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Fiche d'information sur la mouche européenne des cerises (Rhagoletis cerasi)

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Contexte

Rhagoletis cerasi (Linnaeus), également connue sous le nom de mouche européenne des cerises , est l'organisme nuisible le plus important des cerises (Prunus spp.) en Europe. Rhagoletis cerasi est actuellement réglementée en tant qu'organisme nuisible de quarantaine par le Canada dans le cadre de la directive de la protection des végétaux D-17-03 : Exigences phytosanitaires visant à prévenir l'introduction et la propagation de Rhagoletis cerasi (mouche européenne des cerises) et est également réglementée par les États-Unis. Les larves endommagent les fruits en s'alimentant dans la pulpe et peuvent provoquer une perte totale de récolte en l'absence d'intervention. L'introduction de cet organisme nuisible dans de nouvelles régions peut se produire par le déplacement de sol ou de cerises fraîches infestées ou encore de fruits de plantes hôtes cultivées dans les régions infestées. Sa présence au Canada a été confirmée pour la première fois en juin 2016 dans un parc urbain de Mississauga (Ontario). C'est le premier signalement de cette mouche en Amérique du Nord. Elle a ensuite été détectée dans l'État de New York, aux États-Unis (2017) et au Québec (2022). À ce jour, R. cerasi n'a pas été signalée comme un organisme nuisible préoccupant dans la production commerciale de cerises en Amérique du Nord. Note de bas de page 1 Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 Note de bas de page 7

Carte de phytoravageur - Mouche européenne des cerises

Identification

L'adulte est petit, 3,5–4,0 mm de long, et les mâles et femelles ont tous deux une couleur prédominante noire. Les ailes sont transparentes et ont des bandes transversales foncées caractéristiques. La base du thorax (le scutellum) est entièrement jaune, sans marque basale noire (photos 1, 2). Rhagoletis cerasi se distingue de la plupart des autres espèces du genre Rhagoletis par le dessin caractéristique des ailes et le scutellum jaune distinctif.

Cette espèce a trois stades larvaires. La larve du troisième stade est blanche ou jaunâtre, et de taille moyenne (longueur de 5–6 mm; largeur de 1,2–1,5 mm). La tête (face antérieure) a des crochets buccaux très sclérosés (durcis) et en saillie tandis que les segments thoraciques et abdominaux affichent des rangées de spinules et de grands lobes anaux. La pupe a une apparence quasi identique à celle de la larve de troisième stade, car le puparium est constitué de la peau durcie de cet instar larvaire (photo 3). Note de bas de page 1 Note de bas de page 8 Note de bas de page 9

Distribution

Cette espèce est présente en/au(x) :

Hôtes

Les principales plantes hôtes de R. cerasi sont des espèces de cerises du genre Prunus, dont le merisier (P. avium), le cerisier acide (P. cerasus), le cerisier tardif (P. serotina) et le cerisier mahaleb ou faux-merisier (P. mahaleb). Les chèvrefeuilles (Lonicera spp.) sont aussi des plantes hôtes de cette mouche. Les espèces de chèvrefeuilles considérées comme plantes hôtes en Europe sont Lonicera xylosteum, L. tartarica, et L. alpigena. Au Canada, des détections de R. cerasi ont été associées avec Lonicera spp., incluant L. xbella, L. morrowii et L. tartarica. D'autres hôtes connus signalés par les États-Unis incluent des espèces d'épine-vinette (Berberis spp.), de cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), de symphorine blanche (Symphoricarpos albus) et de symphorine à feuilles rondes (Symphoricarpos orbiculatus). À ce jour, R. cerasi n'a pas été signalée comme un organisme nuisible de Lonicera caerulea (camerise) et n'a pas été détectée en association avec la production commerciale de camerises au Canada. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer de façon définitive si L. caerulea est également un hôte de cette mouche. Note de bas de page 1 Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 6 Note de bas de page 8 Note de bas de page 9 Note de bas de page 10

Biologie

Rhagoletis cerasi est univoltine et a 1 génération par année et une longue diapause hivernale au stade pupal. Cette diapause hivernale dure habituellement environ 180 jours, mais certaines pupes peuvent demeurer dormantes pendant 1, 2, voire 3 hivers. Les pupes passent l'hiver dans le sol, principalement sous ou à proximité de la plante hôte, et ont besoin de températures de 7 °C ou moins pour bien se développer. Les adultes émergent en général au printemps, apparaissant habituellement de mai à juillet, et vivent 2 semaines en moyenne. Les femelles déposent généralement 1 œuf par fruit, sous la peau du fruit. Après l'éclosion, les larves se développent dans le fruit où elles se nourrissent pendant jusqu'à 6 semaines. À mesure que les larves se développent, elles endommagent la pulpe du fruit et contaminent le fruit de leurs déjections, le rendant invendable sur le marché frais. Les larves matures sortent du fruit par un trou et se laissent choir au sol et s'y enfouissent, généralement à une profondeur d'environ 1 à 13 cm. Une fois dans le sol, elles se pupifient en quelques jours. Note de bas de page 1 Note de bas de page 2 Note de bas de page 4 Note de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 13

Signes et symptômes

Cette espèce ne s'attaque qu'aux fruits des plantes hôtes. Les larves sont le stade nuisible, car elles se développent à l'intérieur du fruit et, en s'alimentant de la pulpe, causent des dommages. Les adultes ne causent pas de dommages aux plantes hôtes, mis à part les dommages causés aux fruits pendant la ponte.

On peut voir sur les cerises piquées des perforations de ponte dont le tissu autour est mou et brunâtre. Une fois que la larve à l'intérieur de la cerise est bien développée, on peut aussi voir des taches brunes de pourriture sur la cerise. Les cerises abandonnées par les larves affichent un trou d'émergence de larve (photos 4, 5). À la dissection d'un fruit, on peut aussi apercevoir une larve et une galerie creusée caractéristique qui témoigne de son activité alimentaire. Note de bas de page 1 Note de bas de page 3 Note de bas de page 4

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