Proposition – Valeurs maximales d'éléments nutritifs dans les aliments destinés aux bovins laitiers et de boucherie

But

Dans le cadre d'un processus réglementaire de modernisation complet et s'étalant sur plusieurs années, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a lancé son projet de renouvellement du Règlement sur les aliments du bétail (Règlement) fédéral comme étant une priorité parmi plusieurs pour la modernisation.

Le renouvellement du Règlement vise à mettre au point un cadre réglementaire modernisé axé sur les risques et les résultats pour les aliments du bétail qui :

  • préserve les aliments et la chaîne de production des aliments;
  • parvient à un équilibre efficace et fonctionnel entre le commerce équitable et concurrentiel au sein du marché;
  • réduit le fardeau réglementaire.

La modernisation du Règlement donne la possibilité d'examiner les mesures de contrôle, les normes, l'étiquetage et les autres exigences réglementaires en matière d'aliments. Voici l'objectif de cette proposition :

  • examiner les normes relatives à la teneur en éléments nutritifs des aliments destinés aux bovins laitiers et de boucherie présentés au tableau 4 de l'Annexe I du Règlement actuel que l'ACIA a utilisé pour exempter des aliments complets et certains suppléments de l'enregistrement;
  • recommander d'éventuelles mises à jour ou modifications aux exigences actuelles.

Contexte et situation actuelle

Le tableau 4 de l'Annexe I a été créé et intégré au Règlement sur les aliments du bétail dans les années 80 comme mécanisme permettant d'exempter certains groupes d'aliments de l'enregistrement obligatoire. Le tableau 4 initial établissait une série d'éléments nutritifs (minimums et maximums) comme critères d'exemption pour les aliments destinés aux poulets, aux dindes, aux porcs, aux bœufs et bovins laitiers ainsi qu'aux moutons. En 1990, par l'entremise de deux modifications réglementaires, le tableau a d'abord été allongé pour inclure les chevaux, les chèvres, les canards et les oies; et par la suite les lapins, les visons et les salmonidés. Depuis, il n'y a eu aucun autre changement important au tableau ou aux limites nutritionnelles.

Actuellement, si un aliment complet comporte des éléments nutritifs qui sont inscrits dans le tableau 4, ou si un supplément est lié à des directives d'utilisation qui feraient en sorte qu'un aliment complet fournirait des éléments nutritifs inscrits dans le tableau 4, l'aliment peut donc être exempté d'enregistrement. Les aliments qui ne comportent pas d'éléments nutritifs inscrits dans le tableau 4 et qui ne répondent à aucun des critères d'exemption supplémentaires doivent être évalués et enregistrés auprès de l'ACIA avant leur fabrication et leur mise en vente.

Dans le cas des aliments destinés aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers, le tableau 4 initial établissait des limites nutritionnelles pour les aliments complets (portion de grain) seulement. Par contre, le National Research Council (NRC) (2001, 2007 et 2016) présente les besoins nutritionnels pour les bovins laitiers, les bovins de boucherie et les petits ruminants selon une ration totale sur une base de matière sèche (MS). De nombreux facteurs – la race, la taille, la phase de reproduction, la phase de production de lait, le climat, le type de fourrage et de grains, la gestion et les pratiques d'alimentation sur la ferme, les conditions environnementales, entre autres – ont une incidence sur la variabilité de l'ingestion quotidienne des aliments du bétail. Puisque la ration totale quotidienne pour les ruminants comprend les fourrages, l'établissement des limites nutritionnelles basés sur l'aliment complet seulement ne tient pas compte de la contribution nutritive provenant de la portion des fourrages de la ration totale quotidienne et pourrait mener à une surdose de certains éléments nutritifs, surtout si les fourrages contiennent des concentrations élevées d'éléments nutritifs et constituent une plus grande proportion de la ration quotidienne.

Comme indiqué dans la Proposition de cadre modernisé et consolidé pour le renouvellement de la réglementation régissant les aliments du bétail, l'ACIA et les intervenants reconnaissent que certaines des valeurs présentées dans le tableau 4 peuvent ne plus avoir la même pertinence sur le plan nutritionnel que lorsque le tableau a été initialement publié. Les intervenants croient également que le tableau 4 fait obstacle à l'innovation pour de nouveaux aliments du bétail. Cependant, un grand nombre des limites maximales d'éléments nutritifs qui figurent actuellement dans le tableau 4 doivent être prises en considération puisqu'elles ont des répercussions sur la santé et la sécurité.

Proposition

Il est proposé que :

  1. le tableau 4 soit retiré du Règlement et ne serve plus de facteur déclencheur pour l'enregistrement des aliments du bétail selon des limites nutritionnelles spécifiques;
  2. les valeurs maximales d'éléments nutritifs soient établies et incorporées par renvoi pour les aliments destinés aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers;
  3. les valeurs maximales proposées soient établies en fonction de la ration totale quotidienne plutôt que pour les aliments complets seulement.

