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Étourdissement mécanique, électrique ou au gaz; méthodes d'abattage et de surveillance de l'état de conscience ou d'inconscience
Surveillance des signes de conscience (sensibilité) et d'inconscience (insensibilité) après l'étourdissement des animaux destinés à l'alimentation

Tableau des signes servant à évaluer l'étourdissement chez les mammifères destinés à l'alimentation
Signes Neurophysiologie du signe Critères d'évaluation
perte de posture
  • une formation réticulaire fonctionnelle est requise pour la posture debout et est affectée par toutes les formes d'étourdissement
  • L'effondrement se produit immédiatement après un étourdissement mécanique et électrique efficace
  • Cependant, l'effondrement peut également être causé si le dispositif de pénétration mécanique ou électrique est mal placé sur le cou au lieu de la tête, en contournant le cerveau et entraînant l'immobilisation ou la paralysie sans inconscience
  • L'étourdissement au gaz entraîne la perte progressive de la capacité de se rester debout
Clignements spontanés des yeux
  • Les clignements sont dus à un réflexe de protection de l'œil.
  • L'absence de clignements indique que les nerfs crâniens correspondants ont perdu leurs fonctions motrices et sensorielles.
  • Le signe relève de circuits du tronc cérébral et du cortex.
  • Les clignements spontanés sont un bon indice de conscience.
  • Si l'étourdissement est efficace, on n'observe pas de clignements.
  • Des clignements spontanés répétés peuvent être un indice de conscience, surtout s'ils sont accompagnés de mouvements oculaires dirigés vers des stimuli externes.
Œil et pupille grands ouverts et immobiles
  • Les nerfs de l'œil et de la pupille ne fonctionnent plus.
  • Le signe indique que l'activité cérébrale est perturbée.
  • Un œil immobile et grand ouvert et un regard vide sont de bons indices de perte de conscience.
  • Un œil et une pupille grands ouverts et immobiles peuvent indiquer que l'animal est mort.

Réflexes oculaires :

  • Réflexe cornéen
  • Réflexe palpébral
  • Les réflexes palpébral et cornéen dépendent de circuits neuronaux similaires, mais le réflexe palpébral disparaît en premier.
  • L'absence de ces réflexes indique une perte de fonctions du tronc cérébral, et donc une perte de sensibilité.
  • Ne pas se fier au réflexe cornéen pour évaluer l'efficacité d'un étourdissement électrique (une crise tonique peut avoir un effet sur les muscles oculomoteurs).
  • Après un étourdissement, il peut être dû à une tentative de réorganisation du cerveau.
  • En revanche, l'absence de réflexe cornéen est un indice d'inconscience fiable.

Nystagmus

  • Oscillation rapide de l'œil (verticale ou horizontale, œil vibrant)
  • La présence d'un nystagmus suggère un dysfonctionnement des circuits cérébraux sous-jacents, ou encore des dommages au cervelet ou au système vestibulaire.
  • L'interprétation de ce signe dépend de la méthode d'étourdissement utilisée.
  • Le nystagmus est fréquent durant les crises causées par un étourdissement électrique efficace, et ce, chez toutes les espèces, surtout si on utilise un courant de haute fréquence.
  • Généralement, après un étourdissement au pistolet percuteur à tige captive, la présence d'un nystagmus est signe que l'étourdissement n'a pas réussi et qu'il faut recommencer.
Poursuite oculaire ou mouvements de suivi
  • Signes que les régions corticales et le tronc cérébral sont actifs.
  • En cas de mouvements oculaires volontaires, l'animal est conscient.
Clignement réflexe à la menace
  • Indique une activité élevée dans les régions corticales du cerveau (perception et intégration de l'information fournie par l'environnement).
  • Si on agite la main ou les doigts devant les yeux de l'animal et qu'il cligne des yeux ou recule, c'est qu'il est conscient.
Rotation du globe oculaire
  • Les mouvements du globe oculaire dépendent des muscles qui reçoivent les signaux envoyés par le tronc cérébral, lequel obéit aux centres nerveux supérieurs.
  • Chez les bovins, après un étourdissement mécanique, une rotation totale ou partielle du globe oculaire est signe que l'animal risque de reprendre conscience. Il faut donc recommencer l'étourdissement.

Respiration rythmique :

  • Les côtes rentrent et sortent au moins deux fois.

