiste de la lutte antiparasitaire intégrée (LAI), une entreprise de lutte antiparasitaire ou un entomologiste pour obtenir de plus amples renseignements sur la lutte antiparasitaire.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Assainissement et lutte contre la vermine

  1. La vermine, l'équipement souillé et les véhicules peuvent transmettre des maladies et doivent donc être gérés adéquatement dans le cadre de programmes d'assainissement et de lutte contre la vermine.
  2. Les bâtiments mal construits et entretenus peuvent donner accès et servir de refuge à la vermine, ce qui entraîne l'accumulation d'agents pathogènes et d'organismes nuisibles sur le site.
  3. Utiliser des méthodes sans cruauté pour exclure la vermine en s'assurant d'abord que les hangars et les entrepôts d'aliments et de litière sont à l'épreuve de la vermine.
  4. Si les mesures de prévention échouent, utiliser des méthodes de lutte létales, en consultation avec des experts en extermination, pour assurer la sécurité des visons, des personnes, des animaux domestiques et des espèces non visées.
  5. Une clôture de sécurité bien conçue et construite est une mesure de biosécurité importante pour exclure de nombreuses catégories de vermine.

3.9 Programme de biosécurité et formation

3.9.1 Résultat visé

Tous les employés de l'établissement connaissent et comprennent le bien-fondé et l'importance de la biosécurité et des protocoles de biosécurité.

Il est important que tous les gestionnaires et employés reçoivent une formation et une séance d'information en biosécurité avant de travailler dans une visonnière. On s'assure ainsi qu'ils comprennent bien leurs tâches et qu'ils connaissent tous les aspects du processus.

Les personnes qui comprennent le but et l'importance d'une mesure de biosécurité sont plus susceptibles d'adopter cette dernière dans le cadre de leurs tâches quotidiennes. Elles sont également plus portées à s'assurer que les visiteurs et les fournisseurs de services suivent les pratiques de biosécurité à la ferme.

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Rendre le protocole de biosécurité accessible au personnel de la ferme et aux membres de sa famille.

3.9.2 Résultat visé

Tous les employés de l'établissement ont, au besoin, revu les consignes liées à la biosécurité en fonction des tâches qui leur sont assignées.

La meilleure façon de s'assurer que le personnel de la visonnière – y compris les membres de la famille, le cas échéant – sait bien comment accomplir les tâches assignées en respectant la biosécurité est d'examiner avec lui les procédures écrites et de mettre à jour ces dernières au besoin.

Une PON doit être facile à lire et décrire les étapes à suivre pour atteindre un objectif. Il peut s'agir d'une PON qui détaille les pratiques de manipulation des aliments pour visons et des ingrédients et les pratiques d'alimentation. Les PON devraient être facilement accessibles, révisées régulièrement et suivies en tout temps.

Des dispositions en vue de l'application de mesures de biosécurité supplémentaires et de mesures plus rigoureuses en cas d'éclosion de maladie, que ce soit sur les lieux ou au sein d'une région, sont incluses.

Les éleveurs de visons qui n'ont pas d'employés ou qui effectuent toutes les tâches eux-mêmes devraient quand même documenter leurs procédures. Des registres écrits aident à assurer la mise en œuvre des mesures de biosécurité et peuvent orienter les procédures d'élevage quand des employés temporaires sont embauchés ou lorsque l'éleveur ou son personnel doit s'occuper d'un problème lié à la santé des visons.

Le personnel de la ferme doit consigner tout écart aux procédures de biosécurité dans un registre des actions correctives, de la manière suivante :

Échantillon : Registre des mesures correctives
Date Écart Mesure corrective Mesure prise pour s'assurer que l'écart ne se reproduira plus Signature de l'employé Signature (direction)

Pratiques exemplaires suggérées :

  1. Donner une formation sur les protocoles de biosécurité au personnel et aux membres de sa famille.
  2. Passer en revue les PON écrites de la ferme en matière de biosécurité avec le personnel de la ferme.
  3. Surveiller la mise en œuvre des procédures de biosécurité, tenir des registres et consigner tout écart aux protocoles.

Éléments clés de la gestion opérationnelle Programme de biosécurité et formation

  1. Reconnaître que les gestionnaires et les employés sont plus susceptibles de mettre en œuvre des mesures de biosécurité quand ils en comprennent l'importance.
  2. Faciliter l'apprentissage et la mise en œuvre par le personnel en élaborant des procédures écrites pour les tâches communes et s'assurer que le personnel les comprend bien.
  3. Fournir une formation aux employés de la visonnière, aux membres de sa famille, aux fournisseurs de service et aux visiteurs.
  4. Tenir un registre des écarts qui surviennent par rapport aux procédures de biosécurité de la ferme.
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