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Guide à l'intention des producteurs d'abeilles découpeuses de la luzerne pour la norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole

Table des matières

À propos du présent document

Pourquoi mettre en place une norme nationale?

La Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole constitue le fondement d'un programme volontaire complet qui vise à fournir des directives aux propriétaires ou aux gestionnaires des trois principaux secteurs apicoles au Canada : abeille domestique, abeille découpeuse de la luzerne et bourdons.

L'objectif d'une norme nationale est de fournir une approche nationale uniforme pour la mise en place de pratiques de biosécurité dans les petites et grandes exploitations. L'élaboration de normes de biosécurité à la ferme est une initiative nationale qui touche tous les secteurs de l'industrie agricole (élevages et cultures). L'apiculture a été désignée secteur prioritaire pour l'élaboration d'une norme de biosécurité volontaire à la ferme.

Valeur de l'industrie apicole canadienne

De nombreuses cultures dépendent de la pollinisation assurée par les espèces d'abeilles domestiquées. La contribution à titre d'agents pollinisateurs des abeilles, notamment de la découpeuse de la luzerne, est difficile à estimer, mais elle s'élève certainement à plusieurs centaines de millions de dollars. La découpeuse de la luzerne est utilisée en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba pour la pollinisation des cultures semencières de luzerne, dont la contribution à l'économie est évaluée à 40 millions de dollars. La découpeuse de la luzerne assure également environ la moitié de la pollinisation des cultures semencières de canola hybride (qui génèrent annuellement des recettes monétaires agricoles de 325 millions de dollars) et participe à la pollinisation d'autres cultures semencières de légumineuses et de bleuets nains.

À qui s'adresse le présent document?

Cette norme de biosécurité a été élaborée en tant qu'outil à l'intention des personnes et des entreprises qui manipulent et élèvent des abeilles. Le présent guide fournit aux producteurs et éleveurs de découpeuses de la luzerne des conseils pratiques sur la façon d'atteindre la série d'objectifs énoncés dans la Norme nationale et des renseignements sur les divers sujets qui y sont abordés.

Quelle est l'importance de la biosécurité?

La biosécurité dans une exploitation comporte une série de pratiques de gestion conçues pour réduire au minimum l'introduction et la propagation des agents pathogènes, des parasites, des insectes nuisibles et des prédateurs (appelés collectivement organismes nuisibles), dans l'exploitation et au-delà de l'exploitation.

L'efficacité d'un programme de biosécurité repose sur la compréhension et l'application rigoureuse de toutes les mesures requises pour prévenir le plus possible la transmission d'organismes nuisibles parmi les populations animales élevées ou les populations végétales cultivées, y compris leur introduction (bioexclusion), leur propagation parmi les populations (gestion biologique) et leur libération dans l'environnement (bioconfinement). Lorsqu'une composante du programme comporte des lacunes ou lorsque les mesures de biosécurité ne sont pas appliquées de façon exhaustive, des organismes nuisibles peuvent s'introduire dans les colonies d'abeilles ou s'y maintenir.

Chaque fois que des abeilles ou du matériel infectés ou infestés sont introduits dans une exploitation, les colonies d'abeilles saines risquent d'être exposées à des organismes nuisibles. Une telle situation peut résulter d'introductions intentionnelles ou du mélange involontaire d'abeilles provenant d'autres exploitations. La formation, la surveillance, l'application de mesures de gestion préventive (incluant la conception du matériel et des installations) et la mise en place rapide de mesures de traitement sont nécessaires pour atténuer ces risques.

Le système canadien de gestion des élevages apicoles à cellules libres

Le système de gestion des élevages à cellules libres, élaboré au Canada et utilisé par les producteurs canadiens de découpeuses de la luzerne, est la pierre angulaire de la gestion de la biosécurité liée à l'élevage des découpeuses de la luzerne au pays. Ce système exige que les cellules soient extraites des nids, pour que les pratiques de traitement et d'assainissement pour les abeilles et pour le matériel apicole puissent être suivies, ce qui permet le contrôle des biorisques, incluant les risques liés aux agents pathogènes, aux parasites et aux insectes nuisibles.

Quels en sont les avantages?

L'application de mesures de biosécurité rigoureuses comporte de nombreux avantages potentiels pour l'industrie apicole et les exploitants apicoles, car elle permet notamment :

Élaboration des documents

Durant l'élaboration de la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole et des guides destinés aux producteurs, la priorité a été accordée aux mesures de biosécurité les plus susceptibles de réduire les risques et de prévenir la propagation d'organismes nuisibles contagieux. Le présent document est fondé sur des principes clairs et scientifiquement fondés. Il énonce une série de mesures visant à prévenir l'introduction et la propagation d'organismes nuisibles dans les exploitations apicoles. Il décrit les pratiques de gestion permettant de protéger l'état de santé général des abeilles.

La série d'objectifs décrite dans le présent guide a été élaborée en collaboration étroite avec des représentants des divers secteurs de l'industrie apicole, incluant le Comité consultatif sur la biosécurité en apiculture (CCBA), dont les membres représentent tous les utilisateurs potentiels du présent document. Ce comité a déterminé les domaines qui se prêtent à des interventions pratiques efficaces fondées sur une approche objective et impartiale tirant profit des résultats de recherches publiées, de la réglementation existante, des manuels de pratiques de gestion reconnus et de diverses recommandations en matière de traitement.

Les intervenants suivants ont participé à l'élaboration de la présente norme de biosécurité et des guides du producteur ou ont été consultés :

Pour obtenir une rétroaction directe des producteurs, on a :

Utilisation du présent document

L'industrie des découpeuses de luzerne est dynamique. À n'en pas douter, de nouveaux produits et de nouvelles stratégies et techniques de lutte contre les agents pathogènes, les parasites et les insectes nuisibles feront leur apparition au gré des progrès scientifiques réalisés dans le domaine de l'apiculture. De nouvelles menaces émergeront. La présente norme doit donc être considérée comme un document évolutif. Il appartient à chaque producteur de maintenir ses connaissances à jour et de tenir compte des présentes recommandations pour intégrer les pratiques de biosécurité à ses opérations.

Le guide ne fournit pas une liste complète de toutes les méthodes pouvant servir à gérer la biosécurité liée aux découpeuses de la luzerne, mais il inclut des pratiques avantageuses existantes et des exemples facilitant l'atteinte des résultats visés de la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole, tout en offrant la souplesse requise pour convenir à une industrie apicole variable et complexe.

Tous ces principes ne seront pas applicables ou pratiques dans toutes les situations, ou pour tous les apiculteurs.

Les apiculteurs doivent se concentrer sur l'atteinte d'un niveau satisfaisant de maîtrise dans chacune des composantes de leur exploitation. Cependant, si le concept de biosécurité ne leur est pas familier ou s'ils disposent de ressources limitées, ou lorsqu'il n'est ni pratique ni pertinent d'atteindre complètement chacun des objectifs, le guide du producteur propose une série de mesures facilitant l'atteinte des objectifs.

Le présent guide vise à compléter, et non à remplacer, les autres ressources comme les manuels de production des découpeuses de la luzerne, les fiches techniques et les recommandations des associations et des spécialistes de la découpeuse de la luzerne.

Dans cette optique, la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole et le guide ont été divisés en deux sections :

  1. Gestion de la santé des abeilles
  2. Gestion des opérations

Chacune de ces sections est divisée en sous-sections qui comportent chacune un objectif bien précis. Chaque objectif représente un résultat visé que tous les apiculteurs, peu importe l'ampleur de leurs activités, doivent essayer de mettre en place afin de protéger leurs abeilles de l'introduction et de la propagation d'agents pathogènes, de parasites et d'insectes ravageurs.

On trouve ensuite une description détaillée de la biosécurité, incluant les définitions applicables.

On trouve aussi une explication des risques associés à chaque sous-élément.

Nous décrivons les pratiques recommandées destinées à réduire l'exposition ou à atténuer l'impact de ces risques. Finalement, les processus suggérés pour la tenue des registres sont expliqués en détail.

L'annexe A donne une liste des ressources additionnelles et des renseignements spécifiques aux régions pour la biosécurité à la ferme. L'annexe B énumère les ressources provinciales. L'annexe C fournit un protocole d'échantillonnage, et l'annexe D décrit les techniques de désinfection. L'annexe E donne des exemples de registres. L'annexe F inclut des organigrammes des processus opérationnels en lien avec les pratiques de biosécurité, fournissant un aide-mémoire visuel sur la façon dont ces pratiques s'intègrent aux activités d'élevage. L'annexe G présente la liste des mesures de biosécurité dans l'élevage de la découpeuse de la luzerne. Enfin, l'annexe H présente une liste des membres du Comité consultatif sur la biosécurité en apiculture (CCBA) et des conseillers de projets.

Glossaire

Les définitions suivantes se rapportent à des termes généraux utilisés dans le guide. On a ajouté à ces termes des mots clés s'appliquant à des sujets spécifiques.

Abeille :
Peut désigner une abeille à n'importe quelle phase de son cycle vital. Cela inclut les phases larvaire, prénymphale, nymphale et adulte.
Abeille adulte :
Une abeille adulte est une abeille dont le développement est complet et qui a émergé de son cocon.
Abeille incubée :
Abeille ayant subi une incubation et ayant émergé de sa cellule comme adulte ou dans la phase finale de son développement avant l'émergence de sa cellule. Les abeilles incubées sont déployées au champ.
Abris :
Structure dans laquelle les blocs de nidification sont installés au champ. Les abris servent à protéger les blocs de nidification et les abeilles de l'environnement, et à orienter les abeilles lorsqu'elles cherchent leurs nids.
Agent pathogène :
Organisme pouvant causer une maladie, par exemple un champignon (couvain plâtré, moisissures foliaires).
Apiculteur :
Terme générique désignant toute personne qui possède ou est possession d'abeilles. Cette personne peut être le propriétaire ou l'exploitant, un apiculteur qualifié, un membre de la famille ou du personnel de l'exploitation ou un courtier en abeilles. Dans le domaine de l'élevage des découpeuses de la luzerne, le terme peut aussi désigner un producteur.
Apiculteur provincial :
Employé du gouvernement provincial ayant étudié l'apiculture et la pollinisation qui mène à bien des activités d'éducation et administre la réglementation pertinente. Typiquement responsable de l'application de la Loi sur l'inspection des ruchers, de la Loi sur les abeilles ou de toute autre loi équivalente. Dans le cas des éleveurs de découpeuses de la luzerne, les apiculteurs provinciaux sont associés aux chercheurs et aux autres ressources spécialistes de la découpeuse de la luzerne, car toutes les provinces n'ont pas un apiculteur provincial pour soutenir leur industrie.
Approuvé :
En référence à un produit chimique comme un pesticide, signifie que le produit est approuvé par l'autorité réglementaire compétente pour l'usage particulier mentionné dans le texte. L'utilisation de tous les produits n'est pas approuvée, mais plutôt recommandée par l'industrie. Reportez-vous à la définition du terme Recommandé pour plus d'information.
Assainissement :
Ensemble de pratiques qui permettent de réduire la présence de matières/débris organiques et de réduire la présence, la survie et l'infectiosité d'agents pathogènes d'un objet ou d'une surface. Exemples : élimination des matières et des débris à l'aide de méthodes physiques ou mécaniques ou par lavage à pression. L'assainissement peut être combiné à la désinfection.
Assemblage des nids :
Processus de fabrication des nids.
Autres équipements :
Dans le cadre du présent document, tout équipement utilisé pour l'élevage des découpeuses de la luzerne et non inclus dans la définition de matériel. Cela inclut, sans y être limité, l'équipement de traitement des cellules, le matériel d'assemblage, les balances, les supports, le matériel de désinfection et d'assainissement, et les autres équipements de traitement.
Bâtiment :
Toute installation intérieure de l'exploitation apicole utilisée pour l'entreposage, le traitement des cellules, l'incubation, le traitement ou l'entretien.
Bloc de nidification :
Bloc souvent fait de polystyrène ou de bois laminé parsemé de trous pour les nids. Un bloc contient en général plusieurs milliers de trous.
Canadian Cocoon Testing Centre (CCTC) :
Centre d'essai pour les cocons de découpeuse de la luzerne, à Brooks, en Alberta, dirigé par des organisations de découpeuse de la luzerne de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. Dans le présent document, l'acronyme CCTC représente le CCTC, ou toute installation d'essai recommandée par l'industrie et remplaçant le CCTC ou joignant ses services à ceux du CCTC dans le futur.
Cellule :
Structure faite de feuilles dans laquelle les œufs sont pondus, et où une abeille se développe ensuite. Dans le présent guide, on parle plus souvent de cellules que de cocons, mais la manipulation des cellules est la même que celle des cocons.
Cocon :
Enveloppe protectrice contenant une abeille en phase prénymphale en diapause. Le cocon est enfoui dans des feuilles, alors appelées cellule.
Contenant pour l'entreposage des cellules :
Tout contenant utilisé pour l'entreposage des cellules après leur extraction des blocs de nidification.
Couvain plâtré :
Ascosphaera aggregata, un pathogène propre à la découpeuse de la luzerne, sous sa forme sporulée ou non sporulée.
Débris :
Toute matière, incluant les cellules vides, les abeilles mortes et les morceaux d'abeilles mortes, les excréments d'abeilles, les parasites morts et d'autres matières rejetées habituellement prélevés dans les plateaux ou les blocs de nidification.
Désinfection :
Processus visant à éliminer ou à inhiber l'activité d'organismes pathogènes. La désinfection est souvent réalisée à l'aide d'un agent désinfectant comme l'eau de Javel ou d'un traitement par exposition à la chaleur ou à la fumigation, et peut être conjuguée à l'assainissement.
Échantillon :
Sélection d'abeilles tirées d'une population (lot) et destinée à représenter les caractéristiques de cette population aux fins de tests.
Échantillon composite :
Échantillon constitué de deux ou plusieurs échantillons individuels discrets dans un même contenant.
Efficacité :
Capacité d'une intervention ou d'un traitement à supprimer ou à éliminer un agent pathogène, un parasite ou un insecte nuisible.
Endémique :
Organisme restreint à une région.
Équipement personnel :
Matériel considéré comme une extension de l'apiculteur pouvant entrer en contact avec des abeilles, des débris ou du matériel apicole (par exemple des brosses, des gants et des combinaisons).
Exotique :
Organisme qui n'est pas dans son aire naturelle, provenant habituellement d'une autre région.
Exploitation apicole :
Expression englobant tous les aspects de l'apiculture, de la production de produits apicoles et des activités de pollinisation dont l'apiculteur est responsable, sans égard à l'endroit où les abeilles sont placées; comparable à la ferme pour les autres types d'exploitations agricoles.
Ferme/à la ferme :
Voir Exploitation apicole.
Gallon :
Unité de mesure des cellules de découpeuse de la luzerne. Un gallon, par définition, représente 10 000 abeilles découpeuses de la luzerne en phase prénymphale et en bonne santé.
Gestion :
Pratiques suivies par les apiculteurs pour gérer les abeilles, et gérer leur environnement et les risques (incluant la biosécurité).
Guide à l'intention des producteurs :
Lignes directrices volontaires visant à aider les producteurs à mettre en œuvre des pratiques de gestion de la biosécurité à la ferme. Ces lignes directrices sont propres au sous-secteur de l'industrie visé (dans ce cas-ci, les producteurs de découpeuses de la luzerne).
Infecté :
État d'un organisme hôte vivant (p. ex. abeille ou cellule) affecté par un agent pathogène.
Infesté :
État d'un organisme hôte vivant (p. ex. abeille, cellule ou nid) dont la surface ou l'intérieur est envahi par un parasite ou un insecte vivant parvenu à un stade ou à un autre de son cycle vital.
Insecte nuisible :
Insecte représentant un risque direct pour les abeilles, en général parce qu'il infecte le nid, pond des œufs, et, éventuellement, consomme les œufs des abeilles ou ses larves. Un insecte nuisible peut aussi représenter d'autres types de prédateurs consommant des larves d'abeille. Dans le cas de la découpeuse de la luzerne, les insectes nuisibles incluent les ravageurs des denrées entreposées, bien que d'autres insectes puissent être englobés dans cette définition. Voir Ravageur des denrées entreposées.
Inspecteur :
Personne ayant pour fonction d'inspecter les exploitations apicoles afin de s'assurer de leur conformité à la réglementation, ou d'en vérifier la gestion des agents pathogènes, des insectes nuisibles et des parasites.
Intrant de production :
Les intrants de production incluent les produits consommables, comme les produits visant à éliminer les maladies, les parasites et les insectes nuisibles, et les produits utilisés pour le nettoyage et la désinfection. Les intrants de production excluent les cellules et le matériel apicole réutilisable comme les blocs de nidification, les outils et les vêtements de protection.
Libération :
Processus de transfert des abeilles incubées au champ où elles commenceront à butiner, à construire des nids, à approvisionner ces nids et à y pondre leurs œufs.
Locaux :
Installation intérieure ou lieu extérieur utilisé pour l'élevage des abeilles. Les locaux incluent les endroits où sont conservés ou utilisés les articles suivants : cellules, blocs de nidification, équipement personnel, équipement de traitement, fournitures apicoles, etc.
Lot :
Ensemble d'abeilles pouvant être identifiées comme un groupe unique dans une exploitation apicole, présentant souvent des caractéristiques communes (qualité, historique du champ, historique de traitement) et des quantités définies (nombre de contenants, de nids).
Lutte culturale :
Ensemble de mesures de lutte antiparasitaire de nature non chimique. Exemples : gestion du matériel, assainissement.
Maladie :
État pathologique de l'abeille, causé par un agent biologique comme une bactérie ou un champignon pathogène et pouvant causer de la mortalité ou de la morbidité.
Maladie à déclaration obligatoire/à notification immédiate :
Tout cas confirmé ou soupçonné d'une maladie des abeilles causée par un agent pathogène, un parasite ou un insecte nuisible qui, en vertu de la loi, doit être signalé à l'ACIA par le laboratoire. Actuellement, aucun organisme nuisible ne fait l'objet d'une telle obligation dans le cas de la découpeuse de la luzerne.
Matériel apicole :
Tout matériel utilisé par les abeilles pour construire des nids et pondre des œufs, incluant les blocs de nidification, le matériel de couverture du fond des nids, les panneaux et les courroies utilisés pour assembler les nids. Ce matériel inclut également les plateaux et les abris pour les cellules.
Nid :
Structure de nid placée dans les abris dans les champs. On se sert de courroies (ou d'autres moyens) pour fixer un ou plusieurs blocs de nidification à un fond composé d'un matériel prévu à cet effet et à un panneau.
Norme de biosécurité :
Ensemble cohérent et bien structuré de principes et d'objectifs applicables à l'échelle de la ferme à tous les apiculteurs (découpeuse de la luzerne, abeille domestique et bourdons). La norme a pour objet à prévenir le plus possible l'introduction d'organismes nuisibles dans une exploitation apicole et leur propagation dans les installations de cette exploitation et au-delà.
Objectif :
Résultat visé que tous les apiculteurs, peu importe l'ampleur de leurs activités, doivent essayer de mettre en place afin de protéger leurs abeilles de l'introduction et de la propagation d'agents pathogènes, de parasites et d'insectes nuisibles.
Organisme nuisible :
Tout organisme, qu'il s'agisse d'un parasite, d'un agent pathogène ou d'un insecte nuisible, dont la présence est indésirable. Cela n'inclut pas les ravageurs (tels que définis dans le cadre du présent document).
Parasite :
Organisme dépendant d'un organisme hôte pour sa survie. Les parasites courants chez la découpeuse de la luzerne incluent les chalcidiens parasitoïdes.
Plan d'intervention d'urgence :
Plan d'intervention à la ferme dont l'application est déclenchée par la présence soupçonnée ou confirmée d'une maladie, d'un parasite ou d'un ravageur des denrées entreposées exotique ou peu familier présentant un risque élevé dans une exploitation apicole, une région ou un pays.
Plateau :
Contenant peu profond utilisé pour conserver les cellules durant l'incubation ou tout traitement appliqué durant ou après l'incubation. Les plateaux sont souvent grillagés sur le dessus ou sur le dessous, ou les deux. Ils servent également à transporter au champ les abeilles incubées pour leur libération.
Producteur :
Les termes producteur et apiculteur sont tous deux utilisés dans le présent document pour désigner une personne qui garde et gère des abeilles et du matériel apicole. Voir Apiculteur.
Programme de biosécurité :
Programme de réduction des risques conforme aux normes nationales de l'ACIA visant à prévenir l'introduction et la propagation d'agents pathogènes.
Propre :
Exempt de toute accumulation visible de matière organique, de débris ou d'autres résidus. Voir également Assainissement.
Protocole :
Procédure requise ou recommandée, ou série d'étapes à suivre pour mettre en œuvre des pratiques de gestion de la biosécurité.
Ravageur :
Dans le cadre du présent document, facteur de nuisance susceptible de perturber les abeilles, d'endommager les blocs de nidification, les nids ou les alentours, et donc d'accroître la vulnérabilité aux parasites et aux insectes nuisibles. Les ravageurs peuvent représenter un risque pour les abeilles dans les champs et dans les bâtiments. Il peut s'agir de rongeurs, comme les souris et certains oiseaux. Le but de la lutte contre les ravageurs est de protéger les abeilles en utilisant des pièges, du poison, ou en procédant au nettoyage et à l'entretien.
Ravageur des denrées entreposées :
Insecte nuisible se nourrissant des larves d'abeilles lorsque les nids sont dans les champs ou entreposés. Les ravageurs des denrées entreposées incluent la pyrale, l'attagène des tapis, Nemognatha lutea (Méloïdés), Trichodes ornatus (Cléridés), la pyrale indienne de la farine et la chrysomèle du tournesol. Voir Insecte nuisible.
Recommandé :
Ce qui est recommandé par un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, le gouvernement ou une association apicole pour l'utilisation ou la gestion des découpeuses de la luzerne. Cela peut être du matériel, un produit de traitement, un fournisseur ou une pratique de gestion, et inclut habituellement des produits approuvés, en plus du matériel, des produits de traitement, des fournisseurs et des pratiques qui n'exigent pas d'approbation.
Risque pour la biosécurité :
Toute activité, condition ou situation qui, en l'absence de mesures d'atténuation, contribue à accroître le risque d'introduction ou de propagation d'un danger sous la forme d'un agent pathogène, d'un parasite ou d'un insecte nuisible.
Seuil :
Niveau mesurable d'un facteur influant sur la vulnérabilité aux ravageurs des abeilles, ou un niveau d'infection ou d'infestation à partir duquel il convient d'intervenir pour restreindre les effets négatifs sur la santé des abeilles et limiter les pertes économiques.
Spécialiste de la découpeuse de la luzerne :
Personne qui agit comme ressource pour les producteurs de découpeuses de la luzerne dans une région. Les spécialistes peuvent fournir des conseils sur les questions de production, les pratiques de gestion de la biosécurité, les fournisseurs, etc. Ils incluent les chercheurs sur la découpeuse de la luzerne, les apiculteurs provinciaux et les représentants des associations d'éleveurs d'abeilles découpeuses de la luzerne.
Support :
Structure servant à tenir les plateaux durant l'incubation.
Système canadien de gestion des élevages à cellules libres :
Système de gestion des découpeuses de la luzerne dans lequel les cellules sont extraites des nids et incubées comme des cellules libres, ce qui permet de respecter les pratiques de traitement et d'assainissement des abeilles et du matériel, et ainsi de contrôler les biorisques, incluant les agents pathogènes, les parasites et les insectes nuisibles.
Traitement des cellules :
Extraction des cellules des blocs de nidification, brisant une série de cellules en cellules individuelles et en retirant l'excès de feuilles sur les cellules. Le matériel inclut des extracteurs de cellules, des séparateurs de cellules, des tambours, du matériel de conditionnement, des convoyeurs, des transporteurs à vis, et d'autres pièces de matériel.
Trou de nid :
Trou rond ou tunnel dans un bloc de nidification, que la découpeuse de la luzerne utilise pour construire des cellules au moyen de feuilles, approvisionnant les cellules en pollen et en nectar, puis y pondant ses œufs. La découpeuse de la luzerne construit plusieurs cellules dans un trou, créant ainsi une chaîne de cellules dans chaque trou.

