Sélection de la langue

Recherche

Rapport d'évaluation du système de contrôle de la salubrité des aliments du Costa Rica pour les fruits frais
8.0 Capacité des laboratoires

8.1 Institut costaricien de recherche et d'enseignement en nutrition et en santé

En vertu de la loi no 8270 (2002), l'INCIENSA est responsable de la surveillance épidémiologique en laboratoire, de la recherche sur des thèmes de santé publique, ainsi que des processus d'enseignement et d'éducation découlant de ses travaux. Fondé à l'origine en tant qu'hôpital pour enfants malades, cet établissement était axé sur la nutrition. Il sert maintenant de laboratoire national de santé publique, au service de plusieurs organismes gouvernementaux, dont le MS et, en cas d'enquête sur les éclosions, le MAG et l'AyA.

L'INCIENSA comprend sept unités spécialisées différentes (centres de référence), dont les deux suivantes :

  • Le Centre national de référence pour la salubrité microbiologique des aliments, qui analyse les aliments et l'eau à l'aide de méthodes de microbiologie classiques et moléculaires (séquençage du génome entier, résistance aux antimicrobiens) pour détecter la présence de divers agents pathogènes d'origine alimentaire, comme Salmonella spp., Listeria monocytogenes, Esherichia coli (pathogène et indicateur), Staphyloccocus aureus, Clostridium perfringens, Vibrio spp., Cronobacter et Shigella spp. De prochaines analyses porteront notamment sur les virus, les parasites et les anaérobies. Dans cette unité, on effectue également le typage moléculaire des marqueurs génétiques ainsi que le sous-typage moléculaire des maladies d'origine alimentaire et de la résistance aux antimicrobiens. Cette unité élargit son champ d'application pour inclure le séquençage du génome entier.
  • Le Centre national de référence pour la bromatologie, qui effectue des analyses pour détecter la présence de résidus chimiques, d'aflatoxines, de métaux lourds, de mycotoxines et d'allergènes. Il vérifie également la composition nutritionnelle et les étiquettes d'aliments destinés à l'exportation, conformément aux exigences du MS.

L'INCIENSA analyse des échantillons prélevés par les gestionnaires de l'environnement du MS dans le cadre de leur plan d'échantillonnage annuel et au cours d'enquêtes sur les éclosions afin de déterminer la conformité aux RTCA. Les résultats de l'analyse sont transmis au MS par courriel.

L'INCIENSA ne reçoit actuellement aucun échantillon du public. Les échantillons de l'industrie doivent être analysés par des laboratoires privés. Bien que les laboratoires privés ne communiquent généralement pas les résultats d'analyse positifs à l'INCIENSA, ils peuvent demander à ce que l'INCIENSA effectue le sous-typage d'organismes à déclaration obligatoire, comme Salmonella spp. Les renseignements sont ensuite transmis au système national de surveillance.

Les laboratoires de l'INCIENSA sont accrédités auprès de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) 17025, ISO 9001:2015 et ISO 17043. En juin 2017, l'INCIENSA a été agréé par l'Organisme costaricien d'accréditation (ECA) pour plusieurs méthodes supplémentaires relatives aux aliments. L'INCIENSA construit actuellement un nouveau laboratoire qui permettra d'élargir la portée de ses méthodes d'analyse.

L'installation convient à l'utilisation qui en est faite, et des processus ont été mis en œuvre pour maintenir la chaîne de traçabilité, limiter l'accès au personnel autorisé, etc. Le personnel est bien formé et connaît ses politiques et procédures internes pour obtenir des résultats fiables.

L'INCIENSA fait partie de plusieurs réseaux de laboratoires, dont l'Organisation panaméricaine de la santé, le Réseau interaméricain des laboratoires d'analyse des aliments, le Réseau mondial des infections d'origine alimentaire et le réseau PulseNet pour l'Amérique latine et les Caraïbes. L'INCIENSA participe à des épreuves de compétence externes pour confirmer le maintien de la qualité exemplaire de son travail. Il fait également l'objet de vérifications annuelles par l'ECA, à savoir une vérification interne et une vérification externe en alternance, à 6 mois d'intervalle. La dernière vérification de l'ECA a été effectuée le 19 juin 2017.

