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Rapport d'enquêtes de la protection des végétaux du 1 avril 2021 au 31 mars 2022

Le Programme de protection des végétaux de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a pour objet d'empêcher l'introduction et la propagation au Canada de phytoravageurs justiciables de quarantaine, de détecter et de combattre ou d'éradiquer les phytoravageurs désignés et de certifier les plantes et produits végétaux destinés aux marchés nationaux et étrangers.

Les enquêtes phytosanitaires soutiennent le Programme de protection des végétaux de plusieurs façons. Elles aident à détecter de nouvelles populations de ravageurs justiciables ou potentiellement justiciables de quarantaine qui pourraient être soumis à la réglementation. Des enquêtes de délimitation sont aussi menées pour déterminer l'étendue des populations de ravageurs dont l'aire de répartition est restreinte au Canada (NIMP no 08). Les données de surveillance permettent au Canada de maintenir le statut de zone exempte (NIMP no 04) et de lieu ou site de production exempt d'organismes nuisibles (NIMP no 10), et de soutenir sa capacité de respecter certaines normes phytosanitaires de la Convention internationale pour la protection des végétaux. Les enquêtes fournissent des renseignements utiles aux programmes d'importation, d'exportation et de réglementation nationale. Elles sont un élément clé de l'élaboration des politiques et des négociations commerciales. Dans tous les cas, des données fiables et exactes sur la répartition des phytoravageurs permettent de prendre des décisions réglementaires éclairées. L'information peut être utilisée à de multiples fins, y compris comme motif pour l'annulation, la modification ou même l'abstention d'établir une réglementation. Les enquêtes phytosanitaires font aussi partie intégrante des programmes de lutte et d'éradication (NIMP no 09).

Au cours de l'année financière 2021-2022 (du 1er avril 2021 au 31 mars 2022), l'ACIA a réalisé des enquêtes sur les phytoravageurs ci-dessous.

Résultats des enquêtes sur les ravageurs forestiers du 1 avril 2021 au 31 mars 2022

Longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis)

Contexte: Le longicorne asiatique (ou longicorne étoilé) est un insecte envahissant qui s'attaque à une grande variété de feuillus et provoque leur mort. Il a été détecté pour la première fois au Canada en septembre 2003. Un programme d'éradication a été mis en place et, en 2020, l'éradication du ravageur a été prononcé conformément aux normes phytosanitaires internationales. À cause du risque constant que ce ravageur pose pour le Canada, des enquêtes nationales ont été développées pour assurer sa détection dans les zones à haut risque.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (369)
Alb. (90)
Sask. (11)
Man. (40)
Ont. (623)
Qc. (298)
N.-B. (86)
N.-É. (88)
Î.-P.-É. (28)
T.-N.-L. (29)
Enquête visuelle Aucune détection Le Canada est considéré exempt du longicorne asiatique

Agrile du frêne (Agrilus planipennis)

Contexte: L'agrile du frêne a été détecté pour la première fois au Canada à Windsor, en Ontario, en juillet 2002. Depuis cette détection, l'espèce a été découverte à Winnipeg, au Manitoba, et à certains endroits de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. L'objectif premier de cette enquête est de déterminer si l'agrile du frêne est présent dans des régions où il n'est pas considéré comme tel dans le but d'obtenir des informations permettant d'éclairer les décisions réglementaires.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (27)
Alb. (37)
Sask. (80)
Man. (37)
Ont. (88)
Qc. (24)
N.-B. (38)
N.-É. (103)
Î.-P.-É. (21)
T.-N.-L. (7)
Enquête visuelle et pièges Aucune détection en dehors des zones infestés actuelles Les zones réglementées demeurent inchangées. L'agrile du frêne est présent à Winnipeg (MB) et à certains endroits de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

