2025-06-16
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a ouvert une enquête sur des cas de tuberculose bovine chez un animal provenant de la vallée de la Pembina, au Manitoba. L'animal a été abattu dans un établissement agréé par le gouvernement fédéral.
Au Canada, la tuberculose bovine est une maladie à déclaration obligatoire qui fait l'objet d'un programme national d'éradication obligatoire depuis 1923. Bien que le Canada soit considéré comme officiellement exempt de tuberculose bovine aujourd'hui, des cas isolés peuvent survenir chez les bovins.
Les cas humains de tuberculose bovine sont très rares. L'exposition peut se produire par le passage de liquides d'un animal infecté à une plaie cutanée ouverte, par un contact étroit prolongé avec un animal atteint de tuberculose respiratoire active ou par la consommation de produits animaux crus ou non pasteurisés (comme le lait non pasteurisé) d'un animal infecté.
En général, la tuberculose bovine ne constitue pas une menace pour la santé publique au Canada en raison des programmes de surveillance et de dépistage en place dans les abattoirs et de pratiques telles que la pasteurisation du lait.
Aperçu
Le 9 juin 2025, à la suite d'analyses de cultures au Laboratoire d'Ottawa (Fallowfield) de l'ACIA, le complexe Mycobacterium tuberculosis a été décelé dans des tissus prélevés sur une vache de sept ans à un abattoir agréé par le gouvernement fédéral, au Manitoba. Le 13 juin 2025, la présence de Mycobacterium bovis (M. bovis) a été confirmée.
En utilisant l'information contenue dans le système TracéLaitier, l'ACIA a identifié un troupeau en Manitoba comme étant celui d'où provient l'animal infecté. Ce troupeau a été placé en quarantaine jusqu'à ce que des tests et l'abattage puissent être effectués.
Des discussions sur la gestion des répercussions opérationnelles du processus seront tenues avec le producteur, ce qui permettra de déterminer à quel moment les tests pourront être réalisés.
L'ACIA continue de travailler en étroite collaboration avec les producteurs, les associations de l'industrie et les autorités agricoles et sanitaires provinciales et fédérales tout au long de l'enquête.
Une enquête sur la détection de ce cas favorisera l'accès aux marchés internationaux pour les industries canadiennes du lait et du bœuf.
Processus et prochaines étapes
Chaque fois qu'un cas de maladie à déclaration obligatoire au Canada est soupçonné ou confirmé, l'objectif est de prendre des mesures de lutte adéquates et prudentes, tout en veillant à ce que les activités du producteur visé soient perturbées le moins possible.
L'ACIA en est encore aux premières étapes de son enquête. Elle effectue notamment d'autres épreuves de laboratoire afin d'identifier la souche de mycobacterium décelées lors de l'analyse des cultures.
Vous trouverez des renseignements sur la tuberculose bovine et sur le déroulement d'une enquête sur le site Web de l'ACIA. Des mises à jour sur l'enquête seront publiées au fur et à mesure que de nouveaux renseignements seront disponibles.
Pendant une enquête, les animaux touchés sont placés en quarantaine et leurs déplacements font l'objet de restrictions. On procède à des tests et à l'abattage sans cruauté, au besoin.
Indemnisation et aide financière
Les producteurs sont admissibles à une indemnisation pour tout animal dont la destruction a été ordonnée par l'ACIA dans le cadre de cette enquête.
De plus, dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable, il existe une série de programmes de gestion des risques de l'entreprise, tels qu'Agri-investissement et Agri-stabilité, pour aider les producteurs à gérer les risques liés à la grande volatilité des marchés et aux catastrophes qui dépassent largement leur capacité de gestion. Agriculture et Agroalimentaire Canada est le ministère fédéral responsable de ces programmes.
Une approche axée sur la collaboration
Les enquêtes sur les maladies nécessitent beaucoup de coopération et de collaboration.
Les producteurs et les associations industrielles touchés ainsi que les ministères fédéraux et provinciaux collaborent à l'enquête en cours. L'objectif commun est de protéger la santé humaine et de protéger la santé du bétail canadien, tout en maintenant l'accès aux marchés.