8.2 Laboratoire d'analyse des résidus agrochimiques

Le LRE du SFE est responsable de l'analyse des résidus de pesticides sur les céréales, les fruits et les légumes frais. Au LRE, les analyses sont effectuées sur des produits importés et des produits locaux. Le laboratoire est accrédité auprès de l'ECA selon la norme internationale INTE-ISO/CEI 17025:2005. De plus, le personnel du laboratoire respecte les lignes directrices sur les bonnes pratiques de laboratoire et suit les directives du document SANTE/11945/2015 sur le contrôle de la qualité et les procédures de validation de l'analyse des résidus de pesticides dans les produits destinés à l'alimentation humaine et animale.

Le SFE s'associe à l'INA et à d'autres organisations pour étudier les problèmes et élaborer de meilleures stratégies de lutte antiparasitaire pour réduire les répercussions sur la salubrité des aliments et augmenter la protection environnementale, comme l'utilisation de coriandre ou de tomates pour contrer des infestations de pucerons.

Le SFE a conclu des accords avec certaines grandes chaînes de supermarchés qui encouragent la mise en œuvre de BPA en demandant que leurs fournisseurs respectent les exigences d'un système national de certification volontaire. Ce système est supervisé par le SFE.

Le SFE s'est associé à la Chambre d'agriculture et aux municipalités pour mettre en œuvre le projet sur les contenants vides de pesticides, qui préconise la manutention et l'entreposage appropriés des contenants vides de pesticides. Dans le cadre de ce projet, le SFE a mis en œuvre des programmes de collecte de contenants.

Le SFE est membre d'une commission nationale sur la résistance aux antimicrobiens qui vise à établir des limites de tolérance pour les antibiotiques et les perturbateurs endocriniens. Cette commission, dirigée par le MS, compte également le SENASA, des entreprises privées, des hôpitaux et des cliniques parmi ses membres.

8.3 Laboratoire national des eaux

Le LNA est le laboratoire de référence pour l'analyse microbiologique et physique de l'eau. Dans ce laboratoire, la qualité sanitaire de l'eau est surveillée dans divers échantillons, notamment ceux qui proviennent des aqueducs, des usines de traitement des eaux usées, des établissements du secteur de la santé (hôpitaux), des restaurants, des hôtels, des sites récréatifs et d'autres établissements.

Les échantillons sont prélevés par le personnel régional de l'AyA selon un plan d'échantillonnage annuel concernant la qualité de l'eau potable, qui est élaboré en collaboration avec le MS. L'AyA assure également la surveillance et l'échantillonnage en cas d'urgence. Toutes les analyses sont effectuées dans le laboratoire de San José. Les échantillons sont analysés pour détecter toute contamination chimique ou microbienne, notamment par des virus ou des parasites. Les rapports des résultats sont rendus accessibles au public.

Les résultats sont régulièrement communiqués au MS et à la CCSS. Si les aqueducs sont publics, l'AyA envoie des travailleurs pour les réparer, et s'ils sont privés, l'AyA fournit des recommandations. Le MS a le pouvoir de fermer les aqueducs en cas de risque pour la santé publique. Des accords sont signés dans les cas où d'autres ministères, comme le MS ou le MAG, demandent de l'aide pour l'échantillonnage et l'analyse. Le MS examine régulièrement les rapports annuels de l'AyA sur la qualité de l'eau.

Le laboratoire est doté d'un nombre suffisant d'employés bien formés.

Le LNA est certifié ISO 17025 par l'ECA pour 88 méthodes d'analyse et 2 techniques d'échantillonnage.

Date de modification :