Sommaire des objectifs

Un plan de biosécurité consiste en la mise en place de mesures préventives visant à préserver l'état de santé des abeilles. Un tel plan doit englober la gestion des abeilles, la santé des abeilles et la gestion de l'accès à l'exploitation apicole et des déplacements à l'intérieur de celle-ci.

1.0 Gestion de la santé des abeilles

1.1 On s'efforce de réduire le plus possible l'exposition de ses abeilles à des organismes nuisibles en n'introduisant que des stocks d'abeilles dont on connaît le statut sanitaire. Documenter également ses sources d'approvisionnement afin d'en faciliter la traçabilité.

1.2 Les facteurs représentant une menace pour la santé des abeilles sont gérés de manière à réduire la sensibilité des abeilles aux organismes nuisibles. Mettre en œuvre les mesures qui s'imposent dès que les seuils d'intervention sont atteints

1.3 L'exposition directe et indirecte des abeilles saines à des abeilles infectées ou infestées est réduite le plus possible.

1.4 Les organismes nuisibles et leurs signes sont détectés de façon fiable. Les risques posés par ces organismes font l'objet d'une surveillance constante visant à en évaluer l'ampleur.

1.5 Un plan d'intervention standard englobant des seuils de traitement, des options et des plans de rotation, des procédures de notification, la tenue de registres et des mesures de suivi est en place

1.6 Un plan d'intervention d'urgence est établi, et les modalités de sa mise en œuvre sont bien comprises.

2.0 Gestion des opérations

2.1 Le producteur n'utilise que des intrants de production recommandés provenant de sources connues et fiables.

2.2 Le producteur prévient la dégradation et la contamination des intrants de production en adoptant des pratiques d'entreposage et d'élimination sûres et sécuritaires.

2.3 Le producteur se procure son matériel apicole de sources connues et fiables. Il s'assure que le matériel usagé est accompagné des permis nécessaires, le cas échéant, et nettoie et désinfecte ou traite ce matériel dès sa réception.

2.4 Le producteur inspecte régulièrement le matériel apicole et, au besoin, prend les mesures qui s'imposent pour réduire le plus possible ses effets néfastes sur la santé des abeilles.

2.5 e producteur prend toutes les précautions nécessaires pour prévenir le plus possible la propagation d'organismes nuisibles occasionnée par des contacts d'humains avec les abeilles et l'équipement.

2.6 es installations sont aménagées de manière à ce qu'elles soient faciles à nettoyer, à l'épreuve des abeilles (si nécessaire) et conformes aux normes gouvernementales (le cas échéant). Elles doivent être munies des dispositifs de régulation de l'éclairage et de la température nécessaires pour assurer un entreposage sûr des abeilles et des intrants de production. Elles doivent également être conçues de manière à y faciliter la surveillance des organismes nuisibles et la lutte contre ces organismes.

2.7 Le producteur applique un programme d'assainissement et d'entretien visant toutes les installations et tous les bâtiments, les véhicules et l'équipement.

2.8 Le producteur applique un programme de lutte intégrée contre les mauvaises herbes et les ravageurs.

2.9 Toutes les personnes qui travaillent dans l'exploitation ou qui utilisent ou manipulent des abeilles ont reçu une formation appropriée et sont régulièrement informées des risques pour la biosécurité et des éventuels changements apportés aux protocoles existants.

Section 1: Gestion de la santé des abeilles

1.1 Sources d'abeilles

Objectifs

On s'efforce de réduire le plus possible l'exposition de ses abeilles à des organismes nuisibles en n'introduisant que des stocks d'abeilles dont on connaît le statut sanitaire. Documenter également ses sources d'approvisionnement afin d'en faciliter la traçabilité.

Description

La découpeuse de la luzerne peut avoir différentes provenances (cellules de l'exploitation même, cellules libres achetées, cellules dans des blocs de nidification achetés, et abeilles incubées achetées), ce qui a un effet sur le risque pour la biosécurité. Le niveau de documentation et de connaissances sur l'état de santé des abeilles et sur l'endroit d'où elles proviennent influence le risque pour la biosécurité.

Risques

Les chalcidiens parasitoïdes et le couvain plâtré, qui représentent les plus grands risques pour la découpeuse de la luzerne, sont largement répandus sur et dans les cellules, ou dans les matériaux des nids.

Se procurer des abeilles pour les introduire dans un élevage sans documents ni connaissance de l'incidence de maladies, des parasites, ou des insectes nuisibles augmente le risque pour la biosécurité. Les documents appropriés incluent les registres d'échantillonnage et d'essais pour déceler les maladies, les parasites et les insectes nuisibles, et la tenue des registres des pratiques de gestion montrant où et comment les abeilles ont été produites, ce qui facilite le suivi et la compréhension des risques pour la biosécurité.

Se procurer des abeilles provenant de régions où l'on sait que l'incidence de maladies ou de parasites est élevée augmente la possibilité d'introduire ces risques pour la biosécurité dans l'exploitation.

En général, les abeilles provenant de sa propre exploitation représentent un risque moins élevé que celles provenant d'autres sources. Toutefois, si ses propres abeilles ne sont pas accompagnées des documents appropriés, et si ces abeilles sont produites dans une région où l'incidence de maladies et de parasites est élevée, elles peuvent représenter un risque important au regard de l'introduction et de la propagation de risques pour la biosécurité.

L'acquisition de cellules libres représente en général un faible risque pour la biosécurité, car on peut échantillonner ces cellules adéquatement et procéder à des essais afin de déterminer les risques pour la biosécurité.

L'acquisition de blocs de nidification remplis ou d'abeilles incubées représente un risque plus élevé, car on ne peut pas procéder à un échantillonnage et à des essais adéquats pour ces abeilles. Les maladies, les parasites et les insectes nuisibles peuvent également être dispersés dans les blocs de nidification, et donc l'achat de ces blocs remplis augmente le potentiel d'introduction de risques dans une exploitation.

Indépendamment de la source, il est critique de disposer d'un bon plan pour traiter les cellules provenant de diverses sources.

Pratiques recommandées

1. Sélection des fournisseurs et des stocks d'abeilles
  1. Respecter le système canadien de gestion des élevages apicoles à cellules libres.
  2. Achat des abeilles
    1. Lorsque c'est possible, acheter des cellules libres.
    2. Éviter d'acheter des blocs de nidification remplis et des abeilles incubées ou adultes.
    3. Éviter d'acheter des panneaux perforés déjà remplis.
  3. Acheter des abeilles de fournisseurs que vous connaissez et en qui vous avez confiance, et de fournisseurs dotés de programmes de surveillance de la biosécurité établis.
  4. Sélectionner un fournisseur pouvant fournir des résultats d'essais du Canadian Cocoon Testing Centre (CCTC). Si les abeilles achetées ne sont pas accompagnées de résultats d'essai du CCTC, il est recommandé d'en prélever un échantillon et d'envoyer ce dernier au CCTC pour qu'il subisse un essai lors de la réception des abeilles.
  5. Se renseigner sur les nouveaux fournisseurs avant de commander du matériel.
    1. Visiter l'exploitation du fournisseur, observer (ou s'informer au téléphone) et poser des questions sur l'historique de maladie, les pratiques de gestion et la tenue des registres.
  6. En cas de doute, consulter un spécialiste de la découpeuse de la luzerne.
2. Établissement de lots
  1. Idéalement, les apiculteurs établissent des lots. Un bon système de lots permet au producteur de connaître l'incidence des maladies, des parasites et des insectes nuisibles, et d'élaborer un plan pour traiter les lots touchés au cours de la saison de production à venir.
  2. L'établissement de lots peut ne pas être requis pour les producteurs de moindre envergure chez qui :
    1. aucune abeille n'a été achetée de source extérieure;
    2. les abeilles sont placées dans un nombre limité de champs;
    3. l'exploitation connaît une faible incidence de maladies, de parasites et d'insectes nuisibles.
  3. Idéalement, les lots sont établis pour des blocs de nidification remplis et des cellules libres, représentant des profils de risque variant selon :
    1. chaque source d'achat
    2. le type de bloc de nidification et l'année de l'achat
    3. le type de champ ou de récolte
    4. le client de pollinisation
    5. le pourcentage de remplissage des blocs de nidification
    6. les dates de traitement
    7. les traitements appliqués
    8. le groupe d'incubation
  4. Les producteurs peuvent indiquer une taille de lot maximale pour leur propre exploitation.
3. Échantillonnage
  1. Une fois qu'un lot est créé, l'échantillonnage et les essais facilitent l'identification des problèmes de maladies, de parasites et d'insectes nuisibles, ce qui permet d'élaborer les procédures de traitement et de manipulation. La section 1.5 décrit les protocoles de traitement.
  2. Les échantillons peuvent être prélevés dans les blocs de nidification remplis, mais il faut procéder à un échantillonnage moins restreint dans le cas des lots de cellules libres.
  3. Procéder à l'échantillonnage d'une manière uniforme et reproductible dans l'exploitation.
  4. Tirer un échantillon composite des cellules libres pour les essais. Une partie de l'échantillon composite est ensuite testé. Le prélèvement peut s'effectuer en cours de traitement ou après que les cellules aient été placées dans des contenants d'entreposage ou d'emballage. Les techniques de prélèvement d'échantillon composite suivantes sont acceptables :
    1. Utilisation d'un échantillonneur automatisé qui prélève périodiquement un échantillon dans le flot de cellules en cours de conditionnement, juste avant que les cellules soient emballées ou placées dans des contenants d'entreposage.
    2. Échantillonnage périodique des cellules conditionnées à la main, avant que ces cellules soient placées dans des contenants de stockage. Les échantillons peuvent être prélevés directement du contenant de stockage, à la main ou à l'aide d'une sonde. Un producteur peut établir des lignes directrices sur l'échantillonnage à partir de contenants. On trouvera des exemples à l'annexe C.
  5. Les problèmes rencontrés au cours du prélèvement peuvent être le résultat de :
    1. Trop de matière dans un même échantillon ou échantillon composite. Tirer un sous-échantillon (p. ex. en coupant l'échantillon composite) tout en s'assurant que ce dernier présente les mêmes qualités que l'échantillon composite.
    2. Une sonde trop petite, ce qui peut donner un échantillon non représentatif.
    3. Une sonde qui endommage les cellules.
4. Analyse
  1. Les méthodes pour tester les échantillons de cellules tirés de lots de blocs de nidification remplis suivantes sont acceptables :
    1. Envoi des échantillons au CCTC aux fins d'analyse.
      1. Envoyer des échantillons au CCTC est la pratique recommandée pour tous les lots de cellules libres. Les essais favorisent une identification hâtive des problèmes et permettent aux producteurs d'élaborer un protocole de traitement afin de minimiser les risques qu'ils encourent.
      2. Les essais suivants du CCTC sont particulièrement pertinents pour la biosécurité :
        1. Parasites
        2. Prédateurs/ravageurs des denrées entreposées
        3. Couvain plâtré
      3. L'importance de faire faire les tests au CCTC s'accroît si on suspecte une incidence élevée de maladies, de parasites ou d'insectes nuisibles, telle que définie par chaque apiculteur.
    2. Ouverture des cellules à l'aide d'un couteau pour y faire une inspection visuelle et y déceler des larves mortes et des signes de couvain plâtré, de chalcidiens ou de ravageurs des denrées entreposées.

      Cette méthode peut être :

      1. préférable pour les producteurs ayant peu de sources différentes de cellules, et chez qui la prévalence de maladies, de parasites et d'insectes nuisibles est faible.
      2. utile si les échantillons tirés de blocs de nidification remplis servent au dépistage précoce des maladies, des parasites et des insectes nuisibles.
      3. utilisée pour déterminer où entreposer les blocs de nidification, ou comment traiter ces blocs à l'automne afin d'éliminer les ravageurs des denrées entreposées, ou de les traiter et de les incuber à l'hiver et au printemps.
      4. combinée aux tests du CCTC si l'incidence des maladies ou des parasites est élevée, pour mieux déterminer l'ampleur du problème.
  2. Les apiculteurs et leur personnel sont formés et leurs connaissances sont mises à jour pour reconnaître les risques communs et peu communs liés à l'exploitation et pouvant représenter un risque pour la biosécurité (voir section 2.9).
  3. L'apiculteur se tient au courant des nouveaux développements et de toute éventuelle alerte sanitaire et applique au besoin les protocoles d'urgence recommandés par les autorités de l'industrie, les experts de l'industrie ou l'apiculteur provincial.
  4. Le fournisseur est avisé de toute incohérence entre les tests du CCTC fournis et les nouveaux tests effectués par le producteur recevant les abeilles.
5. Conformité à la réglementation régissant l'importation d'abeilles
  1. Gouvernement fédéral
    1. L'importation de découpeuses de la luzerne n'est pas permise en vertu de la réglementation fédérale pour le moment, mais les apiculteurs doivent connaître et respecter les règlements et les protocoles d'importation fédéraux actuels administrés par l'ACIA.
  2. Gouvernement provincial
    1. Les apiculteurs connaissent et respectent la réglementation provinciale actuelle sur l'importation et le transport, telle que définie par les lois applicables sur les abeilles. À noter qu'il n'existe pas de règlement sur le transport interprovincial de la découpeuse de la luzerne.

Tenue des registres

La tenue des registres doit être faite de façon à permettre aux producteurs d'identifier les risques pour la biosécurité, de retracer les risques en amont et en aval, et de gérer ou de garder les abeilles présentant des profils de risque différents séparément, le cas échéant. L'annexe E fournit des gabarits pour la tenue des registres. Voici également des exemples de données à conserver sur les sources de découpeuse de la luzerne :

1.2 Prévention : réduction au minimum de la vulnérabilité aux organismes nuisibles

Objectifs

Les facteurs représentant une menace pour la santé des abeilles sont gérés de manière à réduire la sensibilité des abeilles aux organismes nuisibles. Mettre en œuvre les mesures qui s'imposent dès que les seuils d'intervention sont atteints.

