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Norme nationale de biosécurité pour le transport du bétail, de la volaille et des carcasses d'animaux
1.0 Introduction

La norme de biosécurité pour le transport du bétail, de la volaille et des carcasses d'animaux a été élaborée afin d'encourager les entreprises commerciales ainsi que les conducteurs indépendants à incorporer des mesures de biosécurité dans leurs pratiques de transport. Il s'agit d'une ressource visant à sensibiliser, à renseigner ainsi qu'à favoriser la compréhension commune des pratiques en matière de biosécurité et à servir de guide pour l'amélioration continue de l'industrie. Ce document n'est pas destiné à être adopté par les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux à titre de loi ou de règlement. Le document d'orientation sur la biosécurité à la ferme par type de production  est disponible sur le site Web suivant : www.inspection.gc.ca/.

Ce document est axé sur la biosécurité lors du transport terrestre, mais peut aussi être utilisé pour des cas de transport aérien et maritime. Les renseignements sont présentés en deux sections : le transport du bétail et de la volaille et le transport des carcasses d'animaux et des produits d'équarrissage.

Il est reconnu que l'orientation fournie ne sera pas appliquée dans son entièreté pour chaque événement de transport. De même, des protocoles ont été fournis dans les annexes à titre d'exemple seulement et pourraient ne pas être directement transférables lors du transport de différents types d'animaux ou au sein d'exploitations transportant plusieurs espèces de bétail et de volailles. Il est recommandé que les transporteurs d'animaux considèrent l'orientation fournie dans ce document, collaborent avec les divers secteurs de l'industrie et consultent des spécialistesNote de bas de page 1 afin de créer des protocoles de biosécurité qui sont particuliers à leur transport, à l'espèce animale transportée et aux risques de maladie animale.

Certaines des pratiques exemplaires en matière de biosécurité pourraient ne pas être réalisables en raison d'écarts d'infrastructure et de la logistique nécessaire pour la mise en œuvre de celles-ci. Des efforts devraient être faits afin de déterminer les lacunes qui nuisent à la mise en œuvre de mesures de biosécurité, de rechercher les approches alternatives pour faciliter la biosécurité et de travailler sur des solutions en vue d'améliorer la biosécurité dans le secteur du transport au Canada.

Il existe une interaction complexe entre le bien-être, la biosécurité et le stress lors du transport du bétail et de la volaille. Tous les conducteurs devraient être conscients des codes de pratiques pour les soins et la manipulation des animaux d'élevage, du Code de pratiques recommandées pour le soin et la manipulation des animaux de ferme – Transport, ainsi que du règlement fédéral sur le transport sans cruauté des animauxNote de bas de page 2.

1.1 Qu'est-ce que la biosécurité?

La biosécurité est la mise en œuvre de mesures qui réduisent les risques d'introduction et de propagation d'agents infectieux responsables de maladies animales ou de la propagation de phytoravageurs. Parmi les nombreuses mesures de biosécurité pouvant réduire la transmission de maladies, il existe certaines mesures simples qui ne coûtent que peu sinon rien. Il est probable que vous ayez déjà mis en œuvre plusieurs pratiques exemplaires en matière de biosécurité sans le savoir : par exemple, le port de vêtements et de bottes propres, le lavage des mains avec du savon et de l'eau et l'usage de désinfectant pour les mains avant et après la manutention de bétail ou de volailles. Le coût d'une éclosion de maladie (p. ex., le dépeuplement, le nettoyage et la désinfection, la réouverture des marchés d'exportation, etc.) peut de loin excéder le coût de la mise en œuvre de biosécurité en vue de minimiser le risque d'introduction et de propagation de maladies.

