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Biosécurité à la ferme pour les cervidés - Guide de planification à l'intention des éleveurs
Chapitre 1 : Introduction et contexte

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1.1 But d'une norme nationale et d'un guide de planification

Ce document a été monté pour appuyer la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour les cervidés et aider les producteurs à élaborer et mettre en place des plans de biosécurité agricoles afin de gérer les maladies infectieuses dans l'élevage des cervidés Note de bas de page 1. Il rassemble des lignes directrices et des recommandations sur la réduction des risques de maladie infectieuse et des exemples de formulaires destinés aux éleveurs, pour les aider à entamer leur plan de biosécurité. Le guide est structuré de façon semblable à la norme et peut être utilisé en totalité ou en partie.

Une connaissance spécialisée de l'élevage (comportement et manipulation des animaux), est requise pour élever des cervidés. Les éleveurs de cervidés inexpérimentés doivent s'informer auprès des éleveurs d'expérience et d'organisations provinciales des soins et de la manipulation propres à l'espèce afin d'assurer la santé et le bien-être des animaux.

1.2 Qu'est-ce que la biosécurité

La biosécurité est utilisée pour protéger la santé des animaux contre les maladies infectieuses. Il s'agit d'un ensemble de pratiques et de principes employés pour réduire les risques liés aux agents pathogènes et aux organismes nuisibles. La Norme de biosécurité prévoit des mesures que peuvent adopter les éleveurs de cervidés pour limiter l'introduction d'agents pathogènes et d'organismes nuisibles dans une ferme, leur propagation via les opérations courantes et leur dissémination en dehors de la ferme.

La biosécurité peut se définir comme un ensemble de pratiques utilisées pour limiter la présence d'organismes nuisibles et la transmission d'agents pathogènes dans les populations animales et végétales, y compris leur introduction (bioexclusion), leur propagation à l'intérieur des populations (biogestion) et leur dissémination (bioconfinement).

La biosécurité repose sur l'utilisation régulière et combinée de procédures et de barrières physiques conçues pour perturber la transmission des agents pathogènes. Ces mesures et ces barrières ciblent les occasions de transmission d'agents pathogènes qui se présentent au moment d'apporter les soins courants aux animaux (par exemple, le contact avec de l'équipement ou du matériel potentiellement contaminé), les risques que posent des activités moins fréquentes (par exemple, l'introduction de nouveaux animaux dans le troupeau) et les risques changeants (par exemple, un déplacement accru des animaux et des personnes sur une propriété ou en dehors). Les mesures de biosécurité doivent être appliquées de façon uniforme sur une base quotidienne et continue afin d'assurer leur efficacité.

La menace de maladies infectieuses est toujours présente. Dans le contexte de la majorité des activités agricoles, éliminer complètement toutes les menaces n'est généralement ni pratique ni réalisable. À la ferme, il est alors plus approprié de voir la biosécurité comme la gestion du risque plutôt que comme l'élimination du risque.

La biosécurité nécessite l'équilibre entre :

  • le risque de transmission de maladies;
  • les conséquences des maladies qui surviennent;
  • les mesures requises pour réduire les risques de maladies.

Le niveau de risque jugé acceptable est susceptible de varier parmi les éleveurs de cervidés selon leurs objectifs opérationnels, les espèces élevées, les pratiques de gestion, les produits commercialisés et leur tolérance à l'égard du risque. Ces facteurs doivent être pris en compte au moment d'élaborer des plans de biosécurité spécifiques à un site. Idéalement, l'élaboration d'un plan doit être encadrée par un médecin vétérinaire connaissant bien l'élevage des cervidés et les menaces internes et externes de maladies. Les plans de biosécurité doivent être pratiques, réalisables et durables. Puisque les conséquences liées à la maladie sont nombreuses et de grande portée, les éleveurs de cervidés ne doivent pas se fier seulement à leur biosécurité et tolérance à l'égard du risque sans tenir compte de l'industrie dans son ensemble.

La biosécurité n'est pas un nouveau concept. De nombreuses activités quotidiennes effectuées par les éleveurs de cervidés comprennent des mesures de biosécurité. Beaucoup de mesures de biosécurité ne sont ni difficiles ni coûteuses à mettre en œuvre.

1.3 Pourquoi la biosécurité est-elle importante dans l'élevage des cervidés

La santé des animaux, leur bien-être et la salubrité des aliments sont étroitement liés. La société exige que les animaux élevés sur les fermes soient bien soignés, qu'ils soient exempts de maladie et que les produits obtenus soient salubres et de haute qualité. L'absence de maladies et le bon état de santé des troupeaux sont importants pour l'élevage des cervidés au Canada, qui élève des wapitis, des cerfs rouges, des cerfs de Virginie, des daims, des cerfs-mulets et des rennes. Le bon état de santé des troupeaux facilitera l'accès aux marchés, ce qui est important pour faire la promotion d'une vaste gamme de produits de cervidés, y compris la venaison, le bois de velours, les bois durs, les trophées et les animaux reproducteurs.

Les conséquences des maladies infectieuses chez les cervidés peuvent être importantes et dévastatrices. Les maladies varient entre des cas bénins et la mort, de cas sporadiques à des éclosions. généralisées. Même les maladies bénignes peuvent entraîner des dommages chroniques ou permanents, réduire la production (par exemple, reproduction, production, croissance), augmenter les coûts financiers, soulever des préoccupations en matière de bien-être et poser des risques potentiels pour la santé humaine. Les fermes et les installations à biosécurité précaire peuvent poser un risque important pour l'industrie. Chaque éleveur de cervidés doit avoir un plan de biosécurité mis en œuvre et révisé de façon continue.

Ce que sont la Norme et le Guide de planification et ce qu'ils ne sont pas

Ce qu'ils sont : Ce qu'ils ne sont pas :
Volontaires Obligatoires
Un ensemble de lignes directrices de gestion axées sur les risques, qui abordent la maladie dans un contexte élargi et qui méritent qu'on s'y arrête et qu'on en tienne compte dans la plupart des exploitations de cervidés au Canada Une liste de « choses à faire » conçue pour une maladie précise, à respecter, peu importe les différences régionales et opérationnelles
Axés sur des objectifs ciblés, dont chacun peut être atteint de différentes façons Un ensemble de pratiques prescrites
Propres à des pratiques de biosécurité utilisées par l'industrie canadienne des cervidés Tiré d'un autre secteur ou pays et adapté au secteur de l'élevage canadien des cervidés
Pratiques et fondés sur des données scientifiques, élaborés en tenant compte de la transmission d'agents pathogènes infectieux dans les différents systèmes d'élevage des cervidés Idéalistes, conçus sans tenir compte de la faisabilité de sa mise en œuvre
Élaborés pour porter sur une variété de maladies de cervidés N'a pas été conçu pour une maladie en particulier
Un projet fait en collaboration, élaboré par des éleveurs, des experts, des groupes consultatifs et des chefs de file de l'industrie et du gouvernement Le travail d'un seul intervenant
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