Cette approche proposée tient compte des préoccupations des intervenants quant au tableau 4 et à sa pertinence par rapport aux pratiques actuelles de l'industrie tout comme elle soutient que les limites nutritionnelles fournissent dans le tableau 4 font obstacle à l'apparition de nouveaux produits sur le marché. De plus, elle aborde les préoccupations à l'égard des répercussions nuisibles que les taux plus élevés de certains éléments nutritifs peuvent avoir sur le bétail ou les produits alimentaires résultants, et souligne le centre d'intérêt du cadre réglementaire modernisé sur la santé et la salubrité pour les humains, les animaux et l'environnement. Il est également proposé ce qui suit :

  • les limites nutritives minimales seront retirées, cependant les aliments devront encore convenir à leur utilisation prévue et répondre aux besoins nutritionnels des animaux;
  • les concentrations maximales pour certains éléments nutritifs seront établies selon les espèces ou les catégories d'espèces, selon le cas;
  • les concentrations maximales seront incorporées par renvoi dans le Règlement sur les aliments du bétail pour faciliter la mise à jour, au besoin.

Considérations

L'industrie canadienne de l'alimentation du bétail considère que les limites nutritionnelles figurant au tableau 4 sont désuètes et que ce tableau ne constitue plus un outil de réglementation adéquat pour les aliments du bétail. Cependant, il subsiste un besoin continu d'un cadre réglementaire exécutoire de conserver les limites nutritionnelles maximales dans les aliments du bétail pour des raisons de santé et de salubrité. Par exemple, les concentrations de certaines vitamines dans les rations du bétail (p. ex., les vitamines A, D et E) dépassant les besoins nutritionnels peuvent être nocives pour le bétail ou peuvent être transférées dans les tissus destinés à la consommation humaine et ainsi présenter un risque potentiel pour la santé. De la même façon, certains minéraux (p. ex., le cuivre, l'iode, le phosphore et le zinc) dépassant les besoins du bétail peuvent également contribuer à une augmentation des risques pour les humains et l'environnement.

Une proportion importante de minéraux dépassant les besoins nutritionnels sont excrétés dans l'environnement par l'urine et les fèces. Par conséquent, même si le taux tolérable maximal (TTM) d'un minéral donné peut être beaucoup plus élevé que le besoin nutritionnel, alimenté le bétail au taux tolérable maximal peut avoir des répercussions négatives sur l'environnement.

Une analyse sur les besoins nutritionnels des bovins de boucherie et des bovins laitiers et sur les taux tolérables maximaux des éléments nutritifs dans leurs rations a été effectuée par l'ACIA afin de déterminer les taux d'éléments nutritifs suivants :

  • ceux qui peuvent respectivement avoir une incidence sur la santé et la sécurité du bétail, des humains et de l'environnement;
  • ceux qui appuient un objectif nutritionnel contrairement à un objectif thérapeutique;
  • ceux qui peuvent produire des résidus dans l'aliment résultant qui pourrait être nuisible à ceux qui consomment les produits.

Les sources de renseignements utilisées pour l'étude et l'élaboration des taux maximaux d'éléments nutritifs chez les bovins de boucherie et les bovins laitiers comprennent ce qui suit :

L'Annexe I présente les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux bovins de boucherie.
L'Annexe II présente les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux bovins laitiers.

Les valeurs nutritionnelles actuelles du tableau 4 visant à exempter des aliments du bétail de la nécessité d'enregistrement sont exprimées pour les aliments complets (portion grains de la ration seulement) sur une base « tel que servi» (assumé à 90 % de matières sèches), en tenant compte d'une ingestion fixe pour toutes les classes de bovins. Au contraire, les taux d'éléments nutritifs maximaux proposés seront appliqués à la ration totale ingérée. Ces taux maximaux proposés ont été dérivés en tenant compte des rations totales quotidiennes typiques pour les différentes classes de bovins, et pour sur une plage d'élément nutritifs contenu dans les fourrages (lorsque connu) ainsi que les aliments complets (portion grains) et sont exprimés sur une base de « matière sèche ». La concentration d'éléments nutritifs maximale proposée dans ration quotidienne a été établie à un niveau assez élevé pour offrir une souplesse afin de formuler des rations saines au niveau nutritionnel et environnemental. Lorsque la situation le permet, les classes de bovins laitiers ou de boucherie ayant des taux maximaux similaires ont été regroupées ou une valeur nutritionnelle arrondie et commune est présentée dans l'ensemble des classes.

Alors que les exigences du NRC pour les vitamines sont sous forme de supplémentation et que les valeurs maximales indiquées dans cette proposition sont exprimées sur la ration totale une base de MS, les valeurs proposées sont supérieures aux exigences du NRC de telle manière que les contributions provenant des grains et du fourrage, bien que variable, ne produiraient pas des valeurs dépassant les maximums énoncés.

Dans certains cas, les valeurs les plus élevées générées ont été utilisées comme taux maximaux pour toutes les classes, s'il n'y avait pas de problème au niveau de la salubrité alimentaire ou de la sécurité environnementale pour toute classe en particulier. Pour les autres, où les TTM ont été dépassés, les TTM ont été utilisés comme valeurs sécuritaires maximales pour cette classe de bovins. Des remarques sur certains points à considérer et incorporés dans l'établissement des valeurs maximales sont fournies au bas des tableaux pour chaque élément nutritif dans les annexes.

