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Manuel de disposition pour les espèces à viande rouge

1. Introduction

Ce guide d'interprétation porte sur les maladies et les conditions qui nécessitent une disposition particulière, qu'elles soient diagnostiquées sur la base d'un examen organoleptique (visuel, tactile ou olfactif) ou d'une confirmation en laboratoire. Elle fournit également la disposition pour les maladies assujetties à la déclaration obligatoire susceptibles d'être observées au cours de l'abattage.

Remarque
Les maladies assujetties à la déclaration obligatoire sont énoncées dans l'annexe du Règlement sur les maladies déclarables aux fins de la section 2 de la Loi sur la santé des animaux, veuillez vous référer à ce règlement pour obtenir la liste complète des maladies qui sont assujetties à la déclaration obligatoire.

2. Principes directeurs à l'égard de la disposition et de la disposition détaillée pour les écarts par rapport à l'apparence normale

Avant de décrire la disposition détaillée pour les écarts par rapport à l'apparence normale, il est important de mentionner la théorie générale et les principes de base utilisés pour orienter la disposition des carcasses.

Afin d'évaluer la disposition d'une carcasse ou d'une partie de la carcasse, il faut dans un premier temps déterminer le processus pathologique et/ou la nature de la condition. Ceci permet une meilleure compréhension des effets potentiels de la condition sur la salubrité et l'acceptabilité de la carcasse ou des parties de celle-ci. Dans la plupart des cas, une simple détermination de la condition n'est pas suffisante pour justifier la condamnation.

La prochaine étape est de déterminer la distribution (c'est-à-dire, effet localisé versus systémique) et la sévérité de l'écart. Ces éléments clés permettent de déterminer si un produit de viande est comestible ou non. Le résultat final de ce processus de décision peut consister à enlever et identifier comme étant non comestible :

Il est important d'évaluer les effets de la condition sur la carcasse entière avant de déterminer qu'une carcasse n'est pas comestible. Si la carcasse est en bon état de chair et que les lésions sont localisées, la condamnation de la carcasse entière n'est normalement pas justifiée. Les conditions localisées peuvent souvent être enlevées par l'excision de la lésion même ou par l'enlèvement d'une zone affectée, laissant le reste de la carcasse ou de la partie considérées comme comestibles. La condamnation de la carcasse entière est rarement justifiée dans le cas des animaux qui réussissent l'inspection ante-mortem. Afin de justifier une telle mesure sur une carcasse à la suite d'une évaluation ou inspection post-mortem, cette carcasse devra rencontrer des critères précis comme décrits dans le présent document.

Un évaluateur considèrera ce qui suit afin de déterminer la distribution et la sévérité de l'écart :

Dans les situations où plus d'un processus pathologique existent, la cause sous-jacente (processus primaire) qui a conduit à la condamnation de la carcasse servira aux fins de la déclaration.

Dans les situations où il y a une incertitude sur le processus pathologique de base ou la disposition, un évaluateur devrait :

3. Définitions

Aux fins du présent document, les définitions suivantes s'appliquent :

4. Disposition détaillée pour certaines pathologies

Aux fins du présent document, une carcasse est considérée présenter des signes systémiques ou un animal est affecté sévèrement si des effets défavorables sont visibles sur l'état de santé général de l'animal ou de la carcasse en raison de la taille, de la généralisation ou de la nature extensive de la lésion ou condition. De tels signes comprennent à titre d'exemple l'émaciation, la septicémie/toxémie ou la dissémination embolique de la maladie par le système sanguin ou lymphatique.

Conformément à cette définition, les lésions généralisées réfèrent aux situations où les lésions ou infestations ou défauts sont facilement remarquables, en raison de leur nombre dans la carcasse et/ou les lésions sont extensives et/ou sont distribuées à la grandeur de la carcasse; et où l'enlèvement complet des lésions est vraisemblablement impraticable.

Catégorisation des maladies et des conditions – ruminants, équins et porc
Catégorie Liste
Conditions généralisées Anémie, fièvre charbonneuse, brucellose, lymphadénite caséeuse, troubles du système nerveux central, maladies à Clostridium, œdème, émaciation, anémie infectieuse équine, purpura hémorragique équine, érysipèle, lymphadénite granulomateuse, ictère/jaunisse, lymphadénite, mélanose, moribond, odeur, septicémie/toxémie, atrophie séreuse des graisses, stéatite, morsure à la queue, tuberculose, encéphalopathie spongiforme transmissible (EST), urémie, maladie de la graisse jaune.
Conditions du thorax et des voies aériennes supérieures Endocardite, péricardite, pleurésie, pneumonie, gourme.
Conditions abdominales Entérite, gastrite, hépatite, hernie, kyste hydatique, mammite, métrite, néphrite, omphalophlébite, péritonite, prolapse, pyélonéphrite, torsion splénique, réticulite traumatique.
Masses anormales Abcès, actinomycose/actinobacillose, lymphosarcome, mélanome, néoplasme (Non Déterminé Autrement-NDA), épithélioma spinocellulaire de l'oeil, schwannome.
Conditions cutanées Porphyrie congénitale, dermatite, rouget (forme cutanée de l'érysipèle), engelures, variole ovine (clavelée),dermatite secondaire à l'urine.
Conditions du système musculaire et du squelette Coloration anormale des os, arthrite, contusions, cysticercose, viande sombre, ferme et sèche (Dark Firm Dry- DFD), myosite éosinophilique, fistule du garrot, fractures, sites d'injection, lipofuscinose, Syndrome du Porc Stressé (viande pâle, molle et exsudative), trichinose, maladie du muscle blanc (dystrophie musculaire), xanthose.
Conditions de transformation Éclaboussures de sang, contamination, saignée insuffisante, perte d'identité, mutilation, suréchaudage.

