Activités sur les rails de retenue lors de l'abattage des espèces à  viande rouge

L'exploitant va fournir des rails hors chaîne afin de reconditionner les carcasses identifiées comme ayant un(des) défaut(s) mais ne pouvant pas être gérées sur la chaîne principale. Il devrait y avoir au moins 2 rails hors chaîne, un assurant les activités vétérinaires (rail du vétérinaire) et 1 autre pour les activités de l'exploitant (rail de l'exploitant). Ou, l'exploitant peut opter de séparer les carcasses, dans l'espace physique ou dans le temps, sur un seul rail combiné. Dans ce cas, l'exploitant s'assurera que les activités de l'exploitant et les activités du vétérinaire soient clairement identifiables et différents, dans l'emplacement ou dans le temps. Quelle que soit la méthode adoptée, l'exploitant va utiliser les moyens appropriés pour identifier et pour gérer les carcasses défectueuses.

Les activités sur le rail de l'exploitant ne peuvent interférer avec les activités sur le rail du vétérinaire. L'exploitant va s'assurer que seules des carcasses habillées quittent les rails de retenue de l'exploitant et du vétérinaire.

Rail du vétérinaire

Les carcasses démontrant un(des) écart(s) par rapport à l'apparence normale avec le potentiel de justifier une condamnation, tel que celles avec des défauts systémiques ou généralisés, et les carcasses avec des conditions inconnues, seront identifiées sur la chaîne principale et transférées au rail vétérinaire aux fins d'inspection finale et de disposition par le vétérinaire de l' Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Les viscères et la tête détachée(si la tête de la carcasse a été enlevée) de toute carcasse transférée au rail du vétérinaire suite à l'examen en milieu de parcours par l'exploitant ou à l'inspection de l'ACIA, doivent aussi être retenues aux fins de l'inspection vétérinaire, afin que le vétérinaire puisse déterminer la disposition. L'exploitant va assurer l'identification appropriée des viscères, de la tête détachée(si la tête a été enlevée de la carcasse) et de la carcasse correspondante aux fins de leur corrélation.

Dans le rare cas où une carcasse affectée de manière systémique/généralisée est détectée lors de l'inspection finale de la carcasse dans un système d'inspection modernisé, la carcasse est retenue pour disposition par le vétérinaire de l'ACIA, et si elle est condamnée, toutes les parties impliquées doivent être localisées par l'exploitant et envoyées au non comestible.

Compte tenu du volume du tractus gastro-intestinal, un exploitant peut, avec l'autorisation du Vétérinaire avec autorité de supervision (VAS), éliminer les estomacs et les intestins de bovins qui ne démontrent pas de possibles défauts de conditions systémiques ou généralisées, en tant que matériel condamné au lieu de les retenir pour inspection par le vétérinaire de l'ACIA.

Sur le rail de retenue vétérinaire, aucun contact entre les carcasses visiblement contaminées n'est permis jusqu'à ce que l'inspection vétérinaire ait été complétée, que la disposition finale de ces carcasses ait été déterminée, que les carcasses condamnées aient été enlevées et que les carcasses comestibles aient été reconditionnées.

Les carcasses condamnées et toutes leurs parties, ainsi que les parties retirées des carcasses partiellement approuvées doivent demeurer sous le contrôle de l'inspection jusqu'à ce que l'exploitant les éliminent conformément aux directives du médecin vétérinaire.

Rail de l'exploitant

Les carcasses démontrant un(des) écart(s) par rapport à l'apparence normale qui ne justifie(nt) pas une condamnation, et qui ne peuvent pas être éliminées/gérées par l'exploitant sur la chaîne principale, sont identifiées comme tel et transférées au rail de l'exploitant. Ces carcasses y sont alors reconditionnées par l'exploitant. Il n'est pas nécessaire de conserver les viscères et/ou de les déplacer vers le rail de l'exploitant avec la carcasse lorsque ces carcasses ne sont pas affectées de manière systémique ou généralisée.

L'inspection des activités sur le rail de l'exploitant est assuré de façon périodique par le personnel de l'ACIA.

Voici une liste non exhaustive des conditions qui devraient être gérées par l'exploitant. Les carcasses démontrant ces défauts localisés et non systémiques ne devraient pas être transférées au rail du vétérinaire

  • Conditions cutanées (épaississement, dermatomycose, nécrose, dermatite, engelure, etc.) – carcasses habillées avec peau (par exemples porcs, agneaux)
  • Infections cutanées – porcs avec peau
  • Contusion ou fracture sans nécrose – toutes les espèces
  • Arthropathie du tarse non généralisée – toutes les espèces
  • Abcès non généralisé – toutes les espèces
  • Mélanose – toutes les espèces
  • Enflure localisée – toutes les espèces
  • Hydronéphrose et kystes rénaux – toutes les espèces
  • Lymphadénite granulomateuse n'affectant qu'un seul site primaire – porcs
  • Rhinite atrophique (sans écoulement nasal purulent) – porcs
  • Abcès de la tête – toutes les espèces
  • Lésions cutanées résultant de la transformation (par exemple, suréchaudage, mutilation), épaississement de la peau (hyperkératose), engelure, dermatite de contact, brûlure par l'urine, etc. – porcs
  • Défauts lors du processus d'épilation entraînant la nécessité d'enlever la peau – porcs
  • Contamination : poils, taches (bile, huile, etc.), contenu gastro-intestinal, lait, etc. – toutes les espèces
  • Contusions mineures – toutes les espèces
  • Toute adhérence localisée – toutes les espèces

Si l'exploitant détermine qu'il n'est pas possible de reconditionner une carcasse présentant un défaut d'habillage, c'est-à-dire contamination, brûlure, mutilation ou suréchaudage, cette carcasse peut être rejetée par l'exploitant comme étant non comestible.

L'exploitant va consigner le nombre de carcasses rejetées ainsi que le type de défaut observé, et présenter ces données à chaque mois au VAS.

Lorsque des carcasses présentant des conditions qui auraient dû être envoyées au rail de l'exploitant, apparaissent sur le rail vétérinaire et lorsque des carcasses potentiellement condamnables sont envoyées au rail de l'exploitant, l'exploitant ajustera son programme en fonction des directives et des commentaires de l'inspecteur vétérinaire.