Résultats prévus

Cette approche réglementaire modernisée pour la surveillance de la teneur maximale en éléments nutritifs dans les aliments destinés aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers devrait :

  • donner la souplesse à l'industrie réglementée pour fabriquer des aliments contenant des éléments nutritifs qui répondent aux besoins de leurs propres clients sans exiger une évaluation et une autorisation préalable à la mise en marché;
  • permettre à l'ACIA de maintenir la surveillance réglementaire pour les agents dangereux qui peuvent avoir une incidence négative soit sur la santé humaine ou animale, soit sur l'environnement;
  • permettre une mise à jour rapide des normes au moment où de nouveaux renseignements relatifs à certains éléments nutritifs sont communiqués;
  • réduire le fardeau réglementaire sur l'industrie désirant obtenir des produits novateurs sur le marché.

Bien que cette proposition soit particulière aux aliments destinés aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers, des propositions à venir seront élaborées pour d'autres espèces assujetties au Règlement sur les aliments du bétail et comprendront les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les espèces en question.

Les parties concernées auront l'occasion d'envoyer leurs commentaires sur toutes les propositions, y compris les valeurs maximales d'éléments nutritifs étant suggérées pour chacune des espèces ou catégories d'espèces, avant qu'elles soient intégrées dans un cadre de réglementation.

Références : Une bibliographie complète est disponible sur demande

Ayez votre mot à dire

L'ACIA cherche à obtenir une rétroaction sur la proposition de modifier les exigences réglementaires liées à la teneur maximale en élément nutritif dans les aliments du bétail :

  • Avez-vous des préoccupations quelconques sur la proposition de retirer le tableau 4 sur les taux d'éléments nutritifs du Règlement sur les aliments du bétail et ne plus exempter les aliments de l'enregistrement en fonction de la teneur en éléments nutritifs des aliments?
  • Avez-vous des préoccupations au sujet de l'adoption de valeurs maximales d'éléments nutritifs pour les aliments du bétail?
  • Avez-vous des préoccupations en ce qui concerne les valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées énoncées aux Annexes I et II pour les aliments destinés aux bovins de boucherie et aux bovins laitiers?
  • Est-ce que les modifications proposées au Règlement sur les aliments du bétail seront efficaces pour protéger la santé humaine et animale ainsi que l'environnement?
  • Existe-t-il des solutions envisageables qui n'auraient pas été mentionnées dans cette proposition?
  • Avez-vous d'autres commentaires?

Nous vous encourageons fortement à nous présenter vos commentaires et vos propositions, car ils sont essentiels à la réussite de l'initiative de modernisation de la réglementation. Veuillez envoyer vos commentaires écrits d'ici le 18 Août 2017 à :

Sergio Tolusso
Agence canadienne d'inspection des aliments
Division des aliments pour animaux
59, promenade Camelot
Ottawa (Ontario) K1A 0Y9
Adresse électronique : Sergio.tolusso@inspection.gc.ca
Télécopieur : 613-773-7565

Annexe I – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux bovins de boucherie

Classes de bovins de boucherie et ingestion moyenne : (en fonction de la matière sèche (MS)) Note de tableau 1, Note de tableau 2, Note de tableau 3
Classe de bovins de boucherie Code des classes Ingestion de matière sèche totale
(kg de MS/jour)
Ingestion d'aliments
complets
(kg de MS/jour)
Ingestion
de fourrage
(kg de MS/jour)
Vache en production, 600 kg, vache mature du vêlage jusqu'au sevrage du veau à l'âge de six mois. VP 13.5 2 11,5
Vache gestante tarie, 600 kg, vache mature allant du sevrage du veau jusqu'au vêlage. VT 12 1 11
Animaux en croissance, ration à moyenne teneur en énergie, fourrage ≥ 80 %, 350 kg, comprend les bovins en croissance et de remplacement (y compris les taureaux). CM 9 2 7
Animaux en croissance, ration à haute teneur en énergie, fourrage de 30 % à 70 %, 350 kg, du sevrage à un an d'âge, comprend les bovins en croissance (y compris les taureaux). CH 9 5 4
Animaux de finition, ration à haute teneur en énergie, fourrage ≤ 20 %, 450 kg, comprend les veaux en croissance, les bovins d'un an et les taureaux. F 11 10 1
Veaux, de la naissance au sevrage à six mois, < 200 kg V 5 1,5 3,5
Veaux rouges, poids du marché allant de 200 à 300 kg VR 6 6 0

Notes de tableau

Note de tableau 1

L'ingestion peut varier en fonction des différentes situations de production; l'ingestion maximale peut dépasser l'ingestion moyenne.

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Note de tableau 2

Hypothèse : Contenu en matière sèche des aliments complets à 90 %.