5. Sommaire des maladies et conditions

Liste des maladies et conditions
Catégorie de la condition Nom et code de la condition Commentaires Évaluation
Conditions généralisées

Anémie

910

Consulter la section 6.1

Consulter la section 6.1

Fièvre charbonneuse

102

Ante-mortem

Post-mortem

En raison des répercussions sur la santé humaine, tout soupçon de cette maladie dans un abattoir doit déclencher des mesures d'urgence.

Condamner totalement

 

Brucellose

102

Consulter la section 6.2

Consulter la section 6.2

 

Lymphadénite caséeuse

420

Consulter la section 6.3

Consulter la section 6.3

 

Troubles du système nerveux central

102

Ante-mortem

Varie selon l'espèce et l'évaluation.

Diagnostic possible

  • intoxication;
  • listériose;
  • pseudorage;
  • rage;
  • EST.

Condamner totalement

ou traiter les animaux comme suspects

 

Maladies à Clostridium

y compris

Hémoglobinurie bacillaire (Clostridium haemolyticum)

Charbon symptomatique (Clostridium chauvoei)

102

Ante-mortem

Post-mortem

Condamner totalement

 

Œdème

340

Consulter la section 6.4

Consulter la section 6.4

 

Émaciation

220

Consulter la section 6.5

Consulter la section 6.5

 

Anémie infectieuse équine

102

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Purpura hémorragique équine

102

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Érysipèle

435

Consulter la section 6.6

Consulter la section 6.6

 

Lymphadénite granulomateuse

495

Consulter la section 6.14

Consulter la section 6.14

 

Ictère/jaunisse

920

Consulter la section 6.7

Consulter la section 6.7

 

Lymphadénite

546

Consulter la section 6.8

Consulter la section 6.8

 

Mélanose

071

Consulter la section 6.9

Consulter la section 6.9

 

Moribond

Consulter la section 6.10

Consulter la section 6.10

 

Odeur

atypique

061

sexuelle

062

Consulter la section 6.11

Consulter la section 6.11

 

Septicémie/toxémie

930

Consulter la section 6.12

Consulter la section 6.12

 

Atrophie séreuse des graisses

250

Consulter la section 6.5

Consulter la section 6.5

 

Stéatite

(maladie de la graisse jaune)

102

Post-mortem

S'il y a des lésions généralisées

Condamner totalement

   

Autrement

Enlever les parties affectées

Remarque :
Si la condition est associée à une odeur de poisson, veuillez vous référer à la section 6.11 sur l'odeur

 

Morsure de la queue

(porc)

Consulter la section 6.13

Consulter la section 6.13

 

Tuberculose

490

Consulter la section 6.14

Consulter la section 6.14

 

Encéphalopathie spongiforme transmissible (EST)

102

Comprend :

  • encéphalopathie spongiforme bovine(ESB);
  • maladie débilitante chronique (MDC);
  • tremblante.

Consulter les troubles du système nerveux central

 

Urémie

350

Consulter la section 6.15

Consulter la section 6.15

Conditions du thorax et des voies aériennes supérieures

Endocardite

572

Consulter la section 7.1

Consulter la section 7.1

 

Péricardite

571

Consulter la section 7.2

Consulter la section 7.2

 

Pleurésie

577

Consulter la section 7.3

Consulter la section 7.3

 

Pneumonie

579

Consulter la section 7.4

Consulter la section 7.4

 

Gourme

Maladie causée par Streptococcus equi

102

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

Conditions abdominales

Entérite

530

Consulter la section 8.1

Consulter la section 8.1

 

Gastrite

535

Consulter la section 8.1

Consulter la section 8.1

 

Hépatite

545

Consulter la section 8.2

Consulter la section 8.2

 

Hernie

(ombilical, inguinale, diaphragmatique)

095

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

S'il satisfait les critères de condamnation pour la péritonite ou l'émaciation.

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Kystes hydatiques

089

Post-mortem

Si les lésions sont systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

Remarque :
Enlever les viscères et la tête de toutes les carcasses affectées.

 

Mammite

547

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Métrite

548

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Néphrite

560

Consulter la section 8.3

Consulter la section 8.3

 

Omphalophlébite

445

Ante-mortem

Si l'animal est sévèrement affecté

Condamner totalement

Autrement

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Péritonite

573

Consulter la section 8.4

Consulter la section 8.4

 

Prolapses

Consulter la section 8.5

Consulter la section 8.5

 

Pyélonéphrite

566

Consulter la section 8.3

Consulter la section 8.3

 

Torsion splénique

Consulter la section 8.6

Consulter la section 8.6

 

Réticulite traumatique

855

Consulter la section péritonite et/ou péricardite

Consulter la section péritonite et/ou péricardite

Masses anormales

Abcès

001

Consulter la section 9.1

Consulter la section 9.1

 

Actinobacillose

401

Actinomycose

403

Ante-mortem

Traiter les animaux comme suspects selon l'étendue des lésions

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques

Condamner totalement

Autrement

Enlever la tête, la langue et les autres parties affectées

 

Lymphosarcome

(lymphome malin)

635

Consulter la section 9.3

Consulter la section 9.3

 

Mélanome

645

Consulter la section 9.2

Consulter la section 9.2

 

Néoplasme (Non Déterminé Autrement- NDA)

660

Remarque
Lymphosarcome, mélanome, épithélioma spinocellulaire de l'œil et schwannome ont leur propre section.

