Dioxines et composés de type dioxine dans certains produits alimentaires, du 1er avril 2014 au 31 mars 2019

L'ACIA utilise les études ciblées pour concentrer ses activités de surveillance dans les domaines où le risque pour la santé est le plus élevé. Les renseignements tirés de ces études permettent d'appuyer l'affectation des activités de l'Agence aux domaines les plus préoccupants et de classer ces activités par ordre de priorité. À l'origine, les études ciblées étaient un projet qui s'inscrivait dans le cadre du Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA), mais depuis 2013, elles ont été intégrées aux activités de surveillance régulières de l'ACIA. Elles constituent un outil précieux pour obtenir de l'information sur certains dangers posés par les aliments, cerner ou caractériser des dangers nouveaux ou émergents, recueillir de l'information nécessaire à l'analyse de tendances, réaliser ou peaufiner des évaluations des risques pour la santé humaine, mettre en évidence d'éventuels problèmes de contamination ainsi qu'évaluer et promouvoir la conformité aux règlements canadiens.

La salubrité des aliments est une responsabilité partagée. Nous collaborons avec les administrations fédérales, provinciales, territoriales et municipales et nous assurons la surveillance règlementaire de l'industrie alimentaire afin de promouvoir une manipulation sécuritaire des aliments tout au long de la chaîne de production alimentaire. Au Canada, l'industrie de l'alimentation et les secteurs de la vente au détail sont responsables des aliments qu'ils produisent et vendent, tandis que les consommateurs sont individuellement responsables de la manipulation sécuritaire des aliments qu'ils ont en leur possession.

Il existe plus de 400 formes structurelles de dioxines et de composés de type dioxine. Les composés sont classés en 3 groupes de substances chimiques présentant des propriétés toxicologiques et chimiques semblables. Ces groupes sont les dibenzo-p-dioxines polychlorées (également connues sous le nom dioxines de ou PCDD), les dibenzofuranes polychlorés (PCDF ou furanes) et les biphényles polychlorés (PCB de type dioxine ou PCB-TD). Seuls certains de ces composés sont préoccupants pour la santé humaine; le présent rapport est axé sur 29 de ces composés (également appelés congénères ciblés)^{Note de bas de page 2}.

Les dioxines et les furanes sont principalement formés comme sous-produits de procédés industriels (fabrication de produits chimiques, blanchiment de la pâte à papier et du papier, émissions de gaz d'échappement et incinération, etc.), mais peuvent également avoir une origine naturelle (par exemple par l'activité volcanique ou les incendies de forêt)^{Note de bas de page 3}. Ces contaminants ne sont pas fabriqués délibérément. Les PCB ont également une origine humaine et contiennent souvent des contaminants de type furane. Les PCB ont été utilisés par le passé dans de nombreuses applications industrielles (notamment pour leurs propriétés d'isolation électrique), mais leur production est désormais interdite à l'échelle mondiale. Les PCB sont encore présents dans certains types d'équipements électriques et, malgré des contrôles stricts sur la manipulation, le stockage et l'élimination des PCB existants, des rejets accidentels dans l'environnement sont toujours possibles. Lorsqu'ils sont rejetés dans l'environnement, les dioxines, les furanes et les PCB peuvent être transportés sur de longues distances à partir de leur source^{Note de bas de page 2, Note de bas de page 3, Note de bas de page 6}.

La principale source d'exposition aux dioxines et aux composés de type dioxine est la consommation d'aliments d'origine animale. Ces polluants entrent dans la chaîne alimentaire du bétail par le fourrage et la contamination des aliments destinés à ces animaux, puis ils s'accumulent dans les tissus adipeux de ces derniers^{Note de bas de page 1, Note de bas de page 2}. Ils entrent ensuite dans la chaîne alimentaire humaine par la consommation d'aliments d'origine animale contaminés, en particulier les aliments riches en matières grasses, tels que les produits laitiers, la viande et certains poissons et crustacés^{Note de bas de page 4}.

Les dioxines et les composés de type dioxine sont associés à divers effets sur la santé tels que des troubles cutanés (par exemple, la chloracné), des problèmes hépatiques et thyroïdiens, une altération des systèmes endocrinien, nerveux, reproductif et immunitaire, des effets sur le développement et certains types de cancers^{Note de bas de page 3, Note de bas de page 4, Note de bas de page 6}. Le type et l'occurrence de ces effets sur la santé dépendent généralement du niveau et de la durée de l'exposition.