Espèces exotiques envahissantes des forêts

Contexte: Les enquêtes sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) des forêts visent à déterminer les voies d'introduction d'un large éventail de coléoptères perceurs du bois et de scolytes par l'utilisation de pièges noirs à entonnoirs et d'attractifs semiochimiques. Depuis 2015, des attractifs généraux pour les longicornes (fuscumol, fuscumol acetate, et éthanol à libération ultrarapide) ou des attractifs pour Monochamus (alpha-pinene, ethanol, ipsenol, et monochamol) sont utilisés. En 2018 des bureaux régionaux au Québec ont participé à un projet-pilote consistant à accrocher dans la cime des arbres des pièges à entonnoirs verts afin de cibler les insectes xylophages qui préfèrent attaquer la portion supérieur de l'arbre. En 2021 toutes les régions au Canada ont installé des pièges dans la cime des arbres, en plus des pièges placés au niveau du sol.

Cette enquête des secteurs urbains où le risque d'introduction de ravageurs exotiques envahissants dans des matériaux d'emballage ou d'arrimage en bois infestés provenant de l'extérieur est le plus grand. Cette enquête a surtout pour but de détecter les nouveaux cas d'introduction d'espèces non indigènes jusqu'ici inconnues au Canada. En plus d'agir comme un système d'avertissement précoce pour les ravageurs potentiellement envahissants, cette enquête fournie des données utiles sur la diversité canadienne des populations d'insectes.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (20)
Alb. (1)
Ont. (25)
Qc. (24)
N.-B. (4)
N.-É. (11)
T.-N.-L. (3)
Pièges Aucune détection de ravageurs réglementés ou de ravageur potentiellement justiciables de quarantaine en dehors de leur aire de distribution connue. De 2016 à 2020, cette enquête a donné lieu à au moins une première mention au niveau provincial ou canadien à chaque année, bien qu'aucun de ces ravageurs ne fût considéré comme étant justiciable de quarantaine. Il s'agit de la première année en 6 ans où cette enquête ne donne pas lieu à une nouvelle mention.

Spongieuse européenne (Lymantria dispar dispar) et spongieuse asiatique (Lymantria dispar asiatica or Lymantria dispar japonica)

Contexte: La spongieuse est établie en Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard. Des enquêtes annuelles de dépistage sont menées dans les zones non réglementées du Canada à l'aide de pièges attractifs aux phéromones. Des enquêtes sont également effectuées afin de vérifier si l'insecte est encore présent dans les régions où des programmes d'éradication ont été entrepris.

La spongieuse asiatique a, quant à elle, été introduite à plusieurs reprises en Amérique du Nord, mais la mise en place de mesures d'éradication y a chaque fois empêché son établissement. La présente enquête est menée conformément aux dispositions de la directive D-95-03 de l'ACIA, intitulée « Politique phytosanitaire visant les navires marins arrivant au Canada en provenance de régions réglementées à l'égard de la spongieuse asiatique (Lymantria dispar, Lymantria albescens, Lymantria postalba, Lymantria umbrosa) ». Aux fins de l'application de la loi, sont considérées comme des spongieuses asiatiques les sous-espèces du Lymantria dispar chez qui les femelles sont capables de soutenir un vol dirigé soutenu. Chez la spongieuse européenne, les femelles sont incapables de voler

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats (adultes capturés dans les pièges) Notes
C.-B. (4839)
Alb. (979)
Sask. (609)
Man. (499)
Ont. (159)
Qc. (41)
N.-B. (10)
N.-É.  (20)
Î.-P.-É. (5)
T.-N.-L. (322)
Pièges

C.-B. : Abbotsford (1), Barkerville (5), Bowser (4), Burnaby (19), Canoe (1), Chilliwack (9), Colwood (2), Comox (1), Coquitlam (10), Courtenay (12), Delta (2), Denman Island (1), Duncan (1), Esquimalt (2), Gabriola Island (1), Harrison Mills (1), Lake Cowichan (10), Langley (4), Langley (AMG) (2) Lantzville (7), Madeira Park (3), Maple Ridge (1), Mission (8), Nanaimo (2), Nanoose Bay (13), North Vancouver (1), Oak Bay (1), Parksville (1), Penticton (1), Port Alberni (4), Prince George (1), Qualicum Beach (2), Quesnel (2), Revelstoke (1), Saanich (1), Saltspring Island (6), Sechelt (1), Sicamous (2), Sproat Lake (1), Squamish (1), Surrey (11), Victoria (15), West Vancouver (2), Youbou (7)

