Le 16 décembre 2024 – Ottawa (Ontario)
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a ouvert une enquête sur des cas de tuberculose bovine chez un animal provenant de la Saskatchewan qui a été abattu dans un abattoir agréé par le gouvernement fédéral en Alberta.
Au Canada, la tuberculose bovine est une maladie à déclaration obligatoire qui fait l'objet d'un programme national d'éradication obligatoire depuis 1923. Bien que le Canada soit considéré comme officiellement exempt de tuberculose bovine aujourd'hui, des cas isolés peuvent survenir chez les bovins.
Les cas humains de tuberculose bovine sont très rares. L'exposition peut se produire par le passage de liquides d'un animal infecté à une plaie cutanée ouverte, par un contact étroit prolongé avec un animal atteint de tuberculose respiratoire active ou par la consommation de produits animaux crus ou non pasteurisés (comme le lait non pasteurisé) d'un animal infecté. En général, la tuberculose bovine ne constitue pas une menace pour la santé publique au Canada en raison de la prévalence extrêmement faible de la maladie, des programmes de surveillance et d'analyse en abattoir en place et de pratiques telles que la pasteurisation du lait.
Aperçu
Le 29 novembre 2024, des spécialistes du Laboratoire Fallowfield d'Ottawa de l'ACIA ont décelé, à la suite d'un test de réaction en chaîne de la polymérase sur des tissus prélevés sur une vache de six ans lors de l'abattage dans un établissement agréé par le gouvernement fédéral, en Alberta, un cas de tuberculose bovine.
En utilisant l'information contenue dans le Système canadien de traçabilité du bétail, l'ACIA a identifié un troupeau en Saskatchewan comme étant celui d'où provient l'animal infecté. Ce troupeau a été placé en quarantaine jusqu'à ce que dles tests puissent être effectuées.
Des discussions sur la gestion des répercussions opérationnelles du processus seront tenues avec le producteur, ce qui permettra de déterminer à quel moment les tests pourront être réalisés.
L'ACIA continue de travailler en étroite collaboration avec les producteurs, les associations de l'industrie et les autorités agricoles et sanitaires provinciales et fédérales tout au long de l'enquête.
Depuis 2006, toutes les régions du Canada sont considérées comme officiellement exemptes de tuberculose bovine chez leurs espèces de bovins et de cervidés d'élevage. Une enquête sur cette détection favorisera l'accès aux marchés internationaux de l'industrie canadienne du bœuf.
Processus et prochaines étapes
Chaque fois qu'un cas de maladie à déclaration obligatoire au Canada est soupçonné ou confirmé, l'objectif est de prendre des mesures de lutte adéquates et prudentes, tout en veillant à ce que les activités du producteur visé soient perturbées le moins possible.
Pendant une enquête sur la tuberculose bovine, les animaux touchés sont placés en quarantaine et leurs déplacements font l'objet de restrictions. On procède à des tests et à l'abattage sans cruauté, au besoin.
L'ACIA en est aux premières étapes de son enquête. Elle doit trouver tous les troupeaux qui ont été en contact avec l'animal infecté au cours de sa vie. L'ACIA a aussi commencé à effectuer des analyses pour identifier la souche de la bactérie, car cela pourrait indiquer s'il existe des liens avec des cas antérieurs. Ce processus peut durer jusqu'à 12 semaines.
Les résultats des activités de retraçage menées dans le cadre d'une enquête de 2023 sur un troupeau infecté par la tuberculose bovine à Saskatchewan n'ont permis d'identifier aucun lien avec ce troupeau.
Des renseignements détaillés sur la tuberculose bovine et sur ce à quoi on peut s'attendre au cours d'une enquête sont disponibles sur le site Web de l'ACIA. Des mises à jour sur l'enquête seront publiées au fur et à mesure que de nouveaux renseignements seront disponibles.
Indemnisation et aide financière
Les producteurs sont admissibles à une indemnisation pour tout animal dont la destruction a été ordonnée par l'ACIA dans le cadre de cette enquête.
De plus, dans le cadre du Partenariat canadien pour une agriculture durable, il existe une série de programmes de gestion des risques de l'entreprise, tels qu'Agri-investissement et Agri-stabilité, pour aider les producteurs à gérer les risques liés à la grande volatilité des marchés et aux catastrophes qui dépassent largement leur capacité de gestion. Agriculture et Agroalimentaire Canada est le ministère fédéral responsable de ces programmes.
Une approche axée sur la collaboration
Les enquêtes sur les maladies nécessitent beaucoup de coopération et de collaboration.
Les producteurs et les associations industrielles touchés ainsi que les ministères fédéraux et provinciaux collaborent à l'enquête en cours. L'objectif commun est de protéger la santé humaine et de protéger la santé du bétail canadien, tout en maintenant l'accès aux marchés.