Retour à la référence de la note de tableau 2

Note de tableau 3

Adapté des recommandations du tableau 4 sur les bovins de boucherie révisé (Beauchemin et Kœnig, 2006, 2009)

Retour à la référence de la note de tableau 3

Macro-minéraux

Calcium (Ca)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 2 1,5
VT 2 1,0
CM, CH 2 1,5
F 2 1,5
V 2 1,0
VR 2 1,5

Justification :

  • Le NRC (2005) fournit le taux tolérable maximal (TTM) de Ca dans l'alimentation comme étant de 1,5 % de MS pour les ruminants.
  • Des concentrations plus élevées de Ca alimentaire peuvent avoir une incidence sur le métabolisme du phosphore (P), du magnésium (Mg) et d'autres oligo-éléments (NRC 2005).
  • Chez les veaux préruminants, une concentration de Ca alimentaire dépassant 1,2 % de MS peut avoir une incidence sur l'utilisation du gras (NRC 2005).
  • Une alimentation élevée en Ca chez les vaches taries en pré-partum (de 1,1 % à 1,5 % de MS) n'est pas recommandée, puisque ces concentrations ont été associées à un risque de fièvre de lait (Lean et coll., 2006)
Phosphore (P)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée (% de MS de la ration)
VP 1 0,7
VT 1 0,7
CM, CH 1 0,7
F 1 0,7
V 1 0,7
VR 1 0,7

Justification :

  • Le NRC (2005) indique que le taux tolérable maximal de P chez les bovins est de 0,7 % de MS.
  • L'excrétion dans le fumier de P peut être un problème environnemental (le ruissellement des eaux où il y a eu application de fumier de bovins sur le sol) puisqu'il est beaucoup plus élevé lorsque les bovins ont un excès de P dans leur alimentation par rapport aux besoins nutritionnels (NRC, 2016).
  • Les études présentées par le NRC (2016) suggèrent que les besoins en P pour les bovins de finition sont moins élevés que les besoins habituels en P pour les bovins d'engraissement (de 0,3 % à 0,5 % de MS).
  • Dans les cas de formulations de rations appropriées pour les conditions de production habituelles, le TTM est rarement atteint.
Magnésium (Mg)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée (% de MS de la ration)
VP 0,5 0,4
VT 0,5 0,4
CM, CH 0,5 0,4
F 0,5 0,4
V 0,5 0,4
VR 0,5 0,4

Justification :

  • Le NRC (2016) indique que les besoins minimaux en Mg pour les bovins de boucherie sont de 0,1 % pour les bovins en croissance et de finition, de 0,12 % pour les vaches gestantes et de 0,2 % pour les vaches en production.
  • Le NRC (2016) déclare que le taux tolérable maximal de Mg pour les bovins de boucherie est de 0,4 % de MS.
  • Les vaches nourries avec 0,39 % de Mg n'ont présenté aucun effet néfaste au niveau de la santé (NRC, 2016).
Sodium (Na)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée (% de MS de la ration)
VP 2,4 1,2
VT 2,4 1,8
CM, CH 2,4 1,8
F 2,4 1,8
V 2,4 1,8
VR 2,4 1,8

Justification :

  • Le NRC (2016) recommande que les besoins minimaux en Na pour les bovins de boucherie qui ne produisent pas de lait se situent entre 0,06 % et 0,08 % de MS et à 0,1 % pour les vaches de boucherie en production.
  • Le NRC (2005) présente le taux tolérable maximal alimentaire de chlorure de sodium (sel) comme étant de 3,0 % (environ 1,2 % de Na) pour les vaches en production et de 4,5 % (environ 1,8 % de Na) pour les bovins en croissance.
  • Le NRC (2005) suggère que les ruminants peuvent consommer environ 1 g de sel/ kg de poids corporel sans que cela ait une incidence sur l'ingestion des aliments. Par exemple : un bouvillon d'engraissage de 450 kg devrait consommer 11 kg de MS/jour, son ingestion volontaire de sel serait de 450 g ou 4,1 % de sel (environ 1,8 % de Na).
  • Les vaches peuvent tolérer une alimentation à teneur élevée en Na tant que de l'eau non salée est facilement accessible. Par contre, l'alimentation à teneur élevée en Na augmente l'excrétion d'urine et la production de fumier.
Potassium (K)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée (% de MS de la ration)
VP 3 2
VT 3 2
CM, CH 3 2
F 3 2
V 3 2
VR 3 2

Justification :

  • Les besoins minimaux en K recommandés par le NRC (2016) pour les bovins de boucherie sont de 0,6 % de MS pour les bovins en croissance et de finition, ainsi que pour les vaches gestantes, et de 0,7 % pour les vaches en production.
  • Le taux tolérable maximal de K pour les bovins est de 2,0 % de MS (NRC, 2016).
  • Le fourrage est une excellente source de K puisqu'il en contient habituellement entre 1 % et 4 % (NRC, 2016).
  • Le fait d'augmenter le contenu en K d'un aliment liquide, le faisant passer de 1,2 % à 5,8 % en fonction de la MS (au-delà du TTM), a entraîné le décès des veaux en raison d'une insuffisance cardiaque (NRC, 2016).
Soufre (S)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée (% de MS de la ration)
VP 0,4 0,5
VT 0,4 0,5
CM, CH 0,4 0,5
F 0,4 0,3
V 0,4 0,3
VR 0,4 0,3

Justification :

