Biosécurité pour les troupeaux laitiers

La biosécurité joue un rôle de plus en plus important dans le secteur de la production laitière au Canada, qui continue d'évoluer vers des exploitations moins nombreuses et de plus grandes envergures dotées d'animaux très productifs. Ce secteur fournit aux Canadiens du lait et des produits laitiers sains en plus de constituer une source précieuse d'animaux reproducteurs pour le marché international des semences et des embryons.

Maladies bovines

Ces dernières années, l'émergence et la réémergence de maladies bovines ont eu des répercussions importantes sur l'industrie bovine, et ce, tant au Canada qu'à l'étranger. Des éclosions de maladies contagieuses comme la fièvre aphteuse dans d'autres pays ont entraîné des pertes économiques importantes pour l'industrie bovine et soulevé des préoccupations en matière de santé animale et d'environnement. Ce type d'incidents fait ressortir la nécessité d'une approche globale et coordonnée en matière de biosécurité bovine.

Guidés par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent continuellement avec l'industrie et le grand public pour mettre en oeuvre et accroître les programmes de biosécurité bovine afin de réduire la transmission des maladies et de protéger les intérêts des Canadiens.

Sources de maladies bovines

Les maladies chez les vaches laitières peuvent se propager de nombreuses façons, dont les suivantes :

  • par des bovins malades ou des porteurs sains;
  • par des animaux autres que les bovins (animaux d'élevage, animaux de compagnie, oiseaux sauvages ou autres animaux sauvages, vermine et insectes);
  • par les vêtements et les chaussures de visiteurs et d'employés qui se déplacent d'une exploitation à l'autre;
  • par des aliments, de l'eau, de la litière ou de la terre contaminés;
  • par des carcasses d'animaux morts;
  • par de l'équipement ou des véhicules contaminés;
  • par des particules et des poussières contaminées en suspension dans l'air ou portées par le vent.

Principes de biosécurité pour les troupeaux laitiers

Les principes de base de la biosécurité pour le secteur laitier comprennent les éléments suivants :

  • Isolement
    • Ne recevoir que des animaux de sources fiables.
    • Isoler les animaux malades du reste du troupeau.
    • Limiter la fréquence d'introduction de nouveaux animaux dans le troupeau.
    • Isoler les nouveaux animaux ou les animaux réintroduits dans le troupeau.
    • Séparer les animaux selon leur âge ou leur groupe de production.
  • Mesures sanitaires
    • Nettoyer et désinfecter régulièrement les bâtiments, les étables, l'équipement, les vêtements et les chaussures.
    • Réserver une zone pour le nettoyage des véhicules et de l'équipement.
    • Éliminer rapidement les animaux morts.
    • Mettre en oeuvre un programme de gestion du fumier.
    • Éviter d'emprunter l'équipement et les véhicules d'autres exploitations.
  • Contrôle de la circulation
    • Limiter l'accès des visiteurs au troupeau.
    • Prévenir les contacts entre les animaux du troupeau et les oiseaux, les rongeurs, les animaux de compagnie ou d'autres animaux.
    • Exiger que tous les visiteurs portent des gants, des bottes et des vêtements propres.
    • Tenir des registres sur les déplacements des personnes, des animaux et de l'équipement qui arrivent sur les lieux ou les quittent.
    • Veiller à ce que tous les fournisseurs et autres visiteurs se conforment aux mesures de biosécurité.
  • Gestion de la santé du troupeau
    • Surveiller quotidiennement la santé du troupeau.
    • Identifier tous les animaux à l'aide d'étiquettes d'oreille destinées à la traçabilité.
    • Avoir recours aux services d'un vétérinaire pour la mise en oeuvre des programmes sanitaires.
    • Vacciner les bovins contre certaines maladies.
    • Signaler immédiatement tout signe de maladie à votre vétérinaire ou au bureau de l'ACIA le plus près.
  • Mise à jour du programme
    • Former tout le personnel relativement à l'application du programme de biosécurité.
    • Vérifier régulièrement l'efficacité du programme.
    • Se tenir au courant des maladies qui touchent la région et adapter le programme de biosécurité selon les besoins.