Ante-mortem

selon la présence de lésions spécifiques

Traiter les animaux comme suspects. Condamner totalement

Post-mortem

Si la carcasse montre des signes systémiques ou des métastases

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Épithélioma spinocellulaire de l'oeil

620

Consulter la section 9.4

Consulter la section 9.4

 

Schwannome

670

Consulter la section 9.5

Consulter la section 9.5

Conditions cutanées

Porphyrie congénitale

(ostéohémochromatose)

130

Post-mortem

Si les lésions sont généralisées

Condamner totalement

Si la (les) lésion(s) sont localisée(s)

Enlever les parties affectées

 

Dermatite

810

Consulter la section 10.1

Consulter la section 10.1

 

Rouget

(forme cutanée de l'érysipèle)

435

Consulter la section 10.2

Consulter la section 10.2

 

Engelure

049

Ante-mortem

Traiter les animaux comme suspects selon l'étendue des lésions

   

Post-mortem

Si les lésions sont généralisées ou la carcasse montre des signes systémiques.

Condamner totalement

   

Zones rouges, enflées sous la peau s'étendant souvent aux tissus sous-jacents.

Enlever les parties affectées

 

Variole ovine(Clavelée)

102

Ante-mortem

Post-mortem

Condamner totalement

 

Dermatite secondaire à l'urine

Post-mortem

Enlever les parties affectées

Conditions du système musculaire et du squelette

Coloration anormale des os causée par des dépôts de tétracycline

Consulter le guide d'orientation Les opérations de la sale d'abattage – Échantillonnage et analyses résidus chimiques et microbes

Consulter le guide d'orientation Les opérations de la sale d'abattage – Échantillonnage et analyses résidus chimiques et microbes

 

Arthropathie/arthrite

512

Consulter la section 11.1

Consulter la section 11.1

 

Contusion

051

Ante-mortem

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Si les lésions sont généralisées.

Condamner totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Cysticercose

735

Consulter la section 11.2

Consulter la section 11.2

 

Viande sombre, ferme et sèche (DFD)

Consulter la section 11.3

Consulter la section 11.3

 

Myosite éosinophilique

551

Consulter la section 11.4

Consulter la section 11.4

 

Fistule du garrot

Ante-mortem

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Enlever les parties affectées

  Fracture

Ante-mortem

Traiter les animaux comme suspects

Post-mortem

Enlever les parties affectées

 

Sites d'injection
(myosite secondaire à une injection)

265

Résidus d'antibiotiques

065

Consulter la section 11.5

Consulter la section 11.5

 

Viande pâle, molle et exsudative (PSE)

Consulter la section 11.6

Consulter la section 11.6

 

Trichinose

101

Post-mortem

Si détecté en laboratoire

Condamner totalement

 

Maladie du muscle blanc
(dystrophie musculaire)

211

Post-mortem

Si les lésions sont généralisées ou la carcasse montre des signes systémiques.

Rejeter la carcasse totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

 

Xanthose

(Lipofuscinose)

079

Post-mortem

Si les lésions sont généralisées

Rejeter la carcasse totalement

Autrement

Enlever les parties affectées

Conditions de transformation Éclaboussures de sang

Consulter la section 12.1

Consulter la section 12.1

 

Contamination

010

Consulter la section 12.2

Consulter la section 12.2

 

Saignée insuffisante

096

Consulter la section 12.3

Consulter la section 12.3

 

Perte d'identité

097

Consulter la section 12.4

Consulter la section 12.4

 

Mutilation

Post-mortem

Enlever les parties affectées

 

Suréchaudage

046

Brûlure

045

Consulter la section 12.5

Consulter la section 12.5

6. Conditions généralisées

6.1 Anémia

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.2 Brucellose

Ante-mortem :

Il est peu probable que des animaux infectés par la brucellose soient présentés à un abattoir, à l'exception de ceux visés par un permis autorisant leur transport direct à l'établissement en raison de leur statut de réacteur aux tests sérologiques ou de leur contact direct avec un réacteur.

Post-mortem :

6.3 Lymphadénite caséeuse

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.4 Œdème

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.5 Émaciation/atrophie séreuse de la graisse

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.6 Érysipèle

Incluant la forme cutanée du « rouget ».

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.7 Ictère/jaunisse

Ante-mortem :

Post-mortem :

Les pratiques en matière d'alimentation peuvent influencer la couleur des graisses des animaux qui mènent à la coloration jaune. Les tissus adipeux de certaines races peuvent être également jaunes. Dans ces cas, on peut différencier les carcasses normales des carcasses ictériques en se basant sur leurs cartilages, tissu conjonctif, sclérotique et bassinet rénal puisque ces parties ne sont pas affectées.

6.8 Lymphadénite

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.9 Mélanose

Post-mortem :

Les signes cliniques doivent être clairement différenciés de ceux du mélanome (consulter la section 9.2).

6.10 Moribond

Ante-mortem :

6.11 Odeur

Ante-mortem :

Remarque :
L'abattage des animaux affectés peut également être retardé si une telle mesure permet à l'odeur de se dissiper.

