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Évaluation du système de salubrité des aliments du Chili pour les fruits frais par l'ACIA - 2019

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Abréviations et termes spéciaux utilisés dans le rapport

AC

Autorité compétente

ACHIPIA

Agence chilienne pour la salubrité des aliments et la nutrition

ACIA

Agence canadienne d'inspection des aliments

ASOEX

Asociación De Exportadores de Chile (Association des exportateurs du Chili)

BPA

Bonnes pratiques agricoles

BPF

Bonnes pratiques de fabrication

BRC

British Retail Consortium

DIRECON

Dirección General de Relaciones Económicas Internacionales (Direction générale des relations économiques internationales)

É.-U.

États-Unis d'Amérique

FDF

Fundacion Para El Desarrollo Frùticola (Fondation pour le développement des fruits)

HACCP

Analyse des risques et maîtrise des points critiques

INFOSAN

Organisation mondiale de la santé – Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments

INN

Instituto Nacional de Normalizacion (Institut national de normalisation)

LMR

Limite maximale de résidus

MINSAL

Ministerio de Salud (ministère de la Santé)

PMRP

Programa de Monitorio Residuos de Plaguicidas, Metale Pesados (Programme national de surveillance des résidus chimiques)

SAG

Servicio Agrícola y Ganadero (Service de l'agriculture et de l'élevage)

SEREMI

Secretarías Regionales Ministeriales de Salud (secrétariats ministériels régionaux de la Santé)

UE

Union européenne

Sommaire

Le présent rapport décrit une évaluation du système de salubrité des aliments du Chili pour les fruits frais. Cette évaluation a été réalisée au Chili par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) du 4 au 15 mars 2019.

Les principaux objectifs de l'évaluation étaient de vérifier la façon dont les mesures de contrôle de la salubrité des aliments de l'autorité compétente (AC) du Chili :

L'évaluation comportait des réunions avec les AC, ainsi que des visites d'établissements de l'industrie et de laboratoires.

Le Chili a mis en place plusieurs exigences clés en matière de salubrité des aliments pour la production, l'emballage et l'exportation des fruits frais au Canada, y compris les suivantes :

Le Chili dispose d'un fondement pour un système national exhaustif de contrôle de la salubrité des aliments. Celui-ci est composé des éléments suivants :

Les programmes nationaux de surveillance sont exécutés par des personnes bien formées et compétentes qui se dévouent à leur travail.

Bien que le Chili ne demande pas aux producteurs d'adopter les bonnes pratiques agricoles (BPA), il demande aux établissements de respecter les bonnes pratiques de fabrication (BPF). Afin de répondre aux besoins de leurs clients, la plupart des exploitants sont certifiés par des programmes de salubrité des aliments exécutés par des tiers, comme GlobalG.A.P. et le British Retail Consortium (BRC). Le Service de l'agriculture et de l'élevage (SAG) du Chili vérifie que les exploitants possèdent des certifications valides émises par des tiers à titre de preuve de l'application des BPA et des BPF. Ces vérifications sont effectuées au besoin conformément à des accords précis. Le SAG ne dispose d'aucun programme pour effectuer une vérification complète afin de s'assurer que les mesures de contrôle appropriées de la salubrité des aliments sont en place, dans les fermes ou les établissements, pour l'emballage des fruits aux fins d'exportation.

Le présent rapport recommande certaines options pour améliorer le système existant et ses programmes.

Les observations et recommandations qui figurent dans le présent rapport sont fondées sur les renseignements recueillis par l'équipe d'évaluation au moyen de l'outil pour les normes d'évaluation canadiennes, d'entrevues avec le personnel et des observations sur place. Elles représentent la compréhension collective des membres de l'équipe d'évaluation.

1. Introduction

L'ACIA possède un mandat très vaste qui comprend la salubrité des aliments, la santé des animaux, la protection des végétaux et l'accès aux marchés internationaux. La principale priorité de l'ACIA consiste à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. L'ACIA mène périodiquement des audits et des évaluations des systèmes de contrôle des aliments des partenaires commerciaux étrangers du Canada. Ils permettent de s'assurer que ces pays disposent de mesures de contrôle pour la production sécuritaire des aliments qu'ils exportent au Canada. Ces activités servent à :

Les résultats de la présente évaluation serviront à informer les contrôles d'importation de l'ACIA. Ils permettront également d'aider l'ACIA à diriger ses ressources de surveillance vers les secteurs qui présentent un risque plus élevé. Cela peut entraîner une confiance accrue des consommateurs à l'égard des produits importés du Chili. Les résultats contribueront également à l'accès au marché.

L'évaluation a été menée au Chili du 4 au 15 mars 2019 par une équipe de la Division de l'importation et de l'exportation des aliments de l'ACIA. La mission de 10 jours comportait les éléments suivants :

Une réunion d'ouverture a eu lieu à Santiago, au Chili, le 4 mars 2019. Des représentants des AC, de l'ASOEX et de l'Ambassade du Canada au Chili étaient présents. Au cours de cette réunion, l'équipe de l'ACIA a expliqué les objectifs et les aspects techniques de l'évaluation. Les AC ont ensuite présenté un aperçu du programme, des rôles et des responsabilités.

Entre le 5 et le 14 mars, l'équipe a visité des fermes qui cultivent, emballent ou entreposent des fruits frais aux fins d'exportation. Les membres de l'équipe étaient accompagnés de représentants nationaux et régionaux du SAG.

Une réunion de clôture a eu lieu à Santiago le 15 mars 2019 avec les AC, l'ASOEX et la FDF. L'objectif de la réunion était de :

2. Objectif, portée et méthodes de la vérification

Le principal objectif de l'évaluation était de vérifier la façon dont les mesures de contrôle chiliennes de la salubrité des aliments étaient appliquées par l'AC à la production et à l'exportation des fruits frais. La question est de savoir si ces mesures de contrôle atteignent les résultats appropriés en matière de salubrité des aliments pour satisfaire aux :

La portée de la vérification se limitait aux éléments suivants :

L'ACIA a utilisé différentes méthodes pour recueillir les renseignements dont elle avait besoin. Parmi ces méthodes, on peut nommer l'examen des renseignements sur les lois pertinentes et la conception du programme de contrôle de la salubrité des aliments fournis par le SAG. Une visite sur place a ensuite été effectuée afin :

Les renseignements ont été recueillis auprès de :

Le nombre et la variété d'exploitants visités ont permis d'obtenir un échantillon représentatif des marchandises visées. Ils ont également offert une diversité de tailles, de complexités et d'emplacements géographiques. Ceci a permis à l'équipe de l'ACIA de tirer une conclusion non biaisée au sujet de la façon dont tout le système est exécuté. Même si les bleuets étaient hors saison à ce moment, l'équipe de l'ACIA a visité un emballeur de bleuets. Cette visite lui a permis de faire le tour de l'établissement, d'examiner les documents et de mener des entrevues avec les membres du personnel.

Tableau 1 : Sommaire des sites visités
Réunions et visites sur place Nombre de visites Lieux ou espèces
Représentants nationaux de l'AC 2 SAG et MINSAL
Représentants régionaux de l'AC 3 O'Higgins, Métropolitaine et Maule
Associations commerciales 2 ASOEX et FDF
Laboratoires 3 Laboratoire du SAG + 2 laboratoires privés autorisés par le SAG
Producteurs 4 Raisins, prunes, pommes, kiwis
Emballeurs et exportateurs 4 Plusieurs espèces

3. Fondement juridique de la vérification

La présente évaluation a été réalisée en accord avec les AC chiliennes et en vertu de la Loi sur la salubrité des aliments au Canada et de son Règlement et de la Loi sur les aliments et drogues. En particulier avec les dispositions suivantes :

4. Contexte

Le Chili, officiellement la République du Chili, est un pays de l'Amérique du Sud dont la superficie atteint près de 756 000 km² et qui compte près de 17,5 millions d'habitants. Il partage une frontière avec :

Le secteur chilien des fruits englobe plus de 9 000 producteurs et exportateurs et expédie des fruits à plus de 70 marchésNote de bas de page 1. En 2017, le Chili a exporté 101 043 723 kg (347 284 738 $CAN) de fruits au Canada – les raisins frais et les pommes représentant les premier et deuxième produits exportésNote de bas de page 2. Les fruits frais sont généralement exportés au Canada directement du Chili ou en passant par les États-Unis d'Amérique (É. U.).