Pour ce qui est des aliments, les dioxines et les composés de type dioxine se trouvent principalement dans les produits laitiers, les matières grasses/tissus animaux et les œufs^{Note de bas de page 1, Note de bas de page 2, Note de bas de page 3, Note de bas de page 4}. Ils peuvent également être trouvés dans les produits fabriqués à partir de plantes oléagineuses en raison de leur accumulation dans le sol et à la surface des végétaux^{Note de bas de page 2}. Ces composés s'accumulent dans le foie et les tissus adipeux de l'homme par la consommation de produits alimentaires contenant des dioxines et des composés de type dioxine^{Note de bas de page 1, Note de bas de page 3, Note de bas de page 4, Note de bas de page 5}. Les dioxines et les composés de type dioxine ne sont pas détruits par le chauffage ou la cuisson. La meilleure méthode pour atténuer l'exposition alimentaire aux dioxines et aux composés de type dioxine est la prévention et la réduction de la contamination des aliments destinés à la consommation humaine ainsi que les aliments pour animaux^{Note de bas de page 2, Note de bas de page 3, Note de bas de page 7}. La présente étude était axée sur les huiles végétales et matières grasses animales, la viande et les produits de viande, le poisson et les fruits de mer, les repas prêts‑à‑manger pour adultes et pour enfants, les produits laitiers, les préparations pour nourrissons, les noix et les graines ainsi que leurs produits, les substituts de repas et les poudres protéinées en vente sur le marché canadien de la vente au détail.

Une variété de matières grasses et d'huiles végétales canadiennes et importées (huiles végétales, shortening, margarine, sauces pour salade à base d'huile, beurre, mayonnaise, saindoux de porc et graisse d'oie), de viandes et produits de viande (congelés et en conserve), de poissons et fruits de mer (congelés et en conserve), de repas prêts‑à‑manger (pour adultes, pour enfants en bas âge et pour nourrissons), de produits laitiers (fromage, yogourt, yogourt congelé, desserts laitiers glacés, puddings et sauces pour salade à base de produits laitiers), de noix et graines ainsi que leurs produits (beurres de noix, beurres de graines et tahini), de substituts de repas (poudres et liquides) et poudres protéinées ainsi que de préparations pour nourrissons (préparations à base de soya et de produits laitiers sous forme de poudre et de liquide) ont été échantillonnés entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2019. Les échantillons de produits ont été prélevés dans des points de vente au détail locaux et régionaux situés dans 6 grandes villes du Canada. Ces villes représentaient 4 zones géographiques du pays :

• Atlantique (Halifax)
• Québec (Montréal)
• Ontario (Toronto et Ottawa)
• Ouest (Vancouver et Calgary)

Le nombre d'échantillons collecté dans chaque ville était proportionnel à la population relative de chacune de ces régions. La durée de conservation, les conditions d'entreposage et le coût des aliments sur le marché libre n'ont pas été pris en compte dans le cadre de l'étude.

Les échantillons ont été analysés par des laboratoires d'analyse alimentaire accrédités suivant la norme ISO 17025 et liés par contrat au gouvernement du Canada; les résultats déclarés concernent les produits tels qu'ils sont vendus (et non pas une fois préparés selon les instructions). Bien que les méthodes de détection ciblent souvent 35 composés ou plus, le présent rapport est axé sur seulement 29 d'entre eux (également qualifiés de congénères ciblés)^{Note de bas de page 2}. La liste des composés visés par l'étude est fournie au tableau A-1, en annexe du présent rapport. La concentration de chaque dioxine ou composé de type dioxine détecté, exprimée en picogrammes par gramme d'échantillon (pg/g, en poids total de l'échantillon, sauf indication contraire), est multipliée par son facteur d'équivalence de toxicité (TEF)^{Note de bas de page 8, Note de bas de page 9} respectif, établi par consensus en 2005 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), afin de calculer les différentes concentrations d'équivalent toxique (TEQ) en picogrammes de TEQ par gramme (pg TEQ/g). Se référer au tableau A-1 en annexe pour connaître les TEF utilisés dans la présente étude. Les différentes concentrations de TEQ calculées sont ensuite additionnées pour obtenir une concentration totale de TEQ, laquelle constitue une estimation de la puissance relative totale de l'ensemble des dioxines et composés de type dioxine détectés dans l'échantillon.