Alb. : Calgary (11), Calmar (3), Edmonton (2), Parc national de Jasper (2)

Sask. : Grenfell (1), Meadow Lake (1), Regina (1), Saskatoon (1), Wolseley (1)

Man. : Falcon Lake (1), Portage La Prairie (1), Sunnyside (1), Winnipeg (4),

Ont. : District de Cochrane (137), Dubreuilville (10), Marathon (2), Neebing (74), Nipigon (2), Red Rock (6), Rossport (9), Schreiber (3), Shuniah (2), Slate River Valley (2), Thunder Bay (154), District de Thunder Bay (219), Wawa (12), White River (7).

T.-N.-L. : Glenwood  (1), Grand Falls-Windsor (9), Salmonier Line (1), St. John's (3)

C.-B. : La spongieuse a été détectés à un nombre record d'endroit en Colombie-Britannique. Ce grand nombre de détections est possiblement dû au nombre de véhicules en provenance de l'est du Canada, où le ravageur est présent à un niveau épidémique. Des efforts d'éradication sont prévus pour les endroits où la spongieuse semble établie.

Deux papillons de la spongieuse asiatique, dont les femelles peuvent voler, ont été détectés à Langley et des épandages aériens d'éradication ont été effectués à cet endroit. Aucun autre piège n'a détecté la spongieuse asiatique, y compris dans les zones réglementées pour la spongieuse (Ont., Qc., N.-B., N.-É., et Î.-P.-É.)

Alb. : Un nombre important de détections ont été observées dans la ville de Calgary.

Longicorne brun de l'épinette (Tetropium fuscum)

Contexte: Le longicorne brun de l'épinette (LBE) est un insecte xylophage introduit originaire du nord et du centre de l'Europe et du Japon qui, dans son aire d'origine, attaque les conifères stressés ou moribonds, en particulier l'épinette de Norvège (Picea abies). En 1999, le ravageur a été détecté dans le parc Point Pleasant, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Des enquêtes effectuées ultérieurement ont confirmé que les individus récoltés dans le parc dès 1990 étaient en réalité des LBE. Le LBE est considéré comme un ravageur justiciable de quarantaine au Canada et est réglementé en vertu de la Loi sur la protection des végétaux par l'ACIA. La province de la Nouvelle-Écosse au complet est réglementée pour ce ravageur.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Qc. (33)
N.-B. (213)
Î.-P.-É. (39)
T.-N.-L. (19)
Pièges Aucune détection en dehors de la zone réglementée actuelle La zone infestée par le LBE demeure inchangée

Puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae)

Contexte: Le puceron lanigère de la pruche est un ravageur indigène de l'Inde, du Japon, de Taïwan et de la Chine qui s'attaque aux espèces de pruches (Tsuga spp.) sensibles. Sa présence en Amérique du Nord a été signalée pour la première fois en 1919, en Colombie-Britannique. Le ravageur se trouve maintenant dans les États de l'Alaska, de Washington, de l'Oregon et de la Californie. Il été observé pour la première fois dans l'est des États-Unis en 1951. Depuis ce temps, il s'est dispersé et est maintenant présent dans 21 États où il a provoqué une important mortalité aux pruches du Canada (T. canadensis) et aux pruches de la Caroline (T. caroliniana). Le puceron lanigère de la pruche menace la survie de ces deux espèces à plusieurs endroits. Au Canada, il a été détecté dans la portion ouest de la Nouvelle-Écosse et dans la péninsule du Niagara en Ontario.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Ont. (84)
Qc. (27)
N.-B. (12)
N.-É. (87)
Î.-P.-É. (16)
T.-N.-L. ()
Enquête visuelle

Ont.: le ravageur a été détecté à Fort Erie.

N.-É.: le puceron a été détecté dans les comtés de Kings et Lunenburg.

L'Arrêté sur les lieux infestés a été modifié pour refléter ces nouvelles détections.

