Métapneumovirus aviaire

Le métapneumovirus aviaire (aMPV) provoque principalement une infection aiguë des voies respiratoires Le métapneumovirus aviaire (aMPV) provoque principalement une infection aiguë des voies respiratoires supérieures très contagieuse chez les dindes, les poulets et les canards, entraînant parfois des problèmes de reproduction. Chez les dindes, cette infection est appelée rhinotrachéite de la dinde ou infection à pneumovirus aviaire. Chez les poulets, on parle de syndrome de la tête enflée.

Notre Centre national des maladies animales exotiques (CNMAE) a confirmé la première détection de l'aMPV au Canada en mai 2024. Les résultats positifs ont été notifiés à l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

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Signes du métapneumovirus aviaire

L'aMPV est très contagieux. La mortalité globale des troupeaux infectés est très variable et peut atteindre 80 %.

Les signes cliniques courants de l'aMPV comprennent les suivants.

Chez la dinde :

  • éternuements
  • problèmes respiratoires (respiration bruyante ou difficile)
  • mucus ou liquide provenant du nez et des yeux
  • gonflement ou rougeur des yeux ou de la zone située sous les yeux
  • dépression
  • diminution de la production d'œufs

Chez le poulet :

  • maladie respiratoire
  • manque d'énergie
  • gonflement autour des yeux et s'étendant sur la tête
  • confusion ou manque de coordination
  • spasmes musculaires sévères
  • diminution de la production d'œufs

Risque du métapneumovirus aviaire pour la santé humaine

L'aMPV n'est pas connu pour causer une maladie chez l'humain.

Diagnostic du métapneumovirus aviaire

Le diagnostic du métapneumovirus aviaire nécessite des tests en laboratoire. Notre CNMAE à Winnipeg confirme la présence d'aMPV dans des échantillons à l'aide du test de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) pour les détections initiales. Une fois la présence de la maladie à notification immédiate confirmée par le CNMAE, les résultats des laboratoires disposant de tests de confirmation validés pour cette maladie peuvent être considérés comme définitifs.

La détection en laboratoire de cette maladie doit immédiatement nous être signalée puisqu'elle constitue une maladie répertoriée par l'OMSA.

Où le trouve-t-on

L'aMPV est présent dans la plupart des pays du monde. Les oiseaux sauvages peuvent être porteurs et propager le virus.

Au Canada, notre CNMAE a confirmé la première détection de l'aMPV en mai 2024. L'aMPV-A et l'aMPV-B ont été signalés chez des oiseaux domestiques. L'aMPV a également été signalé chez des oies sauvages au Canada.

La notification des résultats positifs a été signalée à l'OMSA.

Aux États-Unis, l'aMPV (génotypes A, B et C) a été détecté dans des populations d'oiseaux sauvages et domestiques.

Prévention et contrôle des maladies

L'aMPV est classé comme une maladie à notification immédiate. Cela signifie que les laboratoires qui soupçonnent ou diagnostiquent l'aMPV sont tenus par la loi de nous en informer. Nous signalons les cas confirmés positifs à l'OMSA.

Les producteurs de volailles peuvent prévenir la propagation des maladies en appliquant de bonnes mesures de biosécurité, notamment en contactant leur vétérinaire si des taux inhabituels de maladie ou de décès parmi leurs animaux sont observés.

Cas chez la volaille au Canada

La présence de 2 des 3 génotypes principaux du virus a été signalée :

  • l'aMPV-B et l'aMPV-A (détectés au Canada en 2024)
  • l'aMPV-C (non détecté au Canada)

Le Centre national des maladies animales exotiques a confirmé la présence de l'aMPV dans les provinces canadiennes suivantes.

Date des premières détections Province
Le 7 mai 2024 Ontario
Le 23 mai 2024 Manitoba
Le 11 septembre 2024 Québec

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