Conformément aux pratiques internationales de déclaration des résultats, les valeurs de TEQ totaux sont calculées et exprimées en fonction d'une limite inférieure de TEQ (LI TEQ) et d'une limite supérieure de TEQ (LS TEQ) pour les dioxines et les composés de type dioxine. Cette façon de faire permet d'interpréter le TEQ total estimé pour un échantillon à la fois dans le meilleur des cas (LI TEQ) et dans le pire des cas (LS TEQ). Les valeurs de LI TEQ représentent uniquement la somme de tous les congénères détectés multipliés par leurs TEF respectifs; les congénères non détectés se voient attribuer une valeur de zéro. Les valeurs de LS TEQ représentent la somme des formes détectées multipliées par leurs TEF respectifs, plus la somme des contributions à la limite de détection (LD) de tous les congénères qui n'ont pas été détectés, également multipliées par leurs TEF respectifs. Cette méthode de calcul de la LS TEQ incorpore des valeurs qui pourraient être en deçà de la LD, mais contribuant néanmoins à la valeur de toxicité totale. La véritable valeur de le TEQ se situera quelque part entre les valeurs de la LI TEQ et de la LS TEQ. À de très faibles concentrations, la LI TEQ et la LS TEQ peuvent couvrir une plage de valeurs plus étendue en raison de l'incertitude des mesures à de faibles niveaux de toxicité; toutefois, plus les concentrations des congénères sont élevées, plus les valeurs de la LI TEQ et de la LS TEQ sont proches. Par souci de prudence, la plupart des orientations et règlementations mondiales appliquent la valeur de la LS TEQ aux fins de vérification de la conformité^{Note de bas de page 1, Note de bas de page 10, Note de bas de page 12, Note de bas de page 18}.

Il n'y a pas de règlementation canadienne concernant le TEQ total des composés de type dioxine (furanes et PCB-TD) dans les aliments autres que le poisson, pour lequel la concentration maximale du congénère 2,3,7,8-TCDD est établie à 20 parties par billion^{Note de bas de page 11}. En l'absence de normes ou de limites de tolérance établies pour les dioxines dans les aliments, Santé Canada peut évaluer, au cas par cas, les concentrations élevées détectées dans certains aliments à l'aide des données scientifiques les plus récentes. Actuellement, Santé Canada applique la recommandation de dose tolérable de 70 picogrammes de dioxines et de composés de type dioxine par kilogramme de poids corporel par mois, déterminée par le Comité mixte d'experts des additifs alimentaires (JECFA), pour évaluer la salubrité des aliments, tout en travaillant à la mise à jour de ses évaluations des risques pour ces composés^{Note de bas de page 6}.

Sur les 3 115 échantillons analysés dans le cadre de la présente étude, 95 % (2 954 échantillons) contenaient des dioxines ou des composés de type dioxine. La plage de concentrations mesurées est présentée dans le tableau 2. Parmi les 8 types de produits visés par l'étude, les concentrations les plus élevées ont été observées dans le poisson, les fruits de mer, les huiles et les graisses, et les plus faibles dans les préparations pour nourrissons, les noix, les graines et les produits de repas prêts-à-manger.

Repas prêts-à-manger

Les repas prêts-à-manger analysés comprenaient 341 plats destinés aux adultes, tels que des dîners congelés, des soupes et ragoûts en conserve, des pizzas congelées ainsi que 282 plats congelés et en bocaux destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge. La LS TEQ moyenne des repas pour adultes était de 0,091 0 pg TEQ/g, la LS TEQ moyenne des repas pour nourrissons et enfants en bas âge était de 0,067 9 pg TEQ/g, et la LS TEQ moyenne de l'ensemble des repas prêts-à-manger était de 0,080 5 pg TEQ/g. Aucune présence de dioxines ou composés de type dioxine n'a été détectée dans 6 % des aliments pour nourrissons et enfants en bas âge ainsi que dans 4 % des repas pour adultes.

Noix/graines et beurres de noix/graines

Des dioxines ou composés de type dioxine ont été détectés dans 288 des 320 échantillons de noix, de graines et de beurre de noix/graines étudiés, soit 90 % des échantillons. Les échantillons analysés comprenaient 267 noix et beurres de noix ainsi que 53 graines et beurres de graines (ou pâtes, comme le tahini). La concentration moyenne mesurée dans les noix et les beurres de noix (LS de 0,114 pg TEQ/g) était légèrement plus élevée à celle des graines et des beurres de graines (LS de 0,099 9 pg TEQ/g). Il n'y avait pas de différence significative quant aux résultats moyens entre les différents types de noix et de graines.