Description

Le terme organisme nuisible fait référence aux agents pathogènes, aux parasites et aux insectes nuisibles.

Un certain nombre de facteurs pouvant être gérés efficacement à l'échelle de l'exploitation peuvent menacer les découpeuses de la luzerne et accroître leur vulnérabilité aux organismes nuisibles.

Les principales causes d'augmentation de la vulnérabilité sont les suivantes :

Conditions d'entreposage et d'incubation : Les organismes nuisibles prolifèrent si les cellules ne sont pas entreposées sous des conditions spécifiques. Les producteurs doivent s'assurer que les conditions d'entreposage, qui incluent le maintien de températures fraîches, d'une aération et d'un taux d'humidité adéquats limitent la propagation de ces organismes dans les blocs de nidification remplis et les cellules libres. L'élimination des rongeurs dans le lieu d'entreposage évitera également des dommages aux blocs de nidification, et réduira la vulnérabilité aux parasites et aux insectes nuisibles (l'élimination des ravageurs, incluant les rongeurs, est abordée à la section 2.8).

Construction des nids : Des nids dont la construction est étanche limitent l'accès des parasites et des insectes nuisibles aux nids et aux larves d'abeille, ce qui réduit à la fois la vulnérabilité et l'exposition des abeilles.

État des abris : Le maintien des abris en bonne condition peut limiter les dommages aux nids qui, à leur tour, limitent la vulnérabilité aux organismes nuisibles. Des moisissures peuvent se développer lorsque les blocs de nidification deviennent mouillés et retiennent l'humidité. Les abris peuvent héberger des rongeurs, ce qui augmente la possibilité de dommages aux nids et de ce fait la vulnérabilité aux parasites et aux insectes nuisibles. La réparation des trous dans les toits des abris et la mise en œuvre d'un programme d'élimination des rongeurs réduisent ce risque (la section 2.8 traite de l'élimination des ravageurs, incluant les rongeurs).

Dérive des abeilles : charge en colonies, moment de la libération, emplacement des abris, orientation des abris, matériaux appropriés pour les nids et état du champ : Les abeilles qui ont accès à un pollen, à un nectar et à des matériaux adéquats sont moins susceptibles d'émigrer vers d'autres abris, de voir d'autres abeilles immigrer dans leurs abris, ou, en général, de se mêler à d'autres abeilles ou à d'autre équipement apicole. La dérive augmente à la fois la vulnérabilité et l'exposition des abeilles aux agents pathogènes, aux parasites et aux insectes nuisibles. Si les abeilles doivent s'éloigner pour approvisionner leurs cellules, les risques de contact avec d'autres abeilles ou d'autres matériaux pouvant transmettre des agents pathogènes, des parasites ou des ravageurs des denrées entreposées augmenteront. La section 1.3 (Prévention : réduction au minimum de l'exposition aux organismes nuisibles) aborde cette question en détail.

Questions d'irrigation : Placer les abris en fonction de l'irrigation et minimiser l'exposition à l'eau d'irrigation peut entrer en ligne de compte, surtout si on utilise des pivots. Le fait de garder les nids au sec et à l'abri de la boue réduit la vulnérabilité aux moisissures et empêche les abeilles d'émigrer vers d'autres abris et d'autres nids.

Le seuil de vulnérabilité est le niveau mesurable d'un facteur au-delà duquel des mesures doivent être prises.

Risques

L'intensité du facteur et l'exposition à ce facteur ont un effet sur les risques associés à la vulnérabilité. Si ces conditions ne sont pas surveillées, elles pourraient causer d'importantes pertes économiques à cause de la mortalité des larves.

Pratiques recommandées

1. Conditions d'entreposage et d'incubation

Dans l'installation de stockage

  1. Contrôler les températures dans les installations :
    1. Contrôler et surveiller la température dans les installations d'entreposage à l'automne, lorsque les blocs de nidification remplis sont rapportés du champ (c'est un moment important pour le développement de l'abeille et pour l'élimination des insectes nuisibles).
    2. Maintenir la température entre 4°C et 10°C pendant le reste de la période de stockage.
  2. Être conscient du fait que, dans une région où l'humidité est élevée, il peut être nécessaire de déshumidifier les installations pour abaisser le taux d'humidité des nids ou des cellules. Sous les conditions hivernales des Prairies canadiennes, le taux d'humidité ne cause habituellement pas de problème, mais un taux d'humidité élevé peut favoriser la prolifération des moisissures foliaires et causer des problèmes d'extraction des cellules, endommageant les abeilles et réduisant l'efficacité des traitements.
  3. Assurer une circulation d'air et une ventilation, au besoin, pour maintenir une température constante (veuillez consulter la section 2.6).
  4. Ne pas entreposer ni empiler les blocs de nidification à même le plancher, et les placer de façon à permettre une bonne circulation d'air. Cette circulation participe à l'uniformisation de la température et de l'humidité à travers les blocs de nidification, et limite la prolifération des agents pathogènes, des parasites et des insectes nuisibles.

    Pour empiler les blocs de nidification, on peut :

    1. Utiliser des entretoises en bois
    2. Disposer les blocs en quinconce
    3. Placer les blocs de nidification sur le côté, ce qui laisse un espace entre les blocs
  5. Entreposer les cellules libres dans des contenants de façon à limiter le potentiel de réchauffement ou d'accumulation de l'humidité, ce qui serait dommageable pour les cellules et favoriserait le développement d'agents pathogènes, de parasites et d'insectes nuisibles.
  6. Surveiller la température et l'humidité au moyen de thermomètres et de détecteurs d'humidité. (voir section 2.7).

Dans l'installation d'incubation

  1. Construire des installations bien ventilées et où l'air circule bien (voir section 2.6).
  2. Surveiller la température et le taux d'humidité au moyen de thermomètres et de détecteurs d'humidité (voir section 2.7).
2. Construction des nids
  1. Utiliser un matériel pour couvrir le fond des nids, afin de limiter l'accès des parasites et des insectes nuisibles.
  2. Enlever les sections endommagées des blocs de nidification avant de les assembler (section 1.4).
  3. Attacher fermement au moyen de courroies, ou par un autre moyen, les blocs de nidification, le matériel de couverture du fond des nids et les panneaux pour en limiter l'accès aux parasites et aux insectes nuisibles.
3. Entretien des abris
  1. Installer des abris et en effectuer l'entretien, ce qui inclut la réparation des trous et l'enlèvement des débris et des mauvaises herbes, avant d'y placer les abeilles.
  2. Bien attacher les blocs de nidification aux abris, non directement sur le sol.
4. Dérive des abeilles : Voir section 1.3.
5. Problèmes d'irrigation
  1. S'organiser pour que l'irrigation ait le moins d'effets possible sur les abeilles :
    1. Placer les abris loin des chemins empruntés par les véhicules, et hors de la portée des gicleurs.
    2. Si possible, éviter l'irrigation devant les abris, ou installer des rideaux sur les abris pour limiter l'exposition directe des abeilles à l'eau.
    3. Lorsque c'est possible, les activités d'irrigation doivent se dérouler lorsque les abeilles sont inactives, la nuit, ou lors des journées froides.
    4. Limiter la fréquence des arrosages (privilégier un arrosage massif, plutôt que plusieurs petits arrosages).
  2. Placer les abris loin des zones inondables.

Tenue des registres

Les registres suivants, liés au contrôle de la température, à la construction des nids, à l'entretien des abris et à l'irrigation peuvent faciliter une amélioration de la gestion générale des découpeuses de la luzerne :

1.3 Prévention : réduction au minimum de l’exposition aux organismes nuisibles

Objectifs

L'exposition directe et indirecte des abeilles saines à des abeilles infectées ou infestées est réduite le plus possible.

Description

La première ligne de défense contre les infections et les infestations consiste à réduire le plus possible l'exposition des abeilles saines à des organismes nuisibles. Cela inclut le contact direct entre les abeilles, l'exposition directe aux organismes nuisibles, ainsi que le contact indirect par le matériel contaminé, la manipulation, etc.

Le contact direct fait référence à un contact direct entre deux abeilles ou à un contact entre une abeille et un œuf ou une larve, au cours duquel une abeille infectée transmet un agent pathogène directement à des abeilles, des œufs, des larves ou des provisions non encore contaminés. Ce contact direct augmente lorsque les abeilles n'ont pas de repères visuels adéquats, ou qu'elles sont à la recherche de tunnels de nidification disponibles, et qu'elles se déplacent vers d'autres abris, risquant ainsi de transporter les agents pathogènes d'un abri à un autre. Les parasites sont capables d'occuper des cellules complètes contenant des larves ou des prénymphes, tandis que les ravageurs de denrées entreposées peuvent endommager les cellules contenant des larves ou des prénymphes, ou pondre leurs œufs dans le matériel de nidification. La gestion des blocs de nidification de façon à limiter l'exposition des abeilles aux parasites et aux insectes nuisibles réduit ce risque.

Un contact indirect se produit lorsqu'un agent pathogène laissé par une abeille infectée ou infestée sur une surface ou une matière (p. ex. une cellule) survit suffisamment longtemps pour être transféré à une autre abeille. Les cellules contenant des agents pathogènes représentent la plus grande source de ce contact indirect. Les abeilles peuvent entrer en contact avec des cellules écloses laissées dans des abris ou près des abris, transmettre des agents pathogènes, qui sont ensuite retransmis à de nouvelles cellules en construction ou aux œufs, au nectar ou au pollen dans les cellules.

Une autre forme d'exposition indirecte se produit lorsque les parasites et les insectes nuisibles ne sont pas éliminés durant l'entreposage et l'incubation. Des parasites et des insectes nuisibles peuvent se trouver dans le matériel apicole et, s'ils ne sont pas éliminés par un entreposage approprié ou par l'exécution d'un protocole de traitement, peuvent causer encore plus de dommages aux cellules.

Les risques et les pratiques recommandées concernant la minimisation de l'exposition par contact indirecte avec le matériel apicole et les autres équipements sont abordés à la section 2 (Gestion des opérations).

Un mélange se produit lorsque les abeilles de deux différents apiculteurs sont placées à proximité les unes des autres, ou lorsqu'une espèce d'abeille se mélange à des abeilles d'une autre espèce (p. ex. découpeuse de la luzerne et abeille domestique). L'abeille sauvage et la découpeuse de la luzerne sauvage présentent également un potentiel de mélange. Le mélange d'abeilles saines avec des abeilles infectées ou infestées peut propager les agents pathogènes, les parasites et les insectes nuisibles. Cette situation survient lorsque des abeilles de deux sources différentes sont placées dans le même champ ou dans des champs adjacents. Dans le cas de la découpeuse de la luzerne, le risque associé au mélange est relativement faible. Lorsqu'elle est installée dans un champ, la découpeuse de la luzerne parcourt habituellement des distances limitées et représente un risque faible pour les abeilles des champs adjacents. Les apiculteurs doivent connaître les risques nouveaux et habituels liés aux déplacements entre les espèces des organismes nuisibles, et ainsi prévenir les expositions inutiles à des abeilles provenant d'autres exploitations et à des abeilles sauvages.

Risques

Le tableau 1 décrit les risques posés par les principaux agents pathogènes, parasites et insectes nuisibles associés à la découpeuse de la luzerne au Canada. Les apiculteurs doivent également être à l'affût de tout nouveau risque dans leur région.

Tableau 1

Agents pathogènes, parasites et insectes nuisibles communs
Pathogène, parasite ou insecte nuisible Biologie Contact direct Par contact indirect - Entreposage et incubation des cellules Par contact indirect - Cellules écloses Par contact indirect - Matériel apicole Par contact indirect - Manipulation Par contact indirect - Mélange
Chalcidiens (Pteromalus venustus) Les chalcidiens parasitoïdes femelles adultes percent la cellule de la découpeuse de la luzerne et son cocon, anesthésient la prénymphe et pondent leurs œufs. Les œufs éclosent, et la jeune larve se nourrit de la prénymphe, la consommant entièrement. La transmission des chalcidiens parasitoïdes ne se fait pas par contact direct. Risque élevé : Les parasites peuvent persister dans les environnements d'entreposage et d'incubation, parasitant les larves et les prénymphes d'abeille. Sous des températures optimales, les parasites peuvent devenir adultes rapidement et parasiter de nouveau les cellules d'abeille. Des températures fraîches peuvent limiter le développement des parasites, et on peut utiliser des pièges et des produits chimiques pour lutter contre la population adulte. Risque très faible. Risque moyen : La construction et l'entretien appropriés du matériel apicole facilitent la lutte contre les chalcidiens parasitoïdes. Il est improbable que du matériel usagé ne contenant pas de cellules continues à héberger ces parasites. Risque très faible. Risque moyen à faible : les chalcidiens parasitoïdes présents dans les populations d'autres éleveurs de découpeuses de la luzerne (ou les populations d'abeilles et de découpeuses de la luzerne sauvages) se trouvant à proximité de vos abeilles peuvent augmenter le risque de transmission.
Couvain plâtré (également moisissures foliaires) développement. Les spores fongiques entraînées par les découpeuses de la luzerne femelles sont transmises aux nids dans lesquels des œufs sont pondus. La jeune larve de découpeuse de la luzerne consomme les spores, qui germent dans son intestin et tuent la larve au cours de son Risque élevé : Transfert de la découpeuse de la luzerne femelle aux provisions de pollen et de nectar sur lesquelles les œufs sont pondus dans les nids. Risque moyen : le couvain plâtré restant sur les surfaces des cellules peut être transmis aux abeilles lorsqu'elles émergent des feuilles composant la cellule. Le traitement des cellules et du matériel contre le couvain plâtré limitera l'exposition des abeilles. Risque élevé : Les spores de couvain plâtré peuvent survivre longtemps sur les cellules. Lorsqu'elles sont laissées dans les abris, ou près de ceux-ci, les abeilles peuvent avoir tendance à revisiter les plateaux comportant des cellules écloses, et à emporter des spores de couvain plâtré pour les transmettre aux larves d'abeilles en développement. Risque moyen : les spores de couvain plâtré peuvent survivre sur les surfaces pendant des années, et les abeilles qui frôlent ces surfaces les emporteront. Le transfert des spores par les femelles adultes augmente la mortalité des larves d'abeille. Les plateaux et les matériaux des nids, en particulier, posent le plus grand risque. Risque moyen à faible : Les spores restent viables sur les surfaces pendant des années, et peuvent être transmises lors des manipulations. Le risque est élevé lors de la manipulation de matériel destiné à l'incubation infecté, et des nids et du matériel apporté au champ pour la libération des abeilles. Le risque est plus faible lors de la manipulation du matériel à l'automne et à l'hiver, lorsqu'on a le temps de traiter les cellules et le matériel contre le couvain plâtré avant l'incubation et la libération, et que le couvain plâtré ne représente pas un risque immédiat pour les abeilles s'il se trouve sur la surface des cellules durant l'entreposage. Risque faible : le couvain plâtré présent chez les populations d'autres éleveurs de découpeuses de la luzerne (et chez les populations d'abeilles et de découpeuses de la luzerne sauvages) à proximité de vos abeilles peut augmenter le risque de transmission.
Ravageurs des denrées entreposées Bien qu'il y ait des différences biologiques entre les différentes espèces de ravageurs des denrées entreposées, à la fois les adultes et les larves de ces insectes peuvent se trouver à l'intérieur des nids, où elles endommageront les cellules et consommeront les larves de découpeuse de la luzerne et les provisions de pollen. La transmission des ravageurs des denrées entreposées ne se fait pas par contact direct. Risque moyen : Les ravageurs des denrées entreposées peuvent persister dans les environnements d'entreposage, consommant les larves et les provisions de pollen à l'intérieur des cellules. Sous certaines conditions, les ravageurs des denrées entreposées peuvent devenir adultes rapidement, pondant leurs œufs dans les feuilles constituant les nids, et éventuellement consommer les larves d'abeilles. Une température fraîche limitera leurs activités; on peut utiliser des pièges et des produits chimiques lutter contre les populations de ravageurs des denrées entreposées. Risque très faible. Risque moyen : La construction et l'entretien appropriés du matériel apicole facilitent la lutte contre les ravageurs des denrées entreposées. Il est possible que le matériel usagé ne contenant pas de cellules d'abeille continue à abriter ces organismes nuisibles. Risque très faible. Risque moyen à faible : les ravageurs des denrées entreposées présents chez les populations d'autres éleveurs de découpeuses de la luzerne (et chez les populations d'abeilles et de découpeuses de la luzerne sauvages) à proximité de vos abeilles peuvent augmenter le risque de transmission.

Pratiques recommandées

1. Minimiser l'exposition durant l'entreposage et l'incubation
  1. Utiliser des traitements préventifs et des pièges pour réduire l'exposition aux parasites et aux insectes nuisibles sur les lieux d'entreposage et d'incubation (voir section 1.5 pour les traitements).
  2. Limiter la profondeur des cellules placées sur des plateaux à 1 à 1,5 pouce, et utiliser des écrans ou des plateaux durant le traitement et l'incubation.
  3. Maintenir les températures d'entreposage entre 4°C et 10°C pour limiter la prolifération des parasites et des insectes nuisibles. Si la présence d'organismes nuisibles est confirmée, maintenir les températures au bas de cette échelle.
  4. Limiter la lumière aux zones d'entreposage.
  5. Assurer une circulation d'air adéquate pour favoriser une température et un taux d'humidité égale dans toute l'aire d'entreposage et d'incubation.
  6. Empiler les nids, les blocs de nidification et les contenants de cellules de façon à permettre une circulation d'air adéquate.
  7. Surveiller la température et le taux d'humidité afin de maintenir les valeurs ciblées.
  8. Entreposer les lots que l'on sait touchés par la maladie, les parasites ou les insectes nuisibles à l'écart des cellules saines.
  9. Procéder à l'incubation et traiter les lots touchés par la maladie, les parasites ou les insectes nuisibles à l'écart des cellules saines.
2. Cellules écloses et plateaux (les cellules écloses sont les coquilles de feuilles qui restent vides après que l'abeille en soit sortie, durant ou juste après l'incubation)
  1. Lorsque c'est possible, retirer les plateaux et les cellules écloses des abris après l'éclosion de toutes les abeilles.
  2. Idéalement, recueillir les cellules écloses dans un contenant et les retirer du champ.
  3. Méthodes acceptables pour l'élimination des cellules écloses :
    1. Brûlage
    2. Envoi dans une décharge
    3. Compostage
    4. Intégration ou enfouissement dans un champ ou un jardin, loin des abeilles
3. Dérive et mélange des abeilles
  1. Abris, emplacement et orientation des abris, et charge en colonies
    1. Fournir des repères visuels sur les abris et du matériel pour construire les nids, pour faciliter le retour des abeilles au même abri.
    2. Placer les grands abris assortis des meilleurs repères visuels au centre, ce qui pourra empêcher certaines abeilles de dériver vers les limites (en général, les abeilles dérivent vers l'extérieur).
    3. Si les abeilles doivent être placées à côté d'abeilles d'une autre source, collaborer avec les autres éleveurs d'abeilles pour que tous soient sensibilisés au statut sanitaire et aux pratiques de gestion des maladies et des organismes nuisibles.
    4. Lorsque c'est possible, éviter une exposition excessive des abeilles à d'autres espèces, incluant les abeilles domestiques et les bourdons.
    5. Idéalement, maximiser la distance entre les champs où sont gardées les abeilles et les autres populations connues d'abeilles sauvages, de découpeuses de la luzerne sauvages, et d'autres espèces d'abeilles.
    6. Suivre les recommandations relatives à la charge en découpeuses de la luzerne pollinisatrices.
    7. Si le statut sanitaire des abeilles voisines est suspect, ou que les conditions favorisent le mélange, augmenter la distance entre l'abri et la limite du champ et exercer une surveillance accrue.
    8. Si le statut sanitaire d'un grand nombre d'abeilles est suspect, ou si on sait que le niveau d'organismes nuisibles dépasse le seuil fixé par un éleveur, traiter les abeilles concernées comme un lot unique durant toutes les étapes de la production.
  2. Moment de la libération et état du champ
    1. Prévoir la libération des abeilles lorsque le champ est suffisamment fleuri pour que les abeilles puissent butiner.
    2. Gérer la santé du champ adéquatement pour fournir aux abeilles une population saine de feuilles, de pollen et de nectar.
    3. Si les feuilles adéquates ne sont pas disponibles sur le terrain, en fournir un supplément près des abris (p. ex. en plantant du sarrasin).
  3. Enlèvement des nids remplis

    Un accès inadéquat aux tunnels de nidification peut inciter les abeilles à se déplacer vers d'autres abris ou à trop remplir les blocs de nidification. Cela occasionne plus de travail pour les abeilles femelles, et peut accroître la possibilité d'exposition aux pathogènes.