« Mieux vaut prévenir que guérir »
André Joseph Panckoucke

1.2 Pourquoi la biosécurité est-elle importante pour votre client et pour la communauté agricole?

La mise en place de mesures de biosécurité peut réduire le risque d'introduction et de propagation de maladie, minimisant donc l'incidence de la maladie. La mise en œuvre de pratiques exemplaires en matière de biosécurité dans les activités agricoles contribue au maintien des ressources animales et végétales saines, d'inspirer la confiance auprès des consommateurs, de gagner la confiance du public, de même que l'accès à de nouveaux marchés et à de nouvelles occasions et au maintien de ceux-ci. La croissance florissante des types de productions agricoles d'origine végétale et animale contribue à soutenir ou à jeter les bases pour un secteur de transport en santé.

Les maladies et les ravageurs peuvent :

  • réduire la productivité
  • réduire la valeur des animaux et des produits d'origine animale
  • réduire la consommation nationale
  • augmenter les enjeux liés à la santé et au bien-être animal
  • augmenter les frais vétérinaires et les coûts de main-d'œuvre
  • réduire le revenu des producteurs et des transporteurs
  • causer la fermeture de marchés d'exportation
  • nuire à l'environnement et à la santé humaine

1.2.1 Exemples de répercussions économiques des maladies propres aux produits de base

Des exemples de maladies sont présentés uniquement dans le but de souligner les répercussions et les coûts associés à une maladie.

1.2.1.1 Syndrome reproducteur et respiratoire du porc (SRRP)

Le syndrome reproducteur et respiratoire du porc (SRRP) est une maladie virale qui infecte les porcs et entraîne une baisse de reproduction, de la pneumonie chez les porcelets sevrés, un taux de croissance réduit et une augmentation de la mortalité dans tous les groupes d'âge. Au Canada, on estime que le SRRP coûte à l'industrie canadienne du porc autour de 130 millions de dollars par annéeNote de bas de page 3. Le transport est considéré comme étant un facteur de risque considérable dans le transfert des infections du SRRP de ferme en ferme.

1.2.1.2 Diarrhée épidémique porcine

Lorsque celle-ci est introduite dans des populations naïves, les éclosions du virus de la diarrhée épidémique porcine (vDEP) peuvent résulter en des taux de mortalité variant entre 70 et 100% entraînant ainsi des effets majeurs pour le secteur porcin. Au Canada, le vDEP a initialement été diagnostiqué en Ontario en janvier 2014 et s'est propagé à plus de 62 fermes d'élevage à l'intérieur de la province dans les six mois suivant la détection initiale (Pasma et coll. 2016). Des cas ont aussi été détectés à l'Île-du-Prince-Édouard, au Québec et au Manitoba.

On estime que les éclosions de vDEP au Canada coûtent aux producteurs environ 243 $ à 432 $ par truie, les coûts variant selon les pratiques de gestion (Engele et Whittington, 2014). L'éclosion récente de vDEP aux États-Unis au cours de sa première année (2013-2014) a causé la perte de plus de 10 % de la population totale de porcs, représentant environ 7 millions de porcelets. L'analyse économique des éclosions de vDEP aux États-Unis estime des pertes annuelles de 900 millions de dollars et de 1,8 milliard de dollars pour des scénarios égalant 3 % et 6 % de pertes annuelles de porcs respectivement (Paarlberg, 2014).

De nombreux facteurs, y compris le transport, ont été démontrés comme étant des contributeurs à l'introduction et à la propagation du vDEP. Par exemple, l'examen des unités de transport aux sites contaminés par le vDEP (p. ex., des installations d'abattage, des centres de rassemblement et des encans) a démontré que les unités de transport sont à risque d'être contaminés et de propager le vDEP (Yeske et coll., 2014; Lowe & Gauger, 2014). Afin d'aider à contrôler la propagation du vDEP, plusieurs gouvernements, associations industrielles et transporteurs d'animaux continuent de collaborer afin d'augmenter la sensibilisation et de promouvoir la biosécurité.