Viande et produits de viande

Les échantillons de cette catégorie comprenaient de la viande transformée en conserve, en pot ou en sachet ainsi que des produits de viande congelés. Des dioxines ou des composés de type dioxine ont été détectés dans 95 % des échantillons. Les produits de bœuf présentaient des valeurs moyennes de TEQ plus élevées (LS de 0,116 pg TEQ/g) que les échantillons de volaille, de porc et de mouton (LS de 0,083 8 pg TEQ/g) analysés dans le cadre de la présente étude.

Substituts de repas et poudres protéinées

Dans la présente étude, on a analysé 95 échantillons de substituts de repas liquides ou en poudre et de poudres de protéines nutritionnelles. Des dioxines ou composés de type dioxine ont été détectés dans 85 échantillons (89 %). Des dioxines ou composés de type dioxine ont été détectés dans 96 % des échantillons en poudre, contre 83 % des échantillons de substituts de repas liquides. Les échantillons en poudre présentaient une LS TEQ moyenne de 0,091 2 pg TEQ/g. Les échantillons liquides présentaient une LS TEQ moyenne de 0,091 5 pg TEQ/g.

Préparations pour nourrissons

Des dioxines ou composés de type dioxine ont été détectés dans 83 (91 %) des échantillons de préparations pour nourrissons analysés; les résultats déclarés concernent les produits tels qu'ils sont vendus (non dilués). Il s'agit notamment de préparations à base de produits laitiers (en poudre et liquides) et de préparations en poudre à base de soya. Les valeurs moyennes de LS TEQ étaient similaires dans les préparations pour nourrissons à base de soya et celles à base de produits laitiers. Dans les préparations pour nourrissons à base de produits laitiers, la LS TEQ moyenne des échantillons en poudre était 4 fois plus élevée que la LS TEQ moyenne mesurée dans les échantillons liquides. Cet écart est dû à la différence de rendement entre les méthodes d'analyse des échantillons en poudre et des échantillons liquides ainsi qu'au fait que ces produits sont destinés à être dilués avec de l'eau avant leur utilisation. Par conséquent, pour cette catégorie d'échantillons, la LS TEQ est probablement une surestimation de le TEQ total. Les valeurs de LI TEQ correspondent aux concentrations de dioxine ou composés de type dioxine qui ont été mesurées dans les échantillons et constituent probablement une meilleure quantification que les LS TEQ.

Huiles et matières grasses

Cette catégorie comprenait 792 échantillons d'huiles et de matière grasse d'origine végétale et animale. Les huiles végétales comprenaient une variété d'huiles simples (par exemple, olive, sésame, canola) ainsi que des huiles mélangées, des sauces pour salade à base d'huile et de la mayonnaise. Des shortenings et margarines solides d'origine végétale ont également été échantillonnés. Les matières grasses d'origine animale comprenaient le beurre laitier, le saindoux (gras de porc) et la graisse d'oie. Ces catégories sont présentées plus en détail ci-dessous.

Huiles et matières grasses – Huiles, matières grasses et sauces pour salade d'origine végétale

Au total, 551 huiles et matières grasses de type shortening d'origine végétale ont été analysées, ainsi que 76 échantillons de mayonnaise à base d'huile végétale et 24 sauces pour salade dont l'ingrédient principal était une huile d'origine végétale. Des dioxines ou composés de type dioxine ont été détectés dans 92 % des huiles et matières grasses d'origine végétale, 96 % des échantillons de mayonnaise et dans toutes les sauces pour salade à base d'huile. Les concentrations moyennes les plus faibles ont été mesurées dans les sauces pour salade à base d'huile (LS de 0,067 7 pg TEQ/g). La concentration moyenne la plus élevée a été mesurée dans l'huile de son de riz (LS de 0,353 pg TEQ/g).

Huiles et matières grasses – Matières grasses d'origine animale

Les matières grasses d'origine animale analysées se composaient de 141 échantillons de saindoux (gras de porc), de graisse d'oie et de beurre laitier. Des dioxines ou des composés de type dioxine ont été détectés dans 98 % des échantillons. La concentration moyenne la plus élevée dans cette catégorie a été mesurée dans la graisse d'oie (LS de 0,190 pg TEQ/g), suivie par le beurre (LS de 0,102 pg TEQ/g). Le saindoux provenant du gras de porc présentait la concentration moyenne la plus faible (LS de 0,029 9 pg TEQ/g).