    1. Placer un nombre approprié de nids dans les abris au début de la saison (il doit y avoir 1,5 nid pour chaque abeille femelle déployée au champ).
    2. Surveiller le remplissage des blocs de nidification durant la saison.
    3. Retirer les nids des abris, les transporter vers des installations d'entreposage pour l'automne lorsqu'ils sont remplis, ou presque remplis, et les remplacer par des nids vides.
    4. Ajouter des nids vides additionnels aux abris lorsque les blocs de nidification sont remplis.
4. Séchage, traitement et conditionnement des cellules

Les opérations de séchage, d'extraction, de traitement et de conditionnement des cellules peuvent minimiser les risques pour la biosécurité des abeilles. Le séchage approprié des cellules dans les blocs de nidification permet une extraction et un conditionnement plus efficace des cellules, qui permettent à leur tour un traitement efficace contre les agents pathogènes, et font que les abeilles sont exposées à un moins grand nombre d'agents pathogènes lors de leur éclosion.

5. L'exposition est réduite au minimum durant le transport
  1. Fermer les plateaux pendant le transport, utiliser des écrans et, si nécessaire, couvrir les plateaux durant le transport.
  2. Si on déplace les abeilles en cours de saison, les transporter la nuit ou lorsque la température est plus fraîche.
  3. Éviter le transport avec des abeilles d'une autre source de qualité inconnue.
  4. Si on transporte des abeilles en vue de les libérer, ou qu'on les transporte en cours de saison, désinfecter les camions après le transport d'abeilles chez lesquels un taux élevé de couvain plâtré est connu.

Tenue des registres

Les registres suivants, relatifs à l'entreposage, au traitement, à l'emplacement au champ et au transport, peuvent servir à améliorer la gestion générale des découpeuses de la luzerne :

1.4 Surveillance

Objectifs

Les organismes nuisibles et leurs signes sont détectés de façon fiable. Les risques posés par ces organismes font l'objet d'une surveillance constante visant à en évaluer l'ampleur.

Description

Le terme organisme nuisible fait référence aux agents pathogènes, aux parasites et aux insectes nuisibles.

La surveillance est l'une des pierres angulaires de la biosécurité. Il existe trois types de surveillance différents, mais liés :

  1. Surveillance pour déclencher une enquête sur la cause et pour écarter les causes non liées à une infection/infestation avant le traitement :
    1. Déclin inattendu de la productivité des abeilles ou du pourcentage de remplissage des nids
    2. Signes visuels d'abeilles mortes
  2. Surveillance pour identifier et confirmer une maladie, des parasites ou des insectes nuisibles :
    1. Signes visuels de maladies
      1. Larves mortes, cadavres de couvain plâtré
    2. Signes visuels de parasites et d'insectes nuisibles :
      1. Insectes nuisibles ou parasites adultes
      2. Larves d'insectes nuisibles ou de parasites
      3. Larves d'abeilles consommées
    3. Résultats de tests du CCTC indiquant la présence de maladie, de parasites ou d'insectes nuisibles.
  3. Surveillance pour évaluer l'efficacité du traitement et le recommencer, au besoin.

Risques

Le fait de ne pas exercer de surveillance pour détecter la présence éventuelle d'organismes nuisibles comporte les risques suivants :

Pratiques recommandées

Dans le cas de la découpeuse de la luzerne, il est difficile d'identifier et de régler les problèmes sur le terrain. La surveillance sur le terrain est recommandée, mais la meilleure stratégie pour surveiller les organismes nuisibles est l'instauration d'un protocole minutieux d'échantillonnage et de test, tel que décrit à la section 1.1.

Principes de surveillance :

  1. Utiliser des méthodes d'échantillonnage de portée suffisamment large pour couvrir tous les aspects de l'exploitation.
  2. Envoyer les échantillons au CCTC pour leur faire subir des tests, bien qu'une inspection visuelle puisse également être appropriée et permettre de diagnostiquer plus rapidement les problèmes potentiels.
  3. Identifier les échantillons par lot.
  4. Connaître et participer à des programmes d'inspection volontaire.
  5. Conserver des registres des observations, des dates et des données.
  6. Certains signes visuels hâtifs peuvent indiquer un problème. Déclencher un examen plus approfondi pour en déterminer la cause et éviter des traitements inutiles.
  7. Effectuer la surveillance des conditions d'entreposage ou des autres facteurs pouvant avoir un effet sur la biosécurité.
  8. Veiller à ce que les apiculteurs et leur personnel aient reçu la formation et les mises à jour voulues pour reconnaître les maladies, les parasites et les insectes nuisibles communs et exotiques, ainsi que leurs signes.
  9. Évaluer l'efficacité du traitement, et modifier les traitements inefficaces avant leur utilisation future.
  10. Être à l'affût des nouveaux cas d'infection ou d'infestation et se tenir au courant des alertes sanitaires locales.

Le tableau 2 décrit les méthodes d'identification et de surveillance des principales maladies et des principaux parasites et insectes nuisibles touchant la découpeuse de la luzerne.

Tableau 2 - Méthodes d'identification et de surveillance des principales maladies et des principaux parasites et insectes nuisibles touchant la découpeuse de la luzerne
Organisme nuisible Identification/surveillance
Couvain plâtré Lors des inspections des cellules, identifier les larves infectées par le couvain plâtré en coupant les cellules pour les ouvrir et en les examinant pour y trouver des cadavres de couvain plâtré. Il est toutefois recommandé d'envoyer des échantillons de cellules au CCTC pour identification. L'identification du couvain plâtré sur le terrain est difficile, car les abeilles adultes ne présentent pas de signes qui permettraient de le faire.
Moisissures foliaires Lors des inspections des cellules, identifier les larves infectées par des moisissures foliaires en coupant les cellules pour les ouvrir et en les examinant pour y trouver des larves mortes. Il est toutefois recommandé d'envoyer des échantillons de cellules au CCTC pour identification. L'identification de moisissures foliaires sur le terrain est difficile, car les abeilles adultes ne présentent pas de signes qui permettraient de le faire.
Parasites chalcidiens (Pteromalus venustus)

Lors des inspections des cellules, identifier les larves infectées par des parasites chalcidiens en coupant les cellules pour les ouvrir et en les examinant pour y trouver des cadavres de ces parasites (plusieurs larves dans un cocon). Il est préférable d'envoyer des échantillons de cellules au CCTC pour identification.

Surveiller les installations d'entreposage, les salles d'incubation et les abris pour y déceler la présence de parasites chalcidiens adultes (bien qu'ils soient difficiles à repérer sur le terrain) en procédant à une inspection visuelle visant à trouver des parasites chalcidiens adultes, et en installant des pièges qui seront surveillés. Les pièges acceptables incluent les pièges à eau et à lumière noire, le ruban attrape-mouches et les panneaux collants. Ces parasites sont difficiles à identifier sur le terrain, car les abeilles adultes présentent peu de signes visibles de leur présence.

Ravageurs des denrées entreposées

Lors des inspections des cellules, on pourra identifier les dommages, habituellement des cellules consommées (larves, pollen), causés par les ravageurs des denrées entreposées. Il est préférable d'envoyer des échantillons de cellules au CCTC pour identification.

Surveiller les installations d'entreposage et les abris pour y déceler la présence de ravageurs des denrées entreposées adultes (bien qu'ils soient difficiles à repérer sur le terrain) en procédant à une inspection visuelle visant à trouver des ravageurs des denrées entreposées adultes, et en installant des pièges qui seront surveillés. Les pièges acceptables incluent les pièges à eau et à lumière noire, le ruban attrape-mouches et les panneaux collants. Ces organismes nuisibles sont difficiles à identifier sur le terrain, car les abeilles adultes présentent peu de signes visibles de leur présence.

CCTC = Canadian Cocoon Testing Centre – Le système canadien de gestion des élevages apicoles à cellules libres

Lignes directrices relatives aux seuils

Une fois les résultats obtenus, se reporter à ses propres seuils de traitement pour décider des mesures à prendre. Bien qu'il n'existe pas de seuil standard pour les organismes nuisibles touchant la découpeuse de la luzerne, voici quelques exemples de la façon dont on peut établir de tels seuils :

Tenue des registres

Les systèmes de gestion efficaces incluent la tenue de registres sur les données suivantes :

1.5 Plan d’intervention standard

Produit dichlorvos annulé

Le produit Plaquette insecticide Ortho Home Defense Max No-Pest (No. D'homol. 22027) a été annulé par le titulaire et sa dernière date d'utilisation est le 20 août 2023. Les utilisateurs ne sont plus autorisés à utiliser ce produit au Canada après le 20 août 2023.

Objectifs

Un plan d'intervention standard englobant des seuils de traitement, des options et des plans de rotation, des procédures de notification, la tenue de registres et des mesures de suivi est en place

Description

Termes clés

L'intervention, comme l'élimination, les méthodes culturales et les traitements appropriés, vise à prévenir, éliminer ou réduire les niveaux d'infection et d'infestation chez la découpeuse de la luzerne.

L'intervention standard est une intervention ciblant un organisme nuisible communément rencontré dans l'exploitation ou la région. L'application d'un plan d'intervention standard est déclenchée lorsque la présence d'un organisme nuisible a été confirmée ou lorsque le niveau d'infection ou d'infestation a atteint un seuil de traitement.

L'intervention d'urgence est traitée à la section suivante. Un plan d'intervention d'urgence est mis en œuvre lorsque la présence d'une maladie, d'un parasite ou d'un organisme nuisible exotique ou peu familier présentant un risque élevé est soupçonnée ou confirmée dans une exploitation apicole.

Le plan d'intervention prévoit l'application de mesures d'isolement ou d'élimination du matériel, l'administration de traitements culturaux ou pesticides, ou le recours à des procédures de communication et de notification.

Un plan d'intervention standard repose sur les pratiques suivantes :

La préparation d'un plan d'intervention exige que les éleveurs et leurs employés suivent une formation sur les procédures nécessaires à la mise en œuvre du plan et sur le moment et la façon de communiquer avec le spécialiste de la découpeuse de la luzerne.

Méthode biologique : Méthode de lutte contre un organisme nuisible au moyen d'un autre organisme; par exemple, par la prédation, par le parasitisme ou par un agent pathogène.

Méthode chimique : Méthode de lutte contre un organisme nuisible à l'aide de produits chimiques.

Contaminé : Présence d'un agent pathogène, d'un parasite vivant ou d'un insecte nuisible sur une surface ou dans les débris et pouvant être transmis directement ou indirectement à un organisme hôte vivant (p. ex. abeille ou couvain).

Méthode mécanique : Méthode de gestion des organismes nuisibles sans produit chimique (p. ex. barrières ou pièges).

Méthode physique : Méthode de gestion des organismes nuisibles sans produit chimique (p. ex. chauffage).

Fumigant : Méthode de lutte contre les organismes nuisibles fonctionnant à l'étape gazeuse (vapeur) (p. ex. paraformaldéhyde).

Piège : Dispositif destiné à attirer les insectes nuisibles.

Pesticide synthétique : Pesticide fabriqué de façon synthétique (p. ex. bandes de résine contenant du dichlorvos, paraformaldéhyde).

Produit dichlorvos annulé

Le produit Plaquette insecticide Ortho Home Defense Max No-Pest (No. D'homol. 22027) a été annulé par le titulaire et sa dernière date d'utilisation est le 20 août 2023. Les utilisateurs ne sont plus autorisés à utiliser ce produit au Canada après le 20 août 2023.

Risques

Le fait de ne pas mettre en place un plan d'intervention standard prévoyant l'application des procédures de traitement recommandées conformément aux instructions figurant sur l'étiquette comporte les risques suivants :

Pratiques recommandées

Le présent guide n'a pas pour but de détailler les recommandations liées aux traitements.

La principale pratique recommandée dans le plan d'intervention standard est de se renseigner sur les recommandations des spécialistes de la découpeuse de la luzerne, des associations provinciales ou des ministères provinciaux concernant l'apiculture et de s'y conformer. En d'autres termes, l'apiculteur doit se tenir au courant des nouvelles homologations de produits, des modifications apportées au mode d'emploi des produits homologués et aux seuils de traitement, et des nouvelles pratiques de lutte culturale. Certaines associations publient leurs recommandations sous forme de fiches techniques ou de bulletins qui sont mis à jour lorsque c'est nécessaire. L'apiculteur peut consulter un spécialiste des découpeuses de la luzerne si sa province ne publie pas de recommandations.

1. Principes régissant l'application des traitements chimiques
  1. Respecter les seuils de traitement pour sa propre exploitation.
  2. Lire soigneusement les instructions figurant sur l'étiquette avant d'appliquer un produit de lutte contre les organismes nuisibles aux abeilles :
    1. Utiliser les produits chimiques et les autres produits de traitement à la dose d'application ou à la concentration recommandée.
    2. N'utiliser que les produits homologués pour l'utilisation qu'on veut en faire.
    3. Prendre en compte les contraintes liées à la température ou à l'humidité concernant les traitements.
    4. Éliminer les produits de traitement (p. ex. lanières pesticides) conformément aux instructions figurant sur l'étiquette.
    5. Ne pas utiliser de produits périmés.
    6. Prendre toutes les précautions (équipement, vêtements de protection) recommandées sur l'étiquette lors du mélange et de l'application des produits antiparasitaires.
  3. Être minutieux et uniforme. Traiter toutes les abeilles de la même manière.
  4. Procéder à l'application au moment opportun, en particulier s'il s'agit d'un traitement dans la salle d'incubation, afin d'éviter de nuire aux abeilles.
  5. Utiliser des produits chimiques au lieu de recourir à des méthodes culturales ou à des méthodes d'assainissement ou de désinfection ou, lorsque c'est possible, à une combinaison de toutes ces méthodes.
2. Technique de lutte contre certains organismes nuisibles spécifiques

Le tableau 3 décrit les techniques de lutte contre le couvain plâtré, les moisissures foliaires, les chalcidiens parasitoïdes et les ravageurs des denrées entreposées.

Tableau 3 - Techniques de lutte
Couvain plâtré et moisissures foliaires Parasites chalcidiens Ravageurs des denrées entreposées
  • La meilleure défense culturale contre la maladie est de limiter les facteurs de susceptibilité et d'éviter l'exposition aux risques pour la biosécurité.
  • Les techniques culturales pour lutter contre la maladie sont également abordées aux sections 1.1 à 1.3, 2.3, 2.4 et 2.6. Ces techniques supposent un équipement d'identification, de désinfection ou d'élimination.
  • L'inspection de routine des blocs et des matériaux de nidification, et le remplacement régulier des blocs de nidification endommagés sont efficaces pour réduire les insectes nuisibles.
  • La désinfection des cellules, du matériel apicole, des plateaux, des abris, du matériel de traitement et des installations peut lutter efficacement contre les agents pathogènes. L'annexe D détaille les techniques de désinfection.

Les techniques culturales ne peuvent pas à elles seules à éliminer la nécessité d'un traitement chimique, mais peuvent porter les niveaux de parasites sous le seuil de traitement :

  1. Utiliser des blocs de nidification neufs ou bien entretenus.
  2. Éliminer les blocs de nidification endommagés.
  3. Attacher solidement les blocs de nidification au matériel de couverture du fond des nids et aux panneaux au moyen de courroies.
  4. S'assurer que la température se maintienne entre 4°C à 10°C dans le lieu d'entreposage des cellules. Si les niveaux de parasites chalcidiens sont élevés, s'en tenir aux températures les plus fraîches de cette fourchette pour restreindre le développement des parasites.
  5. Utiliser des pièges à lumière noire et à eau.
  6. Surveiller l'émergence d'une deuxième génération plus tard dans le cycle d'incubation, et écraser ou aspirer les adultes.

En cas de traitement au moyen de bandes de résine contenant du dichlorvos :

  1. Assurer une circulation d'air adéquate dans les installations d'entreposage et les salles d'incubation.
  2. Empiler les blocs de nidification et les plateaux, et utiliser des plateaux grillagés pour permettre une circulation d'air adéquate.
  3. Assurer la suppression à temps du pesticide durant l'incubation, car les abeilles exposées aux bandes de résine contenant du dichlorvos peuvent mourir.
  4. Conserver les cellules dans les plateaux à des profondeurs allant de 1 à 1,5 pouces.

Les techniques culturales ne peuvent pas à elles seules à éliminer la nécessité d'un traitement chimique, mais peuvent porter les niveaux d'organismes nuisibles sous le seuil de traitement :

  1. Utiliser des blocs de nidification.
  2. Éliminer les blocs de nidification endommagés.
  3. Attacher solidement les blocs de nidification au matériel de couverture du fond des nids et aux panneaux au moyen de courroies.
  4. S'assurer que la température se maintienne entre 4°C à 10°C dans le lieu d'entreposage des cellules. Si les niveaux de ravageurs des denrées entreposées sont élevés, s'en tenir aux températures les plus fraîches de cette fourchette pour restreindre le développement des organismes nuisibles.
  5. Utiliser des pièges à lumière noire et à eau.
  6. Utiliser des rubans attrape-mouches, des panneaux collants et d'autres méthodes mécaniques pour lutter contre les ravageurs des denrées entreposées adultes.

En cas de traitement au moyen de pesticides :

  1. assurer une circulation d'air adéquate dans les installations d'entreposage et les salles d'incubation.
  2. empiler les blocs de nidification et les plateaux de façon à permettre une circulation d'air adéquate.