  • Le NRC (2016) recommande que les besoins minimaux en S pour toutes les classes de bovins de boucherie soient de 0,15 % de MS.
  • Les besoins alimentaires en S peuvent être plus élevés lorsque l'urée et d'autres sources d'azote non protéinées sont utilisées ou avec du fourrage mature, ou du fourrage cultivé dans des sols ayant une carence en S.
  • Le TTM du S est de 0,3 % de la MS pour les bovins alimenté avec des rations élevées en concentrés (85 %) et de 0,5 % pour les bovins ayant une alimentation riche en fourrage (au moins 40% de fourrages) (NRC, 2005).
  • Les bovins qui ont une alimentation contenant moins de 15 % de fourrage sont à risque de toxicité au S (polioencéphalomalacie) et donc, le TTM de 0,3 % de MS a été utilisée comme étant le seuil sécuritaire maximal pour ceux qui consomment peu de fourrage, et le TTM de 0,5 % de MS pour les bovins de boucherie qui ont une alimentation riche en fourrage (> 40 %).

Oligo-éléments

Cobalt (Co)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 10 1
VT 10 1
CM, CH 10 1
F 10 1
V 10 1
VR 10 1

Justification :

  • Le NRC (2016) recommande, comme besoins minimaux en Co pour toutes les classes de bovins de boucherie, une concentration de 0,15 mg/kg de MS comparativement à la concentration précédente de 0,10 mg/kg de MS (1996).
  • Le NRC (2016) recommande la quantité de Co nécessaire pour les veaux stressés qui se situe entre 0,1 et 0,2 mg/kg de MS (NRC, 2016)
  • Le NRC (2005) signale que le TTM pour les bovins est de 25 mg/kg de MS.
  • Les bovins n'ont pas de besoins nutritionnels en vitamine B12. Les microorganismes des ruminants sont en mesure de synthétiser la vitamine B12 à partir du Co.
  • L'Union européenne autorise le contenu maximal en Co pour tous les aliments destinés aux ruminants qui est de 1 mg/kg de MS (Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), 2009, EFSA 2013)
Cuivre (Cu)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 50 30
VT 50 30
CM, CH 50 30
F 50 30
V 50 30
VR 50 30

Justification :

  • Le NRC (2016) indique que les besoins minimaux en Cu pour toutes les classes de bovins de boucherie comme étant de 10 mg/kg de MS.
  • Les veaux stressés nécessitent environ de 10 à 15 mg/kg de MS (NRC, 2016).
  • Le TTM pour tous les bovins est de 40 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • La valeur du TTM suppose que les concentrations de molybdène (Mo) (de 1 à 2 mg/kg) et de S (de 0,15 % à 0,25 %) sont normales. Si les concentrations de Mo et de S sont en dessous de ces taux, le Cu peut devenir toxique à des concentrations plus faibles.
  • L'intoxication au Cu peut survenir chez les bovins en raison d'un excès de suppléments de Cu. L'ingestion à long terme d'aliments ayant des concentrations légèrement moins élevées que le TTM (37 mg/kg de Cu total) entraîne une intoxication clinique au Cu (Bradley, 1993)
Iode (I)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 10 1,3
VT 10 1,3
CM, CH 10 1,3
F 10 1,3
V 10 0,7
VR 10 0,7

Justification :

  • Les besoins minimaux en I pour toutes les classes de bovins de boucherie sont de 0,5 mg/kg de MS, comme indiqués par le NRC (2016).
  • Les veaux stressés nécessitent environ de 0,3 à 0,6 mg/kg de MS (NRC, 2016)
  • L'iode est habituellement fourni dans l'alimentation ou dans des minéraux au choix comme l'iodate de calcium ou le dihydroiodure d'éthanediamine (DIED).
  • Le TTM pour tous les bovins est, selon les indications, de 50 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • La réglementation de la Food and Drug Administration des États-Unis a une limite maximale de suppléments d'I provenant du DIED de 10 mg/jour (NRC, 2001). Par conséquent, pour une vache de boucherie tarie qui en consomme environ 12 kg/jour dans la MS de son alimentation (par exemple), le maximum d'I serait d'environ 0,83 mg/kg dans la MS de son alimentation.
Fer (Fe)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 750 500
VT 750 500
CM, CH 750 500
F 750 500
V 750 500
VR 750 500

Justification :

  • Les besoins minimaux en Fe pour toutes les classes de bovins de boucherie sont de 50 mg/kg de MS (NRC, 2016)
  • Les études chez les veaux ayant eu une alimentation au lait ont démontré que de 40 à 50 mg de Fe/kg est adéquat pour soutenir la croissance et réduire l'anémie (Bernier et coll., 1984).
  • Les veaux stressés nécessitent de 100 à 200 mg/kg de MS.
  • Le TTM pour tous les bovins est, selon les indications, de 500 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • L'intoxication au Fe cause de la diarrhée, de l'acidose métabolique, de l'hypothermie et une diminution de la prise de poids et de l'ingestion (NRC, 2005).
  • Les animaux exposés à des quantités excessives de Fe les déposent, par préférence, dans le foie, la rate et la moelle osseuse plutôt que les muscles (NRC, 2005).
  • Le fourrage est une source abondante de Fe. Par conséquent, la concentration sécuritaire maximale est établie dans le TTM pour accommoder le taux intrinsèque élevé qui peut être présent dans le fourrage.
Manganèse (Mn)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 200 200
VT 200 200
CM, CH 200 150
F 200 150
V 200 150
VR 200 150