Une analyse des données d'importation réalisée par l'ACIA a établi que le Chili est le sixième exportateur de fruits frais au Canada. Il se situe derrière les États-Unis, le Mexique, le Costa Rica, le Guatemala et l'Équateur. Entre 2014 et 2017, l'ACIA a détecté 19 infractions liées aux résidus de pesticides dans les fruits et légumes frais importés en provenance du Chili. Ces infractions ont été constatées dans le cadre d'une surveillance de routine.

5. Constatations

5.1 Fondement de la réglementation

Les sources des instruments réglementaires du Chili concernant les fruits frais comprennent :

Le cadre de la salubrité des aliments pour les fruits frais au Chili est établi par des instruments législatifs (tableau 2).

Tableau 2 : Lois et principaux thèmes liés à la salubrité des aliments au Chili
Loi Principaux thèmes liés à la salubrité des aliments
Code sanitaire (Santé), Décret no 725 (1968) (en espagnol seulement) MINSAL Il s'agit du document réglementaire officiel principal sur les questions liées à l'hygiène. Il attribue les responsabilités et les pouvoirs aux différents organismes réglementaires de la santé (y compris le MINSAL). Il constitue le fondement de lois plus spécifiques :
  • il attribue des pouvoirs aux lois afin de décider des caractéristiques que les aliments doivent présenter lors de l'importation, de la transformation, de l'emballage, de l'étiquetage, de l'entreposage, de la distribution et de la vente (article 105)
  • il confère le pouvoir d'imposer des amendes, d'ordonner la fermeture d'établissements, d'annuler les licences ou permis d'exploitation, d'interrompre les travaux, de suspendre la distribution, de retirer, de confisquer, de détruire ou de dénaturer les objets visés (Titre III, article 174)
  • confère le pouvoir, à titre de mesure sanitaire, d'ordonner la fermeture, l'interdiction d'exploiter des stations fruitières, des locaux ou des établissements, l'arrêt des opérations, la saisie, la destruction et la dénaturation de produits (Annexe du Titre III, article 178[169])
Règlement sanitaire applicable aux aliments (Santé), Décret suprême no 977 (en anglais seulement) MINSAL Réglemente toutes les questions relatives à la manipulation, à l'entreposage et à la fabrication des produits alimentaires :
  • exige des établissements de production, de préparation, de conservation et d'emballage des aliments qu'ils respectent les bonnes pratiques de fabrication (BPF) de manière systématique et vérifiable (article 69)
  • interdit la fabrication, l'importation, la possession, la distribution, la commercialisation ou le transfert d'aliments altérés, contaminés ou falsifiés (Titre II, article 102)
  • précise les concentrations maximales de résidus chimiques (Titre 4 — bien qu'aucune ne soit spécifiquement identifiée pour les fruits) et biologiques (Titre 5) autorisées dans les aliments
  • confère des pouvoirs pour les programmes de surveillance du MINSAL
  • confère des pouvoirs liés aux inspections, aux perquisitions et aux saisies (Annexe, Titre I)
Loi organique du SAG no 18,755 (1989) (en anglais seulement) - PDF (640,6 kb) Décrit l'organisation, les pouvoirs et les autorisations du Service de l'agriculture et de l'élevage (SAG). Comprend les pouvoirs du SAG suivants :
  • faire respecter les dispositions législatives et réglementaires relatives à la production et au commerce des pesticides et des engrais, en superviser la conformité et certifier que les produits agricoles primaires destinés à l'exportation sont propres à la consommation humaine (article 3, clause m)
  • connaître, résoudre et sanctionner les violations des lois et les actions qui entrent en concurrence avec celles des directeurs régionaux sur le territoire de leur administration respective (article 11)
  • entrer pour exécuter les fonctions d'inspecteur (article 13);
  • ordonner la rétention ou le transfert temporaire des éléments, fournitures, produits ou véhicules, ou leur immobilisation ou l'apposition de scellés sur les biens meubles ou immeubles (article 14)
  • fermer un établissement (article 25)
Décret-loi no 3,557 de 1980 (en espagnol seulement) - PDF (69,8 kb) et ses modifications (loi no 20,308, 2008) Ministère de l'Agriculture Énonce des dispositions en matière de protection agricole, y compris :
  • le cadre général de la législation, de la commercialisation et de l'utilisation des pesticides et des engrais (Titre III)
  • le pouvoir de prélever des échantillons de pesticides (article 32) et d'engrais (articles 39 et 40)
  • les procédures applicables aux pesticides et autres traitements agricoles (article 34)
  • les pouvoirs de réglementer, de restreindre ou d'interdire la fabrication, l'importation, l'exportation, la distribution, la vente, la possession et l'utilisation de pesticides agricoles et d'ordonner la rétention, la confiscation ou la destruction de pesticides (article 35)
  • le pouvoir d'entrer dans des locaux à des fins d'inspection, et le pouvoir d'interdire l'utilisation et la vente de produits contaminés (article 34)
  • le pouvoir d'effectuer une saisie et de prendre d'autres sanctions (Titre IV)
Résolution no 1557 de 2014 (en espagnol seulement) et ses amendements SAG Décrit les exigences relatives à l'autorisation des pesticides.
Résolution no 33 (en espagnol seulement) et ses amendements (en espagnol seulement), la résolution no 762 de 2011 (entrée en vigueur en 2012) MINSAL Définit les limites maximales autorisées de résidus de pesticides dans les aliments.
Décret no 158 (2004) (en espagnol seulement) – PDF (2,6 MB) MINSAL Traite des maladies à notification obligatoire, y compris les maladies d'origine alimentaire

Une série de normes techniques définissent plus précisément le champ d'application et les exigences techniques. Par exemple :

Conclusion : Le Chili dispose d'un cadre juridique qui permet aux autorités réglementaires d'exécuter et de superviser un programme national de contrôle de la salubrité des aliments pour les fruits frais.

5.2 Surveillance gouvernementale

5.2.1 Rôles et responsabilités

Plusieurs ministères sont responsables de la sécurité alimentaire au Chili par l'entremise du SAG. Plus particulièrement, on peut nommer le MINSAL et le Ministère de l'Agriculture.

5.2.1.1 MINSAL

En général, le MINSAL assure la salubrité et la qualité des aliments destinés à la consommation intérieure (y compris les aliments importés). Dans le domaine de la sécurité alimentaire, le MINSAL protège la santé des consommateurs. Il encourage de saines habitudes alimentaires et réduit la présence de contaminants dans les aliments afin d'en assurer la salubrité et la qualité. Pour remplir ce rôle, le MINSAL supervise les mesures de contrôle sanitaires et d'inspection à chaque étape de la chaîne alimentaire.

Au niveau central, le MINSAL s'acquitte des tâches suivantes :

Le MINSAL est présent dans les 16 régions du Chili par l'intermédiaire de ses secrétariats ministériels régionaux de la santé (SEREMI). Le personnel régional est responsable de la salubrité des aliments et d'autres aspects de la santé publique (par exemple, la sécurité incendie). À ce niveau, le MINSAL s'acquitte des tâches suivantes :

La surveillance est assurée selon un processus de contrôle fondé sur les risques. Ce processus permet de décider du plan d'inspection.

Les activités d'inspection des installations alimentaires peuvent être déléguées par le MINSAL à d'autres ministères dans le cadre d'accords officiels.

Le MINSAL est appuyé par un laboratoire national de référence (l'Institut de santé publique).