Post-mortem :

À défaut d'identifier d'une manière sans équivoque l'origine de l'odeur, les principes suivants s'appliquent :

  • ■ Toutes les carcasses ayant une odeur tenace sont jugées impropres à la consommation humaine. La carcasse peut être retenue dans une chambre froide pendant 48 heures avant de prendre une décision définitive et de déterminer si l'odeur est toujours présente. La carcasse devra alors être évaluée en effectuant une incision profonde dans la musculature de l'animal, en plaçant le tissu dans un sac en plastique scellé et en le mettant dans de l'eau chaude, ou en utilisant une autre méthode efficace.
    • Libérer la carcasse lorsque l'odeur ne persiste pas et ne peut être détectée.
    • Autrement, condamner la carcasse et rapporter comme une « odeur atypique ».

Des mesures de suivi supplémentaires ou différentes concernant les dispositions peuvent être mises en œuvre lorsque l'origine de l'odeur est identifiable :

Lorsque l'odeur peut être associée à une condition pathologique :

  • ■ Veuillez vous référer à la section applicable pour les critères de disposition et les actions qui s'ensuivent.
  • ■ Si les directives permettent d'enlever les parties affectées, le reste de la carcasse et ses parties ne doivent plus présenter d'odeur tenace.
  • ■ En cas de cétose, veuillez suivre les principes généraux pour les odeurs d'origine indéterminée (comme mentionné plus haut).

Lorsqu'il peut être déterminé que l'odeur est associée à un produit chimique ou un médicament ou de produits chimiques :

  • ■ Pour une contamination à l'ammoniaque, l'exploitant devra soit prendre les mesures appropriées pour atténuer la contamination et rendre la carcasse de nouveau comestible, soit la rejeter.
  • ■ Pour les autres odeurs d'origine médicinale ou chimique, veuillez consulter la section 11.5 sur les « sites d'injection (myosite secondaire à une injection) » et retenir la carcasse pour effectuer des analyses sur les résidus chimiques/ médicamenteuses conformément au guide d'orientation Les opérations de la sale d'abattage – Échantillonnage et analyses résidus chimiques et microbes.
  • ■ Si les résultats des tests de dépistage s'avèrent être négatifs ou non concluants, mais que l'odeur persiste 48 heures après l'abattage, condamner la carcasse et rapporter comme une « odeur atypique ».

Lorsque l'odeur peut être associée à la diète :

  • ■ Libérer la carcasse. Les produits dérivés de la viande de carcasses affectées doivent être en conformité avec les articles 4 et 5 de la Loi sur les aliments et drogues.

    Remarque :
    Cette viande sera probablement de « qualité inférieure ». Par conséquent, les carcasses affectées devront être utilisées dans des produits de viande transformés ou sinon être rejetées.

Lorsqu'il peut être déterminé que l'odeur est associée à une odeur sexuelle :

  • ■ L'usage des carcasses ayant une odeur sexuelle est à la discrétion de l'exploitant. Un exploitant élaborera un programme pour prendre en charge les carcasses affectées par cette condition. Les produits de viande dérivés de ces carcasses doivent être en conformité avec les articles 4 et 5 de la Loi sur les aliments et drogues.

Les principes suivants peuvent être utilisés comme guide pour développer un programme acceptable :

Remarque :
Les exploitants d'établissement de porc peuvent utiliser « l'annexe 1 » de cette annexe comme modèle pour gérer les produits de porc afin de contrôler les odeurs sexuelles dans les produits de viande provenant de porcs mâles entiers.

6.12 Septicémie/toxémie

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.13 Morsure de la queue chez les porcs

Ante-mortem :

Post-mortem :

6.14 Tuberculose/lymphadénite granulomateuse

Ante-mortem :

Post-mortem :

Lorsqu'un granulome est détecté :

les nœuds lymphatiques suivants (si disponibles) seront incisés et examinés afin de détecter la présence de granulome : cervicaux caudaux profonds, cervicaux superficiels, hépatiques, rénaux, inguinaux superficiels (mammaires ou scrotaux), iliaques médiaux, subiliaques, poplités profonds.

Lors d'abattage de routine :

  • ■ Condamner la carcasse et rapporter comme une « lymphadénite granulomateuse » dans les situations suivantes :
    • l'animal était fébrile durant l'inspection ante-mortem, ou désigné suspect, et des lésions primaires ou secondaires ont été décelés au post-mortem;
    • la carcasse présente des signes systémiques et/ou des lésions généralisées en raison d'une dissémination de l'infection à partir du site primaire.
  • ■ Autrement, si les lésions ont seulement été décelés dans les sites primaires, enlever les organe(s) ou partie(s) affecté(s) (c'est-à-dire, les organes ou les parties qui sont drainés par les nœuds lymphatiques réactionnels).

Dans le cas d'animaux visés par un permis autorisant le transport direct à un établissement en raison d'une suspicion de tuberculose bovine (incluant la dépopulation de troupeaux lors d'un cas confirmé) :

  • ■ cet aspect est en cours de développement.

6.15 Urémie

Ante-mortem :

Post-mortem :

Remarque :
En cas de contamination localisée par l'urine (par exemple, par incision de la vessie pendant l'éviscération), enlever les parties affectées.

7. Conditions du thorax et des voies aériennes supérieures

7.1 Endocardite

Ante-mortem :

Post-mortem :

La présence de lésions emboliques dans les organes internes déclenchera une évaluation approfondie de la surface interne du cœur (principalement les valves du cœur).