1.2.1.3 Grippe équine en Australie

En 2007, l'éclosion de grippe équine (GE) en Australie a coûté 263 millions de dollars au gouvernement pour ses programmes d'aide et 97,1 millions de dollars pour l'éradication de la maladie (Smyth et coll., 2011).

Afin de prévenir la propagation de la maladie dans l'ensemble de l'Australie, des restrictions sur le déplacement des chevaux ont été mises en œuvre peu après la confirmation de la maladie. Ces restrictions de déplacement ont duré huit mois et ont entraîné l'annulation de 261 réunions de courses de chevaux Standardbred. Ceci a entraîné des répercussions économiques pour les organisateurs et les participants relativement à ces événements de même que pour les entreprises qui génèrent des revenus de ces événements (principalement les fournisseurs de services tels que les traiteurs, ceux offrant de l'hébergement et l'industrie du transport). Les répercussions économiques estimées pour les divers groupes ont été de :

  • 23,8 millions de dollars pour l'industrie des courses de chevaux attelés de l'Australie (comprenant les conducteurs, les entraîneurs, les éleveurs, les clubs de course et les autorités de courses hippiques);
  • 381 millions de dollars pour les   familles, les entreprises et les associations équestres.

1.2.1.4 Éclosion d'influenza aviaire en 2004

Lors de l'éclosion de l'influenza aviaire (IA) en Colombie-Britannique en 2004, 42 exploitations avicoles ont été infectées par le virus de l'IA. Pour arrêter la propagation du virus, 17 millions d'oiseaux provenant de 125 exploitations avicoles ont été abattus (Bowes, 2007). Le gouvernement du Canada a versé 63,7 millions de dollars en compensations pour les oiseaux qui ont été détruits (Bowes, 2007).

De plus, la communauté agricole a subi une perte totale économique de 380,9 millions de dollars, qui comprenait;

  • 216,9 millions de dollars en coûts directs à l'industrie avicole;
  • 156 millions de dollars en pertes économiques quant à l'industrie de service du secteur avicole (dont les camionneurs, les transporteurs d'animaux vivants, les équipes de capture);
  • 7,5 millions de dollars de pertes non récurrentes.

1.2.1.5 Éclosion de la fièvre aphteuse de 1952

La dernière éclosion de fièvre aphteuse au Canada a eu lieu en 1951-1952 en Saskatchewan. Il y a eu 42 établissements touchés, dont 29 infectés et 13 qui étaient considérés comment étant en contact. Le nombre d'animaux détruits comprenait : 1 313 bovins, 294 porcs, 97 moutons, 1 chèvre, 2 372 volailles et 15 828 œufs.

Les coûts de l'éradication s'élevaient à 1 million de dollars, mais, en raison de l'interdiction sur les marchés d'exportation, la valeur du bétail a chuté de 651 millions de dollars. De surcroît, une somme de 70 millions de dollars a été dépensée par le gouvernement canadien pour soutenir les prix. Les pertes totales étaient de 722 millions de dollars, en plus d'une perte d'un an en échanges commerciaux de bétail et de produits du bétail (Sellers & Daggupaty, 1990).

1.3 Importance du transport

Avec les infrastructures disponibles pour un transport efficace et les progrès en moyens logistiques, les animaux peuvent être transportés sur de longues distances en un délai relativement court. Pour certains animaux, il se peut qu'une fréquence élevée d'activités comportant un transport survienne tout au long de leur vie. Par exemple :

  • Les chevaux sont très mobiles : certains voyagent sur une base hebdomadaire vers des régions où ils se mêlent à d'autres chevaux, bétail ou animaux sauvages.
  • En moyenne, les animaux destinés à la production alimentaire expérimentent de trois à quatre événements de transport au cours de leurs vies (Serecon Management Consulting Inc., 2015).
  • Environ 67 millions de transports de bovins et de porcs peuvent avoir lieu annuellement par l'entremise d'une extrapolation de données provenant de l'étude sur les déplacements réalisée par PorcTracé Canada et Serecon.
  • En 2015, le déplacement de 43,8 millions de porcs dans l'ensemble du Canada a donné lieu à 576 053 transports de porcs (Conseil canadien du porc, 2016, consultez le tableau 1).
  • En 2014, on estimait à plus de 20 millions les déplacements de bovins de boucherie (voir la figure 1), à environ 4 millions les déplacements de bovins laitiers et de veaux et à 1,6 million les déplacements de moutons (Serecon Management Consulting Inc., 2015).