Flétrissement du chêne (Bretziella fagacearum)

Contexte: Le flétrissement du chêne est une infection vasculaire causée par le champignon Bretziella fagacearum et qui peut tuer les arbres infectés en une seule saison. Reconnu pour la première fois comme une importante maladie forestière en 1944, au Wisconsin, le flétrissement du chêne sévit aujourd'hui dans 23 États américains. En 2016, on a confirmé la présence de flétrissement du chêne à Belle Isle (Michigan), au milieu de la rivière Detroit, soit à moins de 600 mètres de Windsor, Ontario. Aucun cas n'a toutefois été signalé au Canada à ce jour. La maladie se propage d'arbres infectés à des arbres sains par greffage des racines et par des scolytes du chêne et des nitidules. Toutes les espèces de chênes sont vulnérables, mais les chênes rouges sont plus souvent infectés et peuvent mourir assez rapidement. L'objectif principal de cette enquête fondée sur une inspection visuelle est de détecter de façon précoce cet agent phytopathogène dans les régions où il n'est pas tenu pour présent.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Ont. (57)
Qc. (16)
N.-B. (2)
N.-É. (4)
Enquête visuelle Aucune détection du flétrissement du chêne Cette maladie est toujours considéré comme étant absente du Canada.

Résultats des enquêtes sur les ravageurs en horticulture du 1 avril 2021 au 31 mars 2022

Encre des chênes rouges (Phytophthora ramorum)

Contexte: Depuis 2003, la maladie de l'encre des chênes rouges a été détectée dans plusieurs pépinières de gros et de détail de la côte sud de la Colombie-Britannique. L'objectif premier de cette enquête est de fournir de l'information sur le statut national du Phytophthora ramorum dans les pépinières canadiennes. Plus précisément, des activités de surveillance de la maladie sont nécessaires pour cibler les programmes d'éradication et détecter les nouvelles populations.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (28)
Ont. (23)
Qc. (2)
Enquête visuelle C.-B.: L'encre des chênes rouges a été détecté à une pépinière Des mesures réglementaires ont été appliquées à la pépinière infestée

Tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta)

Contexte: La tordeuse orientale du pêcher est indigène de la Chine et de la Corée. Elle a été détectée pour la première fois au Canada en 1925, en Ontario. Le ravageur a été intercepté et éradiqué en 1957 en Colombie-Britannique, et les enquêtes annuelles ultérieurs n'ont pas mené à sa détection. La tordeuse orientale du pêcher se propage probablement d'un pays à l'autre sous forme de cocons dissimulés sur des arbres dormants ou des fruits infestés. Les hôtes principaux sont les espèces du genre Prunus. Cette enquête est menée pour confirmer l'absence de ce ravageur en Colombie-Britannique à des fins d'exportation.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (163) Pièges Aucune détection du ravageur Ce ravageur est considéré comme étant exempt de la Colombie-Britannique

Scarabée japonais (Popillia japonica)

Contexte: Le scarabée japonais est présent au Canada depuis 1939. Ce coléoptère s'attaque à plus de 300 espèces végétales, dont de nombreuses plantes de grande importance économique (arbres fruitiers, arbustes ornementaux, rosiers, grandes cultures, graminées à gazon et pelouse). En 2017, le scarabée japonais a été détecté à Vancouver et un programme d'éradication fût lancé en 2018 avec l'aide de nos collaborateurs. D'un total de 8276 adultes capturés en 2018, ce nombre est tombé à 1157 scarabées en 2019, et 214 en 2020. En 2021, seuls 79 scarabées ont été capturés, toutefois la moitié des détections ont été observés à l'extérieur de la zone réglementée.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats (adultes capturés dans les pièges) Notes
C.-B. (2790)
T.-N.-L. (82)
Pièges C.-B.: Le scarabée japonais a été détecté à Vancouver (73), Burnaby (5) et Port Coquitlam (1). Nous continuons à supporter nos collaborateurs dans leurs efforts pour éradiquer ce ravageur. Des efforts de piégeages seront augmentés en 2022 dans les infestations satellites