7.2 Péricardite

Comprend la « réticulite traumatique ».

Ante-mortem :

Post-mortem :

7.3 Pleurésie

Ante-mortem :

Post-mortem :

7.4 Pneumonie

Ante-mortem :

Post-mortem :

8. Conditions abdominales

8.1 Gastrite/entérite

Ante-mortem :

Post-mortem :

8.2 Hépatite

Ante-mortem :

Post-mortem :

L'hépatite est rarement une cause primaire qui justifie la condamnation de la carcasse entière. L'hépatite virale aiguë chez les porcs serait une exception.

8.3 Néphrite/pyélonéphrite

Ante-mortem :

Post-mortem :

8.4 Péritonite

Comprend la « réticulite traumatique ».

Ante-mortem :

Post-mortem :

8.5 Prolapsus

Ante-mortem :

Pour les animaux souffrant de prolapsus, il peut être nécessaire de les euthanasier, ou de les envoyer immédiatement à l'abattage après un examen et une inspection ante-mortem.

Consulter « péritonite » pour la disposition (consulter la section 8.4).

8.6 Torsion splénique chez le porc

Post-mortem :

9. Masses anormales

9.1 Abcès

Ante-mortem :

Post-mortem :

Remarque : Si une des parties/organes suivantes est affectée par un abcès unique, la partie/organe sera entièrement identifié comme non-comestible (c'est-à-dire, que les organes ne peuvent être parés): le cerveau, thymus, cœur, poumon, foie, rate, rein, glande mammaire, testicule, pénis, et utérus

9.2 Mélanome

Ante-mortem :

Post-mortem :

Lorsqu'une lésion est suspecte, évaluer les nœuds lymphatiques connexes et les organes internes.

9.3 Lymphome malin (lymphosarcome)

Cette lésion est plus commune chez les bovins âgés, résultant de la complication d'une infection à la leucémie bovine, ainsi que chez le porc ayant atteint l'âge de mise en marché. D'autres espèces peuvent en être affectées également.

Ante-mortem :

Puisqu'il existe de nombreuses manifestations de la maladie (c'est-à-dire, des lésions cliniques non spécifiques) lesquelles peuvent être confondues avec d'autres conditions, il est toujours difficile d'établir le bon diagnostic à l'ante-mortem.

Post-mortem :

Remarque :
Chez les porcs, l'hypertrophie d'un nœud lymphatique constitue souvent la seule lésion macroscopique de la condition. Les nœuds lymphatiques mandibulaires ou iliaques médiaux sont souvent atteints.

9.4 Épithélioma spinocellulaire de l'oeil

Cette lésion est également appelée « épithéliome de l'œil ». Cette lésion est plus commune chez les bovins. D'autres espèces peuvent en être affectées également.

Ante-mortem :

Remarque :
Pour les animaux atteints d'un épithélioma spinocellulaire de l'œil, il peut être nécessaire de les euthanasier, ou de les envoyer immédiatement à l'abattage après un examen et une inspection ante-mortem.

Post-mortem :

Remarque :
Lorsqu'il manque 1 œil à un animal présenté à l'ante-mortem, traiter l'animal comme suspect et évaluer en profondeur la tête et la carcasse relativement à la présence de métastases et appliquer les critères de disposition mentionnés ci-haut. Indépendamment de la présence de lésions, la tête et la langue seront enlevées.

9.5 Schwannome

Cette lésion est également appelée « neurofibrome » ou « tumeur des gaines de myéline ». Cette lésion est le plus souvent détectée chez les bovins.

Post-mortem :

Lorsqu'une lésion est détectée, le protocole du diagramme suivant doit être suivi :

Description du Figure no 3 : Diagramme relatif au schwannome
Diagramme relatif au schwannome. Description ci-dessous.
Description du Figure no 3 : Diagramme relatif au schwannome

Description du diagramme relatif au Schwannome

Cette charte décrit les procédures d'inspection et les décisions qui en résultent quand une lésion de schwannome est détectée.

La première boîte (premier niveau) consiste en l'examen de la base du cœur, médiastin et nerfs intercostaux. Les résultats de cet examen se trouvent au niveau 2.

  • Niveau 2:
    • La boîte de gauche décrit lorsqu'aucune lésion n'est détectée à la base du cœur, médiastin et nerfs intercostaux : relâcher la carcasse et éliminer le tissu affecté.

      La boîte de droite décrit la détection de lésions additionnelles à la base du cœur, médiastin et nerfs intercostaux: examiner le plexus brachial et les nerfs intercostaux. Les résultats de cet examen se trouvent au niveau 3.

  • Niveau 3:
    • La boîte de gauche décrit lorsqu'on détecte des lésions localisées: parer le plexus brachial et les côtes, condamner le cœur, libérer la carcasse.

      La boîte de droite décrit la détection d'autres lésions au plexus: examiner les nerfs au-dessus et en dessous de l'omoplate et le long de la paroi thoracique. Les résultats de cet examen se trouvent au niveau 4.

  • Niveau 4:
    • La boîte de gauche décrit lorsqu'aucune lésion aux muscles n'est détectée: parer les nerfs atteints et libérer la carcasse.

      La boîte de droite décrit lorsque des lésions aux muscles sont détectés: condamner le quartier avant +/− la paroi thoracique et examiner le nerf sciatique. Les résultats de cet examen se trouvent au niveau 5.