Tenue des registres

Les systèmes de gestion efficaces incluent la tenue de registres sur les données suivantes :

1.6 Plan d'intervention d'urgence

Objectifs

Un plan d'intervention d'urgence est établi, et les modalités de sa mise en œuvre sont bien comprises.

Description

Un plan d'intervention d'urgence est mis en œuvre lorsque la présence d'une maladie exotique ou peu familière, d'un parasite ou d'un insecte nuisible présentant un risque élevé est soupçonnée ou confirmée. À ce jour, aucun risque de ce type n'a été signalé pour la découpeuse de la luzerne, mais le fait de savoir quoi faire si un problème grave nouveau se présente pourra atténuer son impact sur l'exploitation touchée et l'industrie dans son ensemble.

La mise en œuvre d'un plan d'intervention d'urgence est déclenchée dans les situations suivantes :

Termes clés

Quarantaine : Ordonnance particulière visant une exploitation, un stock d'abeilles ou des équipements précis émise par une autorité reconnue dans le but de prévenir toute propagation additionnelle d'un problème sanitaire ou de détecter un risque préoccupant. Remarque : aucun scénario de quarantaine n'a été établi pour la découpeuse de la luzerne, mais l'apparition d'un nouveau risque pourrait inciter l'industrie à élaborer des ordonnances de quarantaine.

Zone de quarantaine : Zone désignée par une autorité reconnue, ou une personne désignée, à l'intérieur de laquelle l'industrie et/ou le gouvernement appliquent des mesures supplémentaires dans le but de prévenir toute propagation additionnelle d'un problème sanitaire ou de détecter un risque préoccupant.

Autorité reconnue : Une autorité reconnue peut être par exemple un service d'un gouvernement provincial, comme le service de l'apiculture, ou une administration de comté ou de municipalité.

L'ordonnance de quarantaine précise les limites de la zone de quarantaine établie, les raisons justifiant l'établissement d'une telle zone, les mesures qui doivent être prises et les activités permises et interdites. L'ordonnance de quarantaine demeure en vigueur jusqu'à sa levée par l'autorité réglementaire compétente.

Risques

Le fait de ne pas disposer d'un plan d'intervention d'urgence comportant des exigences en matière de notification et de communication avec les autres producteurs ainsi que des procédures de traitement recommandées, insistant sur la nécessité de respecter les directives des étiquettes des produits, présente les risques suivants :

Pratiques recommandées

Un plan d'intervention d'urgence doit inclure les éléments suivants :

1. Communication et notification

Le plan comporte des communications avec les groupes suivants :

  1. le personnel de l'exploitation;
  2. l'association provinciale de l'industrie apicole, un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, l'apiculteur provincial, s'il en existe;
  3. les fournisseurs ou les clients d'abeilles ou d'équipements susceptibles de transmettre le risque;
  4. les autres apiculteurs pouvant être touchés par la propagation de la maladie, du parasite ou de l'insecte nuisible;
  5. les agriculteurs qui utilisent vos abeilles dans leurs champs ou les fournisseurs de services de pollinisation à forfait.

Aux fins des communications :

  1. le plan comprend un annuaire à jour accessible des personnes-ressources, de leurs adresses de courriel et de leurs numéros de téléphone;
  2. le principal élément déclencheur qui incite le producteur à communiquer avec les services gouvernementaux est l'obligation réglementaire de signaler les risques à notification immédiate. (Remarque : il n'existe pas de risques à notification immédiate pour le moment, mais il pourrait en exister à l'avenir.)
2. Protocole de gestion des abeilles
  1. Si un risque est soupçonné, mais n'a pas encore été confirmé, les mesures suivantes doivent être prises :
    1. contacter l'association provinciale de l'industrie apicole, un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, et l'apiculteur provincial, s'il en existe.
    2. suspendre tous les déplacements planifiés d'abeilles et d'équipements.
    3. restreindre l'accès aux installations ou aux champs soupçonnés d'être infestés ou infectés.
    4. suspendre les ventes d'abeilles et d'équipements (le cas échéant).
    5. vérifier dans les registres s'il existe d'autres lots d'abeilles qui sont issus de la même source que celle dont sont issues les abeilles soupçonnées d'être infestées ou infectées, ou qui ont été traités d'une manière similaire.
    6. intensifier la surveillance et accroître la fréquence des inspections et des échantillonnages.
    7. installer des pièges, si possible.
    8. exiger de tous les producteurs et de leurs employés qui entrent dans les secteurs où le risque a été contenu ou en sortent qu'ils enlèvent leurs vêtements de protection et leurs chaussures, et les remplacent par des vêtements et des chaussures de rechange.
    9. prendre des précautions additionnelles pour désinfecter par exemple les véhicules, les chariots-élévateurs, les filets, les installations, le matériel apicole et l'équipement de protection personnelle après chaque manipulation d'abeilles et de cellules d'abeilles infestées ou infectées et de matériel apicole contaminé.
  2. Lorsqu'un risque est confirmé, les procédures additionnelles suivantes doivent être suivies :
    1. appliquer le plus rapidement possible les mesures recommandées de destruction, d'élimination ou de traitement.
    2. étendre les traitements à toutes les abeilles et cellules d'abeilles de l'exploitation, selon le risque.
    3. intensifier la lutte culturale, selon les besoins.
3. Protocoles de quarantaine
  1. Respecter toutes les exigences de l'ordonnance de quarantaine ou se rattachant à la zone de quarantaine établie, concernant par exemple :
    1. les restrictions de déplacement;
    2. l'obligation d'obtenir une autorisation officielle avant de déplacer des abeilles, des cellules d'abeilles et de l'équipement;
    3. les protocoles précis de destruction et d'élimination;
    4. la tenue de registres.
4. Protocole concernant les visiteurs
  1. Tenir un registre indiquant les renseignements suivants concernant chaque visiteur :
    1. nom
    2. organisation
    3. téléphone, courriel, adresse postale
    4. lieu de travail ou de résidence
    5. provenance et destination
    6. but de la visite
    7. date et heure de la visite
  2. Exiger de tous les visiteurs qui entrent dans les installations ou en sortent qu'ils inspectent ou enlèvent leurs vêtements de protection et nettoient leurs chaussures, et leur fournir des vêtements et des chaussures de rechange.
5. Signalisation
  1. Respecter les exigences en matière de signalisation relatives à l'identification des limites de la zone de quarantaine.
  2. Installer des panneaux indicateurs rappelant aux membres du personnel et aux visiteurs les précautions additionnelles à prendre aux points d'entrée et de sortie.
  3. Marquer comme tels les abris, champs ou bâtiments infectés ou infestés ou soupçonnés de l'être.

Tenue de registres

Dans le cadre du plan d'intervention d'urgence, les producteurs doivent tenir une liste de personnes-ressources à contacter en cas de problèmes importants.

Aux fins de mise en œuvre du plan d'intervention d'urgence, les producteurs doivent tenir des registres, notamment un registre des visiteurs.

Section 2: Gestion des opérations

2.1 Acquisition des intrants de production

Objectifs

Le producteur n'utilise que des intrants de production recommandés provenant de sources connues et fiables.

Description

Termes clés

Les intrants de production incluent les produits consommables :

Les abeilles (voir la section 1.1) ainsi que le matériel apicole réutilisable, les autres équipements, les vêtements, les gants, etc. ne sont pas considérés comme des intrants de production (voir les sections 2.3, 2.5 et 2.6).

Recommandé : conseillé par un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, un gouvernement, ou une association de l'industrie apicole pour utilisation aux fins de gestion des découpeuses de la luzerne.

Sources connues et fiables : fournisseurs connus d'intrants de production non périmés (dans le cas de certains produits de traitement) et adéquatement étiquetés. Les associations apicoles ou les responsables de programmes apicoles provinciaux sont en mesure de fournir des listes de sources connues et fiables d'intrants de production, le cas échéant.

Risques

Les risques associés à l'utilisation d'intrants de production qui ne sont pas recommandés ou qui ne sont pas obtenus de sources connues et fiables sont les suivants :

Réduction de l'efficacité des traitements

Pratiques recommandées

1. Sources provinciales d'intrants de production
  1. Si possible, acheter de fournisseurs recommandés ou d'entreprises de fournitures apicoles reconnues répertoriées par une association apicole provinciale ou l'apiculteur provincial, le cas échéant.
  2. Acheter les intrants de production de fournisseurs connus et fiables.
2. Produits recommandés
  1. Utiliser seulement des produits de traitement et d'assainissement qui sont recommandés pour la découpeuse de la luzerne selon l'étiquette des produits (produits homologués pour usage limité), ou selon un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, une association apicole provinciale ou un service apicole d'un gouvernement provincial, le cas échéant.
  2. S'assurer que les produits pouvant être périmés ne le sont pas. Suivre les instructions d'entreposage si le produit doit être entreposé dans des conditions spéciales (p. ex. température, lumière, humidité).

Tenue de registres

Aucun registre n'est requis pour les intrants de production utilisés dans l'élevage de la découpeuse de la luzerne.

2.2 Manipulation et élimination des intrants de production

Objectifs

Le producteur prévient la dégradation et la contamination des intrants de production en adoptant des pratiques d'entreposage et d'élimination sûres et sécuritaires.

Description

Les intrants de production incluent les produits consommables :

Risques

Pratiques recommandées

Manipulation et élimination des produits de traitement :

  1. Entreposer les produits chimiques de traitement conformément aux instructions figurant sur l'étiquette, si besoin est.
  2. Appliquer le système de gestion d'inventaire fondé sur l'écoulement des stocks selon le principe premier entré, premier sorti.
  3. Éliminer les produits périmés ou en surplus qui ne seront pas utilisés, conformément aux instructions figurant sur l'étiquette.

Tenue de registres

Aucun registre n'est requis pour la manipulation des intrants de production utilisés dans l'élevage de la découpeuse de la luzerne.

2.3 Acquisition de matériel apicole

Objectifs

Le producteur se procure son matériel apicole de sources connues et fiables. Il s'assure que le matériel usagé est accompagné des permis nécessaires, le cas échéant, et nettoie et désinfecte ou traite ce matériel dès sa réception.

Description

Termes clés

Matériel apicole

Les pièces de matériel apicole suivantes sont toutes acceptables. Des pratiques de manipulation et d'assainissement adéquates doivent être appliquées à toutes ces pièces de matériel pour qu'elles puissent être utilisées de façon continue dans une exploitation.

Blocs de nidification

  1. blocs en polystyrène
  2. stratifiés de bois
  3. stratifiés de polystyrène

Matériel de couverture du fond des blocs de nidification

  1. garnissage de polyester contrecollé
  2. géotextile
  3. coton de rembourrage
  4. mousse

Plateaux

  1. bois
  2. plastique
  3. carton, ciré ou non
  4. l'obtention de plateaux avec grillages sur le dessus et/ou en dessous devrait être envisagée au moment de remplacer les anciens plateaux. Les grillages améliorent la circulation de l'air, ce qui assure une bonne température d'incubation et accroît l'efficacité des traitements chimiques.

Abris

  1. La plupart des types d'abris sont convenables, dont ceux faits de plastique, de toile, de bois et de métal.

Recommandé : conseillé par un spécialiste de la découpeuse de la luzerne, un gouvernement, ou une association de l'industrie apicole pour utilisation aux fins de gestion des découpeuses de la luzerne.

Sources connues et fiables : fournisseurs de matériel apicole connus pour leurs produits de qualité. Les associations apicoles ou les responsables de programmes apicoles provinciaux sont en mesure de fournir des listes de sources connues et fiables de matériel apicole, le cas échéant.

Traitement : désinfection à l'aide de produits chimiques, de la chaleur ou d'autres moyens, pour tuer tous les organismes susceptibles d'infester ou d'infecter les abeilles saines. Les traitements diffèrent selon les organismes nuisibles.

Risques

Le principal risque associé au fait d'introduire du matériel apicole usagé dans une exploitation est l'exposition d'abeilles saines à des organismes nuisibles. (Voir aussi les sections 1.1 et 1.3, sous Gestion de la santé des abeilles). Le risque est particulièrement élevé dans le cas du couvain plâtré; le stade végétatif du champignon responsable de cette maladie est inactif, mais les spores peuvent demeurées viables sur l'équipement durant plusieurs années. Le matériel apicole réutilisé au sein d'une exploitation présente aussi un risque de propagation d'organismes nuisibles et devrait être traité de façon à éliminer les risques qu'il présente avant réutilisation.

Le matériel endommagé ou brisé – par exemple les blocs de nidification fissurés et les dommages causés par les souris – accroît aussi la vulnérabilité des abeilles aux parasites et aux insectes nuisibles. La principale méthode de lutte contre les parasites et les insectes nuisibles consiste à utiliser du matériel neuf ou en bon état, des nids bien construits et des mesures de lutte contre les ravageurs constituant une nuisance (section 2.8).

Pratiques recommandées

1. Achat de matériel apicole
  1. Dans la mesure du possible, acheter du matériel neuf de sources connues et fiables.
  2. Éviter d'acheter des cellules d'abeilles en blocs de nidification (section 1.1)
  3. Acheter du matériel neuf ou usagé d'entreprises de fournitures apicoles réputées, d'apiculteurs connus et fiables, et de fournisseurs appliquant des programmes de biosécurité. Éviter d'acheter de tierces parties de l'extérieur de l'industrie apicole ou de fournisseurs dont la fiabilité ne peut être vérifiée.
  4. Faire des recherches sur les fournisseurs inconnus avant de faire affaire avec eux :
    1. Visiter leurs installations, faire des observations sur place (ou obtenir de l'information par entrevue téléphonique), et poser des questions sur leurs antécédents d'exposition à des agents pathogènes et leurs pratiques de gestion.
    2. Demander à voir des exemples de leurs registres et la documentation qu'ils fournissent.
    3. Demander des références concernant d'autres clients, et faire des vérifications auprès de ces clients.
  5. Inspecter et choisir le matériel apicole neuf ou usagé selon les critères suivants :
    1. absence de fissures ou de trous dans les blocs de nidification;
    2. plateaux à joints bien ajustés, sans fissures et sans débris.
2. Réception de matériel apicole usagé
  1. Éviter d'acquérir du matériel usagé.
  2. Si du matériel usagé doit être acquis, ne l'accepter que si ses antécédents d'exposition à des agents pathogènes sont connus.
  3. Isoler le matériel usagé acheté des autres équipements, et le nettoyer et le désinfecter avant usage.
  4. Voir l'annexe D pour la description détaillée des traitements de désinfection.
3. Conformité à la réglementation régissant l'importation de matériel apicole usagé
  1. L'importation de matériel apicole usagé pour la découpeuse de la luzerne est interdite en vertu du Règlement sur la santé des animaux (partie VI, article 57).

Tenue de registres

Des registres consignant les informations suivantes doivent être tenus pour assurer l'efficacité du système de gestion :

2.4 Gestion et entretien du matériel apicole

Objectifs

Le producteur inspecte régulièrement le matériel apicole et, au besoin, prend les mesures qui s'imposent pour réduire le plus possible ses effets néfastes sur la santé des abeilles.

Description

La gestion, le nettoyage, la désinfection, l'élimination et l'entretien du matériel apicole d'une manière permettant de prévenir l'introduction d'organismes nuisibles ou de les éliminer réduisent le biorisque.

Mots clés

Le matériel apicole inclut l'équipement de nidification réutilisable (blocs de nidification, matériel de couverture du fond des blocs de nidification, panneaux et courroies), ainsi que les plateaux et les abris.

La gestion comprend la manipulation, l'entreposage, le nettoyage, la désinfection et l'élimination.

L'entretien comprend les réparations, les inspections et les éliminations de matériel courantes.

Risques

Les agents pathogènes peuvent survivre des années sur les surfaces du matériel apicole, ainsi que dans et sur les débris foliaires des cellules et les cellules après émergence des abeilles. D'autres insectes nuisibles et parasites peuvent survivre sur de plus courtes périodes dans ou sur le matériel apicole. Ces organismes nuisibles peuvent se transmettre directement ou indirectement.

Pratiques recommandées

1. Inspections courantes
  1. Être à l'affût de signes de fissures, de dommages causés par des prédateurs (comme les souris), de signes de vandalisme, de dommages causés par l'eau, de la pourriture ou de la rouille.
  2. Inspecter minutieusement, au moins une fois par année, tout le matériel apicole afin d'y déceler tout dommage éventuel :
    1. Avoir à l'esprit que le meilleur moment pour inspecter les blocs de nidification est après l'extraction des cellules d'abeilles, et avant la préparation des nids pour déploiement au champ.
    2. Repérer les signes de dommages causés par les rongeurs quand les nids sont au champ et avant de les rapporter du champ.
    3. Accroître la fréquence des inspections quand les quantités de parasites et autres organismes nuisibles demeurent aux seuils de traitement établis par le producteur ou les dépassent.
2. Élimination et réparation de matériel
  1. Déterminer si le matériel endommagé peut être réparé ou devrait être éliminé, puis procéder comme suit :
    1. La partie endommagée d'un bloc de nidification peut devoir être enlevée, et si cela ne permet plus que la structure restante soit bien fixée aux autres blocs de nidification au moyen des courroies et que le nid puisse passer dans l'extracteur de cellules, alors le bloc doit être éliminé.
    2. Éliminer, plutôt que réparer, tout matériel de couverture du fond des blocs de nidification endommagé.
    3. Réparer ou éliminer les plateaux endommagés.
    4. Réparer ou éliminer les abris endommagés.
  2. Adopter une stratégie de remplacement des blocs de nidification et du matériel de couverture du fond des blocs de nidification suivant laquelle par exemple 20 pour cent de tous les blocs de nidification et 50 pour cent du matériel de couverture du fond des blocs de nidification sont remplacés chaque année.
3. Nettoyage et gestion des débris
  1. Enlever les débris, comme le matériel foliaire, les poussières et les cellules vides après émergence, du matériel apicole avant de procéder à la désinfection. Les débris pourraient certes être désinfectés, mais les surfaces qu'ils recouvrent pourraient ne pas bien l'être, d'où une réduction de l'efficacité de la désinfection. Les techniques suivantes peuvent être utilisées pour le nettoyage :
    1. grattage
    2. brossage ou balayage
    3. lavage sous pression
    4. air comprimé ou forcé
  2. Idéalement, le nettoyage des blocs de nidification, des plateaux et des autres équipements devrait se faire dans une aire réservée à cette fin. Ainsi, le risque associé aux débris de nettoyage et aux eaux usées se trouvera confiné à cette aire désignée.
4. Élimination du matériel et des débris
  1. Isoler le matériel éliminé de l'équipement en usage dans l'exploitation, ainsi que des cellules d'abeilles entreposées, des aires d'incubation, ou d'autres secteurs où peuvent se trouver des cellules ou des abeilles saines.
    1. Éliminer les blocs de nidification, le matériel de couverture du fond des blocs de nidification et les plateaux rejetés ainsi que les débris par brûlage, enfouissement sur place ou envoi à un site d'enfouissement.
    2. Si l'équipement rejeté et les débris sont envoyés à un site d'enfouissement, manipuler ces déchets avec soin de façon à éviter tout contact avec des abeilles, des insectes ou des rongeurs.
      • Placer des bennes à ordures dans les aires de nettoyage désignées, les aires de traitement des cellules d'abeilles, les aires de réparation du matériel, et toute autre aire où il y a des débris et du matériel endommagé.
      • Éliminer les déchets au fur et à mesure conformément à la réglementation provinciale et municipale.
5. Désinfection du matériel
  1. Désinfecter annuellement toutes les pièces de matériel apicole qui sont réutilisées dans l'exploitation, quels que soient les matériaux dont elles sont faites.
  2. Voir l'annexe D pour la description détaillée des traitements de désinfection.
6. Entreposage
  1. Entreposer à part l'équipement usagé.
  2. Bien nettoyer et entretenir les aires d'entreposage des déchets.