Ces données ne représentent qu'une fraction des transports, puisqu'elles ne comprennent pas les données liées aux déplacements de volailles, de chèvres, d'équidés ou de cervidés. Étant donné le nombre de transports, et puisque chaque événement de transport constitue une possibilité de propager des maladies, cela met en évidence la nécessité que l'industrie du transport mette en place des pratiques exemplaires en matière biosécurité.

La fréquence et la complexité du transport d'animaux et de cadavres d'animaux au Canada (comme démontré à la figure 1) illustrent l'importance de maintenir l'identification des animaux et les rapports administratifs (registre de l'itinéraire) afin de permettre la surveillance des déplacements des animaux sur de longues distances et sur des périodes de temps relativement courtes. Le maintien de la continuité de l'identification des animaux pendant le transport fournit les bases nécessaires pour permettre le retraçage des éclosions de maladies jusqu'à leur source, ainsi que l'identification des animaux qui pourraient être entrés en contact avec des animaux infectés.

Tableau 1: Nombre total de déplacements déclarés à PorcTracé selon le type de lieu (2015). Données de PorcTracé Canada – Programme de traçabilité et d'identification du Conseil canadien du porcNote de bas de page 4
Origine Destination Total
Ferme Centre de rassemblement ou encan Exportation Foire Laboratoire Abattoir Équarrissage / Élimination
Ferme 114 013 30 636 7 983 18 302 391 597 21 993 566 542
Centre de rassemblement ou encan 571 2 107 2 814 2 191 292 7 975
Importation 38 6 44
Foire 5 1 6
Laboratoire 108 161 4 82 355
Abattoire 162 967 1 129
Équarrissage / élimination 2 2
Total 114 735 32 910 10 797 19 302 393 954 23 336 576 053
Le transport des bovins de boucherie selon le pourcentage du cheptel national. La description suit.
Description de la Figure 1

Figure 1: Cette figure illustre le transport des bovins de boucherie selon le pourcentage du cheptel national (10.3 millions de bovins de boucherie; représentant 76 515 fermes en 2013) à différents endroits tout au long du cycle de vie de l'animal (Serecon Management Consulting Inc., 2015). L'identité de l'individu indique que la personne qui a fait la réception des animaux a rapporté le numéro d'identification individuel se trouvant sur l'étiquette affecté à un animal. L'identité du groupe indique que la personne qui a fait la réception des animaux a rapporté avoir fait la réception d'un groupe d'animaux, leur site d'origine et leur espèce, sans avoir fourni les numéros d'identifiant individuel. Inconnu indique que la personne qui a fait la réception des animaux n'est pas tenue de rapporter les déplacements des animaux.

Nombre totale de bovins de boucherie = 10.3 million (2013)

