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Pourquoi l'ACIA prône une utilisation prudente des médicaments antimicrobiens

Dr Zaheer Iqbal, scientifique à l'ACIA, en train d'analyser un échantillon au microscope.

Les antimicrobiens ont longtemps été efficaces pour éliminer les microbes responsables des maladies chez l'homme et chez les animaux – comme les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Cependant, ces microbes peuvent s'adapter et survivre aux antibiotiques et aux antimicrobiens.

On parle alors de résistance antimicrobienne (RAM), et l'ACIA s'est engagée dans la lutte contre la RAM.

La RAM est un problème complexe qui ne cesse d'évoluer et qu'on retrouve dans tous les pays sur la planète. Il s'agit de la raison première pour laquelle les antibiotiques sont de moins en moins efficaces afin de traiter les infections chez l'homme et chez les animaux.

L'ACIA prône une utilisation prudente des antimicrobiens lorsqu'il est question de santé et bien-être des animaux, d'aliments du bétail et de salubrité des aliments.

Collaboration – implication de l'ACIA

Les microbes peuvent s'adapter, mais les humains aussi, en particulier lorsqu'ils unissent leurs efforts.

À l'automne 2017, le gouvernement du Canada publiait un cadre pancanadien pour s'attaquer à la RAM. Ce cadre a été élaboré sous la direction de l'Agence de la santé publique du Canada en collaboration avec les provinces et les territoires, ainsi que d'autres intervenants clés. Il cerne des possibilités d'action dans quatre domaines d'intérêt : la surveillance, l'intendance, la prévention et le contrôle des infections, ainsi que la recherche et l'innovation.

On s'affaire à élaborer un plan d'action pancanadien assorti d'engagements précis, de résultats mesurables et d'échéances afin de répondre aux objectifs énoncés dans le cadre.

L'ACIA s'est associée à Santé Canada, aux gouvernements des provinces et des territoires, aux vétérinaires, aux fabricants de médicaments, aux fabricants d'aliments pour le bétail, aux producteurs et aux universités afin de réduire l'utilisation des antimicrobiens et la RAM par divers moyens, comme :

L'ACIA travaille en collaboration avec la communauté des vétérinaires, les éleveurs et d'autres intervenants pour améliorer les méthodes de collecte de données et ainsi mieux surveiller l'utilisation des antimicrobiens dans les aliments du bétail et chez les différentes espèces d'animaux.

De plus, l'ACIA améliore et appuie l'élaboration de méthodes de surveillance de la RAM et de l'utilisation des antimicrobiens dans le secteur agroalimentaire. L'Agence cherche de meilleurs moyens de détecter et de caractériser les microbes résistants à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, soit dans les engrais, les aliments pour animaux et les aliments destinés à la consommation humaine.

Grâce à ses initiatives de recherche, l'ACIA, avec l'aide de ses partenaires, met actuellement au point des méthodes plus avancées afin de mieux comprendre la façon dont la production alimentaire contribue au développement de la RAM dans les pathogènes d'origine alimentaire qui suscitent des préoccupations pour la santé humaine.

Poursuivre la lutte contre la RAM

L'élaboration du plan d'action pancanadien permet à l'ACIA et à ses partenaires de réaliser des progrès en vue de réduire le fardeau que représente la RAM.

En unissant leurs efforts, tous les intervenants des secteurs de l'agriculture, de la santé animale et de la santé humaine peuvent élaborer des solutions innovatrices afin d'atténuation le risque de RAM, de réduire la nécessité de recourir à des antimicrobiens et de préserver l'efficacité des options de traitement disponibles.

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