Tenue de registres

Un registre consignant l'information suivante doit être tenu pour assurer l'efficacité du système de gestion :

2.5 Mesures d’assainissement personnel

Objectifs

Le producteur prend toutes les précautions nécessaires pour prévenir le plus possible la propagation d'organismes nuisibles occasionnée par des contacts d'humains avec les abeilles et l'équipement.

Description

Les contacts entre humains et abeilles peuvent se produire par contact direct avec les mains nues, ou par contact avec l'équipement de protection personnelle.

La section 2.7 décrit l'équipement de traitement, les véhicules, les chariots-élévateurs et les palettes utilisés dans une exploitation.

Risques

Les déplacements du producteur entre les installations d'entreposage, de traitement et d'incubation présentent un risque de propagation de pathogènes par les mains, les gants ou l'équipement. Globalement, ce risque est jugé très faible; cependant, il est considéré comme élevé au moment de la manipulation des cellules d'abeilles traitées et avant le déploiement des abeilles au champ, ou durant le transfert de matériel apicole au champ. Le risque en cause ici concerne les maladies et la propagation de pathogènes, particulièrement celui responsable du couvain plâtré. Le risque de propagation de parasites et d'insectes nuisibles en pareilles circonstances est faible.

Pratiques recommandées

En général, si les niveaux de couvain plâtré sont faibles, il n'est pas nécessaire de mettre en œuvre des mesures particulières. Cependant, si des niveaux élevés de couvain plâtré persistent ou si un nouveau pathogène virulent apparaît dans la population d'abeilles, alors le producteur devrait prendre des mesures préventives supplémentaires pour lutter contre la propagation du pathogène.

De façon générale, les producteurs doivent être conscients que les humains peuvent entraîner une propagation de pathogènes, et que dans certaines circonstances, une gestion plus serrée peut s'avérer nécessaire pour réduire le risque.

1. Séquence des manipulations
  1. Idéalement, on doit manipuler les abeilles saines et le matériel qui a été nettoyé et désinfecté avant de manipuler des abeilles ou du matériel contaminés.
2. Lavage des mains (si on ne porte pas de gants)
  1. Toujours se laver les mains après avoir manipulé du matériel ou des cellules d'abeilles contaminés.
  2. Se laver les mains avec de l'eau et du savon, une solution faible d'eau de Javel, ou du désinfectant pour les mains.
  3. Se sécher les mains avec du papier à main ou une serviette propre.
3. Gants et vêtements
  1. Laver et désinfecter les gants réutilisables souillés avant de les réutiliser pour manipuler du matériel ou des cellules d'abeilles non contaminés. Les gants toilés peuvent être lavés dans une solution d'eau de Javel. Les gants en caoutchouc doivent être frottés, alors qu'ils sont portés, avec du détergent pour les mains et un tampon ou de la poudre à récurer.
  2. Laver régulièrement les combinaisons ou autres vêtements dans une solution d'eau de Javel et/ou les faire sécher au soleil. Les rayons solaires UV peuvent être efficaces pour tuer les pathogènes.

Tenue de registres

Aucun registre n'est requis pour les pratiques d'assainissement personnel.

2.6 Aménagement des installations

Objectifs

Les installations sont aménagées de manière à ce qu'elles soient faciles à nettoyer, à l'épreuve des abeilles (si nécessaire) et conformes aux normes gouvernementales (le cas échéant). Elles doivent être munies des dispositifs de régulation de l'éclairage et de la température nécessaires pour assurer un entreposage sûr des abeilles et des intrants de production. Elles doivent également être conçues de manière à y faciliter la surveillance des organismes nuisibles et la lutte contre ces organismes.

Description

Le terme organismes nuisibles désigne les pathogènes, les parasites et les insectes nuisibles.

Les installations doivent être à l'épreuve des organismes nuisibles et conçues de manière à faciliter les activités de confinement, d'inspection, de surveillance, de traitement, de nettoyage et de désinfection du matériel en cas de risque d'introduction ou de propagation d'organismes nuisibles.

Les installations bien conçues et munies de dispositifs de climatisation et de dépoussiérage limitent l'exposition des cellules d'abeilles entreposées aux organismes nuisibles, et empêchent la dégradation des intrants de production, comme les produits de traitement. Les pièces d'entreposage munies d'un dispositif de régulation de la température peuvent également être utilisées pour traiter efficacement le matériel apicole, et pour limiter la croissance des organismes nuisibles.

Le dépoussiérage est particulièrement important pour le traitement des découpeuses de la luzerne, car les poussières peuvent contenir des spores de l'agent responsable du couvain plâtré et ainsi causer la réinfection des installations, des blocs de nidification ou des cellules d'abeilles non contaminés.

L'exploitation devrait comporter les installations suivantes :

La gestion des installations s'étend aux parties extérieures des bâtiments et aux aires de chargement.

Risques

La section 2.7 donne une description des biorisques associés aux surfaces des installations. Le risque de transmission d'organismes nuisibles à des abeilles saines résultant d'un contact avec les surfaces des installations est relativement faible, mais les risques suivants doivent être considérés avec attention :

Pratiques recommandées

1. Aménagement des bâtiments

Idéalement, il faut :

  1. Paver les aires de chargement.
  2. Niveler les chaussées et les voies d'accès et en assurer un bon drainage.
  3. Choisir des composantes structurales rondes et lisses (p. ex. garnitures diverses) et disposer les conduites de plomberie, d'électricité et d'aération de manière à prévenir l'accumulation de poussière et de débris (p. ex. résidus de grattage ou abeilles mortes) difficiles à éliminer.
  4. Appliquer un fini de couleur claire facilitant les inspections visuelles et le nettoyage.
  5. Maintenir le périmètre extérieur des bâtiments exempt de végétation et de débris.
  6. Éviter qu'il y ait des éléments saillants recouverts sur l'extérieur des bâtiments, qui pourraient être utilisés comme sites de nidification par des organismes nuisibles.
  7. Veiller à ce que les installations d'entreposage des blocs de nidification remplis et des cellules d'abeilles soient suffisamment grandes pour ne pas être surchargées et pour favoriser une bonne circulation de l'air et le maintien d'une température et d'une humidité adéquates uniformes.
  8. Établir les installations apicoles à distance des endroits où vivent des animaux de ferme ou de compagnie.
  9. Installer un équipement de dépoussiérage efficace dans les installations de traitement des cellules d'abeilles.
  10. Veiller à ce que les bâtiments soient bien isolés pour faciliter la régulation de la température.
2. Matériaux de revêtement

Idéalement, il faut :

  1. Choisir des matériaux de revêtement faciles à laver et à désinfecter pour les murs et les planchers :
    1. Les matériaux acceptables comprennent le béton, le bois, les matériaux de cloison sèche, le métal et le plastique.
  2. Choisir des matériaux très résistants à l'eau, à la rouille, à la corrosion et à la pourriture.
  3. Utiliser des matériaux de couleur claire, non toxiques, résistant au lavage à pression :
    1. Éviter les planchers en terre battue.
    2. Avoir à l'esprit que le bois peint est meilleur que le bois non peint.
    3. Veiller à ce que des plinthes soient installées pour prévenir l'accumulation de matières au bas des murs.
3. Installations à l'épreuve des rongeurs, des oiseaux et des insectes

Idéalement, il faut :

  1. Veiller à ce que les portes ferment bien et soient munies de rebords empêchant l'entrée des organismes nuisibles.
  2. Veiller à ce que les fissures et points d'entrée autour des portes, des fenêtres et des entrées de services publics soient scellés ou calfeutrés, et à ce que les prises d'air et les ouvertures des ventilateurs puissent être fermées.
4. Installations à température contrôlée
  1. Respecter les exigences en matière de température pour l'entreposage et l'incubation. Une unité frigorifique, une unité de chauffage, un système de ventilation, des ventilateurs brasseurs d'air et/ou un conditionneur d'air pourraient être nécessaires.
  2. Maintenir les installations d'entreposage des blocs de nidification remplis et des cellules d'abeilles à 4°C–10°C.
  3. Installer des thermomètres et des hygromètres dans les installations d'entreposage et d'incubation.
  4. Envisager d'installer des systèmes de surveillance électronique et d'alarme pour la température (et l'humidité) dans les installations d'entreposage.
5. Ventilation et circulation d'air dans les installations d'entreposage et d'incubation
  1. Installer des ventilateurs, des conduites d'aération, des échangeurs ou des brasseurs d'air et des systèmes de ventilation pour faciliter la ventilation et la circulation de l'air.
  2. Installer des dispositifs de régulation sur les appareils de traitement de l'air.
  3. Prévoir une ventilation adéquate dans les installations suivantes :
    1. installations d'incubation
    2. installations d'entreposage des cellules d'abeilles
    3. chambres de fumigation au paraformaldéhyde
  4. Prévoir une entrée d'air adéquate dans les installations suivantes :
    1. installations d'incubation
    2. chambre de fumigation au paraformaldéhyde
  5. Assurer une ventilation adéquate dans les installations utilisées pour l'entreposage du paraformaldéhyde.
  6. Veiller à ce que les chambres de fumigation au paraformaldéhyde soient hermétiques.
  7. Ranger les blocs de nidification, les cellules d'abeilles, les plateaux et les autres équipements d'une manière assurant une bonne circulation d'air.
  8. Installer des sources d'alimentation électrique de secours.
6. Dépoussiérage des installations de traitement des cellules d'abeilles
  1. Le dépoussiérage peut se faire avec les équipements suivants :
    1. dépoussiéreur à sacs filtrants ou cyclone
    2. système de filtration d'air
    3. ventilateur d'extraction
  2. Les pièces où sont traitées les cellules d'abeilles devraient être hermétiquement isolées des installations d'entreposage et d'incubation.
7. Éclairage

Idéalement, il faut :

  1. Réduire le plus possible l'éclairage dans les installations d'entreposage des cellules d'abeilles afin d'inhiber l'activité des abeilles, des parasites et des insectes nuisibles.
  2. Fournir un niveau d'éclairage suffisant pour effectuer les inspections et les autres tâches d'entretien dans toutes les installations.
8. Isolement

On peut isoler les aires d'entreposage les unes des autres en utilisant des bâtiments distincts ou des pièces séparées munies de portes bien ajustées, ou encore des rideaux en plastique.

Idéalement, des aires d'entreposage isolées devraient être aménagées pour :

  1. la réception des abeilles et du matériel achetés;
  2. les cellules d'abeilles infectées, infestées ou suspectes;
  3. le traitement des cellules d'abeilles;
  4. la réparation et la préparation des blocs de nidification;
  5. l'incubation;
  6. l'entreposage des nids remplis et des cellules d'abeilles.
9. Nettoyage et élimination des déchets

Idéalement, il faut :

  1. Disposer d'un approvisionnement en eau suffisant pour le lavage à pression et d'un système d'élimination des liquides.
  2. Utiliser des contenants à déchets étanches et à l'épreuve des insectes et des rongeurs.

Tenue de registres

Aucun registre n'est requis pour l'aménagement des installations.

2.7 Entretien des lieux, des bâtiments, des véhicules et des autres équipements

Objectifs

Le producteur applique un programme d'assainissement et d'entretien visant toutes les installations et tous les bâtiments, les véhicules et l'équipement.

Description

Les organismes nuisibles capables de survivre sur et dans les installations, les bâtiments, les véhicules et autres équipements peuvent se propager directement aux abeilles.

Le producteur doit gérer, nettoyer, désinfecter et entretenir les installations, les bâtiments, les véhicules et autres équipements de manière à prévenir l'introduction d'organismes nuisibles ou à détruire ces derniers et à ainsi réduire le biorisque posé par ces organismes.

L'entretien des systèmes à l'intérieur des bâtiments (p. ex. ventilation, systèmes de régulation de la température et de l'humidité, éclairage) contribue à réduire la vulnérabilité et l'exposition des cellules d'abeilles entreposées aux organismes nuisibles.

Risques

Les pathogènes peuvent survivre sur de nombreux types de surfaces et dans des substances comme les débris foliaires. Des pathogènes peuvent être propagés si le producteur manipule des abeilles ou des cellules d'abeilles contaminées avec un véhicule ou un autre type d'équipement et utilise par la suite ces mêmes équipements pour manipuler des abeilles saines. Les insectes nuisibles et les parasites peuvent survivre sur les équipements, les bâtiments et le matériel apicole inutilisé seulement pour de courtes périodes habituellement, ce qui rend relativement faible le risque de propagation de ces organismes par l'entremise des installations et autres équipements. L'application d'un programme d'assainissement comprenant le nettoyage et la décontamination des installations diminue encore ce risque, ce qui est de toute première importance pour les producteurs dont les installations renferment des niveaux élevés d'organismes nuisibles.

Le tableau 4 décrit les niveaux de risque pour les diverses aires et surfaces de l'exploitation.

Tableau 4. Niveaux de risque pour les diverses aires et surfaces.
Aire ou surface Risque
Installations de traitement des cellules d'abeilles, aire de mise en plateaux Risque modéré à élevé. Le traitement des cellules d'abeilles et la mise en plateaux produisent beaucoup de poussières pouvant transporter des spores pathogènes. Il est nécessaire d'assurer un bon dépoussiérage et de nettoyer et désinfecter régulièrement les aires concernées.
Installations d'incubation Risque modéré. Les abeilles saines peuvent être exposées à des parasites ou à l'infection par transmission directe par des abeilles adultes ou transmission indirecte via des humains ou l'équipement. La lutte contre les parasites et le nettoyage, la désinfection et l'entretien des bâtiments peuvent réduire ce risque.
Aires extérieures Risque faible. Bien que les organismes nuisibles puissent survivre sur le matériel dans les aires extérieures, le risque de leur propagation aux cellules d'abeilles depuis ces aires demeure faible. Une telle propagation pourrait se produire par transmission indirecte via des humains, des ravageurs constituant une nuisance ou l'équipement. Le fait de ne pas laisser d'équipement inutilisé dans les aires extérieures, de lutter contre les mauvaises herbes et d'assurer un bon entretien général de ces aires réduit ce risque.
Installations d'entreposage des blocs de nidification remplis et des cellules d'abeilles Risque faible. Les cellules d'abeilles saines peuvent être exposées à l'infection par transmission indirecte via des humains ou l'équipement. Les dommages causés par les rongeurs peuvent accroître la vulnérabilité et l'exposition des abeilles aux parasites et autres organismes nuisibles, et certains organismes nuisibles peuvent consommer des cellules d'abeilles. On peut réduire ce risque en nettoyant, en désinfectant et en entretenant bien les bâtiments.
Installations d'entreposage général et autres bâtiments Risque faible. Le matériel de nidification peut être endommagé par les rongeurs, et le matériel de traitement pourrait être endommagé dans les installations d'entreposage mal entretenues.
Véhicules de transport et chariots-élévateurs Risque faible. Les organismes nuisibles peuvent survivre pour des périodes de durée variable sur les surfaces de l'équipement de transport. On peut réduire ce risque en utilisant des véhicules et des chariots-élévateurs propres et désinfectés pour déplacer les cellules d'abeilles et le matériel apicole durant l'incubation ou le transport des abeilles vers les champs en vue de leur déploiement.
Termes clés

Aire de nettoyage désignée : Endroit, situé à l'extérieur ou dans un bâtiment, réservé aux activités de nettoyage.

Autres équipements : Équipements utilisés pour déplacer les cellules d'abeilles et les blocs de nidification, et pour traiter les cellules d'abeilles.

Nettoyage mécanique (grattage, brossage, balayage, aspiration, air) : Assainissement visant à enlever les matières étrangères présentes sur les surfaces à l'aide d'une brosse, d'un balai, des mains ou d'autres moyens mécaniques.

Assainissement (nettoyage) : Toute activité qui nettoie physiquement un objet ou une surface en y enlevant les matières étrangères. L'assainissement peut consister en un nettoyage mécanique ou en un lavage (p. ex. lavage à pression), et peut être combiné à la désinfection.

Désinfection (désinfecter) : Procédure consistant à tuer les organismes pathogènes ou à les rendre inactifs (au moyen par exemple d'eau de Javel, de la chaleur ou d'une fumigation).

Pratiques recommandées

1. Entretien des aires extérieures
  1. Enlever tout équipement inutilisé et, si possible, toute structure qui pourraient être utilisés par des organismes nuisibles.
  2. Niveler et entretenir les voies d'accès et les aires extérieures. Assurer un bon drainage de l'eau.
  3. Enlever les mauvaises herbes aux abords des bâtiments, car elles peuvent favoriser les ravageurs constituant une nuisance.
2. Assainissement des bâtiments et du matériel
  1. Nettoyer minutieusement les installations d'entreposage des blocs de nidification remplis et des cellules d'abeilles ainsi que les installations de traitement des cellules d'abeilles et d'incubation une fois par année avant que la nouvelle production soit ramenée des champs à la fin de l'été. Enlever les débris, balayer les planchers là où cela est possible, et nettoyer avec une laveuse à pression les planchers, les murs et les plafonds qui peuvent l'être.
  2. Après avoir manipulé de l'équipement contaminé lors de l'incubation des abeilles ou de leur déploiement au printemps, nettoyer les chariots-élévateurs, les véhicules de transport et les autres équipements avant de manipuler les cellules d'abeilles et le matériel apicole non contaminés.
  3. Dépoussiérer quotidiennement l'aire de traitement des cellules d'abeilles par aspiration, circulation d'air ou balayage. La poussière doit être sortie du bâtiment et transportée à un site d'enfouissement ou enfouie sur place.
3. Désinfection des bâtiments et du matériel
  1. Si des véhicules, du matériel ou des bâtiments ont été utilisés pour manipuler des cellules d'abeilles ou du matériel apicole contaminés, ou si les niveaux de couvain plâtré atteignent les seuils établis par le producteur ou les dépassent, utiliser les techniques suivantes pour la désinfection :
    1. Veiller d'abord à ce qu'il n'y ait pas de poussières, de saletés et de débris sur les surfaces des bâtiments, des véhicules et du matériel.
    2. Désinfecter les surfaces avec des produits tels que l'eau de Javel, ou les traiter avec du paraformaldéhyde (équipement et pièce d'incubation).
4. Entretien des bâtiments
  1. Maintenir les bâtiments dans un état optimal :
    1. une fois par année, examiner les bâtiments pour veiller à ce que soient scellées toutes les ouvertures susceptibles de favoriser l'entrée de rongeurs et d'autres ravageurs constituant une nuisance.
    2. examiner quotidiennement toutes les installations d'entreposage et d'incubation pour s'assurer que les systèmes de chauffage, de refroidissement, de régulation de l'humidité, de circulation d'air et de ventilation fonctionnent correctement pour maintenir une qualité de l'air adéquate (p. ex. température et humidité). Utiliser les techniques suivantes pour surveiller ces paramètres :
      • Installer des thermostats et des hygromètres et les relier à un système d'alarme.
      • Examiner régulièrement les installations en personne.
5. Établissement d'aires désignées pour le nettoyage des véhicules et des équipements
  1. Nettoyer les véhicules et l'équipement portatif dans des aires de nettoyage désignées, et éliminer les eaux usées adéquatement :
    1. Les eaux usées sont confinées ou dérivées à bonne distance des abeilles. Utiliser si possible une laveuse à pression pour nettoyer les aires de nettoyage désignées après y avoir nettoyé des équipements, du matériel ou des véhicules contaminés.