Mouche du bleuet (Rhagoletis mendax)

Contexte: La mouche du bleuet est un ravageur indigène du bleuet à feuilles étroites (nain) et du bleuet en corymbe cultivés à des fins commerciales dans les provinces maritimes canadiennes. Elle est présente en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard et dans certaines régions du Québec et de l'Ontario. Elle n'est pas présente à Terre-Neuve-et-Labrador ni dans l'Ouest du Canada.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (23)
Ont. (18)
Qc. (5)
T.-N.-L. (29)
Pièges Aucune détection en dehors des zones infestées connues Les zones réglementées demeurent inchangées.

Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)

Contexte: La mouche de la pomme est un ravageur indigène des pommes au Canada. La région intérieure de la Colombie-Britannique est la dernière grande région productrice de pommes en Amérique du Nord qui soit exempte du ravageur. L'enquête vise à détecter rapidement la mouche de la pomme dans la zone exempte de phytoravageurs de la région intérieure de la province. La présente enquête a été menée en appui des politiques et programmes en lien avec la Directive D-00-07 de l'ACIA « Exigences phytosanitaires d'importation et de transport en territoire canadien visant à prévenir l'introduction de la mouche de la pomme, Rhagoletis pomonella (Walsh) ». En 2015, une seule mouche femelle fût détectée à West Kelowna et en 2016, une autre mouche femelle fût détectée à Kelowna. Malgré une intensification de la surveillance de 2016 à 2019, aucune mouche n'a été détectée depuis 2016

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (435) Pièges Aucune détection La région intérieure de Colombie-Britannique est toujours considérée comme une zone exempte de la mouche de la pomme

Moisissure bleue du tabac (Peronospora hyoscyami f.sp. tabacina)

Contexte: La moisissure bleue du tabac est une maladie sérieuse des plantes de la famille des solanacées incluant le tabac, les poivrons, les tomates et les aubergines. La moisissure bleue du tabac a seulement été rapportée dans l'est du Canada, quoiqu'il y ait eu une mention de la maladie dans l'État de Washington dans les années 1950. Ce pathogène n'est pas connu pour hiverner au Canada mais les spores pourraient être introduites du sud-est des États-Unis par le vent.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (3) Enquête visuelle Aucune détection  

Virus de la sharka

Contexte: Le virus de la sharka (PPV) cause une grave maladie chez les plantes et s'attaque à de nombreuses espèces d'arbres qui produisent des fruits à noyau du genre Prunus, notamment les pêchers, les brugnoniers, les pruniers, les abricotiers, les amandiers et certaines variétés ornementales. Même si le PPV ne tue pas les arbres, il réduit la valeur marchande des fruits, cause une chute prématurée des fruits des arbres infectés et une réduction considérable du rendement en fruits. Le virus de la sharka est présent dans la région du Niagara.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Ont. (168) Échantillonnage de feuilles Aucune détection Un total de 150 propriétés résidentielles et 18 vergers ont été visités.

Résultats des enquêtes sur les ravageurs de pomme de terre du 1 avril 2021 au 31 mars 2022

Galle verruqueuse de la pomme de terre (Synchytrium endobioticum)

Contexte: L'agent pathogène de la gale verruqueuse de la pomme de terre est un champignon terricole, le Synchytrium endobioticum, qui s'attaque aux points végétatifs de la plante, et notamment aux yeux, aux bourgeons et aux extrémités des stolons. Il peut rester dormant dans le sol pendant plusieurs années à l'état de spores de repos. Au Canada, la gale verruqueuse de la pomme de terre est présente à l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador. La surveillance est menée en dehors des zones infestées connues.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (30)
Alb. (308)
Sask. (62)
Man. (158)
Ont. (111)
Qc. (200)
N.-B. (700)
N.-É. (66)
Î.-P.-É. (4975)
T.-N.-L. (172)
Échantillonnage de sol Î.-P.-É.: Dans le cadre d'une enquête en cours, la présence de la galle verruqueuse de la pomme de terre a été confirmée dans deux champs de l'Île-du-Prince-Édouard. L'ACIA a mise en œuvre des mesures réglementaires pour empêcher la propagation du ravageur