  • Niveau 5
    • La boîte de gauche décrit lorsqu'aucune lésion du nerf sciatique n'est détectée: libérer le reste de la carcasse.

      La boîte de droite décrit lorsque d'autres lésions dans les nerfs du quartier arrière sont détectées. Aller au niveau 5.

  • Niveau 6
    • Décrit la détection de l'extension aux muscles : condamner le quartier arrière (carcasse entière).

Remarque :
L'exploitant peut enlever toutes les lésions potentielles d'une carcasse à une étape en aval (par exemple, dans la salle de coupe) à condition qu'il existe un programme accepté par l'ACIA.

10. Conditions cutanées

10.1 Dermatite

Ante-mortem :

Post-mortem :

10.2 Forme cutanée du rouget

Consulter la section 6.6 sur « l'érysipèle ».

11. Conditions du système musculaire et du squelette

11.1 Arthropathie

Cette section fournit les directives concernant « l'arthrite » et « l'arthropathie dégénérative »

Ante-mortem :

Post-mortem :

Remarques :

11.2 Cysticercose

11.2.1 Cysticercose bovine

Ante-mortem :

Les animaux affectés par la cysticercose ne montreront pas de signes particuliers à l'inspection ante-mortem. Cependant, un animal présenté à l'abattoir peut provenir d'un lieu infesté par cette condition. Les animaux soupçonnés d'être infestés par Cysticercus bovis seront visés par un permis autorisant leur transport direct à l'établissement.

Remarque
Tous les animaux qui relèvent de ce permis seront soumis à des procédures d'inspection post-mortem approfondies.

Post-mortem :

Lors d'une inspection de routine (donc non visé par un permis permettant leur transport), si 1 ou plusieurs carcasses d'un lot sont affectées par des lésions suggérant la présence de Cysticercus bovis, toutes les carcasses affectées et leurs parties doivent être retenues jusqu'à la confirmation en laboratoire. Puisque la cysticercose bovine est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux, l'identité du propriétaire et l'origine du bovin doivent être établis à des fins de suivi.

Cependant, pour les carcasses affectées qui proviennent d'un lieu déclaré comme infesté (c'est-à-dire, les animaux envoyés à l'abattoir en vertu d'un permis de transport), les critères de disposition suivants s'appliqueront immédiatement (c'est-à-dire, aucune confirmation laboratoire n'est requise).

  • ■ Condamner la carcasse lorsque l'infestation est extensive et rapporter comme une « cysticercose ». Une infestation doit être considérée comme extensive lorsqu'il y a présence de kystes :
    • dans au moins 2 sites de prédilection exposés pendant l'inspection de routine; ET
    • dans au moins 2 des parties exposées en raison de l'incision dans les rondes et les membres antérieurs.
  • ■ Autrement, les carcasses considérées comme étant légèrement infestées doivent être parées afin d'enlever tous les kystes visibles et traitées en utilisant l'une des méthodes suivantes conformément au règlement :
    • le produit de viande est soumis à un traitement à la chaleur d'au moins 60°C;
    • le produit de viande est soumis à un traitement au froid ne dépassant pas −10°C pendant au moins 10 jours; ou
    • le produit de viande est soumis à un traitement alternatif approuvé par l'ACIA. Dans ce cas, l'exploitant doit fournir un protocole écrit incluant la validation scientifique prouvant que le traitement proposé est efficace.

L'exploitant peut aussi opter de rejeter les carcasses légèrement infestées.

Remarque :
Lorsqu'une structure ressemblant à un kyste et suggérant la présence de C. bovis est trouvée dans une carcasse ou ses parties pendant l'inspection de routine, le vétérinaire officiel peut demander à l'exploitant qu'il mette en œuvre des mesures additionnelles pour assurer la salubrité et l'acceptabilité des produits de viande dérivés des animaux provenant du même producteur ou lot. Dans ces cas, des mesures d'inspection additionnelles doivent être exécutées sur toutes les carcasses provenant du même producteur/ lot inspectées à la suite du premier cas, et maintenues jusqu'à la confirmation en laboratoire (ou réfutation). Également, d'autres mesures par l'exploitant peuvent être jugées appropriées, et demandées, pour toutes les carcasses et leurs parties provenant du même producteur/ lot qui ont été inspectées avant la détection du premier cas pendant ce même jour de production. Une telle demande peut donc entraîner la mise en œuvre des mesures suivantes :

11.2.2 Cysticercose des porcs

La cysticercose porcine est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Le Canada est actuellement considéré comme libre de la cysticercose porcine.

Post-mortem :

Les lésions indicatrices d'une infestation par Cysticercus cellulosae doivent faire l'objet d'une confirmation en laboratoire.

  • ■ Condamner la carcasse lorsque l'infestation est généralisée et rapporter comme une « cysticercose ».
  • ■ Autrement, les carcasses considérées comme étant légèrement infestées doivent être parées afin d'enlever les kystes visibles et exposées à un traitement approuvé par l'ACIA. Dans ce cas, l'exploitant doit fournir un protocole écrit incluant une validation scientifique prouvant que le traitement proposé est efficace.

L'exploitant peut aussi opter de rejeter les carcasses légèrement infestées.