Respiration haletante (agonique) :

  • Inspiration intermittente, difficile et irrégulière
  • La respiration rythmique est régie par le tronc cérébral (bulbe rachidien) et par l'information transmise par les centres nerveux supérieurs et périphériques.
  • La respiration agonique, qui précède la mort, peut être provoquée par une ischémie ou une hypoxie.
  • L'absence de respiration rythmique peut indiquer l'inconscience, mais aussi la mort.
  • La respiration rythmique est signe de retour à la sensibilité, et ce, quel que soit le type d'étourdissement.
  • C'est l'indice premier d'un étourdissement raté.
  • Examiner le flanc, les narines et la gueule pour y détecter d'éventuels signes de respiration rythmique.
  • le halètement peut être observé après un étourdissement électrique ou gazeux efficace, mais ne devrait pas se produire après un étourdissement mécanique efficace
  • La respiration agonique rappelle les halètements d'un poisson hors de l'eau.
  • Le retour du réflexe respiratoire peut commencer par des haut-le-cœur réguliers (signes de suffocation), qui se transforment graduellement en respiration rythmique.
Vocalisation
  • Signifie que le cortex somatosensitif et le cortex moteur sont actifs.
  • La vocalisation volontaire est un signe de conscience.
  • Lors d'étourdissement, c'est aussi un signe de douleur.
  • Des halètements accompagnés de sons gutturaux n'équivalent pas à une vocalisation.
Mouvements des membres
  • Le plus souvent, après un étourdissement, les coups de pattes et le pédalage sont un signe de la perte de l'inhibition des signaux transmis par les nerfs spinaux.
  • Involontaires, ces mouvements ne sont pas un signe de conscience.
  • Parfois, après un étourdissement, l'animal réagira à l'incision, à la saignée ou à d'autres stimuli douloureux en bougeant les pattes avant. Cette réaction est due à un arc réflexe somatique, un réflexe spinal qui ne dépend pas du système nerveux central.
  • Durant un étourdissement au gaz, il se peut que l'animal pédale, mais le reste de son corps sera inerte.
  • Lors d'une crise tonique suivant un étourdissement, le dos de l'animal est arqué et ses jambes se replient sous son corps avec rigidité. Ces signes sont normaux après un étourdissement électrique ou mécanique. Ils sont suivis de convulsions cloniques aléatoires (coups de pattes, pédalage, etc.).
  • évaluer avec d'autres signes et type de méthode d'étourdissement
Redressement ou dos arqué
  • Il arrive que les structures sous-corticales du système nerveux central contribuent au réflexe de redressement. Le plus souvent, toutefois, c'est plutôt un signe d'activité du cortex cérébral et du retour de la proprioception et du tonus musculaire.
  • Durant un étourdissement électrique, il se peut que l'accrochage, la contention ou certains types de courants électriques empêchent le redressement.
  • Un animal qui tente de se redresser a le dos arqué. Il essaie de lever la tête ou de reprendre une posture normale.
  • Si le réflexe de redressement est présent, il est très probable que l'animal soit encore sensible.
  • Une queue détendue n'accompagne jamais un dos arqué ou un réflexe de redressement.
  • Normalement, le corps pend, formant une ligne verticale (sauf chez les moutons, dont le cou forme un angle, leur anatomie étant différente de celle des autres animaux).
Tête pendante
  • Si la tête et le cou d'un animal suspendu sont détendus, flasques et pendent en ligne droite, c'est signe de la perte du tonus musculaire et, le plus souvent, de la perte du contrôle cérébral sur la posture.
  • Dans la plupart des cas, si la tête pend, c'est que l'animal a perdu conscience.
Nez et lèvre supérieure tendus, langue enroulée sur elle-même
  • Les tensions musculaires dans la gueule, la mâchoire ou les lèvres peuvent indiquer que les nerfs crâniens sont actifs (signe d'un retour à la sensibilité).
  • Ces signes peuvent être de bons indices d'un étourdissement raté, surtout dans les cas d'étourdissement au pistolet percuteur à tige captive (moins utile dans les cas d'étourdissement électriques, à l'arme à feu ou au gaz).
Réaction aux stimuli douloureux
  • Si un animal réagit après qu'on lui ait pincé le nez ou l'oreille ou qu'on lui ait piqué le nez, c'est peut-être que les nerfs corticaux sont actifs dans le circuit des nerfs crâniens (moteurs et sensoriels).
  • D'autres réactions peuvent être dues à une réaction nociceptive induite par un arc réflexe, un circuit neural qui passe par la moelle épinière, mais pas par le cerveau.
  • Les nerfs à l'œuvre dans l'arc réflexe conservent un certain degré de fonctionnalité au début de l'état d'inconscience.
  • Ce signe peut indiquer que l'animal est conscient ou qu'il recouvre la sensibilité.
  • Cela dit, un mouvement du cou vers l'avant suivant l'incision de la peau et des vaisseaux sanguins peut être dû au réflexe nociceptif, auquel cas seule la moelle épinière est en cause. La réaction à l'incision de la peau et à d'autres tissus n'est donc pas un indice de conscience.