5.2.1.2 SAG

Le SAG est la principale AC responsable de la salubrité des aliments pour les produits agricoles primaires destinés à l'exportation. En général, l'objectif du SAG est de :

Le SAG a le rôle et les pouvoirs nécessaires pour :

Les activités du SAG comprennent :

Le SAG est composé d'un niveau central ayant un rôle normatif ou réglementaire. Le niveau central du SAG est composé des divisions de gestion technique suivantes :

Ce niveau central dispose également de 2 unités de soutien technique. Ces unités fournissent des services et des conseils aux divisions de gestion technique. Les 2 unités techniques sont :

Le SAG a un niveau régional et sectoriel dans toutes les régions du Chili. Il est représenté par 16 bureaux régionaux et 66 bureaux sectoriels. Il dispose également de 16 laboratoires de diagnostic officiels répartis dans 11 régions. Le SAG est présent dans 96 points de contrôle frontaliers, y compris dans les ports par lesquels les fruits frais et congelés sont exportés (par exemple, Valparaiso, San Antonio, le complexe portuaire de Talchhuano et l'aéroport Arturo Merino Benitez).

Conclusion : Le SAG et le MINSAL ont tous deux des rôles et des responsabilités bien définis en ce qui concerne les fruits frais.

5.2.2 Ressources affectées au programme

L'équipe de l'ACIA n'a pas procédé à un examen détaillé des procédures de dotation. Elle a toutefois constaté que le SAG semble disposer d'un nombre suffisant d'inspecteurs et de personnel de laboratoire pour répondre aux fréquences d'inspection et aux capacités d'analyse requises par son système.

5.2.2.1 Gestion de la qualité du SAG

Le SAG dispose d'un système de gestion de la qualité qui répond aux exigences de la norme ISO 9001:2008 de l'Organisation internationale de normalisation. Le système de gestion de la qualité est accrédité par la SGS S.A. (anciennement Société Générale de Surveillance). Toutes les unités de la SAG planifient leur travail chaque année dans le cadre d'un processus de programmation technico-budgétaire. Ce processus est coordonné par le niveau central par l'intermédiaire de la Division de la gestion stratégique. La planification commence au dernier trimestre de chaque année et se termine en janvier de l'année suivante. Le processus comprend les éléments suivants :

5.2.2.2 Formation

Le SAG dispose d'un programme national de formation. Ce programme permet de s'assurer que le personnel possède les compétences et les aptitudes nécessaires à leurs rôles et responsabilités respectifs. Cela inclut les besoins de formation de base pour l'entrée en fonction des inspecteurs.

Les besoins de formation sont gérés par l'Académie du SAG et coordonnés au niveau national. Le SAG au niveau central définit les besoins de formation des inspecteurs et approuve le contenu des cours. La formation peut être dispensée au niveau national ou régional. Le SAG assure le suivi de la formation et vérifie l'efficacité de la formation au moyen de sondages auprès des directeurs régionaux.

Le Chili a prévu de mettre en place une formation en ligne pour le diplôme de certification phytosanitaire d'ici avril 2019. Ce diplôme :

Les besoins de formation continue sont identifiés par les régions, évalués et sélectionnés par un comité de l'Académie du SAG pour être dispensés. Le rendement du personnel du SAG est évalué deux fois par année.

Les techniciens du SAG (inspecteurs) :

Pour devenir un homologue du SAG, au moins un représentant de chaque entreprise d'exportation reçoit également une formation du SAG. Cela leur permet de participer aux inspections menées par le SAG dans leur établissement. Les homologues du SAG sont également supervisés par un technicien du SAG. Les résultats des activités de surveillance du technicien du SAG et de son homologue sont consignés dans un registre de rapports. Un journal de bord est tenu à jour dans chaque usine.

Les inspecteurs à temps partiel suivent une formation complète sur les exigences de base s'ils n'ont pas exercé ce rôle pendant plus de deux ans.

Le SAG parraine l'association chilienne d'exportation de fruits (ASOEX) pour qu'elle dispense la formation en son nom. En outre, le SAG offre un avantage fiscal aux exportateurs pour chaque employé formé par l'ASOEX au sujet des exigences du SAG.

Licence d'applicateur de pesticides du SAG

Les applicateurs de pesticides pour les fruits frais doivent suivre un programme de formation :

Le SAG vérifie les résultats des tests et délivre des certifications d'applicateurs qui sont valables 5 ans comme le définit la Résolution 2,029 de 2017 (en espagnol seulement). L'équipe a constaté que cette exigence était respectée par tous les exploitants visités.

Laboratoires

Les analystes de laboratoire sont certifiés par leur chef de service respectif après une période de formation de 2 à 3 mois.

Conclusion : Le SAG semble disposer d'un nombre suffisant d'inspecteurs et de personnel de laboratoire pour répondre aux fréquences d'inspection et à la capacité analytique requises par son système.

Le SAG a mis en place un processus de développement de la programmation annuelle et d'amélioration continue.

Le SAG a mis en place des exigences et des programmes de formation systématiques. Ceux-ci sont destinés au personnel du SAG et aux autres personnes qui participent à la mise en œuvre des programmes pour les fruits frais afin de s'assurer que les besoins de formation sont satisfaits. Les besoins de formation continue sont identifiés tout au long de l'année.

5.2.3 Industrie, communauté et relations internationales

Le MINSAL est le point de contact d'urgence désigné pour les notifications liées à la salubrité des aliments provenant de pays étrangers à destination ou en provenance du Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) de l'Organisation mondiale de la santé. Le réseau INFOSAN aide ses membres à gérer les risques en matière de salubrité des aliments. Cela permet un échange rapide des renseignements lors des situations d'urgence en matière de salubrité des aliments afin d'arrêter la propagation d'aliments contaminés d'un pays à l'autre.

Les notifications de non-conformité provenant d'autres pays sont transmises au MINSAL par la Direction générale des relations économiques internationales (DIRECON) du Chili. Le MINSAL mène et coordonne des enquêtes avec les autres ministères responsables du produit visé (le SAG dans le cas des fruits frais). Le MINSAL communique également les résultats au pays étranger par l'intermédiaire de la DIRECON.

L'Agence chilienne pour la salubrité des aliments et la nutrition (ACHIPIA (en espagnol seulement)) :

Les laboratoires autorisés participent à des réunions techniques annuelles avec le SAG pour discuter de sujets tels que les nouvelles exigences.

5.2.3.1 ASOEX

L'ASOEX est la plus grande association chilienne de l'industrie des fruits frais. Son principal objectif est de fournir de l'aide en matière d'exportation. Parmi ses membres, elle compte des producteurs et des exportateurs de fruits frais – qui représentent 90 % du volume exporté et 57 % des cultures.

L'ASOEX :

L'ASOEX travaille directement avec les exportateurs pour élaborer des programmes volontaires. Ces programmes comprennent des normes pour les stations fruitières et les fermes. Les programmes volontaires garantissent que les fruits répondent aux exigences de qualité et de salubrité des aliments des marchés de destination. L'ASOEX visite les fermes pour vérifier l'application des BPA et la qualité de l'eau. Elle exécute des programmes nationaux de surveillance microbiologique des fruits et de l'eau. L'ASOEX apporte également son soutien en cas d'alertes et de notifications. Un soutien supplémentaire est accordé à l'industrie au moyen de formations, de séminaires techniques, de directives industrielles et de matériel de vulgarisation.

L'équipe a constaté que l'ASOEX est la principale source d'information pour les exportateurs chiliens sur les exigences d'importation des pays étrangers. Par exemple, les limites maximales de résidus (LMR), y compris celles du Canada.

5.2.3.2 FDF

La FDF (en anglais seulement) est un organisme privé à but non lucratif. Elle a été fondée en 1992 par un groupe de producteurs et d'exportateurs. La FDF finance la recherche et le développement afin de soutenir le secteur et de renforcer sa compétitivité à l'échelle internationale. Par voie d'accord, les membres de l'ASOEX apportent une contribution financière à la FDF pour chaque boîte de fruits expédiée. La FDF s'associe au SAG, aux universités et à d'autres organisations pour divers projets. Il s'agit de développer la recherche appliquée et de fournir des informations sur celle-ci. Les sujets abordés comprennent les questions liées au changement climatique, les nouvelles technologies et la salubrité des aliments.