Justification :

  • Les besoins minimaux en Mn pour les bovins en croissance et de finition sont, selon les indications, à 20 mg/kg de MS et à 40 mg/kg de MS pour les vaches en gestation et en lactation (NRC, 2016).
  • Les veaux stressés ont besoin d'au moins de 40 à 70 mg/kg de MS (NRC, 2016).
  • Le TTM du Mn pour les bovins de boucherie est de 1 000 mg/kg de MS (NRC, 2016).
  • La concentration de Mn dans le fourrage varie grandement dépendamment de l'espèce végétale, du pH du sol et du drainage du sol.
Sélénium (Se)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 0,3 0,5
VT 0,3 0,5
CM, CH 0,3 0,5
F 0,3 0,5
V 0,3 0,5
VR 0,3 0,5

Justification :

  • Les besoins en Se pour toutes les classes de bovins de boucherie sont, selon les indications, de 0,1 mg/kg de MS, et les veaux stressés ont besoin de 0,1 à 0,2 mg/kg de MS (NRC, 2016).
  • Le TTM pour les ruminants est, selon les indications, de 5 mg/kg de MS (NRC, 2005). Par contre, les concentrations maximales proposées ont été réduites en raison des taux qui peuvent se retrouver dans les tissus comestibles.
  • L'intoxication au Se survient en raison d'un excès de suppléments des sources de Se ou d'une consommation excessive de plantes ayant une concentration naturellement élevée de Se (NRC, 2016).
  • L'Union européenne (UE) recommande une concentration maximale totale de 0,5 mg de Se/kg dans les aliments complets. Par exemple : un bouvillon en croissance ingérant 9 kg/jour de MS consommerait 4,5 mg de Se/jour.
Zinc (Zn)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 250 150
VT 250 150
CM, CH 250 150
F 250 150
V 250 200
VR 250 200

Justification :

  • Les besoins en Zn pour toutes les classes de bovins de boucherie sont de 30 mg/kg de MS (NRC, 2016) et les veaux stressés ont besoin d'environ 75 à 100 mg/kg de MS (NRC, 2016).
  • Le TTM pour tous les bovins est de 500 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • L'EFSA (2014) recommande une réduction du Zn nutritionnel dans l'alimentation des animaux pour réduire la charge de Zn dans l'environnement. Par conséquent, les concentrations maximales sont établies à des taux moins élevés que le TTM.
  • Les veaux peuvent avoir de plus grands besoins par rapport à leurs exigences pendant les périodes de stress.

Vitamines

Vitamine A
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP 100 000 10 000
VT 100 000 10 000
CM, CH 100 000 10 000
F 100 000 10 000
V 100 000 10 000
VR 100 000 10 000

Justification :

  • Les besoins pour les bovins d'engraissement sont de 2 200 UI/kg de MS, ils sont de 2 800 UI/kg de MS pour les vaches gestantes et de 3 900 UI/kg pour les vaches de boucherie produisant du lait (NRC, 2016).
  • Le TTM pour tous les bovins est de 66 000 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Par exemple : pour un bouvillon d'engraissement ayant une ingestion de MS de 11 kg/jour, le maximum de vitamine A consommé serait de 110 000 UI/jour.
Vitamine D
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP 33 000 2 200
VT 33 000 2 200
CM, CH 33 000 2 200
F 33 000 2 200
V 33 000 2 200
VR 33 000 2 200

Justification :

  • Les besoins en vitamine D des bovins de boucherie sont de 275 UI/kg de matière sèche totale (MST) ou environ 5,7 UI/kg de poids corporel (NRC, 2016).
  • Le TTM pour tous les bovins est de 2 200 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Par exemple : pour les vaches produisant du lait ayant une ingestion nutritionnelle de 13,2 kg/jour, la concentration maximale de vitamine D consommée serait de 29 040 UI/jour.
Vitamine E
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP PEP 100
VT PEP 100
CM, CH PEP 100
F PEP 100
V PEP 150
VR PEP 150

Justification :

  • Les besoins en vitamine E pour les bovins de boucherie sont de 35 UI/kg de MS.
  • Les besoins pour les veaux stressés sont de 400 à 500 UI/jour ou environ 100 UI/kg de MS.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 2 000 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Par exemple : pour les veaux ayant une ingestion de MS de 5 kg, la quantité maximale consommée serait de 750 UI/jour.

Annexe II – Valeurs maximales d'éléments nutritifs proposées pour les aliments destinés aux bovins laitiers

Classes de bovins laitiers et ingestion moyenne : (en matière sèche) Note de tableau 4, Note de tableau 5, Note de tableau 6
Classes de bovins laitiers Code des classes Ingestion de matière sèche totale
(kg de MS/jour)
Ingestion d'aliment
complet
(kg de MS/jour)
Ingestion de
fourrage
(kg de MS/jour)
Vache en production VP 23 11,5 11,5
Vache tarie VT 12 2 10
Génisse (de trois mois jusqu'au vêlage) G 7 2 5
Veau (de la naissance jusqu'à trois mois) V 2,5 2 0,5

Notes de tableau

Note de tableau 4

L'ingestion peut varier en fonction des différentes situations de production; l'ingestion maximale peut dépasser l'ingestion moyenne.

