Theilériose

La Theilériose est une maladie transmise principalement par les tiques qui touche les vaches et d'autres animaux, comme les moutons et les chèvres. Elle est causée par de minuscules parasites du genre Theileria qui infectent les cellules sanguines.

La protection contre les tiques et le fait d'éviter d'introduire des animaux infectés dans un troupeau sont des éléments clés de la gestion de la santé des animaux.

La theilériose est une maladie à notification immédiate au Canada.

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Risque pour la santé humaine

Rien ne permet de penser que les animaux infectés peuvent transmettre la theilériose aux humains. La maladie ne se transmet pas des animaux aux humains et ne présente aucun risque pour la salubrité des aliments.

Signes de la maladie chez les animaux

Chez les bovins, l’infection se manifeste généralement par les signes suivants :

  • fièvre
  • enflure des ganglions lymphatiques (lymphadénopathie)
  • perte d'appétit et de poids
  • écoulement nasal
  • diarrhée
  • diminution de la production de lait
  • anémie, jaunisse et sang dans les urines
  • accumulation de liquide dans les poumons et détresse respiratoire chez les animaux en phase terminale
  • signes neurologiques comme la « maladie du tournis » (marche en rond ou perte de coordination)

La gravité de la maladie dépend du type de parasite Theileria et de la sensibilité de l'animal hôte. Dans certains cas, les animaux peuvent tomber malades ou mourir, surtout s'ils n'ont jamais contracté la maladie auparavant.

Endroits où la maladie est présente

Des cas d'infection par des parasites du genre Theileria chez des bovins ont été signalés en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

La theilériose se propage aux États-Unis. Des cas sont signalés dans de nombreux États de l'est du pays.

Transmission et propagation

Avec l'augmentation des populations de tiques, les maladies transmises par celles-ci, comme la theilériose, sont de plus en plus courantes.

La theilériose se transmet principalement par la piqûre de certaines tiques. Les tiques porteuses du parasite le transmettent aux animaux lorsqu'elles se nourrissent.

D'autres insectes, comme les mouches, les moustiques et les poux, peuvent également transmettre la maladie, mais leur rôle dans la propagation de celle-ci n'est pas clairement établi.

La maladie peut également se transmettre par la réutilisation d'aiguilles, par du matériel chirurgical et médical contaminé par du sang et lors de transfusions sanguines. La theilériose ne se transmet pas par contact entre animaux.

Vérification de la présence de tiques sur les animaux

Examinez régulièrement le bétail pour détecter la présence de tiques. Les tiques sont petites, en particulier la tique asiatique à longues cornes, et elles peuvent facilement passer inaperçues à moins qu'elles ne soient gorgées de sang. Il est possible de trouver à la fois des larves, des nymphes et des tiques adultes sur un même animal.

Les tiques sont généralement plus faciles à repérer sur les parties suivantes de l'animal :

  • la tête et le cou
  • le dos et les flancs
  • l'aine
  • sous la queue

Il est important de vérifier la présence de tiques chez les bovins qui ont une faible prise de poids, qui sont léthargiques ou anémiques, dont le pelage est clairsemé ou qui ont l'air chétif.

Si vous pensez que votre animal souffre de theilériose ou qu'il est malade, communiquez avec votre vétérinaire.

Diagnostic

Les propriétaires et les vétérinaires peuvent soupçonner la présence de la maladie chez un animal d'après les signes cliniques, mais des tests en laboratoire sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.

Traitement

Aucun médicament n'est expressément approuvé au Canada pour prévenir la theilériose. Les mesures suivantes peuvent être prises pour gérer la maladie chez les bovins :

  • des mesures visant à réduire le nombre de tiques chez les animaux et dans l'environnement
  • des soins de soutien (liquides et anti-inflammatoires)

Il y a peu de vaccins sur le marché et aucun n'est actuellement approuvé au Canada.

Protection du bétail canadien

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a détecté pour la première fois la theilériose au Canada en octobre 2025.

L'ACIA applique des mesures de contrôle à l'importation et surveille la santé des animaux afin de prévenir l'introduction de maladies animales exotiques. Les mesures de surveillance et de biosécurité en place permettent de protéger le bétail canadien. Malgré ces efforts, on s'attend à ce que d'autres cas de theilériose soient détectés, car les changements climatiques créent des conditions favorables à la présence et à la persistance des tiques asiatiques à longues cornes.

Vous pouvez prendre les mesures suivantes pour limiter l'introduction et la propagation des parasites du genre Theileria au sein de votre troupeau :

  • réduire les milieux propices aux tiques
  • éviter l'introduction d'animaux infectés dans un troupeau
  • éviter la réutilisation d'aiguilles
  • soumettre les nouveaux animaux à une période de quarantaine

Les producteurs devraient discuter avec leur vétérinaire des mesures de biosécurité à appliquer dans leur exploitation pour réduire le risque de theilériose.

Stratégie de gestion de la theilériose au Canada

La stratégie adoptée par l'ACIA tient compte des réalités de la propagation de la maladie au Canada, où les tiques et les animaux sauvages se déplacent librement d'une région à l'autre, faisant fi des frontières. Dans ce contexte, l'éradication de la maladie par l'abattage des animaux d'élevage touchés n'est pas considérée comme une solution viable ou efficace. L'ACIA privilégie plutôt la surveillance, le soutien scientifique et la collaboration pour faciliter la gestion de la maladie et protéger la santé animale.

Notre stratégie prévoit ce qui suit :

  • soutien aux provinces, aux territoires et à l'industrie sous forme de diagnostics de laboratoire pour confirmer les cas suspects
  • notification de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et des partenaires commerciaux pour respecter nos obligations internationales
  • communication avec les parties prenantes et sensibilisation de celles-ci aux risques
  • surveillance des risques à l'échelle nationale et internationale et modification des programmes d'importation et des programmes nationaux, au besoin
  • prestation de conseils scientifiques pour gérer les risques, au besoin

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