Conclusion : Le Chili a des personnes ressources déléguées pour INFOSAN (MINSAL) et le Codex (ACHIPIA). Il dispose également de procédures pour gérer la notification de problèmes en provenance de pays étrangers (DIRECON).

Le soutien offert par l'ASOEX et la FDF aide l'industrie à mettre en œuvre le système de salubrité des aliments du Chili.

5.3 Programme de contrôle de la salubrité des aliments

Le programme de contrôle de la salubrité des aliments du Chili pour les exportations de fruits frais comporte de multiples composantes :

Les sections suivantes donnent un aperçu de ces mesures de contrôle.

5.3.1 SAG

Avant de pouvoir exercer leurs activités, tous les producteurs, emballeurs et exportateurs doivent être homologués par le SAG dans le SRA (en espagnol seulement). Ils se voient ensuite attribuer un code correspondant à leur activité :

Ce processus permet au SAG de retracer efficacement les produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Même si cela ne faisait pas partie de la portée de la présente évaluation, l'équipe de l'ACIA a appris que les exportateurs de framboises doivent être homologués dans le cadre d'un programme de contrôle spécial pour les framboises.

Le SRA indique toutes les personnes enregistrées à titre :

L'équipe de l'ACIA a observé que les lois du SAG n'exigent pas que les fermes, les emballeurs ou les exportateurs de fruits frais aient des programmes de salubrité des aliments en place. Toutefois, pour satisfaire les besoins des clients et de la chaîne d'approvisionnement, la plupart des opérateurs sont, à tout le moins, certifiés dans le cadre de programmes tiers tels que GlobalG.A.P. et BRC. Ces certifications exigent des audits de maintenance initiaux et continus des systèmes fondés sur les BPA et les BPF par des certificateurs tiers.

Le SAG ne mène aucune activité de surveillance ou d'inspection de routine de la salubrité des aliments :

Le système d'inspection et de certification du SAG pour les exportations de fruits frais se concentre sur les exigences phytosanitaires et de traçabilité. En réponse aux exigences du marché, le SAG a mis en place des plans nationaux d'échantillonnage et de surveillance pour :

La Division de la protection des végétaux du SAG élabore et met à jour des directives et procédures techniques pour le processus de certification phytosanitaire pour les fruits frais. Ce processus :

Les entrevues avec les opérateurs dans les régions visitées ont confirmé que les activités de vérification du SAG se limitent généralement aux exigences phytosanitaires et de traçabilité. Les « exigences du marché » sont définies comme étant celles qui figurent dans les accords officiels, tels que ceux conclus avec l'Indonésie (en espagnol seulement) – PDF (940 kb), la Russie, Taïwan et la Chine. Les clients se fondent sur les certifications des tiers de l'industrie comme preuve des BPA et des BPF. En outre, l'industrie compte sur ses clients, et sur les informations fournies par l'ASOEX, pour les informer des autres exigences du marché. Par conséquent, les entreprises pourraient ne pas être pleinement conscientes de toutes les exigences de leurs marchés de destination.

5.3.1.1 Programmes de surveillance du SAG

Les plans de surveillance du SAG sont élaborés au niveau central. Ils sont distribués aux bureaux régionaux et sectoriels pour être exécutés tels que décrits dans le document Informations sur le plan de surveillance des résidus chimiques et des contaminants microbiologiques dans les fruits frais destinés à l'exportation. Les procédures du programme de surveillance des résidus de pesticides sont décrites dans le document Guide – Programme de surveillance des résidus de pesticides dans les fruits et légumes.

La conception du plan national de surveillance annuel tient compte de facteurs tels que :

L'échantillonnage dans le cadre des plans relatifs aux résidus chimiques, aux métaux lourds et aux contaminants microbiologiques est généralement effectué dans les stations fruitières. Cet échantillonnage est également effectué en même temps que l'échantillonnage pour les exigences phytosanitaires. Les méthodes d'échantillonnage sont décrites dans une série de directives et de normes techniques. Ces directives et normes techniques sont fondées sur des protocoles internationaux (UE, Codex Alimentarius). Elles sont également fondées sur les normes techniques chiliennes et sur les besoins de marchés particuliers tels que l'Indonésie (en espagnol seulement) – PDF (940 kb). Ces plans de surveillance sont axés sur la satisfaction des exigences du marché.

Les échantillons prélevés par le SAG dans le cadre de ces plans sont soumis à l'un des établissements suivants :

Le SAG utilise un programme électronique appelé Delfos pour vérifier l'état d'avancement de l'exécution des plans. La région publie des rapports mensuels dans Delfos, qui sont examinés par le SAG au niveau central.

Programme de surveillance des résidus chimiques

Le SAG met en œuvre le Programme national de surveillance des résidus chimiques (PMRP) pour les aliments destinés au commerce intérieur et à l'exportation. Le PMRP est un plan annuel de surveillance des résidus chimiques (pesticides). Lorsqu'il fut lancé pour la première fois en 2009, il ne portait que sur les résidus de pesticides. Le programme a été élargi en 2017 pour inclure les métaux lourds (plomb [Pb] et cadmium [Cd]). Le nombre d'échantillons prévus en 2019 pour les résidus de pesticides (2 000) et les métaux lourds (150) est raisonnable compte tenu des volumes exportés.

La portée des résidus contrôlés comprend les substances qui sont autorisées, interdites et enregistrées (autorisées, mais limitées sur les marchés étrangers). La portée ne comprend pas les substances non approuvées. Le programme est conçu sur une base statistique et ses limites de confiance dépendent :

Les niveaux de confiance peuvent varier de 75 % à 99 %. Cette variation est attribuable aux exigences canadiennes (Codex Alimentarius). La taille de l'échantillon est choisie de manière à obtenir un taux précis de détection (de la non-conformité) de 1 % avec un niveau de confiance de 95 %. Le Chili prévoit faire passer le nombre actuel d'analytes testés dans le cadre du PMRP de 178 à 223 en 2020.

Les LMR chiliennes sont fixées conformément aux lois chiliennes (résolutions 33/2010 (en espagnol seulement) et 762/2012 (en espagnol seulement) du MINSAL). Ces lois sont largement fondées sur les exigences de l'UE et du Codex Alimentarius. Le Chili et le Canada ont en commun 41 résidus pour lesquels ils ont établi une LMR. Sur ces 41 résidus, les limites de résidus du Chili peuvent être identiques, supérieures ou inférieures aux limites canadiennes. Le Chili n'a pas établi de LMR pour tous les produits chimiques pour lesquels des LMR ont été fixées par le Codex Alimentarius et d'autres pays (par exemple, le Canada). Ces résidus ne font donc pas partie de la portée du PMRP. Le Canada a établi des LMR pour environ 44 produits chimiques qui ne sont pas inclus dans le PMRP.

Alors que les aliments destinés au commerce intérieur et à l'exportation sont contrôlés pour les résidus, seuls ceux destinés à l'exportation sont contrôlés pour les métaux lourds. Le plan pour les métaux lourds a été lancé pour la première fois en 2017 en tant qu'exigence pour l'Indonésie. Il inclut le plomb (Pb) et le cadmium (Cd), mais seulement pour certains produits (raisins de table, pommes, poires, bleuets, cerises et kiwis). Il n'est pas prévu d'élargir le programme pour inclure les métaux lourds liés à l'industrie minière (arsenic [As], chrome [Cr], mercure [Hg]). Cette décision est attribuable au fait que les vergers ne sont pas situés à proximité des mines ou des zones d'écoulement des mines.