  • évaluer avec d'autres signes et type de méthode d'étourdissement, par exemple une tête qui pend
Langue pendante
  • Une langue détendue peut être signe que les nerfs crâniens ont cessé de fonctionner.
  • Une langue pendante peut aussi être due à la gravité si les muscles de la mâchoire sont détendus, ce qui est un signe que l'animal est inconscient.
  • Dans le doute, manipuler la mâchoire; s'il n'y a aucune résistance, c'est que l'animal est inconscient.
  • Une langue qui s'enroule sur elle-même peut être signe d'un retour à la sensibilité.
Tableau des signes servant à évaluer l'étourdissement chez les espèces aviaires destinées à l'alimentation
Signes d'inconscience Signes de conscience ou de retour à la conscience
Étourdissement électrique
  • La position du cou peut varier, mais elle doit être la même pour tous les oiseaux d'un même lot si les paramètres électriques sont les mêmes.
  • Par exemple, après l'étourdissement, le cou sera d'abord raide et arqué (possiblement parallèle au sol si l'animal est suspendu), mais cette position changera rapidement après l'incision du cou.
  • Après la phase de crise clonique, la tête et le cou deviennent flasques.
  • Absence de respiration rythmique (examiner le cloaque pour y détecter d'éventuels mouvements respiratoires).
  • Absence de clignements spontanés des yeux et du réflexe de la troisième paupière (membrane nictitante).
  • Absence d'autres réflexes oculaires (palpébral, cornéen et pupillaire).
  • Yeux ouverts et regard fixe.
  • La phase initiale d'une crise tonique se caractérise par les signes suivants :
    • tremblements rapides et constants du corps et des ailes (immédiatement après l'étourdissement);
    • ailes maintenues fermement le long du corps;
    • pattes étendues de façon rigide (peut être difficile à voir si l'animal est accroché).
  • La phase clonique de la crise peut se caractériser par les signes suivants :
    • convulsions épileptiques, y compris des battements d'ailes involontaires, après que les tremblements rapides du corps aient cessé.
  • Vocalisation.
  • Respiration rythmique (examiner le cloaque pour y détecter d'éventuels mouvements respiratoires).
  • Absence de crise tonique ou clonique.
  • Réflexe de déglutition. Plus précisément : mouvements du bec après l'étourdissement (dus à l'eau qui entre dans la bouche) et après l'incision (dus au sang qui entre dans la bouche).
  • Clignements spontanés (troisième paupière).
  • Hochements de la tête dus au sang qui entre dans les narines durant la saignée (mouvement volontaire).
  • Battements d'ailes vigoureux (mouvement volontaire).
  • Retour de la tension dans le cou, précédemment flasque.
  • Réflexe de redressement.
  • Certains types de systèmes de courants peuvent avoir un effet de détente ou d'immobilisation du cou, auquel cas les signes habituels de retour à la sensibilité après l'étourdissement ne sont pas toujours observables.
  • La réaction à la douleur (suivant l'incision du cou, par exemple) peut découler d'un arc réflexe passant par les voies neurales de la moelle épinière seulement. Il ne s'agit donc pas d'un indice de sensibilité fiable
  • il doit être évalué avec d'autres signes et on doit vérifier quels paramètres électriques sont utilisés pour étourdir l'oiseau
Étourdissement au pistolet percuteur à tige captive
  • Perte de la posture.
  • Perte de la respiration rythmique (examiner le cloaque pour y détecter d'éventuels mouvements respiratoires).
  • Crises toniques :
    • pattes étendues de façon rigide (plus difficile à voir si l'animal est accroché);
    • ailes maintenues fermement contre le corps;
    • tremblements du corps rapides et constants;
    • cou arqué.
  • Crises cloniques :
    • battements d'ailes vigoureux mais involontaires et convulsions graves.
  • Troisième paupière (membrane nictitante) immobile; aucun autre mouvement ni réflexe oculaire.
  • Respiration rythmique.
  • Déglutition.
  • Clignements (troisième paupière).
  • Mouvements volontaires.
  • Réflexe de redressement
  • Comme chez les mammifères, la réaction à la douleur (suivant l'incision du cou, par exemple) peut découler d'un arc réflexe passant par les voies neurales de la moelle épinière seulement. Il ne s'agit donc pas d'un indice de sensibilité fiable; doit être évalué avec d'autres signes et type de méthode d'étourdissement, par exemple une tête qui pend
Étourdissement au gaz (étourdissement sous atmosphère contrôlée)
  • Perte de la posture et du tonus musculaire; corps inerte, détendu.
  • Pas de respiration rythmique (examiner le cloaque pour y détecter d'éventuels mouvements respiratoires).
  • Pas de réflexe de la troisième paupière (membrane nictitante) ni de clignements spontanés.
  • Ailes affaissées.
  • Absence de vocalisation.
  • Respiration rythmique.
  • Déglutition.
  • Clignements (troisième paupière) et réflexe de la troisième paupière.
  • Absence d'affaissement des ailes; de mouvements du corps.
  • Réflexe de redressement.
  • Vocalisation.
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