Produits laitiers

Les produits laitiers analysés dans le cadre de la présente étude comprenaient une variété de fromages, de yogourts, de desserts laitiers glacés (crème glacée, yogourt glacé, gâteau au fromage, gelato, tarte à la crème), de puddings à base de produits laitiers et de sauces pour salade à base de produits laitiers. Des dioxines ou des composés de type dioxine ont été détectés dans 99 % des échantillons. Les concentrations moyennes les plus élevées ont été mesurées dans le fromage (LS de 0,109 pg TEQ/g). Les boissons à base de yogourt présentaient les concentrations moyennes les plus faibles (LS de 0,017 7 pg TEQ/g).

Poisson et fruits de mer

Le poisson et les fruits de mer présentaient les concentrations moyennes en dioxine et en composés de type dioxine les plus élevées de toutes les catégories d'aliments analysés dans la présente étude; leur présence a été détectée dans 97 % des échantillons. Les échantillons comprenaient des produits en conserve et congelés et couvraient une large gamme de poissons et de fruits de mer. Les produits en conserve présentaient une concentration moyenne plus élevée que les échantillons congelés. Les espèces les plus grasses, telles que le hareng et les sardines, avaient tendance à présenter des concentrations plus élevées que les espèces plus maigres, telles que le tilapia et le pangasius; cette situation n'est pas surprenante, car les dioxines et les congénères de type dioxine s'accumulent dans les tissus adipeux. Les échantillons congelés ou réfrigérés présentaient des concentrations moyennes inférieures à celles des poissons en conserve. Tous les échantillons de poissons et de fruits de mer analysés dans le cadre de la présente étude étaient conformes à la limite maximale de 20 parties par billion de 2,3,7,8-TCDD^{Note de bas de page 11} fixée par le Règlement canadien sur les aliments et drogues; aucun 2,3,7,8-TCDD n'a été détecté dans 97 % des échantillons, et le résultat le plus élevé a été mesuré à 0,147 partie par billion de 2,3,7,8-TCDD.

Dans la présente étude, 95 % des échantillons présentaient des concentrations détectables de dioxines ou de composés de type dioxine. Le tableau 3 présente les données de la présente étude par rapport à celles des études précédentes effectuées par l'ACIA sur les dioxines et composés de type dioxine dans des produits similaires.

Les concentrations moyennes de l'UB TEQ observées dans les repas prêts-à-manger et les préparations pour nourrissons étaient légèrement plus élevées que dans les enquêtes précédentes. Les autres catégories avaient des niveaux de l'UB TEQ semblables ou inférieurs à ceux des enquêtes précédentes. Lorsque les valeurs de QT LB sont comparées, les catégories des repas prêts-à-manger et des substituts de repas/protéines en poudre ont des valeurs moyennes plus élevées que dans les enquêtes précédentes, et toutes les autres catégories ont montré une diminution dans cette enquête.

Ces diminutions peuvent probablement être attribuées aux types d'échantillons analysés au cours de chaque période d'enquête. Un autre facteur pourrait être la diminution de la contamination de l'environnement par les dioxines et les composés de type dioxine après que le Canada et de nombreux autres pays aient commencé à mettre en œuvre des règlementations visant à prévenir les émissions et à surveiller les concentrations environnementales de ces contaminants dans les années 1990^{Note de bas de page 6, Note de bas de page 17}.

C'est la première année qu'une étude ciblée porte sur la viande et le poisson; il n'existe donc pas de résultats d'études antérieures menées par l'ACIA. À titre de comparaison, les données publiées de l'étude allemande sur l'alimentation totale (« BfR MEAL Study »; rapport sur la viande de 2019^{Note de bas de page 13}, rapport sur le poisson de 2023^{Note de bas de page 19}) et le rapport du programme de surveillance de 2012 de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)^{Note de bas de page 12} sont inclus dans le tableau 3 pour la viande et le poisson. Tous les échantillons de poisson analysés dans le cadre de la présente étude étaient conformes à la concentration maximale admissible de 2,3,7,8-TCDD^{Note de bas de page 11}. précisée dans le Règlement sur les aliments et drogues du Canada. Les valeurs de LS TEQ moyennes de la présente étude sont comparables ou inférieures à celles de l'étude allemande sur l'alimentation totale (« BfR MEAL Study ») et du rapport du programme de surveillance de 2012 de l'EFSA, à l'exception des résultats de la viande BfR, qui étaient inférieurs aux résultats de cette enquête.

Les concentrations mesurées dans le cadre de la présente étude ont été évaluées par le Bureau d'innocuité des produits chimiques de Santé Canada, et aucun des échantillons n'a été considéré comme posant un risque pour la santé humaine. Aucun rappel n'a été émis à la suite de l'étude.

Les données seront accessibles sur le Portail du gouvernement ouvert.