Tenue de registres

Un registre consignant l'information suivante doit être tenu pour assurer l'efficacité du système de gestion :

2.8 Lutte contre les mauvaises herbes et les ravageurs constituant une nuisance

Objectifs

Le producteur applique un programme de lutte intégrée contre les mauvaises herbes et les ravageurs.

Description

Termes clés

Mauvaises herbes : Plantes indésirables, incluant les plantes spontanées et les plantes cultivées, poussant à l'intérieur ou autour des abris ou des bâtiments.

Ravageurs constituant une nuisance : Rongeurs (p. ex. souris et campagnols), mouffettes, ratons laveurs, et certains oiseaux.

Risques

Les mauvaises herbes qui poussent à l'intérieur et aux abords des abris et des bâtiments peuvent :

Les ravageurs constituant une nuisance peuvent :

Pratiques recommandées

1. Surveillance

À chaque visite à un abri, vérifier s'il y a des mauvaises herbes, des ravageurs ou des signes d'infestation ou de perturbation :

  1. matériel apicole endommagé ou pillé, et
  2. présence de mauvaises herbes dans l'abri, et présence de mauvaises herbes et de plantes cultivées aux abords de l'entrée de l'abri.
2. Mesures de lutte générales
  1. Éliminer des abris et de leurs abords les équipements inutilisés ou brisés, les déchets et tout autre objet pouvant attirer des ravageurs.
  2. Envisager de recourir à des chiens ou à des dispositifs solaires ou à pile actionnant des lumières clignotantes ou un appareil sonore pour éloigner les ravageurs.
3. Lutte contre les mauvaises herbes
  1. Faucher une bande de terrain devant l'abri – prendre soin de ne pas perturber les abeilles.
  2. Utiliser un taille-bordure ou arracher les mauvaises herbes à l'intérieur de l'abri.
  3. Si des herbicides (p. ex. glyphosate) sont utilisés, appliquer des produits ne présentant aucun danger autour des abris, éviter l'application pendant les périodes où les abeilles volent ou durant la floraison des mauvaises herbes, et suivre les instructions figurant sur l'étiquette des produits.
  4. Éliminer les mauvaises herbes et autres plantes susceptibles de procurer des sites de nidification aux ravageurs autour des entrées et aux abords des installations.
4. Lutte contre les rongeurs
  1. Pour lutter contre les rongeurs dans les bâtiments ou les abris :
    1. Installer des pièges.
    2. Utiliser des poisons à rongeurs recommandés.
    3. Assurer un entretien régulier des bâtiments et fermer, couvrir ou éliminer les ouvertures par lesquelles les rongeurs peuvent entrer.
    4. Utiliser des chats, des chiens ou d'autres animaux familiers dans les bâtiments.
    5. Installer un répulsif à ultrasons.
    6. Surveiller régulièrement les appâts, les pièges et les poisons, et remplacer les appâts et les poisons au besoin.
5. Lutte contre les oiseaux
  1. Retirer des abris et des bâtiments tous les nids.
6. Vandalisme et vol
  1. Surveiller les signes de vandalisme et réparer ou remplacer le matériel touché.
  2. Avertir la police en cas de récidive.
Tenue de registres

Un registre consignant l'information suivante doit être tenu pour assurer l'efficacité du système de gestion :

2.9 Formation et éducation

Objectifs

Toutes les personnes qui travaillent dans l'exploitation ou qui utilisent ou manipulent des abeilles ont reçu une formation appropriée et sont régulièrement informées des risques pour la biosécurité et des éventuels changements apportés aux protocoles existants.

Description

Termes clés

Personnel : Toutes les personnes qui travaillent à l'exploitation, soit le propriétaire/producteur principal, les membres de sa famille et les employés.

Un programme de formation en biosécurité est en place, de la documentation a été élaborée ou un accès à la documentation pertinente a été prévu, et des séances de formation et de mise à jour des connaissances sont organisées afin d'informer le personnel sur les objectifs, les principes et les processus associés à la biosécurité concernant la découpeuse de la luzerne.

Des procédures normalisées d'exploitation (PNE) écrites et illustrées décrivant chacune des étapes des tâches à effectuer sont élaborées pour l'exploitation.

Risques

Pratiques recommandées

Le producteur peut accroître ses connaissances et améliorer son plan de formation du personnel en :

1. Procédures normalisées d'exploitation

Des PNE sont élaborées et mises à jour au moins une fois par année pour les processus suivants :

  1. surveillance et déclaration (méthodes de surveillance, fréquence standard et fréquence accrue en cas d'urgence, et taux d'échantillonnage);
  2. protocole de quarantaine;
  3. méthodes de prévention;
  4. administration des traitements;
  5. tenue de registres;
  6. autres PNE jugées utiles par le producteur.
2. Étendue, portée et contenu de la formation

L'étendue et la portée de la formation en biosécurité doivent être adaptées à l'ampleur des tâches des employés, des membres de la famille ou du producteur principal; toutefois, toutes les personnes qui travaillent à l'exploitation devraient avoir une compréhension générale des objectifs, des principes et des procédés de biosécurité applicables au domaine apicole.

La formation en biosécurité doit couvrir les éléments suivants :

  1. principes et risques dans le domaine de la biosécurité, et importance de la biosécurité pour l'exploitation considérée et l'industrie apicole canadienne dans son ensemble;
  2. compréhension des éléments suivants :
    1. biorisques posés par les organismes nuisibles et pathogènes courants, nouveaux et exotiques, et cycle vital de ces organismes,
    2. vecteurs ou voies d'entrée des risques dans l'exploitation,
    3. relations avec le cycle vital des abeilles,
    4. conditions d'entreposage et autres facteurs favorisant ou entravant la propagation des risques, et
    5. impacts potentiels sur les abeilles et la production d'abeilles;
  3. procédures de surveillance et d'échantillonnage. Le producteur principal doit avoir suivi une formation sur les procédures de surveillance et d'échantillonnage et connaître les circonstances justifiant la mise en œuvre d'un plan d'intervention standard ou d'un plan d'intervention d'urgence. L'ensemble du personnel participant à la réception et au traitement des cellules d'abeilles devrait bien connaître le protocole d'échantillonnage approprié et les procédures d'établissement des lots;
  4. pratiques recommandées pour prévenir la propagation de maladies, d'insectes nuisibles ou de parasites durant la conduite des activités apicoles courantes :
    1. entreposage, rangement et manipulation des nids et des cellules d'abeilles,
    2. traitement des cellules d'abeilles,
    3. pratiques relatives à l'incubation, et
    4. méthodes culturales;
  5. méthodes d'administration des traitements :
    1. compréhension et interprétation des instructions figurant sur l'étiquette des produits,
    2. accessibilité et application des recommandations de l'industrie en vigueur relatives aux traitements, et
    3. sécurité des employés affectés à la manipulation et à l'administration des traitements;
  6. réglementation en vigueur régissant par exemple l'homologation, et l'achat, la vente et les traitements des cellules d'abeilles;
  7. contacts clés;
  8. exigences liées à la tenue de registres à l'exploitation;
    1. système pour l'établissement et l'enregistrement des lots, etc.
3. Moment et fréquence de la formation

Le personnel

  1. reçoit la formation pertinente avant d'être affecté à telle ou telle tâche.
  2. reçoit annuellement une formation de suivi ou de rappel sur la biosécurité, au début de chaque période d'exploitation.
  3. reçoit une formation de mise à jour des connaissances selon les besoins durant la période d'exploitation.
4. Méthodes de formation

La formation peut prendre les formes suivantes :

  1. séances ou rencontres d'initiation tenues sur place,
  2. formation en cours d'emploi sous supervision directe,
  3. auto-formation, et
  4. ateliers de démonstration, séminaires ou ateliers offerts par le gouvernement provincial, des associations apicoles, des organisations privées, etc.
5. Documents d'appui à la formation

Pour faciliter l'apprentissage :

  1. les documents d'appui à la formation sont illustrés, bien structurés et rédigés dans un langage simple (non scientifique).
  2. les documents d'appui à la formation sont traduits, selon les besoins.

Les documents d'appui à la formation peuvent prendre les formes suivantes :

  1. la Norme nationale de biosécurité à la ferme pour l'industrie apicole et le présent Guide du producteur
  2. PNE écrites
  3. vidéos
  4. démonstrations
  5. photos et illustrations
  6. affiches
  7. exemples commentés (p. ex. étiquettes de produits, formulaires de rapports)
  8. notes de service et courriels
  9. cahiers ou listes de vérification pour l'autoévaluation (sur papier ou en version électronique)
  10. bulletins, fiches d'information, recommandations concernant les traitements (sur papier ou en ligne)

Tenue de registres

Idéalement, un registre de la formation dispensée à chaque employé est tenu.

Les registres devraient contenir les éléments suivants :

Annexe A : Ressources additionnelles

  1. Alfalfa Seed & Leafcutter Bee: Production and Marketing Manual, Alberta.
  2. Alfalfa Leafcutting Bee Management and Alfalfa Seed Production Manual, Saskatchewan.
  3. L'élevage de la découpeuse de la luzerne (mégachile) dans l'ouest du Canada, Agriculture Canada, Publication 1495/F.
  4. 4. Site Web de la Sask Leafcutters Association (anciennement la Saskatchewan Alfalfa Seed Producers Association), section Alfalfa Leafcutter Bee Management (en anglais seulement) :
    • Articles et recherches réalisés par Wayne Goerzen, chercheur scientifique
    • Information sur les pratiques de gestion, liste de fournisseurs, laboratoires diagnostiques, organismes nuisibles et lutte contre les organismes nuisibles, aménagement des installations, et recherches sur la découpeuse de la luzerne.
  5. Site Web de l'Alfalfa Seed Commission (Alberta) (en anglais seulement)
    • Information sur les laboratoires diagnostiques et la recherche sur la découpeuse de la luzerne
  6. Chalkbrood Management: More than just turning the pans on, par David Ostermann, apiculteur spécialiste de la pollinisation
  7. Gouvernement fédéral

    Pour l'information sur l'industrie apicole :

Santé Canada, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)

Annexe B : Ressources provinciales (le cas échéant)

Ressources provinciales
Province Ministère Numéro de téléphone
Colombie-Britannique Ministry of Agriculture (en anglais seulement)

604-556-3129

ou

1-888-221-7141

Alberta Alfalfa Seed Commission (en anglais seulement) 403-362-4449
Agriculture and Rural Development (en anglais seulement)

780-415-2314

ou

310-0000

Saskatchewan Sask Leafcutters Association Saskatchewan Alfalfa Seed Production (en anglais seulement) 306- 651-7275
Agriculture (en anglais seulement) 306-953-2304
Manitoba Agriculture, Food and Rural Initiatives (en anglais seulement)

204-945-4825

ou

204-945-3861

Manitoba Forage Seed Association (en anglais seulement) 204-376-3309
Ontario Ministere de l'agriculture, et de l'alimentation - Apiculture 519-826-3595
Québec Agriculture, Pêcheries, et Alimentation - Réseau apicole 418-380-2100
Nouveau-Brunswick Agriculture, Aquaculture et Pêches 506-453-2666
Nouvelle-Écosse Agriculture (en anglais seulement) 902-679-8998
Île-du-Prince-Édouard Agriculture and Forestry (en anglais seulement) 902-314-0816
Terre-Neuve-et-Labrador Department of Natural Resources Apiculture (en anglais seulement) 709-729-3017

Annexe C : Protocole d’échantillonnage

Intensité de l'échantillonnage quand il est effectué dans les contenants d'entreposage (suivre les directives élaborées pour l'industrie des semences)
Nombre de contenants de cellules d'abeilles Nombre d'échantillons primaires
1–4 3 par contenant
5–8 2 par contenant
9–15 1 par contenant
16–30 15 échantillons primaires
31–59 20 échantillons primaires
60 ou plus 30 échantillons primaires
Intensité de l'échantillonnage quand il est effectué dans le flot d'écoulement (suivre les directives élaborées pour l'industrie des semences)
Taille du lot Nombre d'échantillons primaires
< 500 kg Au moins 5
501–3 000 kg 1 pour chaque 600 kg
3001–20 000 kg 1 pour chaque 1 000 kg
20 001–40 000 kg 1 pour chaque 1 500 kg
40 001–60 000 kg 1 pour chaque 2 000 kg
> 60 001 kg 1 pour chaque 2 500 kg
Taille minimale suggérée des échantillons composites aux fins d'analyse (suivre les directives élaborées pour l'industrie des semences)
Type d'analyse Taille minimale des échantillons requise pour l'analyse Taille minimale des échantillons composites
Technique d'analyse aux rayons X du Canadian Cocoon Testing Centre (CCTC) 100 g 400 g

Annexe D : Techniques de désinfection, abeilles, matériel apicole, bâtiments et autres équipements

  1. Eau de Javel (hypochlorite de sodium)
    1. Mise en garde : L'eau de Javel est toxique; lire l'étiquette du produit, et utiliser des vêtements de protection, dont des gants et un respirateur, lors de l'utilisation du produit.
    2. La concentration de la solution doit être de 3 % à 5 %.
    3. Plonger les cellules d'abeilles dans la solution pour 1 à 3 minutes. Ajouter de l'eau de Javel après que chaque groupe successif de cellules d'abeilles a été traité. La solution va voir sa température augmenter et devra donc être remplacée après 5 à 10 groupes de cellules d'abeilles.
    4. Plonger les blocs de nidification dans la solution de façon semblable aux cellules d'abeilles.
    5. Pulvériser une solution d'eau de Javel sur les nids, les abris, les plateaux, les bâtiments et les autres équipements; il est important d'assurer une bonne couverture des surfaces.
    6. Ne pas utiliser l'eau de Javel sur les métaux, particulièrement sur les grillages métalliques recouvrant les plateaux. L'eau de Javel corrode les métaux et pourrait ainsi endommager les équipements comportant du métal.
  2. Chaleur
    1. Le matériel apicole, les plateaux et les supports ainsi que l'équipement de traitement peuvent être traités à la chaleur pour tuer les spores du champignon responsable du couvain plâtré.
    2. Exposer le matériel à 93°C pour 12 heures afin de tuer les spores du champignon responsable du couvain plâtré. L'air de la pièce doit être à 93°C pour la période entière de 12 heures pour assurer un traitement adéquat de l'équipement exposé.
  3. Paraformaldéhyde
    Le traitement au paraformaldéhyde des cellules d'abeilles, du matériel apicole et des installations peut aussi être utilisé pour lutter contre le couvain plâtré. Les consignes ci-dessous doivent être suivies quand on utilise le paraformaldéhyde :
    1. Mise en garde : Le paraformaldéhyde est toxique. Lire attentivement les consignes de sécurité et l'étiquette accompagnant le produit avant de l'utiliser. Ne pas entrer dans la pièce quand le traitement au paraformaldéhyde est en cours. Veiller à ce que la pièce soit complètement ventilée avant d'y entrer après le traitement, et porter un respirateur et des vêtements de protection pour y entrer après le délai approprié suivant le traitement.
    2. Veiller à ce que la pièce de traitement, le bâtiment et les contenants soient étanches aux vapeurs.
    3. Veiller à ce que la circulation d'air soit bonne et que la température et l'humidité soient régulées dans la pièce de traitement.
    4. Conditionner le matériel de nidification, les plateaux et l'équipement durant 48 heures à une température de 20°C – 25°C et une humidité relative de 60 %–70 % avant de les traiter au paraformaldéhyde. Disposer le matériel de nidification, les plateaux et l'équipement de façon à assurer une bonne circulation d'air.
    5. Pour traiter les cellules d'abeilles, les placer dans les plateaux en une couche de 1 à 1,5 pouce d'épaisseur, et recouvrir les plateaux de grillages pour assurer une bonne exposition des cellules au produit chimique. Disposer les plateaux de façon à assurer une bonne circulation d'air.
    6. Pour obtenir les meilleurs résultats, il faut bien préparer les cellules d'abeilles en enlevant le matériel foliaire excédentaire.

Annexe E : Exemples de registres

Libération/déploiement des abeilles

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Tableau - Libération/déploiement des abeilles. Description ci-dessous.

Description de image - Libération/déploiement des abeilles

Le tableau qui s'intitule Libération/déploiement des abeilles comprend neuf colonnes et huit lignes vides pour la saisie d'information.

Les colonnes portent les titres suivants :

  • ID du champ
  • Lieu
  • Culture
  • Acres
  • Nombre d'abris
  • Nombre de plateaux déployés
  • Source des abeilles déployées au champ (lot ou notes)
  • Traitement utilisé au cours de l'incubation
  • Nombre de nids déployés
  • Type de nid
Entreposage des nids

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Tableau - Entreposage des nids. Description ci-dessous.

Description de image - Entreposage des nids

Le tableau qui s'intitule Entreposage des nids comprend dix colonnes et neuf lignes vides pour la saisie d'information.

Les colonnes portent les titres suivants :

  • Nom/numéro de lot
  • Date de l'entreposage
  • Lieu d'entreposage
  • Nombre de nids
  • Type de nid
  • Notes sur le traitement
  • Gallons (estimation)
  • Traitements appliqués
  • Date du traitement
  • Observation d'organismes nuisibles
  • Autres observations
Traitement des cellules et résultats des tests

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Tableau - Traitement des cellules et résultats des tests. Description ci-dessous.

Description de image - Traitement des cellules et résultats des tests

Le tableau qui s'intitule Traitement des cellules et résultats des tests comprend douze colonnes et onze lignes vides pour la saisie d'information.

Les colonnes portent les titres suivants :

  • Date
  • Nombre de nids traités
  • Source des nids (lot ou notes)
  • Nombre de contenants de cellules libres
  • Poids des contenants
  • Gallons totaux ou nombre d'abeilles
  • Échantillon prélevé

Les autres colonnes sont regroupées sous le titre Résultats des tests et portent les titres suivants :

  • Couvain plâtré
  • Parasites
  • Dénombrement des abeilles vivantes
  • Mâle/femelle
  • Autre
Mise en plateau et incubation

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Tableau - Mise en plateau et incubation. Description ci-dessous.

Description de image - Mise en plateau et incubation

Le tableau qui s'intitule Mise en plateau et incubation comprend onze colonnes et onze lignes vides pour la saisie d'information.

