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La vague du commerce électronique : soyez conscient des risques liés à certains achats en ligne

La vague du commerce électronique : soyez conscient des risques liés à certains achats en ligne

Si vous constatez que vous achetez plus d'articles du quotidien en ligne, vous n'êtes pas seul. Vous avez rejoint la vague de consommateurs qui inondent Internet de commandes de tous les produits imaginables.

Les achats en ligne ont bondi au cours des premiers mois de la pandémie de COVID 19. Les Canadiens sont restés à la maison et ont répondu à une plus grande partie de leurs besoins en matière d'épicerie et de produits ménagers au moyen de commandes en ligne. Bon nombre de ces commandes ont été passées chez des fournisseurs dans d'autres pays.

Selon un rapport de Statistique Canada, les ventes en ligne ont presque doublé au Canada au cours du premier semestre de 2020. En mai de la même année, les achats en ligne ont atteint un niveau record de 3,9 milliards de dollars par rapport à 2 milliards de dollars trois mois plus tôt.

Après la réouverture des magasins en personne à la fin de 2021, la croissance record du cybercommerce semble se stabiliser, mais la tendance des achats en ligne reste forte et tout indique qu'elle est là pour rester. Un récent sondage de Postes Canada a révélé que l'acheteur en ligne moyen passera 26 commandes de commerce électronique en 2022, soit une augmentation de 60 % depuis 2019. La moitié des répondants ont dit qu'ils achètent plus d'articles en ligne maintenant, tandis qu'un quart a dit qu'ils ne font plus de shopping dans les centres commerciaux.

Les deux côtés de la médaille

L'achat de biens en ligne est pratique et permet aux gens de faire des achats dans le confort et la sécurité de leur maison. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c'est qu'il peut y avoir un inconvénient à acheter certains aliments, plantes, animaux ou produits connexes en ligne.

L'importation de ces produits au pays ou au-delà des frontières provinciales au moyen d'achats en ligne, en particulier auprès de fournisseurs inconnus, peut poser un risque grave pour les Canadiennes et Canadiens, les ressources et l'économie du Canada s'ils ne répondent pas aux exigences canadiennes.

De plus, vous pourriez avoir des responsabilités comme payer les taxes, les droits et les frais d'expédition.

Les consommateurs doivent être conscients des risques associés à ce genre de produits lorsqu'ils font des achats, affirme la Dre Joanne Butler, directrice exécutive, Salubrité des aliments et protection des consommateurs, Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

« Les aliments pourraient être contaminés par des bactéries et des virus dangereux pour la santé humaine, comme l'E. coli et les norovirus. Les produits végétaux pourraient transporter des ravageurs qui présentent un risque pour les cultures canadiennes », affirme la Dre Butler. « Les animaux et les produits animaux pourraient être infectés par des maladies qui peuvent être mortelles pour le bétail et, dans certains cas, pour les humains. »

Dans le cadre de son engagement à protéger la santé et le bien-être des Canadiens, ainsi que l'environnement et l'économie du Canada, l'ACIA applique des règlements qui protègent la santé des aliments, des animaux et des végétaux.

La sensibilisation est la clé

Au moment de faire des achats en ligne, la Dre Butler affirme que les consommateurs prennent des risques et des responsabilités et qu'ils devraient être au courant des restrictions qui pourraient s'appliquer aux produits qu'ils commandent.

« Si vous achetez des produits alimentaires, végétaux ou animaux de l'étranger et qu'ils vous sont expédiés au Canada, ces produits pourraient ne pas être livrés s'ils ne respectent pas les lois réglementaires canadiennes »

Les entreprises canadiennes en ligne qui vendent des aliments, des végétaux, des animaux et des produits connexes sont assujetties aux lois applicables. Par exemple, la réglementation fédérale s'applique aux aliments importés ainsi qu'aux aliments expédiés d'une province à une autre. « Supposons que vous êtes au Nouveau-Brunswick et que vous achetez des aliments préparés et envoyés par une entreprise de la Colombie-Britannique », dit la Dre Butler. « Dans ce scénario, l'entreprise en Colombie-Britannique devra obtenir un permis de l'ACIA. »

Si des articles sont retenus à la frontière par des agents canadiens parce qu'ils ne respectent pas les lois canadiennes, le produit pourrait être expulsé du pays ou confisqué, et peut-être même détruit.

« Les consommateurs dont l'envoi est retenu à la frontière pour examen ou retenu à la livraison en raison de problèmes de conformité sont souvent surpris d'apprendre que le produit n'était pas local ou canadien et qu'il provenait en fait de l'étranger », explique la Dre Butler. « Certains sites Web utilisent des mesures pour induire les consommateurs en erreur en leur faisant croire que les produits sont canadiens ou approuvés par les autorités gouvernementales. »

Facteurs à considérer pour magasiner en ligne

Certaines marchandises étrangères ne sont pas conformes aux lois fédérales sur l'importation et il pourrait être illégal et dangereux de les faire entrer dans le pays, déclare la Dre Butler. « Il existe des exigences fédérales que doivent respecter les vendeurs et les importateurs de produits alimentaires, végétaux et animaux. »

Les consommateurs peuvent également se protéger en prenant le temps de se renseigner sur le vendeur des biens qu'ils achètent. Cette approche est particulièrement importante si le produit ou le vendeur est nouveau ou inconnu.

« Un peu de recherche en ligne peut aider à vérifier que le produit vient d'un fournisseur de bonne réputation », dit la Dre Butler.

« Consultez leur site Web pour obtenir des renseignements généraux sur le commerce en ligne, par exemple pour savoir s'ils viennent du Canada ou s'ils font des ventes directes aux Canadiens, ce qui signifie qu'ils sont probablement au courant des règlements fédéraux et provinciaux visant à protéger les consommateurs. Certaines entreprises pourraient également indiquer qu'elles appartiennent à une association industrielle reconnue et qu'elles ont obtenu la reconnaissance d'une tierce partie dans leur secteur pour avoir respecté un ensemble précis de normes de qualité. »

Les acheteurs peuvent également chercher des évaluations indépendantes de produits et de vendeurs qui pourraient les aider à déterminer s'il faut passer une commande en ligne pour un produit d'un fournisseur en particulier.

Tout indique que les achats en ligne continueront à gagner en popularité pendant et après la pandémie de COVID-19. La Dre Butler encourage donc les consommateurs à adopter de bonnes pratiques lorsqu'ils achètent en ligne des aliments, des plantes, des animaux et des produits connexes.

« L'un des avantages du commerce électronique est qu'il ouvre tout un monde de biens aux Canadiens. En adoptant de bonnes pratiques pour leurs commandes en ligne, les consommateurs peuvent atténuer les risques associés aux achats en ligne et aider à faire en sorte que les marchandises qui ne respectent pas nos lois restent à l'extérieur du Canada. »

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