Retour à la référence de la note de tableau 4

Note de tableau 5

Hypothèse : Contenu en matière sèche des aliments complets à 90 %.

Retour à la référence de la note de tableau 5

Note de tableau 6

Adapté des recommandations révisées du tableau 4 pour les bovins laitiers (Beauchemin et Kœnig, 2006, 2009)

Retour à la référence de la note de tableau 6

Macro-minéraux

Calcium (Ca)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 2,5 1,5
VT 2,5 1,0
G 2,5 1,5
V 2,5 1,5

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Ca de 0,65 % pour les vaches en production, de 0,45 % pour les vaches taries et de 0,70 % de MS pour les génisses et les veaux.
  • Le taux maximal tolérable de Ca alimentaire est de 1,5 % de MS pour les ruminants (NRC, 2005).
  • Il n'est pas recommandé de donner une alimentation à teneur élevée en Ca aux vaches taries pré-partum (de 1,1 % à 1,5 % de MS) puisque cette plage de concentrations dans la ration a été associée à une augmentation du risque de fièvre de lait (Lean et coll., 2006).
Phosphore (P)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 1,3 0,7
VT 1,3 0,7
G 1,3 0,7
V 1,3 0,7

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en P de 0,35 % pour les vaches en production, de 0,25 % pour les vaches taries et de 0,45 % pour les génisses et les veaux.
  • Le TTM du P chez les bovins est de 0,7 % de MS (NRC, 2005).
  • L'excrétion du P dans le fumier peut être un problème au niveau environnemental et il est plus important lorsque les vaches en production sont nourries avec des quantités de P qui dépassent les besoins (Wu et coll., 2000, Wu, Z, 2005)
Magnésium (Mg)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 1,0 0,6
VT 1,0 0,6
G 1,0 0,6
V 1,0 0,6

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Mg de 0,20 % pour les vaches en production, de 0,15 % pour les vaches taries et de 0,1 % pour les génisses et les veaux.
  • Le taux maximal tolérable de Mg alimentaire est de 0,6 % (NRC, 2005).
Sodium (Na)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 2,4 1,2
VT 2,4 1,8
G 2,4 1,8
V 2,4 1,8

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Na de 0,22 % pour les vaches en production, de 0,12 % pour les vaches taries, de 0,10 % pour les génisses et de 0,15 % pour les veaux.
  • Le taux maximal tolérable de chlorure de sodium alimentaire est de 3,0 % (= environ 1,2 % de Na) pour les vaches en production et de 4,5 % (= 1,8 % de Na) pour les vaches en croissance (NRC, 2005).
Potassium (K)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 3 3,0
VT 3 2,0
G 3 3,0
V 3 3,0

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en K de 0,90 % pour les vaches en production, de 0,55 % pour les vaches taries, de 0,50 % pour les génisses et de 0,65 % pour les veaux.
  • Le taux maximal tolérable de K alimentaire est de 3,0 % de MS pour toutes les classes de bovins laitiers (NRC, 2005).
  • Une alimentation ayant une teneur supérieure à 2,0 % de K pour les vaches taries augmente l'incidence de fièvre de lait (Goff et Horst, 1997).
Soufre (S)
Classe Actuelle
(% de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(% de MS de la ration)
VP 0,5 0,5
VT 0,5 0,5
G 0,5 0,5
V 0,5 0,5

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en S de 0,2 % de MS pour toutes les classes de bovins laitiers.
  • Le TTM de S chez les bovins est de 0,5 % de MS consommant dans au moins 40 % de fourrage.
  • Le TTM pour les rations formulées avec plus de 85% de concentrés est de 0,30 % (NRC, 2005).

Oligo-éléments

Cobalt (Co)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 10 1,0
VT 10 1,0
G 10 1,0
V 10 1,0

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Co de 0,11 mg/kg de MS pour toutes les classes de bovins laitiers.
  • Le TTM pour les bovins est de 25 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • L'UE autorise une teneur en Co maximal total pour tous les rations des ruminants de 1 mg/kg (EFSA, 2009, EFSA, 2013).
Cuivre (Cu)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 100 40
VT 100 40
G 100 30
V 100 30

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Cu de 14 mg/kg de MS pour les vaches en production et taries, de 12 mg/kg de MS pour les génisses et de 10mg/kg de MS pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 40 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • La valeur du TTM suppose des concentrations normales de Mo (de 1 à 2 mg/kg) et de S (de 0,15 à 0,25 %) . Si les concentrations de Mo et de S sont en dessous de ces taux, le Cu peut devenir toxique à des concentrations plus faibles.
Iode (I)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 10 1,3
VT 10 1,0
G 10 0,7
V 10 0,7