  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Exportation (Identité de l'individu) = 104 (0.51%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Abattage (Identité de l'individu) = 75 (0.37%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Parc d'engraissement (Identité de l'individu) = 585 (2.9%)
    • Parc d'engraissement (Identité de l'individu) vers Abattage (Identité de l'individu) = 1705 (8.5%)
    • Parc d'engraissement (Identité de l'individu) vers Exportation (Identité de l'individu) = 701 (3.5%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Encans (Identité du groupe) = 2565 (13%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Parc d'engraissement (Identité de l'individu) = 1683 (8.3%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Encans (Identité du groupe) = 24 (0.12%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Abattage (Identité de l'individu) = 435 (2.2%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Exportation (Identité de l'individu) = 103 (0.5%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Marchants (Inconnu) = 540 (2.7%)
    • Encans (Identité du groupe) vers Ferme 2 (Inconnu) = 1210 (6%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Pâturages (Identité du groupe) = 33030 (15%)
    • Pâturages (Identité du groupe) vers Ferme 1 (Identité de l'individu) = 3030 (15%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Foires (Identité de l'individu) et retour vers Ferme 1 (Identité de l'individu) = 16 (0.08%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) vers Marchants (Inconnu) = 44 (0.22%)
    • Marchants (Inconnu) vers Encan (Identité du groupe) = 59 (0.3%)
  • Ferme 1 (Identité de l'individu) directement vers Ferme 2 – Éleveur de bovins d'engrais (Inconnu) = 756 (3.75%)
    • Ferme 2 (Inconnu) vers Exportation (Identité de l'individu) = 120 (0.6%)
    • Ferme 2 (Inconnu) vers Abattage (Identité de l'individu) = 531 (2.6%)
    • Ferme 2 (Inconnu) vers Parc d'engraissement (Identité de l'individu) = 140 (0.7%)
    • Ferme 2 (Inconnu) vers Encans (Identité du groupe) = 1349 (6.7%)

Un pourcentage des déplacements entre la Ferme 1 vers le Parc d'engraissement, le Parc d'engraissement vers l'Abattage et la Ferme 1 vers la Ferme 2 surviennent au travers d'Encans satellites.

1.4 De quelle façon les maladies du bétail et de la volaille sont-elles introduites et se propagent-elles pendant le transport?

Les gens ont tendance à insister sur la biosécurité lorsqu'une maladie a été détectée. Pour réduire au minimum les risques d'introduction de maladies, la biosécurité devrait être appliquée en tout temps, y compris lors de la manutention d'animaux qui semblent sains. Les animaux infectés ne présentent pas toujours des signes de maladie; ils peuvent sembler sains, mais peuvent tout de même infecter les autres animaux et contaminer l'équipement, les véhicules, les mains, les vêtements, les chaussures et les gants avec lesquels ils entrent en contact.

Il existe deux voies communes de propagation de maladies (voir la figure 2) :

  1. Directe : La transmission directe vers un animal sensible survient par des contacts directs avec un animal ou une carcasse d'animaux infectée par la maladie (p. ex., via le frottement, le léchage, l'accouplement, les morsures, etc.) ou par des contacts avec des fluides corporels (p. ex., sang, salive, fèces, urine, lait), des lésions, des aérosols (via la toux, les éternuements) ainsi que par d'autres écoulements provenant d'animaux ou des carcasses d'animaux infectés. Ceci comprend le bétail ou les volailles qui ne semblent pas malades, mais qui sont toutefois infectés par la maladie et qui peuvent la transférer à d'autres animaux, oiseaux ou aux humains (maladies zoonotiques).
  2. Indirecte : La transmission indirecte implique un porteur intermédiaire qui devient contaminé et constitue une source d'infection pour les animaux sensibles. Les fluides corporels (p. ex., sang, salive, fèces, urine, lait), les lésions, les aérosols (toux, éternuement), etc. provenant d'animaux ou de carcasses d'animaux infectés peuvent contaminer les équipements, les véhicules, les personnes (incluant leurs vêtements et leurs bottes), etc. pourraient subséquemment transmettre le pathogène à un animal sensible ayant entré en contact avec ces derniers.

Les pathogènes peuvent aussi être transmit indirectement par des vecteurs vivants tels que des oiseaux, des rongeurs ou des insectes qui ont entrés en contacts avec des animaux infectés ou leurs excréments. La nourriture et l'eau partagées qui sont contaminées par des écoulements provenant d'animaux infectés peuvent aussi transmettre indirectement le pathogène a des animaux sains.