Remarque :
Lorsqu'une structure ressemblant à un kyste et suggérant la présence de C. cellulosae est trouvée dans une carcasse ou ses parties pendant inspection de routine, le vétérinaire officiel exigera de la part de l'exploitant de mettre en œuvre des mesures additionnelles pour assurer la salubrité et l'acceptabilité des produits de viande dérivés des animaux provenant du même producteur ou lot. Dans ces cas, des mesures d'inspection additionnelles devront être mises en œuvre sur toutes les carcasses provenant du même producteur ou lot à la suite du premier cas, et maintenues jusqu'à la confirmation en laboratoire (ou réfutation). Également, d'autres mesures par l'exploitant peuvent être jugées appropriées, et exigées, pour toutes les carcasses et leurs parties qui proviennent du même producteur ou lot et qui ont été inspectées avant la détection du premier cas pendant ce même jour de production. Une telle demande peut donc entraîner la mise en œuvre des mesures suivantes :

11.2.3 Cysticercosis chez les ovins

Post-mortem :

La Cysticercus ovis ne pose pas de risque pour la salubrité des aliments; par conséquent, aucun traitement n'est requis.

11.3 Viandes sombres fermes et sèches (DFD, aussi « bœuf à coupe sombre »)

Ante-mortem :

Post-mortem :

11.4 Myosite éosinophilique

Comprend le « sarcocystose/sarcosporidiose ».

Post-mortem :

11.5 Sites d'injection (myosite secondaire à une injection)

Comprend les « résidus d'antibiotiques ».

Ante-mortem :

Post-mortem :

Retenir la carcasse pour des analyses de résidus chimiques et médicamenteux conformément au guide d'orientation Les opérations de la sale d'abattage – Échantillonnage et analyses résidus chimiques et microbes.

Lorsque le test de dépistage initial de résidus chimiques est négatif :

  • ■ Enlever les parties affectées.

Lorsque le test de dépistage initial de résidus chimiques est positif :

  • ■ Jeter la carcasse si l'exploitant refuse l'analyse de confirmation visant à évaluer la présence de niveau non-conforme de résidus médicamenteux.

Lorsque l'exploitant accepte qu'une analyse de confirmation soit faite :

  • ■ condamner la carcasse après l'analyse de confirmation si elle démontre un niveau de résidus de médicament vétérinaire/produit chimique non-conforme et rapporter comme « résidus d'antibiotiques » ou « résidus – autres résidus chimiques », selon le composé chimique retrouvé;
  • ■ si l'analyse de confirmation ne démontre pas de niveau non-conforme de résidus (c'est-à-dire, si la présence d'un résidu n'est pas démontrée ou que le niveau retrouvé est sous la limite applicable au résidu), enlever les parties affectées.

11.6 Viande de porc pâle, molle et exsudative (PSE)

Ante-mortem :

Post-mortem :

12. Conditions relatives à la transformation

12.1 Éclaboussures de sang

Post-mortem :

  • ■ L'usage des carcasses/parties affectées est à la discrétion de l'exploitant.
    • Les carcasses légèrement affectées peuvent être libérées sans restriction.
    • Pour les carcasses ayant des lésions modérées, l'exploitant :
      • élaborera un programme assurant que les carcasses/parties affectées soient contrôlées et que les produits de viande finaux qui en sont issus soient en conformité avec les articles 4 et 5 de la Loi sur les aliments et drogues. Un tel programme doit considérer l'impact qu'aura l'utilisation de ce type de produits sur la durée de conservation des produits finaux qui en sont issus; ou
      • rejeter la carcasse entière/les parties.
  • ■ Dans le cas de carcasses ayant des lésions graves, l'exploitant doit rejeter la carcasse ou les parties /régions sévèrement affectées.

12.2 Contamination

Post-mortem :

Une carcasse peut présenter :

L'exploitant est responsable d'enlever toute contamination/défaut d'une carcasse ou de ses parties :

  • ■ Rejeter la carcasse lorsque celle-ci ne peut être récupérée selon les normes comestibles ou si elle présente des lésions généralisées.
  • ■ Autrement, enlever les parties affectées.

12.3 Saignée inadéquate

Post-mortem :

L'exploitant doit mettre en œuvre les mesures suivantes :

  • ■ Les carcasses légèrement affectées peuvent être libérées sans restriction.
  • ■ Pour les carcasses ayant des lésions modérées, l'exploitant :
    • élaborera un programme assurant que les carcasses/parties affectées soient contrôlées et que les produits de viande finaux qui en sont issus soient en conformité avec les articles 4 et 5 de la Loi sur les aliments et drogues. Un tel programme doit considérer l'impact qu'aura l'utilisation de ce type de produits sur la durée de conservation des produits finaux qui en sont issus; ou
    • rejeter la carcasse entière / les parties.
  • ■ Dans le cas de carcasses ayant des lésions graves, l'exploitant doit rejeter la carcasse ou les parties/régions sévèrement affectées.

12.4 Perte d'identité

Post-mortem :

Dans le cas où les viscères, la tête et/ou la carcasse :

12.5 Suréchaudage/brûlure

Post-mortem :

Une carcasse peut présenter :

L'exploitant est responsable d'enlever tout défaut sur une carcasse ou partie de carcasse :

  • ■ Rejeter la carcasse lorsque celle-ci ne peut être récupérée selon les normes comestibles ou si elle présente des lésions généralisées.
  • ■ Autrement, enlever les parties affectées.