Résultats des enquêtes sur les espèces exotiques envahissante et programmes phytosanitaires nationaux du 1 avril 2021 au 31 mars 2022

Plantes exotiques envahissantes: Installations de manutention des semences et du grain

Contexte: Le Programme de lutte contre les espèces envahissantes de l'ACIA a mené à l'adoption de nouvelles mesures visant à réglementer de nombreuses espèces de plantes comme des organismes nuisibles au même titre que les insectes et les maladies. Un certain nombre d'espèces de plantes ont été inscrites sur la Liste des parasites réglementés en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. L'introduction non-intentionnelle de lots contaminés de semences et de grain importés constituent une des principales voies d'introduction de ces plantes envahissantes au Canada. Les principaux objectifs de cette enquête consistent à détecter les nouvelles populations des espèces de plantes ciblées et d'amasser les informations nécessaires à l'élaboration et l'implémentation du programme contre les plantes envahissantes.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
C.-B. (5)
Alb. (2)
Sask. (9)
Man. (10)
Ont. (31)
Qc. (9)
N.-B. (4)
N.-É. (1)
Î.-P.-É. (1)
Enquête visuelle Qc.: L'eriochloé velue Eriochloa villosa a été détectée à Varennes et Mirabel. L'approche réglementaire envers l'ériochloé velue en présentement en révision.

Kudzu (Pueraria montana)

Contexte: Le kudzu (Pueraria montana) est une plante grimpante semi-ligneuse vivace. C'est une mauvaise herbe susceptible d'avoir des conséquences graves, car elle peut dominer le paysage, modifier le cycle des nutriments et la biodiversité, et avoir un impact sur la productivité de diverses industries (agriculture et foresterie). En outre, le système racinaire tubéreux considérable de la plante rend la lutte contre l'espèce et son éradication très difficiles. Une population occupant 0,5 hectare a été observée en 2009 dans le comté d'Essex, en Ontario, sur la zone littorale nord du lac Érié entre Kingsville et Leamington (Waldron et Larson, 2012). Des mesures d'éradication sont en place et la population fait l'objet d'une surveillance continue. Le principal objectif de cette enquête, qui porte surtout sur les régions entourant la seule population connue dans le sud de l'Ontario, est la détection hâtive du kudzu dans des régions où il n'a pas encore été observé.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Ont. (4) Enquête visuelle Aucune nouvelle détection Les efforts d'éradication se poursuivent

Microstégie en osier (Microstegium vimineum)

Contexte: La microstégie en osier est une plante envahissante qui pousse dans divers habitats, dont les forêts, les zones humides et les zones perturbées. Sa production prolifique de graines et sa croissance rapide l'aident à dominer des habitats complets en délogeant la végétation indigène. À mesure qu'elle s'étend, la microstégie en osier déplace les sites de nidification des oiseaux et d'autres animaux. Du point de vue économique, elle peut aussi nuire financièrement aux producteurs qui investissent dans son élimination et subissent des pertes de productivité.

Cette plante indigène de l'Asie a été introduite aux États-Unis, où elle pousse en Ohio, en Pennsylvanie et le long de la côte atlantique. Elle a été détectée à trois endroits en Ontario : dans la péninsule du Niagara et le comté d'Elgin en 2020, et au sud-ouest du comté de Middlesex en 2021. Il s'agit des seuls endroits connus où cette plante est présente au Canada.

Provinces surveillées (nombres de sites) Type d'enquête Résultats Notes
Ont. (10) Enquête visuelle Détecté à un endroit dans le sud-ouest du comté de Middlesex L'ACIA travaille avec ses collaborateurs pour la gestion de la microstégie en osier en Ontario.