Le Chili n'a établi aucune exigence propre aux métaux lourds. Tous les résultats sont évalués par rapport aux exigences de l'Indonésie, quel que soit le marché de destination. En raison de cette lacune, le Chili estime ne pas avoir l'autorité réglementaire nécessaire pour arrêter les exportations si un problème est détecté. Cela dit, le SAG a déclaré qu'il demanderait aux exportateurs de ne pas exporter leur produit, et de fournir un plan d'action pour prévenir les problèmes futurs.

Depuis novembre 2018, le Chili reconnaît les systèmes de l'Indonésie et de la Russie. L'accord avec la Russie a été établi en 2008 et signé en 2009. Avant ces accords, le Chili devait envoyer un certificat d'analyse des résultats avec chaque expédition. Maintenant, il leur suffit d'envoyer des rapports sommaires selon une fréquence convenue.

Programme de surveillance microbiologique

Le SAG travaille également à l'élaboration d'un programme de surveillance microbiologique pour E. coli et Salmonella dans les fruits frais. Les 7 premiers échantillons de pommes et de bleuets ont été prélevés dans le cadre de ce programme au début de l'année 2019. Sur ces 7 échantillons, 1 a été rejeté. Le SAG prévoit analyser 500 échantillons à l'échelle nationale. Il envisage d'élargir le programme à d'autres espèces une fois qu'il sera pleinement mis en œuvre.

5.3.1.2 Programme de contrôle des pesticides et des engrais

La Loi organique du SAG no 18.755 (1989) (article 3, clause m) exige que le SAG supervise les normes et les lois relatives aux pesticides et aux engrais en ce qui concerne :

Le SAG est responsable des produits agricoles à usage agricole, tandis que le MINSAL est responsable des produits pour les pelouses, le jardin et l'usage à des fins industrielles. Les pouvoirs conférés au SAG par le décret-loi sur la production agricole sont appuyés par une série de résolutions.

Le SAG doit homologuer :

Une liste des pesticides autorisés (en espagnol seulement) est affichée sur le site Web externe du SAG. Les renseignements sur les applicateurs de pesticides certifiés sont tenus à jour par le SAG.

Le SAG a mis en place un programme d'inspection (qui comprend l'échantillonnage) pour vérifier la conformité aux exigences. Le SAG effectue habituellement plus de 3 300 inspections de pesticides chaque année.

5.3.1.3 Programme de contrôle des exportations

Le fondement du programme de contrôle des exportations de fruits frais du SAG à destination du Canada repose sur la vérification des exigences phytosanitaires (en espagnol seulement).

Avant chaque exportation de fruits frais, les opérateurs saisissent une demande dans le SRA en ligne pour que le SAG inspecte le lot. Les demandes sont traitées par le système de programmation des services (en espagnol seulement) disponibles sur le site Web du SAG. Les fruits frais destinés à l'exportation sont préparés :

Les exigences sont disponibles dans le « Phytosanitary Requirements Finder » (Outil de recherche d'exigences phytosanitaires) sur le site Web du SAG. Une unité d'exportation du SAG vérifie la traçabilité conformément au protocole. L'unité procède à l'inspection du lot à la recherche de phytoravageurs avant d'approuver ou de rejeter le lot. Les résultats de l'inspection sont consignés dans un journal de bord qui est tenu dans l'entreprise. Tout problème de sécurité est signalé à l'unité de sécurité du SAG aux fins d'enquête.

Au moment de l'inspection phytosanitaire, des échantillons peuvent être prélevés dans le cadre des plans d'échantillonnage annuels pour la chimie et/ou la microbiologie. Ceci suit les directives décrites dans les normes ou lignes directrices techniques telles que lignes directrices sur la salubrité des aliments pour l'exportation de fruits frais vers l'Indonésie. L'échantillonnage chimique et microbiologique au besoin n'est obligatoire que pour l'Indonésie. Seuls les inspecteurs de sécurité du SAG (superviseurs ayant reçu une formation à cet effet) peuvent prélever des échantillons chimiques et microbiologiques. Les expéditions peuvent se poursuivre en attendant les résultats des analyses.

Les échantillons sont généralement analysés par un laboratoire avec lequel le SAG a conclu un contrat pour effectuer cette analyse. Les nouvelles méthodes doivent être validées par le Service des laboratoires et des stations de mise en quarantaine du SAG avant de pouvoir être « transférées » aux laboratoires sous contrat. Le SAG perçoit une redevance sur chaque boîte inspectée pour ce service.

Si le lot est conforme, le SAG approuve le lot pour l'exportation dans le système Multipuerto (en espagnol seulement). Un certificat phytosanitaire est alors délivré. Un formulaire d'expédition du lot peut être saisi dans le système par le SAG ou par son homologue chargé de l'inspection à l'établissement.

Le SAG vérifie les BPF (uniquement) si un marché de destination tel que l'Indonésie en a besoin. Les preuves recueillies sur place indiquent que le SAG ne procède pas à des inspections liées aux BPA ou aux BPF. Il se fonde plutôt sur les certifications des tiers de l'industrie comme preuve des BPA et des BPF. L'accord avec l'Indonésie exige que le SAG vérifie que les établissements qui emballent, entreposent et inspectent les fruits destinés à l'exportation vers l'Indonésie possèdent des certificats de BPF valides (y compris des certificats de BPA pour leurs producteurs d'origine). Les certificats de BPF doivent être délivrés par un des organismes suivants :

L'équipe a recommandé que le SAG élabore une procédure de vérification des BPA et des BPF pour tous les marchés de destination à l'avenir.

Conclusion : Le SAG a lancé un programme national de surveillance des résidus de pesticides, des métaux lourds et des contaminants microbiologiques. Le SAG ne vérifie pas la conformité aux exigences du marché, sauf si celles-ci sont spécifiées dans un accord officiel. Les exploitants se fient à leurs clients et à l'ASOEX pour obtenir des renseignements sur les exigences du marché.

Les activités de conformité du SAG se concentrent sur les exigences phytosanitaires. Pour l'instant, elle ne procède pas à la surveillance des BPF pour vérifier la conformité à l'article 69 du Règlement sanitaire applicable aux aliments (Santé), décret suprême no 977 (en anglais seulement).

5.3.2 MINSAL

L'article 69 du Règlement sanitaire applicable aux aliments (Santé), décret suprême no 977, exige que tous les établissements de production, de préparation, de conservation et d'emballage des aliments se conforment aux bonnes pratiques de fabrication (BPF) de manière systématique et vérifiable.

Avant qu'un établissement puisse commencer son exploitation, il doit être autorisé par le MINSAL au moyen d'une résolution sanitaire intitulée « Officialisation des établissements d'aliments ». Le processus de résolution est conçu pour vérifier la conformité aux exigences sanitaires établies dans le Règlement sanitaire applicable aux aliments (Santé). La résolution sanitaire est émise une fois avant la première activité. Elle comprend une attestation de respect des BPF ainsi que d'autres exigences non liées à la salubrité des aliments. L'HACCP peut également être nécessaire, en fonction de la nature des aliments manipulés et de la taille de l'établissement, comme le définit la Norme technique 187 (en espagnol seulement). Cette norme n'indique pas qu'HACCP est nécessaire pour les emballeurs ou les exportateurs de fruits frais. La résolution sanitaire est valable pour 3 ans. Elle est automatiquement renouvelée sauf en cas de changement lié aux activités, par exemple un agrandissement de l'établissement.

L'équipe de l'ACIA n'a vu aucune preuve de la supervision ou de la vérification des exigences sanitaires en cours. Cela comprend les inspections sur les BPF menées par le MINSAL. L'équipe de l'ACIA comprend que la vérification peut être effectuée sur la base de l'un des éléments suivants :

Le MINSAL exécute des programmes de surveillance nationaux et régionaux. Ces programmes évaluent la salubrité et la conformité des aliments en fonction des lois correspondantes. Cependant, ils ne s'appliquent pas aux fruits frais. Le MINSAL a toutefois indiqué la nécessité de vérifier le risque de métaux lourds dans les fruits frais.