Appendice 1 :

Contrôle de l'odeur sexuelle du verrat dans les produits de viande issus de porc mâles entiers

Définitions

Aux fins de cet annexe, les définitions suivantes s'appliquent :

Introduction

Les exploitants d'abattoirs de porcs doivent élaborer, mettre en œuvre et maintenir un programme validé où les carcasses potentiellement affectées par une odeur sexuelle (c'est-à-dire, tous les verrats, cryptorchides et castrats) sont détectées, identifiées, contrôlées, évalués et mises à l'écart en fonction de leur marché.

L'ACIA a créé ces lignes directrices pour aider les exploitants d'abattoirs de porcs à développer un programme permettant de se conformer à la section 6.11 du document intitulé « Disposition pour les espèces à viande rouge ».

Remarque :
On encourage les exploitants à consulter les exigences du pays importateur afin d'assurer la conformité.

Composant du programme

L'exploitant examinera la carcasse de chaque verrat, castrat et cryptorchide au moment de l'habillage afin de détecter la présence d'odeur sexuelle.

Remarque :
La détection organoleptique d'une odeur sexuelle est subjective et la capacité de détecter une odeur sexuelle varie grandement d'un individu à l'autre. Par conséquent, l'exploitant devra sélectionner les individus appropriés ayant la capacité de détecter de telles odeurs aux fins de cet examen.

1. Verrat léger

Les carcasses dérivées de verrat, castrat et cryprochide au poids de marché ou moindre, sans odeur perceptible seront marqués avec une lettre, par exemple la lettre « L », sur les jambons, flancs de porc, longes et épaules. Ces carcasses sont appelées « verrat léger ».

Les produits de viande dérivés de carcasses habillées de verrats légers peuvent être vendus sur le marché domestique sans identification supplémentaire (c'est-à-dire, l'étiquetage de ces produits de viandes en tant que « VERRAT » n'est pas nécessaire). Puisque certaines restrictions en matière d'exportation peuvent s'appliquer, ces produits de viande doivent cependant être contrôlés. Le système d'identification utilisé pour ces produits de viande fournira un contrôle approprié pour éviter l'envoi accidentel vers les pays qui interdissent de tels produits.

2. Verrat lourd

Les carcasses dérivées de verrat, castrat et cryptorchide d'un poids supérieur à celui de marché OU avec une odeur doivent être marqués avec une lettre différente, par exemple la lettre « B », sur les jambons, poitrines, longes et épaules. Ces carcasses sont appelées « verrat lourd ».

Quel que soit le cas (en présence ou en absence d'odeur), l'usage approprié des carcasses habillées de verrats lourds (c'est-à-dire, identifiées avec la lettre B) et leurs parties sont déterminées par l'exploitant. Ces carcasses et leurs parties peuvent être vendues telles quel pourvu que l'étiquette décrive le produit adéquatement (par exemple, « viande de verrat »).

Si une odeur est détectée, les carcasses affectées et leurs parties peuvent être refroidies pendant 48 heures dans l'intention de dissiper l'odeur. D'autres tests peuvent être effectués par l'exploitant après le refroidissement afin d'évaluer l'intensité de l'odeur sexuelle. Les exemples de ces tests comprennent :

Si l'odeur persiste toujours, l'exploitant peut choisir les options suivantes :

Composant du programme en cas d'immunocastration

Santé Canada a enregistrée des produits spécifiques soumis à la prescription vétérinaire qui sont une alternative sécuritaire et efficace à la castration chirurgicale (par exemple, IMPROVESTMC par injection). Ceux-ci sont indiqués pour une suppression temporaire de la fonction testiculaire et la réduction de l'odeur sexuelle du verrat chez les porcs mâles entiers destinés à l'abattage.

Les porcs mâles entiers de poids de marché, y compris les cryptorchides, traités avec un produit servant à l'immunocastration conformément au protocole établi du fabricant sont considérés comme des animaux castrés avant la maturité sexuelle lorsqu'ils sont présentés à l'abattoir. Chaque envoi d'animaux traités sera accompagné d'une attestation signée sur un Document d'information des animaux ou une Déclaration du producteur complétée et signée (contacter le fournisseur de produit vétérinaire pour une copie de ce document) stipulant que les mâles entiers de l'envoi, y compris les cryptorchides, ont été traités efficacement à l'aide de produits d'immunocastration conformément au protocole établi. Aux termes du protocole établi, les producteurs identifieront chaque porc traité au moyen d'un tatouage au marteau spécifique afin d'identifier formellement les animaux traités. La description du tatou spécifique doit être communiquée à l'ACIA à titre de renseignement.

À moins qu'une odeur soit détectée, les produits de viande dérivés de porcs entiers, peu importe leur poids, qui ont subi un traitement d'immunocastration efficace seront simplement identifiés comme étant du porc. Ceci signifie que les carcasses et les parties dérivées des animaux immunocastrés peuvent être vendues sans autre identification. Puisque les animaux immunocastrés sont considérés comme des animaux castrés avant la maturité sexuelle, ceux-ci ne sont pas théoriquement affectés par les restrictions imposées par les pays étrangers concernant les verrats. On encourage cependant les exploitants à consulter les exigences du pays importateur afin d'assurer la conformité.

Dans le cas où des produits de viande dérivés de porcs mâles entiers ayant subis un traitement avec un produit d'immunocastration présentent une odeur, les carcasses seront considérées comme des carcasses de « verrat lourd », et assujetties aux critères pour le « verrat lourd » précédemment mentionnés dans ce document.

Un programme relatif à l'immunocastration devrait au moins tenir compte des éléments suivants :

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