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en I de 0,50 mg/kg de MS pour les vaches en production, de 0,40 mg/kg de MS pour les vaches taries, de 0,28 mg/kg de MS pour les génisses et de 0,25 mg/kg de MS pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 50 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • Donner un excès d'I dépassant les besoins dans l'alimentation peut entraîner une concentration indésirablement élevée d'iode dans le lait.
  • La réglementation de la Food and Drug Administration des États-Unis donne un taux maximal de suppléments d'I provenant du DIED de 10 mg/jour (NRC, 2001). Par conséquent, pour une vache consommant 23 kg/jour dans son alimentation, cela équivaut à 0,43 mg/kg de MS.
Fer (Fe)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 50 500
VT 50 500
G 50 500
V 50 500

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Fe de 20 mg/kg de MS pour les vaches en production, de 15 mg/kg de MS pour les vaches taries, de 30 mg/kg de MS pour les génisses et de 50mg/kg de MS pour les veaux.
  • Le TTM pour les bovins est de 500mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • En raison de l'abondance et de la variabilité élevée du Fe dans le fourrage, le taux maximal a été établi au TTM pour accommoder les rations quotidiennes riches en fourrage ayant une teneur en Fe se situant au niveau des limites maximales.
Manganèse (Mn)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 300 150
VT 300 250
G 300 100
V 300 200

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Mn de 20 mg/kg de MS pour les vaches en production, les vaches taries et les génisses, et de 40 mg/kg de MS pour les veaux.
  • Des données récentes suggèrent que les besoins en Mn établis par le NRC en 2001 peuvent être trop faibles pour les vaches laitières en production et taries (Weiss et Socha, 2005).
  • Selon des mesures sur la reproduction et des données sur l'équilibre du Mn, l'alimentation pour les vaches en production et les vaches taries devraient fournir 30 mg/kg de Mn pour les vaches en production et 50mg/kg de Mn pour les vaches taries (Weiss, 2005 – [Update on Trace Mineral Requirements for Dairy Cattle- Proc. Four-State Dairy Nutr. Management Conf.], pp 13-21).
  • Le TTM pour les bovins est de 1 000 mg/kg de MS (NRC, 2001).
Sélénium (Se)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 0,3 0,5
VT 0,3 0,5
G 0,3 0,5
V 0,3 0,5

Justification :

  • Le TTM pour les bovins est de 5 mg/kg de MS (NRC, 2005).
  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Se de 0,30 mg/kg de MS pour toutes les classes de bovins laitiers. La majorité des données appuyant ce besoin proviennent d'études au cours desquelles les bovins ont reçu des suppléments de Se de 0,3 mg/kg. Les besoins alimentaires totaux en Se dans ces études allaient de 0,35 à 0,40 mg/kg (NRC, 2001).
  • Dans l'UE, le taux maximal total autorisé pour le contenu en Se dans les aliments complets est de 0,5 mg/kg (EFSA, 2016).
Zinc (Zn)
Classe Actuelle
(mg/kg de l'aliment complet, tel que servi)
Proposée
(mg/kg de MS de la ration)
VP 500 280
VT 500 130
G 500 130
V 500 200

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en Zn de 55mg/kg pour les vaches en production, de 25 mg/kg pour les vaches taries et les génisses, et de 40 mg/kg pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 500 mg/kg de MS (NRC, 2005).

Vitamines

Vitamine A
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP 200 000 10 000
VT 200 000 20 000
G 200 000 10 000
V 200 000 10 000

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en vitamine A de 3 260 UI/kg de MS pour les vaches en production, de 7 000 UI/kg de MS pour les vaches taries, de 3 200 UI/kg de MS pour les génisses et de 4 000 UI/kg de MS pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 66 000 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Par exemple : pour une vache en production qui ingère 23 kg/jour, la quantité maximale de vitamine A consommée serait de 230 000 UI/jour.
Vitamine D
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP 33 000 2 200
VT 33 000 2 200
G 33 000 2 200
V 33 000 1 500

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en vitamine D de 916 UI/kg pour les vaches en production, de 1 800 UI/kg pour les vaches taries, de 1 200 UI/kg pour les génisses et de 600 UI/kg pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 2 200 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Par exemple : pour une vache en production ingérant 23 kg/jour de MS, la quantité maximale de vitamine D consommée serait de 50 600 UI/jour.
Vitamine E
Classe Actuelle
(UI/jour)
Proposée
(UI/kg de MS de la ration)
VP PEP 80
VT PEP 200
G PEP 80
V PEP 80

Justification :

  • Le NRC (2001) recommande une dose quotidienne en vitamine E de 24 UI/kg pour les vaches en production, de 80 UI/kg pour les vaches taries, de 32 UI/kg pour les génisses et de 25 UI/kg pour les veaux.
  • Le TTM pour tous les bovins est de 2 000 UI/kg de MS (NRC, 1987).
  • Une supplémentation quotidienne de 3 000 UI (250 UI/kg de MS) de vitamine E donnés aux vaches laitières pendant la période où elles sont taries ont eu des effets néfastes sur la santé du pis post-partum (Bouwstra et coll., 2010).
  • Par exemple : pour une vache en production ingérant 23 kg/jour de MS, la quantité maximale de vitamine E consommée serait de 1 840 UI/jour.