Conclusion : La législation chilienne exige que tous les établissements alimentaires soient autorisés par MINSAL et appliquent les BPF. Lors de la vérification sur le terrain, l’équipe de l’ACIA n’a trouvé aucune preuve de l’application des exigences sanitaires actuelles par le MINSAL.

5.3.3 Mesures de contrôle de la salubrité des aliments et surveillance gouvernementale des fermes, des emballeurs et des exportateurs

L'équipe de l'ACIA a visité des fermes, des emballeurs et des exportateurs. Au cours de ces visites, l'équipe de l'ACIA a observé les exigences du gouvernement en matière :

L'équipe de l'ACIA s'est concentrée sur le fait de vérifier que les éléments suivants des BPA et des BPF étaient en place :

L'équipe a visité 8 exploitants de fruits frais (4 fermes et 4 installations d'emballage et d'exportation). Les produits de fruits frais comprenaient des pommes, des bleuets, des kiwis, des fruits à noyau (prunes et nectarines) et des raisins. Les principaux marchés d'exportation pour ces exploitants sont les É.-U., le Japon, la Chine, l'Asie du Sud-Est, le Canada et l'Europe. L'équipe a observé que les exploitants s'engagent à respecter les BPA et les BPF.

L'équipe de l'ACIA a fait les observations générales suivantes sur les exploitants visités :

Conclusion : La mise en œuvre et la surveillance des mesures de contrôle de la salubrité des aliments chez les producteurs, emballeurs et exportateurs de fruits frais sont principalement motivées par les exigences de l'industrie pour la certification par des tiers tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Tous les producteurs, emballeurs et exploitants visités appliquaient les BPA et les BPF. Une surveillance est effectuée régulièrement par les organismes de certification tiers et leurs acheteurs.

5.3.4 Traçabilité et rappel

Comme il est indiqué au point 5.3.1, tous les producteurs, emballeurs, exportateurs et applicateurs de pesticides doivent être homologués par le SAG. Le SAG les homologue au moyen de son système de registre agricole (SRA) (en espagnol seulement). Ce processus permet au SAG de retracer efficacement les produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement. La traçabilité de certains produits est renforcée davantage par les besoins de programmes spéciaux tels que le programme de contrôle spécial pour les framboises.

L'ACHIPIA gère le système d'alerte alimentaire (rappel) en ligne Red de Información y Alertas Alimentarias (en espagnol seulement). Ce système est un portail permettant l'échange rapide d'informations entre les ministères responsables de la salubrité des aliments destinés à la consommation humaine ou animale :

Ce système permet de gérer rapidement les événements liés à la salubrité des aliments. Il permet également de répondre rapidement aux pays qui informent le Chili de ces problèmes. Le portail est accessible au public. Il fournit des informations sur les événements aux consommateurs, aux exploitants du marché, aux universitaires, aux chercheurs et au grand public. Le portail contient des renseignements sur le réseau d'information et d'alerte alimentaire.

Le MINSAL est habilité à rappeler les produits qui sont distribués à l'échelle nationale. Leur procédure de rappel est décrite dans le Manuel des procédures du MINSAL sur l'échange d'informations dans des situations liées à la salubrité des aliments. Le manuel détaille la procédure décrite ci-dessus pour recevoir des notifications internationales de problèmes liés à la salubrité des aliments et y répondre. Le MINSAL et ses SEREMI mènent des activités de suivi et prennent des mesures selon les besoins. Celles-ci comprennent les vérifications liées à l'efficacité des rappels effectués par les SEREMI. En général, le MINSAL adopte une approche proactive et empêche les exportations lorsqu'un produit ne répond pas aux exigences internationales. S'ils répondent aux exigences nationales, ces produits peuvent être détournés vers le marché intérieur.

Le SAG est habilité à bloquer (dans le système SRA) et à rappeler les produits destinés à l'exportation. En cas de non-respect des lois nationales, le SAG au niveau central envoie une lettre au directeur régional. Cette lettre expose les grandes lignes du problème et demande au directeur régional de rendre visite à l'exploitant. Une lettre demandant une explication du problème est également envoyée à l'exploitant par l'inspecteur du SAG. L'exploitant est convoqué pour présenter ses preuves devant un « Tribunal du SAG ». Un fonctionnaire nommé par le directeur régional préside le « Tribunal du SAG ». Si l'infraction est avérée, le fonctionnaire envoie un rapport au directeur régional qui détermine les sanctions nécessaires. Le directeur régional doit également informer le SEREMI local.

Conclusion : Le Chili dispose de procédures établies pour assurer le suivi des cas de non-conformité. Ces procédures comprennent un système de rappel et de prévention des exportations.

5.3.5 Sanctions

Chaque ministère a ses propres dispositions et procédures concernant les amendes, les autres sanctions et les appels. Pour le SAG, ces dispositions sont énoncées dans :

Les sanctions pourraient même être décidées par un tribunal civil ou pénal selon la nature et la gravité du problème.

En général, les inspecteurs du SAG ne peuvent pas appliquer les sanctions eux-mêmes. Ils doivent d'abord recevoir des instructions du directeur régional. Si un problème est considéré comme un problème immédiat de salubrité des aliments, les inspecteurs du SAG peuvent communiquer avec le SEREMI local. Le SEREMI local peut choisir de prendre des mesures immédiates pour protéger la santé publique. L'équipe de l'ACIA a été informée que le SAG coordonne toujours les mesures de sanction avec le MINSAL.

Conclusion : Le Chili dispose d'autorités et de procédures pour déterminer et exécuter les sanctions. Les sanctions portent sur le non-respect des exigences réglementaires ou autres.

5.4 Enquête sur les maladies et les éclosions d'origine alimentaire

Le MINSAL surveille, contrôle et enquête sur les éclosions d'agents étiologiques. Ces activités sont coordonnées au niveau national et exécutées au niveau régional par les SEREMI.

Selon le Décret no 158 (2004) (en espagnol seulement) – PDF (2,6 MB) (Règlement sur la notification des maladies transmissibles à déclaration obligatoire), le MINSAL doit être informé de toute maladie d'origine alimentaire détectée au Chili. Bien que les laboratoires du réseau public doivent informer le MINSAL, l'industrie n'est pas tenue de notifier la détection d'agents de maladies d'origine alimentaire.

Le MINSAL dispose de systèmes de surveillance qui visent à contrôler les maladies transmissibles d'origine alimentaire. Ces systèmes comprennent :

Dans certains cas, le MINSAL collabore avec d'autres ministères pour mener des enquêtes sur la salubrité des aliments. Par exemple, en 2018, le SAG et le MINSAL ont coopéré pour enquêter sur certains raisins de table. Un pesticide mal formulé a été utilisé lors de l'habillage des raisins. L'enquête a été menée par le SAG. Le produit visé par l'enquête a été saisi et envoyé à un laboratoire du SAG aux fins d'analyse. Il a également fait l'objet d'une interdiction d'exportation. Les raisins de table n'ont été mis en circulation qu'après que l'exploitant ait démontré (par un échantillonnage) qu'ils répondaient aux exigences. Cette information a été confirmée par des tests effectués par le SAG. Le MINSAL a ordonné la destruction des raisins visés, car ils étaient également destinés au marché intérieur. Si le produit avait été exporté, le MINSAL aurait informé la DIRECON du problème. La DIRECON aurait ensuite fait part du problème aux AC étrangères.

L'équipe de l'ACIA a été informée d'un autre incident impliquant la mauvaise utilisation d'un pesticide autorisé. L'incident a été détecté dans le cadre du programme de surveillance de routine du SAG. Une enquête a été menée et a entraîné une sanction monétaire. Il n'y a pas eu de rappel puisque tous les produits concernés avaient été exportés. L'exportateur a été informé de la non-conformité. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une obligation, le SAG s'attend à ce que les exportateurs informent leurs clients de tout cas de non-conformité. En outre, le fabricant de pesticides a été condamné à une amende et suspendu en attendant de vérifier l'efficacité des mesures correctives.