Les colonnes portent les titres suivants:

  • Date de la mise en plateau
  • Nombre de plateaux
  • Nombre de gallons d'abeilles utilisés
  • Information sur la source (lot ou notes)
  • Date du traitement au paraformaldéhyde (le cas échéant)
  • Notes sur le traitement
  • Date du début de l'incubation
  • Traitement utilisé au cours de l'incubation
  • Date d'application du traitement
  • Date de fin de l'incubation
  • Observations (incubation)

Annexe F : Organigrammes des processus opérationnels et des biorisques dans l’élevage de la découpeuse de la luzerne

Produit dichlorvos annulé

Le produit Plaquette insecticide Ortho Home Defense Max No-Pest (No. D'homol. 22027) a été annulé par le titulaire et sa dernière date d'utilisation est le 20 août 2023. Les utilisateurs ne sont plus autorisés à utiliser ce produit au Canada après le 20 août 2023.

Figure 1 : Hivernage

Figure - Hivernage. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 1

La figure 1 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus d'hivernage au moyen de cases reliées entre elles par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

  1. La première case porte l'inscription Retirer les nids des abris par camion. Une flèche unique mène à une case indiquant Placer les nids dans une installation d'entreposage à température contrôlée.
  2. À partir de la case Placer les nids dans une installation d'entreposage à température contrôlée, une flèche unique mène à une case indiquant Entreposer les nids à une température de 20 C pendant 2 semaines (on peut utiliser du dichlorvos contre les parasites), puis réduire la température à 4°C 10°C. Ensuite, une flèche unique mène à une case indiquant Une fois les cellules suffisamment sèches, retirer les nids du lieu d'entreposage pour les traiter (pièce séparée).
  3. À partir de la case Une fois les cellules suffisamment sèches, retirer les nids du lieu d'entreposage pour les traiter (pièce séparée), une flèche unique mène à une case qui porte l'inscription Certains types de nids sont désassemblés durant l'utilisation de l'extracteur de cellules. Ensuite, deux flèches mènent à trois cases, qui contiennent les inscriptions suivantes:
    • Utiliser un extracteur pour enlever les cellules des nids. Depuis cette case, une flèche mène aux cases Séparer les cellules à l'aide d'un tambour ou d'un séparateur de cellules et Certains types de nids doivent être réassemblés après le traitement des cellules. Une autre flèche mène à une case indiquant Nettoyer fréquemment l'équipement de traitement des cellules (extracteur, tambour) et l'installation.
    • Séparer les cellules à l'aide d'un tambour ou d'un séparateur de cellules. Depuis cette case, des flèches uniques relient entre elles les cases suivantes:
      • Établir des lots de cellules, prélever des échantillons et les soumettre à des tests
      • Mettre les cellules individuelles dans des contenants
      • Placer les contenants de cellules dans une installation d'entreposage
      • Traiter les cellules pour tuer l'agent du couvain plâtré
    • Certains types de nids doivent être réassemblés après le traitement des cellules. Depuis cette case, une flèche unique mène à une case qui porte l'inscription Traiter les nids pour tuer l'agent du couvain plâtré.
    • Une dernière case n'est reliée à aucune autre et indique ceci: Nettoyer minutieusement l'installation d'entreposage après l'enlèvement des cellules au printemps.

La figure 1 présente le processus opérationnel d'hivernage, qui est le suivant : Retirer les nids des abris par camion. Placer les nids dans une installation d'entreposage à température contrôlée. Entreposer les nids à une température de 20°C pendant 2 semaines (on peut utiliser du dichlorvos contre les parasites), puis réduire la température à 4°C 10 °C. Une fois les cellules suffisamment sèches, retirer les nids du lieu d'entreposage pour les traiter (pièce séparée). Utiliser un extracteur pour enlever les cellules des nids. Séparer les cellules à l'aide d'un tambour ou d'un séparateur de cellules. Établir des lots de cellules, prélever des échantillons et les soumettre à des tests. Mettre les cellules individuelles dans des contenants qui seront placés dans une installation d'entreposage à 5°C 10°C. Traiter les cellules pour tuer l'agent du couvain plâtré. Nettoyer fréquemment l'équipement de traitement des cellules et l'installation. Nettoyer minutieusement l'installation d'entreposage après l'enlèvement des cellules au printemps.

Figure 2 : Incubation des prénymphes jusqu'à l'âge adulte

Figure - Incubation des prénymphes jusqu'à l'âge adulte Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 2

La figure 2 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus d'incubation au moyen de cases reliées entre elles par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

Huit cases sont reliées entre elles par une flèche unique dans l'ordre suivant:

  1. Transférer les cellules dans des plateaux peu profonds
  2. Placer les plateaux dans un incubateur à 30°C et à 50%-70% d'humidité
  3. Placer des bandelettes de dichlorvos dans l'incubateur (jours 7 à 14) (lutte contre la première génération de Pteromalus)
  4. Placer des lampes à lumière noire au-dessus de contenants d'eau déposés sur le plancher de la pièce d'incubation pour attirer et noyer les Pteromalus
  5. Retirer les bandelettes de dichlorvos au jour 14
  6. Au cours des prochaines 24 à 28 heures, aérer les incubateurs pour supprimer le dichlorvos dans l'air
  7. Laisser les cellules et les abeilles dans l'incubateur pendant 24 jours ou jusqu'à ce que 75 % des abeilles soient écloses
  8. Voir activités au champ – étape 4

Une dernière case qui n'est reliée à aucune autre indique ceci: La période d'incubation varie (origine des abeilles, moment prévu du déploiement).

La figure 2 présente le processus opérationnel de l'incubation des prénymphes jusqu'à l'âge adulte, qui est le suivant : Transférer les cellules dans des plateaux peu profonds. Placer les plateaux dans un incubateur à 30°C et à 50 -70 % d'humidité. Placer des bandelettes de dichlorvos dans l'incubateur (jours 7 à 14) pour lutter contre la première génération de Pteromalus. Placer des lampes à lumière noire au-dessus de contenants d'eau déposés sur le plancher de la pièce d'incubation pour attirer et noyer les Pteromalus. Retirer les bandelettes de dichlorvos au jour 14. Au cours des prochaines 24 à 28 heures, aérer les incubateurs pour supprimer le dichlorvos dans l'air. Laisser les cellules et les abeilles dans l'incubateur pendant 24 jours ou jusqu'à ce que 75 % des abeilles soient écloses. Voir la section Activités au champ, étape 4. La période d'incubation varie selon l'origine des abeilles et le moment prévu du déploiement.

Produit dichlorvos annulé

Le produit Plaquette insecticide Ortho Home Defense Max No-Pest (No. D'homol. 22027) a été annulé par le titulaire et sa dernière date d'utilisation est le 20 août 2023. Les utilisateurs ne sont plus autorisés à utiliser ce produit au Canada après le 20 août 2023.

Figure 3 : Activités au champ

Figure - Incubation des prénymphes jusqu'à l'âge adulte. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 3

La figure 3 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus au champ au moyen de cases reliées par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

Sept cases sont reliées entre elles par une flèche unique dans l'ordre suivant :

  1. Aménager une zone d'abris (si nécessaire) – mesure possible pour lutter contre le couvain plâtré et les rongeurs, et faciliter l'enlèvement des plantes et mauvaises herbes
  2. Placer les nids dans les abris
  3. S'assurer que le calendrier de déploiement des abeilles n'entre pas en conflit avec les applications d'insecticide au champ
  4. Retirer les plateaux des incubateurs, et les transporter dans les abris installés au champ
  5. Environ une semaine après, retirer des abris les cellules écloses et les éliminer
  6. Surveiller la présence de parasites, d'agents pathogènes et d'insectes nuisibles chez les abeilles, et le taux de survie de ces dernières
  7. Retirer du champ les nids remplis à 75% pour l'hivernage

Aménager une zone d'abris, si nécessaire. Il s'agit d'une mesure possible pour lutter contre le couvain plâtré et les rongeurs, et faciliter l'enlèvement des plantes et mauvaises herbes. Placer les nids dans les abris. S'assurer que le calendrier de déploiement des abeilles n'entre pas en conflit avec les applications d'insecticide au champ. Retirer les plateaux des incubateurs, et les transporter dans les abris installés au champ. Environ une semaine après, retirer des abris les cellules écloses et les éliminer. Surveiller la présence de parasites, d'agents pathogènes et d'insectes nuisibles chez les abeilles, et le taux de survie de ces dernières. Retirer du champ les nids remplis à 75 % pour l'hivernage.

Figure 4 : Expédition des abeilles

Figure - Expédition des abeilles. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 4

La figure 4 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus d'expédition des abeilles au moyen de cases reliées par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

Des cases sont réparties en deux colonnes, qui portent les titres Expédition de cellules et Expédition d'abeilles vivantes.

  1. La colonne Expédition de cellules comprend cinq cases reliées entre elles par des flèches uniques dans l'ordre suivant :
    1. Procéder au dépistage du couvain plâtré et des parasites, au dénombrement des abeilles vivantes et au sexage avant l'expédition
    2. Placer les cellules dans des contenants d'expédition
    3. En cas d'expédition vers les États-Unis, se procurer les documents d'exportation (certificat phytosanitaire, déclaration d'origine)
    4. Se préparer pour une inspection vétérinaire à la frontière
    5. Expédier les abeilles
  2. La colonne Expédition d'abeilles vivantes comprend quatre cases reliées entre elles par des flèches uniques dans l'ordre suivant :
    1. Placer les abeilles écloses dans des camions à température contrôlée pour le transport
    2. Inspecter les abeilles pour y déceler la présence de Pteromalus
    3. En cas d'expédition vers les États-Unis, se procurer les documents d'exportation

Expédition de cellules :

Procéder au dépistage du couvain plâtré et des parasites, au dénombrement des abeilles vivantes et au sexage avant l'expédition. Placer les cellules dans des contenants d'expédition. En cas d'expédition vers les États-Unis, se procurer les documents d'exportation (certificat phytosanitaire, déclaration d'origine). Se préparer pour une inspection vétérinaire à la frontière. Expédier les abeilles.

Expéditions d'abeilles vivantes :

Placer les abeilles écloses dans des camions à température contrôlée pour le transport. Inspecter les abeilles pour y déceler la présence de Pteromalus. En cas d'expédition vers les États-Unis, se procurer les documents d'exportation. Expédier les abeilles.

Figure 5 : Réception des abeilles

Figure - Expédition des abeilles. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 5

La figure 5 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus de réception au moyen de cases reliées par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

Quatre cases sont reliées entre elles par des flèches uniques dans l'ordre suivant :

  1. Commander des cellules d'une source connue et fiable
  2. Recevoir les abeilles et procéder à une inspection visuelle
  3. Examiner les résultats de tests transmis par le fournisseur
  4. Transporter les cellules dans une pièce d'entreposage à température contrôlée

La figure 5 présente le processus opérationnel pour la réception des abeilles, qui est le suivant : Commander des cellules d'une source connue et fiable. Recevoir les abeilles et procéder à une inspection visuelle. Examiner les résultats de tests transmis par le fournisseur. Transporter les cellules dans une pièce d'entreposage à température contrôlée.

Figure 6 : Réception des fournitures

Figure - Réception des fournitures. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 6

La figure 6 est un diagramme d'acheminement qui illustre le processus de réception au moyen de cases reliées par des flèches selon une série d'étapes conditionnelles.

Deux cases sont reliées entre elles par des flèches uniques dans l'ordre suivant :

  1. Inspecter les nids au moment de la réception
  2. Traiter contre le couvain plâtré les nids, les plateaux et les autres pièces d'équipement usagés

La figure 6 présente le processus opérationnel pour la réception des fournitures, qui est le suivant : Inspecter les nids au moment de la réception. Traiter contre le couvain plâtré les nids, les plateaux et les autres pièces d'équipement usagés.

Figure 7 : Installations

Figure - Installations Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 7

La figure 7 comprend quatre cases qui ne sont pas reliées entre elles et qui portent les inscriptions suivantes :

  • Procéder au traitement des cellules dans une pièce distincte de la pièce d'entreposage
  • Équiper les installations de traitement de systèmes adéquats pour enlever la poussière
  • Nettoyer les installations fréquemment pour enlever la poussière
  • Assurer une lutte adéquate contre les rongeurs dans les bâtiments

La figure 7 énumère différents aspects relatifs aux installations, qui sont les suivants : Procéder au traitement des cellules dans une pièce distincte de la pièce d'entreposage. Équiper les installations de traitement de systèmes adéquats pour enlever la poussière. Nettoyer les installations fréquemment pour enlever la poussière. Assurer une lutte adéquate contre les rongeurs dans les bâtiments.

Figure 8 : Tenue de registres

Figure - Tenue de registres. Description ci-dessous.
Description de l'organigrammes - Figure 8

La figure 8 comprend neuf cases qui ne sont pas reliées entre elles et qui portent les inscriptions suivantes :

  • Enregistrer les achats d'abeilles (fournisseur, date, nombre)
  • Enregistrer les achats de nids, de plateaux et d'autres pièces d'équipement
  • Enregistrer les ventes et les expéditions de cellules et d'abeilles
  • Enregistrer les emplacements des champs
  • Enregistrer les nids retirés des champs
  • Enregistrer l'information relative aux traitements appliqués aux abeilles et à l'équipement
  • Enregistrer l'information relative au traitement des cellules
  • Enregistrer l'information relative à la mise en plateau et à l'incubation
  • Enregistrer l'information relative au déploiement des abeilles dans les champs et les abris

La figure 8 énumère plusieurs types d'information à consigner dans les registres, soit : achats d'abeilles (fournisseur, date, nombre), achats de nids, de plateaux et d'autres pièces d'équipement, ventes et expéditions de cellules et d'abeilles, emplacements des champs, information relative au déploiement des abeilles dans les champs et les abris, nids retirés des champs, traitements appliqués aux abeilles et à l'équipement, traitement des cellules, information relative à la mise en plateau et à l'incubation.

Annexe G : Liste de vérification des mesures de biosécurité dans l’élevage de la découpeuse de la luzerne

Section 1 : Gestion de la santé des abeilles

1.1 Sources d'abeilles

Achat des abeilles :

Les lots sont fondés sur :

1.2 Prévention : réduction au minimum de la vulnérabilité aux organismes nuisibles

Contrôle des conditions dans les installations d'entreposage et d'incubation :

1.3 Prévention : réduction au minimum de l'exposition aux organismes nuisibles

L'exposition aux organismes nuisibles est réduite au minimum durant l'entreposage et l'incubation :

Des précautions sont prises pour réduire au minimum la dérive et le mélange des abeilles :

L'exposition aux organismes nuisibles est réduite au minimum durant le transport :

1.4 Surveillance

Principes de surveillance :

1.5 Plan d'intervention standard

1.6 Plan d'intervention d'urgence

Section 2 : Gestion des opérations

2.1 Acquisition des intrants de production

2.2 Manipulation et élimination des intrants de production

2.3 Acquisition du matériel apicole

Éléments à prendre en considération concernant l'achat du matériel apicole :

Éléments à prendre en considération concernant l'achat de matériel apicole usagé :

2.4 Gestion et entretien du matériel apicole

2.5 Assainissement personnel

On se lave les mains :

2.6 Aménagement des installations

L'intérieur et l'extérieur des installations sont construits et entretenus de façon à ce que l'exposition aux organismes nuisibles soit réduite :

Il y a des installations séparées pour :

2.7 Entretien des lieux, des bâtiments, des véhicules et des autres équipements

La désinfection des bâtiments et de l'équipement comprend :

Les bâtiments sont maintenus dans un état optimal :

2.8 Lutte contre les mauvaises herbes et les ravageurs constituant une nuisance

Une surveillance régulière des éléments suivants est exercée :

Lutte contre les mauvaises herbes :

Lutte contre les rongeurs :

2.9 Formation et éducation

Annexe H : Membres du Comité consultatif sur la biosécurité en apiculture (CCBA) et conseillers de projets

Membre Industrie
Rod Scarlett Directeur exécutif du Conseil canadien du miel, CCBA
Gerry McKee Président du Conseil canadien du miel et producteur de la Colombie-Britannique, CCBA
Corey Bacon Ancien président du Conseil canadien du miel et producteur de la Saskatchewan, CCBA
Heather Clay Ancienne directrice exécutive du Conseil canadien du miel et productrice, CCBA
Lee Townsend Vice-président du Conseil canadien du miel et producteur de l'Alberta, CCBA
Tom Trueman Conseil canadien du miel – Producteur du Nouveau-Brunswick, CCBA
Bryan Ash Conseil canadien du miel – Association des apiculteurs du Manitoba, producteur
Wayne Goerzen Chercheur scientifique / ancien directeur exécutif – PNE – Sous-comité de la découpeuse de la luzerne, CCBA
Don Grieg Association manitobaine des producteurs de semence fourragère – Sous-comité de la découpeuse de la luzerne, CCBA
Gordon Frank Alberta Alfalfa Seed Commission – Sous-comité de la découpeuse de la luzerne, CCBA
Darren Nikkel Alberta Alfalfa Seed Commission – Sous-comité de la découpeuse de la luzerne, CCBA
Heather McBey Association manitobaine des producteurs de semence fourragère – Sous-comité de la découpeuse de la luzerne, CCBA
Richard Ward Biobest Canada – Sous-comité des bourdons
Rene Ruiter Koppert Biological Systems – Sous-comité des bourdons
Iris Bitterlich Conseil canadien de l'horticulture – Sous-comité des bourdons
Leanne Wilson Conseil canadien de l'horticulture – Sous-comité des bourdons
Membre Universités/recherche
Rob Currie Université du Manitoba, CCBA
Steve Pernal Agriculture et Agroalimentaire Canada – chercheur scientifique, agent responsable, Apiculture, Ferme expérimentale de Beaverlodge, CCBA
Kenna MacKenzie Agriculture et Agroalimentaire Canada – directrice de recherche, Centre de recherches agroalimentaires du Pacifique, Summerland (Colombie-Britannique), Sous-comité des bourdons
Membre Apiculteurs ou vétérinaires provinciaux
Paul van Westendorp Colombie-Britannique
Medhat Nasr Alberta
Geoff Wilson Saskatchewan
Rheal Lafreniere Manitoba
David Ostermann Manitoba – apiculteur provincial adjoint
Paul Kozak Ontario
Claude Boucher Québec
Chris Maund Nouveau-Brunswick
Joanne Moran Nouvelle-Écosse
Chris Jordan Île-du-Prince-Édouard
Krista Head Terre-Neuve-et-Labrador
Membre

Gouvernement fédéral Agence canadienne d'inspection des aliments – Bureau de la biosécurité animale (BBA)

Équipe de gestion de projets

Tim Talbot Spécialiste de la biosécurité, BBA
Lorne Jordan Spécialiste principal de la biosécurité, BBA
Manon Racicot Spécialiste des programmes vétérinaires, BBA
Katie Clow Médecin vétérinaire, BBA
Membre Serecon Management Consulting Inc.
Scott Ingledew Gestionnaire de projets et consultant principal pour la découpeuse de la luzerne
Karen Paul Consultante principale pour l'abeille mellifère
Markus Weber Consultant principal pour les bourdons
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