Les abeilles, alliées sans pareil pour dépister les virus dans les arbres fruitiers

Une mellifère sur une fleur de cerisier.

Par Dominique Bastien et Emma Dickinson

Ce billet de blogue est d'abord paru dans Cultiver la science sur science.gc.ca.

Avec le temps, les plantes peuvent devenir hôtes de plusieurs virus qui causent de sérieuses maladies, en particulier pour les vivaces à fruits qui vivent longtemps comme les pommiers, les cerisiers et les plants de bleuets. D'où vient l'importance de détecter rapidement les nouveaux virus avant qu'ils ne constituent une menace pour la production alimentaire.

Cependant, les méthodes traditionnelles de dépistage – avec leurs échantillons pris au hasard sur un territoire ou lorsque les arbres ou arbustes sont symptomatiques – détectent les virus souvent trop tard. Grâce au travail des chercheuses et chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), en collaboration avec des scientifiques de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), une alliée, petite mais très active, a été identifiée pour aider à la collecte d'échantillons sur le terrain : l'abeille mellifère.

Tirer des indices du comportement des pollinisateurs

Lorsque les abeilles mellifères butinent de fleur en fleur, pollinisant les arbres fruitiers, elles entrent en contact avec des virus affectant les plantes et ramènent des particules virales à la ruche, par le biais du pollen. Bien que ces virus affectant les plantes n'aient pas d'impact sur la qualité et la sécurité du miel produit, le prélèvement d'échantillons dans les ruches fournit des informations importantes sur les virus affectant les plantes dans les régions visitées par les abeilles.

Au lieu de recueillir leurs échantillons au hasard sur des plantes individuelles, les scientifiques peuvent tirer avantage des activités de butinage des abeilles et collecter des échantillons de pollen dans les ruches. De ces échantillons, ces spécialistes extraient de l'acide ribonucléique (ARN – une composante génétique) et identifient la plupart des virus transmis par le pollen ou les abeilles présents sur le territoire où les abeilles ont butiné. Pour ce faire, les scientifiques ont testé certaines méthodes de pointe, incluant le séquençage à haut débit – un outil puissant pour capturer rapidement de grands volumes de données génétiques à partir d'un échantillon métagénomique.

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