Le SAG communique les événements de sécurité à notifier au sous-secrétariat des relations économiques internationales (SUBREI, anciennement DIRECON). Ces événements de sécurité sont ceux qui :

Pour sa part, le MINSAL rend compte de ces événements au moyen du réseau INFOSAN.

Conclusion : Le Chili dispose de pouvoirs et de procédures définis pour déclarer, enquêter et prendre des mesures en vue d'atténuer les risques associés aux situations qui pourraient poser un risque pour la santé humaine.

5.5 Contrôles des laboratoires du SAG

Le Service des laboratoires et des stations de mise en quarantaine (« le Service ») :

Au Chili, les laboratoires tiers qui sont évalués et approuvés (« autorisés ») par le SAG peuvent soumissionner pour des marchés publics. Ces contrats consistent à effectuer des analyses pour des programmes officiels tels que le PMRP. Le Service des transactions commerciales et de l'autorisation des tiers administre le système national d'autorisation des tiers (en anglais seulement). Le PMRP est exécuté dans le cadre d'exigences, de conditions et d'obligations spécifiques et exhaustives. Le SAG signe un accord avec les parties autorisées. Au moins une fois par année, le Service est tenu de mener des activités de supervision et des vérifications des laboratoires autorisées dans le cadre du système. Cela se produit même si certains de ces laboratoires, ou tous, n'ont pas de contrat en cours pour effectuer des analyses pour le SAG. L'autorisation du laboratoire peut être suspendue ou révoquée en cas de non-respect des exigences.

Le SAG et certains laboratoires tiers autorisés qui participent à l'analyse des échantillons du SAG doivent être accrédités par l'Organisation internationale de normalisation ISO:17025. Les laboratoires du SAG sont accrédités par l'INN (en espagnol seulement). L'INN est signataire de la International Laboratory Accreditation Cooperation (Coopération internationale d'accréditation de laboratoires). L'accréditation de l'INN est valide pendant 3 ans. Certains laboratoires privés sont accrédités par des organismes autres que l'INN, par exemple l'American Association for Laboratory Accreditation.

Le SAG ne dicte pas les méthodes à utiliser. Les méthodes doivent être validées et répondre aux exigences nationales établies par l'INN.

Il n'existe aucune méthode nationale pour l'analyse des résidus de pesticides. Toutes les méthodes d'analyse des résidus de pesticides sont validées par rapport aux exigences de l'UE (2002/657/CE).

Les méthodes nouvellement élaborées sont maintenues au sein du réseau de laboratoires du SAG jusqu'à ce qu'elles soient entièrement « élaborées ». Cela prend normalement deux ans. Parmi ces méthodes, on peut citer celles qui concernent les métaux lourds, E. coli et Salmonella.Les méthodes peuvent ensuite être « transférées » aux laboratoires du SAG et aux laboratoires autorisés par le SAG. Les autres laboratoires du réseau peuvent ainsi être autorisés à effectuer les analyses ou à soumissionner pour le contrat.

Le Service confirme tout résultat positif généré par son réseau de laboratoires. L'examen des besoins en matière de traçabilité et d'instruments en est un exemple. En général, les résultats sont vérifiés par le SAG au niveau central selon les critères établis par le Chili tels que le Décret suprême no 977 du Règlement sanitaire applicable aux aliments (Santé), la Résolution no 1557 de 2014 et ses amendements, et la Résolution no 33 et ses amendements 762/2012. Ou, selon les exigences spécifiques du marché comme l'Indonésie (métaux lourds) (voir tableau 2).

Le Service informe le MINSAL lorsqu'un résultat de pesticide a une incidence sur la santé publique. Ils prévoient mettre en œuvre le même protocole pour les métaux lourds. L'obligation de communiquer les résultats microbiologiques au MINSAL existe déjà (Décret no 158 [2004]).

Les laboratoires privés peuvent être condamnés à une amende s'ils ne respectent pas les normes de service définies dans leur contrat. La norme de service est normalement de 10 jours ouvrables pour les résidus de pesticides.

Les laboratoires privés dans le système :

6. Réunion de clôture

Le 15 mars 2019, une réunion de clôture a eu lieu à Santiago avec des représentants du SAG, du MINSAL, de l'ASOEX et de la FDF. L'équipe de l'ACIA a remercié le SAG pour ses efforts de soutien à la mission. Elle a également remercié tous les participants pour leur ouverture et leur transparence. Cela a permis de mieux comprendre le système de salubrité des aliments du Chili. Une discussion ouverte a permis aux participants d'expliquer les observations et les recommandations de l'équipe de l'ACIA. Cela a permis de renforcer les bonnes relations que l'ACIA entretient avec le Chili en matière de salubrité des fruits frais exportés au Canada.

Les représentants du SAG, du MINSAL, de l'ASOEX et de la FDF ont pris connaissance des observations et des recommandations de l'équipe de l'ACIA. Ils ont exprimé leur intérêt pour une collaboration future.

7. Conclusions

À la suite de cette visite, l'ACIA a établi :

8. Recommandations

  1. Veiller à ce que les informations relatives aux exigences canadiennes figurant sur le site Web de l'ASOEX soient à jour, complètes, exactes et communiquées aux intervenants en temps utile.
  2. Mener une évaluation des risques afin d'envisager l'élargissement de la portée des métaux lourds à l'arsenic (As), au chrome (Cr) et au mercure (Hg) pour tenir compte des 5 métaux lourds prioritaires au Canada en raison de leur toxicité. Inclure également possiblement des métaux lourds moins toxiques tels que l'aluminium (Al), le sélénium (Se) et le titane (Ti).
  3. Continuer à élaborer, élargir et mettre en œuvre le programme national de surveillance microbiologique du SAG. Établir une base de référence pour les pathogènes dans les fruits frais du Chili et suivre les tendances pour aider à vérifier l'efficacité des contrôles mis en œuvre par l'industrie. Envisager d'élargir le programme national de surveillance pour y inclure les virus et parasites importants. Ces informations pourraient être partagées avec l'ASOEX, la FDF et le MINSAL, et être corrélées avec les données sur la santé animale.
  4. Modifier la taille de l'échantillon du PMRP du SAG pour parvenir à une détection des non-conformités à un taux de violation précis de 1 % avec un niveau de confiance de 95 %, conformément aux lignes directrices du Codex Alimentarius pour les programmes de surveillance des résidus, afin d'être en conformité avec le programme canadien de surveillance des résidus.
  5. Concevoir et mettre en œuvre un programme du SAG pour vérifier la mise en œuvre continue des BPF chez les emballeurs et les exportateurs et des BPA dans les fermes afin de renforcer la confiance dans les systèmes de salubrité des aliments mis en œuvre par l'industrie. Ce programme compléterait les programmes actuels de contrôle et de surveillance du SAG, et permettrait au SAG de mieux se positionner pour certifier que les produits agricoles primaires destinés à l'exportation sont propres à la consommation humaine.
  6. Revoir l'exigence de programme du SAG concernant les vérifications complètes annuelles de tous les laboratoires tiers autorisés, que le laboratoire soit actuellement sous contrat ou non. Par exemple, un système de vérifications aléatoires pourrait permettre d'obtenir l'assurance souhaitée que des contrôles appropriés sont en place tout en réduisant les besoins en ressources du SAG pour effectuer les vérifications annuelles.