Autres ravageurs sous surveillance

Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a mené une campagne de surveillance avec la communauté et de multiples collaborateurs afin de déployer des pièges à travers le pays. Un total de 663 pièges ont ainsi été déployés en 2021 et ont permis de confirmer la propagation de la pyrale du buis à des régions avoisinant la zone infestée autour du lac Ontario. Des populations isolées ont été confirmées dans les municipalités de Cookstown, Georgetown, la région de Waterloo, Milton, Mississauga, Burlington, Hamilton, Grimsby, Vineland, et North Pelham.

Tordeuse méditerranéenne de l'œillet (Cacoecimorpha pronubana)

Ce ravageur est natif de l'Afrique du Nord et est largement répandu à travers l'Europe occidentale et l'Asie Mineure. Il a été introduit en Amérique du Nord où il s'est propagé dans la partie nord de la côte ouest. En mai 2018, il fût détecté à Port Coquitlam, une première mention pour la Colombie-Britannique. En 2021, il a été observé dans une pépinière de la vallée du Fraser et subséquemment confirmé par des pièges aux phéromones. Ce ravageur polyphage peut se nourrir sur les fraisiers, vignes, poiriers, arbres fruitiers à noyaux, rosiers, et beaucoup d'autres espèces. Ce ravageur est présentement réglementé au Canada mais fait l'objet d'une révision réglementaire en l'absence d'observation de dommages d'importance.

Frelon géant du nord (Vespa mandarinia)

En octobre 2021, un spécimen adulte du frelon géant du nord fut détecté à Langley en Colombie-Britannique. Le site où s'est produit cette observation est situé près de la frontière canado-américaine et à proximité de la région où de multiples détections du frelon dans les années précédentes. Il s'agit de la seule détection du frelon géant du nord au Canada en 2021 et la première observation depuis 2019.

Requêtes publiques

Chaque année des membres du public nous contactent au sujet de leurs préoccupations au sujet d'espèces envahissantes exotiques. En 1 avril 2021 au 31 mars 2022, nous avons reçu 42 demandes à ce sujet, incluant des observations d'importance permettant de supporter des décisions réglementaires au sujet du puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae) et la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) en Ontario.

Ces demandes illustrent l'importance du rôle du public dans la détection précoce des phytoravageurs exotiques envahissants au Canada.

Projets de recherche et collaborations

L'Unité de surveillance phytosanitaire de l'ACIA est axée sur des activités en science préventive et de recherche qui appuient l'atténuation des risques et la détection précoce d'organismes nuisibles. Les projets de recherche auxquels l'unité des enquêtes phytosanitaires a pris part du 1 avril 2021 au 31 mars 2022 inclus :

L'Unité de surveillance phytosanitaire s'est engagée à constituer et à maintenir des collaborations et des réseaux pour la poursuite de stratégies novatrices d'éducation, de vulgarisation et de sensibilisation afin de renforcer les réseaux de surveillance et leurs capacités.

L'ACIA a travaillé étroitement avec des collaborateurs de l'extérieur, notamment des provinces, des municipalités et des organismes non gouvernementaux, afin d'élargir la portée de surveillance de la spongieuse, du longicorne brun de l'épinette et de l'agrile du frêne. Au total, 530 sites d'enquête ont été mis en place et surveillés par les organisations collaboratrices. De plus, les efforts de la province de l'Ontario ont supporté les discussions sur la mouche européenne des cerises par le biais du déploiement de 13 pièges dans le sud-ouest de la province. Aucune mouche n'a été détectée lors de cette enquête. La collaboration avec le Centre des espèces envahissantes de l'Ontario, l'Agence Parcs Canada et le Conseil canadien sur les espèces envahissantes se sont poursuivis et diverses ententes pour le partage de données avec les provinces ont été mises en place. L'unité tient régulièrement des formations et activités de sensibilisation destinées aux collaborateurs et au grand public, en plus de participer à la formation des inspecteurs de l'ACIA. Nous vous invitons à contacter l'unité de surveillance phytosanitaire si vous ou votre organisation désirez obtenir du support pour des activités de formation ou de sensibilisation.

Pour toute question au sujet des enquêtes phytosanitaires de l'ACIA, contactez l'unité de surveillance phytosanitaire à cfia.surveillance-surveillance.acia@inspection.gc.ca

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