Les deux voies communes de propagation de maladies. La description suit.
Description de la Figure 2

Figure 2: Les deux voies communes de propagation de la maladie à partir d'animaux infectés vers des animaux sensibles sont : 1) la transmission directe d'animaux infectés vers d'autres sensibles, 2) la transmission indirecte par un porteur intermédiaire.

La propagation de maladie à partir d'animaux infectés vers des animaux sensibles survient par 1) transmission directe via contacts physiques ou contacts avec des liquides corporels, des lésions, des aérosols d'animaux infectés ou de carcasses; 2) La transmission indirecte survient par l'entremise de porteurs intermédiaires; par exemple, de l'équipement, des véhicules, des personnes (leurs vêtements, leurs chaussures, etc.), d'autres vecteurs (rongeurs, insectes ou animaux sauvages) ainsi que des aliments et de l'eaux partagés.

Les cinq scénarios les plus communs dans lesquels la transmission de maladies peut se produire pendant le transport sont les suivants :

  1. Le chargement de bétail ou de volailles dans une unité de transport contaminée. Par exemple :
    1. une unité de transport qui n'a pas été nettoyée ou qui a été mal nettoyée;
    2. une unité de transport qui a été contaminée pendant ou après le nettoyage.
  2. La contamination de l'unité de transport sur place (soit pendant le chargement ou le déchargement). Par exemple :
    1. les véhicules du personnel de service et le personnel du site entrent en contact avec l'unité de transport ou les unités motrices;
    2. utiliser ou permettre d'utiliser l'équipement de l'installation à l'intérieur de l'unité de transport (p. ex., l'utilisation d'une brouette, d'un chargeur compact ou d'un tracteur provenant de l'abattoir ou de la ferme pour retirer un animal blessé);
    3. le stationnement de l'unité de transport contre un bâtiment;
    4. permettre que des animaux qui sont entrés en contact avec l'environnement de destination (chutes, enclos) retournent à l'unité de transport pendant le processus de déchargement.
  3. La contamination des lieux causée par le contact avec une unité de transport, de l'équipement ou un conducteur contaminés par :
    1. le contact avec des lieux ou avec des animaux autres que ceux devant être transportés;
    2. le non-respect des zones de séparation ou des protocoles de biosécurité à la ferme;
    3. les conducteurs voyageant avec leurs animaux de compagnie et qui pénètrent sur les lieux.
  4. La contamination des animaux dans l'unité de transport à un lieu de regroupement. Les sites de regroupement ne se limitent pas seulement aux animaux; les gens provenant d'autres fermes et les autres conducteurs qui ont visité des fermes se rassemblent à des endroits communs, comme des restaurants et des relais routiers. Voici d'autres exemples de lieux de regroupement :
    1. un abattoir;
    2. des aires ou zones de repos;
    3. des encans;
    4. des centres de rassemblement;
    5. des parcs d'engraissement et des quais de transfert;
    6. des événements comme des compétitions et des sites d'exposition.
  5. Les animaux sont exposés à un agent pathogène en raison d'un contact avec une personne ou de l'équipement contaminé (soit pendant le chargement ou le déchargement).
    1. le conducteur pénètre sur la ferme ou des centres de rassemblement (p. ex., bureaux, restaurants, bureaux de douane, abattoirs, enceinte de mise aux encans, centres de rassemblement) et ensuite pénètre dans la cabine de l'unité motrice et/ou dans le compartiment de transport des animaux sans respecter les protocoles de biosécurité;
    2. d'autres personnes, comme le personnel de l'installation (p. ex., des abattoirs, des centres de rassemblement, des encans, des équipes d'attrapage), entrent dans l'unité de transport et manipulent les animaux;
    3. de l'équipement contaminé (p. ex., des planches de manipulation, des palettes à bille, des pelles, des aiguillons, des seaux ainsi que des clôtures et des filets à volailles, etc.) sont utilisés.
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