Annexe 1 : Résumé des recommandations et conclusions de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) tirées du rapport final de l'évaluation de l'ACIA sur le système de salubrité des aliments du Chili pour les fruits frais - 2019

No Recommandation de l'ACIA Plan d'action et commentaires du Chili
1 Veiller à ce que les informations relatives aux exigences canadiennes figurant sur le site Web de l'ASOEX soient à jour, complètes, exactes et communiquées aux intervenants en temps utile. D'ici mars 2020, le SAG et l'ASOEX définiront et mettront en œuvre un système de coordination pour garantir que les mises à jour de la réglementation canadienne concernant les LMR soient incluses dans le programme sur les pesticides que l'ASOEX a rendu disponible sur son site Web et que ces mises à jour soient communiquées en temps utile aux parties intéressées.
2 Mener une évaluation des risques afin d'envisager l'élargissement de la portée des métaux lourds à l'arsenic (As), au chrome (Cr) et au mercure (Hg) pour tenir compte des 5 métaux lourds prioritaires au Canada en raison de leur toxicité. Inclure également possiblement des métaux lourds moins toxiques tels que l'aluminium (Al), le sélénium (Se) et le titane (Ti). Le Service des laboratoires et des stations de mise en quarantaine du SAG effectue actuellement des analyses pour le cadmium et le plomb dans les matrices de fruits destinés à l'exportation. Dans le cadre du plan d'action, la mise en œuvre et la validation de l'analyse de l'As, du Cr, du Hg dans les fruits et les légumes commenceront d'ici 2020. Ensuite, la mise en œuvre d'analyses pour des métaux moins toxiques tels que l'Al, le Se et le Ti sera évaluée à partir de 2021.
3 Continuer à élaborer, élargir et mettre en œuvre le programme national de surveillance microbiologique du SAG. Établir une base de référence pour les pathogènes dans les fruits frais du Chili et suivre les tendances pour aider à vérifier l'efficacité des contrôles mis en œuvre par l'industrie. Envisager d'élargir le programme national de surveillance pour y inclure les virus et parasites importants. Ces informations pourraient être partagées avec l'ASOEX, la FDF et le MINSAL, et être corrélées avec les données sur la santé animale.

La base de référence élaborée par le SAG par l'entremise du Service des laboratoires et des stations de mise en quarantaine tient compte de l'analyse de Salmonella spp. et E. coli dans les fruits destinés à l'exportation. Les matrices de fruits vérifiées à ce jour sont les fruits à pépins (pomme et poire), les baies (bleuets et framboises congelées), les raisins de table et les cerises. En 2020, les techniques dans les matrices de nectarines et de prunes seront vérifiées.

Le plan de surveillance prévoit actuellement l'analyse de 90 échantillons par année, répartis au cours de l'année et couvrant les différentes matrices vérifiées. Ainsi, en tenant compte de n = 5 par échantillon, et les deux bactéries à analyser, 450 analyses seront effectuées pour Salmonella spp. et 450 analyses seront effectuées pour E. coli. Progressivement, il est prévu d'analyser 200 échantillons, couvrant les différentes matrices vérifiées, répartis au cours de l'année.

Pour l'année 2020, il est prévu d'effectuer, en plus, la vérification de la technique pour Listeria monocytogenes dans les fruits à pépins, et en 2021 il sera prévu de vérifier les autres matrices de fruits qui font partie de la base de référence. D'ici 2022, il est prévu de terminer la mise en œuvre du plan de surveillance de Salmonella spp., Listeria monocytogenes et E. coli.

En ce qui concerne les virus, il sera envisagé de commencer sa mise en œuvre une fois que des techniques d'analyse fiables, validées et à un coût abordable auront été mises au point.

4 Modifier la taille de l'échantillon du PMRP du SAG pour parvenir à une détection des non-conformités à un taux de violation précis de 1 % avec un niveau de confiance de 95 %, conformément aux lignes directrices du Codex Alimentarius pour les programmes de surveillance des résidus, afin d'être en conformité avec le programme canadien de surveillance des résidus.

Depuis 2011, le SAG travaille sur une validation statistique de la taille de l'échantillon, qui s'ajuste à la disponibilité budgétaire de chaque exercice. Pour l'élaboration de la conception statistique du PMRP, on utilise des informations qui permettent d'obtenir la représentativité requise du système.

Selon les volumes exportés au Canada, au cours des saisons 2017-2018 et 2018-2019, les principales espèces sont le raisin de table (37 %), la pomme (21 %) et les bleuets (21 %), qui étaient représentées en 2019 dans le PMRP avec 344, 279 et 128 échantillons, respectivement. D'ici 2020, un nombre similaire d'échantillons est défini dans le plan d'échantillonnage pour les raisins de table et les pommes et une augmentation de la taille des échantillons pour les bleuets. Les autres espèces qui sont exportées vers le Canada, mais dans des volumes plus faibles que ceux qui viennent d'être mentionnés, sont les prunes (3,9 %), les mandarines (3,7 %), les nectarines (3,3 %), les kiwis (3,1 %) et les pêches (2,7 %), qui en 2019 ont fait l'objet, respectivement, de 74, 45, 83 et 45 prélèvements d'échantillons. Ces quantités définies sont conformes aux détections de résidus trouvées dans ces espèces, et sont très conformes aux normes de LMR du Chili et du Canada, de sorte que la taille des échantillons restera la même pour l'année 2020.

Étant donné que le nombre d'échantillons et d'espèces est revu chaque année afin de déterminer la nécessité d'une mise à jour pour l'année suivante, le SAG étudiera, en 2020, la possibilité de modifier la taille des échantillons de manière stratifiée pour les principales espèces destinées à l'exportation, afin de garantir que, dans ces espèces, la détection des non-conformités soit précise à un taux de violation de 1 % avec un niveau de confiance de 95 %, conformément aux lignes directrices du Codex. Nonobstant ce qui précède, l'historique des détections du PMRP au cours des années précédentes sera pris en considération, ainsi que les notifications de non-conformité des pays importateurs de fruits frais du Chili.

5 Concevoir et mettre en œuvre un programme du SAG pour vérifier la mise en œuvre continue des BPF chez les emballeurs et les exportateurs et des BPA dans les fermes afin de renforcer la confiance dans les systèmes de salubrité des aliments mis en œuvre par l'industrie. Ce programme compléterait les programmes actuels de contrôle et de surveillance du SAG, et permettrait au SAG de mieux se positionner pour certifier que les produits agricoles primaires destinés à l'exportation sont propres à la consommation humaine. Au cours de l'année 2020, le SAG concevra et mettra en œuvre un programme pilote pour vérifier la conformité réglementaire en termes de salubrité, qui sera applicable au niveau de la production primaire et des établissements de transformation et d'emballage de fruits frais destinés à l'exportation, qui se concentrera sur les principales espèces qui sont exportées vers le Canada, entre autres destinations. Les résultats de ce programme pilote seront évalués, afin de définir son intégration permanente dans les mesures de contrôle officielles que le SAG exécute dans le domaine de la salubrité des produits primaires pour les fruits et légumes destinés à l'exportation et qui seront complémentaires aux plans de surveillance existants.
6 Revoir l'exigence de programme du SAG concernant les vérifications complètes annuelles de tous les laboratoires tiers autorisés, que le laboratoire soit actuellement sous contrat ou non. Par exemple, un système de vérifications aléatoires pourrait permettre d'obtenir l'assurance souhaitée que des contrôles appropriés sont en place tout en réduisant les besoins en ressources du SAG pour effectuer les vérifications annuelles.

Selon le « Règlement spécifique pour l'autorisation des laboratoires d'analyse et d'essai », Code : D-GF-CGP-PT-012, point no 9 : Supervision des laboratoires autorisés, indique que :
[Traduction] Le SAG effectue des vérifications de « tous » les laboratoires autorisés par des supervisions annuelles, au moins une (1) fois par année, sous forme de visite. De même, le Service effectue des tests de capacité (tours interlaboratoires), selon la programmation requise par le SAG, pour vérifier qu'ils continuent à respecter les normes de rendement, et en général toutes les conditions qui ont permis leur autorisation.

Ainsi, le Service des laboratoires et des stations de mise en quarantaine du SAG, supervise et vérifie chaque année tous les laboratoires autorisés, peu importe s'ils ont ou non un contrat de prestation de services en vigueur avec le SAG. Pour preuve, vous trouverez ci‑joint le programme annuel de supervision des laboratoires autorisés exécuté en 2019. Le programme de supervision pour l'année 2020 est en cours d'élaboration.

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